Albert Frère

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2

Albert Frère (né le Modèle:Date de naissance à Fontaine-l'Évêque et mort le Modèle:Date de décès à Gerpinnes (Hainaut) est un baron et homme d'affaires milliardaire belge. Il est alors considéré comme la personne la plus riche de Belgique.

Biographie

Albert Frère est souvent présenté comme le fils d'un marchand de clous (notamment dans sa région d'origine)<ref>Ceci ayant été confirmé par son biographe José-Alain Fralon Modèle:Harvsp</ref>. Après le décès de son père, à la suite d'une pneumonie, sa mère est veuve à Modèle:Nombre avec trois enfants en bas âge : Gérard Modèle:Nombre, Marie-Andrée Modèle:Nombre et Albert Modèle:Nombre<ref>Modèle:Harvsp. </ref>. Ainsi, très tôt ils doivent aider leur mère épaulée de leur oncle Léonce dans la gestion des Établissements Frère-Bourgeois, fabricant de clous, chaines et articles de ferronnerie. Conquérir un mythe national Modèle:Incise pour cet homme né dans un petit village wallon, sans diplôme, toujours rejeté par l'establishment malgré sa richesse, a été un but ultime.

Parcours d'investisseur

Dès la fin des Modèle:Nobr, Albert Frère construit les bases de sa fortune sur le commerce de l'acier, puis sur la sidérurgie et particulièrement sur sa Société carolorégienne de laminage, CARLAM. Albert Frère vend notamment de l'acier dans les pays communistes après la guerre de Corée (1953), profitant des prix élevés et de la pénurie, selon son biographe José-Alain Fralon<ref>Les Barons de la Bourse - Albert Frère, ZoneBourse.</ref>. Ceci fait rapidement de lui un membre éminent du patronat de Belgique<ref>Kurgan-Van Hentenryk, G. (1998). Le patronat en Belgique (1880-1960) ; Histoire, économie et société, Modèle:P..</ref>. Il fait, dès l'âge de Modèle:Nombre, l'acquisition d'entreprises actives dans la sidérurgie wallonne, en particulier dans la région de Charleroi<ref>Belgique-Albert Frère quitte ses Modèle:Lang Modèle:Abréviation discrète et Pargesa, Challenges, Modèle:Date-.</ref>.

En 1975, Albert Frère est le roi du bassin sidérurgique de Charleroi, mais la conjoncture se retourne : effondrement des prix, hausse brutale du coût des matières premières, des salaires, de l'énergie<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. La crise de la sidérurgie débute, l'État belge intervient et les deux bassins de Liège et Charleroi sont quasiment nationalisés (notamment Cockerill). En 1979, l'État injecte Modèle:Nombre de francs belges pour sauver la sidérurgie de Charleroi et débourse Modèle:Nombre pour ne prendre qu'une participation minoritaire de 49 % dans le capital de Frère-Bourgeois commerciale, la société de négoce qui empoche toutes les commissions sur les ventes d'acier, que les prix soient hauts ou bas. En 1982, Albert Frère décide de quitter le navire de la sidérurgie, du moins la production, mais pas sa vache à lait, la commercialisation exclusive de l'acier wallon. Alors que la sidérurgie perd des milliards, Albert Frère continue à faire des bénéfices en touchant ses commissions. L'État veut nationaliser la commercialisation, Albert Frère la lui cède pour Modèle:Nombre de francs belgesModèle:Sfn.

Après l’acier, il réinvestit alors le capital libéré en s'intéressant à la banque, l’assurance, l’énergie et les médias. Il crée en 1981, avec l'aide du financier canadien Paul Desmarais, la Modèle:Lang suisse Pargesa, profitant des nationalisations du Gouvernement socialiste de Pierre Mauroy en France<ref>Biographie ABC Bourse, ABC Bourse.</ref>.

