Hidjab
Le hidjab<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> ou hijab<ref group="alpha">La lettre arabe Modèle:Graphie est transcrite Modèle:Graphie dans plusieurs méthodes, notamment la norme ALA-LC, plutôt que Modèle:Graphie, Modèle:Référence nécessaire. Elle est prononcée Modèle:MSAPI au Proche-Orient, Modèle:MSAPI en Égypte et Modèle:Référence nécessaire.</ref>,<ref>Modèle:GDT.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> (arabe : Modèle:Lang, Modèle:Lang, prononcé Modèle:MSAPI<ref group=alpha>Prononciation en français de France standardisé retranscrite selon la norme API.</ref>, Modèle:MSAPI<ref group=alpha>Prononciation de l'arabe standard moderne retranscrite selon la norme API.</ref> ou Modèle:MSAPI<ref group=alpha>Prononciation de l'arabe égyptien retranscrite selon la norme API.</ref>), voile ou foulard, désigne un vêtement porté par des femmes musulmanes et qui couvre leur tête en laissant le visage apparent.
Le port du hidjab trouve sa source dans certaines interprétations du Coran, où il n'est jamais explicitement mentionné selon des réformateurs, ainsi que dans les hadiths.
Au contraire des oulémas, tant sunnites (issus des quatre écoles de jurisprudence ; malikite<ref>Modèle:Lien web</ref>, chaféite<ref>Modèle:Lien web</ref>, hanbalite<ref>Modèle:Lien web</ref>, hanafite<ref>Modèle:Lien web</ref>) que chiites, estiment quant à eux, à l'unanimité le caractère obligatoire du couvrement des cheveux pour la femme musulmane, en s'appuyant sur les sources du Coran (33 :59) et des hadiths<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La polémique du hidjab dépasse le cadre religieux, depuis le tournant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Le dévoilement des femmes qui contestent le port du hidjab est appelé al-sufûr.
Lorsque le visage est couvert aussi, on ne parle pas de hidjab mais plutôt de voile intégral qui peut prendre la forme d'un niqab, d'un sitar ou d'une burqa.
Origine du voile
Le voile est d'origine proche-orientale, et bien plus ancien que l'Islam. Déjà mentionné dans la tablette A 40 des lois assyriennes du roi Teglath-Phalasar {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} vers 1000 av. J.-C., il est une obligation pour les femmes et filles d'hommes libres et interdit aux esclaves et prostituées<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref> : Modèle:Citation bloc
Dans le code d'Hammourabi au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle, la femme libre, contrairement à l'esclave, porte le voile sous peine de sanctions. Un texte assyrien en fait un signe distinctif de la femme honorable (contrairement aux esclaves, prostituées et filles des rues). Dans la période antique, grecque puis romaine, le voile a la même fonction. C'est un signe de distinction sociale.
Le rabbin Josy Eisenberg souligne que Modèle:CitationModèle:Refnec.
La question du voile se pose dans les premières communautés chrétiennes. Saint Paul dans la Première épître aux Corinthiens note : Modèle:Citation bloc Dans la plupart des campagnes de France, jusqu'au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les femmes se couvraient les cheveux d'un petit foulard de tête, ou d'un voile léger en dentelle (mantille), pour aller à l'église. L'usage de la mantille a persisté en Espagne, notamment, ainsi que pour des femmes ayant audience avec le Pape.
Pour certains auteurs, le voile islamique s'inscrit dans la continuité du voile préislamique<ref name=":1">Chelhod, J., “Ḥid̲j̲āb”, in: Encyclopédie de l’Islam.</ref>. D’autres historiens s'accordent en revanche sur la fonction du voile ; cette couverture portée sur les cheveux aurait pour vocation de distinguer les femmes esclaves des femmes libres. D’après eux, aux premiers temps de l'islam, dans la ville de Médine, il aurait été ainsi recommandé aux femmes de le porter lorsqu'elles sortaient du domicile, la nuit, pour faire leurs besoins dans la rue - comme c'était l'usage à cette époque - afin que les hommes ne les confondent pas avec des esclaves dont ils pouvaient librement abuser<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>Modèle:Référence à confirmer.
Terminologie
Le terme « hidjab » (en arabe : Modèle:Lang, Modèle:Lang) est dérivé de la racine ḥ-j-b<ref>Modèle:Chapitre.</ref>, hadjaba qui signifie « dérober au regard, cacher ». Par extension, il prend également le sens de « rideau », « écran »<ref name=":1" />. Le champ sémantique correspondant à ce mot est plus large que pour l'équivalent français « voile » qui couvre pour protéger ou pour cacher, mais ne sépare pas.
Selon les pays et les courants religieux, sa forme diffère : en Iran, par exemple, il s'appelle tchador et ne cache pas le visage ni les vêtements de la femme; par contre, en Afghanistan, dans certaines régions du Pakistan ou d'Inde où il s'appelle tchadri, il cache tout le corps ne laissant voir que le bas de ses jambes couvertes d'un pantalon (la femme sous son voile est habillée d'un pantalon recouvert d'une robe tombant légèrement sous les genoux) et à l'occasion ses bras et ses mains. Quand il s'appelle burqa, au sens qu'on lui donne depuis la fin des années 1980, il ne laisse rien voir du corps de la femme, ni ses mains, ni ses pieds : les Occidentaux l'appellent « voile intégral ». Traditionnellement, tchadri et burqa étaient des termes synonymes bien que le second ne soit connu que de l'intelligentsia afghane, et ait été très modifié par l'influence salafiste.
Dans un contexte non arabophone, il désigne plus particulièrement le voile que certaines femmes musulmanes portent, couvrant la tête et laissant le visage découvert. Il est aussi appelé « voile islamique ». C'est le cas de pays comme la Malaisie ou l'Indonésie.
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Bédouines de Beer-Sheva au visage voilé, Palestine ottomane, v. 1900-1920
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Arabe ou Bédouine voilée, Beer-sheva, Palestine mandataire, av. 1946
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Hidjab de jeunes Pakistanaises.
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Comoriennes en saluva et châle.
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Femmes afghanes en tchador.
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Fillette arabe en abaya.
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Femme en niqab, considéré comme voile intégral.
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Femmes afghanes en burqa, considéré comme voile intégral.
Autres noms
Le voile dans les textes
Pendant longtemps, les légistes musulmans, s'appuyant sur le Coran et la Sunna, ont affirmé le caractère obligatoire du port du voile pour les femmes musulmanes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Dans le Coran
Les légistes musulmans se basent principalement sur la sourate 24 pour conclure à l'obligation, pour les femmes musulmanes libres et nubiles, de porter le voile. Ils se fondent sur le verset 31, qui est considéré comme Modèle:Citation et qui impose le respect de la pudeur, tant pour les hommes que pour les femmes, et sur le verset 59 de la sourate 33<ref name=":12">E. Chaumont, "Voile", dictionnaire du Coran, 2007, Modèle:P. et suiv.</ref>. Dans le Coran, le voile n'est pas un signe de soumission, ni à Dieu, ni aux hommes. Il désigne avant tout un élément de reconnaissance, Modèle:Citation<ref name=":12" />.
