Grand Orient de France

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Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Organisation2

Photo du buste d'une Marianne maçonnique
Jacques France (Modèle:Date-), Marianne maçonnique.

Le Grand Orient de France (abrégé en GOF, GODF ou simplement GO) est la plus ancienne obédience maçonnique française et la plus importante d'Europe continentale. Il est né en Modèle:Date- d'une profonde transformation de la première Grande Loge de France. Ce renouvellement débouche sur des traits spécifiques qu'il imprime à la maçonnerie française, rendant celle-ci singulière, notamment au vu des autres maçonneries européennes. En Modèle:Date-, la majorité de ces différences perdurent encore en son sein.

L'évolution de l'obédience se fait au travers de l’histoire politique et sociale de la France. Investi par le milieu politique sous le Premier Empire, accusé par l’Abbé Augustin Barruel et les milieux contre-révolutionnaires de conspiration ayant abouti à la révolution, le Grand Orient développe au fil de son évolution un engagement humaniste et politique. En Modèle:Date-, le Grand Orient supprime l'obligation pour ses membres de se référer à Modèle:Citation et à Modèle:Citation. Dès lors, il est qualifié d'obédience dite Modèle:Citation ou Modèle:Citation, qui adopte pour principe la Modèle:Citation, n’imposant aucune croyance ou religion à ses membres. En cela, il se distingue des obédiences de la branche anglo-saxonne qui enjoint le respect de préceptes dits Modèle:Citation édictés par la Grande Loge unie d'Angleterre en Modèle:Date-, impliquant notamment la croyance en Dieu et en sa Volonté révélée<ref group="N">Dans les basic principles de 1929 celui-ci porte le nom de Modèle:Citation.</ref> ainsi que l'abstention de sujets politiques ou religieux en loge.

Profondément impliqué dans la vie publique et politique sous la Modèle:IIIe République, il est dissout au même titre que l'ensemble de la franc-maçonnerie française lors de la Seconde Guerre mondiale par le régime de Vichy. Le Grand Orient peine au sortir de la guerre à rebâtir ses effectifs et s’éloigne de l'action politique directe afin de privilégier la réflexion philosophique et sociétale. Fondateur du CLIPSAS, association regroupant les obédiences adogmatiques autour du globe, il est — avec plus de Modèle:Nombre répartis dans environ Modèle:Unité — la première obédience adogmatique d'Europe. Depuis Modèle:Date-, il laisse à ses loges la liberté d'initier ses membres sans distinction de sexe.

Puissance symbolique souveraine (ses membres sont également des Modèle:Citation<ref group="N">Tous les membres sont reçus dans une loge et reçoivent au travers d'un rite, l'initiation maçonnique. Cette fonction souveraine des loges, confère à l'obédience une capacité (puissance) d'ordre initiatique au travers des symboles des rites.</ref>), son rite officiel est le Rite français consubstantiel à la création de l'obédience, celle-ci intègre au cours de son histoire et au gré de leurs apparitions la plupart des rites maçonniques pratiqués de nos jours. Imprégné de culture orale, le GODF n'en est pas moins une institution de droit régie par la loi de 1901 et par des règles écrites fondées sur le suffrage universel, principe démocratique qui s'exerce sur toutes ses structures. La devise, Liberté, Égalité, Fraternité, qu'il adopte en Modèle:Date- fait suite aux pages de son histoire et se confond volontairement avec celle de la République française.

Histoire

Portrait en pied et en couleur d'un aristocrate du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Anne Charles Sigismond de Montmorency-Luxembourg.

Le Grand Orient de France est né en Modèle:Date- d'une profonde transformation de la première Grande Loge de France, fondée le Modèle:Date-Modèle:Note,<ref group="BM">Modèle:Harvsp.</ref>. C'est à la suite de la mort le Modèle:Date- de son dernier grand maître Louis de Bourbon-Condé, comte de Clermont-en-Argonne, que débute cette transformation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Cette fondation fait suite à une dizaine d'années de dissensions et de scissions au cours desquelles les dérives maçonniques ponctuent l’extension d'un Modèle:Citation de hauts grades dont les créations se multiplient depuis plus de trente ans et servent surtout à l'obtention de privilèges dans une société civile où le rang et l'autorité découlent du titre<ref group="DK>Modèle:Harvsp.</ref>. La mort du Comte de Clermont met également fin au pouvoir de son substitut général Chaillon de Jonville et permet l'accession du duc Anne Charles Sigismond de Montmorency-Luxembourg au poste d'administrateur général lors des assemblées des Modèle:Date- et Modèle:Date-<ref group="DK>Modèle:Harvsp.</ref>. Dès lors, celui-ci a pour condition préalable, la fin des divisions dans la maçonnerie du royaume et, fait notable à cette époque, pour la première fois le substitut, qui est le véritable administrateur de l'ordre, est élu par l'assemblée et non nommé par la seule volonté du grand maître<ref group="DK>Modèle:Harvsp.</ref>. Sous son administration, il se constitue une obédience véritablement nationale, majoritaire, fortement centralisée, qui confie sa grande maîtrise à Louis-Philippe d'Orléans, solennellement installé le Modèle:Date-. La grande maîtrise dont il est titulaire, organisée comme une Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, permet à Montmorency-Luxembourg de se trouver de facto grand maître de la Grande Loge reconstituée, situation qu'il met à profit afin d'imprimer à la maçonnerie française des traits spécifiques qui la différenciera des autres maçonneries européennes. La majorité de ces caractères perdurent encore au sein du Grand Orient<ref group="DK">Modèle:Harvsp.</ref>.

Débuts du Grand Orient

Le Modèle:Date-, l'assemblée générale adopte le chapitre premier des nouveaux statuts et décide de créer un Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Cette assemblée met en œuvre plusieurs changements majeurs dont le plus important est l'élection des vénérables maîtres de loge<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, mettant fin à l'inamovibilité de ceux-ci en précisant que : Modèle:Citation. Ce premier chapitre officialise également la représentation du Grand Orient par les Modèle:Citation lors des assemblées générales, affirmant pour la première fois une démocratie participative au niveau national et déniant de la sorte, à tous organismes de Modèle:Citation le droit de s’immiscer dans les affaires de l’obédience<ref group="DK>Modèle:Harvsp.</ref>.

