Juliette Adam
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Juliette Lambert, épouse La Messine, puis Adam <templatestyles src="Prononciation/styles.css" />{{#invoke:Prononciation|prononciation}}, née<ref>Juliette Adam est née d'Olympe Seron et de Jean-Louis Lambert, médecin. Avant d'opter pour Adam, le nom de son second mari, elle choisit comme nom de plume son propre nom de famille légèrement modifié : Lamber (sans t). La confusion est facile et fréquente entre ce premier pseudonyme (Lamber) et son nom de naissance (Lambert). Mais les travaux de Saad Morcos, et ceux d'Anne Hogenhuis-Seliverstoff, Juliette Adam (1836-1936) : L'instigatrice, Modèle:P. et sqq. (consulté le 28 décembre 2010), font autorité : la filiation de Juliette et donc l'orthographe de son patronyme ne peuvent être mis en doute.</ref> le Modèle:Date de naissance- à Verberie et morte dans sa centième année, le Modèle:Date de décès- à Callian, est une écrivaine, polémiste, salonnière féministe, femme de lettres et républicaine française.
Biographie
Juliette Lambert, fille d’un médecin de province, le docteur Jean-Louis Lambert, épouse à Modèle:Nombre l'avocat Alexis La Messine et commence à écrire sous ce nom. Séparée en 1859<ref name=":0" /> puis veuve en 1867, elle signe Juliette Lamber et épouse en 1868, l'avocat Edmond Adam de Modèle:Nombre son aîné, député de la gauche républicaine. Elle s’impose dans le Paris du lendemain de la défaite de 1871 qui voit la République s’installer progressivement.
Son salon du 23, boulevard Poissonnière, puis, à partir de 1887<ref>Alain Quella-Villéger, Pierre Loti, Aubéron, 1998, Modèle:P..</ref>, du 190, boulevard Malesherbes, dont Léon Gambetta est le grand homme, est un foyer actif d’opposition à Napoléon III et devient l’un des cercles républicains les plus en vue. S’y retrouvent Adolphe Thiers, Émile de Marcère, George Sand, Charles de Freycinet, Marie d'Agoult, Eugène Pelletan, Gabriel Hanotaux, Edmond About, Louis Blanc, Alphonse Daudet, Julia Daudet, Camille Flammarion, Georges Clemenceau, l'éditeur Jules Hetzel, le peintre Léon Bonnat, le poète Sully Prudhomme, Louise Ackermann, Émile de Girardin, Gustave Flaubert, Jeanne Loiseau, qui publie sous le nom de Daniel Lesueur, Louis de Ronchaud, Gaston Paris, Victor Hugo, Guy de Maupassant, Jane Dieulafoy, Ivan Tourguéniev, Judith Gautier, Aurélien Scholl ou le Grec Dimítrios Vikélas. Lorsque tombe le Second Empire, c’est parmi les familiers de ce cercle que se recrutent les hommes de gouvernement. Femme d’influence, Juliette Adam se veut l’incarnation de « la Grande Française », déterminée à rendre à la France abaissée son rang en Europe, jusqu’au bellicisme et à la xénophobie. Elle sera notamment l’apôtre d’une alliance avec la Russie.
Amie de George Sand, de Julie-Victoire Daubié et de Marie-Anne de Bovet<ref>Pour la correspondance entre J. Adam et J.-V. Daubié, voir Modèle:Ouvrage.</ref>, elle se détache de Gambetta lorsqu’il accède à la présidence de la Chambre et se tourne vers la littérature. En 1879, elle fonde La Nouvelle Revue<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, qu'elle anime pendant vingt ans, jusqu'en 1899 où elle la revend à Pierre-Barthélemy Gheusi. Elle y publie notamment les premiers romans de Paul Bourget ou Le Calvaire d'Octave Mirbeau. Elle encourage également les débuts littéraires de Pierre Loti, d'Alexandre Dumas fils<ref>Juliette Adam est membre de l'Association pour l'émancipation progressive de la femme, présidée par François Barthélemy Arlès-Dufour, qui diffuse La Question de la femme d'Alexandre Dumas fils.</ref> et de Léon Daudet.
Conduite par une santé prétendument chancelante, qui ne l’empêchera pas de vivre presque centenaire, elle découvre Golfe-Juan où elle achète, en Modèle:Date-, un terrain pour y construire une villa nommée « Les Bruyères », lançant la vogue de cette station balnéaireModèle:Refnec.
Le Modèle:Date-, elle achète, à Gif-sur-Yvette, le domaine de l’Abbaye, où elle vit de 1904 jusqu’à sa mort en 1936Modèle:Refnec.
Elle fait partie du premier jury du prix Vie Heureuse, l’ancêtre du prix Femina créé, en Modèle:Date-, par des femmes de lettres comme la comtesse de Noailles, Séverine, Daniel Lesueur, Jean Bertheroy, etcModèle:Refnec.
