L'Aile ou la Cuisse

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Fichier:Information icon.svg Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

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L'Aile ou la Cuisse est un film français réalisé par Claude Zidi, sorti en 1976.

Cette comédie est l'unique rencontre entre l'acteur Louis de Funès (de retour au cinéma après avoir subi un double infarctus) et l'artiste Coluche, alors en pleine ascension. Le film traite, sur le mode comique, d'un problème naissant dans la France des années 1970 : la malbouffe due à l'essor de l'industrie agroalimentaire.

L'histoire montre la rivalité entre la Modèle:Citation, ici défendue par Charles Duchemin, le directeur du guide gastronomique qui porte son nom et qui récompense les restaurants de qualité, et la nourriture industrielle dont le fer de lance est l'industriel Jacques Tricatel (caricature de Jacques Borel).

L'Aile ou la Cuisse, malgré un accueil critique mitigé, cumule Modèle:Nombre en France, devenant le film numéro 1 au box office français 1976.

Synopsis

Fichier:Guide Duchemin 1975.jpg
L'édition 1975 du « Guide Duchemin ».

Charles Duchemin, directeur d'un guide gastronomique, le « Guide Duchemin » (rappelant le Guide Michelin), mondialement connu et qui a l'habitude de tester incognito les restaurants de l'Hexagone, vient d'être élu à l'Académie française.

Fervent défenseur d'une gastronomie française traditionnelle et de qualité, Duchemin s'apprête pourtant à prendre sa retraite après la parution de la nouvelle édition de son guide ; il forme son fils Gérard à cette fin, dans l'espoir qu'il reprenne un jour le flambeau. Gérard goûte cependant peu les passions de son père et s'efforce d'animer en secret une petite troupe de cirque.

Quelques jours avant la parution du nouveau Guide Duchemin, son auteur apprend que l'industriel Jacques Tricatel, PDG d'une usine de nourriture industrielle fortement présente sur les restoroutes du réseau autoroutier français, envisage d'élargir ses activités en rachetant un certain nombre de restaurants traditionnels, auxquels le guide Duchemin devait décerner des récompenses au fil de ses visites annuelles. Pire encore, Tricatel semble déterminé à ternir la réputation de Duchemin, en le ridiculisant publiquement au cours d'une émission de télévision.

Bien décidé à défendre ses valeurs, Duchemin va embarquer son fils Gérard contre son gré, dans une ultime croisade contre la malbouffe.

Résumé détaillé

Charles Duchemin, un redoutable critique gastronomique français, coutumier de visites impromptues et incognito dans de nombreux restaurants français pour en vérifier la qualité, dirige d'une main ferme et efficace la maison d'édition d'un prestigieux guide gastronomique qui porte son nom.

Venant tout juste d'être élu à l'Académie française, Duchemin se prépare à prendre sa retraite, comptant confier les rênes du guide à son fils Gérard, lequel est toutefois davantage intéressé par les arts du cirque, étant membre d'une troupe qui se produit régulièrement à l'insu de son père. Toutefois, peu avant la parution de la nouvelle édition du « Guide Duchemin 1976 », Charles Duchemin apprend que Jacques Tricatel, le PDG d'une entreprise de nourriture industrielle servie notamment sur les restoroutes, a entrepris de racheter plusieurs restaurants étoilés par le guide. Cela inquiète Duchemin, qui refuse de primer des établissements servant de la nourriture qu'il juge de mauvaise qualité.

Afin de savoir quels restaurants il doit acheter en priorité, Tricatel envoie un faux plombier au siège des éditions Duchemin, afin qu'il y vole la maquette du guide à paraître. Toutefois, l'imposteur est démasqué et capturé au prix d'une course-poursuite, au cours de laquelle Marguerite (la secrétaire de Duchemin) est blessée. Afin de savoir qui envoie le plombier-espion, Duchemin prétend le laisser s'échapper en emportant son butin avec lui, celui-ci ignorant qu'il a en réalité dérobé la maquette du guide de l'année précédente. Duchemin et Gérard, suivant discrètement le voleur, assistent à sa rencontre avec Lambert, l'adjoint de Tricatel. Ce dernier se précipite auprès de son patron pour lui fournir les documents, mais l'industriel se rend immédiatement compte de la supercherie et blâme son adjoint pour sa négligence.

