Pierre Desproges

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Pierre Desproges, né le Modèle:Date de naissance à Pantin et mort le Modèle:Date de décès à Neuilly-sur-Seine, est un humoriste français réputé pour son humour noir, son anticonformisme et son sens de l'absurde.

Célèbre pour son humour grinçant, mis en valeur par une remarquable aisance littéraire, Pierre Desproges s'est notamment illustré avec des thèmes souvent évités par les autres humoristes de son époque, prenant à contre-pied certaines positions convenues dans la société. Il est notamment considéré comme l'auteur de la maxime suivante : « On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde ».

Journaliste à L'Aurore, il débute à la télévision sur TF1 dans l’émission de Jacques Martin, Le Petit Rapporteur. À la radio, il est notamment le procureur fantasque du Tribunal des flagrants délires sur France Inter. Auteur de spectacles, il a aussi présenté l'émission humoristique La Minute nécessaire de monsieur Cyclopède sur FR3.

Biographie

Jeunesse

Fichier:Pierre Desproges Châlus 26 sept 1958 (cropped).jpg
Pierre Desproges (deuxième personne sur la gauche) à Châlus, le 26 septembre 1958.

Né le Modèle:Date de naissance à Pantin<ref name="Matchid">Modèle:Lien web.</ref>, c'est à Paris que Pierre Desproges grandit et passe l'essentiel de sa jeunesse. Il est l'aîné d'une petite fratrie (une sœur et un petit frère) élevée essentiellement par leur mère, issue de la « petite bourgeoisie » parisienne. Son père, instituteur, a fait le choix d'une carrière aux colonies, où il est directeur d'école. C'est ce qui vaut à Pierre, adolescent, d'accompagner son père un an à Luang Prabang au Laos, en 1953Modèle:Sfn, et trois ans en Côte d'Ivoire, dont un an d'internat à Abidjan. Les vacances se passent immanquablement en Limousin, à Châlus (Haute-Vienne), chez ses grands-parents paternels. C'est le cadre de cette petite ville limousine qui inspirera son seul roman, Des femmes qui tombentModèle:Sfn.

Élève se revendiquant dilettante<ref name="lesinrocks607">« Pierre Desproges - Je vais être sincère... », reprise d'une interview de Desproges de 1986 par Yves Riou et Philippe Pouchain, sur le site Les Inrocks.com, 29 novembre 1995.</ref>, il rate son baccalauréat, ce qui n'entrave pas son avidité de culture et son goût de la polémique, hérités de sa mèreModèle:Sfn. En 1958-59, il entreprend des études de kinésithérapie, sans aucune conviction, qu'il abandonne assez vite<ref name="lesinrocks607" />.

En 1959, il accomplit son service militaire durant vingt-huit mois, d'abord à Épinal (en tant qu'élève officier de réserve aux transmissions), puis à Baden-Baden et à MontélimarModèle:Sfn. Envoyé finalement en Algérie, il va conserver de cette période un souvenir exécrable<ref name=misanthrope>Modèle:Citation Extrait de article des Inrocks de 1995 qui reprend une interview de 1986.</ref>. De retour à la vie civile et ne sachant trop que faire pour gagner sa vie, il écrit des romans-photos réalisés avec des amis et qui sont publiés, vend des assurances-vie (qu'il rebaptise « assurances-mort ») puis des poutres en polystyrène expansé<ref>Pierre Desproges extraits.</ref>.

L'Aurore et débuts à la télévision

Fichier:Identite-Desproges-1976-Sacem.jpg
Pierre Desproges en 1976. Photo d'identité (Sacem).

Pierre Desproges devient ensuite journaliste à L'Aurore, où il entre grâce à son amie d'enfance, la journaliste Annette Kahn, dont le frère, Paul-Émile, était son condisciple au lycée Carnot à Paris. Le chef de service des informations générales, Jacques Perrier, qui n'aime pas son humour et ne le supporte pas, le fait renvoyer.

