Phallocratie

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Autre4 Modèle:Confusion

La phallocratie (du grec phallos, « pénis en érection » et cratos « pouvoir ») est la domination sociale, culturelle et symbolique exercée par les hommes non apparentés sur les femmes. Par extension, le terme désigne une structure sociale misogyne et patriarcale dans laquelle la domination est exercée par des hommes apparentés.

Son antonyme est la gynocratie.

Préhistoire

Fichier:Каменный век (1).jpg
Représentation de la division du travail à l'âge de pierre : les activités des femmes sont soit occultées par l'invisibilité anthropologique, archéologique et artistique (Viktor Vasnetsov, fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)…
Fichier:Ridpath's history of the world; being an account of the ethnic origin, primitive estate, early migrations, social conditions and present promise of the principal families of men (1897) (14596625420).jpg
Soit assignées à des tâches moins valorisées : reproduction, allaitement, éducation des enfants, cueillette, cuisine (L'Histoire du monde de Modèle:Lien, 1897).
Fichier:Emmanuel Benner - Prehistoric Man Hunting Bears.jpg
La femme préhistorique devait chasser l'ours comme l'homme mais ici elle défend sa famille avec sa hache en silex (Emmanuel Benner, 1892).
Fichier:Avon Fantasy Reader 13.jpg
Magazine de science-fiction Avon Fantasy Reader no 13 (1950) mettant en scène Modèle:Citation (« L'esclave de l'amour et les scientifiques ») où la femme stéréotypée devient objet passif et poupée vivante d'hommes expérimentateurs pervers.

Le paléanthropologue Pascal Picq fait remonter la phallocratie et la gynocratie dans les structures et organisations sociales (couples monogames, Modèle:Lien polyandres ou polygynes, groupes multifemelles ou multimâles) chez différentes espèces de singes et de grands singes et qui, combinés avec six autres critères (matriarcat avec matrilocalité et matrilinéarité, patriarcat avec patrilocalité et patrilinéarité) se combinent pour former un spectre très divers. En Modèle:Lien, plus les espèces ont des structures et des organisations complexes, plus le statut des femelles est précaire et plus les formes de Modèle:Lien<ref>L'intensité de la coercition masculine chez les primates n'est pas liée au type d'habitat ou au degré de dimorphisme sexuel, mais à l'asymétrie dans l'investissement reproductif, qui incombe de plus en plus aux femelles du fait de l'anisogamie.</ref> dues aux mâles sont fortes (comme chez les chimpanzés et les humains). Le développement de telles organisations depuis le Paléolithique (marqué par la coexistence de chasseurs-collecteurs/chasseuses-collectrices) a favorisé une tendance générale (même s'il n'est pas interdit Modèle:Citation comme le suggère l'exception des bonobos) : division et spécialisation des taches avec au néolithique une Modèle:Citation<ref>Cette division ne reposerait pas sur une différence physique mais symbolique : Modèle:Citation, la menstruation dont le sang aux pouvoirs magiques ne doit pas être mélangé à celui de l'animal, alors que les hommes perdent leur sang pour des raisons connues (blessures lors de la chasse ou de la guerre). Modèle:Citation. Cf Modèle:Ouvrage et Modèle:Ouvrage</ref>, domination et coercition masculine accrue au sein de sociétés phallocrates et patriarcales<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Au néolithique, avec le développement de l'agriculture, Modèle:Citation<ref name="letemps">Modèle:Lien web</ref>.

Histoire

La période historique est marquée par le développement des sociétés patriarcales, même s'il existe des sociétés plus égalitaires (tombes de femmes guerrières dans les steppes eurasiennes<ref>Modèle:Article</ref> ou en Amérique<ref>Modèle:Article.</ref>, tombe de Vix, guerrière viking de Birka, Amazones Adyguéennes et du Dahomey…) et que la fiction d'un matriarcat primitif défendu par Bachofen en reprenant le mythe des Amazones<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, a été très popularisée par les Modèle:Lien, notamment lors de la deuxième vague féministe avec une philosophe comme Heide Göttner-Abendroth et ses travaux controversés sur les « sociétés matriarcales »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, ou lors de la deuxième vague avec des archéologues féministes comme Marija Gimbutas qui met en avant la thèse très critiquée des « sociétés matristiques »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. En plus des coercitions physiques, ces sociétés phallocrates ont élaboré des modes de coercition Modèle:Citation amplifiés lors de la révolution industrielle<ref>Pascal Picq, Modèle:Opcit</ref>.

Début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La première victoire du féminisme eut lieu au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Première vague du féminisme</ref> avec la conquête du droit de vote ; auparavant on considérait que « les affaires politiques étaient considérées comme hors de portée de l'esprit féminin et il n'était donc pas question que les femmes puissent voter » — Source.

Années 1960

Le terme fut employé pendant la révolution sexuelle<ref>Deuxième vague féministe</ref> pour caractériser un ordre établi dans lequel cette définition et ses traits caractéristiques étaient jusqu'alors invisibles puisqu'enfouis dans la tradition patriarcale transmise socialement.

« À bas la phallocratie » fut une expression d'accusation et de revendication lancée par les femmes et hommes se réclamant du féminisme, durant les manifestations dans les années qui accompagnèrent mai 68 en Europe.

En ce sens, l'existence du mot dépend des progrès du féminisme. Il est notable que pendant la période correspondant à la troisième vague féministe, le terme est tombé en désuétude et n'est plus décrié.

Aujourd'hui

Les migrations au néolithique se retrouvent dans les différences culturelles en Europe Modèle:Citation.

En bande dessinée

Les aristocrates de la cité de Valsennar de la BD Le Pays sans étoile (1971), série Valérian, agent spatio-temporel, sont des phallocrates (au sens premier donné dans cet article) au pouvoir absolu sur les femmes. Cette bande dessinée correspond à la période susdite et donne une parabole S.F. aux conflits qui s'assimilaient à une guerre des sexes. Elle dépasse les clivages classiques et montre des princes de Valsennar dont les mœurs les rendent efféminés par le raffinement de la vie de courtisans, observant un concours d'odalisques dont Laureline fait partie bien contre son gré.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette Modèle:Portail