Edmond About
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2
Edmond About, né le Modèle:Date de naissance à Dieuze et mort le Modèle:Date de décès à [[Paris 9e|Paris Modèle:9e]], est un écrivain, journaliste et critique d'art français, membre de l’Académie française.
Biographie
Fils d'épicier<ref name=Bellier_Auvray>Modèle:Ouvrage.</ref>, About fait ses études au petit séminaire, puis entre au lycée Charlemagne<ref name="Hoc">Modèle:Ouvrage.</ref>, où il devient un élève brillant et remporte le prix d'honneur de philosophie au Concours général<ref name="Hoc"/>. Il entre ensuite à l'École normale supérieure en 1848<ref name="Hoc"/> et est reçu premier à l'agrégation de lettres de 1851<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Nommé en 1851 membre de l'École française d'Athènes<ref name="Hoc"/>, il séjourne deux ans en Grèce en compagnie de l'architecte Charles Garnier<ref name="Hoc"/> et du peintre Alfred de Curzon. Il séjourne en Égypte de 1867 à 1868. Il participe aussi au voyage inaugural de l'Orient-Express en 1883. S'inscrivant dans le courant du mishellénisme ayant succédé au philhellénisme alors passé de mode<ref>Sophie Basch, Le Mirage grec. La Grèce moderne devant l'opinion française (1846-1946), 1995, pp.76-80</ref>, il tire de chacun de ses voyages des ouvrages satiriques marquants. En 1854, La Grèce contemporaine, qui insiste sur l'écart entre le mythe grec fondé sur l'Antiquité et la réalité contemporaine, remporte un grand succès<ref name="Hoc"/>. Le Roi des montagnes ridiculise le mythe romantique du pallikare, guerrier-bandit héros de la guerre d'indépendance grecque. Le Fellah décrit comment un paysan égyptien élevé en Europe devient une personnalité dans son pays et finit par épouser une Anglaise, fascinée par l'exotisme. De Pontoise à Stamboul parodie le célèbre Itinéraire de Paris à Jérusalem de Chateaubriand.
Cependant, ce mishellénisme est à tempérer par sa découverte d'un pays qu'il trouve admirable<ref>Edmond About, La Grèce contemporaine, « Chapitre I : Le pays », Paragraphe VIII : « Conclusion - La Grèce telle qu'elle est », 1855 : « Elle [la Grèce] a même, si je ne me trompe, une beauté plus originale. Je vous accorde que la Grèce ne ressemble pas à la Normandie : tant pis pour la Normandie ! […] Si un enchanteur ou un capitaliste faisait le miracle de changer la Morée en nouvelle Normandie, il obtiendrait pour récompense les malédictions unanimes des artistes. »</ref> et dont le peuple « est encore un des peuples les plus spirituels de l'Europe [car] il travaille facilement<ref>Edmond About, La Grèce contemporaine, « Chapitre II : Les hommes », Paragraphe IV.</ref>. » Il loue sa passion pour la liberté, son sens de l’égalité et son patriotisme<ref>Edmond About, La Grèce contemporaine, « Chapitre II : Les hommes », Paragraphes V, VI et VII.</ref>. Le mishellénisme d'About, qui a souvent été très exagéré par la suite, est davantage à attribuer à son propre style caractéristique, caustique et incisif, qui est très goûté à l’époque.
Edmond About est également un critique d'art acerbe, très disposé à railler les peintres d'avant-garde. Ses comptes rendus de Salon en 1855 et 1857, d'une savoureuse verve comique, éreintent notamment les prétentions du réalisme de Gustave Courbet et appellent à la prudence face à ce qu'il considère comme une brèche ouverte à l'anarchie dans l'art.