Le hidjab coranique
Le mot « hidjab » est utilisé sept fois dans le Coran. Dans cinq cas, il évoque une barrière d'ordre spirituelle. Dans aucun cas il ne fait référence à un vêtement féminin<ref>Leaman, "Veil", Encyclopedia of Qur'an, Modèle:P.. </ref>. Hidjab signifie Modèle:Citation, et dans un sens concret il se traduit la plupart du temps par Modèle:Citation : il est devenu le symbole d'une séparation, même si dans le Coran, il ne signifie pas obligatoirement que ce soit entre les hommes et les femmes<ref name=":13">M. Siddiqui, "Veil", Encyclopedia of the Qur'an, t.5, Modèle:P. et suiv.</ref>.
Dans le verset 53 de la sourate 33, le Coran évoque une séparation avec les femmes de Mahomet<ref name=":13" /> : Modèle:Citation Mais il s'agirait plutôt de distances et d'obstacles qui interdiraient les contacts directs des invités du prophète avec ses femmes. Cette séparation, d'abord réservée aux femmes de Mahomet, se serait ensuite postérieurement étendue aux femmes musulmanes en général<ref>Leïla Babès, Le Voile démystifié, Bayard, 2004, Modèle:P..</ref>.
Van Reeth voit cette disposition comme un possible reflet de l'attitude misogyne de Umar. Il est possible de voir dans l'évocation du hidjab un arrière plan biblique : l'auteur évoque le voile de Moïse ou le voile eschatologique. Néanmoins, ici, il s'agit clairement d'un rideau et ce verset n'est en aucun cas une prescription du port du voile<ref name="Van Reeth">Modèle:Chapitre.</ref>.
Sourate 24, versets 30-31
D'après les données hagiographiques de la vie de Mahomet, cette sourate XXIV serait à dater de 626, mais des éléments y auraient été ajoutés. Cette sourate est, pour les spécialistes, composite. En particulier, pour Bell, le verset 30 est un ajout plus tardif<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Dans les versets 30-31, le mot Modèle:Citation n'apparaît pas. Le mot traduit par « fichu » ici est le mot arabe « khoumour » (au singulier, khimar) Modèle:Référence nécessaire. Quant au terme rendu par « poitrine », il s'agit du terme arabe « jouyoub », que d'autres traducteurs ont rendu par échancrure, gorge, seins, ou encore décolleté<ref name="ref-1">Mohamed Talbi, L'islam n'est pas voile, il est culte, éditions Cartaginoiseries, 2011, Modèle:P..</ref>. Le terme jouyoub est utilisé par le Coran au singulier jayb à propos de Moïse (27:12 ; 28:32) dans le sens de l'ouverture de la chemise. Le terme Modèle:Citation (parfois traduit par agrément, atours, ornements, nudité...) a été perçu fautivement par certains juristes comme mot désignant le visage<ref>Salah-Eddine Boutarfa, « Le voile et l’islam », revue de l’Institut des Belles Lettres arabes, Tunis, Modèle:N°, 1963.</ref>. M. Azaiez précise que cette injonction ne vise que la poitrine et non les visages. L'élargissement au cheveux provient des Modèle:Citation<ref name=":15">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Abou Mohamed ibn Hazm dit en effet, de ce verset dans son ouvrage Al-Muhalla, que "Dieu leur a commandé de rabattre les voiles « khoumour » sur leurs poitrines. Il s’agit d’un texte stipulant l’obligation de couvrir la nudité « ‘awra », du cou et de la poitrine, ainsi que la permission de dévoiler le visage. Il ne peut signifier autre chose"<ref>Modèle:Ouvrage</ref>
Al-Qurtubi, dans son ouvrage jami’ al-bayan, interprète ce verset dans le sens où « Dieu dit de rabattre les voiles « khoumour », pluriel de « khimar » sur les poitrines « jouyoub » afin de couvrir leurs cheveux, leurs cous et leurs boucles d’oreilles »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>
Abou al-Layth As Samarqandî, dans son exegèse du coran, Bahr Ul 'Ulûm, considère que le sens du passage "et qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrines", se réfère donc sur la poitrine mais aussi sur le cou. Citant les propos d'Ibn ‘Abbas affirmant : « Avant la révélation de ce verset, les femmes amenaient leurs voiles derrière elles à la manière des nabatéens. Lorsque ce verset fut révélé, elles rabattirent les voiles sur la poitrine et le cou » il affirme que le sens : « ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît », invite à ne pas laisser apparaître les parties du corps qui portent les parures que sont les pieds, les bras et la tête car la poitrine porte le collier, le pied porte le bracelet de chevilles, les bras portent les bracelets et la tête porte le diadème<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Abou al-Walid al-Baji dans son ouvrage al-mountaqa sharh al-mouwatta (lui-même reprenant une explication de l'ouvrage Al-Muwatta de l'Imam Malik) reprend une interprétation semblable du verset, en ce sens que le voile doit couvrir le cou, le toupet de cheveux et les mèches de cheveux, rien ne devant paraître à l’exception du tour du visage<ref>Modèle:Ouvrage</ref>
Ibn Kathir dans son exégèse reprend un sens semblable « Elles rabattent les voiles sur les poitrines pour couvrir la partie supérieure de leurs poitrines afin de se distinguer des caractéristiques des femmes en période préislamique qui ne le faisaient pas. Au contraire, la femme avait l’habitude de passer devant les hommes en laissant apparaître la partie supérieure de sa poitrine, ainsi que son cou, ses tresses de cheveux et ses boucles d’oreilles. Dieu commanda donc aux femmes de couvrir ceci »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>Sur le sens du terme "khoumour" Ibn Khatir stipule que : « Le terme khoumour est le pluriel de khimar qui est la chose avec laquelle on cache une autre chose. C'est à dire que le khimar est la chose avec laquelle on couvre la tête »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>
Des parallèles thématiques clairs et des parallèles linguistiques apparaissent entre ce texte et la Didascalie des apôtres malgré certaines différences (la Didascalie ne s'adresse qu'aux femmes). Cette proximité prouve l'existence Modèle:Citation<ref>D. S. Powers, "Le Coran et son environment légal", Le Coran des Historiens, 2019, Modèle:P. et suiv.</ref>. Medhi Azaiez compare ces prescriptions à celles du Nouveau Testament<ref name=":15" />.
Sourate 33, verset 59
Les versets 28 à 59 forment la partie la plus complexe de cette sourate, possiblement fortement remaniée et réduite<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.
Le terme utilisé dans ce verset (djalâbib, pluriel de djilbab) Modèle:Citation<ref name="Van Reeth"/>. Aussi, quand des éditions traduisent : Modèle:Citation ou Modèle:Citation, André Chouraqui préfère traduire par Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ce verset ne précise pas quelle(s) partie(s) du corps il faudrait cacher. Modèle:Citation<ref name=":12" />.
Le mot djilbab signifierait ici plutôt un « drap » qu'un quelconque habit, et permettrait de cacher l'identité donc couvrir ou découvrir le visage. Cacher l'identité des réfugiées de la Médine au début de leur refuge (la Hejra vers la Médine) diminuerait les offenses des originaux de la cité ; mais ultérieurement quand grandissait la force et le pouvoir des Musulmans à Médine il s'agissait plutôt de découvrir le visage voire l'identité pour diminuer les offensesModèle:Référence à confirmer<ref>Charfi Zouheir, Dialogue avec l'Intégrisme religieux. Modèle:P..</ref>.