Duchemin décide de se mesurer publiquement à Tricatel. Il accepte de participer à l'émission Tous les coups sont permis !, animée par Philippe Bouvard et qui consiste à faire débattre de manière virulente deux personnalités, à la condition que Bouvard invite également Tricatel, ce que ce dernier accepte. Avant cette rencontre, Duchemin décide de partir effectuer une tournée en province afin d'évaluer lui-même de nouveaux établissements. Il est accompagné de Gérard et de sa nouvelle secrétaire, également nommée Marguerite mais bien plus jeune et attirante que la première, et auquel Gérard n'est pas insensible. La troupe de cirque suit également Gérard, tout comme Lambert qui file Duchemin à la demande de Tricatel, l'industriel voulant garder un œil sur les agissements de son rival.

Lors de leur deuxième étape, Duchemin reçoit un appel téléphonique de Tricatel qui, moqueur, lui révèle la vérité sur la double vie de Gérard, dont il vient d'en être informé par Lambert. Lorsque Gérard prétend sortir pour passer un appel à son tour, Duchemin le suit discrètement et assiste, incrédule, au spectacle de son fils au cirque dont il devient lui-même l'un des dindons de la farce, à la grande stupéfaction de Gérard quand il découvre que c'est son père qu'il vient de ridiculiser.

Duchemin, méprisant les choix de son fils, le traite de raté et retourne à l'hôtel-restaurant où ils séjournent. Il est alors piégé par les propriétaires : en effet, ces derniers possédaient autrefois un restaurant à qui Duchemin avait retiré ses étoiles, les ruinant et les forçant à travailler pour Tricatel. Les propriétaires conduisent alors Duchemin à la cuisine et le forcent à ingérer d'importantes quantités de nourriture de très mauvaise qualité, le rendant excessivement malade (des pustules apparaissant sur le visage de Duchemin à chaque fois qu'il mange un plat de ses tortionnaires).

De retour à l'hôtel, Gérard et Marguerite (qui se sont rapprochés grâce au spectacle de cirque) trouvent Charles Duchemin en très mauvais état à la suite de son repas forcé, affalé piteusement, en pleine crise de foie, dans un couloir de l'hôtel. Conduit à la clinique, Duchemin est horrifié d'apprendre qu'il est devenu agueusique : il ne sent plus le goût des aliments qu'il mange, ce qui met gravement en péril sa réputation et celle de son guide. Échappant de justesse à une horde de journalistes (prévenus par Lambert, qui a pisté les Duchemin jusqu'à la clinique), Duchemin ne voit qu'une solution pour être en mesure d'affronter Tricatel lors de l'émission Tous les coups sont permis ! : s'infiltrer dans l'usine de Tricatel et trouver les preuves de la mauvaise qualité des aliments commercialisés par l'industriel.

Avec l'aide de Marguerite, Duchemin et Gérard parviennent à pénétrer dans l'usine. Tricatel, déjà présent sur le plateau de télévision et averti de l'intrusion, ordonne à Lambert de donner instruction aux gardes pour guider Duchemin et Gérard vers l'une des unités de conserverie afin de les transformer en boites de conserve. Sur place, échappant aux gardes, Duchemin et Gérard sont choqués de découvrir à quel point la malhonnêteté de Tricatel lui fait vendre des produits alimentaires douteux : légumes aussi élastiques que du caoutchouc, viande liquide durcie dans des moules chauffants, viande artificielle à base de pétroleModèle:Etc Ils récupèrent plusieurs produits et, parvenant à tromper la vigilance des gardes, s'échappent de l'usine.

Fichier:Philippe Bouvard 1973.jpg
Duchemin père et fils confrontent Tricatel dans l'émission de télévision de Philippe Bouvard.