Favorable au Second Empire<ref name="Hoc"/>, ce qui lui vaut les railleries du jeune Clemenceau, et violemment anticlérical<ref name="Hoc"/>, il se fait connaître comme polémiste<ref name="Hoc"/>. La Prusse en 1860 est une parfaite illustration de l’opinion favorable qu’About avait de l’Empire et de Modèle:Souverain-, et qui se manifestait en particulier par une germanophilie appuyée, qui se précisa en austrophobie<ref group="n">État organisateur du traité de Vienne, clérical.</ref> et en prussophilie<ref group="n">État plus ouvert, dynamique.</ref>. Ces opinions reflétaient la politique menée par Modèle:Souverain-, qui se solda par un échec lorsque les batailles de Wœrth, de Gravelotte et de Sedan modifièrent complètement l’image du Prussien dans l’opinion française. En 1871, About rallie la Troisième République et soutient la politique de Thiers<ref name="Hoc"/>. Il entre alors au [[Le XIXe siècle (journal)|Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle]]<ref>Numéros du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF.</ref>, dont il deviendra rédacteur en chef<ref>Gallica Académie française.</ref>. En 1881, il s'installe avec son épouse et ses huit enfants au château de Grouchy à Osny<ref>L'Echo Régional, supplément gratuit au N°3106 du 12 septembre 2008 - Guide du Val d'Oise 2008-2009 : Sur la trace des écrivains</ref>. Initié, le Modèle:Date-, à la franc-maçonnerie du Grand Orient de France, dans la loge Saint-Jean de Jérusalem à Nancy, il publie dans le journal le Siècle, plusieurs articles hostiles aux hauts grades maçonniques, position courante dans la gauche républicaine<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Edmond About est aussi un auteur comique tant il sait manier la satire<ref name="Hoc"/>. Il connaît la célébrité grâce à ses nouvelles au style vif, clair et concis, et à ses romans qui évoquent des situations imaginaires, souvent inspirées par les progrès de la science<ref name="Hoc"/>. Mariages de Paris (1856), Le Roi des montagnes (1857), L'Homme à l'oreille cassée (1862) ou Les Mariages de province (1868) sont autant de succès d'édition.
Il a écrit aussi des œuvres littéraires pour la jeunesse<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Comme Francisque Sarcey et Henry Bauër, il possède en 1880 la villa Marmaille, une des premières villas de la station balnéaire de Malo-les-Bains à l'est de Dunkerque<ref name="Dunk">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Élu le Modèle:Date- membre de l’Académie française<ref name="SdaM">Modèle:Ouvrage.</ref>, il meurt moins d’un an plus tard, peu de temps avant le jour prévu pour sa réception, à l’âge de cinquante-six ans<ref name="DaA">Modèle:Ouvrage.</ref>. Son discours de réception était déjà imprimé. Deux ans avant sa mort, About, que ses admirateurs appelaient le petit-neveu de Voltaire, à cause de son esprit de raillerie, avait découvert qu’il était diabétique. Traité par les docteurs Moisard et Félizet, sa maladie était bien contrôlée lorsque, un mois avant sa mort, les actionnaires de son journal le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ont entamé contre lui une campagne dans laquelle ils n’avaient peut-être pas tous les torts, mais About, dont la constitution était minée par la maladie n’a pas résisté aux émotions du combat. Terrassé par l’idée de police correctionnelle évoquée par les papiers timbrés apportés chez lui, il a succombé à des accidents qu’il aurait facilement surmontés en temps ordinaire. En voulant le renverser, ses actionnaires l’ont tué. Très rapidement le diabète est reparu, aggravé d’une laryngite qui a amené la congestion pulmonaire dont il est mort, en son hôtel de la rue de Douai, entouré de sa femme et de ses huit enfants, et sans le secours de la religion<ref name="Matin">Modèle:Article.</ref>.
Sa tombe au cimetière du Père-Lachaise est ornée d’une statue réalisée par le sculpteur Gustave Crauk<ref name="SdaM"/>, qu'il avait apprécié dans ses commentaires du Salon de 1857<ref name="VEba">Modèle:Ouvrage.</ref>. Une rue de Paris porte son nom.
Œuvre
- Modèle:Ouvrage; réédition de luxe chez le même éditeur après la mort de l'auteur illustrée par Félicien de Myrbach (1889).
- La Grèce contemporaine, Modèle:Date, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k28630w.pdf%7C{{ #if: bpt6k28630w.pdf |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}} ; Sur Wikisource
- Les Mariages de Paris, Modèle:Date, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k81053f%7C{{ #if: bpt6k81053f |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}} Dont « Les Jumeaux de l'hôtel Corneille », « L'Oncle et le Neveu », « Terrains à vendre », « Le Buste », « Gorgeon » et « La Mère de la Marquise ».
