Alain Juppé
Modèle:Redirect Modèle:Infobox Personnalité politique
Alain Juppé, né le Modèle:Date de naissance à Mont-de-Marsan (Landes), est un homme d'État français. Il est notamment Premier ministre du Modèle:Date- au Modèle:Date-.
Après son passage par l'École nationale d'administration (ENA), il rejoint l'Inspection générale des finances. Collaborateur de Jacques Chirac à partir de 1976, il en est adjoint à la mairie de Paris pendant douze ans. Il se présente ensuite à Bordeaux, dont il est maire à partir de 1995. Député européen et député de Paris entre 1984 et 1993, il est ministre délégué au Budget de 1986 à 1988 et ministre des Affaires étrangères de 1993 à 1995.
Il est nommé Premier ministre par Jacques Chirac, tout juste élu président, Modèle:Nobr. Son passage à Matignon est marqué par des grèves d'ampleur contre son plan sur les retraites et la Sécurité sociale, auquel il doit en partie renoncer. Devenu très impopulaire, il quitte la tête du gouvernement après la défaite de la droite aux élections législatives de 1997. En parallèle, il préside le Rassemblement pour la République (RPR) et l'Union pour un mouvement populaire (UMP).
Alain Juppé est contraint de quitter la vie politique en 2004, la cour d'appel de Versailles l'ayant condamné à Modèle:Nobr de prison avec sursis et à Modèle:Nobr d'inéligibilité pour prise illégale d'intérêts dans le cadre de l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. Parti enseigner au Québec, il fait son retour en politique deux ans plus tard en retrouvant son mandat de maire de Bordeaux.
En 2007, Nicolas Sarkozy (président) et François Fillon (premier ministre) le nomment ministre d'État, ministre de l'Écologie, mais il démissionne de ses fonctions un mois plus tard après son échec aux élections législatives. Il revient au gouvernement comme ministre d'État, ministre de la Défense de 2010 à 2011, puis ministre d'État, ministre des Affaires étrangères de 2011 à 2012.
Longtemps donné favori en vue de l'élection présidentielle de 2017, il perd la primaire présidentielle de la droite et du centre de 2016 face à François Fillon. Par la suite, il se rapproche d'Emmanuel Macron et quitte Les Républicains.
Modèle:Nobr, nommé membre du Conseil constitutionnel sur proposition de Richard Ferrand, il quitte ses mandats électoraux.
Situation personnelle
Origines et études
Alain Marie Juppé naît le Modèle:Date de naissance- à Mont-de-Marsan<ref>Who's Who in France, édition 2006.</ref>. Il est le fils de Robert Juppé (1915-1998), un résistant gaulliste, membre du corps franc Pommiès<ref name=Résistant/>, qui a tenu plusieurs maquis du Sud-Ouest et qui fut très actif dès novembre 1942<ref name=Résistant>Modèle:Lien web</ref>, puis qui devint exploitant agricole dans les Landes et qui était issu d'une famille de cheminots béarnais<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, et de Marie Darroze (1910-2004), fille d'un propriétaire terrien issu d'une famille de métayers landais, devenu plus tard magistrat<ref name="LOR">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Article</ref> en tant que président du tribunal de Mont-de-Marsan<ref name="LOR"/>.
Sa mère, catholique pratiquante, lui donne une éducation religieuse (il sera enfant de chœur) alors que son père n'est ni pratiquant, ni croyant. Dans ses Mémoires, Une histoire française, parus en septembre 2023, il écrit qu'à l'âge de 7 ou 8 ans, il voulait « briguer le trône de saint Pierre »<ref>Modèle:Lien web</ref>. Néanmoins, en 2015, Alain Juppé se définit comme « catholique agnostique ».
Après des études secondaires au lycée Victor-Duruy de Mont-de-Marsan (Landes), où il écrit des poèmes dans Le Grelot sous le pseudonyme de Pierre Odalot<ref>Modèle:Article</ref> et est récompensé en grec ancien et en latin au concours général des lycées, il obtient son baccalauréat en 1962 à l'âge de Modèle:Nobr. Modèle:Refnec
Il entre en classe préparatoire littéraire au lycée Louis-le-Grand à Paris et intègre, en 1964, l'École normale supérieure<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est agrégé de lettres classiques en 1967 et diplômé de l’Institut d'études politiques de Paris (section Service public) en 1968<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Après avoir accompli son service militaire de 1969 à 1970 à la caserne de Balard de Paris, puis à la base aérienne d’Évreux, avant de rejoindre la caserne de Mont-de-Marsan, il est élève à l'École nationale d'administration (ENA) de 1970 à 1972. Il est classé cinquième sur 72 de la promotion baptisée « Charles-de-Gaulle ». Il fut l'un des principaux militants pour commémorer le général, deux mois après sa mort, quand un grand nombre de ses collègues, à gauche, menés par Jérôme Clément, voulaient baptiser la promotion « Commune-de-Paris » pour en célébrer le centenaire<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>Modèle:Refconf.
Famille et mariage
Il épouse, le Modèle:Date-, Christine Leblond, professeur de lettres classiques<ref>Modèle:Lien web</ref>, qui deviendra par la suite inspectrice générale de l'Éducation nationale, et avec qui il a deux enfants : Laurent, né en 1967, producteur audiovisuel, et Marion, née en 1973, médecin<ref>Modèle:Article.</ref>.
Divorcé, Alain Juppé épouse en secondes noces, le Modèle:Date-, Isabelle Legrand-Bodin, journaliste et romancière, avec qui il a une fille, Clara, née en 1995<ref>Modèle:Article.</ref>, étudiante à HEC<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Parcours politique
Débuts
Alain Juppé affirme avoir manifesté une fois dans les rues de Paris en mai 68<ref>Modèle:Article.</ref> et s’être intéressé aux mouvements marxistes, en vogue à cette période. Il déclare avoir voté pour Alain Krivine, candidat de la Ligue communiste, au premier tour de l'élection présidentielle de 1969, trouvant que Georges Pompidou manquait de « punch »<ref>« Alain Juppé, un court retour en grâce », Le Monde, 18 mai 2007.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
De 1972 à 1976, il est en poste à l'Inspection générale des finances (IGF). Il est notamment chargé de la vérification et des enquêtes dans les organismes assujettis au contrôle de cette administration (services financiers, offices HLM, services culturels de la France à l’étranger, entre autres), puis est chargé de mission auprès du chef de l'IGF à partir de 1975. L'année suivante, en Modèle:Date-, il est appelé par Jérôme Monod, directeur de cabinet de Jacques Chirac, alors Premier ministre, pour devenir chargé de mission (rédaction des discours et études économiques)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est ensuite, jusqu’en 1978, conseiller technique au ministère de la Coopération, dirigé alors par Robert Galley. Adhérent du Rassemblement pour la République (RPR) dès sa fondation par Jacques Chirac en Modèle:Date-, il en est délégué national aux études de 1977 à 1978.
Il se présente aux élections législatives de 1978 dans la [[première circonscription des Landes|Modèle:1re des Landes]] (Mont-de-Marsan et ses environs), où il est battu par le député sortant socialiste, Roger Duroure. L'année suivante, il est à nouveau battu au second tour des cantonales, dans le canton de Mont-de-Marsan-Nord, par Philippe Labeyrie, qui l'emporte avec 54,5 % des suffrages<ref name= "LOR"/>. Cette même année 1979, il prend la présidence de la fédération départementale RPR des Landes, fonction qu'il conserve jusqu'en 1984.
Déçu par ses échecs successifs dans sa région natale, il tourne ses ambitions politiques vers la capitale. Il travaille aux côtés de Jacques Chirac à la mairie de Paris et devient l'un de ses plus proches conseillers. En 1979, il est élu au conseil national du RPR, et est nommé adjoint à la direction des finances et des affaires économiques de la ville de Paris, dont il est le directeur de 1980 à 1981. Il est directeur adjoint de la campagne de Jacques Chirac à l'élection présidentielle de 1981. C'est à cette époque qu'il fait acte de candidature et est distingué par la French-American Foundation en devenant l'un des tout premiers lauréats du programme Young Leaders (Jeunes dirigeants à potentiel), promotion 1981<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par la suite, il anime, avec Michel Aurillac, le Club 89, tout juste créé au sein du parti chiraquien sous la forme d'un laboratoire d'idées chargé de « préparer un projet politique applicable dans l'environnement de 1989 », mais c'est en réalité un contre-gouvernement chargé d'élaborer les programmes du parti pour les échéances à venir : les législatives de 1986 et la présidentielle de 1988. Il est secrétaire national du RPR chargé du redressement économique et social de 1984 à 1986. Modèle:Refnec Dans les années 1980, il défend une stratégie d'alliance au niveau local avec le Front national, estimant que « seul l’échec de la coalition socialo-communiste peut permettre d’apaiser les passions et d’engager le redressement national »<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Conseiller de Paris puis député
En suivant Jacques Chirac à Paris, il s’implante dans le [[18e arrondissement de Paris|Modèle:18e]] de la capitale, terre de la « bande du Modèle:18e » des figures socialistes que sont Lionel Jospin, Daniel Vaillant, Bertrand Delanoë et Claude Estier. Il est tête de liste dans cet arrondissement aux élections municipales de 1983 et 1989, et l'emporte à chaque fois (lors des deux scrutins, les listes de Jacques Chirac réalisent le Modèle:Page h' en remportant les vingt arrondissements). Alain Juppé laisse toutefois la mairie d'arrondissement à Roger Chinaud (UDF), prenant le poste d'adjoint au maire de Paris auprès de Jacques Chirac, chargé des Finances. Il occupe cette fonction de 1983 à 1995.