Il travaille alors à Paris-Turf, journal hippique appartenant au même groupe de presse. Lorsque Perrier est à son tour licencié, en Modèle:Date-, Bernard Morrot, nommé pour le remplacer, fait revenir Desproges à L'Aurore et lui confie une rubrique de brèves insolites à l'humour acide, que Pierre Desproges appelle la « rubrique des chats écrasés ». Jugé un peu trop caustique, il évite son licenciement grâce à Françoise Sagan (dont il fera plus tard une interview décalée pour Le Petit Rapporteur<ref>Interview de Françoise Sagan par Pierre Desproges.</ref>) qui écrit une lettre au journal en affirmant qu'elle n'achète L'Aurore que pour la rubrique de Desproges<ref>Modèle:Citation, Françoise Sagan (Desproges, portrait de Marie-Ange Guillaume Modèle:ISBN).</ref>. En Modèle:Date-, il publie un article traitant de l'arrestation de Jacques Mesrine dans lequel il le qualifie de Modèle:Citation et lui attribue de nombreux meurtres et hold-up. Mesrine lui répondra par courrier en contestant ses affirmations et en le menaçant, ce qui inquiètera longtemps DesprogesModèle:Sfn.

Remarqué par ses confrères de la télévision, il devient, en Modèle:Date-, chroniqueur dans l'émission de Jacques Martin, Le Petit Rapporteur sur TF1<ref name=inrocks975/>. Sa prestation dans cette émission dominicale, auprès de son complice Daniel Prévost, demeure gravée dans l'esprit des amateurs d'humour noir et de cynisme. Il finit toutefois par claquer la porte, car ses interventions sont de plus en plus souvent coupées au montage<ref name=lesinrocks607/> (car Jacques Martin aurait pris ombrage de la popularité de Desproges)<ref>« Un enfant de la télé » , Basile de Koch, sur le site Causeur.fr, 10 janvier 2013 (consulté me 4 juillet 2015).</ref>,<ref name="figaroFIG00326">Modèle:Citation, « "Le petit rapporteur" : l'actualité par le petit bout de la lorgnette », Laurence Caracalla, Le Figaro.fr, 28 juillet 2009.</ref>, et retourne à L'Aurore, où il se sent mieux<ref name=figaroFIG00326/>.

Activité à la radio

Fichier:Tribunal des dlagrants délires sur France Inter.jpg
Pierre Desproges (à gauche) en procureur humoristique du Tribunal des flagrants délires sur France Inter en 1980.

Pierre Desproges participe ensuite à plusieurs émissions de radio sur France Inter :

Modèle:Article détaillé

  • en 1986, il anime une chronique radiophonique quotidienne d'environ trois minutes, intitulée Chroniques de la haine ordinaire, où il traite principalement de sujets à travers des coups de gueule et des coups de cœur.

Retour à la télévision

Le Modèle:Date-<ref name="coin du feu">Modèle:Vidéo « Pierre Desproges et Thierry Le Luron : "Entretien au coin du feu" | Archive INA », chaîne de L'INA sur YouTube.com, 9 novembre 2016.</ref>, Pierre Desproges participe aux côtés de l'humoriste Thierry Le Luron à un sketch diffusé sur TF1 (durant l'émission Interneige<ref name="coin du feu"/>), l'« Entretien au coin du feu », où Le Luron endosse le rôle du président de la République Valéry Giscard d'Estaing<ref name="inrocks975">Modèle:Lien web</ref> et Desproges celui d'un interviewer hésitant et saugrenu, à l'occasion d'une fausse interview Modèle:Citation un jour avant les élections municipales<ref name="coin du feu"/>. Ils réitéreront ce sketch plusieurs fois, notamment le Modèle:Date- pour les vœux de la nouvelle année dans l'émission Les Rendez-vous du dimanche de Michel Drucker également sur TF1<ref>Modèle:Vidéo « Pierre Desproges et Thierry Le Luron "Les voeux du Président" - Archive INA », chaîne de L'INA sur YouTube.com, 6 mai 2014.</ref>.

En 1980 et 1981, il participe à l’émission L'Île aux enfants où il interprète le professeur Corbiniou dans une vingtaine de petits sketches destinés aux enfants, afin de Modèle:Citation. Cette séquence est en quelque sorte l'ancêtre de La Minute nécessaire de monsieur Cyclopède. Durant la même période, il collabore au magazine Charlie Hebdo avec une petite chronique intitulée « Les étrangers sont nuls ».