Le verset 59 n'est probablement pas une prescription pour les musulmanes à se voiler pour les réformistes, malgré la précision "et aux femmes des croyants". Ce verset évoquerait seulement les femmes de la famille de Mahomet qui rabattent un bout de leur manteau sur leur visage<ref name="Van Reeth"/>. Des penseurs se sont interrogés sur le fait de savoir si une prescription faite aux femmes de Mahomet s'appliquait à toutes les femmes croyantes<ref name=":13" />. Le verset 69 permet de relier ce passage avec la vie de Moïse Modèle:Citation<ref name="Van Reeth"/>.
Pour les traditionalistes et exégèses musulmans, l’expression « et aux femmes des croyants » affirme qu’il s’agit-là d’une prescription qui englobe toutes les femmes.
Muqatil ibn Sulayman dit dans son exégèse sur ce verset : « C’est-à-dire : On saura d’après leur tenue vestimentaire qu’elles ne sont pas des femmes douteuses et qu’elles sont des femmes chastes, nul ne pourrait donc les convoiter »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>
Pour le traditionaliste réformateur Mustafa al-Maraghi , le voilement cité dans le verset est « plus à même de mettre en évidence leur chasteté ». Ainsi, personne ne les importunera et elles ne seront exposées à aucun mal provenant des gens douteux et ce, par respect envers elles. En effet, la femme qui exhibe son corps est un objet de convoitise et un regard irrespectueux et moqueur est porté sur elle comme nous pouvons le constater de tout temps et en tout lieu, en particulier à cette époque où l’exhibition, la débauche et la perversité se sont répandues"<ref>Modèle:Ouvrage</ref>
Dans les hadiths
D'après Modèle:Lien, Modèle:Lien, Al-Walid ibn Mouslim al-Qouraïchi, Sa'id ibn Basahir al-Azdi, Modèle:Lien et Modèle:Lien, la mère des croyants Aïcha a dit :
Bien qu'Abou Dawoud, qui rapporte le hadîth dans ses Sounan (au no 4104), précise que sa chaîne de transmission (isnad) est interrompue (moursal) car Khalid al-Hadha n'a jamais rencontré Aïcha de son vivant, le cheikh salafiste Muhammad al-Albani le considère comme authentique (sahih) en raison de la présence d'un récit similaire dans les Modèle:Lien d'Al-Bayhaqi ainsi que dans les écrits d'Modèle:Lien et de Dhahabi<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
D'après 'Orwa Ibn Zoubayr, 'Aicha (qu'Allah l'agrée) a dit : « Qu'Allah fasse miséricorde aux premières femmes mouhajirat (C'est à dire celles qui ont émigré dans le sentier d'Allah de La Mecque vers Médine) ! Lorsqu'Allah a révélé le verset : - Et qu'elles couvrent leurs jouyoub avec leurs khoumour - elles ont déchiré leurs robes et les ont utilisé comme khimar ». (Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°4758)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>
Le versert cité dans le hadith est le verset 31 de la sourate 24 al Nour. Selon les traditionalistes musulmans, ce hadith montre qu'avant la révélation de ce verset, les femmes arabes ne portaient pas forcement de voiles. L'imam Ibn Kathir considère que « Dans ce verset, Allah a ordonné aux femmes de se différencier des habitudes qu'avaient les femmes durant la Jahiliya (l'époque pré-islamique dans la péninsule arabique). À cette époque, la femme passait parmi les hommes avec une ouverture au niveau de la poitrine que rien ne cachait et il arrivait qu'elle montre son cou, les tresses de ses cheveux et ses boucles d'oreilles »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>
Les traditionalistes mettent également en avant l'obligation du port du voile pour valider la prière islamique pour la femme pubère.
Ainsi, Abou Daoud, at-Tirmidhi, Ibn Majah et Ahmed rapportent d’après Aïsha que le Prophète dit : « Dieu n’accepte pas la Prière d’une fille qui a atteint l’âge de la puberté sans être couverte d’un voile ». Pour Abd al-Razzaq al-San'ani, l’expression : « sans être couverte d’un voile » prouve que la femme doit se couvrir la tête et le cou et tout ce que le voile couvre<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Ali al-Qari écrit, dans son ouvrage Mishkat al-Masabih, que l'imam Ash-Shâfi'î a affirmé que « Si une partie de son corps, en dehors du visage et des mains, se découvre, elle devra refaire la Prière.»<ref>Modèle:Ouvrage</ref>
Fonction du voile
Le voile peut être interprété comme une protection pour la femme<ref>Modèle:Ouvrage</ref> et pour l'homme contre le désir sexuel<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Le voile permettrait de cacher les atours féminins afin de ne pas attirer le regard des hommes. À l'inverse, les pulsions masculines étant considérées comme incontrôlablesModèle:Refnec, le voile permettrait de ne pas créer la « concupiscence » (notion chrétienne). Cette interprétation ne figure pourtant pas dans le Coran, qui insiste davantage sur l'exigence de modestie et l'absence de vanité dans la toilette, que sur des impératifs strictement vestimentaires. Il s'agit avant tout, dans le texte, de mettre en garde contre le « clinquant », l'« apparat » de la vie matérielle<ref>Dictionnaire du Coran, sous la direction de Mohammed Ali Amir-Moezzi, coll. « Bouquins », Robert Laffont, Modèle:P..</ref>.
Par extension, il pourrait servir de marqueur identitaire<ref>Viviane Liati, De l’usage du Coran, Mille et une nuits, 2004, Modèle:P..</ref>. La revendication du voile peut être considérée comme « un repli identitaire » qui dépasse l'aspect religieux vers le politique<ref>Modèle:Article.</ref>. En effet, le voile est un marqueur triple de l'appartenance à un sexe, à une religion et à une culture<ref>Modèle:Article.</ref>.
Selon certains responsables politiques comme Manuel Valls, Modèle:Citation D'autres considèrent qu'il participe d'un rabaissement de la dignité de la femme<ref name=":2" /> car il serait un signe de Modèle:Citation de la femme. Marquant une limite entre le masculin et le féminin, il permettrait de limiter l'accès aux femmes Modèle:Citation<ref name=":3">Modèle:Article.</ref>. Ces déclarations sont jugées islamophobes par certains médias musulmans de France<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le hidjab comme prescription religieuse
Le peintre, selon un poncif orientaliste, représente ici une Égyptienne préférant montrer sa nudité plutôt que son visage.
Bien que les prescriptions vestimentaires n'occupent qu'une place très marginale dans le Coran, cet aspect est mis au premier plan par les traditionalistes qui tentent de clore le débat sur la question en affirmant que l'obligation de voilement n'est contestée par aucune source islamique et que la question ne se pose pasModèle:Refnec. Cependant, les libéraux revendiquent ce débatModèle:Refnec. Par ailleurs, il y a eu dans l'histoire contemporaine des différents pays musulmans, certaines périodes de dévoilement (al-sufûr)Modèle:Refnec. Il n'existe en fait dans le Coran aucune recommandation explicite pour une telle pratique, qui puise son origine aussi bien dans la Jâhilîya pré-islamique que chez certains auteurs chrétiens rigoristes du christianisme primitif comme Paul de Tarse. Ainsi selon l'imame Kahina Bahloul Modèle:Citation<ref name="Kahina Bahloul"/>.
