Cisjordanie

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Modèle:Infobox Subdivision administrative

La Cisjordanie, dénommée par l'État d'Israël Judée-Samarie<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:Ouvrage.</ref> (hébreu : יהודה ושומרון, translit. Yehuda VeShomron, aussi par l'acronyme יו"ש, translit. Yosh), depuis la décision prise le 17 décembre 1967 par le général, gouverneur militaire israélien de cette zone de ne plus permettre les appellations de « territoires occupés » ou de territoire dit « rive occidentale du Jourdain », est un territoire limité au nord, à l'ouest et au sud par la ligne d'armistice du 3 avril 1949 entre Israéliens et Jordaniens résultant de la guerre israélo-arabe de 1948-1949, et à l'est par le Jourdain et la mer Morte qui font frontière avec la Jordanie.

Le territoire couvre une surface de Modèle:Unité et est peuplé de Palestiniens (environ 2,8 millions d'habitants) et, en 2023, de plus de Modèle:Nombre israéliens, tous de religion juive, répartis entre environ 230 000 à Jérusalem-Est et plus de 480 000 dans le reste du territoire. Fin 1967, il y avait moins de Modèle:Nombre en Cisjordanie et les Palestiniens étaient alors environ Modèle:Nombre (dont environ 80 000 étaient résidents de Jérusalem-Est).

En 2023, la population juive résidant en Cisjordanie et à Jérusalem-Est représente environ 10 % du total de la population juive d'Israël, selon l'état fourni par le Bureau central des statistiques de l'État d'Israël qui établit à environ Modèle:Nombre le nombre total de Juifs en Israël sur une population totale de Modèle:Nombre, toutes origines connues (Juifs, Arabes et autres origines).

La Cisjordanie englobe les villes de Jérusalem-Est, Jéricho, Naplouse, Hébron, Jénine et Tulkarem, de nombreux lieux saints des trois religions abrahamiques, et également des colonies et villes israéliennes, construites après 1967, telles qu'Ariel, Ma'aleh Adumim, Betar Illit et le Goush Etzion. Ces dernières sont considérées comme des colonies illégales au regard du droit international par les pays membres de l'ONU, sauf les États-Unis et l'État d'Israël.

La Cisjordanie fait l'objet de nombreuses résolutions de l'ONU dont la 181 du 29 novembre 1947 et la 242 du 22 novembre 1967. À la suite des accords d'Oslo (1993) et de l'Accord intérimaire sur la Cisjordanie et la bande de Gaza (1995), Israël en administre seule la plus grande partie, la zone C (60 %), la zone B (22 %) étant administrée conjointement par Israël et l'Autorité palestinienne, la zone A (18 %) étant entièrement sous contrôle palestinien. L'Autorité palestinienne revendique toute l'étendue de l'ancien territoire géré par la Jordanie avant juin 1967, comme base de l'État de Palestine<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>« Ecuador becomes fifth Latin American country to recognize Palestinian state, Haaretz, 25 décembre 2010.</ref>. Israël y voit un territoire disputé, tandis que les pays membres de l'ONU (sauf les États-Unis) la considèrent comme un territoire occupé.

Conquise dès décembre 1917 par l'armée britannique, sous le commandement du général Allenby, avec la reddition des troupes ottomanes à Jérusalem, elle est ensuite placée sous mandat britannique à la suite de la décision prise par la Société des Nations en 1922. Une partie du territoire sous mandat est proposée pour accueillir un futur État arabe dans le cadre du plan de partage de la Palestine voté le 29 novembre 1947 par l'Assemblée générale des Nations unies, Jérusalem et ses environs devant être placés sous juridiction internationale.

Au cours de la première guerre israélo-arabe de 1948, elle est conquise en juin 1948 par les forces armées jordaniennes puis est annexée par la Jordanie en 1950. Par la loi du 1er janvier 1954, le Parlement jordanien accorde la nationalité jordanienne aux habitants de la Cisjordanie. Mais l'annexion n'est pas reconnue par la communauté internationale (à l'exception du Royaume-Uni, de l'Irak et du Pakistan) ni par la Ligue arabe qui menace alors d'exclure la Jordanie<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Lors de la guerre des Six Jours, Israël occupe toute la Cisjordanie à compter du 10 juin 1967, Jérusalem-Est ayant été conquise dès le 7 juin 1967 par les forces armées israéliennes commandées par le général Narkiss, ancien attaché militaire israélien à Paris, ancien élève de l’École supérieure de guerre à Paris et ancien premier directeur du Collège national de défense de l'État d'Israël.

Depuis cette époque, Israël développe l'implantation de colonies juives sur l'étendue de la Cisjordanie, qui va être appelée par la puissance occupante Judée-Samarie à compter de décembre 1967 et devenir un nouveau district, pour l’État d'Israël.

Le 28 juin 1967, Israël dissout la municipalité arabe de Jérusalem-Est et définit de façon unilatérale la superficie de la nouvelle municipalité, en augmentant son territoire de plus de 70 km2, en incluant d'anciennes communes arabes, limitrophes de l'ancienne Jérusalem-Est et de sa superficie d'avant juin 1967 ; le nouveau territoire de Jérusalem permet notamment la construction de logements pour les immigrants arrivant en Israël.

Par la loi du 13 décembre 1980, votée par tous les députés de la Knesset – à l'exception des députés arabes –, l'État d'Israël fait de « Jérusalem réunifiée » sa capitale qui est considérée comme « une et indivisible ».

En 1988, à la suite de la renonciation de la Jordanie à gérer la Cisjordanie, l'OLP déclare créer un État palestinien en Cisjordanie, sur la bande de Gaza avec Jérusalem-Est pour capitale<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Entre 1990 et 2001, le statut et le partage du territoire de Cisjordanie font l'objet de négociations infructueuses entre l'Autorité palestinienne et Israël. Depuis 2002, à la suite d'une vague d'attentats-suicides [[Seconde intifada|perpétrés par des Palestiniens et tuant plus de Modèle:Nombre israéliens]], Israël édifie en Cisjordanie une barrière de séparation, sous la forme d'un mur en béton d'une hauteur de plus de huit mètres dans le secteur de Jérusalem, ou sous la forme de barrières hautes, avec zone protégée visant à « lutter contre les intrusions de terroristes palestiniens » sur le territoire israélien<ref name="MAE-2004">Sauver des vies : La clôture antiterroriste d'Israël, par le ministère des Affaires étrangères de l'État d'Israël, octobre 2004.</ref>.

