Deuxième comédie de Gérard Oury après Le Corniaud, le film se déroule durant la Seconde Guerre mondiale dans la France occupée et raconte les déboires de deux Français Modèle:Incise se retrouvant obligés d'aider un petit groupe d'aviateurs britanniques à se rendre en zone libre, tout en étant poursuivis par les Allemands. Ces deux Français sont interprétés par Bourvil et Louis de Funès, duo vedette du Corniaud, qui jouent respectivement un peintre en bâtiment un peu naïf et un chef d'orchestre de l'Opéra de Paris très acariâtre et imbu de sa personne.
Avec plus de Modèle:Nobr de spectateurs lors de sa Modèle:1re exploitation en salles (de 1966 à 1975), le film demeure pendant plus de trente ans le meilleur score du box-office français toutes nationalités confondues (avant d'être dépassé par Titanic en 1998) et durant plus de quarante ans le plus grand succès d'un film français sur le territoire français, avant d'être dépassé par Bienvenue chez les Ch'tis de Dany Boon en Modèle:Date-. Cependant, proportionnellement à la population française des deux époques, La Grande Vadrouille reste au premier rang. Il est à ce jour troisième au palmarès des films français les plus vus en France, précédé par Bienvenue chez les Ch'tis et Intouchables.
En 1942, pendant l'Occupation, un bombardier<ref>Modèle:Lien web.</ref> britannique embarquant cinq hommes d'équipage est abattu au-dessus de Paris par la Flak, lors d'un retour d'assaut aérien. Ses occupants sautent en parachute. Deux sont faits prisonniers, les trois autres parviennent à échapper aux Allemands. Le premier, sir Reginald Brook (alias « Big Moustache »), atterrit dans le zoo de Vincennes, le second, Peter Cunningham, sur la nacelle d'un peintre en bâtiment, Augustin Bouvet, et le dernier, Alan MacIntosh, sur le toit de l'opéra Garnier avant de se réfugier dans la loge d'un chef d'orchestre acariâtre, Stanislas Lefort.
Bouvet et Lefort doivent alors, malgré eux, cacher les aviateurs avant de les aider à rejoindre la zone libre, et de là l'Angleterre. Pourchassés par les Allemands et notamment par le major Achbach, les fugitifs traversent de nombreuses péripéties lors de leur voyage vers la Bourgogne. Ils franchiront enfin la fameuse « ligne de démarcation », avec l'aide de Germaine, la patronne de l'« hôtel du Globe » à Meursault, et atteindront la zone libre en planeurs.
Sociétés de production<ref name="imdb Sociétés">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata}}/{{#if:companycredits|companycredits|reference}} {{#if:||« La Grande Vadrouille - Société de Production / Sociétés de distribution »}} sur l’Modèle:LangModèle:Consulté le.</ref> :
Dates de sortie<ref name="Imdb Release Info">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata}}/{{#if:releaseinfo|releaseinfo|reference}} {{#if:||« La Grande Vadrouille - Dates de sortie »}} sur l’Modèle:LangModèle:Consulté le.</ref> :
Henry Deutschmeister adhère au projet et achète le scénario, d'abord intitulé Au petit Jésus puis Lili et Lulu ou les Bonnes SœursModèle:Sfn. Trouvant que Tacchella et Oury sont de trop jeunes scénaristes, il fait appel à un Modèle:Citation, Léo Joannon, mais les scénaristes ne s'entendent pas avec ce réalisateur expérimentéModèle:Sfn,<ref name="Tacchella"/>. Les rôles de Lili et Lulu sont par la suite prévus pour deux célèbres actrices jumelles italiennes, Pier Angeli et Marisa PavanModèle:Sfn,<ref name="Lancry2012p34">Modèle:Harvsp</ref>, qui n'ont jamais eu l'occasion de jouer ensemble<ref name="Dicale2009 p303"/>. Finalement, Deutschmeister n'arrive à convaincre aucun distributeur et ne trouve donc aucun financement pour le projet, qui est abandonné<ref name="Lancry2012p34"/>.
