Léon Zitrone
Léon Zitrone, né le Modèle:Date de naissance à Pétrograd (aujourd'hui Saint-Pétersbourg) en Russie et mort le Modèle:Date de décès à Modèle:Arrondissement<ref name=figaro_G00581/>,<ref name="matchid">Modèle:Lien web</ref>, est un journaliste français, animateur de télévision et de radio, par ailleurs commentateur télévisé dans plusieurs domaines.
Il est durant de longues années l'un des interlocuteurs privilégiés des téléspectateurs français, tout d'abord en présentant le journal télévisé, de 1958 à 1975, mais aussi en commentant en direct de nombreux événements télévisés, mondains, populaires ou sportifs.
Biographie
Jeunesse et formation
Né en Russie à Pétrograd (aujourd'hui redevenue Saint-Pétersbourg), Léon Zitrone arrive en France à l'âge de six ans avec ses parents, Rodolphe-Romain Zitrone, (1889-1981), juif assimilé, et Catherine Hawkins (1891-1978)<ref name="who">Modèle:Ouvrage.</ref>. Au moment où éclate la révolution russe la famille Zitrone se trouve en Suède, d'où ses parents décident de ne pas retourner en Russie, pour aller s'installer en France<ref>« Almanach de la Télévision », Télé 7 Jours, année 1963 : Modèle:Citation</ref>.
Son père qui a une formation d'ingénieur chimiste<ref name="who"/> devient tailleur et, à partir de 1923, ouvre à [[Paris 16|Paris dans le Modèle:16e]] une boutique appelée La Clinique du Vêtement où l'on effectue des réparations, du nettoyage et des mises à la taille<ref>Télé 7 Jours, Modèle:N°, semaine du 29 juillet au Modèle:Date- : Modèle:Citation et Télé 7 Jours, Modèle:N°, semaine du 17 au Modèle:Date- : Modèle:Citation</ref>.
Après des études au lycée Janson-de-Sailly, où il est le souffre-douleur de ses camarades qui le traitent de « métèque »<ref>« Almanach de la Télévision », Télé 7 Jours, année 1963 : Modèle:Citation</ref>, il effectue des études supérieures à la faculté de droit de Paris et à l'Institut de chimie<ref>Modèle:Ouvrage : « Comme le souligne l'Institut de chimie, il est bon élève, travailleur et sérieux. »</ref>,<ref name="JJacques">Modèle:Citation Tiré de Modèle:Ouvrage.</ref>. Il est, à sa demande, naturalisé français le Modèle:Date-<ref>Doan Bui et Isabelle Monnin, Ils sont devenus français. Dans le secret des archives, éd. Jean-Claude Lattès, 2010, Modèle:P..</ref>.
Pendant la Seconde Guerre mondiale il est mobilisé au Modèle:201e d'artillerie lourde divisionnaire motorisé (issu du dédoublement du [[1er régiment d'artillerie (France)#Seconde Guerre mondiale|Modèle:1er régiment d'artillerie divisionnaire motorisé]]), équipé en canons de 155 court. Il sert dans la [[15e division d'infanterie (France)#Seconde Guerre mondiale|Modèle:15e d'infanterie motorisée]] du général Juin au sein du [[4e corps d'armée (France)#Seconde Guerre mondiale|Modèle:4e d'armée]] de la [[1re armée (France)#Seconde Guerre mondiale|Modèle:1e]] qui entre en Belgique en réaction à l'invasion allemande du Modèle:Date-. Il participe aux combats de Gembloux des 14 et Modèle:Date-, pour lesquels il sera décoré de la médaille militaire pour « acte de bravoure exceptionnel »<ref name="lormier">Dominique Lormier, Les victoires françaises de la Seconde Guerre mondiale, Modèle:P..</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est touché par un obus à Charleroi, tue un soldat allemand à La Louvière et est fait prisonnier à Lot en Belgique. Il s'évade de Braine-l'Alleud en Modèle:Date- et se cache à Uccle<ref group="note">Déclaration de Léon Zitrone aux Grosses Têtes de février 1985.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Pendant l'Occupation, son père est arrêté le Modèle:Date- pour « menée antinazie » et envoyé en janvier 1943 dans un camp de travail à Oranienburg (Allemagne), d'où il s'évade grâce à l'aide d'un officier autrichien, Reinhold Boehm, tombé amoureux de sa fille Irène Zitrone. La conséquence de l'évasion de son mari est que la mère de Léon Zitrone est arrêtée le Modèle:Date- et détenue à Drancy, où elle se retrouve dans la même cellule que les Dassault et dont elle est libérée le Modèle:Date- tandis que leur fille se cache<ref>Doan Bui et Isabelle Monnin, Ils sont devenus français. Dans le secret des archives, éd. Jean-Claude Lattès, 2010.</ref>.