Le débat et les interprétations portent généralement sur la partie à cacher qui relève de l'interprétation du concept coranique de 'awra, les parties à dissimuler au nom de la pudeur à la vue des autres, après la puberté, la notion de pudeur étant dialectique : elle se définit objectivement ou subjectivement selon qu'il s'agisse du point de vue du/de la regardé(e) ou du/de la regardant(e). Pour les femmes nubiles, il s'agit, pour la plupart des commentateurs, du corps entier à l'exception du visage et des mains, parfois des pieds<ref name="Chaumont" />. Pour certains courantsModèle:Lesquels, la 'awra inclut aussi la parole des femmes qu'elles doivent cacher en public<ref>Abdelwahab Bouhdiba, La Sexualité en Islam, PUF, coll. « Quadrige », 1975, Modèle:P..</ref>. Le compagnon de Mahomet, Abdullah ibn Abbas, ainsi que son élève Moudjahid et également Hasan Al Basri et d'autres, définissent l'expression « ce qui en parait » de la sourate XXIV, verset 31 comme désignant le visage et les mains qu'il n'est pas obligatoire de couvrir. Aïcha, une des épouses de Mahomet, aurait quant à elle indiqué que l'expression désigne le visage, les mains et les pieds.
Chez les traditionalistes eux-mêmes, il y a débat sur l'étendue de la awra (la partie à cacher) de la femme. Abu Hanifa est d'avis que les pieds de la femme ne sont pas une awra tandis que Mâlik ibn Anas ou Ahmad Ibn Hanbal considèrent eux que les pieds de la femme doivent être cachés en se basant sur des avis postérieurs à MahometModèle:Refnec.
La plupart des légistes tempèrent également l'obligation de se voiler<ref name="Chaumont" /> si elle entre en contradiction avec cette participation. C'est par exemple le cas pour commercer, ce qui ne peut se faire anonymement et nécessite que l'on montre son visage et ses mains.
Interprétations traditionalistes
- Couvrir tout le corps à l'exception du visage et des mains (et des pieds chez la majorité des hanafites)
- Ne pas être une belle parure en lui-même
- Être opaque
- Être large, non moulant
- Ne pas être parfumé
- Ne pas ressembler aux habits des hommes
- Ne pas symboliser les habits des non-musulmanes
- Ne pas attirer le regard
Contestation de l'interprétation traditionaliste
Plusieurs penseurs libéraux contemporains, spécialistes de l'islam, se sont employés à remettre en question l'obligation du hidjab :
- À partir des sources religieuses elles-mêmes : en contestant le sens donné par les traditionalistes à certains termes coraniques, dont aucun ne réfère explicitement aux cheveux, en rappelant que les trois versets du Coran utilisés par certains théologiens pour affirmer que le voile des femmes est une obligation ont été révélés pour remédier à des situations spécifiques : pour l'un, imposer le respect de l'intimité et du domicile du prophète de l'islam Mahomet, l'autre aux femmes de Mahomet qui doivent s'habiller d'une certaine façon afin d'être reconnues et de ne point être importunées et la troisième au fait qu'il faut couvrir la poitrine (entre les seins); ou encore en remettant en cause l'authenticité du hadith invoqué par les traditionalistes à l'appui de leur démonstration; enfin en notant que, si elle existe, cette prescription n'est assortie, ni dans le Coran ni dans les hadith, d'aucune sanction.
- À partir d'une analyse du contexte socio-culturel : les libéraux estiment que les Anciens ont tenu le voilement pour une évidence parce qu'ils baignaient dans un contexte socio-culturel où les normes vestimentaires d'inspiration bédouine étaient très ancrées. Si les oulémas qui leur ont succédé (depuis ceux des grandes écoles jurisprudentielles sunnites, chiites, ibadites jusqu'à ceux d'aujourd'hui) n'ont jamais songé à prendre leurs distances avec les Anciens sur cette question, c'est justement, selon les libéraux, parce que leur mode d'apprentissage et de pensée consiste à assimiler les arguments développés par ces Anciens sans les remettre en cause, alors même que l'évolution de nos sociétés contemporaines nécessiterait une réévaluation de la signification de cette norme vestimentaire.
De tous les éléments ci-dessus, ces libéraux déduisent que le voile n'est pas un principe fondamental de l'islam, et encore moins une prescription. On peut citer parmi eux, par exemple, l'historien Mohamed Talbi, Iqbal Baraka (journaliste égyptienne), Muhammad Saïd al-Ashmawi (ancien magistrat et spécialiste de droit musulman et comparé) ou encore Gamal El Banna (frère du fondateur des Frères musulmans). En revanche, les libéraux s'accordent tout de même avec la majorité des théologiens (oulémas) sur l'obligation de bienséance dans les vêtements et de pudibonderie dans les attitudes (aussi bien pour les hommes que pour les femmes).
Selon certains commentateurs, le terme désignerait dans le Coran (sourate 33 verset 53), un obstacle (rideau, paravent, voile, tenture)<ref>Modèle:Article.</ref>. Dans ce contexte, le terme renverrait plus précisément à une barrière symbolique, à une frontière séparant les Hommes de Dieu, ou à une frontière séparant les croyants des non-croyants<ref>Dictionnaire du Coran, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>. Ainsi, selon Éric Chaumont, dans les sociétés musulmanes, la question a rarement eu l'importance qu'elle revêt aujourd'hui et le thème du voile n'a été abordé généralement dans la littérature musulmane que d'un point de vue théologique<ref name="Chaumont">Éric Chaumont, article « Voile », in Dictionnaire du Coran, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>. Il s'agirait par ailleurs d'un obstacle offusquant la vision de Dieu et non d'une tenue vestimentaire<ref name="Chaumont"/>.
Critique du voile
Le voile est souvent présenté comme un signe de reconnaissance des femmes de musulmans, qui les met à l'abri des « agressions extérieures ». Néanmoins, les commentateurs musulmans ont souvent abordé le sujet sous l'angle de l'éthique musulmane qui favorise la primauté masculine<ref name="Chaumont" />.
Considéré par certains comme un signe d'appartenance librement consenti et par d'autres comme un outil de réclusion et d'humiliation, il soulève des questions largement débattues ou commentées pour des points de vue divergents, Modèle:Quoi.
