Mireille Darc

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Cinéma (personnalité)

Mireille Darc, de son vrai nom complet Mireille Christiane Gabrielle Aimée Aigroz, née le Modèle:Date de naissance à Toulon, (France) et morte le Modèle:Date de décès dans le Modèle:8e arrondissement de Paris, (France) est une actrice, réalisatrice et chanteuse française.

Biographie

Jeunesse & débuts

Mireille Christiane Gabrielle Aimée Aigroz naît le Modèle:Date- à Toulon.

Enfance et formation

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L'actrice en 1968 lors d'un séjour en Israël.

Mireille Aigroz a des origines suisses à Combremont-le-Petit dans le canton de Vaud par son père Marcel Aigroz (1901-1989), horticulteur<ref name="Lafitte">Modèle:Ouvrage.</ref>. Il ne s'agit pas de son père biologique<ref name="20minutes">Modèle:Lien web.</ref>. Sa mère Gabrielle Reynaudo (1902-1994), épicière qui est originaire de Turriers, dans le département des Alpes-de-Haute-Provence<ref>Modèle:Lien web.</ref>, l'a conçue avec un marin de passage à Toulon<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le couple a deux autres enfants, Roger (1926-1985) et Maurice (1928)<ref name="Lafitte"/>. Elle passe son enfance à Toulon, sa ville natale. Peu après la déclaration de guerre de Modèle:Date-, ses parents l'envoient en Suisse avec ses deux frères aînés, auprès de leurs tantes paternelles aux Plans-sur-Bex<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les enfants reviennent ensuite à Toulon où leur mère tient une petite épicerie et leur père est jardinier<ref name ="Toulon de A à Z">Modèle:Ouvrage.</ref>. La famille vit modestement, voire parfois pauvrement. Mireille suit sa scolarité à l'école de Valbourdin, puis au collège de jeunes filles<ref name ="Toulon de A à Z"/> et arrête les études à quinze ans pour se consacrer à la danse<ref name="T7J 156 p64">Modèle:Article.</ref>. Elle entre au conservatoire à rayonnement régional de Toulon, école alors gratuite. Elle en sort, en 1957, avec un prix d'excellence et une lettre de recommandation<ref name="Lafitte"/>.

Carrière

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Mireille Darc pour la sortie du film italien Un corps, une nuit en 1968.

Mireille Aigroz monte à Paris, en août 1958<ref>Télé 7 Jours n°67, semaine du Modèle:1er au 7 juillet 1961, page 46, article intitulé « Pour conquérir Paris, Mireille n'avait que son salaire de vendangeuse » et débutant ainsi « En août 1958, une jeune Méridionale timide de dix-neuf ans débarquait du train de Toulouse en jetant des regards effrayés sur la foule de la gare de Lyon. ».</ref>, et choisit le pseudonyme Darc par référence à Jeanne d'Arc et à Modèle:Citation<ref name="Morizet">Isabelle Morizet, Interview de Mireille Darc dans l'émission Il n’y a pas qu’une vie dans la vie sur Modèle:Nobr, 14 octobre 2012.</ref>. Elle adopte officiellement ce nom de scène comme nom d'usage<ref>Émission Un jour, un destin, Modèle:Nobr, 27 novembre 2013.</ref>. Elle gagne sa vie pour payer ses cours de théâtre de Maurice Escande, en promenant une heure tous les jours le chien d'une comtesse, gardant des enfants, faisant des présentations de mode au Printemps<ref name="T7J 156 p64" />, posant pour un peintre et des romans-photos<ref>Mireille Darc, Ciné-Ressources – Fiches personnalités.</ref>. Elle est engagée par Jean Deschamps pour jouer en provençal Mireille de Frédéric Mistral à Saint-Rémy-de-Provence, puis René Dupuy lui confie un rôle dans Le Héros et le Soldat au théâtre Gramont<ref>Télé 7 Jours n°67, semaine du Modèle:1er au 7 juillet 1961, page 46, article intitulé « Pour conquérir Paris, Mireille n'avait que son salaire de vendangeuse ».</ref>.

La télévision révèle son jeu, grâce à La Grande Bretèche de Claude Barma en 1960 et à Hauteclaire de Jean Prat en 1961, où elle incarne le rôle féminin principal. Son premier rôle important au cinéma est Pouic-Pouic réalisé par Jean Girault en 1963, où elle joue le rôle de la fille de Léonard et Cynthia Monestier, incarnés par Louis de Funès et Jacqueline Maillan.