Dénominations

Fichier:Bethlehem.JPG
Ville de Bethléem, Cisjordanie.
Fichier:Ramallah Center March 2012.jpg
Ville de Ramallah, Cisjordanie.
Fichier:East Jerusalem.jpg
Jérusalem-Est.

Le nom propre féminin<ref>Modèle:Lien web du Dictionnaire bilingue français-anglais en ligne, sur le site des éditions Larousse [consulté le Modèle:Nobr 2017].</ref> Modèle:Citation est la dénomination usuelle du territoire chez les francophonesModèle:Sfn. L'étymologie du toponyme Modèle:Citation dénote que le territoire Modèle:Citation<ref name="TLFI">Modèle:CNRTL [consulté le Modèle:Nobr 2017].</ref> et Modèle:Citation du fleuve<ref name="TLFI" />. En effet, le terme est composé de cis-, un préfixe tiré de la préposition latine Modèle:Langue signifiant Modèle:Citation<ref name="TLFI" />, et de Jordanie, toponyme<ref>Modèle:Académie [consulté le Modèle:Nobr 2017].</ref> lui-même dérivé de Jourdain<ref>Modèle:CNRTL [consulté le Modèle:Nobr 2017].</ref>. L'appellation Modèle:Citation s'oppose à l'appellation Modèle:Citation qui désigne le territoire « au-delà du Jourdain ». Ces deux termes Modèle:Citation et « Transjordanie » apparaissent au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour désigner les parties de la Palestine respectivement à l’ouest et à l’est du fleuve Jourdain. Le terme « Cisjordanie » a été utilisé entre 1948 et 1967, pour la partie de la Palestine à l’ouest du Jourdain, conquise dès juin 1948 puis annexée en 1950 par le royaume hachémite de Jordanie. L'émirat hachémite de Transjordanie, émanation des autorités britanniques, a été créé en 1921 sur la rive orientale du fleuve et est devenu un territoire sous mandat britannique par décision de la Société des Nations (SDN) prise en 1922. Cet émirat s'est transformé en " royaume hachémite de Jordanie " en mai 1946.

Les anglophones utilisent souvent, pour cette même région, l'expression Modèle:Lang – littéralement « Rive ouest » – dénomination également géographique et qui a l'avantage d'être neutre vis-à-vis de l'autre rive du Jourdain mais cette expression est aussi plus imprécise par rapport à d'éventuelles frontières avec l'État d'Israël, qui fut créé le 14 mai 1948 après la proclamation faite par David Ben Gourion, à Tel Aviv, au musée des Beaux Arts, vers 16 heures, au nom de la représentation juive (Yishouv) établie en Palestine.

En Israël, le gouvernement et une grande partie des Israéliens adoptent, depuis une décision du général faisant fonction de gouverneur militaire israélien en Cisjordanie prise le 17 décembre 1967 et plus résolument depuis l'avènement du premier gouvernement de Menahem Begin , à partir de juin 1977<ref name="Judea and Samaria">*Modèle:Ouvrage*Modèle:Ouvrage*Modèle:Ouvrage*Modèle:Ouvrage*Modèle:Ouvrage.</ref>, la dénomination de Yehuda véShomron יהודה ושומרון (« Judée et Samarie »), en référence aux territoires des deux royaumes bibliques issus du schisme entre la Judée, dont la capitale est Jérusalem, et Israël, dont la capitale est Samarie. D'autres utilisent en hébreu l'expression haGada haMa'aravit הגדה המערבית (la Rive occidentale) ou en abrégé haGada (la Rive). Enfin, en arabe (ancienne seconde langue officielle en Israël de 1948 à juillet 2018 et devenue langue à statut spécial depuis la loi adoptée par la Knesset le 19 juillet 2018 sur l'État d'Israël-nation du peuple juif), on retrouve parfois pour la désignation de cette région le terme de Al dhifa al gharbia, Modèle:Lang, qui signifie « Rive ouest ».

L'ONU elle-même a également utilisé les termes Judea et Samaria dans le texte sous sa version anglaise de la résolution 181 du 29 Modèle:Date- pour désigner précisément dans sa partie 2, les frontières des deux États, arabe et juif, à créer par le partage de la Palestine mandataire. Dans ce document, l'ONU utilise comme références les frontières connues de la Judée et de la Samarie en tant que régions, en même temps qu'elle parle de la Galilée, du Néguev, du district de Haïfa ou du district de Gaza ou encore des sous-districts administratifs de l'époque.

Des personnalités publiques, favorables aux Israéliens, comme Hugh Fitzgerald<ref>Modèle:Lien web.</ref>, vice-président du Modèle:Lien, remettent en question l'utilisation du terme West Bank en expliquant que l'expression est imprécise et que potentiellement la totalité de l'État d'Israël (à l'exception peut-être du Néguev) est à l'ouest du Jourdain. Selon elles, il faut préférer utiliser une expression comme « Judée-Samarie » qui est plusieurs fois millénaire, plutôt que « Cisjordanie » qui ne date que de l'occupation jordanienne, qui eut lieu entre juin 1948 et juin 1967. Pour d'autres, comme le professeur de linguistique Lewis Glinert le regrette<ref>Modèle:Lang, Jerusalem Post, janvier 2004</ref>, « la bataille des mots est perdue pour les Israéliens » sur l'utilisation du terme West Bank car « Jordaniens, Britanniques et potentiellement le monde entier » utilisent toujours ce terme, depuis la fin de la première guerre israélo-arabe .

