Pierre Richard

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Cinéma (personnalité)

Pierre Richard, est un acteur, réalisateur, scénariste et producteur français, né le Modèle:Date de naissance à Valenciennes (Nord).

Devenu une vedette comique du cinéma français au début des années 1970, il connaît ses plus grands succès en interprétant des personnages burlesques, rêveurs et gaffeurs. Il est ainsi à plusieurs reprises François Pignon (ou François Perrin) dans les films de Francis Veber. Il est souvent surnommé « Le Grand Blond » depuis le film Le Grand Blond avec une chaussure noire (1972).

Biographie

Jeunesse et formations

Une enfance bourgeoise

Fichier:Château de la Rougeville, Saint-Saulve.jpg
Le château de Rougeville, propriété de la famille Defays, à Saint-Saulve, près de Valenciennes.

Pierre-Richard Maurice Léopold Defays<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> naît dans une famille de la grande bourgeoisie de Valenciennes ; il est le fils de Maurice Defays, industriel qui a dilapidé la fortune familiale<ref name="destin">« Pierre Richard, l'incompris », émission de télévision Un jour, un destin sur France 2, 6 septembre 2015.</ref>, et de Madeleine Paulasini<ref name="Lafitte">Modèle:Ouvrage.</ref>. Il est également le petit-fils de Léopold Defays<ref group="n">Une rue de Valenciennes porte son nom.</ref>, polytechnicien<ref>Modèle:Base Léonore.</ref>, directeur de l'usine sidérurgique Escaut-et-Meuse<ref name=vdn/>. Son prénom composé lui vient du vrai nom de Pierre Richard-Willm, qui était l'acteur préféré de sa mère<ref name="destin"/>.

Son père étant parti avant sa naissance, il grandit auprès de sa mère et de ses deux grands-pères. Il souffre toute sa vie du « mal de père », comme il le confie dans Le Petit Blond dans un grand parc, un récit autobiographique écrit en 1989 à l'intention de ses deux fils<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il a 7 ans lorsque pour la première fois, par hasard, il rencontre son père à Paris, sur l'hippodrome de Longchamp, et il lui arrive par la suite de le revoir dans le château familial<ref>Pierre Richard, avec Jérémie Imbert, Je sais rien mais je dirai tout, Flammarion, 2015, p. 51 : Modèle:Citation</ref>, mais son père ne s'intéresse pas à lui<ref>Pierre Richard, avec Jérémie Imbert, Je sais rien mais je dirai tout, Flammarion, 2015, p. 59, alors qu'il a annoncé qu'il voulait devenir comédien : Modèle:Citation</ref>. Il se console à travers une autre image paternelle, son grand-père maternel, Argimiro PaolassiniModèle:Sfn. Immigré italien, provenant d'un petit village proche d'Ancône, Argimiro s'installe à Valenciennes vers l'âge de vingt ans. Porteur de rails, il finit par monter son entreprise. Pierre Richard a une immense admiration pour ce grand-père immigré, car comme lui il était plus proche de Geronimo que de Henry Ford et avait su préserver ses racines paysannes. Il lui faisait penser à Raimu : c'est peut-être pour cela, selon lui, qu'il est devenu son acteur préféré. Argimiro est mort en 1946, la même année que Raimu. Il confie encore : Modèle:Citation. Par contre, le grand-père paternel Léopold Defays lui a tracé un destin plus sérieux en l'envoyant en pension dans l'objectif d'intégrer Sciences Po ou Saint-CyrModèle:Sfn.

Il passe son enfance et une partie de son adolescence dans le château familial de la Rougeville à Saint Saulve, près de Valenciennes où il est élève au lycée Henri-Wallon, puis pensionnaire de l’institution Notre-Dame<ref name="Biographie">Modèle:Lien web.</ref>. Le rire est pour lui un moyen de se faire une place : Modèle:Citation<ref name="Tran" />. En 1944, il est élève de Modèle:6e au lycée Rollin à Paris<ref>Pierre Richard, Le Petit Blond dans un grand parc, éditions Olivier Orban, 1989.</ref>. Il entame après le baccalauréat des études de philosophie<ref name="Schaller 1" />. Manquant régulièrement les cours pour aller au cinéma, il a 18 ans lorsque Danny Kaye, qui lui ressemble physiquement, lui révèle sa vocation dans Un fou s'en va-t-en guerre<ref name=vdn>Modèle:Article.</ref>.

Études, débuts d'acteur et révélation comique

En 1953, Pierre Richard rejoint sa mère à Paris où il prend des cours d'art dramatique à l'école Charles Dullin. Il tient à ne pas demander de soutien financier à sa famille mais sa grand-mère, insistante, le laisse disposer en secret d'un appartement dans le [[16e arrondissement de Paris|Modèle:16e arrondissement]] et lui envoie des colis de vivres<ref name="destin" />. En 1958, une particularité physique, son hyperlaxité, le fait remarquer dans la série comique La Belle Équipe<ref name="destin"/>. Le générique le crédite « Pierre Richard Defays »<ref name="destin" />. Après les remontrances de sa famille, il prend le pseudonyme de « Pierre Richard »<ref name="destin" />. Son père réapparaît pour lui déclarer ne lui trouver aucun talent, un retour qui le blesse profondément<ref name="destin" />.

Pour satisfaire l'entourage familial et calmer les angoisses de sa grand-mère, il doit apprendre un « vrai métier » et mène à bien des études de kinésithérapie, sans pour autant renoncer au monde du spectacle<ref name="destin" />,<ref name="Lafitte"/>. Il doit en effet subvenir aux besoins de sa nouvelle petite famille, à partir de son mariage et de la naissance de son premier enfant en 1960<ref name="destin" />. En 1961, parallèlement à ses études de kinésithérapie, il débute au théâtre avec Antoine Bourseiller tout en se produisant dans des cabarets parisiens (comme l'Écluse) où il joue ses premiers sketches écrits avec Victor Lanoux<ref name="Biographie" />. Pendant cinq ans, les deux amis écrivent des sketches Modèle:Incise qu'ils interprètent dans la plupart des cabarets de la rive gauche<ref name="destin" />, et souvent en première partie des concerts de Georges Brassens<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Schaller 1">Modèle:Lien web.</ref>. Contrastant avec le burlesque alors à la mode chez les autres amuseurs parisiens, leur numéro, selon Pierre Richard, Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Leurs rapports se dégradent jusqu'au point où ils ne se parlent plus en dehors de leurs passages sur scène<ref name="destin" />. Le duo s'arrête lorsque Lanoux est appelé au Théâtre national populaire, un engagement incompatible avec la tournée des cabarets<ref name="destin" />. La fin de leur duo, et l'incertitude qu'elle apporte à sa carrière, perturbe un temps Pierre Richard, dont la famille vient de s'agrandir d'un deuxième enfant<ref name="destin" />. Au cours de la décennie, il apparaît également dans des émissions de variétés réalisées par Jean-Christophe Averty, Pierre Koralnik et Jacques Rozier<ref name="Biographie" />.

Un succès immédiat au cinéma

Percée au cinéma

Fichier:Yves Robert (1979).jpg
Pierre Richard considère Yves Robert, artisan de son succès, comme son « père de cinéma ».