En 1982, Albert Frère débourse Modèle:Nombre de francs belges pour acquérir 35 % du capital du Groupe Bruxelles Lambert (GBL). Cette entrée dans le milieu feutré de l'establishment bruxellois est une nouvelle revanche pour Albert Frère, le commerçant Modèle:Lang carolo méprisé par les élites bruxelloises qui régnaient sur les charbonnages du pays noir. Il va prendre progressivement le contrôle de Modèle:Abréviation discrète grâce au soutien de différents alliés, dont Paul Desmarais qui deviendra son plus fidèle partenaire en affaires. Via Modèle:Abréviation discrète, il hérite de participations qui vont s'avérer déterminantes dans la suite de son aventure : Tractebel, BBL, [[RTL Group|Modèle:Abréviation discrète]] et la plus belle d'entre toutes à ses yeux, Petrofina.

Le roi du CAC 40

À la fin des Modèle:Lnobr, Albert Frère se retire progressivement du paysage économique belge. Fait baron par le roi Albert II en 1994, il prend 50% du grand cru de Saint-Emilion, le Château Cheval Blanc en 1998 avec Bernard Arnault<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

C'est dans le secteur des médias qu'Albert Frère réalise l'une de ses meilleures affaires. Le rachat de Modèle:Abréviation discrète en 1982 lui a permis d'acquérir une participation dans la CLT (Compagnie luxembourgeoise de télédiffusion), maison-mère de RTL. En Modèle:Date-, Frère noue une alliance avec la Modèle:Abréviation discrète et UFA, le pôle audiovisuel du géant allemand de l'édition Bertelsmann. Quatre ans plus tard, la Modèle:Abréviation discrète-Modèle:Abréviation discrète s'allie à son tour au pôle télévisé du groupe anglais Pearson pour donner naissance à Modèle:Lang, le premier groupe audiovisuel d'Europe. Modèle:Abréviation discrète en détient 30 %, qu'Albert Frère échange en 2001 contre 25,1 % dans Bertelsmann. Le Modèle:Date, il revend sa participation à la famille Mohn, actionnaire familial de Bertelsmann pour Modèle:Nombre d'euros, enregistrant au passage une plus-value de Modèle:Nombre d'eurosModèle:Sfn.

En 2002, la CNP d'Albert Frère et la Modèle:Lang Ackermans & van Haaren s'entendent pour acquérir chacun 50 % des actions de la société Modèle:Abréviation discrète (Groupe GIB)<ref>Frère aura sa part du gâteau Modèle:Abréviation discrète, Le Soir Modèle:Date-.</ref>.

Modèle:Abréviation discrète est en 2005 détenteur de participations dans la compagnie pétrolière Total (à hauteur de 4 %, via ses participations premières dans Petrofina), dans le groupe financier et industriel Suez (à hauteur de 7,2 % ; 8,3 % en 2006), dans le groupe de matériaux Imerys (à hauteur de 30,7 %) et dans le cimentier Lafarge (21,1 %), dans lequel sa participation monte sensiblement depuis la fin de 2005<ref name="JDN">De la fabrique de Charleroi au sommet du Modèle:Nobr, JDN.</ref>. Fin 2005, il rachète le groupe de restauration Flo à Jean-Paul Bucher, mais cède Quick en 2007 à la Caisse des dépôts et consignations<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La fusion de Gaz de France et de Suez

Son ami et protégé Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Économie, promet en 2004 qu'il n’y aura pas de privatisation de Gaz de France, mais plus de trois ans plus tard, GDF fusionne avec Suez, et l’État français devient minoritaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2008 Frère est pressenti pour être vice-président de GDF Suez<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dernières années

Une nouvelle ère s'ouvre dans l'histoire d'Albert Frère, plutôt que de posséder des positions de contrôle dans de grandes entreprises belges, il détient de petites participations dans des groupes de taille européenne, voire mondiale. Cela lui permet de profiter de la tendance à la globalisation de l'économie, mais c'est au prix d'une perte d'influenceModèle:Sfn.

Il quitte en Modèle:Date- la direction de Modèle:Abréviation discrète<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est également proche de milliardaires français comme Bernard Arnault, ainsi qu'Alain Minc à qui il téléphone tous les samedis<ref>Modèle:Lien web</ref>.