Elle est la présidente lors de la création en Modèle:Date- de la Croisade des Femmes françaises, avec Julie Siegfried et Jeanne Loiseau, cette dernière lui succédant à la présidence en 1916 jusqu'à l'Armistice ; le mouvement avait 10 000 adhérentes en 1916Modèle:Refnec.
L’Académie française lui décerne le prix Jules-Favre en 1917, le prix Auguste Furtado en 1920 et le prix d’Académie en 1927 pour l'ensemble de son œuvreModèle:Refnec.
Convertie au catholicisme en 1905<ref name="Hogenhuis-Seliverstoff">Modèle:Ouvrage.</ref>, elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise (Modèle:54e)<ref name="Bauer">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Engagement féministe
En 1858, lorsque Proudhon publie De la justice dans la Révolution et dans l'Église, Juliette Lambert est scandalisée par les propos misogynes et les attaques directes concernant George Sand et Daniel Stern<ref name=":0" />. Elle décide de répondre dans un ouvrage intitulé Idées anti-proudhoniennes sur l'amour, la femme et le mariage publié la même année sous la signature J. La Messine<ref name=":0" />. Le succès du livre est tel que son mari demande à en récupérer les bénéfices, la loi l'autorisant à le faire en tant qu'époux<ref name=":0" />. Cela amène le couple à se séparer en 1859<ref name=":0" />.
Dans les années 1870, elle diffuse les brochures de Julie-Victoire Daubié<ref name=":0">Modèle:Article</ref>. Dix ans plus tard elle intègre le Suffrage des femmes, mouvement dont Hubertine Auclert est à l'origine<ref name=":0" />. Mais « désenchantée par les médiocres effets du suffrage universel masculin »<ref name=":0" />, elle change d'avis et rallie l'antiparlementarisme tout en conservant sa position républicaine<ref name=":0" />. Néanmoins, elle apporte son soutien à l'association L'avant-Courrière, gérée par Jeanne Schmahl, dont le but est de « réformer le code civil en faveur de l'autonomie matérielle de l'épouse »<ref name=":0" />.
Dans les années 1890, Juliette Adam propose à des féministes modérées de participer à sa Nouvelle Revue et rédige des articles sur la condition des femmes<ref name=":0" />.
Hommages
- Le roman Pêcheur d'Islande de Pierre Loti lui est dédié avec la mention : « Hommage d'affection filiale ».
- Un collège<ref>Liste des collèges et lycées de Gif, sur le site de Gif-sur-Yvette.</ref>,<ref>Collège Juliette-Adam de Gif-sur-Yvette.</ref> et une rue de Gif-sur-Yvette portent le nom de Juliette Adam.
- Une avenue de Golfe-Juan et une rue de sa ville natale de Verberie ont également reçu son nom.
- Une rue de Chauny porte son nom de naissance, Juliette Lambert (avec un « t »).
- Paris lui a rendu hommage en attribuant, par un arrêté du Modèle:Date-, son nom de plume, Juliette Lamber (sans « t »), à une [[Rue Juliette-Lamber|rue du Modèle:17e]].
- Une rue de Brive-la-Gaillarde lui rend hommage (arrêté de 1936).
Œuvres
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- Juliette Lamber, L'éducation de Laure, Paris : Michel Lévy, 1869, in-18.
- Juliette Lamber, Chrétienne, Paris : Plon-Nourrit, cop. 1913, 1 vol., VII-321 p.
- Madame Juliette Adam (Juliette Lamber), Mes souvenirs, 7 vol., Paris, A. Lemerre, 1902-1910 :
- I. Le Roman de mon enfance et de ma jeunesse, 1902 ;
- II. Mes premières armes littéraires et politiques (1855-1864), 1904 ;
- III. Mes sentiments et nos idées avant 1870 (1865-1870), 1905 ;
- IV. Mes illusions et nos souffrances pendant le siège de Paris, 1906 ;
- V. Mes angoisses et nos luttes (1871-1873), 1907 ;
- VI. Nos amitiés politiques avant l’abandon de la Revanche (1873-1877), 1908 ;
- VII. Après l’abandon de la Revanche (1877-1880), 1910.
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- Modèle:Ouvrage, prix Auguste-Furtado de l’Académie française en 1920.
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Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
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- Anne Martin-Fugier, Les salons de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:| }} }} République, Paris, Perrin, 2009, 508 p. Modèle:ISBN
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Liens externes
- Juliette Adam dans le site Europeana.
- Œuvres numérisées de Juliette Adam dans le site Internet Archive.
- Œuvres numérisées de Juliette Adam dans le site The Online Books.
- Juliette Adam dans le site cairn.info, publications de sciences humaines et sociales de langue française.