Rafle du Vélodrome d'Hiver

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Article général Modèle:Confusion Modèle:Infobox Événement

La rafle du Vélodrome d'Hiver, souvent appelée « rafle du Vél'd'Hiv »<ref name="Encyclo Larousse">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien brisé.</ref> (aussi orthographiée « rafle du Vel' d'Hiv' »<ref>Modèle:Lien web.</ref> ou encore « rafle du Vél d'Hiv »<ref name="Michel">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="cercil">Site officiel du Centre d'étude et de recherche sur les camps d'internement du Loiret, cercil.fr, consulté le Modèle:Date-.</ref>,Modèle:Note) est la plus grande arrestation massive de Juifs réalisée en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Entre les Modèle:Date et Modèle:Date, plus de treize mille personnes, dont près d'un tiers d'enfants, sont arrêtées avant d'être détenues au Vélodrome d'HiverModèle:Sfn Modèle:Incise, mais aussi dans d'autres camps. Ils sont ensuite envoyés par trains de la mort vers le centre d'extermination d'Auschwitz. Moins d'une centaine d'adultes en sont revenus<ref name="lexpress-AFP">Modèle:Article.</ref>.

À la demande du Troisième Reich, dans le cadre de sa politique d'extermination des populations juives d'Europe<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>, l'État français organise, en Modèle:Date-, une rafle à grande échelle de Juifs (l'« opération Vent printanier », parallèlement menée par les nazis dans plusieurs pays européens). Ces arrestations sont réalisées avec le concours de neuf mille policiers et gendarmes françaisModèle:Note,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, sur ordre du gouvernement de Vichy, après des négociations avec l'occupant sous la responsabilité de René Bousquet, secrétaire général de la Police nationaleModèle:Sfn. À la suite de ces négociations, entamées par Pierre Laval, les Juifs de nationalité française sont temporairement exclusModèle:Sfn de cette rafle qui concerne essentiellement<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> les Juifs étrangers, ou apatrides, ou déchus de la nationalité française par la loi du 22 juillet 1940, ou encore ceux ayant le statut de réfugiéModèle:Sfn, dont plus de quatre mille enfants, le plus souvent français nés de parents étrangers<ref name="préface Vincenot">Préface de Serge Klarsfeld dans Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref> (et dont aucun n'est revenu des camps de la mort), à l'initiative du gouvernement de Vichy alors que les Allemands n’avaient demandé que les Juifs de plus de Modèle:Nobr.

Il faut attendre 1995 pour que la France, par la voix du président de la République, Jacques Chirac, reconnaisse, lors d'un discours prononcé devant le monument commémoratif, la responsabilité du gouvernement français dans cette rafle, et plus généralement dans la persécution et la déportation des Juifs pendant l'Occupation.

Contexte

Les premières rafles de Juifs en France commencent en 1940 en zone libre et en Modèle:DateModèle:Sfn en zone occupée (rafle du billet vert<ref>Modèle:Lien web.</ref>, [[Rafle du 20 août 1941|rafle du {{#ifeq:arr. | s | Modèle:Siècle | XIe{{#if:arr.| arr. }} }}]], rafle des notables, les Juifs étant placés dans des camps d'internement français<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>). Début Modèle:Date, une planification est décidée : l'opération « Vent printanier », ou « Vent de printemps »Modèle:Sfn, doit organiser une rafle pour les trois pays d'Europe occidentale occupés par l'Allemagne (France, Pays-Bas et Belgique), le RSHA devant déporter de France vers l'Est Modèle:Nombre en 1942Modèle:Sfn (Juifs valides pour le travail et devant avoir entre Modèle:Nobr), au lieu des Modèle:Nombre initialement prévus. L'opération « Vent printanier » prévoyait, à l'origine, l'arrestation de tous les Juifs d'Amsterdam, Bruxelles et Paris, le même jourModèle:Sfn.

