Lycée Carnot (Paris)

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox École Le lycée Carnot est un établissement français d'enseignement secondaire et supérieur parisien. Le lycée accueille un peu plus de deux mille élèves, en collège, lycée et classes préparatoires. Réputé pour son enseignement, le lycée Carnot a formé des personnalités ayant marqué leur temps : écrivains, peintres, musiciens, personnalités politiques, hauts fonctionnaires ou encore scientifiques.

Situation et accès

Situé 145, boulevard Malesherbes à Paris, dans le [[17e arrondissement de Paris|Modèle:17e]], ce site est desservi par les stations de métro Wagram, Malesherbes et Monceau.

Architecture

Cour des sciences et cour Villiers

Le hall est flanqué côté Malesherbes de deux petites cours rectangulaires adjacentes. L'une est la cour d'honneur qui permet la sortie vers le boulevard Malesherbes. L'autre, dite « cour des sciences » ou autrefois « cour de chimie », n'a pas d'accès extérieur et abrite les salles-laboratoires de chimie ainsi que quelques grandes salles de classe.

Côté Villiers, le hall donne sur une grande cour polygonale plantée d'arbres qui contient un terrain de handball et un de basket-ball ainsi qu'un gymnase bâti sur pilotis. La cour comportait également deux entrées désormais désaffectées : une petite porte ouvrant sur la rue Cardinet pour l'entrée des petites classes, condamnée à la fermeture de l'école primaire en 1958, et un grand portail à l'angle de l'avenue de Villiers et de la rue Cardinet qui était l'entrée obligatoire des élèves (terminales et classes préparatoires exceptées) jusqu'à la fin des années 1980.

Cour Roger-Bouvet (ou d'honneur)

En entrant dans le lycée, on trouve la cour d'honneur, cloître verdoyant pour la salle des professeurs, la salle des conférences, le laboratoire de chimie et quelques logements de fonction. En son centre, le monument aux morts, œuvre de François Cogné (1876-1952). Pendant la Première Guerre mondiale, l'infirmerie est transformée en hôpital franco-belge. 341 noms de professeurs, fonctionnaires et anciens élèves y sont inscrits.

Fichier:Monument aux morts Lycée Carnot Paris.jpg
La cour d'honneur avec le monument aux morts du lycée.

Le monument est décrit en ces termes : Modèle:Citation bloc

Fichier:Le hall Eiffel Lycée Carnot.jpg
Fichier:Hall Eiffel.jpgLe hall Eiffel du lycée Carnot en 1875 et de nos jours.

Le hall Eiffel

Le cœur du bâtiment est un grand hall de Modèle:Unité sur 30 couvert d'une verrière monté sur une charpente en métal sur un projet de Gustave Eiffel, appelé successivement « hall Eiffel » et « hall Guy-Môquet », et surnommé « la Marquise ». Il sert de cour de récréation, de salle de sport mais aussi de salle de cérémonie pour les divers événements ponctuant l'année scolaire.

Les salles de cours sont en très grande partie implantées autour dans des bâtiments de brique et pierre de taille de trois niveaux, au style classique. Les salles du rez-de-chaussée et du premier étage donnent sur le hall et l'extérieur du bâtiment, celles du second sur l'extérieur seulement.

Historique

L'École Monge 1869 à 1895

En 1860 le Paris du baron Haussmann annexe la banlieue située entre le mur des Fermiers généraux et l'enceinte de Thiers achevée en 1845. Le village de Monceau est alors intégré au XVIIe arrondissement du nouveau découpage de la municipalité. Il se compose principalement de cultures maraîchères et du parc de la Folie de Chartres. Le boulevard Malesherbes est percé en 1863, les frères Pereire y font construire de nouveaux immeubles et des familles de la haute société industrielle des hôtels particuliers<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>. En 1869, Aimé Godard (polytechnicien et ancien directeur du collège Sainte-Barbe), fonde une école laïque, baptisée « l'École Monge », en mémoire du mathématicien Gaspard Monge, fondateur de l'École polytechnique. C'est l'origine du lycée Carnot.

D'abord situé rue Chaptal, l'établissement est déplacé au début de la Troisième République sur un grand terrain boulevard Malesherbes, à son emplacement actuel. L'architecte Hector Degeorge et l'ingénieur Gustave Eiffel érigent la nouvelle École Monge entre 1875 et 1877<ref name=":0" />. Elle est prévue pour accueillir 500 élèves (dont la moitié est interne).

Fichier:École Monge Carnot.jpg
Gravure de l'école Monge, devenue par la suite le lycée Carnot.

Les principaux matériaux sont le fer et le verre, la pierre blanche et la brique, ainsi que la faïence. L'entrée principale est au milieu de la façade Malesherbes. Les véhicules hippomobiles entrent dans la cour en observant le sens giratoire et déposent leurs passagers à l'abri d'un auvent de verre, qui court le long du mur.