Après avoir été élu député européen lors des élections de 1984 (en sixième position sur la liste RPR-UDF conduite par Simone Veil), il devient député de Paris lors des élections législatives de 1986 au scrutin proportionnel. Il ne siège cependant pas à l’Assemblée nationale, étant nommé ministre dans le gouvernement de Jacques Chirac. Il est par la suite réélu député au vote majoritaire dans la [[Dix-huitième circonscription de Paris de 1988 à 2012|Modèle:18e de Paris]] (quartier de Clignancourt et une partie de celui des Grandes-Carrières dans le [[18e arrondissement de Paris|Modèle:18e]]), au second tour en 1988, face à Bertrand Delanoë, puis dès le premier tour en 1993.
Ministre délégué au Budget
Modèle:Section à sourcer Il est ministre délégué au Budget auprès du ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de la Privatisation, Édouard Balladur, ainsi que porte-parole du gouvernement, durant la première cohabitation, du Modèle:Date- au Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>. À ce poste, il supervise une baisse généralisée de la fiscalité avec surtout la suppression de l'impôt sur les grandes fortunes par la loi de finance rectificative pour 1986 du Modèle:Date- de cette année, suivie dans les budgets 1987 et 1988 par le relèvement du seuil d’exonération de l’impôt sur le revenu, l'abaissement des différents taux de TVA, la réduction du taux de l'impôt sur les sociétés de 50 à 42 %, l'abolition de la taxe sur les frais généraux et la mise au point d’une fiscalité de groupe pour les entreprises. Le but de cette politique est de favoriser l'investissement des ménages et du secteur privé. Cet allègement souhaité de la pression fiscale sur les particuliers et les sociétés se traduit également dans la loi du Modèle:Date-, dite « loi Aicardi », qui adoucit les sanctions fiscales en offrant aux contribuables de nouvelles garanties juridiques dans le cadre des procédures de contrôle et de contentieux fiscal ou douanier : une charte des droits et obligations du contribuable vérifié est rédigée, le délai de reprise de l’administration est réduit, la charge de la preuve n’incombe plus au contribuable, la durée des vérifications sur place est limitée. En outre, Alain Juppé mène à bien la suppression du service des alcools, qui dépendait de son ministère, par le décret du Modèle:Date-, mettant fin à l'un des derniers grands monopoles industriels d'État<ref>Fiche biographique d'Alain Juppé, site du ministère de l'Économie.</ref>. Il cumule ses fonctions ministérielles avec celle de porte-parole du candidat Jacques Chirac et de secrétaire général de son comité de soutien lors de la campagne de l'élection présidentielle de 1988.
Numéro deux du RPR
Après le retour de la droite dans l'opposition, il devient secrétaire général (et donc « numéro deux ») du RPR, de 1988 à 1994. Il mène conjointement avec Valéry Giscard d'Estaing la liste RPR-UDF aux élections européennes de 1989, qui arrive en tête avec 28,88 % des suffrages exprimés et obtient 26 des Modèle:Nobr à pourvoir. Néanmoins, Alain Juppé ne reste cette fois député européen que quelques mois, démissionnant le Modèle:Date- pour se consacrer à son mandat de parlementaire français, son rôle étant d'être une « locomotive électorale » sans l'objectif de siéger<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Fidèle de Jacques Chirac, il assure le maintien du contrôle de ce dernier sur le parti face à la montée de contestations internes venant de jeunes « rénovateurs » mais aussi de poids lourds tels que Charles Pasqua ou Philippe Séguin. Ainsi, aux assises du mouvement tenues au Bourget le Modèle:Date-, sa motion (finalement soutenue par les « rénovateurs ») obtient la majorité avec 68,6 % des votes des militants (et donc 90 élus sur les 100 désignés directement par les assises nationales pour faire partie des Modèle:Nobr du conseil national, et Modèle:Nobr sur les 30 du bureau politique) contre 31,4 % à la motion Pasqua-Séguin, tandis que Jacques Chirac est réélu président à l'unanimité du conseil national. Il fait partie, avec Édouard Balladur ou Jacques Toubon, de ceux qui conseillent à Jacques Chirac de soutenir le « oui » au référendum sur la ratification du traité de Maastricht le Modèle:Date-<ref name="Figaro 27042016" />, le poussant à se mettre en porte-à-faux avec une majorité de membres de son propre parti qui, derrière Charles Pasqua et Philippe Séguin, font activement campagne pour le « non ».
Après les assises du Bourget, Alain Juppé participe au « verrouillage » du RPR au profit de Jacques Chirac et de ses proches<ref>Modèle:Article.</ref>, ce qui fera dire à Charles Pasqua dans ses Mémoires : « L’appareil du RPR fonctionne désormais comme celui du parti communiste nord-coréen, le leadership éclairé de Kim Il-sung en moins » <ref>Charles Pasqua, Ce que je sais…, Tome 2 : Un magnifique désastre : 1988-1995, éditions du Seuil, 2008, Modèle:P..</ref>.
Ministre des Affaires étrangères
Lors de la deuxième cohabitation, du Modèle:Date- au Modèle:Date-, il est ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Édouard Balladur.
Il se fait notamment l'avocat, avec le président de la République François Mitterrand, d'une opération militaire au Rwanda, alors en plein génocide. Les minutes du Conseil des ministres, étudiés par Pierre Favier et Michel Martin-Roland, puis par Pierre Péan, indiquent que le président François Mitterrand et Alain Juppé étaient des partisans résolus d'une intervention, afin de sauver les vies qui pouvaient encore l'être. Le Premier ministre, Édouard Balladur, et le ministre de la Défense, François Léotard, craignaient un dérapage vers une opération coloniale<ref>Pdf Lettre de Monsieur Balladur à François Mitterrand du 21 juin 1994.</ref>, mais se sont ralliés à la position des deux premiers. Alain Juppé défend ainsi auprès d'une communauté internationale réticente le lancement, le Modèle:Date-, de l'opération Turquoise de l'ONU, décidée par la résolution no 929 du Conseil de sécurité et menée par la France en parallèle de la MINUAR, alors limitée en effectifs. Le but annoncé était de protéger, dans une « zone humanitaire sûre », les « populations menacées » aussi bien par le génocide que par le conflit militaire entre le FPR et le gouvernement intérimaire rwandais. La France revendique la protection de Modèle:Nombre du camp de Nyarushishi et le secours porté à 800 Tutsi à Bisesero, près de Kibuye, même si l'action de l'armée française est aujourd'hui sujette à controverse<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Dupaquier J.-F., « Là haut, sur la colline de Bisesero », Magazine XXI, Modèle:N°, Paris, 2010, Modèle:P.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Le rôle d’Alain Juppé est notamment questionné en 2021, lorsque Mediapart révèle un télégramme diplomatique confidentiel daté du 15 juillet 1994 qui indique que le ministère des Affaires étrangères a donné l’ordre de laisser les responsables du génocide quitter la zone contrôlée par l’armée française plutôt que de les arrêter<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs, il joue un rôle dans le cadre du processus d'Oslo pour la paix israélo-palestinienne, en présidant notamment les conférences qui aboutissent aux signatures à Paris de deux accords sur les futures relations économiques entre Israël et l'OLP, les Modèle:Date- puis Modèle:Date-<ref>Chronologie du processus de paix de 1947 à 2004 sur le site du ministère français des Affaires étrangères.</ref>.
Dans Libération, Jacques Amalric et Pierre Briançon estiment qu'Alain Juppé s'est révélé comme l'un des meilleurs ministres des Affaires étrangères de la France contemporaine<ref name="Amalric">Modèle:Article</ref>,<ref>P. BRIANÇON, « Alain Juppé ou le vertige du rien », Libération, 10/10/1996.</ref> ; Jacques Amalric critique néanmoins le « mélange des genres » résultant du cumul de ses fonctions de ministre des Affaires étrangères avec celle de président de parti soutenant Jacques Chirac face au Premier ministre Édouard Balladur<ref name="Amalric" />.
Le Modèle:Date-, à la suite de la déclaration de candidature de Jacques Chirac à l'élection présidentielle, Alain Juppé devient président du RPR par intérim et l'un des principaux lieutenants de campagne de celui-ci. Il soutient ainsi le maire de Paris dans son duel fratricide avec Édouard Balladur, malgré une hésitation initiale<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Dans le documentaire Chirac le Vieux Lion (2006), Charles Pasqua, ministre de l'intérieur, témoigne que Juppé hésita beaucoup sur son soutien, ne croyant pas aux chances de Chirac, et que quatre ou cinq jours avant qu'il officialise son soutien, Juppé déclara à Balladur qu'il demandera à Chirac de renoncer à sa candidature. Pasqua ironisa Modèle:Citation.</ref>. Auparavant, à l'université d'été des jeunes du RPR de 1993 à Strasbourg, Jacques Chirac l'avait présenté comme Modèle:Citation, un surnom qui passe à la postérité médiatique<ref name="Figaro 2016">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="20 Minutes">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Le Monde 2005">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Bruno Dive, Le Dernier Chirac, chap. 5</ref> ; il le présenta également comme son Modèle:Citation (contraste volontaire avec les Modèle:Citation Séguin ou Sarkozy)<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Premier ministre
Nommé Premier ministre par le nouveau président Jacques Chirac le jour de son investiture, Alain Juppé prononce son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale le Modèle:Date-, autour du thème de la « bataille pour l'emploi », estimant que « c'est sur notre capacité à provoquer en France un profond et durable mouvement de création d'emplois que nous demanderons, le moment venu, à être jugés »<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>. Il obtient dans la foulée la confiance de Modèle:Nobr sur Modèle:Nobr (les 236 du RPR, les 199 de l'UDF ainsi que 10 des Modèle:Nobr du groupe République et liberté et 2 sur les 3 non inscrits)<ref>Modèle:Pdf Comptes rendus des débats au cours de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Xe{{#if:| }} }} Législature (1993-1997) - Session ordinaire 1994-1995, Modèle:4e, mardi 23 mai 1995, site de l'Assemblée nationale.</ref>.