Organisation

Fichier:Lettre du Bureau IV concernant l'organisation de la rafle du Vel d'Hiv (juillet 1942).jpg
Copie du document Modèle:Nobr transmis par Edgar Faure au tribunal de Nuremberg le Modèle:Date-<ref>Minutes du Procès de Nuremberg, Modèle:Date-, audience de l'après-midi (lire en ligne).</ref>. Ce document reprend une traduction des directives établies par le bureau IV aux affaires juives de Paris, le Modèle:Date-, intitulé « Instructions de base pour la grande action parisienne contre les Juifs ». La note interne initiale a été rédigée par Dannecker et transmise au Befehlshaber der Sicherheitspolizei und des SD (commandant de la police de sécurité et du SD, Knochen) et au SS-Obersturmbannführer Lischka avec prière d'en prendre connaissance<ref>Serge Klarsfeld, La Shoah en France, Modèle:T., Le calendrier de la persécution des Juifs de France, Fayard, 2001.</ref>. Pour en faciliter la lecture, voici un facsimilé du texte :
Fichier:Rafle Vel d'Hiv Yad Vashem document.svg

L'État français et les nazis négocient sur une base de Modèle:Nombre de la zone occupée, dont Modèle:Nombre de la région parisienne, avec un ratio de 40 % de Juifs français et 60 % de Juifs étrangers<ref name="Michel"/>. Le Modèle:Date-, René Bousquet, chef de la police de Vichy, propose au général Oberg de livrer Modèle:Nombre apatrides (Juifs autrichiens, polonais, tchèques, qui n'ont plus de gouvernement) de la zone libre grâce à la police française<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le Modèle:Date-, René Bousquet assiste à une réunion de planification dans laquelle il ne formule aucune objection à l'arrestation des Juifs apatrides, mais exprime son inquiétude devant le fait « gênant » que la police française soit chargée de l'exécution des plans dans la zone occupée. Bousquet obtient un compromis selon lequel la police raflerait uniquement les Juifs étrangers en échange d'un réarmement de la police française Modèle:Incise (la question de savoir s'il s'agissait de protéger les Juifs français est cependant contestée par de nombreux historiens, parmi lesquels Bénédicte Vergez-ChaignonModèle:Sfn,<ref>Modèle:Article.</ref> et Robert Paxton, pour qui Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>). Le gouvernement de Vichy ratifie cet accord le lendemain<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Julian Jackson, France – The Dark Years – 1940-1944, Oxford University Press, 2001 Modèle:ISBN.</ref>.

René Bousquet, accompagné de Louis Darquier de Pellepoix, commissaire général aux questions juives, rencontre le Modèle:Date-, au siège de la Gestapo à Paris, les colonel et capitaine SS Helmut Knochen et Theodor Dannecker, le premier dirigeant la police allemande en France. Un nouvel entretien, dans les bureaux de Dannecker avenue Foch, afin d'organiser la rafle prévue pour le Modèle:Date-, se tient le Modèle:Date- en compagnie de Jean Leguay, l'adjoint de Bousquet, accompagné de Jean François, directeur de la police générale, Émile Hennequin, directeur de la police municipale, André Tulard, chargé des « questions juives » à la préfecture, Garnier, sous-directeur du ravitaillement à la préfecture de la Seine, Guidot, commissaire de police à l'état-major de la police municipale, et enfin Schweblin, directeur de la police aux questions juives. Le capitaine SS Dannecker déclare : Modèle:Citation

La circulaire du Modèle:Date- de la préfecture de police, signée par Émile Hennequin<ref name="circul"/>, indique que la rafle vise les Juifs allemands, autrichiens, polonais, tchécoslovaques, russes (réfugiés et soviétiques, c'est-à-dire Blancs et Rouges) et apatrides, âgés de 16 à Modèle:Nobr pour les hommes et de 16 à 55 pour les femmes, ainsi que leurs enfants (qui étaient français pour une très grande majorité<ref name="préface Vincenot"/>).