Au dernier étage se trouve alors l'internat. Il y a 10 dortoirs de 24 à 30 lits. Chaque pensionnaire possède une petite cellule avec un lit, un tabouret, un bureau, une lampe et un miroir. Les toilettes et robinets sont dans une partie centrale. Un bain tous les 15 jours et un lavage des pieds deux fois par semaine minimum est exigé.

Aux sous-sols, une salle de gymnastique, où enseigne durant quelques années Pierre de Coubertin, ainsi qu'une salle d'escrime<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les élèves assistent tous les jours à une demi-heure d'éducation physique. Modèle:Quoi

Lors de l'inauguration, Le Monde Illustré décrit l'école Monge comme Modèle:Citation. Pour le Paris-Parisien elle représente alors Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Sa pédagogie ouverte, inspirée du Saint-simonisme du proviseur Aimé Godart, est en avance pour l'époque.

Le lycée Carnot 1895 à 1945

L'École Monge reste une école privée réservée aux familles très aisées. Or, dès 1892, le lycée Janson-de-Sailly lui fait concurrence en proposant un enseignement à moindre coût. L'établissement de l'avenue de Villiers est mis en difficulté financière, sauvé temporairement par l'intervention des actionnaires et des parents influents auprès du gouvernement. Le Modèle:Date-, le parlement vote le rachat de l'école pour 4 millions 750 000 francs (12 millions d'euros<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>). Cette même année, le Modèle:Date-, est assassiné le président de la république, Sadi Carnot. En son hommage, mais aussi en l'hommage de son grand-père, général de la Révolution Lazare Carnot, et de son oncle Nicolas Léonard Sadi Carnot, fondateur de la thermodynamique, son nom est donné au lycée.

Fichier:Coubertin - Une campagne de vingt-et-un ans, 1909 (page 57 crop).jpg
L'équipe de football de l'Association athlétique de l’École Monge, en 1909.

Mona Ozouf mentionne Modèle:Citation<ref>Mona Ozouf, De Révolution en République les chemins de la France, Paris, 2015, éd. Gallimard Quarto, p. 62.</ref>Modèle:Quand. Dans ses Mémoires, Pierre Vidal-Naquet indique qu'il fut, d'octobre 1944 à juillet 1947, élève au lycée Carnot « devant lequel [son] ami Pierre Chaunu ne peut se retenir de cracher parce qu'il porte le nom d'un membre du grand Comité de Salut public »<ref>Mémoires - La brisure et l'attente 1930-1955, t. 1, Paris, Seuil/La Découverte, 1995, p. 178.</ref>.

M. Frétillier, venu du lycée Voltaire, est nommé proviseur le Modèle:Date-. On y compte alors les classes primaires, payantes malgré les lois Ferry de 1881-1882. Dès l'âge de 8 ans, les « carnotins » y apprennent une langue étrangère. Il y a aussi des classes secondaires classiques et modernes, et des classes préparatoires à partir de 1901. Les classes préparatoires à l'école des Hautes Études Commerciales sont créées en 1920. À l'époque, les locaux d'HEC sont situés presque en face du lycée Carnot, boulevard Malesherbes.

L'architecture de l'établissement évolue. L'entrée principale est bouchée et reportée à droite de la façade Malesherbes. Dans l'ancienne cour des calèches est bâtie la galerie de physique. Dans les anciennes écuries est aménagée la salle des professeurs.

Lors de la Seconde Guerre mondiale 96 anciens, soldats ou résistants disparaissent. La cour d'honneur est renommée en mémoire du professeur de lettres Roger Bouvet, né en 1898, arrêté pour fait de résistance le Modèle:Date- et mort en déportation<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>.

Le lycée Carnot aujourd'hui

Le lycée Carnot comprend une partie collège et une partie lycée. Il existe également des classes préparatoires aux grandes écoles, en sections économique et commerciales ainsi qu'en sciences (PCSI la première année et PC la seconde année).

Fichier:Facade lycée Carnot.jpg
Facade du lycée.

L'école primaire disparaît en 1958. De 630 élèves en 1895, le lycée atteint 1 003 en 1903, puis 1 887 en 1938 et dépasse les 2 000 élèves dans les années 1970 (2 130 en 1992) avant de se stabiliser au chiffre actuel d'environ 2 400. La mixité du lycée sera progressivement effective à partir de 1974.

Le Modèle:Date, un attentat à la bombe<ref>Modèle:Lien web</ref> contre la voiture d'un fonctionnaire du consulat d'Israël, au 68 rue Cardinet, en face du lycée, fait 51 blessés légers et provoque des dégâts modérés aux locaux de l'établissement. Les cours ne sont interrompus que quelques jours, mais la cour dite « de chimie » reste fermée pendant les travaux de réhabilitation qui durent plusieurs mois. L'attentat est revendiqué par les Fractions armées révolutionnaires libanaises dans un contexte de terrorisme antisémite et anti-israélien sur le sol français, en écho à la guerre du Liban.

Modèle:Refnec

Fichier:Richard&schoeller -lycee-carnot.jpg
Nouveau bâtiment du lycée Carnot.