Chef de la majorité
Alain Juppé conserve la présidence du RPR jusqu'à la défaite de la droite aux élections législatives de 1997. Le Modèle:Date-, il est également élu maire de Bordeaux, succédant ainsi à Jacques Chaban-Delmas, auquel il succède également comme député dans la [[deuxième circonscription de la Gironde|Modèle:2e de la Gironde]] en 1997. Il dirige deux gouvernements : le premier du Modèle:Date- au Modèle:Date- et le second du Modèle:Date- au Modèle:Date-. Son premier gouvernement est marqué par une importante présence de femmes comparativement aux précédents gouvernements. Elles sont douze sur quarante-trois membres au total, et sont surnommées par la presse les « juppettes ». Dans le gouvernement suivant, elles ne sont plus que quatre sur trente-trois membres. La composition du gouvernement reste par la suite inchangée jusqu'au Modèle:Date-.
Montée de l'impopularité
Dans un premier temps très populaire, il est touché, un mois après son entrée en fonction, par l'affaire de son appartement et de celui de son fils Laurent. Selon le baromètre TNS Sofres pour Le Figaro Magazine, sa cote d'avenir passe de 63 % en juin et juillet à 57 % en août, puis descend à 40 % en octobre et à 37 % en novembre<ref>Baromètre TNS-Sofres de la côte d'avenir d'Alain Juppé entre mai et décembre 1995, site de TNS Sofres.</ref>. Sa défense apparaît alors rigide, symbolisée par l'expression qu'il prononce le Modèle:Date- : « Je suis droit dans mes bottes et je crois en la France ». En désaccord avec son ministre de l'Économie et des Finances, Alain Madelin, qui propose d'aligner les retraites du public sur celles du privé en supprimant les régimes spéciaux de retraite déficitaires, il doit faire face à la démission de celui-ci le Modèle:Date-. De plus, il ne reconduit pas, dans son second gouvernement formé en Modèle:Date-, huit des douze « juppettes », au profit de personnalités politiques masculines, ce qui lui vaut des accusations de machisme<ref name="Complément d'enquête" />.
Cette impopularité se renforce avec le « plan Juppé », projet de réforme de la Sécurité sociale présenté à l’Assemblée nationale le Modèle:Date-. Il prévoit un allongement de la durée de cotisation de 37,5 à 40 annuités pour les salariés de la fonction publique afin de l'aligner sur celle du secteur privé déjà réformé en 1993, l'établissement d’une loi annuelle de la Sécurité sociale fixant les objectifs de progression des dépenses maladies et envisageant la mise en place de sanctions pour les médecins qui dépassent cet objectif, l'accroissement des frais d'hôpital, des restrictions sur les médicaments remboursables et le blocage et l'imposition des allocations familiales versées aux familles avec enfants les plus démunies, combiné avec l'augmentation des cotisations maladie pour les retraités et les chômeurs et au gel du salaire des fonctionnaires. Le motif invoqué est le respect par la France des critères de Maastricht, dont le pacte de stabilité et de croissance, qui impose une maîtrise des comptes publics. Le plan déclenche un vaste mouvement social dans l'ensemble du pays. Malgré le soutien apporté par la CFDT à Alain Juppé, les mouvements de grève de novembre et décembre 1995 de « défense des acquis sociaux » ont raison de sa détermination : il doit céder, le Modèle:Date-, sur l'extension aux régimes publics des mesures décidées en 1993 par Édouard Balladur pour les retraites de base du secteur privé.
Mais le gouvernement refuse de revenir sur la réforme de la Sécurité sociale, une loi votée le Modèle:Date- suivant lui permettant de légiférer par ordonnances en la matière. Désormais, le budget de la Sécurité sociale est voté au Parlement, la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) est décidée tandis qu'une contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS) est créée, un objectif quantifié d'augmentation des dépenses d'assurance-maladie est fixé et les prestations familiales sont gelées. Mais les analystes politiques notent surtout le recul du gouvernement sur ce qui était présenté comme l'essentiel, la réforme des retraites, le journaliste Jean-François Revel accusant notamment le président Jacques Chirac de lâcheté pour n'avoir pas expliqué les réformes nécessaires lors de la campagne présidentielle, expliquant ainsi l'ampleur du mouvement. Dans un article du Modèle:Date-, il estime ainsi que « quand, durant la campagne des présidentielles, Jacques Chirac parlait de réformes visant à réduire la fracture sociale, les Français comprenaient qu’ils allaient être noyés sous une pluie de subventions. Les réformes qui visent une réduction des déficits publics ou des déficits sociaux, ils ne les comprennent pas du tout »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Est alors largement débattue au sein des partis de droite l'augmentation de 10 % des tranches de l'ISF<ref>Modèle:Article.</ref> et la suppression de son plafonnement<ref>Modèle:Article</ref>. Cette modification a notamment pour conséquence que certains foyers fiscaux paient un impôt supérieur à leur revenu<ref>Modèle:Article.</ref>.
Alain Juppé doit également faire face à une résurgence des mouvements de l'immigration. Pour la première fois, des centaines de sans-papiers s’installent durablement et visiblement dans des lieux en France<ref name="La Croix 1996" />. Ainsi, à partir du Modèle:Date-, 300 étrangers en situation irrégulière d'origine africaine (notamment sénégalaise, malienne et mauritanienne) attirent l'attention médiatique en occupant l'église Saint-Ambroise (Paris) afin de réclamer leur régularisation<ref name="La Croix 1996">Modèle:Article.</ref>. Après avoir été expulsés de l'église, ils errent d'occupation en occupation et finissent par s'installer à l'église Saint-Bernard. Dix hommes immigrés entament alors une grève de la faim, qui dure deux mois<ref name="La Croix 1996" />. Des collectifs en soutien aux clandestins se constituent, tels que « Des papiers pour tous » en 1996, ou le « Collectif anti-expulsion » en 1998. Finalement, l'évacuation par la police des étrangers en situation irrégulière occupant l'église Saint-Bernard est décidée le Modèle:Date-<ref>https://www.franceinter.fr/emission-affaires-sensibles-la-bataille-des-sans-papiers-loccupation-de-leglise-saint-bernard-en-1-0 ; http://www.ina.fr/video/CAC96044447.</ref>.
Poursuite des privatisations
Modèle:Section à sourcer Alain Juppé fait poursuivre d'autre part les mouvements de privatisations entamées entre 1986 et 1988 et depuis 1993, avec les groupes métallurgiques Pechiney et Usinor-Sacilor en 1995, la Banque française du commerce extérieur (BFCE, vendue de gré à gré au Crédit national pour donner naissance à Natixis), la Compagnie générale maritime (CGM, vendue également de gré à gré à la Compagnie maritime d'affrètement pour créer le groupe CMA - CGM), les Assurances générales de France (AGF, avec la mise en bourse de 51 % du capital, l'État ne conservant que 2 %) et la Compagnie française de navigation rhénane (CFNR, vendue de gré à gré à l'Association technique de l'importation charbonnière ATIC) en 1996, et enfin la société d'informatique professionnelle Bull en 1997. Ces privatisations auraient rapporté en Modèle:Nobr Modèle:Nobr de francs français.
De plus, en 1996, le Premier ministre souhaite vendre au groupe Daewoo l’entreprise publique Thomson Multimédia, officiellement « très endettée », contre un franc symbolique après sa recapitalisation par l’État, à hauteur de Modèle:Nobr de francs. Il faut noter que Thomson Multimédias détient à cette époque les brevets et licences de la totalité des supports numériques sur disque (CD, CD-Rom, LaserDisc, DVD, disques magnéto-optiques, disquettes…) qui génèrent des royalties dans le monde entier avec l’émergence de la télévision numérique. De plus, Thomson reste dépositaire de la marque no 1 en Amérique du Nord : RCA. Toutefois, cette vente n’a pas lieu, le groupe Daewoo connaissant alors des difficultés liées à la crise économique en Corée du Sud et à son modèle d'entreprise.
Politique étrangère
Il apporte son soutien à Boris Eltsine pour l’élection présidentielle russe de 1996. Se rendant à Moscou le jour même de l’annonce de la candidature du chef d’État russe, il déclare souhaiter que la campagne électorale soit Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>.
Élections législatives de 1997
Jacques Chirac risque une dissolution de l'Assemblée nationale le Modèle:Date-, conseillé en ce sens par le secrétaire général de l'Élysée, Dominique de Villepin, et finalement par Alain Juppé<ref>Modèle:Article.</ref>. Cette décision se solde par la victoire de l’opposition de gauche aux élections législatives de 1997, contraignant le gouvernement Juppé à la démission pour laisser la place à la troisième cohabitation. Alain Juppé transmet la fonction de Premier ministre au socialiste Lionel Jospin le Modèle:Date-.
Deux premiers mandats à la mairie de Bordeaux
En 1995, la liste qu'il mène lors des municipales obtient 50,28 % des suffrages exprimés dès le premier tour, contre 19,91 % à celle de son principal adversaire, le socialiste Gilles Savary. Il est ensuite élu maire de Bordeaux par le nouveau conseil municipal, après avoir écarté Jacques Valade, qui était le premier adjoint et le successeur naturel de Jacques Chaban-Delmas, ainsi que les candidats Denis Teisseire, Pierre Hurmic, François-Xavier Bordeaux<ref>Modèle:Article.</ref>. Il prend dans le même temps la présidence de la communauté urbaine de Bordeaux (CUB), qu'il conserve jusqu'en 2004 (par la suite, la présidence va revenir à un socialiste, Alain Rousset de 2004 à 2007 puis Vincent Feltesse de 2007 à 2014) et qu'il retrouve en 2014.
