Édouard Corniglion-Molinier

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Modèle:Infobox Biographie2 Édouard Corniglion-Molinier, né le Modèle:Date- à Nice (Alpes-Maritimes) et mort le Modèle:Date- à Paris, est un pilote de chasse, général de division de l'armée de l'air française et une personnalité politique (sénateur, député et ministre) des {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:|  }} }} et {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} Républiques.

Mari de l'artiste peintre Raymonde Heudebert, il est aussi producteur de films, journaliste et président de sociétés de presse.

Origine et jeunesse

Édouard<ref group="N">on trouve aussi Edward et Flaminio dans certaines correspondances</ref>, Alfred, Flaminus Corniglion-Molinier<ref name="EC">Modèle:Lien web</ref>, est le fils de Philippe Corniglion, né en 1868 à Roquebillière (Alpes-Maritimes), principal clerc de notaire et d'Anne Marie Julie Molinier, née en 1873 à Nice.

Il passe sa jeunesse à Nice et poursuit sa scolarité au lycée de Nice. Édouard Corniglion-Molinier découvre les joies de l'aviation à l'âge de douze ans lors d'un baptême de l'air qui s'achève dans le lit du Var<ref name="ac9">Modèle:Article</ref>.

Pilote de chasse de la Première Guerre mondiale

Il prend part à la Première Guerre mondiale après avoir maquillé son état civil. En 1915, sans même attendre les 17 ans légaux<ref name="AN63">Modèle:Lien web</ref>, il s'engage dans les chasseurs alpins, puis passe le Modèle:Date- au 5e régiment de dragons à Saumur<ref name="OL">Notice Ordre de la libération</ref> et un mois plus tard il demande sa mutation pour l'aéronautique. Il parvient à intégrer la chasse aérienne<ref name="ac9"/> en faisant sa formation à l'école de pilotage d'Ambérieu où il obtient son brevet de pilote de chasse le Modèle:Date-<ref name="OL"/>. Il devient le plus jeune pilote militaire français<ref name="AN63"/>.

Après des stages de perfectionnement à Avord et à Pau, il est nommé brigadier et est envoyé en Italie à l'escadrille 392 où il arrive le Modèle:Date-<ref name="OL"/>. Il accomplit des missions de reconnaissance et d'observation sur les lignes ennemies, des attaques d'avions, de bateaux autrichiens dans l'Adriatique. L'escadrille basée à Venise se transforme en escadrille 561 en Modèle:Date-<ref name="OL"/> ; il continue à accomplir des missions dans les régions de Trieste et de Fiume et des attaques qui lui valent le grade de maréchal des logis. Légèrement blessé en mission mais atteint de paludisme, il est hospitalisé de Modèle:Date- à Modèle:Date-. À sa sortie d'hôpital il reprend les opérations en Italie avant d'être affecté à l'escadrille SPA 162 en France fin Modèle:Date-<ref name="OL"/>. Il est alors envoyé sur les fronts de France et en Belgique. Il reçoit 7 citations, la Légion d'honneur et de nombreuses décorations étrangères<ref name="AN63"/>.

Homme des médias de l'entre-deux-guerres

Démobilisé avec le grade sous-lieutenant fin 1918<ref name="OL"/>, il reprend ses études juridiques qui le conduisent à un doctorat en droit auquel il ajoute une licence ès lettres.

En 1927, il devient propriétaire des studios de cinéma de la Victorine, à Nice. Pilote et cinéaste, il accompagne André Malraux, en avion, à la recherche du royaume de Saba<ref>Modèle:Lien web</ref>. Parmi d'autres personnalités dont il a admiré les talents, apprécié la compagnie et suscité l'amitié, Maurice Ligot cite Marcel Pagnol, Marcel Bleustein-Blanchet, Paul Gordeaux et Marcel DassaultModèle:Sfn. Le Modèle:Date- il épouse, à Paris, l'artiste peintre Raymonde Heudebert<ref name="EC"/>.

Il devient ensuite journaliste à Paris-Soir mais sans abandonner l'aviation pour autant. Ainsi, il participe, en compagnie de l'aviateur anglais Jim Mollison, à un raid de cinq jours, du Modèle:Date- au Modèle:Date-, entre Londres et Le Cap à bord du Bellanca baptisé Flash Miss Dorothy<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Lors de la guerre d'Espagne, il est volontaire pour servir aux côtés des rangs républicains avec André Malraux.

Fin pilote comme le démontrent également ses activités de pilote d'essai, il devient également producteur de cinéma avec les films :

Résistant et Français libre pendant la Seconde Guerre mondiale

La bataille de France

En Modèle:Date-, il rejoint de nouveau la chasse après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Il est affecté successivement au groupe de chasse 3/6, puis au GC III/3 puis au GC III/2 en Modèle:Date-<ref name="OL"/>.

Le Modèle:Date-, il contribue, à la tête de sa patrouille, à abattre un Henschel Hs 126 à l'intérieur de ses lignes. Le Modèle:Date-, lors d'une patrouille légère, il abat un Heinkel He 111<ref name="OL"/>.

