Ultramontanisme

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}}Modèle:Infobox Concept historique

L'« ultramontanisme » désigne les tendances romaines au sein de l'Église catholique qui affirment la primauté spirituelle et juridictionnelle du pape sur le pouvoir politique et donc la subordination de l'autorité civile à l'autorité ecclésiastique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Étymologie

Apparu pour la première fois en 1690, le terme (ainsi que l'adjectif italien ultramontano) est un emprunt au latin médiéval ultramontanus<ref name=":1">Modèle:Lien web.</ref> Modèle:Incise, signifiant Modèle:Citation<ref name=":1" />, donc Modèle:Citation, c'est-à-dire en Italie, plus précisément à Rome.

L'invention du terme d'ultramontanisme dans son acception catholique revient à un gallican étatiste convaincu, René-Louis d'Argenson, qui l'utilise dans son Journal en 1756<ref>René-Louis d’Argenson, Journal et mémoires, 1756, t. 9, p. 190</ref>. Dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le terme Modèle:Incise qualifie les juristes qui confèrent une valeur absolue aux décisions de la curie romaine<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette connotation devient surtout polémique au Modèle:S mini en faisant référence à un système despotique opposé à la république chrétienne, si bien que des historiens des religions comme Philippe Boutry tendent à supplanter le terme plus neutre d'« intransigeance »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Contexte historique

Origine

Née au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle chez les catholiques français de la Ligue pendant les guerres de Religion, cette orientation est reparue au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle face aux alliances non catholiques de Louis XIV. Au Modèle:S mini, l'ultramontanisme, soutenu principalement par les jésuites, entre en conflit avec le jansénisme parlementaire et gallican.

Apparu dès le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il défend la juridiction universelle du Pape et le développement de son influence à travers un renforcement du pouvoir pontifical<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. La doctrine des ultramontains repose essentiellement sur deux principes, l'infaillibilité pontificale et la suprématie du spirituel sur le temporel<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Développement au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

C'est une orientation principalement française qui s'oppose alors au gallicanisme qui, lui, prône le développement d'une Église nationale. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'ultramontanisme s'oppose aux idées issues des bouleversements politiques et technologiques de la Révolution française et industrielle. Dans ces temps d'émergence des mouvements nationaux, des réactions ultramontaines apparaissent également en Allemagne, en Belgique, en Suisse et au Canada.

En même temps la lecture et l'écriture connaissent une grande expansion dans toutes les classes de la société, suscitant bien des remises en cause nouées dans un désir d'émancipation de l'individu.

Dès les années 1850, l’Europe et les États-Unis sont touchés par la révolution intellectuelle : on se retrouve en pleine effervescence sur le plan de l’alphabétisation. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle un public de lecteur s'est formé et c'est la raison même pour laquelle on crée une censure des œuvres. L'école primaire obligatoire et gratuite est dans la constitution dès 1848<ref>Constitution de 1848, ch. 2, art. 13.</ref> et la population alphabétisée passe de 30 % en 1830 à 90 % en 1850<ref>Modèle:DHS.</ref>. En France, la situation s'améliore doucement avec une brusque accélération entre 1865 et 1900<ref>Jean-Pierre Pélissier et Danièle Rébaudo, « Une approche de l’illettrisme en France : La signature des actes de mariage au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans « l’enquête 3 000 familles » », dans Histoire et mesure, volume 19n {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} mis en ligne le 15 juin 2007, référence du 9 mars 2008.</ref>. Il en résulte que l'école sera le point focal du conflit entre les deux Frances.

Opposition idéologique au gallicanisme

Les ultramontains s'opposent, en France, aux gallicans. Le clivage est d'abord ecclésiologique. Le gallicanisme prône l'existence d'une Église de France relativement indépendante du Saint-Siège et autonome au sujet des nominations d'évêques. Le gallicanisme ayant été porté à son paroxysme avec la Constitution civile du clergé de 1790, le retour à la monarchie avec la Restauration en 1814 a discrédité cet important courant ecclésiologique français.

Les idées ultramontaines s'imposent lentement grâce à l'action de nombreux apologistes, au premier rang desquels Lamennais<ref name=":0" />, Montalembert, Blanc de Saint-Bonnet, Lacordaire, et d'évêques, en particulier [[Thomas Gousset|Modèle:Mgr Gousset]] et [[Louis-Édouard Pie|Modèle:Mgr Pie]]. Les thèses romaines sont popularisées grâce au journal L'Univers de Louis Veuillot (à partir de 1840). Et le cercle de Mayence (ou cercle alsacien) d'André Raess contribue à répandre ces idées en Allemagne.

L'ultramontanisme, au départ mal vu par le clergé français, prospère face à la succession de déceptions vécues par les catholiques français après la monarchie de Juillet en 1830. Ne se sentant plus soutenus par un pouvoir d'essence catholique comme l'étaient la monarchie d'Ancien Régime et la Restauration, les catholiques se tournent vers le pape comme seul guide possible. Le concile Vatican I parachève cette évolution en 1870 : il consacre la primauté absolue du pape (celui-ci a autorité sur tous les autres évêques, les décisions d'un concile ne lui sont pas supérieures) et affirme l'infaillibilité pontificale quand le pape, en matière de foi ou de morale, prononce, en vertu de sa charge, solennellement et ex cathedra, qu'« une doctrine doit être tenue par toute l'Église ». L'installation de la Troisième République en 1871 enracine définitivement l'ultramontanisme parmi les catholiques français, en grande partie hostiles à ce régime dont les lois d'inspiration anticléricales des années 1880-1905 semblent leur montrer que le clergé n'a plus rien à attendre de favorable, et ce jusqu'au compromis de 1905 conduisant au vote de la loi de séparation de l'Église et de l'État.

Cette ecclésiologie a été aussi facilitée par le développement des communications (le chemin de fer qui rend le pèlerinage à Rome plus facile, la presse, etc.), et l'expansion géographique du catholicisme (missions). La perte de sa souveraineté temporelle en 1870 élargit l'audience religieuse du pape.

L'expression d'une piété

Le ralliement du clergé aux thèses romaines exprime aussi une volonté d'unité autour de Rome, le siège apostolique. D'où l'adoption de la liturgie romaine dans tous les diocèses français et l'adoption d'une théologie morale romaine (celle d'Alphonse de Liguori). En philosophie, le pape Léon XIII privilégie le néothomisme. Les vecteurs de cette unité sont les congrégations romaines (congrégation de l'Index), les ordres religieux masculins qui se reconstituent (bénédictins, dominicains, assomptionnistes…), les séminaires nationaux fondés à Rome. Le pape, « vicaire de Jésus-Christ », devient lui-même un objet de dévotion.

Modèle:Référence nécessaire relayées par de nombreuses confréries et associations pieuses, culte des saints, culte des reliques — importées de Rome…

Aujourd'hui, le terme ultramontanisme n'est plus guère utilisé puisque son contraire, le gallicanisme, a presque entièrement disparu.

Chefs ultramontains du Canada

Personnalités françaises

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes

Bases de donnée et dictionnaires

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