Alain Juppé revitalise la ville de Bordeaux par la mise en valeur du patrimoine (à travers le classement du Port de la Lune au Patrimoine mondial de l'UNESCO en 2007), le développement d'un tramway (préféré dès 1995 au projet de métro VAL, un temps envisagé mais jugé trop coûteux)<ref>Modèle:Lien brisé.</ref> ou la réhabilitation du quartier de la Bastide à partir de 2000 (construction de logements, d'un jardin botanique, d'une université, d'écoles, de l’école de la Fondation Nicolas-Hulot, du cinéma multiplexe Mégarama, d'un ponton pour accueillir les bateaux, d'espaces publics tels que le Parc des Berges ou encore du Lion de Veilhan, une statue de lion, de couleur bleu clair, de Modèle:Unité de long et Modèle:Unité de haut, en matériaux composites).
La liste qu'il conduit l'emporte à nouveau dès le premier tour en 2001 (avec 50,96 % des suffrages contre 19,99 % à celle de Gilles Savary). Il quitte ses fonctions en Modèle:Date- en raison de sa condamnation dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris.
Président de l'UMP
Il est réélu député le Modèle:Date-, dans la Modèle:2e de la Gironde. Il contribue ensuite à la fondation de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) et en devient le président après une élection organisée en novembre de cette même année. Il est confronté à ce poste aux mauvais résultats obtenus par le parti aux élections régionales (la droite ne conservant que deux régions sur vingt-six, l'Alsace et la Corse) et européennes de 2004.
En Modèle:Date-, à l'âge de Modèle:Nobr et alors que le gouvernement prépare une réforme des retraites repoussant l'âge de départ à la retraite, il met fin à sa carrière d'inspecteur des finances et fait valoir ses droits à la retraite, ce qui lui permet de cumuler 3 700 euros de pension de retraite avec 7 800 euros d'indemnités d'élu<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Affaires judiciaires
Affaire des appartements parisiens
En Modèle:Date-, Le Canard enchaîné révèle qu'Alain Juppé a signé, en Modèle:Date-, un document donnant l'ordre aux services du logement de la ville de Paris de diminuer de 1 000 francs le loyer de son fils Laurent, logé dans un appartement relevant des propriétés de la ville, rue Jacob<ref name="Appartement Laurent">Modèle:Article.</ref>. Par ailleurs, des travaux pour un montant de 381 000 francs sont réalisés dans cet appartement par la ville<ref>Modèle:Article.</ref>. À plusieurs reprises, le ministère de la Justice tente d'empêcher le Service central de prévention de la corruption de rendre son rapport sur cette ristourne de loyer<ref name="Appartement Laurent" />. Le rapport conclut au fait que cette opération peut relever d'un délit d'ingérence, mais la justice décide de ne pas poursuivre le Premier ministre<ref name="Appartement huma">Modèle:Article.</ref>.
En outre, Alain Juppé signe, en Modèle:Date-, un bail de location avec sa propre municipalité lui permettant de devenir locataire, dans cette même rue Jacob, d'un appartement de Modèle:Nombre à un prix défiant toute concurrence<ref name="Appartement huma" />. Là encore, des travaux sont réalisés aux frais des contribuables, pour un montant évalué à plus d'un million de francs<ref name="Appartement huma" />. Il attend deux semaines avant de se justifier et refuse de s'excuser, affirmant rester « droit dans ses bottes »<ref name="Complément d'enquête">Complément d'enquête, 2 avril 2015, France 2, 24-Modèle:28e minutes</ref>. Après trois mois de polémique, il décide de quitter son logement<ref>Modèle:Article.</ref>.
Une plainte pour « prise illégale d'intérêts » est déposée par l’Association des contribuables parisiens, créée ad hoc par Arnaud Montebourg, à l’époque jeune avocat et adhérent du Parti socialiste. Une information judiciaire est ouverte par le procureur de la République de Paris, Bruno Cotte, qui considère que le délit de prise illégale d'intérêts est établi<ref>Modèle:Article.</ref>. Mais le procureur général près la cour d'appel de Paris, Jean-François Burgelin, controversé pour ses prises de position sur la corruption<ref name="Appartement Le Monde">Modèle:Article.</ref>, publie un communiqué affirmant que l’infraction n'est pas constituée<ref name="Appartement Le Monde" />.
Ces affaires, qui éclatent quelques mois seulement après la campagne présidentielle de Jacques Chirac sur le thème de la « fracture sociale », ont un impact très négatif sur l'image d'Alain Juppé<ref name="Complément d'enquête" />.
Affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris
En 1999, Alain Juppé est mis en examen pour « abus de confiance, recel d'abus de biens sociaux, et prise illégale d'intérêt » pour des faits commis en tant que secrétaire général du Rassemblement pour la République et maire adjoint de Paris aux finances, de 1983 à 1995. Il est considéré comme un élément clé d'un système de financement occulte d'emplois au sein du RPR financés par la mairie de Paris et des entreprises désireuses de passer des contrats publics (sa secrétaire personnelle au RPR fut elle-même rémunérée par une entreprise, le groupe immobilier Ségur, puis par la ville de Paris).
Son procès pour prise illégale d'intérêts s'ouvre le Modèle:Date-. Alain Juppé y affirme avoir pris connaissance du système d'emplois fictifs en 1993<ref>« L'affaire Juppé », L'Express, 2 février 2004, page 11.</ref>. Le Modèle:Date-, il est condamné par le tribunal correctionnel de Nanterre à Modèle:Nobr de prison avec sursis et à une peine de dix ans d'inéligibilité<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Le tribunal juge notamment qu'Alain Juppé a Modèle:Citation pour favoriser l'action du RPR, que la nature des faits était Modèle:Citation et qu'il avait ainsi Modèle:Citation<ref name="Cotta 2010">Michèle Cotta, Cahiers secrets de la Ve République, tome 4, 1997-2007, éd. Fayard, Paris, 2010.</ref>. La présidente du tribunal exige l'inscription de cette condamnation à son casier judiciaire<ref name="Cotta 2010" />.
L'appel interjeté par Alain Juppé immédiatement après sa condamnation a pour effet de suspendre l’application de cette décision jusqu'à l'arrêt de la cour d'appel de Versailles. Le Modèle:Date-, celle-ci réduit la condamnation à Modèle:Nobr de prison avec sursis et un an d'inéligibilité alors que le parquet préconisait une peine plus lourde<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Pour ce faire, elle déroge à une loi votée en 1995 par la majorité RPR-UDF ayant conduit à une lourde condamnation d'Alain Juppé en première instance : de façon inédite, la cour d'appel n'applique pas cette automaticité légale et fixe elle-même la durée de l'inéligibilité en faisant usage de l'article 432-17 du code pénal relatif aux peines complémentaires. Elle indique notamment : Modèle:Début citation Il est regrettable qu'au moment où le législateur prenait conscience de la nécessité de mettre fin à des pratiques délictueuses qui existaient à l'occasion du financement des partis politiques, M. Juppé n'ait pas appliqué à son propre parti les règles qu’il avait votées au Parlement. Il est également regrettable que M. Juppé, dont les qualités intellectuelles sont unanimement reconnues, n’ait pas cru devoir assumer devant la justice l'ensemble de ses responsabilités pénales et ait maintenu la négation de faits avérés. Toutefois, M. Juppé s'est consacré pendant de nombreuses années au service de l’État, n’a tiré aucun enrichissement personnel de ces infractions commises au bénéfice de l'ensemble des membres de son parti, dont il ne doit pas être le bouc émissaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Fin citation
Alors que les journalistes soulignent ses agissements en tant que secrétaire général du RPR et adjoint aux finances à la mairie de Paris, une partie d'entre eux estiment qu'Alain Juppé « paye » pour Jacques Chirac, qui sera condamné à deux ans de prison avec sursis dans cette affaire en 2011<ref>« M. Chirac rattrapé », Le Monde, 31 janvier 2004.</ref>. D'autres médias soulignent l'arrogance d'Alain Juppé durant ses deux procès<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Régis de Castelnau, Modèle:Article.</ref>. Celui-ci renonce alors à se pourvoir en cassation et démissionne de ses mandats de maire de Bordeaux et de président de la communauté urbaine<ref name="Obs condamnation" />.
Période d'inéligibilité et retrait à Montréal
Ses démêlés judiciaires le conduisent à démissionner de ses fonctions parlementaires, municipales et dans son parti : il quitte la présidence de l'UMP le Modèle:Date- et son siège de député le Modèle:Date- suivant<ref name="Obs condamnation">Modèle:Article.</ref>. Son adjoint à Bordeaux Hugues Martin lui succède à la mairie de Bordeaux, ainsi qu'à son poste de député, et Nicolas Sarkozy le remplace à la direction de l'UMP. La communauté urbaine de Bordeaux, dont il était président, bascule à gauche au profit du socialiste Alain Rousset.
En 2005, des remous dans le monde universitaire québécois l'empêchent d'obtenir, pour des raisons d'éthique, un poste à l'université du Québec à Montréal (UQAM)<ref name="UQAM">Modèle:Article.</ref>. Il enseigne finalement à Montréal à l’École nationale d'administration publique (ENAP). Plusieurs universitaires s'étonnent alors qu’un homme politique condamné à une peine de prison et d’inéligibilité puisse donner des cours à de futurs hauts fonctionnaires<ref name="UQAM" />.