La dernière assemblée générale de Modèle:Citation se tient le Modèle:Date- et valide l'installation solennelle de Philippe d’Orléans comme grand maître le Modèle:Date-, date qui marque la fondation de la nouvelle obédience<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le jour même, le nouveau grand maître valide tous les travaux déjà commencés en son nom et Modèle:Citation mettant fin à la période de transition qui a suivi le décès du comte de Clermont<ref group="DK" name="DK01">Modèle:Harvsp.</ref>. En 1776, selon Louis Amiable, le Grand Orient de France compte 198 loges en activité, dont 37 à Paris<ref name="auto-généré1">Modèle:Ouvrage</ref>.

Une grande majorité des loges du royaume rallient cette nouvelle structure dans les années qui suivent, bien qu'une Modèle:Citation rivale, principalement parisienne, refusant ces évolutions et restant accrochée à la traditionnelle vénalité des offices, reste en activité jusqu'en Modèle:Date-, date à laquelle les deux obédiences, très fortement affaiblies par la Révolution française, fusionnent<ref group="BM">Modèle:Harvsp.</ref>.

Révolution française

Portrait en peinture d'un notable du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Roëttiers de Montaleau (1748-1807).

Il est fréquent de lire que les francs-maçons ont activement préparé la Révolution de 1789. L'association des loges aux Lumières et la Révolution a d'abord été une accusation lancée par les milieux contre-révolutionnaires<ref group="N">Dès Modèle:Date- par l'abbé Lefranc, et surtout à partir de Modèle:Date- par l'abbé Barruel dans son Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme.</ref>, qui la présente comme le résultat d'un complot. La vérité est qu'il y en eut dans tous les camps<ref group="N">Les travaux d'historiographie contemporaine concluent en ce sens. (cf. Daniel Roche et Dan Halevy).</ref>. Ainsi le duc de Luxembourg, véritable créateur du Grand Orient, Modèle:Citation préside l'ordre de la noblesse aux états généraux et émigre le Modèle:Date-<ref group="BM" name="ABPM1">Modèle:Harvsp.</ref>. Une loge aristocratique comme Modèle:Citation de Dijon se saborde dès Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp.</ref> ou encore l'astronome Lalande, officier du Grand Orient et Modèle:Citation selon ses amis, demeure un monarchiste convaincu<ref group="BM" name="ABPM1"/>.

Cependant, les loges dont le nombre atteint 629, dont 63 à Paris en Modèle:Date-<ref name="auto-généré1" /> ont, par leur fonctionnement dans les années antérieures, pris une certaine indépendance vis-à-vis de l'État et de l'Église, ce qui a vraisemblablement facilité l'éclosion d'aspirations nouvelles<ref group="BM">Modèle:Harvsp.</ref>. Parmi les francs-maçons actifs de l'époque révolutionnaire, citons Mirabeau ou le constituant lyonnais Jean-André Périsse-Duluc (Modèle:Date--Modèle:Date-). L'hymne national, La Marseillaise, a d'ailleurs été composée par un franc-maçon : Rouget de l'Isle<ref group="BM" name="ABPM1"/>.

Le Modèle:Date-, le Grand Orient de France approuve publiquement la Révolution en cours, ce qui ne signifie pas pour autant une adhésion de la totalité de ses membres à ce bouleversement politique, institutionnel et social majeur de l'histoire de la France<ref group="BM">Modèle:Harvsp.</ref>. En effet, durant la Terreur, le GODF se met en sommeil de Modèle:Date- à Modèle:Date-, rares sont les ateliers qui ont maintenu une activité durant cette période. En Modèle:Date- et à son initiative, les archives du Grand Orient sont mises à l'abri chez Alexandre Roëttiers de Montaleau. Ce même mois, le grand maître Philippe d'Orléans<ref group="N">Il prit le nom de Modèle:Citation pendant la Révolution et sera guillotiné pendant la Terreur le Modèle:Date-.</ref> renie formellement la franc-maçonnerie<ref group="DK>Modèle:Harvsp.</ref>. La grande maîtrise reste vacante jusqu'en Modèle:Date-, date à laquelle Roëttiers de Montaleau l'accepte sous le titre de Modèle:Citation. Il sera l'artisan de la fusion de la Grande Loge de Clermont au sein du Grand Orient et la signature d'un concordat d'intégration le Modèle:Date- permet au Grand Orient de se proclamer : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Portrait en couleur de Joseph Bonaparte en grand uniforme
Joseph Bonaparte en Modèle:Date-.

À partir du coup d'État de Bonaparte le 18 brumaire et sous le Premier Empire, la franc-maçonnerie française va à nouveau se développer de manière importante, en multipliant les loges. Pour cause, la protection de Bonaparte qui comprend tout le bénéfice qu'il peut tirer d'une maçonnerie docile. Ainsi, il investit celle-ci avec des hommes de confiance. Le Grand Orient se dote de dirigeants proches du pouvoir, le frère de l'empereur Joseph Bonaparte devient grand maître avec pour adjoint Murat et Cambacérès<ref name="HU1">Modèle:Harvsp.</ref>. Protégée par un régime qu'elle sert, la maçonnerie continue à porter dans toute l'Europe les valeurs philosophiques issues du siècle des Lumières. Le Grand Orient est investi par tout ce qui compte en politique : famille de Bonaparte, maréchaux, généraux, ministres et fonctionnaires. Le nombre des loges passe de 300 à 1 220 en 10 ans (Modèle:Date-)<ref name="HU1"/>.

La chute de Napoléon et de l'empire entraîne celle de la franc-maçonnerie. Accusée depuis les écrits d'Augustin Barruel d'avoir provoqué la Révolution, combattue par le nouveau clergé ultramontain, elle est contrainte de se mettre en sommeil dans la plupart des pays de la Sainte-Alliance<ref name=HU1/>. En France, le Grand Orient survit en faisant preuve d'opportunisme politique, protégé par des personnalités proches du monarque Louis XVIII<ref group="N">Il est lui-même un ancien Franc-maçon et a garanti aux Français par la charte octroyée, l'exercice des libertés.</ref> tel le duc de Tarente ou le duc Decazes. Le Grand Orient reste néanmoins suspect et il lui est interdit de débattre de sujets politiques ou religieux<ref name="HU1"/>.