Suivant un conseil de l'acteur Louis de Funès donné lors du tournage du Crime ne paie pas, le troisième film qu'il réalise, Gérard Oury s'éloigne du cinéma dramatique pour tenter de monter une comédieModèle:Sfn. Son quatrième film, Le Corniaud, réunissant Bourvil et Louis de Funès, crée ainsi la surprise en Modèle:Date-Modèle:Sfn. Le duo comique inédit en tête d'affiche attire les foulesModèle:Sfn. Le film profite de moyens et d'une qualité technique inhabituels pour les comédies françaises de l'époque, grâce à l'ambitieux producteur Robert DorfmannModèle:Sfn. Dès le tournage, le réalisateur était conscient du potentiel du duo vedette et envisageait de les réunir sur un film suivant, en cas de succès<ref name="Corniaud CineComedies"/>. Il leur avait d'ailleurs raconté le sujet de Lili et Lulu<ref name="Corniaud CineComedies"/>.
Avant même la sortie en salles, Gérard Oury avait proposé une nouvelle réunion aux deux acteurs, étant à la fois enthousiaste de rapidement les retrouver et inquiet de se les voir subtiliser par un autre metteur en scèneModèle:Sfn. Dès les premiers signes de succès au box-office, le producteur Robert Dorfmann le presse de vite réfléchir à un prochain film pour Bourvil et Louis de Funès, si possible un nouveau road movie comique. En dépit de la fin ouverte du Corniaud, le réalisateur refuse catégoriquement l'idée de donner une suite, à contre-courant du procédé éprouvé par Le Gendarme de Saint-Tropez, Fantômas ou Don Camillo, ce qu'acceptent Dorfmann et les deux acteursModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Oury suggère de reprendre et adapter le scénario de Lili et Lulu, propice à une comédie d'aventureModèle:Sfn. L'envie est aussi de réunir les deux acteurs plus longtemps qu'ils ne l'étaient dans Le Corniaud<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, Gérard Oury reçoit Bourvil et Louis de Funès dans son appartement pour leur soumettre l'intrigueModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les deux acteurs s'imaginent mal interpréter deux jumelles mais Oury a évidemment transformé l'histoire : Modèle:CitationModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Après quinze jours d'hésitation à cause de la période historique abordée, le producteur valide le projet et récupère, moyennant finances, les droits du scénario auprès d'Henry DeutschmeisterModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Sollicité par Oury, Jean-Charles Tacchella ne désire pas s'impliquer dans la poursuite de leur ancien travailModèle:Sfn. Dans les premiers temps du projet, Oury annonce à la presse un synopsis encore très proche du scénario d'origine : Modèle:Citation<ref name="Corniaud CineComedies">Modèle:Lien web.</ref>. Le but de l'ensemble de l'équipe est ouvertement d'approcher la réussite artistique et commerciale réalisée par Le CorniaudModèle:Sfn, qui totalise déjà deux millions d'entrées à la fin du mois d'Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Développement
Choix des interprètes
Modèle:...
Autour de Bourvil et Louis de Funès doit être réunie une distribution internationale, puisque les personnages sont de diverses nationalités, mais aussi pour assurer le succès dans le monde entier et la rentabilité de la grosse production que représente Modèle:Langue Vadrouille, le film devant, pour atteindre ce but, réaliser des résultats équivalents au Corniaud en France, et les reproduire sur les cinq continentsModèle:Sfn.
Gérard Oury distribue le rôle de l'aviateur canadien Alan MacIntosh à Mike Marshall.
Peter Cunningham, l'aviateur sauvé par Augustin Bouvet, est interprété par Claudio Brook, un acteur mexicain de père anglais et de mère française. Après plusieurs films de Buñuel, il tourne notamment en France Viva Maria ! (1965) et Du rififi à Paname (1966), et il s'installe à Paris début 1966, pensant avoir Modèle:CitationModèle:Sfn. Il devient plus tard célèbre au Mexique pour ses rôles dans des films d'horreursModèle:Sfn.