Retour à Bordeaux et présence éphémère au gouvernement
À la fin du mois d'Modèle:Date-, Alain Juppé revient du Québec et annonce son intention de se relancer dans la vie politique et de reconquérir le fauteuil de maire de Bordeaux. Le Modèle:Date-, la majorité UMP-UDF du conseil municipal de Bordeaux, hormis le maire Hugues Martin et deux adjoints, afin d’expédier les affaires courantes, démissionne. Les conseillers municipaux d’opposition ne démissionnent pas, mais le nombre de démissionnaires est suffisant pour imposer l’organisation d’une nouvelle élection municipale et permettre ainsi à Alain Juppé de revenir aux affaires. Le Modèle:Date-, Alain Juppé annonce, lors d’une conférence de presse, sa candidature à l'élection municipale partielle et aux législatives de 2007.
Le Modèle:Date-, la liste conduite par Alain Juppé l'emporte dès le premier tour de l'élection municipale anticipée de Bordeaux, avec 56,2 % des voix (taux d'abstention de 55,2 %), ce qui permet à celui-ci de redevenir maire de Bordeaux le Modèle:Date- suivant<ref>Alain Juppé réélu maire de Bordeaux, Maire Info, 13/10/06.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Lors de l'élection présidentielle de 2007, Alain Juppé apporte son soutien à Nicolas Sarkozy<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, après la victoire de ce dernier, il est nommé ministre d'État, ministre de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables, au sein du gouvernement François Fillon. Mais le Modèle:Date-, lors du second tour des élections législatives, Alain Juppé est battu dans la [[Deuxième circonscription de la Gironde|Modèle:2e de la Gironde]] (49,07 % des voix) par la socialiste Michèle Delaunay. Il annonce son intention de présenter le lendemain sa démission<ref>Modèle:Article.</ref>. La démission du gouvernement François Fillon, présentée le Modèle:Date- au président de la République – démission traditionnelle à la suite de l’élection d'une nouvelle assemblée – évite à Alain Juppé de la présenter formellement<ref>Modèle:Article.</ref>.
Lors des élections municipales de 2008, la liste commune entre l'UMP, le Nouveau Centre et le MoDem menée par Alain Juppé l'emporte au premier tour, en obtenant 56,6 % des votes, notamment face à celle de son concurrent socialiste, Alain Rousset (34,1 %)<ref>Élections municipales de 2008 - résultats à Bordeaux sur le site du Figaro.</ref>. Il dispose alors d'une majorité de 50 élus sur 61, ce qui lui permet d'être réélu le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>.
Alain Juppé multiplie alors les prises de position, notamment sur son blog<ref>Modèle:Article.</ref>. Avec Michel Rocard, il préside la commission chargée de réfléchir à la programmation du grand emprunt 2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, il dit envisager de se présenter à une éventuelle primaire à l'UMP pour l'élection présidentielle de 2012 dans le cas où Nicolas Sarkozy viendrait à ne pas se représenter<ref Group=N>Il déclare : « Comme l'a dit François Fillon, le candidat naturel de la majorité en 2012 c'est Nicolas Sarkozy. S'il arrivait, pour des raisons qui lui appartiennent, qu'il ne soit pas à nouveau candidat, moi je pense qu'il faudra des primaires au sein de l'UMP. Je n’exclus pas à ce moment-là d'être candidat à la candidature ».</ref>. À la même occasion, il affirme ne pas souhaiter intégrer le gouvernement dans un avenir proche<ref>Modèle:Article.</ref>.
En Modèle:Date-, un rapport de la Chambre régionale des comptes de Nouvelle-Aquitaine souligne les nombreux artifices comptables utilisés par la mairie de Bordeaux afin de masquer l'endettement croissant de la ville. Entre 2010 et 2016, la dette de la ville a en effet été multipliée par deux (de Modèle:Nb d'euros). Cette détérioration des finances « a ensuite été masquée par l'ajout d'offres bancaires dans les comptes en fin d'année, lesquelles étaient ensuite annulées après la clôture des comptes »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Ministre d’État et numéro deux du gouvernement
Ministre de la Défense et des Anciens combattants
Le Modèle:Date-, Alain Juppé est nommé ministre d'État, ministre de la Défense et des Anciens combattants dans le troisième gouvernement François Fillon<ref>Les (intenses) tractations de Juppé pour son retour au gouvernement sous Sarkozy, Europe 1, 23 octobre 2016.</ref>. Il est Modèle:Nobr dans l'ordre protocolaire.
Ministre des Affaires étrangères et européennes
Il est nommé, le Modèle:Date-, ministre des Affaires étrangères et européennes, remplaçant Michèle Alliot-Marie, démissionnaire, tout en restant ministre d'État. Son arrivée au quai d'Orsay se fait en pleines protestations en Afrique du Nord et au Moyen-Orient<ref>« Le vrai patron du remaniement: Alain Juppé », site de RMC, 28 février 2011.</ref>.
Il plaide, en Modèle:Date-, pour une intervention de la communauté internationale en Libye, afin de protéger les populations civiles contre les violences commises par les troupes de Mouammar Kadhafi<ref>Lors du Conseil de sécurité des Nations unies du Modèle:Date-, il parvient à rallier les Chinois et les Russes à une résolution établissant une zone d'exclusion aérienne en Libye et autorisant « toutes les mesures nécessaires ». Cf. « Le pari gagné de Nicolas Sarkozy en Libye », Le Figaro, 22 août 2011.</ref>. Les commentateurs et une grande partie de la classe politique, y compris de l'opposition de gauche, rejoignent alors cette position. Les rebelles libyens parviennent à entrer, le Modèle:Date-, dans la capitale, Tripoli, tandis que Mouammar Kadhafi est tué le Modèle:Date- suivant. Par la suite, analysant les résultats de cette intervention armée, des spécialistes du monde arabe, comme Bernard Lugan, se rejoignent pour décrire les conséquences néfastes de cette intervention avec la destruction de l'État libyen dont le pouvoir local est assuré de facto par des tribus régionales<ref>L’éclatement de la Libye : un scénario annoncé, Bernard Lugan, Afrique réelle, 7 mars 2012.</ref>, les succès de l'islamisme dans la région et la déstabilisation de la zone sahélo-saharienne<ref>Mali : quel rôle pour la France?, Arnaud Focraud, Le JDD.fr, 4 avril 2012.</ref> entraînant notamment le coup d'État de 2012 au Mali<ref>Chaos malien Le bilan désastreux de la géopolitique française, Rosa Moussaoui et Hassane Zerrouky, L'Humanité.fr, 11 avril 2012.</ref>.
Alain Juppé avance que les jours du régime syrien « sont comptés » en Modèle:Date-<ref>Les jours du régime syrien « sont comptés», affirme Juppé, liberation.fr, 28 novembre 2011.</ref> et déclare que Bachar el-Assad doit être jugé par le Tribunal pénal international. Mais ses déclarations ne rencontrent guère d'écho au sein de la communauté internationale, les spécialistes du monde arabe dénonçant une régression de la diplomatie française faites de « postures morales » et son absence de résultats sur le terrain<ref>Gilles Kepel, La Tribune, 30 octobre 2013.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
En Modèle:Date-, il se prononce en faveur de la construction d'une Europe fédérale en réponse à la crise de la dette dans la zone euro<ref>Jean Quatremer, « Alain Juppé en faveur d’une “fédération européenne” », Coulisses de Bruxelles, 30 septembre 2011.</ref>.
Il s'engage dans la campagne présidentielle de 2012 en participant notamment à plusieurs meetings de Nicolas Sarkozy et en donnant plusieurs interviews, dans lesquelles il juge le programme du candidat socialiste, François Hollande, Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. Après avoir annoncé son intention d'être candidat aux élections législatives de 2012<ref>Modèle:Article.</ref>, le faible score du président Sarkozy à l'élection présidentielle dans la deuxième circonscription de la Gironde l'aurait poussé à renoncer à se présenter<ref>Modèle:Lien web.</ref>, laissant Nicolas Florian, secrétaire départemental de l'UMP en Gironde, se présenter<ref>Modèle:Article.</ref> face à la députée socialiste sortante, Michèle Delaunay, qui est réélue.
Rôle à l'UMP après l'élection présidentielle de 2012
Après la défaite de la droite aux élections présidentielle et législatives, Alain Juppé est pressenti par les médias comme un possible candidat à la présidence de l'UMP dans un contexte de divisions entre les partisans de François Fillon et de Jean-François Copé<ref>Modèle:Article.</ref>. À la suite des déclarations de candidature de ces derniers, il renonce à briguer la tête du parti<ref>Modèle:Article.</ref>. À la fin du mois de Modèle:Date-, face aux contestations qui suivent le scrutin interne, très serré, Alain Juppé accepte d'être à la tête d'une commission permettant de vérifier les résultats de celui-ci ; mais, après une rencontre entre lui, Jean-François Copé et François Fillon, il annonce l'échec de sa mission<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le Modèle:Date-, après la démission de Jean-François Copé du fait de troubles internes dus à l'affaire Bygmalion, Alain Juppé annonce accepter de participer à une direction collégiale, avec Jean-Pierre Raffarin et François Fillon, jusqu'à l'organisation d'un congrès à l'automne 2014<ref>Modèle:Article.</ref>. Il déclare ne pas avoir l'intention de se présenter à la présidence de l'UMP, affirmant avoir « épuisé les charmes » des fonctions partisanes, et « souhaiter que le candidat à la présidence de l'UMP s'engage à ne pas être candidat aux primaires, en vue de la présidentielle de 2017 »<ref>Modèle:Article.</ref>.