Le Modèle:Date-, l’avènement de la Deuxième République est salué par des Modèle:Citation<ref group="N">Une batterie est, en termes maçonniques, un applaudissement ordonné qui doit toujours être exécuté ensemble et en ordre parfait. Il marque le début et la fin des travaux en loge.</ref>. Une délégation du Grand Orient est reçue à l’hôtel de ville de Paris par des membres du gouvernement provisoire qui en apportant les premières mesures sociales répond aux attentes du Grand Orient. En décembre, le Prince Napoléon devient président de la République et les monarchistes gagnent les élections législatives (Modèle:Date-). Cette même année, le Grand Orient définit la franc-maçonnerie comme Modèle:Citation avec pour devise celle de la République. Affirmant ses convictions progressistes, la maçonnerie est à nouveau suspecte et de nombreuses loges sont fermées avant et après le coup d'État du 2 décembre 1851<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Second Empire

Modèle:Article détaillé

Photo en noir et blanc d'un maréchal du Second Empire
Bien que non maçon, B. P. Magnan fut nommé grand maître par Napoléon III.

Napoléon III impose son pouvoir sur la franc-maçonnerie française, en nommant d'abord le prince Lucien Murat et plus tard le maréchal Magnan à la tête du Grand Orient afin de prévenir toutes velléités d'opposition au régime. N'étant pas franc-maçon, ce dernier fut initié et reçut les trente-trois grades en deux jours. Pendant la période dite Modèle:Citation du Second Empire (Modèle:Date--Modèle:Date-) le pouvoir impérial instaure un encadrement idéologique strict, pour essayer de contrôler une institution dont il se méfie, mais qu'il croit pouvoir surveiller et utiliser comme relais d'influence<ref group="LM">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="N">Le maillage territorial du GODF reste alors incomparable. Il n'existe à cette époque aucun parti ou groupe d'influence qui puisse s'en targuer, hormis l’Église.</ref>.

Pendant la période dite Modèle:Citation de l'Empire (Modèle:Date--Modèle:Date-), le Grand Orient retrouve une plus grande autonomie sous la grande maîtrise du général Mellinet, successeur élu du maréchal Magnan<ref name="HU2" />. Dans le même temps, la nouvelle génération qui entre dans les loges du Grand Orient est républicaine et influencée par le positivisme. Désirant une maçonnerie plus efficace, les loges deviennent des sociétés de pensée. La référence à Dieu est contestée comme attentatoire au principe de la liberté de conscience<ref name="HU2" />.

{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:|  }} }} République

Modèle:Article détaillé En Modèle:Date-, Paris se soulève, une fraction de la maçonnerie Modèle:Incise adhère d'emblée à la Commune, l'autre Modèle:Incise fréquente plutôt les salons versaillais. À plusieurs reprises, les loges parisiennes tentent d’obtenir la réconciliation et le cessez-le-feu en contactant les francs-maçons versaillais mais elles se heurtent au refus répété d'Adolphe Thiers, et finissent pour la plupart par planter leur bannières sur les barricades, montrant leur ralliement à la cause de la Commune. À la fin de la trêve, la Commune est écrasée<ref group="BM">Modèle:Harvsp.</ref> et de nombreux Modèle:Citation tombent sous les balles versaillaises<ref name="HU2">Modèle:Harvsp.</ref>. De Modèle:Date- et jusqu'à la victoire électorale républicaine en Modèle:Date-, la franc-maçonnerie accusée de complicité avec la Commune<ref group="N">Malgré la tentative de Babaud-Laribière, successeur du Général Mellinet à la grande maîtrise, qui le Modèle:1er août dans un communiqué, désolidarise le GODF du mouvement révolutionnaire. Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="BM">Modèle:Harvsp.</ref> est à nouveau suspecte et des loges sont fermées sous l'ordre moral.

Photo en noir et blanc du pasteur Frédéric Desmons
Frédéric Desmons.

En Modèle:Date-, la question religieuse est réglée Modèle:Incise le Grand Orient supprime l'obligation (toute théorique) de croire en Dieu et retire de sa constitution la phrase Modèle:Citation, se réclamant désormais de la Modèle:Citation. L'invocation au Grand Architecte de l'Univers devient facultative<ref name="HU2"/> et le Grand Orient de France devient la plus importante obédience de la branche de la franc-maçonnerie dite Modèle:Citation ou Modèle:Citation : cette décision est en effet la cause principale du schisme dit de la Modèle:Citation qui sépare depuis les obédiences qui n'exigent pas de leurs membres la croyance en un être suprême du reste de la franc-maçonnerie mondiale.

Le Grand Orient de la [[Troisième République (France)|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:|  }} }} République]] est engagé dans les luttes politiques de ce temps et il impulse de nombreuses créations, comme la Ligue des droits de l'Homme<ref>Modèle:Lien web.</ref>, l'organisation des mutuelles de secours et de soins, les coopératives ouvrières, les universités populaires<ref>Modèle:Lien web.</ref>, l'enseignement public, laïc et obligatoire, les patronages laïques<ref>Modèle:Article.</ref>. Il mène un incessant combat contre la loi Falloux, le Concordat et pour la séparation de l’Église et de l’État. On doit à ses actions par exemple l'instauration du divorce ou encore la loi sur la liberté des funérailles et la crémation<ref name="HU3"/>. Dans cette fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le Grand Orient devient une force politique ancrée à gauche, même si parfois se rencontrent et s'y affrontent des modérés, des radicaux, des socialistes de diverses écoles et quelques anarchistes. Les francs-maçons qui s'y rattachent luttent contre les mêmes ennemis : cléricaux, monarchistes et ultérieurement nationalistes et antisémites<ref name="HU3">Modèle:Harvsp.</ref>. Devenant un foyer de républicanisme<ref name="HU2"/>, le GODF joue à cette époque un rôle important dans la fondation du Parti républicain radical<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En Modèle:Date-, des membres du Grand Orient s'investissent électoralement et une centaine de députés et sénateurs maçons sont élus<ref group="BM" name="ABPM5">Modèle:Harvsp.</ref>. Le soutien quasi-unanime du convent du Grand Orient concluant à l'innocence du capitaine Dreyfus l'engage aussi dans les débats les plus sensibles<ref group="BM" name="ABPM5"/>.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Combats laïques et Modèle:Citation

Modèle:Article détaillé

Dessin en couleur d'une caricature sur la séparation de l'église et de l’état
Caricature parue dans Le Rire, 20 mai 1905. L'homme au milieu est Jean-Baptiste Bienvenu-Martin, ministre de l'Instruction publique du cabinet Rouvier.