Après avoir interprété ensemble la pièce En pleine mer en 1966, le comédien et réalisateur Yves Robert, appréciant son jeu différent, écrit pour Pierre Richard un petit rôle dans Alexandre le Bienheureux (1968)<ref name="destin" />,<ref name="Schaller 1" />. C'est son premier véritable rôle au cinéma, après de rares figurationsModèle:Sfn. Il profite de ce rôle secondaire pour déployer tout son comique physique le temps d'un numéro burlesque à peine esquissé au scénario<ref name="destin" />. Yves Robert est impressionné par cette démonstration et lui suggère : Modèle:Citation<ref>Pierre Richard : « On voulait s’amuser ! », Le Journal de Saône-et-Loire, 11 octobre 2011.</ref>,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

S'il est d'abord déçu de se voir considérer en tant que personnage et non acteur, Pierre Richard reconnaît l'énorme influence des propos du réalisateur sur sa carrière, ainsi que son aide ultérieure<ref name="destin" />. Le comédien trouve dans Les Caractères de La Bruyère le personnage qui lui correspond : il est depuis l'enfance maladivement distrait et maladroit, comme Ménalque<ref name="destin" />,<ref name="Schaller 1" />,<ref>Modèle:Article.</ref>. Cela débouche sur l'écriture du scénario, en collaboration avec André Ruellan, de son premier film, Le Distrait (1970)<ref name="destin" />,<ref name="Schaller 1" />. Déterminé à révéler son talent, Yves Robert produit le film avec sa maison de production La Guéville et pousse Pierre Richard à mettre en scène lui-même son scénario<ref name="destin" />,<ref name="Schaller 1" />. Robert lui adjoint le conseiller technique Pierre Cosson et le guide dans toutes les étapes du film<ref name="destin" />,Modèle:Sfn. Ce premier film réunit un million et demi d'entrées<ref name="destin" />,Modèle:Sfn. Pierre Richard devient une valeur montante dès son premier rôle principal (excepté l'oublié La Coqueluche en 1969) et sa deuxième apparition importante au cinéma<ref name="destin" />. Il confirme ce succès avec deux autres réalisations, Les Malheurs d'Alfred (1972) puis Je sais rien, mais je dirai tout (1973)<ref name="destin" />.

Sur une idée du scénariste Francis Veber, Yves Robert lui confie le rôle principal de sa comédie d'espionnage, Le Grand Blond avec une chaussure noire (1972), dans lequel il est la victime innocente des manigances de Jean Rochefort et Bernard Blier<ref name="Lombard Grand Blond">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Biographie" />,<ref name="BO Story Grand Blond" />. Sous l'œil d'un autre réalisateur, l'acteur est employé différemment : Modèle:Citation<ref name="Lombard Grand Blond" />. Peu avant la sortie en salles, les séances destinées à la presse, désastreuses, le font douter de la qualité du film, à tel point qu'il pense sa célébrité déjà terminée<ref name="destin" />. Il estimait dès Le Distrait qu'il ne bénéficierait que d'un court moment de coup de projecteur<ref name="destin" />. Finalement, Le Grand Blond avec une chaussure noire est une réussite commerciale avec Modèle:Nombre d'entrées<ref name="Lombard Grand Blond" />,<ref name="BO Story Grand Blond" />. Il acquiert le surnom durable du « Grand blond »<ref name="destin" />. Le film remporte un Ours d'argent spécial à la Berlinale<ref>Modèle:Imdb récompense.</ref>. L'exploitation à l'étranger le fait connaître à l'international<ref name="BO Story Grand Blond" />. Son expérience la plus gratifiante est la rencontre, à la sortie d'une projection du film à New York, avec la fille de Danny Kaye : elle lui déclare voir son père dans sa prestation<ref name="destin" />. Le succès américain du film annonce de possibles incursions à Hollywood mais les projets envisagés avec ferveur par Jerry Lewis ou Gene Wilder ne voient jamais le jour<ref name="Schaller 1" />,Modèle:Note.

Cette consécration l'assoit désormais comme l'une des plus grandes vedettes du cinéma français de l'époque<ref name="destin" />,<ref name="BO Story Grand Blond" />. En cette première moitié des années 1970, il peut être considéré comme l'acteur comique le plus présent et populaire, alors que Louis de Funès tourne plus rarement ces années-là<ref name="BO Story Grand Blond" />. Ce succès lui permet de renouer pleinement avec sa famille, à l'exception de son père, dépensier et ruiné, qui ne s'intéresse à lui que pour son argent<ref name="destin" />. Preuve de sa notoriété nouvelle, il est accompagné par Lino Ventura pour une brève apparition dans La Raison du plus fou (1973), au sein de la riche distribution réunie par Raymond Devos et François Reichenbach<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Triomphe populaire

Fichier:Hubert Marot, Pierre Richard en 1975.jpg
Pierre Richard en 1975, lors d'un concert de Léo Ferré au Palais des congrès de Paris.

Le Grand Blond avec une chaussure noire démontre à la profession que le personnage de Pierre Richard peut être utilisé avec brio par un autre réalisateur que lui-même<ref name="discret" />. Dès lors, d'autres réalisateurs s'intéressent à lui pour bâtir des comédies sur son nom et son personnage, d'autant plus que son aura commerciale s'est décuplée<ref name="discret" />. L'acteur se plaît dans ces engagements moins lourds que la conception d'un film du début à la fin ; il peut ainsi mieux se concentrer sur son rôle<ref name="discret" />. Néanmoins, la verve contestataire de ses premiers films s'étiole chez ces autres auteurs<ref name="discret" />,<ref name="Schaller 2"/>.

En plein succès, Pierre Richard tente déjà des rôles ou des films différents<ref name="Biographie" />. Juliette et Juliette (1974), comédie féministe menée par Annie Girardot et Marlène Jobert, le montre en boxeur raté<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Biographie" />. Il retrouve ensuite avec plaisir Philippe Noiret dans Un nuage entre les dents (1974), réalisé par Marco Pico, un ami de longue date<ref name="Palanchini" />,<ref name="Biographie" />. Dans cette comédie plus noire, il apparaît sous un autre jour : Modèle:Citation<ref name="Palanchini">Modèle:Lien web.</ref>. L'atypique Jacques Rozier le met en scène dans Les Naufragés de l'île de la Tortue (1976) : après s'être battu pour que le film existe, l'acteur est agréablement déconcerté par les méthodes de tournage libres et instinctives de ce réalisateur qui travaille toujours sans véritable scénario<ref name="Bitoun">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Biographie" />. Ces trois films passent toutefois inaperçus<ref name="BO Story" />,<ref name="JP Box-office" />.

Fichier:Janebirkin 01.jpg
Pierre Richard partage avec Jane Birkin l'affiche de deux films de Claude Zidi, La moutarde me monte au nez et La Course à l'échalote.

Pierre Richard est engagé par les artisans du succès au grand écran des Charlots, le réalisateur Claude Zidi et Christian Fechner, déjà producteur de Je sais rien, mais je dirai tout<ref name="Chapeau Moutarde">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le comédien découvre en Zidi Modèle:Citation<ref name="Chapeau Moutarde" />. Avec eux, il tourne La moutarde me monte au nez (1974), l'associant à Jane Birkin<ref name="Biographie" />, une superproduction comique à l'origine destinée à Jean-Paul Belmondo et Brigitte Bardot<ref name="Chapeau Moutarde" />. La collaboration se poursuit avec La Course à l'échalote (1975), reprenant le duo Richard-Birkin dans une autre histoire<ref name="Biographie" />,<ref name="Chapeau Échalote">Modèle:Ouvrage.</ref>. Fechner et Zidi prévoient ensuite une rencontre au sommet avec Louis de Funès, tel un passage de générations entre comiques<ref name="Chapeau Cuisse">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Lombard L'Aile ou la Cuisse">Modèle:Lien web.</ref>. Ce projet de L'Aile ou la Cuisse prend du retard lorsque Louis de Funès connaît des ennuis de santé, puis Pierre Richard refuse finalement le rôle, déçu par la version finale du scénario<ref name="Schaller 2"/>,<ref name="Chapeau Cuisse" />,<ref name="Lombard L'Aile ou la Cuisse" />.