Il compte deux victoires officiellement homologuées et il est l'un des trois seuls pilotes de 14-18 qui aient ajouté en 39-40 des victoires à leur palmarès de la guerre précédente, avec Lionel de Marmier et Marcel Haegelen qui ont obtenu, respectivement, trois victoires et une victoire en combat aérien en 1940<ref name="ac9"/>.

Après la défaite française de juin, il est démobilisé le Modèle:Date-.

Résistant dès 1940

Dès Modèle:Date-, commandant d'aviation, il est le premier à rejoindre Emmanuel d'Astier de La Vigerie qui vient de fonder à Cannes le mouvement La dernière colonne qui se destine au sabotage. Dans le même groupe se retrouvent Jean Cavaillès, Raymond et Lucie Aubrac Modèle:Incise Charles d’Aragon<ref name="Huma">Modèle:Lien web</ref>.

En Modèle:Date-, Édouard Corniglion-Molinier est arrêté à Marseille<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est incarcéré au Fort Saint-Nicolas mais est relâché le Modèle:Date-. Le Modèle:Date-, il parvient à passer au Maroc. De là, il rejoint la Martinique d'où il réussit, en trompant la surveillance de la marine de Vichy, à gagner New York<ref name="OL"/>.

Les Forces aériennes françaises libres

Le Modèle:Date-, il signe à Londres son engagement dans les Forces aériennes françaises libres (FAFL)<ref name="OL"/>. Il les conduit au combat au Moyen-Orient, nommé chef d'état-major puis commandant de l'aviation française en Moyen-Orient. En 1941, il crée les groupes Lorraine et Alsace et participe avec eux aux campagnes de Libye et de Cyrénaïque<ref name="AN63"/>.

Désigné pour prendre le commandement des forces aériennes françaises puis en Grande-Bretagne, en 1943, soit avec des unités sous son commandement, soit dans les rangs de l'aviation alliée, il prend part à de nombreuses missions sur l'Allemagne et sur les pays occupés.

Il est nommé à la tête des forces aériennes de l'Atlantique en Modèle:Date- et promu général de brigade aérienne en décembre de la même année<ref name="ac9"/>.

Il est démobilisé le Modèle:Date-, après avoir été nommé général de division aérienne<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Homme politique des {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:|  }} }} et {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} Républiques

Sénateur du Rassemblement du peuple français (RPF) de la Seine de 1948 à 1951<ref>Modèle:Lien web</ref>, il devient député du Modèle:Abréviation discrète-URAS des Alpes-Maritimes du Modèle:Date- au Modèle:Date- puis député du Rassemblement des gauches républicaines (RGR) des Alpes-Maritimes du Modèle:Date- au Modèle:Date-.

Il vote en faveur de l'investiture de Pierre Mendès France et combat la Communauté européenne de défense (CED). Ses interventions à l'Assemblée nationale portent sur le cinéma et sur l'aéronautique.

Il devient ministre d'État du gouvernement Joseph Laniel (2) du Modèle:Date- au Modèle:Date-, puis ministre des travaux publics, des transports et du tourisme du gouvernement Edgar Faure (2) du Modèle:Date- au Modèle:Date-, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, du gouvernement Maurice Bourgès-Maunoury du Modèle:Date- au Modèle:Date- et enfin ministre d'État chargé du Sahara du gouvernement Pierre Pflimlin du Modèle:Date- au Modèle:Date-.

C'est pendant qu'il est ministre des travaux publics, des transports et du tourisme qu'est votée la loi Modèle:N° du Modèle:Date- portant statut des autoroutes<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cette loi précise dans son article 4 que l'usage des autoroutes est en principe gratuit mais que l'État peut concéder soit la construction et l'exploitation de l'autoroute, soit son exploitation et que le concessionnaire peut percevoir un péage pour assurer le remboursement des avances et des dépenses de toute nature. Le Modèle:Date-, le ministre Corniglion-Molinier prenant la parole devant le Conseil général des Alpes-Maritimes propose la formation d'une société d'économie mixte pour réaliser le projet d'une route intérieure s'appuyant sur l'article 4 de la loi du Modèle:Date-. Il précise que la société d'économie mixte comprendrait l'État, le département et les chambres de commerce du Var et des Alpes-Maritimes qui ont déjà donné leur accord de principe. Le Modèle:Date-, cette route intérieure a reçu le statut d'autoroute. Le Modèle:Date-, elle déclarée d'utilité publique. Le Modèle:Date-, le ministre convie les collectivités locales à une réunion à Paris pour créer la société d'économie mixte concessionnaire de l'autoroute Estérel-Côte d'Azur. La Société centrale pour l'équipement du territoire (SCET), filiale de la Caisse des dépôts et consignations, présente la répartition du capital de Modèle:Unité de francs de la société à créer, Modèle:Unité pour la Caisse des dépôts et consignations et Modèle:Unité pour les collectivités locales et les chambres de commerce. Le ministre Corniglion-Molinier précise que la création de cette société est importante car elle est prototype pour la création de futures autoroutes. Les collectivités locales décident d'augmenter leur participation à Modèle:Unité et les chambres de commerce d'apporter Modèle:Unité le Modèle:Date-. La société de l'autoroute Estérel-Côte d'Azur (Escota), première société concessionnaire d'autoroute en France, est constituée le Modèle:Date-. Elle doit construire une autoroute à péage entre Puget-sur-Argens et Villeneuve-Loubet. Les études du tracé de l'autoroute sont alors reprises et le chantier de construction de ce tronçon d'autoroute commence le Modèle:Date-. le premier tronçon de cette autoroute, entre Mandelieu et Villeneuve-Loubet est mis en service en Modèle:Date- et la totalité le Modèle:1er juillet jusqu'à Puget-sur-Argens. Le dernier tronçon ouvert a dû être partiellement reconstruit après des destructions dues à la rupture du barrage de Malpasset, le Modèle:Date-Modèle:Sfn.

