Accords d'Oslo

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Fichier:Bill Clinton, Yitzhak Rabin, Yasser Arafat at the White House 1993-09-13.jpg
Poignée de main historique lors de la signature des accords d'Oslo sur la pelouse de la Maison-Blanche, le Modèle:Date : encouragé par Bill Clinton, Yasser Arafat tend la main vers Yitzhak Rabin, qui la saisit après une brève hésitation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Pour renforcer la symbolique, la table où furent signés les accords d'Oslo est la même où furent signés les accords de Camp David 15 ans plus tôt<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Les accords d'Oslo<ref>Déclaration de principes de 1993 (accords d'Oslo).</ref> sont le résultat d'un ensemble de discussions menées en secret, en parallèle de celles publiques consécutives à la conférence de Madrid de 1991, entre des négociateurs israéliens et palestiniens à Oslo en Norvège, pour poser les premiers jalons d'une résolution du conflit israélo-palestinien.

La Déclaration de principes, signée à Washington le Modèle:Date en présence de Yitzhak Rabin, Premier ministre israélien, de Yasser Arafat, président du comité exécutif de l'OLP et de Bill Clinton, président des États-Unis, instaure un mode de négociations pour régler le problème et pose une base pour une autonomie palestinienne temporaire de Modèle:Nombre pour progresser vers la paix. Les deux parties se donnent pour objectif Modèle:Citation.

La vive poignée de main entre Yasser Arafat et Yitzhak Rabin derrière la Maison-Blanche et devant le président Bill Clinton à la suite de la signature des accords de Washington fait renaître l'espoir de l'établissement d'une paix durable entre l’État d’Israël et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Le processus d'Oslo se concrétise le Modèle:Date, avec l'accord de Jéricho-Gaza qui investit la nouvelle Autorité nationale palestinienne de pouvoirs limités. L'accord intérimaire sur la Cisjordanie et la bande de Gaza ou « Accord de Taba », qui est signé à Washington le Modèle:Date, prévoit en outre les premières élections du Conseil législatif palestinien et un découpage négocié des territoires palestiniens en trois zones où les contrôles israélien et palestinien s'appliquent de façon différente, dans l'attente de l'aboutissement des négociations toujours en cours<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Cette tentative de processus de paix israélo-palestinien, largement soutenue par la communauté internationale, sera mise en difficulté entre 1996 et 1999 à la suite du durcissement des positions de part et d'autre lorsque seront abordés les thèmes cruciaux du statut de Jérusalem, du problème des réfugiés palestiniens, de la lutte contre le terrorisme. Les positions les plus extrêmes s'expriment dans les années qui suivent, lors de l'assassinat de Yitzhak Rabin en 1995 par un étudiant israélien d'extrême droite, et dans la multiplication des attentats menés par les mouvements palestiniens Hamas et Jihad islamique. Le processus d'Oslo ne pourra plus être relancé après 2000, au déclenchement de la seconde Intifada.

Contexte historique

Fichier:Channel2 - Oslo Accords.webm
Vidéo des accords d'Oslo.

La violence de la première intifada (appelée également guerre des pierres), est un soulèvement général et spontané, qui a débuté le Modèle:Date-, de la population palestinienne contre l'occupation israélienne. Elle a atteint son paroxysme en février lorsqu'un photographe israélien publie des images qui font le tour du monde montrant des soldats israéliens « molestant violemment » des Palestiniens suscitant ainsi l'indignation de l'opinion publique, déclenchée en 1987 a mis sur le devant de la scène internationale les revendications palestiniennes mais laisse la résolution du conflit dans une impasse.

D'autre part, la guerre du Golfe, au cours de laquelle Israël a été bombardé de missiles Scud sans répondre à ces provocations irakiennes, prend fin en 1991 et les États-Unis envisagent alors l'ouverture de négociations multilatérales pour régler l'ensemble des problèmes du Proche-Orient et du Moyen-Orient. George Bush demande à son Secrétaire d'État, James Baker, d'ouvrir ces négociations. Elles se déroulent à Madrid et à Washington mais piétinent.

Modèle:Article détaillé

En 1992, l'OLP de Yasser Arafat est alors en crise : après son expulsion du Liban en 1982, l'organisation palestinienne proclame l'indépendance de l'État de Palestine en 1988 tout en se lançant dans une initiative de reconnaissance unilatérale de l'existence de l'État d'Israël. Constatant l’érosion de l’influence de son organisation dans les Territoires occupés, soumis à un embargo financier de la part des pétromonarchies du Golfe<ref>Modèle:Lien web.</ref>, le chef de l’OLP Yasser Arafat adopte le « plan Léopard » avec lequel il accepte des concessions de taille à Israël, notamment l'éclatement du territoire palestinien qui deviendrait ainsi une sorte de « peau de léopard », d'où le nom du plan<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'établissement d'un canal secret entre Israéliens et Palestiniens prend corps.