À l'origine le scénario était beaucoup trop long. Il se continuait dans une fuite menant les protagonistes jusqu'en Espagne. Présenté au producteur Robert Dorfmann celui-ci indiqua qu'il fallait couper à partir d'Albi où les fuyards passaient. Depuis, le terme d'« Albi » désigne dans la famille Oury/Thompson un point à partir duquel un scénario s'éternise, devient répétitif<ref name="docu50ans"/>.
Pouques-Lormes : la panne du fourgon postal et la scène de l'échange des chaussures ont été réalisées sur la route D958 à hauteur du hameau de Drémont, situé au nord d'Anthien, et de Pouques-Lormes. Ce n'est pas la Nationale 6 qui passe plus au nord comme semble l'indiquer la borne sur laquelle est assis Stanislas Lefort.
Georges Auric compose la bande originale de La Grande Vadrouille<ref name="BO 2002" />,<ref name="Lerouge">Modèle:Chapitre.</ref>. Gérard Oury avait auparavant fait appel à Georges Delerue pour Le crime ne paie pas (1962) et Le Corniaud (1965)<ref name="Cinezik">Modèle:Lien web.</ref>. Le vénérable compositeur livre ici l'une de ses dernières musiques de film, achevant une prolifique œuvre pour le grand écran entamée en 1930<ref name="Cinezik" />. Le réalisateur adjoint ainsi un artiste prestigieux à sa superproduction<ref name="BO 2002" />. Les Modèle:Citation estiment que le réalisateur aurait confié la bande originale à Auric afin de faciliter l'obtention des autorisations de tournage à l'Opéra, puisqu'il est alors administrateur de la Réunion des théâtres lyriques nationaux (soit directeur de l'opéra Garnier et de l'Opéra-Comique)Modèle:Sfn. Les musiques du film sont d'ailleurs vraiment interprétées par l'orchestre de l'Opéra de Paris, sous la direction de Robert Benedetti, d'après l'orchestration de Jacques Météhen, fidèle arrangeur d'Auric<ref name="Cassard Orchestre" />,<ref name="BO 2002" />,<ref name="BO 1966" />. La formation dirigée par Louis de Funès à l'écran n'est cependant pas le véritable orchestre de l'opéra de Paris, ses musiciens étant en vacances lors du tournage de la scène en août : Jacques Météhen rassembla des professionnels d'autres groupes, professeurs de conservatoires, grands élèves et autres membres de l'orchestre de la Garde républicaine<ref name="Cassard Orchestre">Modèle:Lien web.</ref>.
Georges Auric écrit, selon le spécialiste de la musique de film Stéphane Lerouge, Modèle:Citation<ref name="BO 2002" />. Il élabore des musiques de situation comme la javaPense à nous deux évoquant Paris ou la Marche SS, thème rattaché à l'armée allemande, mais son travail personnel est quelque peu éclipsé par la reprise d'airs fameux, qu'il intègre à ses morceaux<ref name="BO 2002" />. Les scénaristes ont choisi comme signe de ralliement des aviateurs alliés la chanson américaine Tea for Two, tirée de la comédie musicaleNo, No, Nanette créée à Broadway en 1925<ref name="BO 2002" />,<ref name="Liste SACEM">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="SagaDeFunès"/>,<ref name="Lancry2012Préface">Modèle:Harvsp (préface de Danièle Thompson).</ref>,Modèle:Note. La danse des chaises à l'hôtel du Globe se fait sur le chant populaire allemand Modèle:Lien<ref name="Liste SACEM" />. « Big Moustache » et MacIntosh, en marchant le long de la petite route de campagne, sifflent le chant patriotique Rule, Britannia!<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata}}/{{#if:soundtrack|soundtrack|reference}} {{#if:||Modèle:Titre sans précision}} sur l’Modèle:Lang</ref>,<ref name="Liste SACEM" />.