Le voile fait l'objet de polémique dépassant le cadre religieux<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est considéré par certains comme une remise en cause de la dignité de la femme. Il serait une pression exercée sur la femme voire une oppression patriarcale ou masculine<ref name=":5">Modèle:Lien web</ref> qui irait jusqu'à la négation de sa personne<ref name=":2">Zeina, Sous mon niqab, Plon, 2010, Modèle:P..</ref>. Le voile participe à maintenir la « femme musulmane dans une sorte de réclusion » par un enfermement de leur corps<ref name=":1" />,<ref name=":6">Modèle:Lien web</ref>. Il irait à contre-courant du mouvement de l'égalité hommes-femmes<ref name=":6" /> et aurait une dimension politique ou idéologique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Selon la chargée de mission pour l'Éducation nationale, Hanifa Chérifi<ref>Modèle:Lien web</ref>, Modèle:Citation<ref>Hanifa Chérifi, membre du Haut-Conseil à l’intégration, Le Monde, 16-17 décembre 2001.</ref>.
Dévoilement
Le port du voile, à l'origine destiné à distinguer les femmes de bonne famille des esclaves, a été remis en question avec la disparition de cette séparation dans les sociétés modernes. En conséquence, la plupart des grands leaders politiques progressistes du monde arabe en ont déconseillé et « ringardisé » son usage pendant tout le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Ainsi à partir des années 1960, le port du voile ne fut ni imposé et ni spécialement recommandé dans la plupart des pays à majorité musulmane, à l'exception de l'Arabie saoudite (créée en 1932). Cependant, le dévoilement (al-sufûr) rencontra la résistance des campagnes où les femmes continuèrent de porter le voile<ref name=":4">Modèle:Article.</ref>. Ce n'est qu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle qu'il est redevenu un enjeu politique majeur, avec la percée de partis politiques islamistes sous l'impulsion de l'Iran et de l'Arabie saoudite.
Égypte
En Égypte, on considère que la première remise en cause du voile a lieu à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Qasim Amin, qui appartient alors au courant de pensée moderniste qui cherche à interpréter l'islam pour le rendre compatible avec la modernisation de la société, s'exprime en faveur d'une évolution du statut de la femme dans son ouvrage Tahrîr al-mar'a (La libération de la femme) publié en 1899. Il s'exprime notamment pour l'éducation des femmes, la réforme de la procédure de divorce et la fin du voile et du confinement des femmes. En ce temps-là, Amin fait référence au voile facial (burqu : voile de mousseline blanche qui recouvrait le nez et la bouche) que portent les femmes de classe aisée en ville, qu'elles soient chrétiennes ou musulmanes. Le hidjab d'alors est effectivement lié à l'isolement des femmes. On considère généralement que c'est à ce moment que le hidjab cesse d'être le symbole d'un statut social et de richesse pour devenir un symbole d'arriération, selon ses détracteurs, et un enjeu social, politique et religieux. En 1923, Huda Sharawi, considérée comme l'une des premières féministes arabes<ref name=":4" />, retire son voile facial en rentrant d'une rencontre féministe à Rome, lançant ainsi, d'après de nombreux auteurs, un mouvement de dévoilement (al-sufûr).
Avec la modernisation de l’Égypte au long du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'usage du voile se raréfie, tout d'abord dans les grandes villes puis dans une large partie de la population. Ainsi, dans les années 1950, le président égyptien et charismatique leader du monde arabe Gamal Abdel Nasser prononce un discours devenu célèbre, dans lequel il ridiculise les Frères musulmans qui voudraient rétablir le port du hidjab dans le pays : Modèle:Citation bloc
Maghreb
En Tunisie, au tournant des {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XX|-| – | XX }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècle
}}s, le Mouvement des Jeunes Tunisiens milite pour l'abolition du voile<ref name=":4" />. Habib Bourguiba, président du pays de 1957 à 1987, dénigre le vêtement dans ses discours (le qualifiant tour à tour de Modèle:Citation, de Modèle:Citation et d'Modèle:Citation), l'arrache à des jeunes femmes devant les caméras de télévision et fait interdire son port dans les écoles et les administrations publiques avec la circulaire no 84 du Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. L'enseignante Hind Chelbi, qui refuse de se plier à cette dernière mesure, est connue pour avoir prononcé, devant Bourguiba, un discours retransmis à la télévision dans lequel elle critiquait ouvertement sa politique féministe, jugée irrespectueuse des traditions islamiques du pays<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Au Maroc à l'avènement de l'indépendance, le roi Mohammed V, roi de 1957 à 1961 et père de Hassan II, demande à sa propre fille d'ôter le voile en public, comme symbole de la libération de la femmeModèle:Refsou. Au sein de l'armée royale du Maroc, le port du voile n'est pas autorisé au regard de l'égalité entre les sexes<ref>Modèle:Article.</ref>.
Algérie
Avant l'Algérie française, Modèle:Référence nécessaire. Après des débuts difficiles où très peu de musulmans étaient scolarisés, en 1944, un décret étend à l'Algérie l'obligation scolaire pour les enfants de 6 à Modèle:Nombre. Les filles se mettent à affluer vers les écoles. Pour la plupart elles ne portent pas le voile en classe, en raison de leur âge et de l'absence de mixité<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ce début de scolarisation et la cohabitation croissante des deux communautés, a entraîné une évolution de la société arabe. Cette transformation progressive des mentalités était due non seulement à l'école mais aussi à l'armée et à la politique d'intégration du gouvernement français. En 1958, de nombreuses musulmanes arrachent leurs voiles et les brûlent derrière les grilles du Gouvernement général sous les applaudissements des pieds-noirs qui les encouragent à se dévoiler. Cependant, il s'agit en réalité d'une mise en scène signée des militaires français du cinquième bureau<ref>https://www.lemonde.fr/afrique/video/2021/08/08/algerie-1958-quand-la-france-poussait-des-musulmanes-a-retirer-leur-voile-malgre-elles-flashback-4_6090882_3212.html</ref>,<ref>https://histoirecoloniale.net/Algerie-1958-quand-l-armee-poussait-des-musulmanes-a-retirer-leur-voile-malgre.html</ref>.
Après la guerre d'Algérie, le front de libération nationale (FLN), mouvement qui rejetait absolument l'athéisme et n'était pas ouvertement laïque, et a fortement contribué à l'indépendance de l'Algérie, a progressivement stoppé le dévoilement des musulmanesModèle:Refnec, même si un grand nombre de femmes continue dans les villes à se libérer des contraintes vestimentaires. La libéralisation des moeurs en occident et mai 68 ont probablement contribué au dévoilement des algériennes et des femmes des autres pays arabo-musulmans. À l'inverse, l'influence grandissante de mouvances fondamentalistes venues du Moyen-Orient a poussé à un mouvement de Modèle:Citation des Algériennes et des femmes des autres pays arabo-musulmans. L'imame Kahina Bahloul témoigne Modèle:Citation<ref name="Kahina Bahloul">Modèle:Lien web. </ref>.
En 2016, Jean-Pierre Sereni considère que « le discours n’a pas changé et le thème de l’émancipation féminine a presque disparu du champ politique algérien »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Afghanistan
En Afghanistan, le port du voile est rendu facultatif en 1959 par décret royal pris par Mohamed Zaher Chah. Les femmes des milieux aisés, intellectuels ou diplomatiques seront nombreuses à Kaboul, notamment, à profiter de cette largesse. Les talibans, au pouvoir de septembre 1996 à novembre 2001 rétablirent l'obligation du port du tchadri.