Duchemin et Gérard parviennent enfin au plateau de tournage de l'émission de télévision où attend Tricatel, qui se donne en spectacle et qui a organisé une dégustation à l'aveugle pour le directeur du Guide Duchemin, afin d'exposer au grand jour l'agueusie de celui-ci. Toutefois, c'est Gérard qui arrive sur le plateau, expliquant que son père a pris sa retraite le jour même et qu'il est le nouveau directeur du guide, fait confirmé par Duchemin quelques instants après quand celui-ci débarque sur le plateau. Gérard passe alors les premiers tests de Tricatel avec succès, tandis qu'en coulisses, un des techniciens de l'émission montre à Duchemin un enregistrement vidéo préparatoire, au cours duquel on entend clairement Tricatel ordonner à Lambert la « transformation » de Duchemin et de son fils en boites de conserve dans son usine.

Quand Gérard, en difficulté pour identifier un vin, reste sans réponse, Duchemin intervient et vole à son secours bien que Tricatel proteste, mais le public le réduit au silence. Duchemin, prenant le verre et l'examinant attentivement, reconnaît avec précision son contenu, un château Léoville Las Cases 1953 (deuxième grand cru de saint-julien) sans le goûter, provoquant un tonnerre d'applaudissements du public. Les Duchemin décident ensuite de rendre la monnaie de sa pièce à Tricatel, lui faisant goûter les « aliments » collectés dans son usine. Incapable de manger ses propres produits au goût immonde, Tricatel nie qu'ils proviennent de son usine, mais Duchemin demande alors à passer l'enregistrement vidéo compromettant qui dévoile la vérité. Sous les huées du public, Tricatel est déclaré grand perdant de l'émission et, humilié, est enlevé du plateau, son siège partant automatiquement par une porte du décor (en forme de bouche à grandes dents, parfaite allusion au film Les Dents de la mer) qui l'avale et le fait disparaître.

Duchemin reste finalement à la tête de son guide, son fils ayant pris la décision de continuer sa carrière dans le cirque, un choix désormais respecté par son père. Toutefois, Gérard déclare qu'il va réfléchir à son départ, en apprenant que Duchemin a engagé la jeune Marguerite de façon permanente aux côtés de son ancienne secrétaire. Duchemin est ensuite reçu pour un fastueux déjeuner gastronomique à l'Académie française, au cours duquel il retrouve (dans l'un des plats) la montre qu'il avait perdue lors de son passage dans l'usine de Tricatel...

Fiche technique

Distribution

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Production

Genèse et développement

Le rêve d'un jeune producteur

Quatre jeunes hommes tout sourire en smoking, tenant chacun un appareil photo.
Christian Fechner rencontre Louis de Funès pour lui proposer un film avec les Charlots, alors à l'apogée de leur succès.

En 1972, le producteur Christian Fechner invite Louis de Funès à déjeuner, pour le rencontrer et lui proposer de produire un film avec luiModèle:Sfn. À cette époque, le dernier film de l'acteur est La Folie des grandeurs et son prochain sera Les Aventures de Rabbi Jacob, tous deux de Gérard Oury. Il déclare même ne vouloir plus tourner qu'avec ce réalisateur, déjà derrière Le Corniaud et La Grande VadrouilleModèle:Sfn. De son côté, Christian Fechner est un jeune producteur de musique et de cinéma qui enchaîne lui aussi les succès : après avoir produit le chanteur Antoine, il a transformé les musiciens de celui-ci, Les Problèmes, en un groupe de chanteurs et d'acteurs nommé les CharlotsModèle:Sfn. Le premier film des Charlots, Les Bidasses en folie de Claude Zidi, a été un triomphe commercial, parmi les plus importants de 1971, dépassant même La Folie des grandeursModèle:Sfn. En 1972, les Charlots apparaissent dans deux films : Les Fous du stade de Zidi et Les Charlots font l'Espagne de Jean Girault, qui enregistrent presque dix millions d'entrées réunisModèle:Sfn. Auréolée de ces succès, l'invitation du jeune producteur ne peut donc qu'être acceptée par l'acteurModèle:Sfn.