La musique la plus emblématique demeure néanmoins l'opéra dirigé par Stanislas Lefort, La Damnation de Faust d'Hector Berlioz<ref name="BO 2002" />,<ref name="Liste SACEM" />,<ref name="Lerouge" />. Danièle Thompson explique notamment le choix de cette œuvre par la présence du personnage de Méphistophélès, son père s'amusant de l'idée que le diable soit le chef du réseau de résistants<ref>Modèle:Youtube.</ref>. D'abord, Stanislas Lefort répète avec l'orchestre de l'Opéra la Marche Hongroise, pièce phare de cette œuvre<ref name="BO 2002" />,<ref name="SagaDeFunès"/>,<ref name="Lerouge" />. La démesure de la composition de Berlioz cadre avec l'attitude grandiloquente du personnage<ref name="SagaDeFunès">Modèle:Lien web.</ref>. Ensuite, lors de la représentation, le début de La Damnation de Faust est joué par l'orchestre jusqu'à ce qu'une bombe explose dans l'Opéra. Par ailleurs, Georges Auric avait composé des génériques de début et de fin, que Gérard Oury n'a pas utilisé, préférant ouvrir le film par le seul son de l'avion et des bombardements, et le clore sur une dernière reprise de la Marche hongroise<ref name="Lerouge" />.
Un premier album 45 tours La Grande Vadrouille, bande originale du film sort en 1966 sous le label Riviera<ref name="SoundtrackCollector">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="BO 1966">Modèle:Discogs release, 1966, Riviera.</ref>. Un single de deux titres paraît l'année suivante au Japon<ref name="SoundtrackCollector" />,<ref>Modèle:Discogs release, 1967, Seven Seas.</ref>. Plusieurs thèmes font partie de la compilation Les plus belles musiques des films de Louis de Funès, publiée en 33 tours en 1988 et rééditée en CD en 1994, diffusée également en Allemagne<ref name="SoundtrackCollector" />,<ref>Modèle:Discogs release, 1994, Hortensia.</ref>. En 2002, la musique de Le Grande Vadrouille est publiée, avec celles écrites par Georges Delerue pour Le Corniaud et Le Cerveau, sous le titre Bandes originales des films de Gérard Oury, dans la collection Écoutez le cinéma ! de Stéphane Lerouge<ref name="SoundtrackCollector" />,<ref name="BO 2002">Modèle:Discogs release, 2002, Écoutez le cinéma !.</ref>. En 2014, quelques morceaux sont intégrés à la vaste compilation Louis de Funès, musiques de films, 1963-1982 de la collection Écoutez le cinéma !<ref name="SoundtrackCollector" />,<ref>Modèle:Discogs release, 2014, EmArcy, Universal Music.</ref>.
Alors que la plupart des revues affiliées à la Nouvelle Vague, politiquement situées à gauche et liées au Parti communiste français, auront des avis négatifs sur le film, le journal L'Humanité, organe central du Parti, publie également une critique très positive sur un résultat qui Modèle:Citation<ref name="Acta Fabula" group="alpha" />, Modèle:Citation, rivalisant enfin avec le cinéma comique américain<ref name="Humanité">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Beuvain"/>. Albert Cervoni, dans l'hebdomadaire communiste France-Nouvelle, s'oppose cependant à cette vision et produit une critique très négative — Modèle:Citation — où il rappelle sa détestation du film précédent, Le Corniaud (Modèle:Citation), la vulgarité de ce genre de cinéma, et termine en recommandant deux Modèle:Citation à ce film, Le père Noël a les yeux bleus et Les Professionnels, Modèle:Citation<ref name="Humanité"/>. La direction politique du Parti, qui exerce un contrôle sur sa presse et ses journalistes, n'apprécie pas l'avis de Cervoni et lui répond notamment en émettant une salve de fausses lettres de lecteurs indignés pour démontrer son incompétence ; conscient de la supercherie, Cervoni résiste malgré tout, soutenu par les critiques Georges Sadoul et Léon Moussinac<ref name="Humanité"/>, avant que le Parti ne fasse une mise au point plus nuancée, à la suite d'autres réactions favorables à la critique de Cervoni<ref name="Beuvain">Modèle:Lien web.</ref>.
Sorti en Modèle:Date-, le film a totalisé pendant longtemps le plus grand nombre d'entrées en France avec plus de 17 millions de tickets vendus. Il est finalement dépassé par Titanic de James Cameron en 1997 mais également par Bienvenue chez les Ch'tis de Dany Boon<ref>« Les Ch'tis plus forts que La Grande Vadrouille », Ciné News, 2008.</ref> en 2008 puis Intouchables en 2011. Cependant, en proportion de la population française de l'époque, La Grande Vadrouille reste devant tous les autres films français avec 34 % des Français qui sont allés voir ce film, contre 31 % pour Bienvenue chez les Ch'tis.