Dix dérogations sont néanmoins prévues<ref name="circul"/> :

  • les femmes enceintes dont l'accouchement serait proche ;
  • les femmes nourrissant au sein leur bébé ;
  • les femmes ayant un enfant de moins de Modèle:Nobr, c'est-à-dire né après le Modèle:Date- ;
  • les femmes de prisonniers de guerre ;
  • les veuves ou veufs ayant été mariés à un non-juif ;
  • les juifs ou juives mariés à des non-juifs, et faisant la preuve, d'une part de leurs liens légitimes, et d'autre part, de la qualité de non-juif de leur conjoint ;
  • les juifs et juives porteurs de la carte de légitimation de l'Union générale des israélites de France (carte de couleur bulle ou jaune clair).
  • les juifs ou juives dont l'époux légitime est d'une nationalité non visée par la circulaire ;
  • les parents dont l'un au moins des enfants n'est pas juif ;
  • les enfants de moins de Modèle:Nobr, dont un membre de la famille bénéficie de la dérogation.
Fichier:Fichier Juif - Mémorial de la Shoah - Paris.jpg
Le fichier juif était un registre qui servit à l'arrestation des Juifs lors de la rafle. Il est aujourd'hui conservé par le mémorial de la Shoah à Paris.

Mais Modèle:Citation. Les Nazis prévoient de faire arrêter par la police française Modèle:Nombre étrangers dans le Grand Paris, pour les conduire à Drancy, Compiègne, Pithiviers et Beaune-la-Rolande. À cette fin, Modèle:Citation

En effet, depuis une ordonnance allemande du Modèle:Date-, tous les Juifs français et étrangers en zone occupée devaient se faire enregistrer dans les commissariats de police à Paris et les sous-préfectures en province, entre le 3 et le Modèle:Date-. Sur cette base, André Tulard constitua un volumineux fichier juif<ref group="Note">Ce fichier de Modèle:Unité comportait quatre entrées : alphabétique, par adresse, par nationalité, par profession. Trois couleurs servaient à l'identification : fiche bleue pour les Juifs français, fiche orange pour les Juifs étrangers et fiche beige pour les apatrides. Près de Modèle:Nombre furent ainsi recensés.</ref>. Le SS Dannecker s'entretient le Modèle:Date- avec Adolf Eichmann, tandis qu'une nouvelle réunion se tient le même jour au siège du Commissariat général aux questions juives (CGQJ) en compagnie des SS Dannecker, Röthke, Ernst Heinrichsohn, et de Jean Leguay, Pierre Gallien, chef de cabinet<ref name="Michèle Cointet_Historia 66">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Sur l'antisémitisme de Gallien, ses relations avec Darquier de Pellepoix, voir Modèle:Ouvrage.</ref>,Modèle:Sfn de Louis Darquier de Pellepoix (chef du CGQJ), quelques cadres de la préfecture de police, ainsi que des représentants de la SNCF et de l'Assistance publique.

Fichier:Emile HENNEQUIN Directeur de la Police Municipale de Paris organisateur rafle vel'd'hiv.jpg
Émile Hennequin, directeur de la police municipale à la préfecture de police, qui signa la circulaire de police du Modèle:Date- organisant la rafle.

Les instructions du directeur de la police municipale de Paris Émile Hennequin, le Modèle:Date-<ref>Document du CDJC, référence : CCXIV-77. Voir Modèle:Lien web.</ref>, disposent :

1. Les gardiens et inspecteurs, après avoir vérifié l'identité des Juifs qu'ils ont mission d'arrêter, n'ont pas à discuter les différentes observations qui peuvent être formulées par eux […]
2. Ils n'ont pas à discuter non plus sur l'état de santé. Tout Juif à arrêter doit être conduit au Centre primaire.
[…]
7. […] Les opérations doivent être effectuées avec le maximum de rapidité, sans paroles inutiles et sans aucun commentaire.