À la libération du pays par les Américains, les Britanniques et les Français, notamment, des femmes à Hérat, Mazâr-e Charîf et particulièrement Kaboul abandonnèrent à nouveau le tchadri pour ne conserver qu'un simple foulard sur la tête. Dans les écoles, les collèges et les lycées, les élèves portent un uniforme veste/pantalon généralement noir et un foulard blanc ; leurs femmes professeurs portent un uniforme vert clair ou gris et aussi un foulard.
Après le départ des troupes américaines, et malgré ses promesses initiales, le nouvel « Émirat islamique » est revenu à l'interprétation la plus rigoriste de ce qu'il considère comme la loi musulmane, en imposant le port du voile intégral aux femmes dans les lieux publics<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Turquie
En Turquie et en Iran, le dévoilement est imposé au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par Mustafa Kemal Atatürk et le chah d'Iran<ref name=":4" />, qui voient l'adoption de la tenue occidentale comme un signe de modernisation. Le voile est alors interdit dans l'administration et l'école turques<ref name=":4" />. Cette idée ne survivra pas au tournant islamiste de Recep Tayyip Erdoğan, dont la femme Emine est voilée, qui encourage le port du voile, et en février 2008 la Grande Assemblée nationale de Turquie, dominé par le Parti de la justice et du développement (Turquie) (AKP), vote une loi autorisant les femmes à porter le voile dans les universités<ref>« En Turquie, le Parlement autorise le port du voile à l'université », dans Le Monde du 07-02-2008, Modèle:Lire en ligne.</ref>. Cet amendement est cependant annulé par la Cour constitutionnelle, qui interprète la laïcité dans le sens de l'interdiction du voile sur la base de l'article 2 de la Constitution.
Iran
Modèle:Article détaillé Le Kashf-e hijab est une loi de 1936, votée sous le gouvernement de Mohammad Ali Foroughi puis celui de Mahmoud Jam, sur une proposition de l'empereur Reza Chah. Cette loi abolit et prohibe, s'il le faut par la force, l'utilisation des voiles traditionnels pour les femmes iraniennes. Le gouvernement inclut cette mesure dans un programme d'évolution des droits de la femme et d'occidentalisation et modernisation de la société<ref name="Katouzian3">Katouzian, Homa (2003). "2. Riza Shah's Political Legitimacy and Social Base, 1921–1941" in Cronin, Stephanie: The Making of Modern Iran: State and Society under Riza Shah, 1921–1941, Modèle:P., London; New York: Routledge; Taylor & Francis, Modèle:ISBN</ref>,<ref name="Katouzian4">Katouzian, Homa (2004). "1. State and Society under Reza Shah" in Atabaki, Touraj; Zürcher, Erik-Jan: Men of Order: Authoritarian Modernisation in Turkey and Iran, 1918–1942, Modèle:P., London; New York: I.B. Tauris, Modèle:ISBN</ref>,<ref name="Katouzian6">Katouzian, Homa (2006). State and Society in Iran: The Eclipse of the Qajars and the Emergence of the Pahlavis, Modèle:2d ed, Library of modern Middle East studies, Vol. 28, London; New York: I.B. Tauris, Modèle:P., 335–336 Modèle:ISBN.</ref>.
Très critiquée, cette loi est probablement la plus controversée du règne de Reza Shah. Son impact, ou plutôt sa perception populaire varie beaucoup selon les sources ; si après la promulgation de la loi en 1936, le 8 janvier (17 Dey) en Iran devint la Journée de la Femme, la Révolution islamique changea la donne après 1979. Aujourd'hui, en Iran, ce phénomène est considéré comme une atteinte à la liberté et à la dignité de la femme (musulmane), et une provocation ainsi qu'un crime contre l'Islam (chiite)<ref name=":8">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":9">Modèle:Lien web.</ref>.
À la suite de la révolution islamique de 1979, en 1983, le port du voile en public est redevenu obligatoire pour toutes les femmes en Iran (tandis que l'Arabie saoudite oblige les femmes non musulmanes à porter l'abaya sans qu'elles soient obligées de se couvrir les cheveux)<ref name="liberation.fr">Dépêche de l'AFP, « En Iran, les touristes devront mieux respecter le voile islamique », dans Libération du 01/05/2007, Modèle:Lire en ligne.</ref>. En avril 2007, la police iranienne a interpellé des dizaines de contrevenantes et a distribué Modèle:Nombre<ref name="liberation.fr" />.
« Entre janvier 2018 et août 2019, Modèle:Nombre ont été arrêtées pour avoir enlevé publiquement leur foulard et commis d'autres actes de désobéissance civile contre le port du hijab obligatoire ; sur cette période et pour des refus de hijab, Modèle:Nombre ont été condamnées à des peines allant de six mois à Modèle:Nombre de prison, indique le Centre des Droits de l'homme en Iran (CHRI) »<ref name=":7">Modèle:Lien web.</ref>. En août 2019, Saba Kord Afshari est condamnée à Modèle:Nombre de prison pour avoir enlevé son voile en public<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En janvier 2020, la championne d'échecs iranienne Mitra Hejazipour, retire son hijab en plein tournoi d'échecs à Moscou, ce qui entraîne son renvoi immédiat de l'équipe nationale sous l'égide de laquelle elle jouait depuis douze ans<ref name=":7"/>,<ref name=":10">Modèle:Lien web.</ref>. Dans le même esprit, l'actrice Sadaf Taherian quitte le pays en 2015 pour protester contre l'obligation d'en porter<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En septembre 2022, une jeune femme de 22 ans décède après trois jours de coma à la suite de son arrestation par la police des mœurs du fait qu'elle ne respectait pas strictement le code vestimentaire (ses cheveux n’étaient pas entièrement couverts par son foulard). Une manifestation de protestation est organisée dans le nord-ouest du pays et est dispersée par des jets de grenades lacrymogènes<ref>Modèle:Lien web</ref>. Par solidarité et en signe de protestation, des femmes s'affichent sur les réseaux sociaux en train de se couper les cheveux ou de brûler leur voile islamique<ref>Modèle:Lien web</ref>. Devant l'ampleur prise par le mouvement de protestation, en décembre, une révision de la loi de 1983 est annoncée<ref>Modèle:Article</ref>, puis le procureur général affirme que la police des mœurs a été abolie<ref>Modèle:Lien web</ref>. Mais cette information n'est pas confirmée<ref>Modèle:Article</ref>. Au contraire, on constate peu de temps après une reprise de la surveillance de la stricte application du code vestimentaire<ref>Modèle:Lien web</ref>. En janvier 2023, les autorités annoncent de la fin de toute forme de tolérance dans ce domaine ; la police reçoit des consignes de fermeté en matière d'infractions au port du voile<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle aurait même recours à des technologies de reconnaissance faciale pour identifier celles qui ne respectent pas strictement la loi<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. À partir d'avril 2023, les mesures de rétorsion à l'égard des femmes qui enfreignent la loi sont durcies. Celles qui sont observées sans hijab au volant reçoivent un SMS leur interdisant de conduire pendant 15 jours sous peine de confiscation de leur véhicule. Plusieurs condamnations mènent à des peines à caractère vexatoire : travaux de nettoyage, toilette des morts ou séances de thérapie pour « comportement anti-social » sont imposés<ref name=":14">Modèle:Lien web</ref>. Les commerces qui ne font pas respecter le code vestimentaire sont identifiés, dénoncés aux autorités judiciaires, éventuellement fermés<ref name=":14" />. La « police des mœurs » (Gasht-e Ershad), créée en 2005, fait son retour. La seule différence est que ses patrouilles se déplacent désormais à bord de véhicules blancs, sans aucune inscription, mais leurs prérogatives sont les mêmes : faire appliquer la loi sur le port du hijab<ref name=":14" />.