Pour sa ressortie en salles dans une version restaurée en Modèle:Date, le film se hisse à la dix-neuvième place du box-office français lors de son premier week-end avec 13 178 entrées sur les 59 salles le diffusant ; il totalise finalement 35 633 entrées à la fin de cette nouvelle exploitation en salles<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
L'Modèle:Lien à Bruxelles engrange Modèle:Nombre de francs de recettes, soit environ Modèle:Nombre, un grand succès ; le film tient sept semaines en tête du box-office des exclusivités<ref name="BO Story" />. L'exploitation à Athènes récolte Modèle:Nombre, soit le quatrième meilleur résultat de la saison 1967-68<ref name="BO Story" />. En 1968, attiré par l'énorme triomphe français, la compagnie Disney, via sa filiale Buena Vista, achète les droits de distribution pour les États-Unis (le film a ainsi la possibilité de concourir pour les Oscars dans la catégorie film étranger)<ref group="alpha">Modèle:Article</ref> ; l'exploitation l'année suivante à Broadway semble cependant confidentielle<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La Grande Vadrouille obtient enfin un bel accueil Modèle:Incise à Hong Kong et à Tokyo<ref name="BO Story" />.
Distinctions
Entre 1967 et 1977, La Grande Vadrouille a été sélectionné Modèle:Nobr dans diverses catégories et a remporté 3 récompenses<ref name="imdb Awards">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata}}/{{#if:awards|awards|reference}} {{#if:||« La Grande Vadrouille - Distinctions »}} sur l’Modèle:LangModèle:Consulté le.</ref>.
Dans la scène du wagon-restaurant, sous le regard de Juliette assise à une autre table, Peter dîne face à un officier allemand francophile (Helmuth Schneider) qui récite les extraits d'un poème de Charles Péguy (« Étoile de la mer / voici la lourde nappe / Et la profonde houle / et l’océan des blés »). Il s'agit des deux premiers vers de Présentation de la Beauce à Notre-Dame de Chartres tiré de La Tapisserie de Notre-Dame, œuvre parue en 1913.
big moustache a coupé sa moustache trop British pour le rendez-vous au bain turc. Une scène analogue se trouve dans Le Jour et l'Heure lorsque Thérèse demande à un des deux aviateurs britanniques de cacher sa moustache. Il la cachera avec sa main gauche.
Erreurs
Au commencement du film, des images d'archives se mêlent à des images tournées pour le film. Dans un premier temps, le bombardier anglais, issu d'images d'archives, est un Handley Page Halifax mais plus tard, on voit qu'il s'agit d'un tout autre avion, un Boeing B-17<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il était l'un des quadrimoteurs américains utilisés par l'Institut géographique national jusqu'à la fin des années 1980, qui ont participé aussi au tournage du film Memphis Belle (à noter cependant que l'erreur n'est pas forcément historique, puisque des bombardiers B17 de fabrication américaine ont servi dans la RAF durant la seconde guerre mondiale avec le même type de marquage que ceux de l'appareil tel qu'il est filmé survolant Paris). Jean Salis finance l’achat du B-17 « Pink Lady » et à son initiative l’Association Forteresse Toujours Volante est créée en 1985, avec pour but l’acquisition d’une Forteresse, la présentation en vol de celle-ci et sa conservation sur l’aérodrome de la Ferté Alais. En 1987, le B-17 « Pink Lady » reçoit un « CDN avion de collection » et devient le F-AZDX<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La batterie de Flak, abattant le bombardier britannique au début du film, n'est pas un modèle allemand mais américain (M45 Quadmount).
À la gare, les logo SNCF sont erronés puisque datant d'après la guerre ; idem pour les logos de la Poste. Le plan suivant (le train roulant en pleine campagne) montre une nouvelle erreur : la ligne ne sera électrifiée qu'après la guerre. De même, durant le trajet en camion, au niveau du barrage, on peut voir une ligne haute tension... qui n'existe pas alors.