La rénovation s'est achevée en 2012, principalement sur les bâtiments de l'avenue de Villiers après avoir été en travaux depuis 2009, sur le projet des architectes Richard & Schoeller. Leur projet crée un bâtiment aligné sur le gabarit de l'ancienne chapelle, aux formes étranges et douces. Il accueille le gymnase et les classes préparatoires aux grandes écoles et leur foyer, ainsi que la nouvelle bibliothèque du lycée<ref name=":1" />.

Les élèves du collège, du lycée et des CPGE participent à la vie de leur établissement à travers de nombreux projets. Des collectes sont régulièrement organisées au profit d'associations et organisations à but non-lucratives. Le CVC (Conseil pour la vie collégienne)<ref>Modèle:Lien web</ref>, le CVL (Conseil des délégués pour la vie lycéenne)<ref>Modèle:Lien web</ref> et le BDE (Bureau des étudiants)<ref>Modèle:Lien web</ref> jouent un rôle important, proposent et portent les idées des élèves. Chaque élève peut voter et se présenter à l'instance qui le concerne au début de l'année scolaire.

Classement du lycée

En 2015, le lycée se classe Modèle:31e sur 109 au niveau départemental en termes de qualité d'enseignement, et Modèle:289e au niveau national<ref>Classement Départemental et National des lycées français</ref>. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la « valeur ajoutée » (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet)<ref>Méthodologie du classement national des lycées français</ref>.

Classements des CPGE

Le classement national des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) se fait en fonction du taux d'admission des élèves dans les grandes écoles.

Le magazine L'Étudiant donne une moyenne d'admission sur cinq ans en 2020<ref>Modèle:Lien web</ref> :

Filière Élèves admis* Taux
d'admission*
Taux moyen
sur 5 ans
ECE* 48 / 75 élèves 64 % 62.8 %
ECS* 58 / 80 élèves 72.5 % 68.7 %
PC / PC* 0 / 34 élèves 0 % 0 %
Source : Classement 2020 des prépas - L'Étudiant (moyenne sur 5 ans).
* le taux d'admission dépend des grandes écoles retenues par l'étude.

Le Figaro Étudiant classe les classes préparatoires du lycée Carnot au rang de 25e<ref>Modèle:Lien web</ref> en 2020 pour les trois meilleures écoles de commerce (HEC, ESSEC et ESCP Business School).

Fichier:The Prepa Classes' building.jpg

Utilisation pour le cinéma et la mode

Le lycée a servi de lieu de tournage à certaines scènes de films, en particulier :

Le lycée a également accueilli de nombreux défilés de mode, en particulier :

Direction du lycée

Nom Entrée en fonction Cessation de fonctions
M. Aimé Godard 1869 1895
M. Frétillier 1895 1909
Informations manquantes 1966 monsieur Pépin 1909 197?
M. Fontanel 197? 1981
M. Roger Bensoussan 1981 1991
M. Bernard Majou 1991 1998
M. Jean-Louis Nicolini 1998 2008
M. Philippe Guittet 2008 2014
M. Jean-Claude Devaux 2014 2022
M. Philippe Beuchot 2022 -

Personnalités liées au lycée

Anciens élèves

Modèle:Catégorie détaillée Modèle:Col-débutModèle:Col-2

  • Résistants de la Seconde Guerre mondiale
    • Roger Bouvet (1898-1944) agrégé des lettres, résistant, arrêté le Modèle:Date-, torturé, mort en déportation ;
    • Georges Deleuze, ancien de Corniche. Résistant, déporté et mort en camp de concentration ;
    • Guy Môquet (1924-1941), fusillé à Châteaubriant, il avait 17 ans ;
    • Bernard Normier (1927-1944), fusillé sans jugement en Modèle:Date- ;
    • Jean et Michel Reberteau, engagés comme médecins dans la résistance, arrêtés en Modèle:Date- et fusillés en forêt de Lisle-Adam (95).
    • Gilles de Souza (1922-1944) résistant, abattu dans un champ ;
    • Jean Stetten-Bernard (1913-2008) : il crée en région lyonnaise un atelier de fabrication de faux papiers au service des résistants, des Juifs et des réfractaires au STO ; jusqu'à la Libération, il en aura produit plus de Modèle:Unité.

Modèle:Col-2

Modèle:Col-2

  • Sportifs :
    • Lucien Gaudin (1886-1934), escrimeur, quatre fois champion olympique

Modèle:Col-fin

Anciens professeurs

Modèle:Catégorie détaillée

Nom Matière
Sylviane Agacinski Philosophie
Raphaël Barquissau Histoire
Jean Le Gac Arts plastiques
Jacques Marseille Histoire
Maurice Merleau-Ponty Philosophie
Jean Maugüe Philosophie
Pierre de Coubertin Gymnastique
Gilles Sandier Français

Notes et références

Modèle:Références

Liens externes

Modèle:Autres projets

Modèle:Palette Modèle:Portail