Arabie Saoudite
Le prince héritier Mohammed bin Salmane a donné des signes de volonté d'ouverture. En mars 2018, il a déclaré que le vêtement noir traditionnellement porté par les femmes saoudiennes, l'abaya, n'était pas obligatoire<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cette déclaration n'a pas été suivie d'effets dans la loi<ref>Modèle:Lien web</ref>. Mais les observateurs constatent que les Saoudiennes portent plus souvent des abayas colorées ou bien ouvertes par-dessus leurs vêtements<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 2020, une nouvelle loi sur la tenue vestimentaire ne mentionne plus l'obligation de porter le hijab, de sorte que la condition des femmes en Arabie saoudite n'a rien de comparable à ce qu'elle est en Iran<ref>Modèle:Lien web</ref>. La police religieuse, dont le rôle était semblable à celui de la police des mœurs iranienne, n'a plus aucun pouvoir, et le nombre de Saoudiennes qui ne portent pas de hijab va croissant<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Retour du hidjab aujourd'hui
Depuis les années 1970, le port du voile fait son retour dans de nombreux pays : ce processus est appelé « revoilement ». Plusieurs raisons peuvent être avancées pour expliquer cette évolution : d'abord, les femmes musulmanes sont davantage présentes dans l'espace public<ref name=":4" />. Lucette Valensi parle également d'islamisation des consciences par les fondamentalistes islamistes : le port du voile serait une réaction contre la licence qui règne en Occident<ref name=":4" />. À Gaza, les émissaires de l'organisation Hamas (considérée comme terroriste par l'Union européenne) promeuvent le port du hijab auprès des petites filles des écoles primaires palestiniennes<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En France, certaines jeunes filles musulmanes se voilent pour se distinguer socialement de leurs mères et des non-musulmanes<ref name=":4" />.
Depuis quelques années, la question du voile est devenue l'objet d'un large débat, l'importance des codes vestimentaires sharaïques se posant de manière paradigmatique dans le cadre de la réaffirmation de la normativité musulmane face à l'influence supposée néfaste des mœurs et discours permissifs occidentaux. Ainsi, dans nombre de pays à majorité musulmane où il était l'exception, comme l'Égypte et la Turquie, il tend à se généraliser depuis le milieu des années 1980<ref name="Chaumont" />.
Celui-ci se diversifie au fur et à mesure que cette nouvelle manière de se couvrir la tête se répand si bien que hidjab ne désigne plus seulement la tenue traditionnelle, mais l'ensemble des nouvelles manières de se voiler adoptées, principalement par les femmes appartenant à la classe moyenne au cours des années 1970 et 1980, et dont la tenue est devenue courante dans l'ensemble du monde arabe et du monde musulman.
Le terme renvoie à une diversité de phénomènes : le hidjab n'est pas le même et n'a pas le même sens en Arabie saoudite, dans la Turquie laïque ou en France. Ainsi, une nouvelle catégorie de hidjab moderne a vu le jour surtout en Turquie et ce à travers des tenues hidjab abordant des lignes modernes mais sobres et conformes aux préceptes de l'Islam ayant trait au prêt-à-porter féminin, ce qui a créé un marché commercial pour ces nouvelles tenues qui n'existaient pas avant mais également critiqué en France<ref name=":5" />,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Polémiques
Au Canada
En Europe
En 2016, quand plusieurs grandes marques (Dolce et Gabbana, H&M, Uniqlo…) ont commercialisé des vêtements islamiques tels des « burkinis » et des hijabs, à grand renfort de publicité, les professionnels de la mode, les féministes, les politiques, les penseurs se sont divisés sur cette « mode islamique » opportuniste, son marché et le sens de sa visibilité, certains la soutenant et d'autres appelant même au boycott de ces marques<ref name=":6" />,<ref name=":5" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En France
Modèle:Article détaillé Les circonstances entourant le port du voile en public sont communément appelées les « affaires du voile islamique ».
Le Modèle:Date, l'IFAB décide d'autoriser le port du voile ou hidjab dans les compétitions sportives<ref>« Fifa : le port du voile autorisé en match », Le Figaro, Modèle:Date-.</ref>. Cette décision est aussitôt critiquée par les associations féministes et partis politiques<ref>« Voile autorisé par la Fifa : "régression" », Le Figaro, Modèle:Date-.</ref>. La Fédération française de football a annoncé qu'elle « n'autorise pas les joueuses à porter le voile » en sélection nationale ou dans ses propres compétitions<ref>« La FFF contre le port du voile », Le Figaro, Modèle:Date-.</ref>,<ref>« Footballeuses voilées : haro contre la décision de la Fifa », Le Figaro, Modèle:Date-.</ref>.
En février 2019, Decathlon suscite la polémique en annonçant vouloir commercialiser en France un hidjab de course. Plusieurs personnalités politiques, comme la ministre de la Santé Agnès Buzyn, le président du Modem François Bayrou, la députée du Parti socialiste Valérie Rabault ou la porte-parole des Républicains Lydia Guirous s'indignent et appellent au boycott de l'enseigne<ref>Voir sur lefigaro.fr.</ref>. Face au tollé, Decathlon finit par reculer<ref>Voir sur lemonde.fr.</ref>.
En octobre 2019, Julien Odoul, élu Rassemblement national au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, proteste contre la présence d'une mère voilée qui accompagne un groupe d'enfants venu assister à une séance. L'événement ranime le débat sur le port du voile islamique lors des sorties scolaires et sur l'application des règles de la laïcité dans l'espace public.
Alors qu'un important débat médiatique se met en place à l'automne 2019, un collectif de 100 musulmans précise dans les colonnes du magazine Marianne les différences entre voile et Islam : Modèle:Citation bloc
En Iran
Dès mars 1979, l'ayatollah Khomeyni annonce que le port du voile est obligatoire dans les lieux publics. Le Code pénal intègre cette obligation en 1983 et définit les sanctions en cas de non-respect de la loi, qui s'applique aux jeunes filles à partir de l'âge de neuf ans<ref>Modèle:Article</ref>. Mais en pratique, c'est dès sept ans que le port du hijab est imposé<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 2017, la coache de la Fédération internationale des échecs (FIDE), Dorsa Derakhshani, se voit « interdire par la Fédération iranienne d’échecs de jouer pour l’équipe nationale après avoir joué au championnat de Gibraltar de 2017 sans porter de foulard »<ref name=":11">Modèle:Lien web.</ref>.