Le territoire est aussi connu comme la Modèle:Citation pour Rive occidentale du Jourdain<ref>Entrée Modèle:Lien web, la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada [consulté le Modèle:Nobr 2017].</ref>,<ref>Modèle:Lien web, section du site officiel de l'Organisation des Nations unies [consulté le Modèle:Nobr 2017].</ref>,<ref>Modèle:Article [consulté le Modèle:Nobr 2017].</ref>,<ref>Modèle:Article [consulté le Modèle:Nobr 2017].</ref> , soit en anglais : Modèle:Citation étrangèreModèle:Sfn.

Histoire

L'histoire moderne de la Cisjordanie (ou de la Judée-Samarie) ne se distingue en rien de celle de l'ensemble de la région jusqu'en 1948. La Judée-Samarie couvre les provinces historiques de Samarie et de Judée (devenue " Cisjordanie " entre juin 1948 et juin 1967) qui constituent le berceau antique du peuple juif<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les chutes successives du royaume d'Israël dont la capitale était Samarie puis du royaume de Juda dont la capitale était Jérusalem placent ces territoires dans les domaines des empires babylonien, puis perse et enfin grec. La royauté hasmonéenne restaure provisoirement une souveraineté juive sur des frontières de plus en plus grandes avant de s'incliner face à l'Empire romain. Les dernières révoltes juives sont écrasées au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le christianisme s'impose ensuite à la faveur de l'Empire romain puis byzantin.

Fin du mandat britannique et nouveaux conflits

Le plan de partage de la Palestine du 29 Modèle:Date- prévoit que l'intégralité des monts de Judée et de Samarie (Modèle:Citation) soit comprise dans les frontières de l'État arabe dont il planifie la création (à l'exception de Jérusalem et Bethléem, avec un statut sous compétence internationale)<ref>Résolution 181 de l'Assemblée générale des Nations unies.</ref>.

Fichier:UN Palestine Partition Versions 1947.jpg
Plan de partage de 1947.

A compter de novembre 1947, se déroule une guerre civile entre Arabes palestiniens, refusant la création future d'un État juif dans le territoire sous mandat britannique et Juifs déjà établis sur place. L'État d'Israël proclame son indépendance le Modèle:Date- sur les territoires qui lui sont attribués par la résolution 181. Les armées des pays arabes voisins attaquent dès le 15 mai 1948 le nouvel État. La Transjordanie, qui a l'armée arabe la plus puissante de la région avec la Légion arabe, commandée par le général Glubb Pacha, a le projet d'annexer la plus grande partie possible de la Palestine en arrivant par l'Est. Les Israéliens résistent puis repoussent leurs adversaires jusque dans la ville de Jérusalem. L'armistice obtenu fige les lignes de front et la ligne verte entoure la région toujours occupée par la légion arabe à l'issue du conflit.

La Transjordanie, ancien émirat créé de toute pièce par les autorités britanniques en 1921 et où le mandat britannique ne s'applique déjà plus depuis mai 1946, devenue Jordanie à la fin de l'Emirat de la Transjordanie, conquiert par la force de ses unités militaires, toute la zone en mai et juin 1948 et cette région sera désormais connue sous le nom de Cisjordanie : la Jordanie s'étend alors sur les deux rives du Jourdain. Le Modèle:Date-, lors de sa session inaugurale, le nouveau Parlement jordanien arrête l'acte connu comme le « décret d'Unification » qui confirme l'annexion de la Cisjordanie par la JordanieModèle:Sfn. La Cisjordanie partage alors l'histoire de la Jordanie jusqu'en juin 1967. Le roi de Jordanie Abdallah ibn Hussein devient le premier roi. Le Royaume-Uni reconnaît l'unification le Modèle:Date-Modèle:Sfn. Les États-Unis l'avaient déjà reconnue le Modèle:Date-, à la suite du congrès de Jéricho, où le roi Abdallah ibn Hussein s'était fait proclamé « roi de Palestine » le 1er Modèle:Date-Modèle:Sfn. Sa reconnaissance par le Pakistan, souvent mentionnée, est discutéeModèle:Sfn. Dans les années qui suivent, des commandos palestiniens armés ou fedayin traversent la ligne verte depuis la Cisjordanie pour opérer des raids en territoire israélien.

Guerre des Six Jours et occupation par Israël

La guerre des Six Jours en 1967 entre Israël et ses pays voisins fait perdre au royaume de Jordanie, les territoires qu'il contrôlait à l'Ouest du Jourdain, soit toute la Cisjordanie, avec également Jérusalem-Est. Israël prend alors le contrôle de la région et les premières colonies israéliennes (environ 1000 personnes en 1967) sont implantées dans ces territoires qui sont soumis à une administration militaire. Le royaume hachémite de Jordanie continue de contrôler les lieux saints islamiques. Entre Modèle:Nombre de Cisjordanie fuient lors des combats et passent en Jordanie<ref>Robert Bowker, Palestinian Refugees: Mythology, Identity, and the Search for Peace, 2003, Modèle:P..</ref>.

Le 30 juillet 1980, les autorités israéliennes procèdent à l'annexion de Jérusalem-Est par une loi fondamentale et fait alors de Jérusalem un seule ville considérée comme « une et indivisible », capitale de l'État juif, créé par David Ben Gourion, président du Yichouv (conseil représentatif des Juifs de Palestine), le 14 mai 1948, vers 16 heures, dans une des salles du Musée des Beaux Arts de Tel Aviv.

Le Modèle:Date- éclate la première intifada, d'abord dans la bande de Gaza, avant de s'étendre à la Cisjordanie. C'est en Modèle:Date- que le royaume hachémite de Jordanie renonce officiellement aux territoires de Cisjordanie, mettant fin à la représentation électorale des populations au sein du Parlement jordanien et faisant redessiner les cartes du royaume pour le limiter à la rive Est du Jourdain, dans les frontières qu'on lui connaît depuis cette décision. L'Organisation de libération de la Palestine s'impose progressivement comme représentation des populations arabes palestiniennes.

