Boulevard Malesherbes
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Voie de Paris
Le boulevard Malesherbes est une voie des [[8e arrondissement de Paris|Modèle:8e]] et [[17e arrondissement de Paris|Modèle:17e]] arrondissements de Paris.
Situation et accès
Il commence place de la Madeleine, se dirige vers le nord-ouest dans le Modèle:8e jusqu'au boulevard de Courcelles et se poursuit au-delà dans le Modèle:17e pour finir porte d'Asnières à l'intersection avec le boulevard Berthier.
Origine du nom
Cette voie porte le nom de Chrétien-Guillaume de Lamoignon de Malesherbes (Paris, le 6 décembre 1721 - Paris, le 22 avril 1794 (guillotiné)), directeur de la Librairie sous Louis XV et Louis XVI et avocat de ce dernier lors de son procès.
Historique
La création d’une voie allant de la place de la Madeleine à la barrière de Monceau fut décidée par un décret impérial du Modèle:Date-.
La première partie réalisée entre la place de la Madeleine et la rue d'Anjou prit la dénomination de la voie actuelle en 1824. Le projet fut complété en 1840, sur une largeur réduite, par l'ouverture de la rue Malesherbes, actuelle rue du Général-Foy, de la rue de la Bienfaisance à la rue de Monceau dans le cadre du lotissement du quartier de l'Europe. Cette rue fut prolongée en 1848 au sud de la rue de la Bienfaisance jusqu'à la rue de Laborde. Ce court tronçon qui longe l'église Saint-Augustin est l'actuelle avenue César Caire.
La poursuite du projet entre la rue d'Anjou et la rue de Laborde fut différé après l'ouverture de ces premiers tronçons. Le prolongement du boulevard au nord de la rue d'Anjou s’inscrivit dans la politique de grands travaux à Paris menée par le baron Haussmann sous le Second Empire de 1853 à 1870. La partie située entre la rue d'Anjou et la rue de Monceau fut ouverte en 1854 sur un tracé dévié à l'ouest du projet initial au nord de la place Saint-Augustin. Cette modification était liée au lotissement du pourtour du parc Monceau et de la plaine Monceau, le boulevard passant par la place Malesherbes créée à la même époque dans le cadre de cette opération d'urbanisme et non en ligne droite de la place de la Madeleine à la barrière de Monceau (actuelle place Prosper Goubaux) comme prévu à l'origine. La partie entre le boulevard de Courcelles et le boulevard Berthier fut ouverte en 1860, celle entre la rue de Monceau et le boulevard de Courcelles en 1861 par accord entre avec Émile Pereire et la ville de Paris.
L'intervention d'Émile Pereire, important propriétaire foncier et spéculateur immobilier, dans cette opération d'urbanisme est rappelée par Haussmann dans ses mémoires. Modèle:Citation bloc
Le boulevard Malesherbes fut inauguré par Napoléon III le 13 août 1861.
En octobre 1896, à l'occasion de leur visite en France, le tsar russe Nicolas II et son épouse Alexandra se rendent à l'église de la rue Daru. Situé sur le trajet, le boulevard Malesherbes est décrit comme Modèle:Citation, pour tenter d'apercevoir le couple impérial<ref>Modèle:Lien web, page 2.</ref>.
Dans les années 1950, le boulevard Malesherbes a été profondément transformé par l'élargissement de sa chaussée automobile, passée de 14 à Modèle:Unité de large, au détriment des trottoirs<ref>Frédéric Héran, Le Retour de la bicyclette. Une histoire des déplacements urbains en Europe, de 1817 à 2050, Paris, La Découverte, 2015, Modèle:Nb p. Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Sur ce boulevard, le peintre, affichiste Paul Colin avait monté et dirigeait une école de dessin qui fonctionna de 1929 à 1970.
- Modèle:Numéro avec majuscule : en 1884, le violoniste et compositeur espagnol Pablo de Sarasate (1844-1908) loua un vaste appartement dans cet immeuble et le fit décorer par son ami le peintre Whistler.
- Modèle:Numéro avec majuscule : emplacement de l'ancienne église de la Madeleine, détruite en 1801.
- Modèle:Numéro avec majuscule : Marcel Proust et sa famille y vécurent du Modèle:Date- à 1900, dans un appartement de sept pièces du bâtiment en fond de cour dont les fenêtres donnaient sur la rue de Surène. Modèle:Citation Fernand Gregh évoque Modèle:Citation : Modèle:Citation
- no 10 : Carlotta Invernizzi (dite Lotta Invernizzi), y demeurait en 1910.
- Modèle:Numéro avec majuscule : ici mourut le Modèle:Date-, dans son appartement Éléonore Denuelle de La Plaigne, maîtresse de Napoléon Bonaparte avec lequel elle eut un fils : Charles Léon.
- Modèle:Numéro avec majuscule :
- Arthur Hugenschmidt (1862-1929), chirurgien-dentiste, fils naturel de Napoléon III, y avait son cabinet et y mourut en 1929.