En janvier 2020, la championne d'échecs (Grand maître féminin du top 100 des joueurs mondiaux féminin)<ref>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Nombre de la république islamique d'Iran, Mitra Hejazipour, retire son hijab en plein tournoi d'échecs à Moscou, ce qui entraîne son renvoi immédiat de l'équipe nationale sous l'égide de laquelle elle jouait depuis douze ans<ref name=":11" />. Hejazipour déclare qu'elle avait décidé « de ne plus participer à cet horrible mensonge et de ne plus jouer au jeu de "Nous aimons le hijab et n'avons aucun problème avec lui" »<ref name=":7" />,<ref name=":10" />.
Alors que le régime durcit la loi, en 2023, l'universitaire Sedigheh Vasmaghi, ancienne professeur de fiqh à Téhéran, affirme dans une lettre ouverte au Guide suprême Ali Khamenei que le Coran ne justifie aucunement ces règles strictes<ref>Modèle:Lien web</ref>.
À la suite du « mouvement Mahsa », le gouvernement prépare une nouvelle loi, dénommée loi sur le hijab et la chasteté, qui durcit les dispositions à l'égard des femmes qui ne respectent pas strictement le code vestimentaire. La loi, appliquée à partir du 5 juillet, prévoit pour les femmes dont la tenue est jugée inappropriée une amende, qui peut être accompagnée d'une interdiction de quitter le pays et d'une interdiction de s'exprimer sur les réseaux sociaux. La loi prévoit en plus, pour les célébrités, la possibilité de leur interdire leur activité professionnelle<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'ancien président libéral Mohammed Khatami a exprimé des critiques à l'égard de cette loi, soulignant le fossé qui se creuse entre les dirigeants et les aspirations de la société iranienne<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En Afrique
En décembre 2015, le président de la Gambie Yahya Jammeh décide d'imposer aux femmes fonctionnaires de se couvrir : Modèle:Citation bloc
Cette décision est à contre-courant des autres pays d’Afrique subsaharienne : le Congo Brazzaville interdit le voile intégral en mai 2015, imité les semaines suivantes par le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Gabon, notamment en réaction à des attentats-suicide de femmes de Boko Haram portant cette tenue<ref name="AP"/>.
En Suède
« En janvier, les lectrices de l'édition suédoise du magazine Elle ont décerné la palme du « Look of the Year » à Imane Asry, une blogueuse mode qui porte le hijab et est suivie par 150 000 Modèle:Citation sur Instagram. « Ce prix est décerné à toutes celles d'entre nous qui n'apparaissent jamais dans les magazines de mode... Il y a là une forme de reconnaissance qui montre que l'industrie de la mode doit normaliser le hijab, il est plus que temps... », a déclaré Asry à Elle »<ref name=":7" />. Ainsi, « les citoyennes d'une nation qui se proclame féministe attribuent le prix à une femme qui porte le hijab, alors qu'une étude<ref>Modèle:Lien web.</ref> commandée par les autorités suédoises a confirmé que pour de nombreuses femmes et enfants en Suède, le port du hijab est généralement contraint »<ref name=":7" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref> : l'islam radical se diffusant dans plusieurs villes suédoises, « des parents... imposent le voile à leur fillette de trois ans » ; des enseignants imposent le voile aux élèves qui veulent l'ôter, pour respecter les convictions de leurs parents ; d'autres enseignantes non musulmanes arborent le hijab pour protester contre l'interdiction des autorités de la commune de Skurup de porter le voile à l'école ; décision municipale qualifiée de « raciste » par le président de l'organisation Jeunes musulmans de Malmö... Depuis, le nouveau parti islamique suédois Nyans (Nuance) a notamment pour but d' « interdire » tout débat sur l'interdiction du hijab<ref name=":7" />.
En Indonésie
En Indonésie, pays à large majorité musulmane (90 %), où la réglementation des écoles publiques proscrivait le hidjab dans les années 1980, l'ONG Human Rights Watch indique en 2021 que des pressions sociales et réglementaires « sans précédent » s'exercent à l'encontre des écolières et dans les services publics à l'encontre des femmes, toutes religions confondues, pour qu'elles portent le hidjab. En 2019, un rapport estimait que 75 % des musulmanes le portaient. Le gouvernement émet en février 2021 un décret interdisant aux écoles publiques de forcer les élèves à porter le hidjab, sans réel effet<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Risque sanitaire
En diminuant l'exposition du corps au soleil, le voile intégral, et dans une moindre mesure le hidjab, accroit le risque de carence en vitamine D. Ainsi une étude jordanienne<ref>Modèle:Article.</ref> estime que 83 % des femmes portant le niqab ont un taux faible de vitamine D, 55 % de celles portant le hidjab, et 31 % de celles ne portant pas de voile. Des résultats concordants ont été observés aux Émirats<ref>Modèle:Article.</ref> et en Égypte<ref>Modèle:Article.</ref>.
Journée du Hijab
Lancé depuis 2013 par Nazma Khan, une musulmane new-yorkaise, le [[1er février|Modèle:Abréviation discrète février]] est déclaré « journée mondiale du Hijab » (WHD), et soutenu par de nombreuses personnalités et institutions musulmanes et non musulmanes disséminés dans quelque Modèle:Nombre au nom de la tolérance et la solidarité, tel l'État de New York en 2017 - événement amplement couvert par la presse anglo-saxonne<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. En outre, il est demandé aux « citoyens du monde de toutes confessions et origines de porter le hijab (couvre-chef) pour une journée en solidarité avec les femmes musulmanes dans le monde entier ».
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Les citations sont issues de J. Chelhod, « Hidjâb », in Encyclopédie de l'Islam, 1975, t. III, Modèle:P..
- Modèle:Ouvrage.
- Leïla Babès, Le voile démystifié, Bayard.
- Moulay-Bachir Belqaïd, Le voile démasqué, Erick Bonnier éditions, 2014.
- Modèle:Ouvrage.
- Chahdortt Djavann, Bas les voiles !, Gallimard, 2003.
- Modèle:Ouvrage.
- Josy Eisenberg, Les Femmes au temps de la Bible, Stock, 1993.
- Modèle:Ouvrage, Modèle:Lire en ligne.
- Nilüfer Göle, Musulmanes et modernes. Voile et civilisation en Turquie, La Découverte, 2003.
- Modèle:Ouvrage, Modèle:Lire en ligne.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Michèle Tribalat, Jeannette Kaltenbach, La République et l’Islam, Gallimard, 2002.
- Odon Vallet, Le Monde des religions, janvier-février 2012, Modèle:N°.
- Michèle Vianès, Un voile sous la république, Stock, 2004.
Articles connexes
Liens externes
Modèle:Autres projets Modèle:Autres projets
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Liste des différents hidjabs
- Les différents types de voile islamique : diaporama du Figaro
- Les différents types de voile islamique, sur le site la-croix.com
- Édouard Delruelle, "Signes convictionnels : légiférer sans illusions",Politique, revue de débats, Bruxelles, Modèle:N°, septembre-octobre 2010.
- Meyrem Almaci, "Casse-tête autour du foulard, le grand écart des progressistes", Politique, revue de débats, Bruxelles, Modèle:N°, juin 2008.
- Geneviève Petiot et Sandrine Reboul-Touré, « Le hidjab. Un emprunt autour duquel on glose », Mots. Les langages du politique, 82, 2006, consulté le 10 mars 2018.