En 1982, il collabore quelques mois au scénario de l'émission Merci Bernard sur FR3. C'est Desproges lui-même qui trouve le titre énigmatique de l'émission, en hommage à Bernard Morrot, l'homme qui lui offrit une seconde chance à L'Aurore<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Entre 1982 et 1984, il assure également sur FR3 (pendant cent émissions) une brève chronique d'humour absurde intitulée La Minute nécessaire de monsieur Cyclopède. Parodiant la forme des leçons de choses ou de savoir-vivre, Desproges y immortalise son célèbre Modèle:Citation qui conclut chaque épisode. Il se joue des sujets, qu'ils soient sacrés (Modèle:Citation ou bien Modèle:Citation) voire tabous (Modèle:Citation ou bien Modèle:Citation). Desproges dit alors de cette émission : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Au début de l'année 1988, le Modèle:Date-, il présente en direct l'arrivée des invités de l'émission Champs-Élysées en lieu et place de Michel Drucker, sur un ton caustique et irrévérencieux (qualifiant par exemple Serge Gainsbourg de « seul génie qui ressemble à une poubelle »)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Quelques semaines avant sa mort, il tourne une publicité parodique avec le groupe d'humoristes Les Nuls. Le tournage est difficile, comme le révèle Alain Chabat dans le livre Desproges est vivant. Sur le plateau de l'émission L'Assiette anglaise du Modèle:Date-, Desproges déclare s'être fêlé une côte durant l'enregistrement du sketch, ce qui expliquerait sa fatigue du moment. Cette remarque est sujette à caution, Hélène Desproges ayant révélé des années plus tard que son mari était maintenu dans l'ignorance du cancer qui le rongeait. Cette fatigue était plus vraisemblablement due à la progression du cancer qu'à une hypothétique côte fêlée.

Sur scène

En 1975 et les années suivantes, Pierre Desproges est à l'Olympia sur scène avec Thierry Le Luron. En 1977-1978, il interprète des sketches avec Évelyne Grandjean, notamment Le Banc<ref name=lesinrocks607/>. En 1978-1979, il débute en tête d'affiche sur scène dans un petit théâtre du quartier Mouffetard, le Théâtre des Modèle:Nobr. Il joue devant un maigre public une pièce de théâtre drolatique : Qu'elle était verte ma salade… Il accompagne aussi Thierry Le Luron à Bobino.

Il introduit à plusieurs reprises les tours de chant de Dalida<ref name=lesinrocks607/>. Dans les coulisses, les rapports sont houleux avec Orlando, le frère de la chanteuse, qui ne comprend pas toujours le second degré de l'humoriste<ref>Modèle:Citation - Extrait de l'article des Inrocks de 1995 reprenant une interview de 1986.</ref>.

Aidé par Guy Bedos, il remonte sur scène en 1984, cette fois pour présenter son premier spectacle solo intitulé Tout seul en scène ou Un cri de haine désespéré où perce néanmoins une certaine tendresse<ref>https://www.rtbf.be/article/il-y-a-35-ans-pierre-desproges-nous-quittait-11182773</ref>. FR3 diffusera le Modèle:Date- le spectacle enregistré en 1984 à Quetigny (Côte-d'Or), en y ajoutant les réactions de quelques spectateurs privilégiés – une concierge d'immeuble, des enfants, Guy Bedos – incrustées dans la captation du spectacle<ref>Modèle:Lien web</ref>. FR3 le rediffusera le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>. Ce spectacle sera repris en 1984 au théâtre Fontaine. Devant le succès rencontré<ref>https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/pierre-desproges-l-insolent</ref>, il part en tournée l'année suivante où en 1986<ref name="ref_auto_1">https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/publicite/pub3784069036/pierre-desproges-spectaclepierre-desprogestheatre-grevin</ref>, il crée le spectacle Pierre Desproges se donne en spectacle au théâtre Grévin<ref name="ref_auto_1" />. Là encore, le succès étant au rendez-vous, il part en tournée à travers la France, tournée arrêtée à la suite de sa mort en Modèle:Date-<ref>https://anardedroite.wordpress.com/2013/05/23/pierre-desproges/</ref>,<ref>https://chantiersdeculture.com/2023/04/18/desproges-un-jour-davril/</ref>,<ref>https://kapitalis.com/tunisie/2023/04/18/il-y-a-exactement-35-ans-le-18-avril-1988-pierre-desproges-nous-quittait/</ref>.