Modèle:Citation bloc

Le producteur imagine réunir Louis de Funès et les Charlots, dans un projet de film inspiré de leur chanson Merci Patron, où il incarnerait ledit patron. Ses ouvriers, incarnés par les Charlots devaient notamment séquestrer leur patron, comme cela se faisait beaucoup à l'époque<ref name="Sarrus">Modèle:YouTube, 2014.</ref>. Le film serait réalisé par Jean Girault et scénarisé par son acolyte Jacques Vilfrid, fidèles collaborateurs funésiens, et les dialogues écrits par Michel Audiard<ref name="RetourBotineau">Gilles Botineau, « Papy Louis fait de la résistance », chapitre « Le retour », Modèle:Harvsp, 2020.</ref>. Les Charlots rencontrent leur futur partenaire dans les coulisses de la reprise d'Oscar mais le projet est finalement abandonné, en raison des nombreux autres projets des uns et des autresModèle:Sfn,<ref name="JeanGuyFechner"/>. André Bézu, attaché de presse des Charlots à l'époque, note qu'Audiard et les Charlots venaient d'univers trop différents, l'un étant de la Modèle:Citation, les autres de la Modèle:Citation<ref name="RetourBotineau"/>.

Néanmoins, l'idée d'un film avec Louis de Funès produit par Fechner reste en suspens pendant un an, en attendant une idée. Un soir, lors d'un dîner au Petit Colombier, rue des Acacias, le réalisateur Claude Zidi imagine un sujet de film<ref name="ZidiDocumentaire"/> : Modèle:Citation<ref name="devildead"/>. Christian Fechner apprécie le titre et le sujet trouvés par Zidi. Ils viennent proposer ce nouveau projet à Louis de Funès dans les coulisses de La Valse des toréadors, et lui annoncent que le film l'associerait avec un jeune comédien de la génération montante, Pierre Richard, qui enchaîne les succès depuis Le Distrait, sa première réalisation, et avec qui Zidi venait de tourner La moutarde me monte au nez et La Course à l'échaloteModèle:Sfn. Le film verrait Louis de Funès et Pierre Richard dans les rôles d'un critique gastronomique influent et de son fils nullement intéressé par la reprise de l'entreprise paternelle, qui s'allient pour contrer les manigances d'un industriel de la restaurationModèle:Sfn,Modèle:Note. Louis de Funès est séduit par le projet : ce nouveau partenaire lui plaît, le réalisateur et le producteur sont des faiseurs de succès, et le sujet est amusant et originalModèle:Sfn. Il donne alors son accord de principe à Fechner pour L'Aile ou la CuisseModèle:Sfn, puis signe un contrat, le Modèle:Date-Modèle:Sfn. Toutefois, si le projet aboutit, il ne pourra être libre qu'après avoir tourné le prochain film de Gérard Oury, Le Crocodile, dont les prises de vues doivent débuter en Modèle:Date-Modèle:Sfn.

Louis de Funès frôle la mort

Modèle:...

Louis de Funès étant victime d'un double infarctus, il doit renoncer au film Le Crocodile de Gérard Oury, et le projet est abandonné.

De Pierre Richard à Coluche en partenaire

Photo en noir et blanc d'un homme à la chevelure frisée.
Le projet de L'Aile ou la Cuisse doit à l'origine associer Louis de Funès et Pierre Richard.

Durant la pré-production, alors que le scénario est à peu près finalisé, Pierre Richard se retire finalement du projetModèle:Sfn, considérant que le scénario écrit est décevant et trop éloigné des idées imaginées lorsque le film lui a été proposé par Zidi et Fechner : Modèle:Citation<ref name="Richard Schnock" group="alpha"/>. Il annonce à Claude Zidi ne plus avoir envie de le tourner et explique à Christian Fechner, qui lui offre un cachet énorme pour rester, qu'il vivrait mal le tournage en n'aimant pas son rôle, quel que soit le montant proposé<ref name="devildead"/>,Modèle:Note,Modèle:Note. Il discute enfin avec Louis de Funès au téléphone pour lui expliquer son refusModèle:Note.