En 1945 il entre au ministère des Prisonniers de guerre, Déportés et Réfugiés. Il renonce à devenir fonctionnaire afin d'aider son père dans ses Cliniques du Vêtement<ref name=almanach>« Almanach de la Télévision », Télé 7 Jours, 1963.</ref>.
Carrière dans les médias
Journaliste et présentateur de journaux
Entre-temps, diplômé de l'École Supérieure de journalisme de Paris, il entre en 1948 à la Radiodiffusion française au service des «Émissions vers l'Amérique du Nord» où, grâce à sa maîtrise du russe, du français, de l'anglais, de l'allemand et de l'italien, il est engagé par Pierre Emmanuel<ref name=almanach/>.
L'année 1954 marque sa première apparition à la télévision dans l'émission « Économie et Industrie ». Sa première collaboration au journal télévisé date du Modèle:Date-, où il commente des images prises à l'hippodrome de Longchamp<ref name=almanach/>. Tout au long de sa carrière, il continuera de commenter régulièrement des courses hippiques, notamment le tiercé dès 1959<ref>« Hippisme, tiercé à Vincennes », séquence du journal télévisé, Modèle:Date-, RTF, Inamediapro, no notice CAF95011369</ref> lorsqu'il succède à Georges de Caunes qui l'a présenté à partir de 1956<ref>Modèle:Lien web</ref>.
À partir de 1958, il est présentateur du journal télévisé, fonction qu'il va exercer jusqu'en 1975 sur la Première chaîne de l'ORTF où il devient un des présentateurs les plus populaires de France. Il revient sur Antenne 2 où Jean-Pierre Elkabbach le rappelle en 1979 (il a alors plus de 64 ans), afin de prendre en charge les JT du week-end, dès le Modèle:Date-. Il reviendra pour ces JT également lors du week-end de Pâques, comme il le dit lui-même dans son au-revoir du Modèle:Date-, date de la fin de son contrat.
Ses qualités de diplomatie (il est l'interlocuteur principal d'Alain Peyrefitte lorsque celui-ci se présente au public comme ministre de l'Information) le font parfois accuser d'obséquiosité ; de même, son style de commentateur n'est fait, disent les critiques, que de Modèle:Citation. Claude Darget lancera : Modèle:Citation<ref group=note>Dans sa biographie Big Léon.</ref>. Jean-Edern Hallier, dans sa volonté provocatrice, alla jusqu'à dire : Modèle:Citation. À sa mort, le député RPR Michel Péricard<ref group="note">Michel Péricard exerça à plusieurs reprises dans les directions des chaînes de télévision publiques pendant les années 1970. Source : article de Libération du Modèle:Date-.</ref> dit de lui : Modèle:Citation
Animateur de télévision et commentateur
Mais la popularité de Léon Zitrone est aussi due aux émissions qu'il anime ou co-anime. Entre 1962 et 1990, il co-anime en compagnie de Guy Lux le jeu télévisé Intervilles, puis Interneige entre 1964 et 1968, suivi des Jeux sans frontières en 1965 et 1966, dont il commente certaines émissions jusqu'en 1971.
Il a commenté à six reprises le Tour de France cycliste, où les téléspectateurs ont retenu sa bonne mémoire des noms des coureurs. Il assure aussi la présentation des Jeux olympiques à huit reprises et présente seize défilés militaires du 14 juillet<ref>Claude Quétel, Le Mythe du 14 juillet, Paris, Jean-Claude Lattès, 2013, 430Modèle:Nb p., Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>.
En 1969 il devient le premier représentant de la France au jeu-divertissement : Le Francophonissime.