À côté, Yves Robert, après l'échec de son film Salut l'artiste, donne une suite à leur dernier triomphe, Le Retour du Grand Blond (1974)<ref name="Biographie" />,<ref name="Lombard Grand Blond" />,<ref name="BO Story Retour Grand Blond" />. Prolifique faiseur de comédies, Georges Lautner confronte Pierre Richard à Miou-Miou dans On aura tout vu (1976), écrit par Francis Veber ; le thème du cinéma porno dénote de son registre « familial » habituel<ref name="Lanoye On aura tout vu">Modèle:Lien web.</ref>. Ces films de Zidi, Robert et Lautner obtiennent de grands succès, entre deux et quatre millions d'entrées chacun<ref name="BO Story" />,<ref name="JP Box-office" />.

Francis Veber lui écrit Le Jouet (1976), comédie à l'argument glaçant : l'humiliation d'un employé contraint d'être la propriété du fils de son patron<ref name="destin" />,<ref name="Dumez Jouet">Modèle:Lien web.</ref>. Pierre Richard enjoint Veber à réaliser le film, puisqu'il est souvent critique envers les cinéastes qui mettent en scène ses scénarios<ref name="destin" />,<ref name="Schaller 1" />. Le Jouet est le premier film auquel participe sa société de production Fideline Films, fondée en 1974<ref name="Fideline" />. Sur le tournage, il est déstabilisé par la direction très pointilleuse de Veber, obligeant à multiplier les prises<ref name="destin" />. Le réalisateur modère son jeu, limite ses improvisations et réfrène ses fulgurances gestuelles<ref name="destin" />. De comique, Pierre Richard s'approche ainsi davantage du comédien et parfait son jeu<ref name="destin" />,<ref name="Schenck" />. Prévu comme l'attraction de Noël 1976, Le Jouet déçoit la critique et le public, et ne comble pas les attentes des producteurs, malgré un résultat honorable d'un million et demi d'entrées<ref name="destin" />,<ref name="Dumez Jouet" />,<ref name="Schenck" />. L'acteur vit mal ce qu'il considère comme un échec, d'autant plus pour un film faisant écho à sa propre enfance, et craint de ne pas pouvoir se départir de son emploi comique habituel aux yeux du public<ref name="Schenck">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Dumez Jouet" />.

Après une période à tourner uniquement chez les autres, qu'il considère comme Modèle:Citation, l'acteur revient à la réalisation<ref name="discret" />. Il met en scène, sur un scénario coécrit avec Jean-Jacques Annaud et Alain Godard, Je suis timide mais je me soigne (1978), dont il partage l'affiche avec Aldo Maccione, vedette comique depuis Mais où est donc passée la septième compagnie ? (1973). Le réalisateur Gérard Oury fait appel à Pierre Richard pour La Carapate (1978), comédie sur fond de mai 68, signant son retour au cinéma cinq ans après Les Aventures de Rabbi Jacob (1973)<ref name="Lombard Carapate">Modèle:Lien web.</ref>. Le film doit d'abord l'adjoindre de Patrick Dewaere mais celui-ci est déçu par le scénario<ref name="Schaller 2"/>,<ref name="Lombard Carapate" />. Oury distribue alors le rôle à Victor Lanoux, sans savoir qu'ils formaient un duo dans les années 1960<ref name="Lombard Carapate" />. Le film remporte un grand succès, toutefois moindre que ceux qu'avait connu Oury avec Louis de Funès. Pierre Richard réalise ensuite C'est pas moi, c'est lui (1980), jouant à nouveau avec Aldo Maccione. Malgré le succès, il ne va plus réaliser de film avant longtemps : Modèle:Citation<ref name="NotreCinema" />. Gérard Oury le dirige une seconde fois dans Le Coup du parapluie (1980), où il retrouve Valérie Mairesse<ref name="Lanoye Coup">Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Gérard Depardieu Cannes 1994.jpg
Francis Veber associe Pierre Richard et Gérard Depardieu dans La Chèvre, Les Compères et Les Fugitifs.

Francis Veber lui confie un rôle de malchanceux naïf dans La Chèvre (1981), d'abord prévu pour Jacques Villeret<ref name="destin" />,<ref name="Imbert Chèvre">Modèle:Lien web.</ref>. Le partenaire envisagé, Lino Ventura, refuse de tourner avec lui, après avoir déjà écarté Villeret<ref name="destin" />,<ref name="Imbert Chèvre" />. Pierre Richard pense à Gérard Depardieu, alors plutôt orienté dans le cinéma d'auteur, plébiscité par les critiques et encore rare dans des comédies<ref name="destin" />,<ref name="Imbert Chèvre" />. À cause de l'insuccès du Jouet, Veber a attendu quatre ans avant de retourner à la réalisation<ref name="Schenck" />. La Chèvre est un triomphe à sa sortie, avec sept millions d'entrées<ref name="Imbert Chèvre" />. Avec les bénéfices en tant que coproducteur, Pierre Richard finance des films d'auteurs comme La vie est un roman (1983) d'Alain Resnais et Le Plein de super (1976) d'Alain Cavalier, dans lesquels il ne joue pas<ref name="destin" />,<ref name="Schaller 2"/>,<ref name="Dumez Mignard Chien" />,<ref name="Fideline" />. Il avait été sollicité par Yves Robert, producteur de ces films, qui n'arrivait pas à en boucler le budget<ref name="Schaller 2"/>. Il déclare en Modèle:Date- : Modèle:Citation<ref name="Dumez Mignard Chien" />.

Il enchaîne avec Un chien dans un jeu de quilles (1983) de Bernard Guillou, dont il a déjà produit la première réalisation ; séduit par le sujet, il permet au projet d'exister par ses fonds propres et sa notoriété et joue à nouveau avec Jean Carmet<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Dumez Mignard Chien">Modèle:Lien web.</ref>. Le film ne dépasse pas le million d'entrées, une déroute sévère au regard des chiffres totalisés la même année par Les Compères, nouvelle réunion avec Veber et Depardieu, attirant près de cinq millions de spectateurs<ref name="BO Story" />,<ref name="JP Box-office" />,<ref name="Schneider" />. Avant le prochain Veber, il retrouve Yves Robert avec Le Jumeau (1984), dont il est la seule tête d'affiche, pour un résultat commercial plus modeste<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="BO Story" />,<ref name="JP Box-office" />.

Fichier:Francis Veber 2012.jpg
La fin de la collaboration avec Francis Veber (ici en 2012) porte un coup à la carrière de Pierre Richard.

Veber confronte une troisième fois Pierre Richard et Gérard Depardieu dans Les Fugitifs (1986), à l'ambiance plus sombre<ref name="Imbert Chèvre" />,<ref name="Fugitifs">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Schneider">Modèle:Lien web.</ref>. Son personnage de dépressif lui permet d'ajouter quelques touches dramatiques à son jeu<ref name="destin" />. Tout au long de leur partenariat, Veber lui offre ainsi d'explorer ses qualités de comédien<ref name="destin" />. Pierre Richard juge : Modèle:Citation<ref name="Biographie" />. Le film est encore un succès commercial, de près de quatre millions et demi d'entrées<ref name="Schneider" />,<ref name="BO Story" />,<ref name="JP Box-office" />. Toutefois, le départ de Veber pour les États-Unis, en quête d'une carrière à Hollywood, empêche une quatrième réunion avec Depardieu<ref name="destin" />,<ref name="Schneider" />. Pierre Richard est désemparé par la fin de cette collaboration, qui lui offrait ses meilleurs films<ref name="destin" />,<ref name="Schneider" />,Modèle:Note. Durant la même période, ses autres films n'intéressaient pas autant le public. Veber craint même d'avoir eu un impact négatif sur sa carrière : Modèle:Citation<ref name="Schneider" />.