En 1964 et 1965, elle tourne Des pissenlits par la racine aux côtés de Michel Serrault et Louis de Funès ainsi que Galia de Georges Lautner. Elle y incarne une jeune femme libre, changeant d'amant comme il lui plaît. Georges Lautner, avec qui elle tournera treize films, fait d'elle une star avec notamment Les Barbouzes en 1964 pour lequel elle décroche son premier rôle principal<ref name="Morizet"/>, Ne nous fâchons pas en 1966, dans le rôle de madame Michalon et La Grande Sauterelle en 1967, dont le titre est dû à Audiard qui reprend le surnom dont il adorait affubler Mireille Darc<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Dans les années 1970, elle tourne toujours avec Georges Lautner dans Il était une fois un flic (1971) ou dans La Valise (1973), et avec Yves Robert dans Le Grand Blond avec une chaussure noire (1972) – où elle fait sensation avec une robe noire Guy Laroche<ref>Déçue de n'avoir que huit jours de tournage, elle veut marquer le public et se tourne alors vers son ami et couturier français Guy Laroche pour qu'il lui dessine une robe avec un décolleté pigeonnant non pas à l’avant mais à l'arrière. Cf Modèle:Ouvrage.</ref> exhibant son dos nu jusqu'à la naissance de ses fesses<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> – puis Le Retour du Grand Blond (1974), les deux avec Pierre Richard. Ces rôles lui permettent de confirmer son statut de sex-symbol et d'actrice phare du début des années 1970. Elle joue aux côtés d'Alain Delon dans Jeff, Madly, Borsalino, Borsalino and Co, Les Seins de glace, L'Homme pressé et Mort d'un pourri.

Dans les années 1980, sa carrière est interrompue. Le professeur Christian Cabrol l'opère à cœur ouvert pour un rétrécissement mitral en 1980<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Lors d'un accident de voiture dans un tunnel en Vallée d'Aoste le Modèle:Date-, elle est grièvement blessée et sa colonne vertébrale fracturée l'immobilise pendant trois mois dans une coquille à l’hôpital de Genève. Elle se sépare d'Alain Delon après quinze ans de vie commune, et ne fait plus de cinéma après 1986. En 1989, elle réalise son unique long-métrage de fiction : La Barbare avec Murray Head.

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Mireille Darc à Cabourg en 1989.

Elle revient à la télévision dans les années 1990<ref name="Morizet"/> pour de nombreux rôles dont une bourgeoise redoutable dans Les Cœurs brûlés ou Les Yeux d'Hélène. Suivent Terre indigo, Le Bleu de l'océan et Frank Riva en 2003, où elle retrouve Alain Delon.

De 1992 à 2015, elle réalise une série de reportages documentaires pour France Télévisions (Envoyé spécial, Des racines et des ailes, Infrarouge) sur des thèmes sociaux, souvent centrés sur la condition féminine : femmes en prison, ex-prostituées, actrices de films pornographiques, femmes sans abri. Elle s'est aussi penchée sur la transplantation d'organes, le deuil ou le pardon. Cette activité est centrale dans sa carrière, ainsi qu'elle l'expliquait en 2015 à Libération : Modèle:Citation

À partir de 2005, Mireille Darc est la marraine de l'association humanitaire La Chaîne de l'Espoir<ref>Les Ambassadrices et Ambassadeurs de nos actions, sur chainedelespoir.org via Internet Archive.</ref> pour laquelle elle a reçu le prix Clarins<ref>Les liens du cœur par Clarins, sur aufeminin.com via Internet Archive.</ref> en 2006 et à partir de 2008, elle est la marraine de l'opération + de Vie, opération de solidarité pour améliorer le quotidien des personnes âgées hospitalisées.

En 2006, Jacques Chirac lui remet les insignes de chevalier de la Légion d'honneur.

Début 2007, elle revient au théâtre et interprète Sur la route de Madison au théâtre Marigny en compagnie d'Alain Delon.

Le Modèle:Date, elle est vice-présidente du jury de l'élection de Miss France 2013<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

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Mireille Darc et son époux Pascal Desprez en 2014.

En Modèle:Date, elle réalise le documentaire Elles sont des dizaines de milliers sans abri, diffusé sur Modèle:Nobr<ref name="Mireille Darc, sortir du sombre">Modèle:Lien web.</ref>.

À l'occasion des trente ans d'Envoyé spécial en Modèle:Date-, le reportage Brèves rencontres réalisé en 1993 est choisi parmi les dix plus grands reportages de l'émission<ref>Modèle:Article</ref>.

Vie privée

Dès son enfance, elle savait que son père Marcel (qui l'appelait « la bâtarde »)<ref>Le Divan, de Marc-Olivier Fogiel.</ref> n'était pas son géniteur. Quand elle avait « six-sept ans », il fit mine d'aller se pendre sous ses yeux mais finalement, renonça<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Durant quinze ans, Mireille Darc a été la compagne d'Alain Delon<ref name="obseques-delon"/>, rencontré en 1968, lors du tournage de Jeff de Jean Herman. Une malformation cardiaque interdisant à Mireille de porter un enfant au risque d'y perdre la vie<ref name="lejdd">Modèle:Lien web.</ref>, le couple se sépare en juin 1983<ref>Mireille Darc, Tant que battra mon cœur, mémoires, XO éditions, 2005, p.251"</ref> en raison du désir d'Alain Delon d'avoir d'autres enfants. Mais une réelle amitié s'installe entre eux.