Le processus de paix israélo-palestinien installe après 1993, l'Autorité palestinienne sur la bande de Gaza et sur certaines villes de Cisjordanie (soit la zone A définie par ces accords et qui concerne 18 % de la superficie de l'ancienne Cisjordanie). La zone B, soit 22 % de l'ancien territoire Cisjordanie, reste sous le contrôle sécuritaire des Israéliens, les Palestiniens étant compétents dans d'autres domaines. La plus grande partie du territoire reste sous le contrôle intégral des Israéliens : c'est la zone C qui représente 60 % de l'ancienne Cisjordanie et elle fait l'objet de négociations qui n'ont pas encore abouti. Les frontières entre l'État d'Israël et l'ancienne Cisjordanie ne sont pas encore clairement fixées et résultent toujours de l'accord d'armistice israélo-jordanien du 3 avril 1949, signé à Rhodes, entre les autorités israéliennes et la Jordanie. La communauté internationale, depuis juin 1967, considère qu'Israël occupe les territoires de Cisjordanie et de Jérusalem-Est, alors que le gouvernement israélien considère le territoire comme « disputé ». Israël avance l'argument que ce territoire était sous une souveraineté jordanienne, obtenue par la force, à la suite d'occupation résultant d'actions effectuées par des forces armées et donc qu'Israël n' occupe pas un État qui n' a pas de légitimité reconnue par la communauté internationale, sur ce territoire.

Le Modèle:Date, le gouvernement israélien décide de faire passer les territoires sous contrôle exclusif de l'Autorité palestinienne de 3 à 10 % de la Cisjordanie<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette décision est prise sous la pression des États-Unis, qui en contrepartie apposent leur véto à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant la construction du quartier juif de Har 'Homa à Jérusalem-Est.

Fichier:Flickr - Israel Forces - Palestinian demonstrators in El-Arrub (1).jpg
Manifestation palestinienne contre les forces militaires israéliennes en Cisjordanie à El Arrub.

À partir de 2001, le durcissement des positions au cours des négociations et surtout la seconde intifada bloquent le processus de paix. En Cisjordanie, de nombreuses incursions israéliennes ont lieu (en réaction ou en représailles) aux attentats-suicides palestiniens. La plus importante de ces incursions (nommée « opération Rempart ») est déclenchée à la suite d'un attentat palestinien particulièrement meurtrier dans la ville de Netanya le Modèle:Date-, revendiqué par le mouvement islamiste Hamas et faisant Modèle:Nombre. L'opération « Rempart » a consisté en une réoccupation de la plupart des villes palestiniennes de Cisjordanie, principalement Ramallah (où le complexe présidentiel de Yasser Arafat a été largement détruit, ainsi que le centre de la sécurité préventive palestinienne situé à Beitounya), Naplouse (où des combats particulièrement violents dans la casbah ont occasionné la mort de Modèle:Nb), et Jénine.

Modèle:Article détaillé

Fichier:Mur separation jerusalem est.jpg
Mur de séparation à Jérusalem-Est, vu depuis la vieille ville. Haut de huit mètres, il sépare la municipalité de Jérusalem de la Cisjordanie.

En 2002, le gouvernement israélien (à l'époque un gouvernement de coalition comprenant le Likoud et les travaillistes) décide la construction d'une barrière de séparation (qui est parfois un mur en béton, dans le secteur de Jérusalem) dont le but annoncé est de protéger les citoyens israéliens des attentats-suicides. La construction de cette barrière ou mur à Jérusalem est condamnée par la communauté internationale<ref>Modèle:Citation, RFI, 22 octobre 2003 : [1]</ref>. Divers journalistes affirment que la barrière de séparation construite par Israël pose des problèmes économiques, sociaux et culturels à la société palestinienne et empêche la constitution d'un État palestinien<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Pour les Israéliens, les objectifs de la barrière ont été atteints : 55 attaques suicides palestiniennes à la bombe occasionnant Modèle:Nombre en 2002, 25 en 2003 (Modèle:Nombre), 14 en 2004 (Modèle:Nombre), sept en 2005 (Modèle:Nombre), quatre en 2006 (Modèle:Nombre), une en 2007 (trois morts), une en 2008 et aucune en 2009 et 2010<ref>Modèle:Article.</ref>.

L'Assemblée générale des Nations unies a adopté, le Modèle:Date-, une résolution condamnant la construction d'un « mur » empiétant sur le « territoire palestinien occupé » par Modèle:Nb pour et Modèle:Nb<ref name="daccess N0350827">http://daccess-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/N03/508/27/PDF/N0350827.pdf?OpenElement</ref>.

Le Modèle:Date-, la Cour internationale de justice donne son avis consultatif sur la question que lui posait l'Assemblée générale des Nations unies<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle a affirmé dans sa réponse<ref>fr)(en)[PDF]Conséquences juridiques de l'édification d'un mur dans le territoire palestinien occupé, avis consultatif. C.I.J. Recueil 2004, Modèle:P. et suivant [archive]</ref> que : « L'édification du mur qu'Israël, puissance occupante, est en train de construire dans le territoire palestinien occupé, y compris à l'intérieur et sur le pourtour de Jérusalem-Est, et le régime qui lui est associé, sont contraires au droit international »(traduction libre)<ref>Domb, Fania (200 7). International Law and Armed Conflict: Exploring the Faultlines. Martinus Nijhoff Publishers. Modèle:P.. Modèle:ISBN.</ref>,<ref>Modèle:Lang Modèle:P.. Modèle:ISBN.</ref>.

Fichier:Settlements allocated land, January-2012.png
Zones en rouge : colonies israéliennes. Ligne en tirets verts : ligne verte de 1949. Ligne noire : mur de séparation israélien.

Une controverse a immédiatement démarré, alimentée par le tracé du passage de la clôture, qui est en fait un mur de béton de huit mètres de haut dans le secteur de Jérusalem. Celui-ci, empiétant parfois largement le tracé du 3 avril 1949 de la ligne d'armistice appelée " ligne verte " (pour environ 8 % du territoire et englobant, pour leur sécurité, les grandes colonies israéliennes de Cisjordanie), est considéré par l'Autorité palestinienne comme une appropriation de terres détenues par des Palestiniens arabes par le biais de la politique des " faits accomplis " sur le terrain. Cette controverse a culminé lors de l'intervention de la Cour internationale de justice sur le sujet, qui, dans son avis consultatif du 9 juillet 2004 posé à la suite d'une résolution de l'Assemblée générale pour la consulter, déclare que la construction du mur est contraire au Modèle:Page h'<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:PdfConséquences juridiques de l'édification d'un mur dans le territoire palestinien occupé, avis consultatif. C.I.J. Recueil 2004, Modèle:P. et suivant</ref>. Israël n'avait pas ratifié le traité créant cette Cour et ne reconnaît pas son autorité sur ce sujet litigieux sur lequel elle aurait été consultée sans l'accord des différentes parties impliquées<ref name="MAE-2004" />.
Malgré les manifestations quotidiennes en Cisjordanie, la « barrière de sécurité » a été construite par les Israéliens et, achevée, elle mesure Modèle:Unité.