Ouverture dramatique et échecs

Fichier:Identite-Pierre-Richard-1987-Sacem.png
Pierre Richard en 1987. Photo d'identité (Sacem).

Pierre Richard réalise Parlez-moi du Che (1987), un documentaire pour la télévision sur Che Guevara<ref name="BiFi" />, personnage qu'il dit avoir admiré comme beaucoup de jeunes de l'époque et à qui il souhaitait rendre hommage<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref name="Schaller 3">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Son ami le journaliste Jean Cormier, après avoir rencontré le père du révolutionnaire, proposa à l'acteur de tourner un film à l'occasion des vingt ans de sa mort<ref name="Doze" />. À Cuba et en Amérique du Sud, ils interrogent des membres de sa famille, des proches, et des Cubains, récoltant des heures de témoignages<ref name="Doze" />,<ref name="Calvo Ospina">Modèle:Lien web.</ref>. Fidel Castro l'invite à le rencontrer après avoir vu le film<ref name="JDD 2017">Modèle:Lien web.</ref>. Jeune, l'acteur était aussi fasciné par Salvatore Giuliano et toute la période anarchiste, admirant des figures comme Eugène Dieudonné et Marius Jacob<ref name="Schaller 2"/>. Il envisagea un temps de monter un film sur Dieudonné, dont il confierait la réalisation à Marco Pico<ref name="Schaller 2"/>.

Le producteur Claude Berri réunit dans le vaudeville À gauche en sortant de l'ascenseur (1988) les éléments d'un succès annoncé : une pièce populaire de Gérard Lauzier, un trio en pleine gloire — Pierre Richard, Richard Bohringer et Emmanuelle Béart — et une réalisation d'Édouard Molinaro, déjà derrière des adaptations réussies de théâtre<ref name="Dumez Molinaro">Modèle:Lien web.</ref>. Jugé démodé, trop proche du théâtre filmé, le film n'intéresse que Modèle:Unité, deux ans après Les Fugitifs<ref name="Dumez Molinaro" />. Renouer avec le succès comique sans Veber s'avère difficile pour l'acteur : Modèle:Citation dit-il à Télérama en 1991<ref name="NotreCinema">Modèle:Lien web.</ref>. Il raconte aussi a posteriori : Modèle:Citation<ref name="Ponse">Modèle:Article.</ref>. Il se consacre à la remise en état du vignoble attaché à son château, acquis en 1986<ref name="destin" />.

Depuis un certain temps déjà, Pierre Richard désire aborder un rôle dramatique, un contre-emploi<ref name="destin" />,<ref name="NotreCinema" />,<ref name="BiFi" />. Cependant, aucun cinéaste ne songe à lui confier un tel rôle<ref name="destin" />. Claude Sautet l'apprécie mais ne le voit pas jouer la banalité du quotidien<ref name="destin" />,Modèle:Note. Seul Claude Lelouch avait pensé lui écrire un méchant : Modèle:Citation, sans suite<ref name="Schaller 2"/>. Des projets avec Claude Miller et Bertrand Blier ne se sont pas concrétisés<ref name="Doze" />. Le monde du cinéma ne l'imagine pas ailleurs que dans ses pures comédies<ref name="destin" />. Pourtant, Coluche, tête d'affiche de grosses comédies, a pu révéler ses talents dramatiques dans Tchao Pantin (1983)<ref name="destin" />,<ref name="NotreCinema" />.

Fichier:Pierre Richard Cannes.jpg
Pierre Richard au festival de Cannes 1990.

L'acteur trouve un personnage différent dans le rôle-titre de Mangeclous (1988), superproduction d'auteur de Moshé Mizrahi<ref name="Ponse" />,<ref name="BiFi" />. Cette coûteuse adaptation d'un roman d'Albert Cohen par le réalisateur de l'acclamé La Vie devant soi (1977) est un événement médiatique<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref name="Dumez Mizrahi">Modèle:Lien web.</ref>. Si le film demeure une comédie, le rôle de Mangeclous efface la naïveté de ses personnages habituels : il est ici un baratineur orgueilleux, rusé et avide d'argent<ref name="Royet" />,<ref name="Biographie" />,<ref name="NotreCinema" />,<ref name="BiFi" />. Il apparaît barbu et les cheveux courts et teints en brun<ref name="NotreCinema" />. Les riches dialogues d'Albert Cohen lui permettent de s'exprimer davantage par le verbe que par le geste<ref name="Biographie" />,<ref name="Royet">Modèle:Article.</ref>. Alourdi par son extrême fidélité au texte<ref name="Royet" />, Mangeclous est un cuisant échec, ne réunissant que Modèle:Nombre<ref name="Dumez Mizrahi" />. Pierre Richard réitère une composition atypique dans Bienvenue à bord (1990) en auto-stoppeur mystérieux, inquiétant, bavard et manipulateur face à Martin Lamotte ; là encore, le film est ignoré par le public<ref name="Biographie" />,<ref name="NotreCinema" />,<ref name="BiFi" />. Autre expression de sa sensibilité, le comédien écrit Le Petit blond dans un grand parc, longue lettre adressée à ses enfants racontant sa propre jeunesse<ref name="destin" />. Il n'avait jusqu'alors jamais abordé ce sujet avec eux, en particulier ses rapports houleux avec son père<ref name="destin" />.

Pierre Richard revient à la réalisation avec la comédie On peut toujours rêver (1991), dans lequel il partage l'affiche avec l'humoriste Smaïn<ref name="NotreCinema" />,<ref name="Lanoye" />. Il se donne un contre-emploi Modèle:Incise dans le rôle de « L'Empereur », magnat de l'industrie et de la finance ayant perdu goût à la vie<ref name="Biographie" />,<ref name="Lanoye" />,<ref name="BiFi" />. Après avoir joué dans les années 1970 des « têtes en l'air » souvent confrontées à des patrons, il campe l'un d'entre eux, grisonnant, sérieux, froid et pathétique<ref name="Biographie" />,<ref name="NotreCinema" />. Le film n'obtient qu'un modeste résultat de Modèle:Nombre<ref name="Lanoye">Modèle:Lien web.</ref>. Tandis que la comédie noire Vieille canaille (1992) le montre plus sobre que d'habitude aux côtés de Michel Serrault, La Cavale des fous (1993) de Marco Pico est une pure comédie burlesque, bien qu'il joue le psychiatre plutôt qu'un malade ; ces deux films sont boudés par le public<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Biographie" />,<ref name="Besnehard" />,<ref name="Lanoye" />. Par ailleurs, il est blessé que Francis Veber n'ait pas pensé à lui pour le rôle principal de la pièce Le Dîner de cons (attribué à Jacques Villeret), marquant le retour de l'auteur en France<ref name="destin" />. Changeant de registre, il tourne dans deux drames historiques passés inaperçus : La Partie d'échecs (1994), avec Catherine Deneuve, et un rôle secondaire dans L'Amour conjugal (1995)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Besnehard" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Doze" />. Il revient aussi sur scène dans deux pièces de Georges Feydeau avec Muriel Robin<ref name="Besnehard" />.

Modèle:Citation bloc

Fichier:Voices-2015 in Vologda 7295.jpg
La réalisatrice géorgienne Nana Djordjadze confie un rôle comico-dramatique à Pierre Richard dans Les Mille et Une Recettes du cuisinier amoureux, remarqué à l'international.

Nana Djordjadze, cinéaste géorgienne, lui offre le rôle principal d'un chef-cuisinier français dans Les Mille et Une Recettes du cuisinier amoureux (1997), drame historique teinté de comédie romantique, se déroulant dans la toute jeune Géorgie à l'époque de l'invasion soviétique<ref name="Schaller 2"/>,<ref name="Doze" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'acteur est attiré Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le rôle lui fait alterner moments comiques enjoués et scènes plus noires<ref name="Doze" />. Le film ne suscite pas la curiosité de son public, désireux de le voir renouer avec la franche comédie<ref name="Schaller 2"/>. Néanmoins, présenté au festival de Cannes, le film obtient de bonnes critiques<ref name="Besnehard" />. L'acteur reçoit le prix d'interprétation masculin au festival de Karlovy Vary et l'œuvre est nommée à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.