Il vote en faveur du retour du général de Gaulle au pouvoir.

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Dassault Mystère IV N.

Fait unique dans les annales, c'est en tant que ministre des travaux publics, des transports et du tourisme en exercice que le général Édouard Corniglion-Molinier, faisant office de navigateur à bord d'un Dassault Mystère IV N piloté par Gérard Muselli, établit un record de vitesse sur le trajet Paris-Nice en Modèle:Heure à la vitesse de Modèle:Unité le Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

En 1957, lorsqu'il est ministre de la Justice, il permet d'arrêter les poursuites engagées contre Dominique Aury au sujet du roman Histoire d'O<ref group="N">Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur, no 1970, jeudi 8 août 2002 : « Alors que la Brigade mondaine s’apprête à interdire Histoire d’O, la vie mondaine, elle, fait un miracle. Le médecin de Dominique Aury s’appelle Odette Poulain. Et Odette Poulain est la bonne amie d'Édouard Corniglion-Molinier, général d’aviation, compagnon de Malraux et surtout garde des Sceaux. Mise dans la confidence, Odette Poulain organise à Croissy un déjeuner entre Dominique Aury et le ministre. Au menu, poulet, courgettes et conversation sur l'air du temps. D'O, il n’est point question. À la fin du repas, Corniglion-Molinier, très galant, reconduit son invitée à la porte et se tourne vers Odette Poulain : « Je voulais voir quelle tête a la petite bonne femme qui a écrit un livre pareil ». Grâce à son intervention, la procédure est déclarée nulle. O vient d'échapper, sur un lit de courgettes, à la censure. »</ref>.

Lors des élections législatives de 1962, il est élu député dans la troisième circonscription des Alpes-Maritimes sous l'étiquette divers droite. Il siége dans le groupe Union pour la nouvelle République (UNR)-Union démocratique du travail (UDT) du Modèle:Date- au Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Il est également membre de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe et de l'Assemblée des communautés européennes devenue Parlement européen.

De 1949 à 1963, il est conseiller général des Alpes-Maritimes, élu dans le canton de Roquebillière.

Fin de vie

Fichier:HC CORNIGLION-MOLINIER E CIM-Nice-Chateau 2023-03.jpg
Sépulture d'Édouard Corniglion-Molinier au cimetière du Château à Nice.

Pris d'un malaise dans une Caravelle qui le ramène de Nice à Paris, il meurt chez lui le jeudi Modèle:Date-. Ses obsèques sont célébrées en l'église Saint-Louis des Invalides le Modèle:Date-<ref name="ac9"/>. Il repose au cimetière du Château à Nice, allée du brûloir.

C'est Jacques Chaban-Delmas, président de l'Assemblée Nationale qui prononce l'éloge funèbre d'Édouard Corniglion-Molinier le Modèle:Date-<ref name="AN63"/>.

Fichier:NIKAIA-corniglionE300.jpg
Promenade Corniglion-Molinier à Nice.

À Nice, le prolongement de la promenade des Anglais en direction de l'ouest, vers Saint-Laurent-du-Var (passant devant l'aéroport), porte le nom de Promenade Corniglion-Molinier.

À quatre-vingt onze ans, Maurice Ligot, qui a été son gendre, conclut dans sa postface à Un paladin au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Modèle:Citation.

Sur une préface du général de division Christian Baptiste, délégué national de l'Ordre de la Libération, celui-ci conclut par une des formules lapidaires de Charles de Gaulle : Modèle:Citation. De caractère, Édouard Corniglion-Molinier, à l'évidence n'en manquait pasModèle:Sfn.

Distinctions

Édouard Corniglion-Molinier est titulaire de nombreuses décorations<ref>Modèle:Lien web</ref> :

L’Académie française lui décerne le prix Lange en 1947<ref>Modèle:Lien web</ref> pour Le journal du F. L. Smith-Brown ou Les mémoires d'un Fafliste malgré lui<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Notes et références

Notes

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Références

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Bibliographie

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Liens externes

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