Son désistement a lieu un peu plus d'un mois avant le début du tournage<ref name="devildead"/> : la rubrique des « films en préparation » du Film français du Modèle:Date- annonce encore L'Aile ou la Cuisse avec Pierre Richard, puis le numéro de la semaine suivante publie la brève annonçant qu'il renonce, pour tourner en juillet Le JouetModèle:Sfn. Dès Modèle:Date-, le comédien s'exprime publiquement, dans Le Film français : Modèle:CitationModèle:Sfn.

Modèle:Citation bloc

Fichier:Coluche-Italie-1985.png
L'humoriste Coluche tient le rôle écrit au départ pour Pierre Richard.

Étant conçu comme une rencontre entre un « empereur du box-office » et son « héritier » des années 1970, le projet perd de son intérêt, et un nouvel acteur de la génération montante doit être trouvé pour incarner le fils de DucheminModèle:Sfn. De plus, avec ce désistement, Daniel Toscan du Plantier retire la Gaumont, pressentie pour la distribution, du projet<ref name="ZidiDocumentaire">Claude Zidi : juste une mise au point, documentaire de Sébastien Labadie, Yohann Charrin et Claude Zidi Jr., Moneypenny Productions, 49 minutes, 2019.</ref>. Claude Zidi pense alors à faire appel à Coluche, brièvement apparu dans Le Grand BazarModèle:Sfn. En troisième ressort, il envisage de donner le rôle à Bernard Ménez, découvert dans Pleure pas la bouche pleine et Le Chaud Lapin<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Jeune humoriste, Coluche connaît le succès sur scène depuis 1974 mais divise les Français, avec son genre de comique nouveau, au ton acide, et souvent vu comme vulgaireModèle:Sfn. Il n'a alors eu que quelques petits rôles au cinéma, et vient de partager l'affiche de Les vécés étaient fermés de l'intérieur avec Jean Rochefort, un échec<ref name="devildead"/>. Toscan du Plantier ne veut pas entendre parler de Coluche, dont la Gaumont a essuyé le flop des Vécés étaient fermés de l'intérieur, et juge que Modèle:CitationModèle:Sfn. Finalement, Pierre Vercel, directeur général de Pathé, se montre intéressé pour distribuer le film, ce nouveau « de Funès » étant très réclamé par les exploitants de salles<ref name="ZidiDocumentaire"/>.

Zidi et Fechner viennent soumettre le choix de son nouveau partenaire à Louis de Funès dans son château de ClermontModèle:Sfn,<ref name="ZidiDocumentaire"/>. L'acteur et son épouse sont déconcertés par l'annonce : Modèle:Citation raconte FechnerModèle:Sfn ; Jeanne de Funès le trouve vulgaireModèle:Sfn,<ref name="ZidiDocumentaire"/>. Lors du repas qui s'ensuit, l'idée n'est plus évoquéeModèle:Sfn. Finalement, arrivant en fin de repas, Olivier de Funès valide avec enthousiasme la proposition : il trouve l'idée excellente, allant même jusqu'à déclarer à son père Modèle:Citation, lui rappelle qu'il l'avait conseillé de le voir sur scène à Bobino et lui propose de lui faire écouter ses disquesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Son père est ainsi convaincu<ref name="ZidiDocumentaire"/> et l'engagement de Coluche annoncé à la fin du mois d'Modèle:Date-Modèle:Sfn.

Choix des comédiens et de l'équipe

Modèle:...

Marcel Dalio incarne le tailleur confectionnant l'habit vert d'académicien de Charles Duchemin, après avoir été le véritable Rabbi Jacob dans Les Aventures de Rabbi Jacob (1973).

Parmi les employés du cirque, on trouve notamment Gérard Lanvin, qui effectue sa première et unique figuration au cinéma. Il obtiendra son premier rôle dès son film suivant, Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine, réalisé et interprété par Coluche. On reconnaît aussi un autre grand ami de Coluche, Martin Lamotte, lui aussi dans le rôle de Roland, associé de Gérard dans le cirque.

Marie-Anne Chazel fait également une apparition parmi les membres du cirque.

Tournage

Modèle:Section à sourcer

Fichier:Mansion at 5, place d’Iéna, in Paris, 26 November 2010.jpg
L'hôtel particulier du 5, place d'Iéna, résidence des Duchemin et siège des éditions du guide.