Le vote de la Loi de 1901 sur les associations, soutenue et amendée au parlement par le frère Groussier, la victoire du bloc des gauches en Modèle:Date- et l’avènement du ministère dirigé par le frère Émile Combes, qui engage au pas de charge, avec le soutien sans faille du Grand Orient<ref group="BM" name="ABPM3">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="N">La Grande Loge de France soutiendra également avec force cette séparation.</ref>, la séparation de l’Église et de l’État, aboutissent à un climat de tension opposant la France laïque à la France cléricale et à la rupture des relations diplomatiques avec le Vatican<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La séparation est obtenue en Modèle:Date- après la chute du gouvernement Combes<ref group="BM" name="ABPM3"/>. En effet, le Grand Orient est impliqué dans l'Modèle:Citation au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Ce grand scandale politique survenu en Modèle:Date-, après une interpellation à la Chambre du député nationaliste Jean Guyot de Villeneuve, dévoile au public les pratiques de surveillance des officiers de l'armée par les loges et la mise en place d'un service de renseignements sur les militaires au siège du GODF, rue Cadet. L'affaire marqua profondément l'armée et la droite. Selon Jean-Baptiste Bidegain, le secrétaire adjoint au GODF qui révéla l'affaire, un service de renseignements existe au sein du Grand Orient depuis Modèle:Date- et se préoccupe d'obtenir des renseignements sur les fonctionnaires en général<ref>Modèle:Harvsp.</ref> ; c'est à partir de Modèle:Date- qu'il s'occupe de ficher les officiers<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Portrait en noir et blanc d'un dignitaire avec ses décors.
Arthur Groussier.

En Modèle:Date-, le Grand Orient n'oblige plus ses loges à travailler à la gloire du Grand Architecte de l'Univers. Les quelques loges voulant revenir à une pratique maçonnique théiste, seule régulière de leur point de vue, quittent le Grand Orient et créent la « Grande Loge nationale indépendante et régulière pour la France et ses colonies » , future Grande Loge nationale française (GLNF)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Soudée au gouvernement René Viviani à la déclaration de la Première Guerre mondiale et à l'instar des franc-maçonneries européennes, il soutient l'engagement national dans le conflit. L'obédience se retrouve rejetée dans l'opposition après la victoire du bloc national en Modèle:Date- ce qui la conduit naturellement à prendre du champ avec l'action politique et à s'adonner davantage à la réflexion philosophique<ref name="HU4">Modèle:Harvsp.</ref>.

Durant l'entre-deux-guerres le Grand Orient se préoccupe de plus en plus des questions internationales et aide significativement les Républicains espagnols ou les démocrates italiens à fuir les régimes de Franco et Mussolini ; il établit également des relations d'amitié avec la plupart des grandes obédiences européennes<ref group="BM" name="ABPM2">Modèle:Harvsp.</ref>. Cette époque est aussi celle du retour d'un intérêt pour les questions spécifiquement maçonniques. Arthur Groussier propose une réforme du Rite français afin de lui rendre son caractère symbolique et initiatique<ref group="LM">Modèle:Harvsp.</ref>. Il permet le réveil du Régime écossais rectifié, invitant les maçons du Grand Orient à revisiter leur patrimoine symbolique<ref group="BM" name="ABPM2"/>.

Seconde Guerre mondiale et reconstruction

Photo en noir et blanc de Pierre Brossolette, il porte un uniforme de l'armée.
Pierre Brossolette le Modèle:Date-.

En Modèle:Date-, lorsque la guerre éclate, le Grand Orient s'est trop identifié à la République pour survivre à sa chute. Il est dissout par décret gouvernemental<ref group="N">En même temps que toutes les obédiences maçonniques de l'époque.</ref> en Modèle:Date- mais la Gestapo en zone occupée a déjà procédé à des arrestations. La maçonnerie est présentée par la propagande du régime de Vichy comme un Modèle:Citation et responsable de la défaite, l'antimaçonnisme du régime rejoignant dès lors son antisémitisme. Des listes de noms sont dévoilés et paraissent en Modèle:Date- dans le Journal officiel, les francs-maçons sont exclus de la fonction publique et parfois pris comme otages par les Allemands ou la milice<ref name="HU4"/>. Pendant ce conflit mondial, des francs-maçons du Grand Orient de France s'engagent dans la Résistance, en particulier dans le réseau Modèle:Citation et dans divers mouvements. À Lyon, ils forment un comité et s'agrègent à Modèle:Citation, Modèle:Citation et Modèle:Citation. Dans le même temps, le régime de Vichy persécute sévèrement les francs-maçons. Le Grand Orient et la franc-maçonnerie y perdent de nombreux membres dont Jean Zay, Pierre Brossolette<ref group="N">Bien qu'appartenant à une loge du Grand Orient, Brossolette a été initié à la Grande Loge de France et était membre de la loge Modèle:Citation du Suprême Conseil de France.</ref>, Gaston Poittevin et René Boulanger. À la Libération, le GODF compte moins de Modèle:Nombre, ils étaient 30 000 en Modèle:Date-<ref name="HU4"/>.

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale et après l’échec de la tentative d'unification du Grand Orient et de la Grande Loge de France en Modèle:Date-<ref group="N">Dumesnil de Gramont, grand maître de la Grande Loge de France, se prononce contre, dans l'espoir d'être reconnu par le bloc maçonnique anglo-saxon. Modèle:Harvsp.</ref>, l'obédience peine à rétablir ses effectifs dans une société où reconstruire, trouver du travail et se nourrir reste l'essentiel<ref group="BM">Modèle:Harvsp.</ref>. À partir du milieu des années Modèle:Date-, le Grand Orient de France bénéficie à la faveur d'une évolution générale de la société Modèle:Incise d'un nouveau développement. En mai 1968, il prend fait et cause pour le mouvement étudiant et ouvrier et combat fermement les textes qui remettent la laïcité scolaire en cause. Si Modèle:Date- et l’élection de l'union de la gauche semblent un nouveau Modèle:Date-, les désillusions qui suivent font douter l’obédience de son utilité<ref group="BM">Modèle:Harvsp.</ref>.