Fichier:Bethlehem Wall Graffiti - Ich bin ein Berliner.jpg
Graffiti sur la route de Bethléem en Cisjordanie indiquant "Ich bin ein Berliner" (2007).
Fichier:Qalandiya Checkpoint.jpg
Graffiti au checkpoint de Qalandiya représentant Yasser Arafat, entre Jérusalem et Ramallah (2012).

Cette barrière aggrave significativement les problèmes économiques des populations palestiniennes et, dans un certain nombre de cas, crée des obstacles à l'accès aux soins et à l'éducationModèle:Référence souhaitée. Elle a cependant eu un impact significatif sur le nombre d'attentats-suicides perpétrés sur le territoire israélien. Fin Modèle:Date, la Cour suprême de l'État d'Israël a ordonné des changements notables du tracé de la clôture, la rapprochant de la ligne verte d'avant juin 1967. Cependant, des « blocs » de colonies israéliennes situées dans les territoires palestiniens sont englobés dans le tracé modifié. L'existence et le tracé de cette construction incluant plusieurs grands blocs de colonies israéliennes, sont contestés par les Palestiniens et leurs défenseurs, pour des aspects politiques, humanitaires et légaux.

En Modèle:Date-, dans le processus lié à la décision israélienne de se désengager des 21 colonies au sein de la bande de Gaza et de 4 colonies en Cisjordanie, la Cour suprême d'Israël a déclaré que ces territoires étaient une « possession belligérante » et ne faisaient pas partie du territoire national.

La Cour suprême d'Israël n'emploie jamais le mot « occupation » (kibbush en hébreu) pour qualifier la présence israélienne en CisjordanieModèle:Sfn ; elle n'emploie pas davantage la locution « Territoires occupés » à laquelle elle substitue l'expression « la Zone » (ha-Ezur en hébreu)Modèle:Sfn ; elle traduit la locution « occupation belligérante » par l'expression « possession belligérante » (tfisah lohmatit en hébreu)Modèle:Sfn.

La résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations unies adoptée le Modèle:Date<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web.</ref> et relative à la question de la Palestine, rappelle les résolutions 242, 338, 446, Modèle:Lien, 465, 476, 478, Modèle:Lien , Modèle:Lien et 1850 , en Modèle:Citation.

En juin 2020, alors que le gouvernement israélien prépare l'annexion prochaine de parties de la Cisjordanie<ref>Modèle:Lien web.</ref> et que la Cour pénale internationale envisage une enquête criminelle sur de supposés crimes de guerre israéliens en territoire palestinien, Benyamin Netanyahou considère que la CPI fabrique l'accusation que « vivre pour les Juifs dans leur patrie historique constitue un crime de guerre »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le 29 juin 2020, la Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Michelle Bachelet dénonce dans une déclaration écrite le projet israélien d'annexion de la Cisjordanie et que cette annexion est illégale, qu'il s'agisse de 30 % de la Cisjordanie ou de 5 % et avertit que ses ondes de choc dureront des décennies<ref>«L'annexion est illégale. Point final», 20 Minutes (Suisse), 29 juin 2020</ref>.

Des ONG israéliennes de défense des droits de l'homme considèrent que l'occupation de la Cisjordanie repose sur un système d'apartheid. B’Tselem indique début 2021 que « l’ensemble de la zone située entre la mer Méditerranée et le Jourdain est organisé selon un unique principe : faire avancer et cimenter la suprématie d’un groupe – les juifs – sur un autre – les Palestiniens ». En juillet 2020 déjà, le juriste Michael Sfard avait publié une analyse dans laquelle il concluait à la réalité d’une situation d’apartheid dans les territoires de Cisjordanie<ref>Modèle:Article</ref>.

Géographie

La Cisjordanie est un territoire de Modèle:Unité<ref name="ciafactbook">https://jssnews.com/2018/03/09/combien-de-juifs-vivent-en-cisjordanie-judee-samarie/</ref> situé au Proche-Orient, entouré à l'ouest du JourdainModèle:Sfn,Modèle:Sfn et au nord-ouest de la mer MorteModèle:Sfn. Bien que proche du bassin Levantin, il est sans accès à la mer<ref>Modèle:Article, Modèle:P., Modèle:N. [consulté le Modèle:Nobr 2017].</ref>.

Il couvre, au nord, la SamarieModèle:Sfn et, au sud, une partieModèle:Sfn de la JudéeModèle:Sfn, deux régions historiques du versant occidental du bassin endoréique de la vallée du rift du Jourdain. Il est délimité, à l'ouest et sur Modèle:Unité, par la Modèle:Citation, ligne de démarcation résultant de la convention jordano-israélienne d'armistice général signée à Rhodes, le Modèle:Date-, au terme de la guerre israélo-arabe de 1948-1949 et, à l'est, par la frontière résultant du traité de paix israélo-jordanien signé à Arabah le Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage (Modèle:Lien web)</ref>.

Fichier:West Bank by Mujaddara - panoramio (1361).jpg
Village en Samarie.

Le point le plus bas se situe près de la mer Morte à une altitude de Modèle:Unité au plus bas de la dépression de la vallée du Jourdain. Les monts de Judée culminent au mont Modèle:Lien à Modèle:Unité, suivi par les monts Ebal (Modèle:Unité) et le Gerizim (Modèle:Unité).

Fichier:Judean Hills from Ramallah.jpg
Vue des monts de Judée depuis la ville de Ramallah.