Les deux blindés allemands qui arrivent à la Kommandantur sont en réalité des half-tracks M3 américains repeints aux couleurs allemandes.
L'avion de reconnaissance, abattu à la fin du film, est un Fieseler Storch, avion de reconnaissance allemand en service pendant la guerre, mais construit sous licence par Morane-Saulnier et équipé d'un moteur en étoile, alors en service dans la Marine... alors que le modèle d'origine était équipé d'un moteur en ligne.
Liens avec d'autres œuvres
Le thème du récit présente de nombreuses analogies avec le film Jeanne de Paris (1942) où un équipage de bombardier américain trouvait refuge à Paris et le soutien d'une courageuse petite Française (Michèle Morgan dont le fils, Mike Marshall, a tourné dans La Grande Vadrouille). Le film américain est dramatique, même si le surréalisme de sa description de Paris est riche de comique involontaire. Et là aussi, on trouve une fuite par les égouts.
Le film Gonflés à bloc (toujours avec Bourvil, Marie Dubois et Terry-Thomas) reprend - en l'amplifiant entre de nombreux personnages, dont Mireille Darc et Tony Curtis - la scène des lits intervertis dans un hôtel, l'un des protagonistes étant volontairement (« par erreur ») appelé « colonel » (dans la version française).
Dans le film Roma, une scène a lieu dans un cinéma projetant La Grande Vadrouille.
Publication
Le découpage intégral du film avec les dialogues a été publié dans L’Avant-Scène Cinéma de mars/avril 2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Autour du film
Diffusion à la télévision française
Modèle:...
La première télédiffusion eut lieu le Modèle:Date sur la deuxième chaîne française. Au total, le film a été diffusé seize fois sur la première chaîne et onze fois sur la deuxième chaîne. Il a aussi été diffusé sur d'autres chaînes.
Le Modèle:Date, diffusion sur Antenne 2, le film a rassemblé 11 385 000 et 47 % des téléspectateurs<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Sur la première chaîne, la huitième diffusion eut lieu en 1988 et rassembla 46,7 % des téléspectateurs, la onzième en 2002, rassembla Modèle:Nobr de téléspectateurs, et la douzième Modèle:Unité.
Le Modèle:Date, pour sa Modèle:15e sur TF1, le film a rassemblé plus de 9 millions de téléspectateurs pour 33 % de part de marché, ce qui fait de lui le film le plus vu à la télévision en France pour l'année 2009<ref>Modèle:Article</ref>.
La Modèle:16e à la télévision a eu lieu le Modèle:Date-, sur TF1 et a réuni 8,7 millions de spectateurs.
Le Modèle:Date-, pour le dimanche de Pâques, le film a rassemblé 6 256 000 personnes, soit 28,9 % du public sur France 2.
Le Modèle:Date-, pour le dimanche de Pâques, le film a rassemblé 4 683 000 personnes, soit 22,9 % du public sur France 2<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La onzième diffusion (sur France 2) a lieu l'après-midi du dimanche Modèle:Date- sur France 2 (la vingt-septième au total sur TF1 ou France 2), pendant la période de confinement dû à la maladie à coronavirus 2019. Le film a été vu par Modèle:Unité, soit 37,5 % du public âgé de quatre ans et plus<ref name="TLT23032020">Modèle:Lien web.</ref>. Auprès de la cible commerciale, le long-métrage est également leader avec 21,9% de part de marché auprès des femmes responsables des achats de moins de 50 ans<ref name="TLT23032020"/>.
Le 17 avril 2022, pour le dimanche de Pâques, le film a rassemblé 4,16 millions de téléspectateurs sur France 2, soit 21 % de parts de marché auprès du public âgé de quatre ans et plus<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Louis de Funès déclare, en se moquant du major Achbach, être né en 14 pendant la Grande Guerre : d’après cette affirmation il aurait 28 ans dans le film puisque l'action se déroule en 1942, situation relevant de son jeu d'acteur maîtrisé et de son humour, l'acteur étant par ailleurs né en 1914.