La responsabilité de la rafle d'enfants de moins de Modèle:Nobr (les Juifs doivent être valides pour le travail et donc avoir entre 16 et Modèle:Nobr, car on est encore dans la période où les Allemands prétendent ne déporter vers Auschwitz-Birkenau que des travailleurs<ref name="Michel" />), en revient d'abord aux représentants d'Adolf Eichmann à Paris pour qui il devient indispensable de déporter des enfants afin d'atteindre l'objectif de Modèle:Nombre apatrides arrêtés à la suite des négociations avec les autorités de Vichy. Bien que l'on ait tenu la police pour responsable de la rafle d'enfants (police sous les ordres de l'autorité occupante selon la Convention de Genève sur le droit de la guerre), l'ordre émane en fait du chef du gouvernement de Vichy, Pierre Laval, qui invoque une mesure « humanitaire » visant à ne pas séparer les familles<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Laval ne souhaite pas que les enfants juifs séparés de leurs parents déportés (dont le sort ne l'intéresse pasModèle:Sfn,Modèle:Sfn) restent en France et refuse la proposition que lui fait le pasteur Marc Boegner qu'ils soient adoptés par des familles françaisesModèle:Sfn. Dans un rapport de Dannecker à Eichmann de Modèle:Date-, on lit par ailleurs que Laval ne formule cette demande que pour les enfants juifs de la zone libre, mais pour ce qui concerne ceux de la zone occupée Modèle:Citation<ref name="Michel" />. Au sujet des enfants juifs, Laval engage des tractations avec les États-Unis à partir du Modèle:Date-, par le biais des quakersModèle:Sfn. Il s'agit des milliers d'enfants (entre Modèle:Nombre et Modèle:Nombre) dont les parents sont déjà partis dans des camps et qu'il s'agit d'exfiltrerModèle:Sfn. Après des tergiversations de la part de Vichy, le plan de sauvetage échoue définitivement le Modèle:Date- avec l'arrivée des Allemands à Marseille. L'historien Michael R. Marrus a fait remarquer que, si ce plan avait l'accord de Laval, Vichy en avait également informé Berlin. La capitale allemande avait demandé à Laval l'assurance qu'un geste humanitaire ne fût pas exploité par la presse américaine contre la France et l'AllemagneModèle:Sfn.

Le Modèle:Date-, la circulaire Modèle:N° de la préfecture de police<ref name="circul">Circulaire Modèle:N°173-42 de la préfecture de police du Modèle:Date- en Modèle:Pdf et ses retranscriptions [1], [2] Modèle:Pdf.</ref> ordonne l'arrestation et le rassemblement de Modèle:Nombre étrangers habitant en France<ref name="lexpress-AFP" />. Finalement, un peu de retard est pris. Les autorités allemandes évitent d'ordonner la rafle pour le Modèle:Date-, bien que la fête nationale ne soit pas célébrée en zone occupée : ils craignent une réaction de la population civile. L'opération a donc lieu le surlendemain soir.

En tout, Modèle:Nombre sont arrêtés : Modèle:Nombre, Modèle:Nombre et Modèle:NombreModèle:Sfn,<ref name="lexpress-AFP" />,<ref group="Note">Nombre d'hommes inférieur car nombreux sont ceux déjà internés et déportés (camp de Drancy).</ref>. Vieillards et enfants sont arrêtés par la police puisque le « tri » doit avoir lieu dans les centres de rassemblement. Un nombre indéterminé de Juifs, prévenus par la Résistance ou bénéficiant du manque de zèle de certains policiers<ref name="Sarah Lichtsztejn-Montard">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="lexpress-AFP" />, parviennent à échapper à la rafle. Il est difficile de connaître véritablement les modalités des actions qui ont permis à certains d'échapper à la rafle, mais les plus antisémites des partisans de Vichy se sont alors plaints de la mauvaise volonté des policiers<ref>Christian Chevandier, Policiers dans la ville – Une histoire des gardiens de la paix, Paris, Gallimard, 2012, Modèle:P..</ref>.

Fichier:Préfecture police Juifs 20 juillet 1942.jpg
Un document interne à la préfecture de police établit le décompte des Juifs arrêtés au Modèle:Date.