Il retourne à la réalisation avec Droit dans le mur (1997) dans lequel il incarne un acteur de cinéma comique has been, transparente transposition de sa vision de l'état de sa carrière à ce moment<ref name="Besnehard" />,<ref name="destin" />,<ref name="BiFi" />. Il tourne le film dans une ambiance tendue, divergeant avec le producteur sur le ton voulu, lui souhaitant s'orienter vers le drame tandis que Jean-Louis Livi l'attend dans son registre ordinaire<ref name="destin" />. Avec seulement Modèle:Nombre, c'est un échec critique et commercial total<ref name="destin" />,<ref name="BiFi" />. Cet insuccès l'empêche de pouvoir à nouveau réaliser un film, ce dont il n'a de toute façon plus envie<ref name="destin" />,<ref name="Palanchini" />.

Ses tentatives dramatiques ne retrouvent pas le succès que lui avaient valu ses anciens films, ni le soutien critique<ref name="Schaller 2"/>,<ref name="Besnehard" />,<ref name="destin" />. Ses nouvelles comédies n'attirent pas non plus les spectateurs<ref name="BiFi">Modèle:Bifi nom.</ref>,<ref name="Lanoye" />. Éclipsé par de nouvelles générations de comiques, Pierre Richard semble définitivement ne plus avoir les faveurs du publicModèle:Sfn,<ref name="BiFi" />,<ref name="Lanoye" />. Son agent Dominique Besnehard regrette de ne pas lui avoir fait réussir pleinement son virage dramatique, comme Michel Serrault avait pu le faire<ref name="Besnehard">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Un monument du cinéma comique français

Mémoires, reconnaissance et retours

Fichier:Playa Baracoa, Guantánamo.jpg
Pierre Richard tourne le téléfilm Robinson Crusoé sur les plages sauvages de Baracoa, à Cuba.

Après ces échecs, Pierre Richard pense arrêter sa carrière au cinémaModèle:Sfn. De fait, il ne tourne pas pendant quelques années et se consacre davantage au théâtreModèle:Sfn. Dans le sillage des créations de Josée Dayan, le tournant des années 2000 voit l'essor des téléfilms et mini-séries historico-littéraires à grand budget<ref>La Saga des feuilletons et des séries, documentaire, France 3, Modèle:Date-.</ref>. La télévision lui offre des rôles différents. L'acteur tient le rôle dramatique du vieux Vitalis dans la mini-série Sans famille (2000) de Jean-Daniel Verhaeghe, d'après Hector Malot<ref name="Besnehard" />,<ref name="Kerviel" />. En 2002, il revient à Cuba pour incarner Robinson Crusoé, tirant profit de sa barbe et sa chevelure hirsute, dans le téléfilm Robinson Crusoé de Thierry Chabert, adapté du roman de Daniel Defoe<ref name="Besnehard" />,<ref name="Calvo Ospina" />,<ref name="Kerviel">Modèle:Lien web.</ref>. Le tournage a lieu en majeure partie sur les plages de Baracoa, à l'extrémité de l'île cubaine<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'acteur rencontre de jeunes artistes ou journalistes issus des générations qui étaient enfants à l'apogée de son succès, dont le scénariste Christophe Duthuron<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Ponse" />,Modèle:Sfn. L'admiration dont fait preuve cette nouvelle génération le touche et motive son retour<ref name="Cuyer" />,<ref name="Ponse" />. Ces nouvelles connaissances le poussent à explorer son passé, à travers des livres, des spectacles, des interviews et des conférences<ref name="Payen Cinémathèque" />,<ref name="Dell'Anna" />. En 2003, il revient à Modèle:Nombre au théâtre dans son seul en scène Détournement de mémoire, où il raconte des souvenirs de carrière<ref name="destin" />,<ref group="n">Le contenu du spectacle paraît ensuite dans le livre Comme un poisson sans eau, détournement de mémoire.</ref>. Il renoue avec le succès public et même critique<ref name="destin" />. Il poursuivra ce principe de spectacle de souvenirs dans Franchise postale puis Pierre Richard III<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À l'avènement des DVD, il participe aux bonus établis pour ses filmsModèle:Sfn. Des documentaires commencent à être consacrés à sa carrière et son style particulier, le premier étant Pierre Richard, l'art du déséquilibre en 2005Modèle:Sfn,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata}}/{{#if:||reference}} {{#if:||Pierre Richard, l'Art du Déséquilibre}} sur l’Modèle:Lang Page consultée le 23 août 2010.</ref>. En parallèle, il réapparaît progressivement au cinéma<ref name="BiFi" />. En second rôle, il reforme un couple comique avec Jane Birkin dans Mariées mais pas trop (2003)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Damien Odoul lui offre un nouveau rôle principal d'ampleur, un vieillard attendant la mort dans son château dans le drame En attendant le déluge (2005)<ref name="BiFi" />. La même année, il est président du jury du festival Très Court. À sa demande, Pierre Palmade lui écrit une pièce pour eux deux, avec Christophe Duthuron : Pierre et Fils, jouée avec succès en 2006 et exhumant le nom du personnage du Distrait<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

[[Fichier:Pierre Richard Césars.jpg|vignette|redresse|gauche|Pierre Richard brandissant son César d'honneur lors de la [[31e cérémonie des César|Modèle:31e cérémonie]] en 2006.]]

Vingt ans après ses derniers succès, Pierre Richard est reconnu un élément important de l'histoire du cinéma comique françaisModèle:Sfn,<ref name="Cuyer" />,<ref name="discret" />,<ref name="Ardisson 2006" />. De jeunes critiques réévaluent certains de ses films dans des revues qui lui étaient défavorables à l'époque<ref name="Cuyer" />,<ref name="Ardisson 2006" />. Le [[31e cérémonie des César|Modèle:Date-]], l'Académie des arts et techniques du cinéma lui décerne le César d'honneur pour l'ensemble de sa carrièreModèle:Sfn. Il pensait d'abord refuser ce prix<ref name="Schaller 2"/>. Il avait très choqué par la tardive remise du même prix à Bernard Blier quinze jours avant sa mort<ref name="Schaller 2"/>. Sur l'insistance de son entourage, il accepte la récompense et vient à la cérémonie en chaussures de sport, comme un pied de nez<ref name="destin" />,<ref name="Schaller 2"/>. Le prix est remis par le comédien Clovis Cornillac, un de ses partenaires dans Le Cactus (2005)<ref name="destin" />. Le parterre lui fait une longue ovation debout<ref name="destin" />,<ref name="Ardisson 2006" />. Dans son discours de remerciements, il rend surtout hommage aux grands comiques américains qui l'ont inspiré<ref name="destin" />. En 2016, la Cinémathèque française lui consacre une rétrospective<ref name="Payen Cinémathèque">Modèle:Lien web.</ref>. Son implication dans la réalisation de ses premiers films, à la manière de ses modèles américains, est mise en avant<ref name="discret" />. En 2014, il devient le parrain d'un site web consacré à la comédie au cinéma<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un Magritte d'honneur lui est décerné en Belgique, en 2015<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Éclectisme et seconds rôles de prestige

Fichier:Pierre Richard 2010 Moscow 02.jpg
Pierre Richard en conférence de presse à Moscou en 2010.