Mort et inhumation

Fichier:Pierre Desproges (Père Lachaise).jpg
Tombe de Pierre Desproges au cimetière du Père-Lachaise à Paris. Ses cendres ont été directement mélangées à la terre, sans croix ni dalle, selon sa volonté.

En 1987, on diagnostique à Pierre Desproges un cancer du poumon<ref name=":0" />. Les médecins qui l'opèrent ne peuvent que constater les dégâts : ses deux poumons sont atteints et l'humoriste est condamné. En accord avec Hélène Desproges, son épouse, ils décident de lui cacher la vérité et prétendent avoir retiré une tumeur sans conséquence<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>.

Lentement, son état de santé se dégrade. L'humoriste ressent une fatigue chronique mais continue d'honorer ses engagements professionnels. Pour lui permettre de tenir le rythme de la tournée de son spectacle, des cocktails de remontants lui sont administrés. Le Modèle:Date-, il est l'invité de Bernard Rapp dans l'émission L'Assiette Anglaise dans laquelle l'animateur le présente comme Modèle:Citation, l'intéressé prétextant une Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Contrairement à ce que véhicule la légende urbaine affirmant qu'il est resté dans l'ignorance de son cancer jusqu'à la fin, il est impossible qu'il l'eût ignoré d'après les nombreux médicaments qu'on lui administrait pour stabiliser son état, le cancer étant en outre un de ses thèmes de prédilection. En Modèle:Date-, il accepte d'interrompre sa tournée pour reprendre des forces à l'hôpital. Il y meurt le Modèle:Date-, peu avant l'élection présidentielle<ref>Desproges, portrait de Marie-Ange Guillaume Modèle:ISBN.</ref>,<ref>https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/s718831_001/pierre-desproges-detonnant-non</ref>,<ref>https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/cab88015421/mort-pierre-desproges</ref>.

Le Modèle:Date-, sur les ondes de RTL, son ami Guy Bedos révèle au micro de Marie Drucker qu'on a Modèle:Citation, à l'hôpital. Cette évocation d'une euthanasie de l'humoriste est également présente dans l'autobiographie de Bedos, Je me souviendrai de tout<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Ses obsèques se déroulent au cimetière du Père-Lachaise à Paris. Ses cendres sont inhumées après sa crémation dans une tombe provisoire, puis dans la Modèle:Nobr. Sa sépulture est un jardinet entouré d'une grille avec une simple plaque, où ses cendres ont été mélangées à la terre (sur dérogation de la Ville de Paris)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Vie privée et familiale

Pierre Desproges se marie une première fois en 1961 avec son amie Marianne (dite « Mab »), par amour mais également pour des raisons pratiques. En effet, l'union permet aux jeunes époux de bénéficier d'un logement dédié en Algérie, pendant le service militaire de Pierre. Ils se séparent rapidement après leur retour en FranceModèle:Sfn.

En Modèle:Date-, il épouse Hélène Mourain, malgré les réticences de la famille de la mariée en raison du statut de divorcé de Pierre. Hélène tient un rôle important dans la carrière de son mari : elle relit ses textes, négocie ses contrats et permet la publication de ses œuvres après sa mortModèle:Sfn.

Ils ont deux filles : Marie (1975) et Perrine (1977).

Hélène Mourain-Desproges meurt en 2012 ; elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise<ref>Ouest France, « Hélène Mourain-Desproges inhumée hier à Paris », Modèle:1er février 2012.</ref>.

Personnalité, style et idées

Un humour littéraire et grinçant

L’humour pratiqué par Pierre Desproges a été défini comme un Modèle:Citation. Son humour Modèle:Citation : veine burlesque de Rabelais, ironie humaniste à la Voltaire, aphorismes paradoxaux, fausses citations et humour noir d'Alphonse Allais, jeu avec les proverbes et les expressions figées, allant de Pierre Daninos à Pierre Dac ou Jules Renard, transgression des tabous à la Pierre Doris, sens de la phrase périodique et de la ponctuation de Vialatte<ref>Modèle:Article.</ref>.