Il est à nouveau candidat pour les élections municipales de 2014. Il a pour principal opposant le député PS Vincent Feltesse, lequel, s'il reconnaît Modèle:Citation, critique Modèle:Citation, des Modèle:Citation et Modèle:Citation de l'équipe municipale<ref>Modèle:Article.</ref>. Alain Juppé obtient un nouveau mandat le Modèle:Date-, cinq jours après que sa liste a obtenu 60,9 % des voix au premier tour<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Le Modèle:Date-, il reprend la présidence de la communauté urbaine de Bordeaux (CUB), où sa formation « Communauté d'avenir » dispose de la majorité absolue des sièges (63 sur 105)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En Modèle:Date-, les conseillers municipaux socialistes et écologistes de la mairie de Bordeaux l'accusent d'avoir dissimulé un déficit de Modèle:Nobr d'euros et d'avoir Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. Selon l'opposition, la ville de Bordeaux présente un excédent de cinq millions d'euros du fait d'un emprunt de Modèle:Nobr d'euros qui n'a pas été utilisé ni officialisé. En 2015, le préfet de la Gironde, saisi par les conseillers de l'opposition socialiste locale, n'avait pas trouvé d'éléments suffisants pour saisir la chambre des comptes régionale sur ce point<ref name="prefetGironde_1">Modèle:Lien web.</ref>. De son côté, Alain Juppé se défend en déclarant qu'il est de bonne gestion de ne pas concrétiser les promesses de prêts des banques tant que les besoins ne sont pas effectifs<ref>Modèle:Article.</ref>.
Candidat à la primaire de la droite et du centre de 2016
Le Modèle:Date-, Alain Juppé annonce qu'il sera candidat à la primaire ouverte de l'UMP pour la présidentielle de 2017<ref>Présidentielle 2017 : Juppé annonce sa candidature à la primaire de l'UMP, Le Monde, 20 août 2014.</ref>. Il apparaît dès lors comme le principal rival de Nicolas Sarkozy<ref Group=N>41 % des sympathisants de droite et du centre souhaiteraient qu’Alain Juppé soit leur candidat en 2017 contre 35 % pour Nicolas Sarkozy Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/41-sympathisants-droite-et-centre-souhaiteraient-qu-alain-juppe-soit-candidat-en-2017-contre-35-pour-nicolas-sarkozy-mais-2254665.html, Atlantico.fr.</ref>.
Son bilan à la mairie de Bordeaux est souvent perçu comme étant l'un de ses atouts pour la primaire. Toutefois, sa condamnation judiciaire, son bilan à Matignon et ses prises de position lui attirent des critiques, principalement au sein de l'aile la plus à droite de son parti<ref name="Le Figaro 3/02/2015">Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Son évolution sur la question de l'intégration et des consignes de vote en cas de duels FN/PS suscitent des interrogations<ref name="20M">Modèle:Article.</ref>,<ref name="LIBÉ">Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Les enquêtes d'opinion indiquent que ce sont les voix en provenance d'électeurs du centre et de la gauche qui permettent à Alain Juppé de devancer ses rivaux. Nicolas Sarkozy, qui est donné en tête chez les sympathisants de droite et plus largement chez les Républicains, dénonce alors un scrutin biaisé<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le Modèle:Date-, avec 28,6 % des voix, il arrive devant Nicolas Sarkozy, mais loin derrière François Fillon (44,1 %)<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>. Son score est jugé décevant au vu des sondages, qui le donnaient en tête tout au long de la campagne<ref>Modèle:Article.</ref>. Alors que la rumeur de son retrait s'empare des médias, il dément l'information le soir même<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il adopte une stratégie plus offensive pendant l'entre-deux tours, ce qui suscite des interrogations et des critiques de plus de 200 parlementaires<ref>Yohann Cecere, Primaire à droite : 215 parlementaires LR demandent à Juppé de se calmer, Marianne, 24 novembre 2016.</ref> et jusque parmi ses partisans<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Le Modèle:Date-, avec 33,5 % des suffrages, il est largement battu par François Fillon (66,5 %), à qui il apporte son soutien dans le cadre de l'élection présidentielle de 2017<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il annonce qu'il se consacrera désormais à ses fonctions locales<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Pour expliquer son échec, les commentateurs relèvent l'orientation centriste de sa campagne, la focalisation de ses critiques avant le premier tour sur Nicolas Sarkozy et l'excès de confiance de son équipe de campagne au vu des enquêtes d'opinion<ref>Modèle:Article.</ref>. Alain Juppé et Jérôme Chartier, conseiller de François Fillon, pensent que sa défaite est aussi due à la campagne organisée par la « fachosphère » qui l'a accusé de connivence avec l'islam radical en le surnommant « Ali Juppé »<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.
Fin Modèle:Date-, alors que François Fillon est mis en difficulté par l'affaire de l'emploi présumé fictif de son épouse, Alain Juppé exclut d'être un recours en cas de retrait de la course présidentielle de ce dernier<ref>Modèle:Article.</ref>. Le Modèle:Date-, Le Figaro annonce que Juppé envisage finalement de prendre la relève de Fillon sous condition qu'il y ait consensus autour de sa candidature. Dans les semaines qui suivent, alors que Fillon risque une mise en examen, continue à baisser dans les intentions de vote et que plusieurs membres de son équipe (dont d'anciens « juppéistes ») quittent l'organisation de la campagne électorale, des élus des Républicains appellent à donner à Juppé les 500 parrainages nécessaires avant la date butoir du Modèle:Date-, afin d'anticiper un remplacement du candidat de la droite et du centre<ref name="Menacé par une mise en examen, Fillon reste candidat">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Benoist Apparu, Gilles Boyer et deux autres juppéistes se retirent de la campagne de Fillon">Modèle:Lien web.</ref>. Finalement, le Modèle:Date-, après avoir dénoncé le « gâchis » de la droite et du centre dans cette élection, il confirme « une bonne fois pour toutes » qu'il ne sera pas candidat à la présidence, indiquant qu'il est « trop tard » pour lui et qu'il n'est pas en mesure de rassembler les différentes sensibilités de son camp autour de sa candidature<ref name="Alain Juppé renonce à être candidat à la présidence de la République">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Juppé annonce qu'il ne sera pas candidat à la présidence de la République">Modèle:Lien web.</ref>. Il envoie ensuite son parrainage d'élu à François Fillon<ref>Modèle:Article.</ref>.
Rapprochement avec Emmanuel Macron
Au soir du premier tour des élections législatives de 2017, Alain Juppé appelle à voter pour les candidats Les Républicains afin d'éviter une Assemblée nationale « monochrome », en référence aux bons scores réalisés par les candidats du parti La République en marche (LREM) du nouveau président de la République, Emmanuel Macron<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cependant, il soutient une candidate investie par LREM, Aurore Bergé, son ancienne collaboratrice quand il était candidat à la primaire de la droite et du centre, considérant qu'ils partagent les mêmes valeurs<ref>Alain Juppé soutient Aurore Berge candidate En marche dans les Yvelines Libération, 7 juin 2017.</ref>.
En Modèle:Date-, alors que Laurent Wauquiez est favori pour prendre la tête du parti Les Républicains, Alain Juppé évoque la possibilité de constituer un « mouvement central avec Emmanuel Macron en vue des élections européennes de 2019 »<ref>Modèle:Article.</ref>. Sa proximité avec le chef de l’État et le Premier ministre, Édouard Philippe, est alors mentionnée par les médias<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le Modèle:Date-, quelques jours avant le congrès des Républicains, il indique qu'il votera pour Maël de Calan, un de ses porte-paroles de campagne lors de la primaire<ref>Modèle:Article.</ref>. Laurent Wauquiez l'emporte largement lors du congrès<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En Modèle:Date-, Alain Juppé déclare qu'il n'a pas payé sa cotisation aux Républicains en 2017 et qu'il n'entend pas payer celle de 2018, « attendant de voir ce que devient LR »<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. N’ayant pas renouvelé sa cotisation durant deux années consécutives, il perd officiellement sa qualité d'adhérent à LR le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Membre du Conseil constitutionnel
Le Modèle:Date-, le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, propose sa nomination pour siéger au Conseil constitutionnel, en remplacement de Lionel Jospin<ref name=conseilconstit>Modèle:Lien web.</ref>. Alain Juppé accepte et annonce aussitôt sa démission de ses mandats de maire de Bordeaux et de président de la métropole, qu'il quitte effectivement le Modèle:Date- suivant<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est auditionné au Parlement par les sénateurs et les députés, qui approuvent très largement sa nomination au Conseil constitutionnel.
Préalablement, il avait plaidé un Modèle:Citation de sa condamnation pénale de 2004 dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il prête serment le Modèle:Date- au palais de l'Élysée<ref>Modèle:Lien web.</ref> et prend ses fonctions le lendemain<ref name="AJCC">Modèle:Lien web.</ref>, devenant ainsi le premier membre du Conseil constitutionnel à avoir été condamné par la justice<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Prises de position
Tout comme son mentor Jacques Chirac, l'idéologie d'Alain Juppé est jugée ambiguë. À partir des années 2000, il est souvent considéré comme appartenant à une droite modérée voire centriste, à l'image de sa ville de Bordeaux, qui vote souvent à gauche<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est ainsi comparé au précédent maire de la ville, Jacques Chaban-Delmas, qui avait eu des visions centristes avec sa nouvelle société, ce qui lui fut reproché par son camp politique<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le politologue Pascal Perrineau situe Alain Juppé dans la famille Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.