Il est aussi connu pour être le commentateur-clé des grands évènements, notamment les mariages, décès et investitures des grands de ce monde, une trentaine dans sa carrière<ref name=libe148786/>, mais pas le couronnement de la reine Élisabeth II du Royaume-Uni en 1953 (erreur fréquemment commise, ce commentaire ayant été assuré par Jacques Sallebert).Modèle:Refsou Il commente notamment le mariage de Fabiola avec le roi Baudouin de Belgique<ref name=libe148786/> et celui d'Anne du Royaume-Uni<ref name=libe148786/>, l'enterrement de Winston Churchill<ref name=libe148786/> ou d'Anouar el-Sadate<ref name=libe148786/>, ainsi que la cérémonie d'hommage national au général de Gaulle à la cathédrale Notre-Dame de Paris<ref> Modèle:Article. </ref> et converse même en russe avec Brejnev<ref name=libe148786/> et Khrouchtchev<ref name=libe148786/>.
Passionné de chevaux, il imprime sa marque lors de ses commentaires de courses hippiques, comme le prix d'Amérique<ref name=libe148786/>, une passion qu'il garde toute sa vie, à tel point que, selon, Thierry Roland, Modèle:Citation.
Pour le concours Eurovision de la chanson, il assure la présentation en anglais ainsi que les commentaires de l'édition 1978 qui a lieu en direct depuis le Palais des congrès de Paris, aux côtés de Denise Fabre. Il commente à nouveau celui-ci lors des éditions de 1983, 1984 et 1991.
À la radio
En 1975, sur RTL, Léon Zitrone présente L'heure Z, un rendez-vous quotidien d'information de Modèle:Heure à Modèle:Heure<ref>Télé 7 Jours Modèle:N°806, semaine du 25 au 31 octobre 1975, Modèle:P.121</ref>. En 1976 il anime Appelez, on est là, aux côtés d'Évelyne Pagès<ref>Modèle:Lien web</ref>. Très cultivé, il sait aussi faire preuve d'un humour ravageur, talent qu'il montrera en étant l'un des invités de référence des Grosses Têtes de RTL.
Dans le monde des médias Léon Zitrone restera par ailleurs longtemps réputé pour sa pingrerie<ref name=libe148786/>,<ref group="note">Parfois justifiée : dans sa biographie Big Léon, il s'indigne qu'on ne lui ait pas remboursé le plafond ordinaire d'un repas du soir au prétexte que celui-ci comprenait des mets fins.</ref> et son mauvais caractère.
Autres activités
En 1960 Léon Zitrone tient comme acteur le rôle principal aux côtés de Jean Rochefort et Jean Gaven dans le film Vingt mille lieues sur la terre, le tournage lui donnant l'occasion de retourner dans sa Russie natale.
Par ailleurs, il participe à une vingtaine de long métrages et plusieurs séries télévisées dans des petits rôles, souvent de journalistes ou de commentateurs.
Vie privée et décès
Léon Zitrone se marie le Modèle:Date-<ref name=almanach/> à Jacqueline Connan (1922-1999)<ref>Stephen Taylor, Who’s who in France, Levallois-Perret, Jacques Lafitte, 1994, 1799Modèle:Nb p., Modèle:ISBN</ref>, surnommée Laura, avec qui il a eu trois enfants : Marie-Laurence (née en 1950), Béatrice (née en 1951) et Philippe (né en 1954).
Il meurt à l'âge de 81 ans (le jour de son anniversaire) le Modèle:Date- à l'hôpital du Val-de-Grâce de Paris, où il est hospitalisé quelques jours des suites d'une hémorragie cérébrale<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il repose au cimetière de Levallois-Perret.
Personnalité et notoriété
Léon Zitrone parlait un français cultivé, simple et littéraire<ref name=libe148786/>, tel qu'il serait écrit. Modèle:Citation<ref name=libe148786/>, il était capable de prolonger ses commentaires plusieurs heures durant si la situation l’exigeait, sans monotonie ni répétition, aidé de ses fidèles fiches<ref name=libe148786/>.
Il est aussi connu pour certaines citations : Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc
Modèle:Citation, comme le définit un jour son camarade de télévision Pierre Tchernia<ref name=libe148786/>, Léon Zitrone a été l'une des incarnations de la télévision pendant plusieurs décennies aux yeux du grand public français<ref name=libe148786/>. Le général de Gaulle a d'ailleurs dit à ce sujet : Modèle:Citation.