- Le Roi des montagnes, Modèle:Date, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k872941%7C{{ #if: bpt6k872941 |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}} ; Sur Wikisource
- Germaine, Modèle:Date {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65855w%7C{{ #if: bpt6k65855w |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}} ; Modèle:Lire en ligne ; Sur Wikisource
- Maître Pierre, Modèle:Date, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k658714%7C{{ #if: bpt6k658714 |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}
- Modèle:Ouvrage.
- La Question romaine, Modèle:Date, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k286406%7C{{ #if: bpt6k286406 |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}} ; Sur Wikisource
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Rome contemporaine, Modèle:Date Sur Wikisource
- Ces Coquins d'agents de change, Modèle:Date, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k74073k%7C{{ #if: bpt6k74073k |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}
- Modèle:Ouvrage.
- Le Cas de M. Guérin, Modèle:Date, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k205439f%7C{{ #if: bpt6k205439f |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}
- L'Homme à l'oreille cassée, Modèle:Date {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k106149x%7C{{ #if: bpt6k106149x |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}} (Modèle:2e) ; Modèle:Lire en ligne ; Sur Wikisource
- Le Nez d'un notaire, Modèle:Date, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k87293p%7C{{ #if: bpt6k87293p |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Le Progrès, 1864.
- La Vieille roche. 1re partie : Le Mari imprévu (1865) ; 2e partie : Les Vacances de la comtesse (1865) ; 3e partie : Le Marquis de Lanrose (1866).
- Le Turco (Le bal des artistes - Le poivre - L’ouverture au château - Tout Paris - La chambre d’ami - Chasse allemande - L’inspection générale - Les cinq perles), Hachette, 1866.
- Modèle:Ouvrage.
- ABC du travailleur, Modèle:Date Modèle:Lire en ligne
- Les Mariages de province. La fille du chanoine. Mainfroi. L'album du régiment. Étienne, Modèle:Date, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k81074d%7C{{ #if: bpt6k81074d |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}
- Le Fellah : souvenirs d'Égypte, Modèle:Date, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65968h%7C{{ #if: bpt6k65968h |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}
- Alsace, 1871-1872, Modèle:Date, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1022803%7C{{ #if: bpt6k1022803 |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}
- Le Roman d'un brave homme, Modèle:Date ; Modèle:Lire en ligne
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Les Mariages de Paris, 52 illustrations de Rodolphe Piguet gravées par Jules Huyot, Société des amis des livres, 1887.
- Modèle:Ouvrage.
Théâtre
- Guillery, comédie en 3 actes, en prose, Paris, Théâtre-Français, Modèle:1er février 1856.
- Risette : ou les Millions de la mansarde, vaudeville en 1 acte, Paris, théâtre du Gymnase, 8 août 1859.
- Le Capitaine Bitterlin, comédie en 1 acte, en prose, avec Émile de Najac, Paris, théâtre du Gymnase-Dramatique, 27 octobre 1860.
- Un mariage de Paris, comédie en 3 actes, avec Émile de Najac, Paris, théâtre du Vaudeville, 5 juillet 1861.
- Gaëtana, drame en 5 actes en prose, Paris, théâtre de l'Odéon, 3 janvier 1862.
- Nos gens, comédie en 1 acte, avec Émile de Najac, Paris, théâtre du Gymnase, 23 août 1866.
- Histoire ancienne, comédie en 1 acte, avec Émile de Najac, Paris, Théâtre-Français, 31 octobre 1868.
- Retiré des affaires, comédie en 2 actes, avec Émile de Najac, Paris, théâtre du Vaudeville, 11 octobre 1869.
- L'Assassin, comédie en un acte, Paris, théâtre du Gymnase-Dramatique, 29 septembre 1882.
Critique d'art
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
Postérité
- Une rue de Paris porte son nom, ainsi qu'une rue à Dieuze, à Metz, à Saint-Avold, à Malo-les-Bains, à Nancy, à Saverne, au Havre, à Limoges, à Grenoble, au Plessis-Robinson, à Brest.
- Saverne : La villa qu'il a habitée porte également son nom, qui figure aussi sur une plaque située en bordure de forêt.
Notes et références
Notes
Modèle:Références
Références
Voir aussi
Bibliographie
Liens externes
- Un article évoquant son activité de critique d'art dans la revue numérique Images-Re-vues, no 1, Thomas Schlesser, « Le réalisme de Gustave Courbet, de l'art démocratique à l'anarchie » : [1]