Défense
Le Modèle:Date-, il cosigne avec Michel Rocard, le général Bernard Norlain et l'ancien ministre de la Défense socialiste Alain Richard une tribune dans le quotidien Le Monde en faveur du désarmement nucléaire. Cette déclaration « exprime le vœu que la France affirme résolument son engagement pour le succès de ce processus de désarmement »<ref>Modèle:Article.</ref>.
Économie
En 1977, le programme qu'il rédige pour le RPR prône une « planification démocratique ». Six ans plus tard, en 1983, il se prononce en faveur de la participation des salariés aux résultats de l'entreprise comme voie alternative au « capitalisme dur » et au « marxisme féroce »<ref name="Figaro 27042016">Modèle:Article.</ref>. Son passage à Matignon change les choses et il se voit qualifier par Serge Halimi d'« ultralibéral » en raison des réformes qu'il défend<ref>Les médias et les gueux, Serge Halimi, monde-diplomatique.fr, janvier 1996.</ref>.
Il déclare à propos du bouclier fiscal, en 2009 : « Il faut s'interroger sur ce qu'on appelle le bouclier fiscal parce que les choses ont changé, la crise est venue. On voit aujourd'hui qu'une petite minorité de très riches ne cesse de s'enrichir. Ça ne me choquerait pas qu'on demande aux très riches de faire un effort de solidarité supplémentaire vis-à-vis de ceux qui souffrent dans la crise »<ref>« Alain Juppé remet en cause le bouclier fiscal », L’Expansion, 30/03/2010.</ref>. Il estime également qu'« il ne faut pas renoncer » concernant l'instauration d'une taxe carbone<ref>« Juppé contre le bouclier fiscal et pour la taxe carbone », Libération, 30 mars 2010.</ref>.
Lors de la campagne pour les primaires des Républicains de 2016, il propose notamment de supprimer entre 250 000 et 300 000 postes de fonctionnaires, le retour aux Modèle:Nobr hebdomadaires légales, la retraite à 65 ans, la suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), la baisse de l'impôt sur les sociétés, le transfert du financement de la protection sociale vers la TVA et Modèle:Nobr d’euros de baisse des dépenses<ref>Durée du travail, ISF, TVA : Alain Juppé dévoile ses recettes anti-chômage, La Tribune.</ref>,<ref name="challenges20161124">Modèle:Article.</ref>. Il s'oppose cependant à toute réforme du statut des employés de la fonction publique, citant les contestations dont il a fait l'objet en tant que Premier ministre en 1995<ref name="Le Monde19052016">Alain Juppé : la France n'est pas irréformable, entretien, Le Monde, 19 mai 2016.</ref>. Il se dit inspiré par La France est prête : nous avons déjà changé, de l’essayiste Robin Rivaton, qui est de tendance libérale<ref name="PireQu'avant">Modèle:Lien web.</ref>.
Front national
Le Modèle:Date-, en tant que secrétaire général du RPR, il met en congé du parti Alain Carignon, qui avait appelé à voter pour le candidat de gauche face au Front national au second tour d'une élection cantonale partielle à Villeurbanne<ref name="Le Lab 2015">Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Pourtant, en Modèle:Date-, sans attendre la consigne de l'UMP, Alain Juppé appelle à voter pour le socialiste Frédéric Barbier afin de faire barrage au FN au second tour d'une élection législative partielle dans le Doubs, et ce deux ans après avoir indiqué qu'il voterait blanc dans une telle hypothèse<ref name="Le Lab 2015" />. Dans le même temps, il se montre favorable à la formation d'un gouvernement d'unité nationale<ref>Modèle:Article.</ref>.
Immigration
Il adopte dans un premier temps une position ferme sur l'immigration. En 1977, il souhaite que « les emplois traditionnellement abandonnés aux étrangers puissent être occupés par des Français »<ref name="Figaro 27042016" />. En Modèle:Date-, il juge que la question de l'intégration est un problème « permanent et gigantesque » avec beaucoup d'écoles primaires où « 80 à 90 % des petits enfants sont d'origine étrangère »<ref name="20M" />,<ref name="LIBÉ" />.
En 1990, il participe aux états généraux du RPR et de l'UDF qui aboutissent à des propositions proches de celles du Front national (« fermeture des frontières », « suspension de l'immigration », « réserver certaines prestations sociales aux nationaux », « incompatibilité entre l'islam et nos lois ») ; il les désavoue en 2014<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En Modèle:Date-, alors qu'il est Premier ministre, il déclare être favorable à l'espace Schengen « si Schengen améliore la sécurité à nos frontières et si Schengen permet de mieux lutter contre l'immigration clandestine »<ref>Modèle:Lien web.</ref>, et se dit « décidé », en Modèle:Date-, « à faire une stricte application des lois sur la maîtrise de l'immigration »<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Ses prises de position changent ensuite<ref>Modèle:Article.</ref>. Le Modèle:Date-, il suscite l'étonnement en déclarant au Monde qu'« il faut accueillir de nouveaux immigrés » à la suite de la publication d'un rapport du Medef allant dans ce sens<ref>« M. Juppé : « il faut accueillir de nouveaux immigrés » », Le Monde, Modèle:Date-, Modèle:P.1.</ref>,<ref name="Figaro 27042016" />. En Modèle:Date-, il prône la mise d’œuvre d'« une politique européenne de l'immigration qui nous permette tout à la fois de mieux accueillir les étrangers dont nous avons besoin en Europe et d'être enfin efficace dans la lutte contre l'immigration clandestine »<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ajoutant que « les Français ont bien compris que nous avions besoin d'accueillir des étrangers, en Europe en général et en France en particulier »<ref>Modèle:Lien web</ref>. En Modèle:Date-, en tant que ministre des Affaires étrangères, il déclare que « l'immigration illégale est un fléau pour tout le monde, pour les pays d'origine comme pour ceux de destination »<ref>Déclaration de M. Alain Juppé, ministre des affaires étrangères et européennes, sur les questions d'actualité internationale, notamment la mort d'Oussama Ben Laden et la stratégie en Afghanistan, les révoltes arabes, la situation en Libye, le processus de paix au Proche-Orient, la Côte d'Ivoire et l'attentat de Marrakech, Paris le 4 mai 2011..</ref>. En 2014, il estime que le concept d'assimilation culturelle n'est pas réaliste et appelle à des « accommodements raisonnables » de la part de la République française, prônant une « identité heureuse », expression faisant écho à L'Identité malheureuse, ouvrage d'Alain Finkielkraut<ref>Modèle:Article</ref>,<ref name="LESE">Modèle:Lien web.</ref>. Il se prononce également contre la suppression du droit du sol<ref name="LESE" />.
En 2016, il propose des quotas de migrants et une durée minimale de séjour aux parents étrangers ayant des enfants nés en France<ref>Modèle:Article.</ref>. Il réaffirme son concept d'« identité heureuse », et critique une possible suspension du regroupement familial, une proposition qu'il juge « inhumaine »<ref>Modèle:Article.</ref>. Il souhaite interdire l’acquisition de la nationalité française aux étrangers nés en France mais dont les deux parents étaient à leur naissance des immigrés illégaux, et renforcer les restrictions d'accès de l’aide médicale d'État aux immigrés illégaux<ref name="PireQu'avant"/>.
Islam
Pendant le débat sur le port du voile en 2004, Alain Juppé, alors président de l'UMP, explique que pour lui « il ne s'agit pas d'interdire le voile islamique en France, il s'agit de l'interdire à l'école »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Il se dit opposé, dans un entretien accordé au Monde le Modèle:Date-, à la loi interdisant le voile intégral dans l'espace public, afin de ne pas « donner le sentiment d'une stigmatisation de l'islam »<ref>Modèle:Article.</ref>. Dans l'émission Des paroles et des actes du Modèle:Date-, il réfute ces déclarations<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le Modèle:Date-, il déclare dans un entretien accordé au Parisien concernant l'intervention militaire en Libye : « ne stigmatisons pas a priori tous ceux qui se qualifient d’islamistes, il y a des gens attachés à l’islam, et en même temps prêts à accepter les règles de base de la démocratie »<ref>Modèle:Article.</ref>.
Alain Juppé est opposé à l'interdiction du voile à l'université et du burkini sur les plages<ref>Modèle:Article.</ref>.
Lors de la campagne pour la primaire des Républicains de 2016, il propose d'expulser les imams qui font l'apologie de la violence, de renforcer l'arsenal législatif en créant un code de la laïcité et un délit d'entrave à la laïcité dans les services publics pour sanctionner son non-respect, et exige la transparence sur les financements des lieux de culte et une formation civique minimale des ministres du culte<ref name="lemonde20161126">Modèle:Article.</ref>.
Institutions
Alain Juppé souhaite le maintien de la Cinquième République. À la fin des années 1970, il adopte une position jugée gaulliste en appelant à l'extension du référendum, notamment du référendum d'initiative populaire, et en refusant la possibilité d'une cohabitation<ref name="Figaro 27042016" />. Il s'éloigne ensuite de cette position<ref name="Figaro 27042016" />,<ref name="Le Monde19052016" />.
Société
En 1983, il appelle à « exalter les valeurs familiales et non à favoriser la propagande en faveur de l'interruption de grossesse », avant de changer par la suite de position<ref name="Figaro 27042016" />. En 2011, il se dit favorable « à quelque chose qu'on pourrait appeler un mariage homosexuel, mais avec un nom différent », puis déclare en 2014 qu'il ne souhaite pas revenir sur la loi autorisant le mariage entre personnes de même sexe votée en 2013<ref>Juppé : "Abroger la loi Taubira n'est pas une bonne idée", Europe 1, 17 novembre 2014.</ref>.