À partir des années 2000, preuve de cette réhabilitation, Pierre Richard est sollicité par les metteurs en scène de la nouvelle génération<ref name="Cuyer" />. Enthousiaste, il déclare en 2005 : Modèle:Citation<ref name="Cuyer">Modèle:Lien web.</ref>. Il devient désormais un second rôle de luxe dans des comédies françaises et quelques films dramatiques<ref name="BiFi" />. Il apparaît fréquemment aux côtés de Clovis Cornillac<ref name="Cuyer" />, que ce soit dans Le Cactus (2005), Le Serpent (2006), Faubourg 36 (2008) et Mes héros (2012), des films aux genres très divers, de la comédie au thriller. Grand admirateur, Pierre-François Martin-Laval lui confie des seconds rôles dans ses réalisations comiques Essaye-moi (2006) et King Guillaume (2009)<ref name="Ardisson 2006">Modèle:YouTube.</ref>. Après avoir doublé un personnage interprété par Jeff Bridges en version originale dans Les Rois de la glisse (2007), il prête pour la première fois sa voix à des dessins animés français, pour Mia et le Migou (2008) puis Kérity, la maison des contes (2009)<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Signe de sa popularité internationale, il apparaît dans quelques films étrangers. Il retrouve Nana Djordjadze pour L'Été de mes 27 baisers (Modèle:Transl, 2000) et La Patte de lapin (Modèle:Langue, 2019)<ref name="Patte de lapin">Modèle:Lien web</ref>. Il a le premier rôle dans le film québécois Le Bonheur de Pierre (2009), le russe Le Vendeur de jouets (Modèle:Langue, 2013) de Modèle:Lien<ref>Modèle:Lien web.</ref> et le slovéno-italien L'angelo dei muri (2021) de Modèle:Lien<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il apparaît dans le drame brésilien Além do homem (2018) de Modèle:Lien.

Au tournant des années 2010, tout en continuant d'être un second rôle demandé, il retrouve quelques rôles principaux ou partage l'affiche avec une ou plusieurs célébrités<ref name="BiFi" />. À Modèle:Nombre, il accède à nouveau à un premier rôle comique Modèle:Incise dans Victor (2009) de Thomas Gilou mais le film ne trouve pas son public<ref name="BiFi" />,<ref name="JP Box-office" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Stéphane Robelin l'intègre dans le film choral Et si on vivait tous ensemble ? (2011), au sein d'une prestigieuse distribution composée de Guy Bedos, Geraldine Chaplin, Claude Rich et Jane Fonda : dans cette comédie dramatique sur la vieillesse, son personnage de pré-Alzheimer rappelle ses anciens personnages d'étourdis<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il tient des troisième rôles dans le drame fantastique Les Âmes de papier (2013) et la comédie dramatique Fui Banquero (2016)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2013, Gaumont acquiert sa société Fideline Films, afin de restaurer ce catalogue d'une quinzaine de films<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2014, année de ses Modèle:Nombre, il lance sa Web TV. Le court-métrage Agafia de Jean-Pierre Mocky, d'après une nouvelle d'Anton Tchekhov, marque les retrouvailles à l'écran avec Gérard Depardieu, vingt-huit ans après Les Fugitifs (1986)<ref name="destin" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il participe au film d'animation 3D français Gus, petit oiseau, grand voyage (2015)<ref>Modèle:Lien web</ref>. le couple Abel et Gordon le replonge dans le pur burlesque visuel le temps d'une scène de Paris pieds nus (2016)<ref name="discret" />,<ref name="Vely" />.

Stéphane Robelin, réalisateur de Et si on vivait tous ensemble ?, bâtit sur lui Un profil pour deux (2017), sur les réseaux sociaux, là encore passé inaperçu<ref name="Vely">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est un second rôle de luxe en tant que Pépé dans Le Petit Spirou (2017). Dany Boon lui réserve plusieurs scènes de comédie visuelle sur mesure dans La Ch'tite Famille (2018)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sophie Marceau lui écrit un personnage d'arnaqueur à déguisements dans [[Mme Mills, une voisine si parfaite|Modèle:Mme, une voisine si parfaite]] (2018) ; le film n'a pas le succès escompté malgré le duo de vedettes<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Odicino">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Fitoussi">Modèle:Lien web.</ref>. Entre 2017 et 2019, il interprète au théâtre Petit éloge de la nuit, un texte d'Ingrid Astier avec des œuvres de Baudelaire, Desnos, Kundera, Maupassant, Michaux, Neruda et Poe<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il en tire un album musical intitulé Nuit à Jour en 2020<ref name="Fitoussi" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Christophe Duthuron, pour sa première réalisation, le dirige dans Les Vieux Fourneaux, adapté d'une récente bande-dessinée à succès, où il est en compagnie d'Eddy Mitchell et Roland Giraud ; le film réunit près d'un million de spectateurs. Mathilda May lui écrit le spectacle muet et poétique Monsieur X, reprenant son personnage de maladroit rêveur<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sa prestation lui vaut le Molière du seul en scène en 2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Après le bon succès du premier film, il revient dans Les Vieux Fourneaux 2 : Bons pour l'asile (2022), entouré d'Eddy Mitchell, Bernard Le Coq et de l'ancien Charlot Jean Sarrus<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il retrouve Gérard Depardieu dans le film culinaire Umami (2023) de Slony Sow, dans un rôle toutefois secondaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il donne sa voix du dieu Zeus dans le film d'animation français Pattie et la Colère de Poséidon (2023)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Succèdant à Claude Piéplu, Claude Rich et Jean-Pierre Cassel, il incarne le druide Panoramix dans la superproduction Astérix et Obélix : L'Empire du Milieu de Guillaume Canet, à l'affiche pléthorique<ref name="Dell'Anna" />. Il côtoie Johnny Depp dans le drame historique Jeanne du Barry de Maïwenn, dans lequel il tient le rôle du maréchal-duc de Richelieu<ref name="Dell'Anna">Modèle:Lien web.</ref>. L'improbable complicité entre la star américaine et le comique français surprend après le tournage et lors du festival de Cannes<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Vie privée

Vie de couple

Le Modèle:Date-, Pierre Richard épouse Danielle Minazzoli (née en 1941), danseuse qu'il a rencontrée au cours Dullin, qui deviendra actrice et avec laquelle il tournera à plusieurs reprises.

Depuis 1996, il est l'époux de Ceyla Lacerda, entrepreneuse et ancienne mannequin d'origine brésilienne<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Descendance

Avec Danielle Minazzoli, il a deux enfants : Christophe (né en 1960), contrebassiste et directeur général de la société Vins Pierre Richard, et Olivier (né en 1965), saxophoniste du duo Blues Trottoir. Ce dernier accompagne par ailleurs son père sur scène dans la pièce Franchise postale<ref name="Lafitte"/>.

Il est six fois grand-père, notamment d'Arthur Defays (né en 1992), acteur et mannequin, et de Maë Defays (née en 1996), chanteuse de soul et de jazz.

Domiciles, activité agricole

Il a vécu pendant plusieurs années sur une péniche amarrée au quai de la Concorde à Paris<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Château Bel Évêque - Pierre Richard.JPG
Une bouteille de Château Bel Évêque, le vignoble de Pierre Richard dans l'Aude.