En Modèle:Date-, Ahmed Qoreï, chef du département économique de l'OLP, avance l'idée de rencontres informelles lors d'une visite à Oslo. Il sollicite le diplomate norvégien Terje Roed-Larsen pour coordonner ces rencontres. Le processus s'accélère quand le gouvernement Shamir issu du Likoud perd les élections législatives israéliennes et qu'Yitzhak Rabin, du Parti travailliste, devient Premier ministre : le canal se met en place entre le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Yossi Beilin et ses proches, deux professeurs d'université Modèle:Lien, Modèle:Lien, avec quelques intimes de Yasser Arafat, adeptes d'une politique pragmatique : Mahmoud Abbas, Ahmed Qoreï, Yasser Abed Rabbo. Ainsi, parallèlement aux discussions multilatérales officielles, prévues par la Conférence de Madrid, se mettent en place des rencontres secrètes bilatérales par l'entremise de la Norvège, entre Pundak et Hirschfeld d'un côté, Ahmed Qoreï de l'autre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Ces discussions secrètes aboutissent à l'accord sur les régions de Jéricho et de Gaza. Les États-Unis rattrapent le mouvement en organisant la signature du traité.

Termes de l'accord

Le Modèle:Date-, la direction de l'OLP, sous Yasser Arafat, accepte le droit d'Israël à une existence en paix et sécurité ; en contrepartie, le gouvernement israélien, sous Yitzhak Rabin, reconnaît l'OLP comme représentante légitime du peuple palestinien. Cette reconnaissance mutuelle est suivie le Modèle:Date- par la déclaration de principes israélo-palestinienne<ref>Modèle:Article.</ref>.

Cet accord entre en vigueur le Modèle:Date, soit un mois après la signature. Il est composé de trois éléments :

  1. une déclaration générale de principes<ref>Déclaration générale de principes.</ref>, qui "reconnaît leurs droits politiques mutuels et légitimes" et établit "un cadre pour la période intérimaire" en vue de l'autogouvernement (Modèle:Lang) des deux régions de la bande de Gaza et de Jéricho (puis étendu à d'autres villes de Cisjordanie) ;
  2. quatre annexes ;
  3. des minutes explicatives.

L'auto-gouvernement sur ces deux régions se fera par le biais d'une autorité intérimaire palestinienne et d'un Conseil élu (avant le Modèle:Date), et ce pour Modèle:Nombre.

Au 13 décembre au plus tard, un comité israélo-palestinien se réunira pour déterminer les conditions et les dates de redéploiement des troupes israéliennes dans ces deux régions. C'est en Modèle:Date- au plus tard, que ce redéploiement devra être opéré.

Un passage sera prévu entre les deux zones. Mais les routes de Jéricho et de la bande de Gaza pourront être librement empruntés par les civils et les militaires israéliens. La santé, l'éducation, les affaires sociales, la taxation, le tourisme et la culture seront transférés aux Palestiniens.

Le Conseil, qui sera élu, aura le pouvoir sur toute la bande de Gaza et sur la Cisjordanie sauf en ce qui concerne les colonies juives, les emplacements militaires, les Israéliens et Jérusalem.

Au bout de trois ans au plus tard, commenceront les négociations sur le statut final où seront abordées les questions des réfugiés palestiniens, de Jérusalem, des implantations israéliennes, des frontières définitives et les problèmes de sécurité d'Israël.

Il est également prévu une coopération israélo-palestinienne dans les domaines économiques, surtout la création d'une commission bipartite pour la gestion et le partage de l'eau.

Polémiques sur les causes de l'échec des Accords

Dès la signature des accords d'Oslo, leur application subit des retards importants. Les premières difficultés surgissent à propos de l'étendue que doit recouvrir la notion de région de Jéricho ou sur le contrôle de la bande de Gaza. La droite nationaliste israélienne cherche à torpiller les accords. Le massacre du Caveau des Patriarches à Hébron soulève le problème de la sécurité de la population palestinienne face à des colons israéliens armés. Par représailles, le Hamas organise plusieurs attentats-suicides en 1994 et 1995 (Modèle:Lien, à Hadera, Tel-Aviv, Ramat-Gan, Jérusalem)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Des deux côtés, les architectes et signataires des Accords ont tenu des propos les remettant en cause. Yasser Arafat dès le Modèle:Date- – jour de la signature de la Déclaration de principes à Washington entre Yitzhak Rabin, Premier ministre israélien, Bill Clinton, président des États-Unis, et Yasser Arafat, président de l’OLP, organisation de libération de la Palestine) – dans un discours préenregistré et diffusé par la télévision jordanienne, dit : « Les Palestiniens recevront tout territoire qu’Israël leur remettra, puis l’utiliseront comme tremplin pour procéder à d’autres gains territoriaux jusqu’à ce qu’ils obtiennent la « libération totale de la Palestine », la liquidation de l’Etat juif ». D'après de très nombreuses sources, et un enregistrement disponible sur le site YouTube, le 10 mai 1994, le président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat affirme, s'adressant à un groupe de fidèles dans une mosquée de Johannesburg : Modèle:Citation

Modèle:Passage non pertinent (Il ne s'agit pas d'une remise en question des accords mais d'une position de départ dans une négociation, comme le montrent les plans Beilin et Olmert)

Modèle:Passage non pertinent (Netanyahu n'est pas un architecte des accords d'Oslo (Peres et Rabin), et son accession au pouvoir est très postérieures aux déclarations d'Arafat, dont certains doutent de la sincérité<ref>Arafat planned that Oslo Accords would chase away Israelis (en arabe sous-titré anglais : https://www.youtube.com/watch?v=MUgyhcUfEqU&ab_channel=palwatch.</ref>, et dont certains pensent d'ailleurs que c'en est une des conséquences<ref>Pourquoi les Israéliens se sont tournés vers la droite politique (en anglais) : https://www.jewishvoicesnj.org/articles/why-israelis-have-moved-to-the-political-right/</ref>).

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Plan de paix

Personnalités

Liens externes

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