Le film est tourné entre autres<ref>L'Aile ou la Cuisse</ref> :

Les bureaux du guide Duchemin se situent dans un hôtel particulier du 5, place d'Iéna à Paris<ref>Un épisode de Chapeau melon et bottes de cuir y a également été tourné.</ref>. Son premier propriétaire était Gustave Eiffel, qui bénéficiait à l'époque d'une vue imprenable sur Modèle:Refnec. En 2005 il est détenu<ref>Modèle:Lien web</ref> par la famille Hariri.

La scène du tunnel pendant la poursuite en voiture a été tournée dans le tunnel routier de Saint-Moré (Yonne) sur l'ex route nationale 6.

L'usine Tricatel est en réalité l'usine Pernod, située 120, avenue Foch à Créteil (aujourd'hui démolie)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

De nombreux intérieurs ont été créés aux Studios de Billancourt.

Le film marque l'unique face-à-face entre Coluche, alors en pleine ascension, et Louis de Funès. En raison des problèmes cardiaques de l'acteur, le producteur Christian Fechner eut énormément de mal à conclure un contrat d'assurance pour le tournage<ref>Modèle:Citation Modèle:Lien web</ref> et n'en obtint un que pour onze semaines de tournage. Les sept dernières semaines furent tournées sans assurance. Julien Guiomar se relevait également d'un infarctus.

Bien que leurs personnages se vouent une certaine attirance l'un envers l'autre dans le film, Ann Zacharias (Marguerite) n'était pas très à l'aise avec Coluche, reprochant à ce dernier de vouloir jouer pour lui, sans trop partager son expérience. En revanche, Zacharias s'est merveilleusement entendue avec Raymond Bussières<ref>La Guerre des chefs, documentaire de Dominique Maillet (2014, 51 min) sur le DVD Studiocanal.</ref>.

Bande originale

Un homme d'une soixantaine d'années posant en tournant le dos à un orchestre, la baguette de chef à la main, dans un studio d'enregistrement.
Vladimir Cosma, ici en 2007, compose la musique de L'Aile ou la Cuisse, trois ans après Les Aventures de Rabbi Jacob.

Vladimir Cosma compose la bande originale de L'Aile ou la Cuisse<ref name="Cosma Première 1"/>,<ref name="SoundtrackCollector">Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Sfn. Louis de Funès avait adoré le travail de Cosma sur Les Aventures de Rabbi Jacob (1973) et le réalisateur Gérard Oury prévoyait de le reconduire pour Le Crocodile<ref name="Cosma Première 1"/>,Modèle:Sfn. Cosma avait par ailleurs mis en musique pour Claude Zidi La moutarde me monte au nez (1974) et La Course à l'échalote (1975), étant indissociable des aventures de Pierre Richard<ref name="Lerouge" group="alpha" />,Modèle:Sfn. Il explique que la Modèle:Citation rattachée à Louis de Funès est Modèle:Citation<ref name="Cosma Première 2">Modèle:Lien web.</ref>.

À l'instar de son travail sur Les Aventures de Rabbi Jacob, le compositeur décrit cette œuvre comme Modèle:Citation<ref name="Cosma Première 1">Modèle:Lien web.</ref>. Le personnage de l'éminent critique s'inscrivant dans la tradition de la gastronomie française, Cosma décide d'évoquer les repas des grandes fêtes de la cour, telles celles de Versailles, au Grand Siècle : Modèle:Citation<ref name="Lerouge" group="alpha" />,Modèle:Sfn. Il considère cependant qu'Modèle:CitationModèle:Sfn. Le Concerto gastronomique repose ainsi sur la forme du concerto grosso et le Modèle:Citation, la trompette « classique » représentant le vénérable critique et la trompette « jazz » son fils ; la première est jouée dans le style « Grand Siècle », staccato et baroque, par le concertiste soliste Pierre Thibaud de l'Opéra de Paris et la seconde par le musicien de studio Pierre Dutour, accompagnés d'un chœur en partie issu du groupe Les Double Six<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Sfn. Ce contraste peut aussi symboliser l'opposition entre la gastronomie classique promue par Duchemin et l'alimentation industrielle moderne de Tricatel<ref name="Lerouge" group="alpha">Modèle:Chapitre</ref>.