- boutique Betjeman and Barton, marchands de thé à Paris depuis 1919.
- Modèle:Numéro avec majuscule : en 1925, Edgar Brandt y installe une galerie de ferronnerie d'art<ref>Klaus Friedrich, Edgar Brandt, Kunstschmied der Art Déco, Galerie Claude, 2002.</ref>.
- Modèle:Numéro avec majuscule : ici était le domicile de Balthazar Bance (1804-1862), graveur et éditeur d'art et d'architecture et de son épouse, née Louise Charlotte Tullié Joyant (1809-1887) qui y mourut. Leur fils, le peintre Albert Bance (1848-1899) y vécut dans sa jeunesse<ref>Hervé Bernard, Albi, patrie de Rieunier, un homme illustre de la marine française, éd. de l'auteur, juillet 2013.</ref>.
- Modèle:Numéro avec majuscule : immeuble construit vers 1860, remarquable notamment par ses jardins d’hiver à structure métallique<ref>Protections patrimoniales, Modèle:8e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, Modèle:P..</ref>.
- Modèle:Numéro avec majuscule : à cette adresse mourut James Combier (1842-1917), premier maire élu de Saumur (49). Très anticlérical, il avait interdit les processions religieuses.
- no 36 : Raphaël Duflos, sociétaire de la Comédie-Française, y habitait en 1910.
- Modèle:Numéro avec majuscule : dernier domicile et lieu du décès de Frédéric Bourgin (1824-1893), ancien manufacturier, maire de Courbevoie de février à octobre 1878.
- no 50 : Paul Déroulède (1846-1914), homme de lettres et militant nationaliste y habitait en 1910. C'est le lieu du siège de Résistons depuis 2019.
- Modèle:Numéro avec majuscule : hôtel Cail, ayant appartenu à Modèle:Mme Modèle:Qui en 1910<ref>Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:| }} }} arrondissement, Paris, Hachette, 1910, Modèle:P..</ref>. Aujourd'hui mairie du [[8e arrondissement de Paris|Modèle:8e]].
- Modèle:Numéro avec majuscule : emplacement de l'hôtel de Modèle:Mme de Lassus (en 1910).
- Modèle:Numéro avec majuscule : Robert Mallet-Stevens y est né le 24 mars 1886. Galerie de tableaux Van Ryck (1925-1962) (Jean Van der Vinck).
- Modèle:Numéro avec majuscule : quartier général de Marine Le Pen pour l’élection présidentielle française de 2012<ref>« […] Marine Le Pen est installée rive droite, dans Modèle:Unité loués Modèle:Monnaie. […] », avec une carte indiquant le « 64, boulevard Malesherbes » comme adresse du QG. « Des lieux stratégiques pour la présidentielle : un QG pour partir au combat », quotidien gratuit Direct Matin, no 1028, jeudi 9 février 2012, Modèle:P..</ref>.
- no 66 : l'acteur Ernest Coquelin, dit Coquelin cadet (1848-1909), y demeurait en 1908<ref>Rochegude, op. cit., Modèle:P.. Selon d'autres sources, il résidait à cette date no 6, rue Arsène-Houssaye.</ref>.
- Modèle:Numéro avec majuscule : le compositeur autrichien Rodolphe Berger (1864-1916) a été domicilié à cette adresse<ref>Jacques Hillairet : Dictionnaire Historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, Paris, 1963, Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>. Ayant négligé de se faire naturaliser, il est contraint de s'exiler en 1914 au moment de la mobilisation pour la Grande Guerre et se suicidera deux ans plus tard à Barcelone. Le compositeur Jacques Thiérac (1896-1972) a habité cet immeuble de 1936 à sa mort en 1972 (plaque commémorative).
- Modèle:Numéro avec majuscule : emplacement de l'ancien hôtel du marquis de La Valette, fils adoptif du ministre de Napoléon III, Charles de La Valette et mari de Léonie Rouher, fille de l'homme politique Eugène Rouher<ref>Rochegude, op. cit., Modèle:P..</ref>.
- Modèle:Numéro avec majuscule :
- (angle de la rue de la Terrasse) : emplacement où s'élevait l'hôtel particulier construit en 1876 par l'architecte Jules Février pour la courtisane Valtesse de La Bigne. Cet hôtel servit de modèle à Émile Zola pour celui de son roman Nana.
- immeuble construit en 1904 par les architectes Le Nevé et D'Hont, à l'emplacement de l'ancien hôtel Valtesse de La Bigne (voir bâtiments détruits, ci-dessous). Alphonse Kahn y a vécu. Henri Goublier, compositeur, a habité dans cet immeuble de 1931 à 1951 (plaque commémorative).