Les principaux cours d'eau sont :

  • le Wadi Fa'rah (en arabe), ou Nahal Tirza (en hébreu), qui se jette dans le Jourdain ;
  • le Nahr Mufjir (en arabe), ou Modèle:Lien en hébreu, qui se jette dans la mer Méditerranée à Hadera en Israël ;
  • le Wadi Kabibala (en arabe), ou rivière Lakish (en hébreu), en Judée, qui se jette dans la Méditerranée à Ashdod en Israël.

Climat

Le climat de la Cisjordanie est principalement méditerranéen, légèrement plus froid dans les zones élevées par rapport au rivage, à l'ouest de la région. À l'est, la Cisjordanie comprend le désert de Judée et le littoral de la mer Morte - tous deux avec un climat sec et chaud.

Administration territoriale

Modèle:Articles connexes

Fichier:2018 OCHA OpT map West Bank.jpg
Carte de la situation en 2018 : territoires administrés par l'autorité palestinienne (en beige), territoires occupés par Israël (en bleu et en gris), colonies israéliennes (en magenta).En tirets verts : la ligne verte de 1949. Ligne rouge (continu ou en pointillé) : mur de séparation construit par Israël.

Après la signature des accords d'Oslo, la Cisjordanie a été divisée en onze gouvernorats sous la juridiction de l'autorité nationale palestinienne.

Fichier:WestBankGovernatesNonLabeled.png
Gouvernorat du nord. En vert foncé les zones administrées par l'Autorité palestinienne.
Gouvernorat Pop. estimée juillet 2014<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref> Surface (km2)<ref name=":0" />
Gouvernorat de Jénine 303 565 583
Gouvernorat de Tubas 62 627 402
Gouvernorat de Tulkarem 178 774 246
Gouvernorat de Naplouse 372 621 605
Gouvernorat de Qalqilya 108 049 166
Gouvernorat de Salfit 69 179 204
Gouvernorat de Ramallah et Al-Bireh 338 383 855
Gouvernorat de Jéricho 50 762 593
Gouvernorat de Jérusalem
(y compris Jérusalem-Est occupée par Israël)
411 640 345
Gouvernorat de Bethléem 210 484 659
Gouvernorat de Hébron 684 247 997
Total 2 790 331 5 655

Principales villes

Fichier:Una strada centrale di Ramallah.JPG
Rue du centre-ville de Ramallah.

Principales villes palestiniennes

Les principales villes palestiniennes de Cisjordanie sont :

Principales colonies israéliennes

Fichier:Beitar Illit settlement - panoramio.jpg
Betar Illit

Les principales colonies israéliennes sont :

Principaux foyers de populations

Foyers Population
Hébron (al-Khalil) Modèle:Nb<ref name="PCBS" />
Naplouse Modèle:Nb<ref name="PCBS" />
Jénine Modèle:Nb<ref name="PCBS">2007 Locality Population Statistics Modèle:Lien brisé. Palestinian Central Bureau of Statistics (PCBS).</ref>
Tulkarem Modèle:Nb<ref name="PCBS" />
Yattah Modèle:Nb<ref name="PCBS" />
Modiin Illit Modèle:Nb<ref name="Israeli CBS">2010 Locality Population Statistics. Bureau central des statistiques israélien (PCBS).</ref>
Qalqilya Modèle:Nb<ref name="PCBS" />
Al-Bireh Modèle:Nb<ref name="PCBS" />
Betar Illit Modèle:Nb<ref name="Israeli CBS" />
Ma'aleh Adumim Modèle:Nb<ref name="Israeli CBS" />
Ramallah Modèle:Nb<ref name="PCBS" />
Bethléem Modèle:Nb<ref name="PCBS" />
Jéricho Modèle:Nb<ref name="PCBS" />
Ariel Modèle:Nb<ref name="Israeli CBS" />

Démographie

Modèle:Article détaillé La population totale estimée à Modèle:Unité en 2017 (y compris à Jérusalem-Est).

La population de Cisjordanie est composée :

La population totale de l'ensemble varie de 2 514 845<ref name="ciafactbook" /> à Modèle:Unité<ref name="census">http://www.pcbs.gov.ps/Portals/_pcbs/census2007/ind_loca_09.pdf</ref>,<ref name="table">http://www1.cbs.gov.il/population/new_2010/table1.pdf</ref>.

Habitants arabes palestiniens

Modèle:Article détaillé

Fichier:By Mohammed Badarin IMG 2439.JPG
Palestiniens au marché à Hébron

Selon l'institut de statistiques palestinien PCBS, la population arabe palestinienne de Cisjordanie atteint Modèle:Nb en 2017 (y compris à Jérusalem-Est).

Le dernier recensement complet de la population, sous le régime jordanien, a eu lieu en 1967 et recensait environ Modèle:Nb dont environ 80 000 habitants à Jérusalem-Est.

Habitants juifs israéliens

Modèle:Article détaillé

Fichier:Neve Danyal entrance.jpg
Entrée de la colonie de Neve Danyal, vue depuis les terres agricoles palestiniennes, 2016.
Fichier:Ma'ale Adumim IMG 0929 (16270448049).jpg
Colonie de Ma'ale Adumim, 2015.

Selon le bureau central des statistiques israélien, en 2017, la population juive israélienne de Cisjordanie est évaluée à Modèle:Nb à Jérusalem-Est et Modèle:Nb dans le reste du territoire et connait un taux de croissance élevé du fait de l'immigration et d'un très fort taux de natalité (+ 4,1 % en rythme annuel en 2009) chez les Juifs de Cisjordanie, dépassant celui des Palestiniens.

Selon le démographe Youssef Courbage, les Israéliens représentent 15 % de la population totale en 2005 et probablement 25,5 % en 2025<ref name="sciencespo">Modèle:Lien web.</ref>.