En 1986, il devient le propriétaire du château Bel Évêque, possédant un domaine viticole et situé à Gruissan, dans l'Aude<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Neiman">Modèle:Article.</ref>,<ref name="Goutorbe" />. Il a d'abord été séduit par ce château entouré de vignes dans les Corbières, avant de s'intéresser à la production de vin<ref name="Ponse" />,<ref name="Neiman" />. Il se lance ensuite dans la restauration du vignoble, aidé du régisseur du domaine et d'un œnologue local<ref>Modèle:YouTube.</ref>,<ref name="Neiman" />. Son exploitation agricole s'étend sur Modèle:Unité de vigne et les vignerons employés de son entreprise produisent environ 80 000 bouteilles par an (rouge et rosé), sous la marque commerciale « Château Bel Évêque »<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Site des vins Pierre Richard</ref>. Une cuvée se nomme Modèle:Citation<ref name="Goutorbe" />. Il délègue la gestion du domaine à sa sœur puis la confie à son fils à partir de 2019<ref name="Neiman" />,<ref name="Goutorbe" />. La popularité internationale de l'acteur lui permet d'attirer l'intérêt des visiteurs français et étrangers sur son vignoble<ref name="Neiman" />,<ref name="Goutorbe">Modèle:Lien web.</ref>. Il en fait ainsi la promotion dans ses voyages liés au cinéma<ref name="Neiman" />.

Analyse

Personnage, caractère et gestuelle

Il obtient ses plus grands succès dans des rôles de personnages maladroits, souvent lunaires. Lui-même voit une constante dans ses films en tant que réalisateur, comme dans ceux qu'il a tournés pour d'autres : Modèle:Citation<ref name="Schaller 2">Modèle:Lien web.</ref>.

Thèmes récurrents

Dans les années 1970, classé comme un comique Modèle:Citation et Modèle:Citation, il s'efforce d'introduire dans les films qu'il réalise et interprète un aspect Modèle:Citation, qu'il s'agisse de tourner en dérision la publicité (Le Distrait), la télévision (Les Malheurs d'Alfred) ou les ventes d’armes (Je sais rien mais je dirai tout)<ref name="Tran">Modèle:Lien web.</ref>.

L'acteur vu par lui-même

Tentant de répondre sur la rareté du genre burlesque en France, Pierre Richard déclare : Modèle:Citation En outre, il considère que son burlesque a surtout été vu comme simplement Modèle:Citation, sans que le côté Modèle:Citation soit jamais remarqué<ref name="Schaller 2"/>. Il note que, par la suite, pris dans ce qu'il appelle Modèle:Citation, il tourne davantage pour d'autres réalisateurs que lui-même et que s'amenuisent les aspects contestataires de ses premiers films<ref name="Tran" />. Il reconnaît a posteriori s'être Modèle:Citation dans des comédies plus commerciales<ref name="Tran" />. S'il déclare assumer sa carrière, il juge plutôt ratés certains des films qu'il a lui-même réalisés, comme C'est pas moi, c'est lui et Droit dans le mur<ref name="Schaller 2"/>. Il qualifie de « films maudits » ses films atypiques qui n'ont pas connu le succès, citant entre autres Un nuage entre les dents (1974), Les Naufragés de l'île de la Tortue (1976) ou encore En attendant le déluge (2005), trois œuvres qu'il déclare adorer<ref name="Schaller 2"/>.

Puisqu'il façonne son personnage d'après son véritable caractère, Pierre Richard n'est jamais sûr de ses talents d'acteur : Modèle:Citation

Popularité et reconnaissance

Box-office

Pierre Richard aligne dans les années 1970 et 1980 d'excellents résultats au box-office français<ref name="BO Story">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="JP Box-office">Modèle:Lien web.</ref>. Ses premières réalisations Le Distrait (1970), Les Malheurs d'Alfred (1972) et Je sais rien, mais je dirai tout (1973) comptabilisent environ un million et demi d'entrées chacun<ref name="BO Story" />,<ref name="JP Box-office" />. Le Grand Blond avec une chaussure noire (1972) rassemble près de Modèle:Nombre et le fait changer de statut : en l'absence de Louis de Funès ces années-là, il occupe la place de première vedette comique, avec les Charlots<ref name="BO Story Grand Blond">Modèle:Lien web.</ref>. Il enchaîne alors les succès entre un ou deux millions d'entrées tout au long de la décennie : Le Retour du Grand Blond (1974), La Course à l'échalote (1975), On aura tout vu (1976), Le Jouet (1976), Je suis timide mais je me soigne (1978), C'est pas moi, c'est lui et Le Coup du parapluie (1980)<ref name="BO Story" />,<ref name="JP Box-office" />,<ref name="BO Story Retour Grand Blond">Modèle:Lien web.</ref>. Des accidents arrivent parfois, comme les faibles scores de Modèle:Nombre pour Un nuage entre les dents (1974) ou Modèle:Nombre pour Les Naufragés de l'île de la Tortue (1976)<ref name="BO Story" />,<ref name="JP Box-office" />. La moutarde me monte au nez (1974) et La Carapate (1978) approchent des quatre et trois millions<ref name="BO Story" />,<ref name="JP Box-office" />.

Sa collaboration avec Francis Veber et Gérard Depardieu donne à Pierre Richard les meilleurs chiffres de sa carrière. La Chèvre (1981) culmine à sept millions d'entrées, Les Compères (1983) à presque cinq et Les Fugitifs (1986) à quatre et demi<ref name="BO Story" />,<ref name="JP Box-office" />. La Chèvre est le Modèle:N° du box-office des films sortis en 1981, surpassant Les Aventuriers de l'arche perdue ou Le Professionnel. À la même période, en solo, Le Jumeau (1984) ne totalise que Modèle:Nombre<ref name="BO Story" />,<ref name="JP Box-office" />. Le troisième duo avec Depardieu marque pour Pierre Richard la fin de son ère de triomphes commerciaux<ref name="BO Story" />. Il essuie de sérieux revers, par exemple avec Les Mille et Une Recettes du cuisinier amoureux et Droit dans le mur qui n'attirent que Modèle:Nombre chacun en 1997<ref name="BO Story" />,<ref name="JP Box-office" />. Ainsi, au cours des années 1990, 2000, 2010 et 2020, aucun des films dans lesquels il apparaît ne dépasse le million d'entrées, à l'exception de Faubourg 36 (2008), La Ch'tite Famille (2018) et Astérix et Obélix : L'Empire du Milieu (2023)<ref name="JP Box-office" />. Les quarante films dont Pierre Richard tient le premier rôle ont engrangé au total plus de cinquante millions d'entrées en France<ref name="JP Box-office" />.

— Box-office français de Pierre Richard, en tant que premier rôle<ref name="JP Box-office" /> —
Film Année Réalisateur Entrées
La Coqueluche 1969 Christian-Paul Arrighi 28 863
Le Distrait 1970 Pierre Richard 1 424 216
Les Malheurs d'Alfred 1972 Pierre Richard 1 304 579
Le Grand Blond avec une chaussure noire 1972 Yves Robert 3 471 266
Je sais rien, mais je dirai tout 1973 Pierre Richard 1 485 350
Juliette et Juliette 1974 Remo Forlani 777 716
Un nuage entre les dents 1974 Marco Pico 226 101
La moutarde me monte au nez 1974 Claude Zidi 3 702 322
Le Retour du Grand Blond 1974 Yves Robert 2 195 219
La Course à l'échalote 1975 Claude Zidi 2 956 550
On aura tout vu 1976 Georges Lautner 1 290 565
Les Naufragés de l'île de la Tortue 1976 Jacques Rozier 87 047
Le Jouet 1976 Francis Veber 1 249 452
Je suis timide mais je me soigne 1978 Pierre Richard 2 534 702
La Carapate 1978 Gérard Oury 2 923 257
C'est pas moi, c'est lui 1980 Pierre Richard 2 181 439
Le Coup du parapluie 1980 Gérard Oury 2 451 606
La Chèvre 1981 Francis Veber 7 079 674
Un chien dans un jeu de quilles 1983 Bernard Guillou 969 203
Les Compères 1983 Francis Veber 4 847 229
Le Jumeau 1984 Yves Robert 1 737 306
Les Fugitifs 1986 Francis Veber 4 496 827
À gauche en sortant de l'ascenseur 1988 Édouard Molinaro 607 111
Mangeclous 1988 Moshé Mizrahi 180 928
Bienvenue à bord ! 1990 Jean-Louis Leconte 48 945
On peut toujours rêver 1991 Pierre Richard 627 152
La Cavale des fous 1993 Marco Pico 69 400
La Partie d'échecs 1994 Yves Hanchar 51 102
Les Mille et Une Recettes du cuisinier amoureux 1997 Nana Djordjadze 27 809
Droit dans le mur 1997 Pierre Richard 19 186
En attendant le déluge 2005 Damien Odoul 1 263
Victor 2009 Thomas Gilou 147 315
Le Bonheur de Pierre 2010 Robert Ménard 10 924
Et si on vivait tous ensemble ? 2011 Stéphane Robelin 519 504
Un profil pour deux 2017 Stéphane Robelin 124 250
[[Mme Mills, une voisine si parfaite|Modèle:Mme, une voisine si parfaite]] 2018 Sophie Marceau 269 796
Les Vieux Fourneaux 2018 Christophe Duthuron 939 040
Les Vieux Fourneaux 2 : Bons pour l'asile 2022 Christophe Duthuron 270 206