Union européenne
En 1977, en tant que délégué national aux études du RPR, Alain Juppé prône l'« Europe des peuples », confédérale, contre l'« Europe des technocrates », fédérale et supranationale<ref name="Figaro 27042016" />.
Il se prononce en faveur du « oui » au référendum français sur le traité de Maastricht et convainc Jacques Chirac de se rallier à cette position alors que le RPR est très divisé sur la question<ref name="Figaro 27042016" />. En 1997, il affirme toujours penser que « les critères de Maastricht, c'est le bon sens » et que « l'euro ne signifie pas la rigueur, mais une stratégie pour la croissance »<ref>Modèle:Article</ref>. Mais le Modèle:Date-, il nuance sa position en déclarant à l'Assemblée nationale : « Si le traité de Maastricht avait été un peu mieux fagoté, nous n'en serions pas là où nous en sommes aujourd'hui »<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.
Avec Jacques Toubon, il fait publier, dans Le Figaro du Modèle:Date-, un projet de constitution européenne devant aboutir à l'émergence d'une Europe fédérale<ref name="Figaro 27042016" />. Il réclame dès lors une Europe « politique et de dynamique fédérale »<ref name="Figaro 27042016" />.
Au lendemain du référendum grec de 2015 faisant suite à l'échec des négociations de la Grèce avec la troïka dans le cadre de la crise de sa dette publique, il se démarque dans son parti politique en prônant la sortie de la Grèce de la zone euro (« Grexit »). Il revient cependant sur cette position après des propositions du Premier ministre grec, Aléxis Tsípras, aux créanciers de la Grèce.
En 2016, il s'oppose à la tenue d'un référendum sur le maintien de la France dans l'Union européenne, estimant que « ce serait faire un cadeau à Marine Le Pen »<ref name="Le Monde19052016" />.
Détail des mandats et fonctions
Au niveau local
Conseil municipal
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : conseiller de Paris, adjoint au maire de Paris.
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : conseiller de Paris, adjoint au maire de Paris.
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : maire de Bordeaux.
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : maire de Bordeaux.
Communauté urbaine puis métropole
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : président de la communauté urbaine de Bordeaux.
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : premier vice-président de la communauté urbaine de Bordeaux.
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : président de la communauté urbaine de Bordeaux, devenue Bordeaux Métropole le Modèle:Date-.
Conseil régional
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : conseiller régional d’Île-de-France.
À l’Assemblée nationale
- Modèle:Date- : député de Paris.
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : député de la [[Dix-huitième circonscription de Paris de 1988 à 2012|Modèle:18e circonscription de Paris]].
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : député de la [[Deuxième circonscription de la Gironde|Modèle:2e circonscription de la Gironde]].
Au Parlement européen
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : député européen.
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : député européen.
Au gouvernement
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Privatisation, chargé du Budget ; porte-parole du gouvernement.
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : ministre des Affaires étrangères.
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : Premier ministre.
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : ministre d'État, ministre de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables.
- Modèle:Date- - Modèle:Date-: ministre d'État, ministre de la Défense et des Anciens combattants.
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : ministre d'État, ministre des Affaires étrangères et européennes.
Au sein de partis
- 1979 : membre du comité central du RPR.
- 1984 - 1986 : secrétaire national du RPR, chargé du redressement économique et social.
- 1988 - 1995 : secrétaire général du RPR.
- 1994 - 1995 : président du RPR (intérim).
- 1995 - 1997 : président du RPR.
- 2002 - 2004 : président de l'UMP.
- 2014 : coprésident de l'UMP (intérim).
Au Conseil constitutionnel
- Depuis le Modèle:Date- : membre du Conseil constitutionnel.
Synthèse des résultats électoraux
Primaire présidentielle
Année | Parti | Modèle:1er | Modèle:2d | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Rang | Voix | % | Issue | Adversaire | |||
2016 | Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | LR | 1 224 855 | 28,56 | Modèle:2e | 1 471 898 | 33,51 | Battu | François Fillon |
Élections législatives
Année | Parti | Circonscription | Modèle:1er | Modèle:2d | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Rang | Voix | % | Issue | ||||
1978 | rowspan=6 Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | RPR | [[Première circonscription des Landes|Modèle:1re des Landes]] | 24 959 | 42,24 | Modèle:1er | 29 383 | 48,44 | Battu |
1988 | [[Dix-huitième circonscription de Paris|Modèle:18e de Paris]] | 15 860 | 43,77 | Modèle:1er | 20 884 | 53,70 | Élu | ||
1993 | 14 788 | 43,71 | Modèle:1er | 18 647 | 59,47 | Élu | |||
1997 | [[Deuxième circonscription de la Gironde|Modèle:2e de la Gironde]] | 12 158 | 38,57 | Modèle:1er | 17 827 | 53,99 | Élu | ||
2002 | UMP (UDF) | 16 331 | 48,28 | Modèle:1er | 16 122 | 55,49 | Élu | ||
2007 | UMP | 15 822 | 43,73 | Modèle:1er | 17 712 | 49,07 | Battu |
Élections cantonales
Année | Parti | Canton | Modèle:1er | Modèle:2d | Issue | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | |||||
1979 | Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | RPR | Mont-de-Marsan-Nord | colspan="6" Modèle:NC | Battu |
Élections municipales
Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.
Année | Parti | Commune | Modèle:1er | Sièges obtenus | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Rang | CM | CC | ||||
1995 | rowspan=5 Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | RPR (UDF) | Bordeaux | 34 964 | 50,29 | Modèle:1er | Modèle:Infobox Parti politique/Sièges | Modèle:Infobox Parti politique/Sièges |
2001 | RPR (UDF-DL) | 30 025 | 50,96 | Modèle:1er | Modèle:Infobox Parti politique/Sièges | Modèle:Infobox Parti politique/Sièges | ||
2006 | UMP (UDF) | 29 907 | 56,24 | Modèle:1er | Modèle:Infobox Parti politique/Sièges | Modèle:Infobox Parti politique/Sièges | ||
2008 | 46 087 | 56,62 | Modèle:1er | Modèle:Infobox Parti politique/Sièges | Modèle:Infobox Parti politique/Sièges | |||
2014 | UMP (UDI-MoDem) | 46 489 | 60,95 | Modèle:1er | Modèle:Infobox Parti politique/Sièges | Modèle:Infobox Parti politique/Sièges |
Publications
- Modèle:Chapitre.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Montesquieu, le moderne, Paris, Perrin-Grasset, 1999 (réimp. 2015).
- Avec Serge July, Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage. Livre-confession de 1995 à 2008
- Avec Michel Rocard, Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Pour un État fort, Paris, J.-C. Lattès, 2016.
- Cinq ans pour l'emploi : vers un nouveau monde, Paris, J.-C. Lattès, 2016.
- De vous à moi, livre numérique, 2016.
- Dictionnaire amoureux de Bordeaux, Plon, 2018.
- Mon Chirac. Une amitié singulière, Tallandier, 2020.
- Modèle:Ouvrage.
Décorations
Décorations françaises
- Barette de grands officier de la légion d'honneur Grand officier de la Légion d'honneur (2008), en tant qu'ancien Premier ministre ayant été en fonction plus de deux ans<ref>Depuis le décret du Modèle:Nobr (Décret no 2008-1202 du Modèle:Nobr modifiant le code de la Légion d'honneur et de la médaille militaire, paru au Journal officiel du Modèle:Nobr (texte 1): Modèle:Citation.</ref>.
- Ordre national du Mérite Grand-croix de l'ordre national du Mérite (1995), en tant que Premier ministre<ref>.Décret no 63-1196 du 3 décembre 1963 portant création d'un ordre national du Mérite, article 5 du 23 décembre 1974.</ref>.
Décorations étrangères
- Fichier:BRA Order of the Southern Cross - Grand Cross BAR.png Grand-croix de l'ordre de la Croix du Sud du Brésil.
- Ruban: L'Ordre National de la République de Côte d'Ivoire. Grand Officier. Grand officier de l'ordre national de Côte d'Ivoire (2012)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Modèle:Déco Grand-croix de l'ordre pro Merito Melitensi<ref name="AJCC" />.
- 1st class Grand-croix de l'ordre du Mérite de la république de Pologne (2000)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Ordre national du Québec Officier de l'ordre national du Québec (1996), pour avoir Modèle:Citation<ref>« Alain Juppé ».</ref>.
Annexes
Bibliographie
- Les papiers personnels d'Alain Juppé sont conservés aux Archives nationales sous la cote 573AP<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Gaël Tchakaloff, Lapins et Merveilles, Flammarion, 2016, prix Bernard-Mazières du livre politique.
- Camille Vigogne Le Coat, Je serai président ! L'histoire du jeune et ambitieux Alain Juppé, La Tengo, 2016.
- Bernard Broustet, Juppé de Bordeaux, éditions Sud Ouest, 2016.
Filmographie
- Un Favori dans la primaire (2016), film d'Antoine Laura (France 3 nouvelle Aquitaine et Public Sénat)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Paroles inattendues, 2006, film de Gérard Puechmorel sur la vie d'Alain Juppé à la suite de sa condamnation judiciaire.
- Juppé, forcément, 1995, film documentaire de Pierre Carles sur le rôle des médias régionaux lors de l’élection d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux.
- À table avec les politiques, 2005, film documentaire de Frédéric Lepage.
- Alain Juppé, la dernière carte, documentaire de Francis Bianconi pour LCP, 2008.
- Bordeaux, une ville nommée « désir », documentaire de Laurent Lataste et Bernard Férié pour France 3, 2008.
Articles connexes
- Arrêté français du 4 novembre 1993 relatif à la terminologie des noms d'États et de capitales, dit « arrêté Juppé ».