L'implantation de colonies israéliennes de peuplement en Cisjordanie a été encouragée depuis son occupation par Israël dès la fin de l'année 1967, avec une accélération du mouvement depuis 1977, sous le gouvernement de Menahem Begin. La politique d'implantations s'est poursuivie au long de la période du processus de paix, même si en quelques occasions, les Israéliens, en signe de bonne volonté, ont gelé leur implantation de manière temporaire. Le nombre d'Israéliens a plus que doublé entre 1993 et 2006<ref>Géopolitique et Maghreb et du Moyen-Orient Modèle:P.174.</ref>. Les implantations israéliennes sont illégales selon les résolutions votées à l'ONU<ref>http://www.un.org/french/Depts/palestine/issues_colonies.shtml</ref>,<ref>Selon un rapport sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens présenté le Modèle:Date- par le Rapporteur spécial de la Commission des droits de l'homme des Nations unies, Modèle:Citation[2] Rapport sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, présenté par M. Giorgio Giacomelli, Rapporteur spécial, conformément à la résolution 1993/2 A de la Commission des droits de l'homme], 22 p.— Voir en page 3 du document.</ref>. La résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations unies adoptée le Modèle:Date-<ref name="Résolution 2334 (2016)">[PDF]« Résolution 2334 (2016) Adoptée par le Conseil de sécurité à sa 7853e séance, le 23 décembre 2016 » [archive], un.org, 23 décembre 2016 (consulté le 26 décembre 2016)</ref> « exige de nouveau d’Israël qu’il arrête immédiatement et complètement toutes ses activités de peuplement dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est » (traduction libre).

Le nombre total d'Israéliens établis en Cisjordanie et à Jérusalem-Est est en juin 2023 de 700 000 personnes réparties comme suit : 229 000 à Jérusalem-Est et 471 000 en Cisjordanie. Cette population représente environ 10% de la population juive de l'État d'Israël, évaluée en mars 2023 à environ 7 150 000 personnes sur un total de 9 727 000 habitants, toutes origines connues. Dans le même article, il est indiqué que le ministre compétent en la matière, Bezalel Smotrich, entend doubler le nombre de Juifs sur ces territoires<ref> Modèle:Lien web</ref>.

Communication et transports

Routes

L'infrastructure de transport est particulièrement problématique car l'utilisation des routes par les Palestiniens dans la zone C est très restreinte et les temps de déplacement peuvent être excessifs<ref name="R:D1">Modèle:Lien web.</ref>; tandis que de nombreuses autres routes étaient réservées aux transports publics et aux Palestiniens disposant de permis spéciaux délivrés par les autorités israéliennes<ref name="humanitarianinfo2">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="R:D2">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="R:D3">Modèle:Lien web.</ref>.

L'accès aux routes dans la zone sous contrôle administratif et militaire israélien est restreint par des contrôles militaires<ref name="R:D1" />.

D'après l'homme politique palestinien, Moustafa Barghouti, Israël a maintenu plus de Modèle:Nb de contrôle ou barrages routiers dans la région pendant les Intifadas<ref>Modèle:Article.</ref>. En conséquence, durant cette période de conflit, des restrictions de mouvement ont également été placées sur les routes utilisées par les Palestiniens<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des passages souterrains et des ponts (dont 28 ont été construits avant 2007 et 16 construits en 2007) relient des zones palestiniennes séparées et les routes de contournement<ref>Erlanger, Steven. A Segregated Road in an Already Divided Land, The New York Times, (11 August 2007) Retrieved 11 August 2007</ref>.

Télécommunications

La société palestinienne de télécommunications Paltel fournit en Cisjordanie des services de communication tels que des lignes fixes, téléphones mobiles et accès à Internet. Le code de numérotation + 970 est utilisé en Cisjordanie et dans tous les territoires palestiniens. Jusqu'en 2007, le marché mobile palestinien était monopolisé par Jawwal. Un second opérateur mobile pour les territoires sous contrôle palestinien fut lancé en 2009 sous le nom de Wataniya Telecom, renommé plus tard Modèle:Lien.

Le nombre d'utilisateurs d'Internet dans les territoires palestiniens est passé de Modèle:Nb (1,1 %) à Modèle:Nb en 2016 (63 % de la population)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Selon un sondage canadien, en 2009, 96 % des Palestiniens ont un téléphone, 57 % possèdent un ordinateur et 32 % ont accès à l'Internet<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Radio et Télévision

La Palestinian Broadcasting Corporation est la société de radio diffusion et de télévision publique qui diffuse à partir d'une station en modulation d'amplitude à Ramallah sur la fréquence Modèle:Unité. Elle dépend de l'Autorité palestinienne.

De nombreuses stations privées locales sont également en service. La plupart des ménages palestiniens ont une radio et une télévision et les antennes paraboliques pour recevoir une couverture internationale sont très répandues. Récemment, PalTel a annoncé et a commencé à mettre en œuvre une initiative visant à fournir un service Internet haut débit ADSL à tous les ménages et entreprises. La station Al-Aqsa Voice diffuse depuis le Dabas Mall de Tulkarem sur 106,7 FM. La chaîne de télévision Al-Aqsa TV partage ses bureaux avec d'autres opérateurs.

Économie

Modèle:Article détaillé

Monnaie

La monnaie actuellement en circulation est celle d’Israël : le shekel. Toutefois, le dinar jordanien est aussi souvent accepté, particulièrement pour payer les frais universitaires (les universités étant parfois financées par la Jordanie) et, comme en Israël, le dollar américain peut aussi être utilisé. La monnaie est rendue en shekels. Les banques palestiniennes, israéliennes, jordaniennes et des grandes banques internationales sont présentes. Opèrent notamment sur le territoire la Bank of Palestine, l’Arab Bank ou la banque britanno-asiatique HSBC<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Tourisme

Le tourisme prit de l'importance avec la signature des accords d'Oslo<ref>"Palestinian autonomous areas". Europa World Year Book 2. Taylor & Francis Group. 2004. Modèle:P..</ref>. Après la seconde intifada, l'industrie du tourisme décline de 90 %, mais depuis 2010, Modèle:Nb de touristes visitent les territoires palestiniens chaque année<ref>M'aan (Modèle:Date-). "PCBS: Marked increase in West Bank tourism in 2010". http://www.maannews.net/eng/ViewDetails.aspx?ID=423693</ref>. Le tourisme principal concerne les sites du christianisme et la plupart des touristes sont de confession chrétienne<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Conséquences économiques de l'occupation israélienne

Selon un rapport de 2007 de la Banque mondiale, l'occupation israélienne de la Cisjordanie a détruit l'économie palestinienne, en violation de l'Accord de 2005 sur les déplacements et l'accès<ref>Modèle:Article</ref>. Des routes ont été construites par les Israéliens et pour eux : elles ne sont pas accessibles aux véhicules ayant des plaques minéralogiques spécifiques aux Palestiniens. La reprise économique réduirait la dépendance palestinienne à l'aide internationale d'un milliard de dollars par an<ref>Movement and access restrictions in the West Bank: Uncertainty and inefficiency in the Palestinian economy. World Bank Technical Team. 9 May 2007.</ref>.