Il n'hésite pas à s'attaquer aux sujets les plus sensibles avec une verve féroce, ce qui, selon le journaliste Kevin Dero, lui aurait valu trente ans plus tard Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ainsi, le Modèle:Date-<ref name=ina_dieu/>, alors que le cardinal Lustiger se plaint dans un reportage diffusé au journal de midi d'Modèle:Lnobr des attaques des humoristes contre Dieu et les catholiques, Desproges lui apporte une réponse cinglante dans une lettre ouverte qu'il lit face caméra, où il critique les émissions religieuses dominicales sur cette même chaîne (notamment La messe du dimanche) et où, selon l'humoriste, les Modèle:Citation<ref name="huffpost">Modèle:Lien web.</ref>, et promet qu'il va envoyer Modèle:Citation<ref name=huffpost/>,<ref name="ina_dieu">Modèle:Vidéo « Pierre Desproges écrit à Dieu | Archive INA », chaine de l'INA sur YouTube.com, 28 mars 2014.</ref>. Ses traits d'humour grinçants s'adressent aussi bien à d'Ormesson (Modèle:Citation)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, à Duras (Modèle:Citation), à Yves Montand (Modèle:Citation) qu'aux politiques, de Le Pen (Modèle:Citation) à Cohn-Bendit (Modèle:Citation)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Il est aussi réputé pour son humour noir. Le cancer lui inspire des phrases-cultes : Modèle:Citation ou Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Il est également connu pour son sens de la repartie : en 1984, alors qu'il est en train de parler sur le plateau de l'émission Droit de réponse, il est interrompu par un autre invité, l'écrivain Jack Thieuloy, qui réclame la parole en se disant Modèle:Citation : Desproges lui répond alors Modèle:Citation<ref>Vingt réparties célèbres qu’on aurait rêvé de dire, Ouest-France, 20 février 2016.</ref>.

Dans une interview de 1986, il indique : Modèle:Citation<ref name=lesinrocks607/>. Dans la même interview, il confie : Modèle:Citation<ref name=lesinrocks607/>. Il avoue aussi une admiration pour Georges Brassens<ref>Modèle:Citation. - Extrait de l'article des Inrocks de 1995 reprenant une interview de 1986.</ref>.

Contrairement à ce que prétend la légende, ce n'est pas lui qui a rédigé la dépêche annonçant sa mort (Modèle:Citation, en référence à la phrase de conclusion rituelle sur FR3 de La Minute nécessaire de monsieur Cyclopède), mais Jean-Louis Fournier, réalisateur de la Minute nécessaire et proche de Desproges. Au départ, cette dépêche devait être : Modèle:Citation, proposée par Hélène Desproges. Mais elle a finalement renoncé à inclure cette précision afin d'éviter d'éventuelles poursuites.

« On peut rire de tout, mais pas forcément avec tout le monde »

On attribue souvent à Pierre Desproges la paternité de la célèbre maxime « On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde », parfois formulée « On peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui »<ref name="ina1">Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il semble cependant que Desproges n'ait jamais écrit ou prononcé telle quelle l'une de ces deux phrasesModèle:Sfn. Il a cependant prononcé une phrase qui s'en rapproche : Modèle:Citation<ref>« Qui était Pierre Desproges », archive de INA, sur YouTube.</ref>).

La maxime provient du réquisitoire du « procureur de la République Desproges française » contre Jean-Marie Le Pen dans l'émission du Modèle:Date- du Tribunal des flagrants délires sur France Inter<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans la première partie de son réquisitoire, Desproges déclare : « Les questions qui me hantent sont celles-ci. Premièrement, peut-on rire de tout ? Deuxièmement, peut-on rire avec tout le monde ? ». À la première question, il répond « oui, sans hésiter » et dit que non seulement on « peut » rire de tout mais que l'on « doit » rire de tout pour « désacraliser la bêtise, exorciser les chagrins véritables et fustiger les angoisses mortelles ». À la seconde question, il répond simplement « c'est dur », dans le sens où lui, Pierre Desproges, n'a pas envie de rire avec tout le monde et en l’occurrence ce jour-là avec Jean-Marie Le Pen (il dit par la suite qu'il est au-dessus de ses forces de rire avec « un stalinien pratiquant », un « terroriste hystérique » ou un « militant d'extrême droite »)<ref>Les réquisitoires du tribunal des flagrants délires - Tome I, Pierre Desproges, éd. Points, 2003 Modèle:ISBN, Réquisitoire contre Jean-Marie Le Pen le Modèle:Date-, p. 102-107.</ref>.