Depuis quelques années, bénéficiant d'une longue période de stabilité, les effectifs du Grand Orient de France connaissent une nette progression : le nombre de membres est passé de 31 000 (Modèle:Date-)<ref group="BM">Modèle:Harvsp.</ref> à approximativement 52 000 en France et dans le monde (Modèle:Date-) dont Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Principes

Le Grand Orient de France occupe une position originale dans la franc-maçonnerie mondiale sur trois points particuliers, que sont : son refus d'exiger une croyance quelconque, en particulier en un dieu, son attachement à la laïcité et ses valeurs républicaines et sociales. Les membres du Grand Orient de France déclarent que la recherche du progrès est un moteur dans leurs réflexions et leurs actions, au point que ce principe figure dans leur constitution. Ils se déclarent attachés à la liberté absolue de conscience, qu'ils considèrent comme garante, avec la laïcité, des institutions. Ainsi, quiconque professe des opinions racistes, xénophobes ou bien se déclare partisan de régimes totalitaires ne peut être reçu au Grand Orient de France. Le GODF est généralement classé à gauche<ref>Modèle:Lien web.</ref> et la plupart de ses grands maîtres dans l'époque contemporaine ont été membres du Parti socialiste. Par ailleurs, il interdit à ses membres d'appartenir au Front national<ref>Modèle:Article.</ref>, mais également à des groupements appelant à la discrimination, la haine raciale, à des mouvements sectaires ou plus largement à des groupes visant à détruire ou aliéner l’être humain<ref group="N">Livre III, titre premier, art. 76 : condition d'admission, alinéa 5 et 6 du règlement général.</ref>.

Ses valeurs s'inscrivant dans la tradition politique d'une France républicaine<ref>Modèle:Lien web. Sur archive.is.</ref>, il s'érige en un défenseur des principes contenus dans sa devise qui est aussi celle de la République : Modèle:Citation.

Fonctionnement du Grand Orient

photo en couleur d'un immeuble à Paris
Le siège du GODF, rue Cadet, à Paris.

Le Grand Orient de France est une association régie par la loi de 1901 déclarée le Modèle:Date- à Paris. Son siège se trouve au 16, rue Cadet dans le [[9e arrondissement de Paris|Modèle:9e arrondissement]] de Paris au sein de l'hôtel du Grand Orient de France. Le principe de séparation des pouvoirs, Modèle:Citation selon un système d'élection et de renouvellement rigoureux est la base du fonctionnement général du Grand Orient<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Une juridiction indépendante — la Chambre de justice maçonnique — veille à l'application stricte des règlements généraux et peut être saisie en cas de litige par tous les membres de l’obédience. Le suffrage universel est le principe de souveraineté qui s'exerce sur toutes ses structures<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Modèle:Citation bloc

Constitution et règlement général

Les statuts du GODF se présentent sous la forme d'une constitution définissant les grands principes de la franc-maçonnerie. Ils sont complétés par un règlement général précisant le fonctionnement de l'obédience et de ses loges.

L'article Modèle:1er de sa constitution donne une définition de la franc-maçonnerie selon ses principes. Les principes de cet article sont les mêmes depuis le convent de Modèle:Date- où le pasteur et député républicain Frédéric Desmons présente un rapport<ref group="N">Un extrait de son discours figure dans l'article Frédéric Desmons.</ref> dont la discussion débouche sur un vote modifiant à une très large majorité l'article premier de sa constitution<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Sa formulation est issue de la proposition que fait adopter Antoine Blatin<ref group="N">(Modèle:Date--Modèle:Date-), il fut une figure majeure du Grand Orient sous la Troisième République.</ref> au convent de Modèle:Date-<ref group="LM">Modèle:Harvsp.</ref>

Modèle:Citation bloc

Modèle:Citation bloc

Le règlement général se détaille autour de onze livres, qui réglementent les divers aspects de la vie de l’obédience, de ses loges et de ses membres. Toutes les modifications éventuelles se font selon la nature des modifications, autour de règles qualificatives précises. Elles sont proposées et approuvées uniquement par les loges et leurs représentants qui se réunissent annuellement en convent selon le principe constitutionnel et originel du Grand Orient de France : Modèle:Citation<ref group="DK" name="DK01" />.

Direction de l’obédience

Modèle:Article détaillé Selon les époques ou durant certaines périodes de vacances, le dirigeant du Grand Orient de France porte des titres différents comme : Modèle:Citation<ref group="BM">Modèle:Harvsp.</ref>.

Conseil de l’ordre

Le GODF est dirigé par un Modèle:Citation de trente-sept membres, élus pour trois années par les délégués des loges réunis en congrès régionaux. Le Conseil de l’ordre, exécutif de l’ordre prête serment devant le convent et élit en son sein un bureau comprenant le Modèle:Citation qui porte le titre de Grand-maître. Modèle:Incise Trois grands maîtres adjoints ainsi que des grands officiers, chargés de missions particulières et élus par le conseil, assistent le président. Le Conseil de l'ordre gère les intérêts matériels de l'obédience et applique les mandats que lui donne le convent<ref name="HUMA2012 p27">Modèle:Harvsp.</ref>. Son rôle et ses compétences sont réglementés et détaillés dans le livre VI du règlement général<ref name="HUMA2012 p27" />,Modèle:Note

Convent

Le convent annuel constitué par les délégués de chaque loge forme l’assemblée législative du GODF. Il contrôle l’exercice du conseil de l’ordre, il est le seul habilité à modifier la constitution et le règlement général selon des modalités précisément définies. Le convent décide également de tout ce qui a trait à la gestion financière, à la solidarité, au patrimoine ainsi qu'aux questions à l'étude des loges. Le livre V du règlement général précise ses compétences, son fonctionnement, ses offices et tout ce qui concerne sa mise en œuvre<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Loges et rites du Grand Orient

Modèle:Article détaillé

Fichier:Grand Orient de France - Le grand Temple.jpg
Le grand Temple, la plus grande salle de conférence et de réunions où se réunissent occasionnellement plusieurs loges.

Les loges du GODF, sont des entités Modèle:Citation<ref group="N">Le règlement général dans son livre {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:|  }} }}, titre Modèle:1er, précise que loges organisent leurs régimes intérieurs, sous condition que rien ne soit en opposition avec le règlement générale de l’obédience.</ref>. Constituant la cellule fondamentale du pouvoir, exercée selon le principe Modèle:Citation, elles sont les seules structures de l’obédience autorisées à Modèle:Citation de nouveaux membres<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Tous les sujets peuvent y être abordés, dans le respect des règles générales de l’obédience, du règlement particulier et du rite de la loge.

Le rite historique du Grand Orient est le Rite français. Il est le rite de référence de toutes les loges, celles pratiquant une version spécifique de celui-ci ou un autre rite bénéficient d'une double patente<ref group="BM">Modèle:Harvsp.</ref>.