La presse annonce le Modèle:Date- le rachat de Modèle:Lang, groupe de loisirs et de vacances à ancrage régional, par la société d'investissement belge Modèle:Lang qui appartient au Groupe Bruxelles Lambert<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il gère onze parcs de loisirs répartis dans cinq pays européens. Ils sont de type parc d'attractions, aquarium public, parc miniature ou parc aquatique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il meurt à Modèle:Nombre à Gerpinnes le Modèle:Date- des suites d'un cancer du poumon<ref>Avis nécrologiques parus dans le journal La Libre Belgique du Modèle:Date-, Modèle:Nobr.</ref>.

Investissements culturels

Très influent dans le milieu de la finance parisienne, Frère, qui se partage entre Paris et Gerpinnes, cultive aussi un goût éclectique pour les œuvres d’art et les grands crus (voir le Château Cheval Blanc)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Famille

Albert Frère a été marié deux fois : de son union avec Nelly Depoplimont, il a eu Gérald (lui-même père de Cédric). De son deuxième mariage, avec Christine Hennuy, il a eu Ségolène (Modèle:Date-), femme d'Ian Gallienne, administratrice de Modèle:Abréviation discrète, et créatrice de la marque de vêtements pour enfants CdeC en partenariat avec Cordélia de Castellane, et Charles-Albert, décédé en 1999 dans un accident de voiture, à l'âge de Modèle:Nombre, en mémoire de qui a été créée la fondation caritative portant son nom<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Actionnariat (avril 2009)

Fichier:Groupe Frere organigramme au 16 avril 2009.jpg
Actionnariat du Groupe Frère en 2009.
Fichier:Dassault Aviation Belgique.jpg
Le Groupe Dassault détient 1,38 % de la CNP (source comptes annuels publiés à la Banque Nationale de Belgique).

Participations (mai 2009)

Frère-Bourgeois, point de départ des sociétés, est devenue, en 2009 une société Modèle:Lang. Elle détient 53 % de la Modèle:Lang ERBE, 18,9 % de la société d'investissement CNP, et 10,5 % de la Modèle:Lang Modèle:Lang. Ce nom de société, Frère-Bourgeois, est issu des parents d'Albert Frère, Madeleine Bourgeois étant sa mère<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Participations d'Albert Frère.

Fonctions et mandats sociaux

Albert Frère a été :

Fortune

En 2007, la fortune d'Albert Frère était estimée à Modèle:Nombre d'euros. Frère est alors le seul Belge présent dans la liste des personnalités les plus riches du monde, établie par le magazine Forbes<ref>Mais qui est Albert Frère?, JDN.</ref>. En 2018, Forbes le classe Modèle:281e la plus riche du monde avec une fortune évaluée à Modèle:Unité d'euros (Modèle:Unité d'euros à la date de son décès)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est considéré à sa mort comme la personne la plus riche de Belgique<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Distinctions

Décorations

Titre nobiliaire

Albert Frère est anobli par le roi [[Albert II (roi des Belges)|Modèle:Souverain- de Belgique]], qui lui concède la noblesse héréditaire et le titre personnel de baron en 1995. En 2018, il bénéficie d'une nouvelle faveur nobiliaire octroyée par le Roi Philippe : il obtient une extension de son titre de baron à tous ses descendants<ref>Modèle:Référence Harvard sans parenthèses</ref>.

Sa devise est Modèle:Lang (« La victoire aime qu’on s’occupe d’elle »), tirée du chant d'hyménée de Catulle (62, 16) :

Modèle:Lang

(Traduction : La palme de la victoire qui s'offre à nous, compagnons, ne s'obtiendra pas facilement ; regardez bien combien ces filles vierges se fixent en leurs pensées (…) Quant à nous, nous tournons nos esprits d'un côté et nos oreilles de l'autre, c'est donc à juste titre que nous sommes vaincus : car la victoire aime qu'on s'occupe d'elle).

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Article de presse

Article connexe

Liens externes

Modèle:Liens

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