Après leur arrestation, une partie des Juifs est emmenée par autobus (essentiellement de la STCRP<ref name="Slocombe" />) au camp de Drancy au nord-est de Paris. Une autre partie est envoyée vers le Vélodrome d'Hiver situé dans le Modèle:15e, qui sert de prison provisoire (cela avait déjà été le cas lors d'une rafle à l'Modèle:Nobr). Ce sont donc Modèle:Nombre : Modèle:Nombre, Modèle:Nombre et Modèle:Nombre, qui doivent survivre pendant cinq jours, sans nourriture et avec un seul point d'eau, dans une chaleur Modèle:Citation, une odeur Modèle:Citation et un bruit Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ceux qui tentent de s'enfuir sont tués sur-le-champ. Une centaine de prisonniers se suicidentModèle:Sfn. Les prisonniers sont conduits dans les camps de Drancy (dans le département de la Seine), Beaune-la-Rolande et Pithiviers (dans le département du Loiret), avant d'être déportés vers les camps d'extermination nazis. En effet, le Modèle:Date-, Adolf Eichmann a donné son accord à la déportation des enfants et des vieillards arrêtés, outre celle des adultes aptes au travailModèle:Sfn.

Pour cette rafle, tous sont déportés à Auschwitz, les adultes et les enfants de plus de Modèle:Nobr le Modèle:Date-, et les plus petits vers la mi-août.

En 1967, les auteurs Levy et Tillard ont évoqué, sans indiquer leurs sources, la participation de 300 à Modèle:Nb du Parti populaire français (PPF)<ref>Claude Lévy et Paul Tillard, La Grande rafle du Vel d'Hiv, Modèle:Date-, Éditions Robert Laffont, 1967, Modèle:P..</ref>. De nombreux auteurs ont repris cette information en citant Lévy et TillardModèle:Sfn ou d'autres sources<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Cette participation du PPF n'est pas reprise par Laurent Joly<ref>Laurent Joly, L'État contre les Juifs, Grasset, 2018, notamment le chapitre 3 consacré à la rafle du Vel' d'Hiv, Modèle:P..</ref>, en 2018.

Bilan

Fichier:Rafle du Vel d'Hiv jardin du souvenir plaque.JPG
Plaque commémorative de la rafle de 1942, apposée au Modèle:N° du boulevard de Grenelle dans le jardin du souvenir, à l'ancien emplacement du vélodrome.

Cette rafle représente à elle seule plus du quart des Modèle:Nombre envoyés de France à Auschwitz en 1942, dont seuls 811 sont rentrés chez eux après la fin de la guerre. En 1979, Jean Leguay, le représentant du secrétaire général de la police nationale en zone occupée, est inculpé pour son implication dans l'organisation de la rafle, mais il meurt en 1989, avant d'être jugé.

Selon les archives, le nombre de personnes arrêtées s'élève à Modèle:NombreModèle:Sfn,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="lexpress-AFP"/>. C'est aussi ce nombre qui est gravé sur la stèle commémorative située à l'emplacement du vélodrome. Sur les Modèle:Nombre, il y a Modèle:NombreModèle:Sfn. Moins de cent adultes et aucun enfant ne survivent à la déportation<ref name="nobs jeun">Modèle:Lien web</ref> vers Auschwitz<ref name="lexpress-AFP"/>. Seuls quelques enfants, comme Joseph Weismann (qui s'échappe du camp de Beaune-la-Rolande avec un camarade) ou Annette Muller et son frère Michel (dont le père arrive à corrompre un policier du camp de Drancy, pour les en faire sortir), survivent à la rafle.

Mémoire

Malgré une faible connaissance de cet évènement de la part des Français (principalement dans les jeunes générations), une grande majorité d'entre eux considère comme important que la mémoire de la Shoah soit transmise<ref name="nobs jeun"/>. En ce sens, la mémoire de la rafle du Vélodrome d'Hiver y participe<ref name="nobs jeun"/>.