La majorité des loges (environ Modèle:Unité) pratiquent le Rite français, la plupart dans sa version Modèle:Citation. Trois cents loges environ pratiquent d'autres rites dont le Grand Orient détient les patentes, tant des Modèle:Citation, que des Modèle:Citation<ref group="LM">Modèle:Harvsp.</ref>. Les rites pratiqués sont<ref group="BM">Modèle:Harvsp.</ref> :

Mixité au Grand Orient

Modèle:Article connexe

Si, depuis sa création jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le Grand Orient de France est resté une obédience strictement masculine, il n'a jamais totalement rejeté une forme de mixité. Celle-ci s'apparente aux {{#switch: XIX

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}} plus à une tutelle qu'à une véritable liberté. Ainsi, en Modèle:Date-, il reconnaît formellement la maçonnerie d'adoption<ref group="N">Elle porta aussi le nom de : Modèle:CitationModèle:Harvsp.</ref> et prend Modèle:Citation des loges de femmes, afin Modèle:Citation. Il n'admet ces ateliers qu'en tant que Modèle:Citation et ne les autorise que là où il existe une loge Modèle:Citation. Réglementairement l'obédience leur interdit toutefois de tenir des assemblées mixtes sous une autre présidence que celle du vénérable de la loge masculine de leur orient<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Sous le Premier Empire, le Grand Orient de France est placé sous la grande maîtrise du frère de Napoléon Bonaparte, Joseph Bonaparte et de la députation de la grande maîtrise, confiée au prince Cambacérès, Joséphine de Beauharnais accepte elle-même la fonction de grande maîtresse de toutes les loges d'adoptions régulières de France ce qui rend la franc-maçonnerie plus attrayantes pour les femmes de la nouvelle noblesse française qui vont participer à son rayonnementModèle:Sfn. Dès la fin du Premier Empire et tout en déclinant considérablement, elle perdure toutefois, en Modèle:Date- et Modèle:Date- la question de sa continuité est toujours débattue. La chambre rejette à la quasi-unanimité l’opposition aux loges d'adoption et maintient sa juridiction sur celle-ciModèle:Sfn. Cette pratique finit par s'éteindre complètement dans le dernier quart du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn.

Dès la fin du {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:s| s }} }} et pendant tout le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, naissent et se développent des obédiences mixtes et féminines. Ce phénomène encourage le Grand Orient à évoluer vers une mixité au sein des travaux de ses tenues de loges, celles-ci étant libres de recevoir ou pas des sœurs d'obédiences avec lesquelles le GODF entretient des traités de reconnaissance ou d'amitié<ref group="N">Livre II, titre V, art. 57.1 du règlement général du GODF, édition 2010.</ref>. Par exemple, avec le Droit humain ou la Grande Loge féminine de France.

La fin des années Modèle:Date- voit les premières initiations féminines au sein de l'obédience. La loge Modèle:Citation initie une femme, cette loge est immédiatement radiée de l'obédience<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, la loge Modèle:Citation<ref group="N">Elle fut l'une des cinq loges du GODF à recruter des femmes.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> initie également une femme au temple de la rue Cadet, siège du Grand Orient. La chambre suprême de justice maçonnique, se prononçant sur une plainte en exclusion du Modèle:Date-, déposée par le conseil de l'ordre de l'époque, relaxe dans son rendu du Modèle:Date-, la loge Modèle:Citation ainsi que les quatre autres loges ayant pratiqué des initiations féminines la même annéeModèle:Note, <ref>Modèle:Lien web.</ref>. La réception des six candidates est donc validée et en fait les premières femmes régulièrement initiées au sein du GODF depuis la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn.

Le Modèle:Date-, dans un communiqué diffusé à la presse, le conseil de l'ordre du Grand Orient entérine officiellement le changement d'état civil d'Olivia Chaumont. Celle-ci régulièrement initiée en tant qu'homme en Modèle:Date- à la loge Modèle:Citation devient ainsi après sa transidentité, la première femme trans institutionnellement reconnue comme membre du Grand Orient de France<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="BE1" />. En Modèle:Date-, elle est installée vénérable de sa loge ce qui est également une première dans l'histoire contemporaine du GODF<ref name="BE1">Modèle:Lien web.</ref>.

À ce même convent, l'assemblée générale adopte le vœu suivant : Modèle:Citation. Ce vote a été interprété comme pouvant permettre aux loges du Grand Orient de France d'initier des femmes<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ce vœu fut néanmoins annulé, pour vice de forme, le Modèle:Date- par la chambre suprême de justice maçonnique du GODF. Représenté et de nouveau adopté au convent Modèle:Date-, il est de nouveau annulé le Modèle:Date- par la même juridiction pour les mêmes motifs<ref name="JKF01">Modèle:Lien web.</ref>.

Bien que son règlement ou ses constitutions ne le précise pas, en application du principe de liberté des loges qui concerne également les visites des sœurs, en s'appuyant sur la jurisprudence du rendu de la chambre suprême de justice maçonnique de Modèle:Date- et sans s'affirmer comme étant une obédience mixte, le Grand Orient laisse désormais ses loges libres d'initier des femmes ou de les affilier, selon les modalités qui s'appliquent à tous les membres masculins du Grand Orient<ref name="JKF01" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Pratique des Modèle:Citation

Modèle:Article détaillé

Sceau du Grand Chapitre général du GODF- Rite Français
Sceau du Grand Chapitre général du GODF - Rite français.

Le Grand Orient de France, détenteur des patentes non cessibles des différents rites, administre les grades Modèle:Citation des loges bleues (apprenti, compagnon et maître) et délègue la gestion des Modèle:Citation ou des Modèle:Citation. Depuis Modèle:Date-, cette gestion est assurée par cinq juridictions représentant chacune un rite : le Rite français<ref group="LM">Modèle:Harvsp.</ref>, le Rite écossais ancien accepté, le Rite écossais rectifié, le Rite égyptien de Memphis-Misraïm et l'Ancienne Maçonnerie d'York, sur la base de conventions bilatérales. Avant 1998, il existe un organisme nommé Modèle:Citation, qui est composé de sections correspondantes aux divers rites pratiqués au GODF<ref group="BM" name="ABPM01">Modèle:Harvsp.</ref>.

Depuis Modèle:Date- ces juridictions sont :

Ces structures ont pour seule mission d'administrer les ateliers des Modèle:Citation et d'être les gardiennes des rites pratiqués au sein de leurs juridictions respectives. Par conséquent, elles n'ont aucune autorité hiérarchique sur les loges bleues pratiquant leur rite<ref group="BM" name="ABPM01" />.