Filmographie
Cinéma
- 1958 : Maigret tend un piège de Jean Delannoy : le commentateur radio
- 1959 : Rue des prairies de Denys de La Patellière : lui-même
- 1961 : Cocagne de Maurice Cloche : lui-même
- 1961 : Vingt mille lieues sur la terre de Marcello Pagliero : le journaliste Leon Garros
- 1961 : Le Puits aux trois vérités de François Villiers : lui-même
- 1961 : Le Président d'Henri Verneuil : lui-même
- 1962 : Portrait-robot de Paul Paviot : lui-même
- 1962 : Le Gentleman d'Epsom de Gilles Grangier : lui-même (non crédité)
- 1963 : Le Coup de bambou de Jean Boyer
- 1964 : Des pissenlits par la racine de Georges Lautner : la voix-off du tiercé
- 1965 : Train d'enfer de Gilles Grangier : lui-même
- 1967 : Vivre pour vivre de Claude Lelouch : le présentateur télévisé
- 1968 : Le Pacha de Georges Lautner : lui-même
- 1969 : Les Gros Malins de Raymond Leboursier : lui-même
- 1972 : Les intrus de Sergio Gobbi : le journaliste
- 1974 : Mariage de Claude Lelouch : lui-même
- 1975 : Bons baisers de Hong Kong d'Yvan Chiffre : l'espion français
- 1976 : L’Année sainte de Jean Girault : le présentateur télévisé (non crédité)
- 1977 : Drôles de zèbres de Guy Lux : le commentateur hippique
- 1978 : Et vive la liberté !, de Serge Korber
- 1980 : Le Coup du parapluie de Gérard Oury : le commentateur de la soirée
- 1980 : La Boum, de Claude Pinoteau : lui-même
- 1982 : Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ de Jean Yanne : le commentateur des jeux du cirque
- 1984 : Une Américaine à Paris de Rick Rosenthal : Ivan Stranauvlitch
- 1985 : Le Mariage du siècle de Philippe Galland : la voix du commentateur
Télévision
Animateur
Intervenant
- 1969 : Le Francophonissime (jeu télévisé), où il représente la France
- 1987 : Dorothée Show
- 1988 : Au nom du peuple français de Maurice Dugowson : le président du tribunal
Séries télévisées
- 1958-1992 : Les Cinq Dernières Minutes : le commentateur
- 1974 : Mon propre meurtre : le commentateur télévisé
- 1981 : À nous de jouer
- 1982 : La Marseillaise
- 1982 : Le Mystère du gala maudit ou la Fabuleuse Aventure du Grand Orchestre du Splendid : lui-même
Publications
- Léon Zitrone vous parle de l'URSS, interviews libres en Union soviétique, Éditions Del Duca, Paris, 1960, 294 p. Modèle:ASIN
- Léon Zitrone, Sans micro aux États-Unis. Les Américains au naturel., Éditions Del Duca, Paris, 1961, 351 p. Modèle:ASIN
- Léon Zitrone, Farah, une cruelle destinée, Le Signe, 1979 Modèle:ISBN.
- Léon Zitrone, Big Léon, autobiographie, Éditions Hachette, 1989, 424 p. Modèle:ISBN
- Léon Zitrone, Big Léon, autobiographie, Collection « Le Livre de Poche », Librairie générale française (poche), 1992 Modèle:ISBN
Distinctions
Récompense
- 1982 : prix Henri Desgrange de l'Académie des sports.Modèle:Référence nécessaire
Décorations
- Médaille militaire (Modèle:Quand) pour « acte de bravoure exceptionnel »<ref name=lormier/>.
- Légion d’honneur (1988), remise par le président de la République François Mitterrand.Modèle:Référence nécessaire.
Dans la culture populaire
Bande dessinée
- Dans la série de bande dessinée Signor Spaghetti de René Goscinny et Dino Attanasio, l'album « Au rendez-vous des cyclistes » (1963) montre Léon Zitrone en tant que commentateur sportif, micro en main, à l'arrivée d'une course cycliste<ref>René Goscinny (scénario), Dino Attanasio (dessins), « Au rendez-vous des cyclistes », série Signor Spaghetti, 1963, planche 28.</ref>.
- Dans Modèle:17e de la série Le Vagabond des Limbes, (« La Martingale céleste », 1989) de Christian Godard et Julio Ribera, apparaît le personnage de « Ze-Trône », le « roi des présentateurs de télévid » dont le physique n'est pas sans rappeler celui de « Gros Léon »<ref>Christian Godard (scénario), Julio Ribera (dessins), « La Martingale céleste », série Le Vagabond des Limbes, 1989.</ref>.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Sélection vidéos sur Léon Zitrone sur ina.fr
- Modèle:Lien brisé sur photo.ina.fr
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