Pour Éric Conan et Henry Rousso, en 1996 : Modèle:Citation bloc

Journée nationale

Modèle:Article détaillé

C'est en mémoire de la rafle que le Modèle:Date- a été choisi par le président François Mitterrand, en 1993, pour instituer la « Journée nationale à la mémoire des victimes des persécutions racistes et antisémites commises sous l'autorité de fait dite « gouvernement de l'État français » (1940-1944)<ref>Décret Modèle:N° du Modèle:Date- instituant une journée nationale commémorative des persécutions racistes et antisémites commises sous l'autorité de fait dite « gouvernement de l'État français » (1940-1944), JORF Modèle:N°29 du Modèle:Date-, Modèle:P.1902, NOR ACVX9310849D, sur Légifrance.</ref> ». En 2000, elle devient la « journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français et d'hommage aux « Justes » de France<ref>Loi Modèle:N° du Modèle:Date- instaurant une journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français et d'hommage aux « Justes » de France, JORF Modèle:N°159 du Modèle:Date-, Modèle:P.10483, texte Modèle:N°, NOR JUSX0003990L, sur Légifrance ; dossier législatif, sur le site du Sénat.</ref>,<ref>Décret Modèle:N° du Modèle:Date- portant application de la loi Modèle:N° du Modèle:Date- instaurant une journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français et d'hommage aux « Justes » de France, JORF Modèle:N° du Modèle:Date-, Modèle:P.12129, texte Modèle:N°, NOR DEFD0201703D, sur Légifrance.</ref> ».

Monument commémoratif

Fichier:Monument des Martyrs Juifs du Veledrome d'Hiver.JPG
Le monument commémoratif de la rafle

Le Modèle:Date- a été inauguré un monument commémoratif de la rafle, sur une promenade plantée en bordure du quai de Grenelle, nommée square de la place des Martyrs-Juifs-du-Vélodrome-d'Hiver, à Paris (Modèle:15e). Il est dû au sculpteur et peintre Walter Spitzer et à l'architecte Mario Azagury, et représente des civils innocents : enfants, femmes enceintes, personnes âgées, symbolisant les victimes de la rafle. Le socle de la statue est incurvé, rappelant la piste du Vélodrome d'Hiver<ref>Monument commémoratif de la rafle du Vél'd'Hiv, Office national des anciens combattants et victimes de guerre.</ref>. Chaque année y est organisée une cérémonie commémorative, le dimanche suivant le Modèle:Nobr.

Reconnaissance de la responsabilité de la France

Modèle:Article détaillé Les présidents de la République Charles de Gaulle et François Mitterrand ont pris publiquement comme position que la France et la République ne devaient pas être confondues avec le régime de Vichy<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, le président Jacques Chirac rompt avec la position de ses prédécesseurs et reconnaît devant le monument commémoratif la responsabilité de l'Modèle:Citation (et non de la République française abolie dans les faits par Pétain) dans la rafle et dans la Shoah, ainsi que celle de la France qui a alors « accompli l'irréparable »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il a notamment déclaré : Modèle:Citation bloc

Le Modèle:Date-, lors de la célébration du Modèle:70e de la rafle, le président de la République François Hollande déclare que Modèle:Citation et que ce crime Modèle:Citation. Ce discours, comme celui de Chirac, est l'objet de critiques, notamment de la part de l'historien Alain Michel considérant qu'il est entaché de « sept erreurs » historiques<ref>Modèle:Lien web.</ref> et de celle de personnalités politiques comme Henri Guaino, Jean-Pierre Chevènement et Rachida Dati<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, c'est Marine Le Pen, candidate à la présidence de la République qui déclare penser que la France Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref name=":0">Modèle:Article</ref>. Le New York Times estimera ainsi qu'Modèle:Citation<ref name=":0" />. Trois mois plus tard et après la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon fera une déclaration similaire déclarant Modèle:Citation et maintient que Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>

À l'occasion de la célébration du Modèle:75e de la rafle, le Modèle:Date-, le président de la République Emmanuel Macron Modèle:Incise réaffirme la responsabilité de la France<ref name="lemonde_16/7/2017">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="20minutes_16/7/2017">Modèle:Lien web.</ref>. Il déclare notamment : Modèle:Citation. Serge Klarsfeld rend hommage aux Justes français qui protégèrent des Juifs<ref name="lemonde_16/7/2017"/>. Le Premier ministre d'Israël Benjamin Netanyahou est invité à cette cérémonie<ref name="lemonde_16/7/2017"/>.