Engagement politique et sociétal

Du débat entre un humanisme teint de références religieuses et celui empreint de positivisme, entre défenseurs du libéralisme et croyants aux vertus d'un socialisme naissant, le GODF choisit finalement la liberté absolue de conscience et l'abandon de toute référence à Dieu comme fondement de son engagement humaniste<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Ce choix consacre la rupture définitive en Modèle:Date- avec des préceptes qui prennent le nom en Modèle:Date- de Modèle:Citation (basic principles) édictés par la Grande Loge unie d'Angleterre. Ceux-ci interdisent notamment à ses membres les débats sur les sujets d'ordres politiques ou religieux dans les loges. Si le GODF ne se définit pas comme un groupement politique au sens strict de la terminologie usuelle, en s'annonçant comme ouvert à tous les hommes (et depuis peu aux femmes) de toutes convictions politiques, son évolution historique vers l'adogmatisme religieux éloigne les membres catholiques et déistes et le rapproche des courants républicains et radicaux-socialistes ou encore anti-cléricaux. Dans l’histoire de la République française cet engagement atteint son apogée lors de la [[Franc-maçonnerie sous la Troisième République|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:|  }} }} République]], au cours de laquelle la maçonnerie française joue un rôle important dans l’élaboration et l'application de nombreuses lois<ref group="BM">Modèle:Harvsp.</ref>. À cette époque, l'engagement dans l'action politique de l'obédience devient notoire lorsque ses membres qui se présentent aux élections législatives sont élus députés. Les loges du GODF deviennent pour la plupart des « laboratoires législatifs », où sont préparées et débattues des propositions de lois sociales et sociétales<ref group="BM">Modèle:Harvsp.</ref>. Cet apogée voit aussi la mise en œuvre d'une antimaçonnerie active et militante, autour des courants réactionnaires et d'extrême-droite d'une part et royalistes et cléricaux d'autre part. Ces milieux hostiles ne cessent de combattre l'influence du Grand Orient dans la sphère publique, dénonçant pêle-mêle son relativisme religieux, son affairisme, et surtout son républicanisme exacerbé, nourri par des affaires réelles comme l'affaire des fiches ou fictives, comme l'affaire Léo Taxil et celle du protocole des sages de Sion<ref group="BM">Modèle:Harvsp.</ref>. L'anti-maçonnerie, à l'instar de la franc-maçonnerie politique du Grand Orient au cours de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:|  }} }} République, connait son heure de gloire pendant la Seconde Guerre mondiale, avec l'interdiction de la franc-maçonnerie et la fermeture et la confiscation de biens des obédiences maçonniques françaises<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

logo monochrome d'une fondation
Logo de la fondation du GODF.

Les commissions permanentes de la laïcité, de la bioéthique, et plus récemment celle du développement durable, restent, avec les Modèle:Citation, les outils de l’obédience en ce qui concerne la défense de ses valeurs primordiales et de ses prises de position publiques. La réflexion et l'élaboration de propositions sur les sujets de société ou philosophiques continuent d’être, avec le parcours initiatique personnel de ses membres, le fondement du Grand Orient, inscrit dans sa constitution. De Modèle:Date- à Modèle:Date- ces questions portent les noms de Modèle:Citation et sont issues d’échanges transversaux entre loges. Les questions sont institutionnalisées, mais leur multiplication pousse le convent à les regrouper, transformant la synthèse des vœux émis par les loges en Modèle:Citation<ref group="BM">Modèle:Harvsp.</ref>. Ces dernières, toujours proposées par les loges, font chaque année l'objet d'un vote sélectif par les délégués lors du convent. Les interpellations portent sur les thèmes de prédilection du Grand Orient, comme entre-autres : la laïcité, le social, l'éthique et le symbolisme. Synthétisées, ces questions sociétales font désormais l'objet d'une publication publique et alimentent le travail et les actions éventuelles des commissions permanentes<ref name="SYT01">Modèle:Lien web.</ref>.

L'engagement sociétal passe aussi par la solidarité active. Depuis Modèle:Date-, la Fondation du Grand Orient de France, reconnue d'utilité publique, s'engage dans des actions multiples en faveur de la solidarité universelle, grâce aux actions humanitaires. En accord avec ses valeurs Liberté, Égalité, Fraternité, l'obédience agit via sa fondation sur quatre aspects principaux : l'aide aux victimes de catastrophes naturelles, l'aide à l'enfance et à l'éducation, les aides humanitaires de développement durable, ainsi que le mécénat culturel et patrimonial<ref name="FD01" />. C'est dans cet ordre d'idées que fut créé en Modèle:Date- l'orphelinat maçonnique<ref name="FD01">Modèle:Lien web.</ref>. Il existe en outre un prix de la fondation, dit Modèle:Citation, qui récompense l’œuvre ou l'action d'une association, d'un groupement ou d'une personne qui répond à ces objectifs<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Relations inter-obédientielles

Relation nationale

Le Grand Orient entretient des relations formelles au travers de traités de reconnaissance ou d'amitié ainsi que des relations administratives avec la plupart des obédiences françaises. Dans les années Modèle:Date-, à l'issue d'une rencontre avec cinq des principales obédiences<ref group="N">La Grande Loge de France, la Grande Loge féminine de France, le Droit humain, la Grande loge symbolique et traditionnelle opéra et lui-même.</ref>, le GODF forme un espace maçonnique commun de débat qui prend le nom de Modèle:Citation. Cet espace réunit en Modèle:Date- neuf des dix obédiences françaises<ref group="N">Aux cinq fondateurs, s'ajoutent : la Loge Nationale française, la Grande Loge mixte universelle, la Grande Loge mixte de France et la Grande Loge féminine de Menphis-Misraïm.</ref> et aboutit à la création de l'Institut maçonnique de France (IMF) sous la présidence de Roger Dachez<ref group="BM">Modèle:Harvsp.</ref>. Cet organisme culturel organise annuellement le Modèle:Citation. Au-delà de la création de l'IMF, l'association de la Modèle:Citation reste très peu active de Modèle:Date- à Modèle:Date-. Elle est réactivée en Modèle:Date-, en vue de marquer ses distances avec la GLNF, qui vit alors une grave crise, estimant que celle-ci et son lot de révélations rejaillissent également sur les obédiences adogmatiques et libérales<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Grand Orient n'entretient aucune relation avec les obédiences dites Modèle:Citation telles la Grande Loge nationale française<ref name="DL1">Modèle:Harvsp.</ref> et la Grande Loge de l'Alliance maçonnique française, scission de la précédente, autres qu'administratives et afin d’échanger des informations sur les membres éventuellement radiés pour motifs graves ou d'ordre judiciaire. Cependant en Modèle:Date- et pour la première fois, est organisé la première édition des rencontres Lafayette GODF-GLNF qui se déroule a l'hôtel du Grand Orient de France sur le thème de Modèle:Citation ou les deux obédiences malgré leur conceptions très différentes de la franc-maçonnerie ont confronté fraternellement leur point de vue et se sont invités mutuellement à poursuivre ce genre de colloque commun<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Relation internationale

logo monochrome du Clipsas
Logo du Clipsas.