- Modèle:Numéros avec majuscule : hôtel particulier construit en 1875 par Jules Février (1842-1937), signé et daté sur la façade « J. FEVRIER ARCHTE / 1875 ». Il fut bâti pour le peintre Eugène Baugnies (1841-1891) qui avait épousé en 1871<ref>Pyra Wise, Sur une note de régie elliptique de Proust : les Saint-Marceaux et les nymphéas de Monet, Institut des textes et manuscrits modernes (ITEM), (en ligne).</ref> Marguerite Jourdain, surnommée Meg, mieux connue comme Marguerite de Saint-Marceaux (1850-1930), du nom de son second époux. Madame Baugnies, excellente pianiste et cantatrice lyrique amateure y tenait un salon musical. Veuve en 1891 avec trois fils de sa première union, elle se remaria en 1892 avec le sculpteur René de Saint-Marceaux (1845-1915) qui demeurait au 23, avenue de Villiers dans un hôtel particulier dont le jardin communiquait avec le sien. Modèle:Refnec.
- Modèle:Numéro avec majuscule : Alfred Dreyfus (1859-1935), y habitait en 1909).
- Modèle:Numéro avec majuscule : hôtel particulier.
- Modèle:Numéro avec majuscule : immeuble de Modèle:Unité, avec mascaron et frise.
- Modèle:Numéro avec majuscule : hôtel particulier de style Renaissance, construit en 1909 par A. Fiquet architecte, immeuble venant en retour sur le no 2 de la place du Général-Catroux, les sculptures sont d'Antoine Margotin.
- Modèle:Numéro avec majuscule : le Centre Malesherbes a abrité les locaux de HEC de 1881 à 1999 (avec une autre entrée 47-49 rue de Tocqueville), et accueille actuellement les étudiants du premier cycle de la faculté de lettres de Sorbonne Université, à l’angle de la place du Général-Catroux.
- Modèle:Numéro avec majuscule : le 9 mars 1905, un gros incendie ravage l'immeuble dont l'atelier de l'artiste Francesco Giambaldi<ref>L'Intransigeant, Paris, 10 mars 1905, Modèle:P. — sur Gallica.</ref>.
- Modèle:Numéro avec majuscule bis : École normale de musique de Paris, un conservatoire prestigieux qui a été fondé en 1919 par Alfred Cortot et Auguste Mangeot.
- Modèle:Numéro avec majuscule : ancien hôtel particulier avec façade en brique avec chaînage en pierre de taille<ref>Alphonse Louis Pierre Trimolet, Maison de Detaille, 129 boulevard Malesherbes, mars 1882, dessin, Paris, Musée Carnavalet</ref> construit en 1874 par l'architecte Émile Boeswillwald (1815-1896) pour le peintre de batailles et de portraits Édouard Detaille (1848-1912) qui y peignit le Rêve en 1889 comme bien d'autres tableaux de peinture militaire. L'intérieur de l'hôtel fut en grande partie restructuré du temps de Détaille<ref>Cadastre 129 boulevard Malesherbes (en ligne sur le site bercail.com</ref> qui y mourut en 1912. Il fut le grand ami de ses voisins, les peintres Ernest Meissonier et Alphonse de Neuville, l'écrivain Paul Déroulède et la courtisane Valtesse de La Bigne dont il fut l'amant.
- Modèle:Numéro avec majuscule : ancien hôtel particulier construit entre 1874 et 1877 par l'architecte Paul Boeswillwald pour le peintre Ernest Meissonier et démoli en 1894.
- Modèle:Numéro avec majuscule : lycée Carnot, anciennement école Monge, qui eut notamment pour élève l’écrivain Maurice Renard (interne de 1886 à 1892) ainsi que Jacques Chirac, ancien président de la République française.
- Modèle:Numéro avec majuscule : ici résida Gabriel Fauré de 1886 à 1911.
- Modèle:Numéro avec majuscule : en 1909, Coco Chanel y a fait ses débuts à Paris comme modiste, dans une garçonnière en rez-de-chaussée prêtée par son ami Étienne Balsan.
- Modèle:Numéro avec majuscule : consulat général d'Espagne.
- Modèle:Numéro avec majuscule : ici vécut Françoise Sagan dans sa jeunesse ; elle y écrivit Bonjour tristesse durant l'été 1953<ref>Loïc Sellin et Denis Taranto, « Sagan : l'album retrouvé », Vanity Fair, no 26, août 2015, Modèle:P..</ref>.
- Modèle:Numéro avec majuscule : immeuble construit pour la MAF par Henri Pottier (1994).
- Modèle:Numéro avec majuscule (angle de la rue Juliette-Lamber) : Juliette Adam (1836-1936), écrivaine et salonnière féministe auparavant installée au 23, boulevard Poissonnière inaugura ici le Modèle:Date- avec un bal costumé son nouveau logis<ref>Alain Quella-Villéger, Pierre Loti, Aubéron, 1998, Modèle:P..</ref> qui accueillit désormais son salon littéraire fréquenté par des hommes influents notamment dans les milieux de la politique et de la littérature.
Article connexe
Notes et références
Modèle:Légende plume Modèle:Références
Bibliographie
- Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:| }} }} arrondissement, Paris, Hachette, 1910Modèle:Plume.