Lors du tournage, Bourvil et Louis de Funès ont dit en riant que c'était leur dernier film ensemble. Ce fut la vérité. Après Le Cerveau (1968) avec Bourvil et Jean-Paul Belmondo, Gérard Oury écrit le scénario de La Folie des grandeurs mais Bourvil, atteint d'un cancer, meurt avant le début du tournage, le Modèle:Date-. Il est remplacé par Yves Montand. Le film finira quatrième au box-office français de 1971 avec 5,5 millions d'entrées.
La scène finale devait se conclure par une poursuite à ski. Pour des raisons météorologiques, elle ne put se faire et fut remplacée par un vol en planeurs.
Louis de Funès/Stanislas Lefort dirige la Marche Hongroise de La Damnation de Faust d'Hector Berlioz avec les mouvements réels que devrait avoir un chef d'orchestre (de Funès était réellement musicien, mais pianiste de jazz dans les bars). Pour cela, il a répété trois mois devant la glace de son salon et a pris quelques leçons avec le directeur de l'Orchestre national. À la fin de la première répétition, l'orchestre de l'Opéra se lève et l'acclame en Modèle:Citation. En fait, ces acclamations étaient totalement improvisées et émurent l'acteur. Par ailleurs, aucun des musiciens de la scène n'appartient à l'orchestre réel de l'opéra de Paris : le tournage a lieu en août et ils sont tous en vacances... la production dû recruter des musiciens au pied levé (professeurs de musique, professionnels d'autres orchestres...).
Dans la scène des bains turcs, c'est l'air de la chanson Tea for Two, extraite de la comédie musicale américaine No, no, Nanette, qui sert de signal de reconnaissance aux personnages ayant rendez-vous. Pour figurer la montée de la vapeur, on a utilisé du gaz carbonique, ce qui a fait s'évanouir un des figurants<ref>Télé 7 Jours Modèle:N° du 27 décembre 1975, page 89, article intitulé : "La Grande Vadrouille : déjà dix-sept millions de spectateurs", publié à l'occasion de la diffusion du film le jeudi 1er janvier 1976.</ref>.
Gérard Oury avait vendu au producteur Henry Deutschmeister un scénario où deux jumelles font traverser la France à l'équipage d'un bombardier britannique abattu par la Flak. Le réalisateur récupéra les droits du projet et substitua Bourvil et De Funès aux deux sœurs. Modèle:Citation De ce scénario originel ne subsiste que la séquence des Hospices de Beaune.
La scène durant laquelle Louis de Funès se retrouve sur les épaules de Bourvil<ref>IMDb</ref> et est promené par celui-ci n'était pas prévue à l'origine dans le scénario et était de la pure improvisation des deux acteurs. En effet, au départ, Louis de Funès devait escalader le mur et devait ensuite tomber sur Bourvil et atteindre le sol. Pour cela il était prévu une doublure pour Louis de Funès. La scène eut tant de succès qu'elle servit pour la réalisation de l'affiche du film : elle est aujourd'hui considérée comme une des plus grandes scènes du cinéma comique français. L'ensemble de cette séquence a été tournée dans le Chaos de Montpellier-le-Vieux.
Lors de la poursuite entre les Allemands et les héros, le motard qui reçoit la citrouille et chute n'est autre que Rémy Julienne, l'un des cascadeurs du film. À la suite de la disparition de Gil Delamare, le responsable des cascades du film, Rémy Julienne fut chargé de toutes les actions voitures et motos du film.
Beaucoup d'acteurs avaient déjà tourné ou tourneront plus tard avec Bourvil ou Louis de Funès. Reinhard Kolldehoff et Terry-Thomas avaient tourné dans Le Mur de l'Atlantique, Guy Grosso et Michel Modo avaient tourné avec Louis de Funès dans la série des Gendarmes, Jean Droze a partagé l'affiche avec de Funès dans de nombreux films dont Le Corniaud.
La scène finale est projetée dans un cinéma de Mexico lors d'une scène de plusieurs minutes du film Roma (2018) d'Alfonso Cuarón. Le film y figure en version originale sous-titrée en espagnol.