Le Modèle:Date-, elle perd son compagnon Pierre Barret<ref name="lejdd"/>, directeur de L'Express puis président d'Europe 1 ; il avait subi quelques mois plus tôt une greffe du foie qui a échoué ; il était alors en attente d'une nouvelle greffe. En 1996, elle rencontre Pascal Desprez, un architecte parisien<ref name="Morizet" />,<ref name="Mireille Darc, sortir du sombre" /> qu'elle épouse le Modèle:Date-<ref name="Lafitte"/>.

Mon père est une autobiographie de Mireille Darc publiée le Modèle:Date- chez XO éditions. Elle y dévoile son histoire personnelle et relate notamment sa rencontre en 2007 avec une journaliste se prétendant médium, Patricia Darré, qui lui soutient que son père biologique s'appellerait Edmond, qu'il aurait été marin sur l’aviso colonial Amiral Charner et qu'il serait mort en Indochine durant la Seconde Guerre mondiale<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

En Modèle:Date-, elle expose pour la première fois ses photographies en noir et blanc dans une exposition intitulée « Un après-midi à Saint-Germain-des-Près »<ref name="20minutes"/>.

Maladie, mort et obsèques

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La tombe de Mireille Darc dans la Modèle:11e.

Victime de deux hémorragies cérébrales en 2016, l'actrice souffrait d'une valvulopathie<ref>Modèle:Article.</ref> depuis l'enfance : elle est opérée du cœur en 1980 (par le Pr Christian Cabrol) puis en 2013 dans la plus grande discrétion<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle subit une troisième attaque cérébrale dans la nuit du Modèle:Date- au Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Mireille Darc meurt à son domicile situé à Modèle:Arrondissement<ref>Modèle:Lien web</ref>, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>, à Modèle:Heure du matin<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les obsèques religieuses, célébrées par Jean-Michel Di Falco, ont lieu le vendredi Modèle:Date en l'église Saint-Sulpice, à Paris, en présence de plus de mille personnes : personnalités publiques<ref>Modèle:Article.</ref>, proches et admirateurs anonymes ayant répondu à l'invitation de son mari<ref>Modèle:Article.</ref>, Pascal Desprez. Ce dernier suit les obsèques auprès de l'ancien compagnon de Mireille Darc, Alain Delon<ref name="obseques-delon">Modèle:Article.</ref>.

L'inhumation de Mireille Darc a lieu ensuite au cimetière du Montparnasse (Modèle:11e).

Filmographie

Actrice

Cinéma

Télévision

Modèle:Début de colonnes

Modèle:Fin de colonnes

Réalisatrice

Cinéma

Télévision

Modèle:Colonnes

Box-office

Film Année Réalisateur Box-office
Borsalino 1970 Jacques Deray 4 710 381 entrées
Le Grand Blond avec une chaussure noire 1972 Yves Robert 3 471 266 entrées
La Bride sur le cou 1961 Roger Vadim 2 815 047 entrées
Les Barbouzes 1964 Georges Lautner 2 430 611 entrées
Pour la peau d'un flic 1981 Alain Delon 2 377 084 entrées
Le Retour du Grand Blond 1974 Yves Robert 2 195 219 entrées
Pouic-Pouic 1963 Jean Girault 2 169 854 entrées
Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais... elle cause ! 1970 Michel Audiard 2 148 506 entrées
Il était une fois un flic 1972 Georges Lautner 2 035 900 entrées

Théâtre

Doublage

Modèle:Colonnes

Publications

Discographie

Sauf mention contraire, la discographie de Mireille Darc est issue du site Discogs.<ref name="discogs">Modèle:Lien web.</ref>

Album studio

Singles

  • Déshonorée (1965), Polydor 27 177
  • Libertad (1966), Polydor 27 236
  • Ce ne sera jamais trop (1967), Philips 437.339 BE
  • Ah les hommes (1968), Philips 437.413 BE
  • Les Taches de rousseur (1969), Philips 336 216 BF
  • Hélicoptère (1969), Philips 336 244 BF
  • La Femme d'un ange (1975), Eagle Records 48 401
  • Requin Chagrin (avec Michel Sardou) (1975), Tréma 410 011 (face B du single Un Accident de Michel Sardou)

Magazines

Distinctions

Décorations

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Article connexe

Bibliographie

  • Christian Berger, « Nécrologie des personnalités disparues en 2017 », L'Annuel du Cinéma 2018, Editions Les Fiches du cinéma, Paris, 2018, 800 p., Modèle:Page, Modèle:ISBN
  • Pascal Desprez, À la vie, à l'amour. Carnets, poèmes, journaux intimes, Seuil, 2020.
  • Guy Deloeuvre, Mireille Darc, Un au Revoir, Independently Published, 2017
  • Modèle:Ouvrage

Liens externes

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