Rayonnement international

Fichier:Ораз Рымжанов и Пьер Ришар.jpg
Pierre Richard en 1998 lors de l'Eurasia International Film Festival au Kazakhstan, en compagnie du cinéaste et député Oraz Rymzhanov.

Les films de Pierre Richard connaissent une exploitation internationale, notamment dans toute l'Europe et en Amérique latine. Il obtient par exemple de bons résultats commerciaux en Espagne et en Allemagne<ref name="BO Story" />. Dans ce dernier pays, Le Grand Blond avec une chaussure noire est un tel succès que ses films ultérieurs sortent avec un titre commençant par « Modèle:Langue »<ref name="Kubišta">Modèle:Lien web.</ref>. Il découvre également sa popularité à Cuba lors de son documentaire sur Che Guevera à la fin des années 1980. À partir des années 1990, des cinéastes étrangers le sollicitent pour des co-productions internationales<ref name="Narguet">Modèle:Lien web.</ref>. Cette notoriété lui permet aussi de vendre son vin à travers le monde<ref name="Neiman" />,<ref name="Goutorbe" />,<ref name="Narguet" />.

L'acteur jouit d'une grande popularité dans l'Union soviétique et ses pays satellites d'Europe de l'EstModèle:Sfn,<ref name="discret" />,<ref name="Pensec">Modèle:Lien web.</ref>. Ses films connaissent un grand succès dans ces pays où la diffusion du cinéma étranger est limitée et les films américains proscrits<ref name="Fourny">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Pensec" />. Le public soviétique est friand de ses comédies gaies à l'humour simple<ref name="discret" />. Le pouvoir ne s'inquiète pas de ces films qui n'ont rien de subversif<ref name="discret" />. Ainsi, au box-office de l'URSS, Le Retour du Grand Blond comptabilise Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web.</ref>, La moutarde me monte au nez Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web.</ref>, La Course à l'échalote Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web.</ref>, La Carapate Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Le Coup du parapluie Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Les Fugitifs Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Avec La Chèvre (1981), il introduit Gérard Depardieu auprès du public russe, en faisant à son tour une célébrité là-bas<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Pierre Richard ne découvre cette énorme notoriété dans ce coin du monde qu'à la chute de l'URSS<ref name="PierreRichardTV">Modèle:Lien web.</ref>. Il tourne plusieurs films à l'Est, le plus important étant Les Mille et Une Recettes du cuisinier amoureux (1997) en Géorgie<ref name="Narguet" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il reçoit encore dans les années 2010 un accueil triomphal lorsqu'il se rend dans des festivals en Europe de l'Est<ref name="Fourny" />,<ref name="Pensec" />. Il déclare : Modèle:Citation<ref name="Ponse" />.

Engagements et opinions politiques

Interrogé à l'approche de l'élection présidentielle française de 2017, Pierre Richard se définit comme un Modèle:Citation, sans indiquer son vote précis<ref name="Forestier">Modèle:Lien web.</ref>. En 1995, il se déclarait incertain sur la position à adopter : Modèle:Citation<ref name="Doze" />. En 2017, il fustige le manque d'éthique d'hommes politiques inquiétés par la justice comme Patrick Balkany ou Nicolas Sarkozy<ref name="Forestier" />.

À l'inverse, Pierre Richard volontiers prête sa notoriété à des causes écologiques et sociales<ref name="JDD 2017" />,<ref name="Forestier" />. En 1989, il est l'un des parrains de la création du magazine Reporterre<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Depuis 2007, il est aussi le parrain de l'Association de Solidarité Franco-Nigérienne (ASSOFRANI) dont le but est de réaliser des puits au Niger<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En France, il soutient en 2012 la création d'une gare TGV à Narbonne Modèle:Incise dans le cadre du projet de ligne Montpellier-Perpignan<ref>Modèle:Lien web.</ref>, notamment en participant à une campagne publicitaire diffusée nationalement<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En Modèle:Date-, il manifeste aux côtés de l'association Droit au logement, qui occupe alors depuis deux mois nuit et jour la place de la République à Paris<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Étant connu en Ukraine et en Russie, il envoie après l'[[Invasion de l'Ukraine par la Russie|invasion russe en Modèle:Date-]] un message vidéo de soutien aux Ukrainiens et de paix entre les deux peuples, ensuite diffusé par le gouvernement ukrainien<ref name="Fourny" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il s'engage particulièrement en faveur de la protection des peuples autochtones d'Amérique du Sud<ref name="JDD 2017" />,<ref name="Forestier" />,<ref name="TV5Monde">Modèle:Lien web.</ref>. Il critique par exemple en 2017 l'aberration des importations françaises contribuant à la déforestation du bassin amazonien : Modèle:Citation<ref name="JDD 2017" />. Depuis 2000, il est le président d'honneur de l'association Tchendukua Ici et Ailleurs d'Éric Julien, qui soutient les Indiens kogi de Colombie, les Modèle:Citation, vivant dans les montagnes de la Sierra Nevada de Santa Marta<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="TV5Monde" />. En 2011, il soutient officiellement le chef Raoni dans sa lutte contre le barrage de Belo Monte<ref>Modèle:Lien web.</ref> et continue depuis à accompagner l'association Planète Amazone<ref>Modèle:Lien web</ref> auprès de laquelle il a contribué à la création de l'Alliance des Gardiens de Mère Nature, mouvement regroupant des représentants indigènes du monde entier et leurs alliés<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="TV5Monde" />. Son appel pour financer cette première assemblée des peuples autochtones est vu plus de deux millions et demi de fois sur YouTube<ref name="TV5Monde" />. Il loge Raoni dans son appartement parisien lors de la COP 21 en 2015<ref name="JDD 2017" />,<ref name="TV5Monde" />.

Distinctions

Décorations

Récompenses

Théâtre

Filmographie

En tant qu'acteur

Cinéma

Années 1950 et 1960
Années 1970
Années 1980
Années 1990
Années 2000
Années 2010
Années 2020

Télévision

Téléfilms
Séries télévisées

Animation

Clips

En tant que réalisateur

En tant que producteur

Avec sa société de production Fideline Films<ref name="Fideline" >Modèle:Imdb entreprise</ref>.

Discographie

Albums studio

  • 1985 : Pierre Richard
  • 2020 : Nuit à jour

Singles

Publications

Personnages récurrents

Pierre Richard a incarné parmi ses plus grands rôles au cinéma, différents personnages portant un même nom mais sans le moindre rapport. Deux d'entre eux ont été imaginés par Francis Veber :

Pierre Richard a lui-même créé le personnage de Pierre Renaud qu'il joue dans :

Notes et références

Notes

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Références

Modèle:Références

Voir aussi

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Bibliographie

Documentaires

Liens externes

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