Selon la Banque mondiale, les allègements des restrictions dans les zones sous contrôle militaire et civil israélien sont bénéfiques au développement de l'économie palestinienne<ref name="AUS2922p2b">Modèle:Lien web.</ref>. Selon le rapport de la Banque mondiale, sans les contraintes physiques et légales ou bureaucratiques, le potentiel économique est évalué à un positif de Modèle:Nb USD par an et l'abandon de telles contraintes réduirait de Modèle:Nb le déficit de l'Autorité palestinienne ; l'emploi serait enclin à augmenter de 35 % selon ce scénario<ref name="AUS2922pviii">Modèle:Lien web.</ref>.

En Modèle:Date-, les dirigeants palestiniens ont déclaré qu'ils demanderaient au Conseil de sécurité des Nations unies d'établir un calendrier pour mettre fin à l'occupation israélienne. La demande a été présentée le Modèle:Date-, à la suite d'une réunion de la Ligue arabe le Modèle:Date-, au cours de laquelle un soutien fut demandé. À moins qu'un calendrier ne soit établi au cours de 2014, les dirigeants palestiniens ont déclaré qu'ils demanderaient à la Cour pénale internationale de tenir Israël pour responsable de ses actions non seulement en Cisjordanie, mais aussi dans la bande de Gaza<ref name="PLOun">Modèle:Article.</ref>.

Un rapport de la Banque mondiale du 19 avril 2016 indique :

" L'économie palestinienne ne se développe pas suffisamment pour élever le niveau de vie et réduire le taux de chômage élevé. L'économie a connu une forte décélération de la croissance économique, passant de plus de 8 pour cent en 2007-11 à 3 pour cent en 2012-15. La forte baisse de la croissance a étouffé la capacité de l'économie à créer des emplois pour une population croissante de jeunes. Des efforts de réforme couronnés de succès et une forte croissance économique ont contribué à ramener la taille relative du déficit budgétaire global palestinien de 24,6 % du PIB en 2008 à 13 % en 2010. Cependant, malgré ces efforts d'assainissement budgétaire, le ratio déficit/PIB est resté inchangé. la fourchette de 10 à 13 pour cent depuis 2010 - en raison d'une masse salariale importante et d'une faible performance des revenus. L'économie a longtemps souffert des restrictions (Selon le gouvernement d'Israël, ces restrictions sont imposées pour protéger la sécurité des citoyens israéliens) et de l'instabilité politique qui continuent de peser sur l'activité du secteur privé. En outre, la baisse du financement des donateurs de 32 % du PIB en 2008 à 6 % en 2015 a fortement contribué à l'affaiblissement économique récent. La division interne entre la Cisjordanie et Gaza, qui a créé un double cadre réglementaire, a également eu un impact négatif sur l'activité économique et l'assiette fiscale." <ref>Modèle:Lien web</ref>

Ressources en eau

Amnesty International indique dans un rapport d'octobre 2009 traitant des ressources en eaux régionales que :

Modèle:Citation bloc

Israël affirme avoir réalisé ses engagements concernant les accords signés avec l'Autorité palestinienne sur l'aide et la fourniture d'eau. Le gouvernement israélien affirme avoir fourni directement Modèle:Nb de m3 supplémentaire en 2008. Tandis que Modèle:Nb illégaux sont utilisés par des Palestiniens en Cisjordanie et que la majorité des eaux usées palestiniennes ne sont pas traitées, dont Modèle:Nb de m3 sont traitées par Israël, Modèle:Nb de m3 par l'Autorité palestinienne, et Modèle:Nb de m3 qui sont déversés dans l’environnement, contaminant les nappes phréatiques et l'eau se déversant dans le territoire israélien et polluant ses nappes phréatiques<ref>http://www.water.gov.il/Hebrew/about-reshut-hamaim/The-Authority/FilesWatermanagement/Israel_and_the_Palestinians.pdf</ref>Modèle:Douteux.

Les chiffres de la consommation domestique palestinienne en 2012 sont les suivants, selon l'Autorité palestinienne<ref>http://pcbs.gov.ps/Portals/_Rainbow/Documents/water/water-2012-E-tab%207.htm</ref>:

Population Approvisionnement (en millions de m3/an) Consommation Pertes (liées à des fuites) Utilisation per capita (en litre/an)
Cisjordanie 2 435 338 Modèle:Nb Modèle:Nb Modèle:Nb Modèle:Nb

Patrimoine

Dans le Caveau des patriarches à Hébron ont été enterrés selon la tradition juive, les patriarches et matriarches Abraham et Sarah, Isaac et Rebecca, et Jacob et Léa. Le Caveau des patriarches est le deuxième lieu le plus saint du judaïsme après le mont du Temple à Jérusalem. La grotte est également un lieu sacré pour les musulmans.

Les tombeaux des personnages bibliques, lieux saints du judaïsme, sont répartis sur tout le territoire. En Samarie, se trouvent le tombeau de Joseph, de Samuel, de Joshua, de Caleb, de Givat PinchasModèle:Qui et du juge Gidéon. En Judée, se trouvent le tombeau de Rachel, de David, de Othoniel et de Nathan. Nabi Musa est le tombeau de Moïse selon la tradition musulmane.

De nombreux sites archéologiques sont également éparpillés comme les piscines de Salomon ou la forteresse d'Hérodion.

Notes et références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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