Modèle:Article détaillé Après un appel commun du Grand Orient de France et du Grand Orient de Belgique invitant à un rassemblement maçonnique universel, le Grand Orient fonde le Modèle:Date- avec onze autres obédiences adogmatiques, le Modèle:Citation (Clipsas). Celui-ci a pour objet la promotion et l'association des Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le GODF quitte cette structure en Modèle:Date- afin de créer un autre organisme international en 1998, le Modèle:Citation (Simpa). Celui-ci, dont le siège est à Bruxelles, réunit le Grand Orient et vingt-quatre autres obédiences, mais ce système a du mal à se stabiliser. Après plusieurs réformes, à la suite des critiques dont il faisait l'objet<ref group="N">Notamment celle de se comporter comme une Modèle:Citation.</ref> et sous l'égide du luxembourgeois Marc-Antoine Cauchie, le Clipsas a vu le retour en son sein de plusieurs obédiences dont le Grand Orient de France, apparaissant comme le principal instrument de relations maçonniques internationales de plusieurs obédiences adogmatiques<ref group="BM">Modèle:Harvsp.</ref>.

Cependant en Modèle:Date-, le convent du Grand Orient adopte un vœu proposé par le Conseil de l'Ordre qui demande de quitter le CLIPSAS. Cette décision fait suite aux propositions du livre blanc sur la politique internationale de l'obédience. Cette proposition est votée par les délégués des loges, par Modèle:Nombre contre 91<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Activités

Activités réservées aux membres

photo d'un diplôme de franc-maçon de 1787
Diplôme de maître du GODF (1787).

Comme pour la franc-maçonnerie en général, les loges du GODF pratiquent des rites de passage du monde Modèle:Citation au monde maçonnique constituant Modèle:Citation. Les loges organisent leurs travaux en toute liberté avec formules et thèmes souvent originaux<ref name="HUMA2012 p27" />. Elles travaillent chaque année sur un ensemble de Modèle:Citation, qui sont définies et votées chaque année par le convent et portent sur divers sujets de sociétés, de symbolisme ou de philosophie<ref name="DL1"/>. La synthèse des travaux des loges fait l'objet d'une publication annuelle mise à disposition du Modèle:Citation<ref name="SYT01" />.

Le respect de la tradition va de pair avec la prospective. Le symbolisme des rituels se veut dépositaire d'autres manières de percevoir le monde. La méthode de travail proposée aux maçons est originale et propose un travail individuel et collectif. Les éléments les plus connus de cette méthode symbolique sont : l'équerre, le compas et la règle, qui renvoient les maçons à des valeurs symboliques élémentaires et facilitent la recherche philosophique autant que la recherche d'une humanité meilleure<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Activités publiques

Modèle:Article détaillé

photo en couleur d'une épée du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Détail de l'épée flamboyante de La Fayette (France, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle). Paris, musée de la franc-maçonnerie.

Depuis le début des années Modèle:Date-, le Grand Orient fait le choix d'une politique d’extériorisation et d'ouverture au Modèle:Citation, destinée à faire connaitre son point de vue et à faire reculer l'anti-maçonnisme<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. C'est également au travers du musée de la franc-maçonnerie, situé dans les locaux de son siège à Paris, que le Grand Orient de France extériorise son histoire. Créé en Modèle:Date-, victime de spoliations sous l’Occupation, ouvert au grand public en Modèle:Date-, le musée a progressivement reconstitué ses collections. Il bénéficie depuis Modèle:Date- de l'appellation Modèle:Citation, délivrée par le ministère de la Culture. Les spécificités et les évolutions de la franc-maçonnerie ont laissé une empreinte qui se retrouve dans l’importance de l’iconographie et des objets préservés à travers le temps, dont le musée est dépositaire. Son but est de témoigner de l’influence maçonnique sur l’évolution de la société, de la citoyenneté et de la modernité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Pour ce faire, le musée de la franc-maçonnerie a bénéficié de plus de Modèle:Unité d'aides publiques<ref group="N">« Près d'un million de subventions au Grand Orient de France », L'observatoire des subventions, février 2014.</ref>.

Le GODF édite au travers de la société Conform Éditions, les revues maçonniques : Humanisme créée en Modèle:Date- et dédiée aux sujets historiques et aux analyses sociétales. La Chaîne d'union, dédiée au symbolisme et aux autres philosophies Modèle:Citation de par le monde. Elle traite aussi de toutes les formes d'expressions culturelles sous l'angle de la réflexion symbolique. Les Chroniques d'histoire maçonnique axées plus spécifiquement autour de la Modèle:Citation de la maçonnerie spéculative. Les chroniques sont rédigées à l'attention des chercheurs et des Modèle:Citation d’historiographie maçonnique<ref group="BM">Modèle:Harvsp.</ref>. Enfin, Horizons maçonniques est la publication annuelle de la synthèse des questions à l'étude de loges<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date- de chaque année, le Grand Orient de France s'affiche publiquement pour rendre hommage aux martyrs de la Commune de Paris et aux nombreux francs-maçons qui tombèrent sous les balles de Versaillais durant la Semaine sanglante, qui mit fin dans un bain de sang à l'insurrection parisienne. Le rassemblement a lieu principalement devant le mur des fédérés dans le cimetière du Père-Lachaise à Paris<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Ouvrage de Daniel Kerjan, 2014

Modèle:Références

Ouvrage d'Alain Bauer et Pierre Mollier, 2012

Modèle:Références

Ouvrage de Ludovic Marcos, 2012

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Autres références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets Modèle:Catégorie principale

Bibliographie

Modèle:Article détaillé

Modèle:Légende plume

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Portail Modèle:Bon article