Dans un entretien à Télérama daté du Modèle:Date-, paru deux mois après la diffusion de cette émission, il explique : Modèle:Citation

Desproges reformule cette idée en novembre 1983 dans son ouvrage Vivons heureux en attendant la mort en écrivant Modèle:CitationModèle:Sfn. Dans le cadre de la promotion de ce livre, il est invité dans l'émission Apostrophes du Modèle:Date-. Il y dit « on peut rire absolument de tout mais pas avec tout le monde » en précisant qu'en préparant l'émission avec Jean-Marie Le Pen, « [il] n'avai[t] pas envie de rire avec lui »<ref name="ina1" />.

Thèmes récurrents

Certains thèmes reviennent de manière fréquente dans ses sketches : le plaisir sous toutes ses formes (les femmes, la bonne chère, le vinModèle:Etc.), mais aussi le cancer, la mort, ou encore le nazisme, l'antisémitisme<ref>Modèle:Citation - Extrait de l’interview de Desproges de 1986, reprise en 1995.</ref> et les autres formes de racisme ou de fascisme<ref>Modèle:Citation - Extrait de l’interview de Desproges de 1986, reprise en 1995.</ref> sont parmi les sujets qu'il aborde régulièrement. Certains éléments narratifs reviennent également, à la manière de gimmicks, dont voici quelques exemples.

Postérité

Appropriation de son type d'humour

L’œuvre de Pierre Desproges est souvent reprise par des humoristes, des personnalités, ou tout un chacun. Toutefois, cet Modèle:Citation peut être sujet à caution. En effet, comme le soulèvent Anne-Marie Paillet et Florence Mercier-Leca en 2014, l'humour desprogien se fait sous couvert d'un Modèle:Citation ; le personnage détestable que représente Desproges sur scène, auteur de tirades fortement contestables, ne doit pas être confondu avec Pierre Desproges, l'hommeModèle:Sfn.

C'est de ce constat que part Frantz Durupt lorsqu'il évoque en 2016 l'emploi à tort et à travers de la citation Modèle:Incise selon laquelle Modèle:Citation, fustigeant les récupérations tentées par Alain Soral ou les parallèles tentés avec DieudonnéModèle:Sfn.

Hommages

Œuvres

Publications

De son vivant

Entre Modèle:Date- et Modèle:Date-, il publie des chroniques culinaires dans la revue Cuisine et Vins de France, dans sa rubrique dédiée « Encore des nouilles ». Parmi elles, « L'aquaphile », « L'amour à table » ou encore la recette de la « Cigale melba »<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Posthumes

Filmographie

Discographie

Hors enregistrements audio de ses sketchs<ref>Voir bases de données musicales dans les liens externes</ref>

  • A bobo bébé (45 tours), Garima, 1977
  • Ça, ça fait mal à l'ouvrier (45 tours), RCA, 1986

Diffusion sur Internet

En Modèle:Date-, les ayants droit de Pierre Desproges ont passé un accord avec le site Dailymotion pour mettre en ligne des vidéos de l'humoriste, diffusant gratuitement et légalement de nombreux sketches<ref>https://www.franceculture.fr/emissions/une-vie-une-oeuvre/pierre-desproges-1939-1988-je-ne-suis-pas-nimporte-qui-0</ref>,<ref>https://www.lefigaro.fr/culture/2008/09/15/03004-20080915ARTFIG00714-pierre-desproges-fete-les-ans-de-sa-mort-sur-le-web-.php</ref>,<ref>https://www.leprogres.fr/france-monde/2018/04/18/pierre-desproges-nous-a-quittes-il-y-a-30-ans</ref>.

Notes et références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Article de presse

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

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