La Modèle:Date-, à l'occasion de la célébration du Modèle:80e de la rafle, le président de la République Emmanuel Macron, inaugure un nouveau lieu de mémoire dans l’ancienne gare de Pithiviers (Loiret), d’où sont partis huit convois pour le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Se référant à l’actualité, il dénonce un antisémitisme « rampant » et une « falsification » de l’histoire<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

Plaque commémorative dans le métro

Fichier:Bir-Hakiem Metro station (30286870135).jpg
Plaque à la mémoire des victimes de la rafle au métro Bir Hakeim

Le Modèle:Date-, une plaque à la mémoire des victimes de la rafle a été apposée au métro Bir Hakeim<ref>« Un panneau commémorant la rafle du Vél' d'Hiv' à la station de métro Bir Hakeim-Tour Eiffel », reproduit par la Fondation pour la mémoire de la Shoah.</ref>. La cérémonie, présidée par Jean-Marie Bockel, secrétaire d'État à la Défense et aux Anciens combattants, s'est déroulée en présence de Simone Veil, ancienne déportée et ancienne ministre, du président du CRIF, du président de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, Éric de Rothschild, du président du Consistoire central israélite de France et de Beate Klarsfeld<ref>Des membres du gouvernement, le maire de Paris Bertrand Delanoë, le président de la région Île-de-France Jean-Paul Huchon et des parlementaires ont également assisté à la cérémonie. Voir Commémoration de la rafle du rafle du Vel' d'Hiv, ministère de la Défense.</ref>.

Exposition des archives policières (Modèle:Date-)

Du Modèle:Date- au Modèle:Date-, une exposition importante a été présentée à la mairie du [[3e arrondissement de Paris|Modèle:3e de Paris]]. Pour la première fois, y ont été présentées au public les archives internes conservées à la préfecture de police, et présentant l'organisation et le déroulement de la rafle, comme l'original de la circulaire du Modèle:Date-, mais aussi des archives propres aux persécutions concernant la ville de Paris et le Modèle:3e en particulier (recensement de 1940, remise des étoiles jaunes en Modèle:Date-). Cette exposition a été voulue et réalisée à l'initiative des associations « Histoire et mémoire du Modèle:3e » et des « Fils et filles de déportés juifs de France », qui en ont assuré la promotion, l'impression de la brochure distribuée au public. Elle a été conçue et scénarisée en interne par un fonctionnaire, adjoint administratif, de la préfecture de police.

Accueillie avec enthousiasme par une presse quasi-unanime<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, mais avec une certaine indifférence en France par la classe politique, elle a eu un fort impact à l'étranger, notamment dans la presse : le New York Times et la BBC y ont consacré par exemple des articles importants<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>, mais aussi d'autres journaux dans de nombreux pays<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Musée des enfants du Vél' d'Hiv à Orléans

Jacques Chirac inaugure, le Modèle:Date-, à Orléans, en présence de Simone Veil, le musée des enfants du Vél d'Hiv<ref name="cercil"/>, installé dans le Centre d'étude et de recherche sur les camps d'internement du Loiret<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Jardin mémorial

Fichier:Mur des enfants déportés lors de la rafle du Vél d'Hiv' (Paris).jpg
Mur des enfants déportés lors de la rafle du Vél d'Hiv'

À l'initiative de Serge Klarsfeld, le Jardin mémorial des enfants du Vél' d'Hiv' ([[15e arrondissement de Paris|Modèle:15e de Paris]]) a été inauguré le Modèle:Date- par le président de la République, Emmanuel Macron<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Films et téléfilms

Romans

  • Alain Korkos, En attendant Éliane, Paris, Syros, 1996 ; réédition, Paris, Pocket-Jeunesse, 2002.
  • Erik Orsenna, dans L'Exposition coloniale, Paris, Le Seuil, 1988

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Arts graphiques

Chanson

Notes et références

Notes

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Références

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Bibliographie

Témoignages

Études historiques

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Annexes

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Articles connexes

Liens externes

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