Avant le tournage, Vladimir Cosma élabore une musique de ballet devant servir pour une scène finalement coupée montrant Charles Duchemin réaliser une recette de cuisineModèle:Sfn. Lors des prises de vues, le chef Raymond Oliver apprend les gestes de la cuisine à Louis de Funès et double ses mains dans les gros plans<ref name="Cosma Première 1"/>,Modèle:Sfn. Cosma raconte : Modèle:CitationModèle:Sfn. Il prend également plaisir à composer les ambiances du cirque, la musique de cirque étant une inspiration cruciale pour le cinéma, de Charlie Chaplin à Nino RotaModèle:Sfn. Par ailleurs, la scène de la séance de photographies de Duchemin est perturbée par la tonitruante chevauchée des Walkyries, tirée d'un opéra de Richard Wagner<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Modèle:Média externe

Un premier album LP L'Aile ou la Cuisse, musique du film sort en 1976 sous le label Vogue<ref name="SoundtrackCollector" />,<ref name="Album1976">Modèle:Discogs release, 1976, Vogue.</ref>. La musique est ensuite publiée en CD dans plusieurs compilations des œuvres de Vladimir Cosma à partir des années 1990 et dans le coffret Louis de Funès, bandes originales des films, Modèle:Vol., paru en 1998 et ré-édité en 2007<ref>Modèle:Discogs release, 1998, Play Time.</ref>,<ref>Modèle:Discogs release, 2007, Play Time.</ref>,<ref name="SoundtrackCollector" />,Modèle:Note. Une version remaniée plus complète est disponible au sein du coffret de CD Vladimir Cosma, Modèle:Vol. : 51 bandes originales pour 51 films édité par Larghetto en 2010<ref name="BO 2010" />, avant d'être publiée seule en 2016<ref name="SoundtrackCollector" />,<ref>Modèle:Discogs release, 2016, CD, Larghetto Music.</ref>. L'album du film ressort en vinyle en 2020 avec des pistes aux titres modifiés<ref>Modèle:Discogs release, 2020, Larghetto Music, Wagram Music.</ref>.

Modèle:Album

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Exploitation et accueil

Accueil critique

L'Aile ou la Cuisse reçoit des critiques contrastéesModèle:Sfn. Christian Fechner n'a d'ailleurs pas organisé de projection spéciale pour la presse, trop souvent sévère envers ses productionsModèle:Sfn. Les années antérieures, Louis de Funès bénéficiait d'un certain répit de la part de la critique dû à des projets plus appréciés comme La Folie des grandeurs (1971) ou Les Aventures de Rabbi Jacob (1973), après avoir déchaîné la critique dans la décennie précédenteModèle:Sfn. De toute façon, la presse cinéphilique est alors davantage accaparée par les triomphes colossaux des Charlots, de Jean-Paul Belmondo et d'Alain Delon, le succès du cinéma porno et la vague des films catastrophes<ref group="alpha">Bertrand Dicale, « Haïr Louis de Funès : un certain apogée de la critique », chapitre « État critique », Modèle:Harvsp.</ref>.

Photo en noir et blanc d'un homme d'une soixantaine d'années au visage émacié, habillé en gendarme, l'air digne, droit.
La critique remarque le changement de jeu d'acteur de Louis de Funès après ses problèmes cardiaques.

Le retour de Louis de Funès est apprécié, la critique remarquant l'évolution concomitante de son physique et de son jeu d'acteurModèle:Sfn. Claude Garson dans L'Aurore relève un Modèle:CitationModèle:Sfn. Robert Chazal, soutien indéfectible de l'acteur dans France-Soir, applaudit son retour : Modèle:CitationModèle:Sfn. Michel Lengliney de Télérama note que Modèle:CitationModèle:Sfn. Son association avec Coluche est diversement jugée : Le Parisien libéré considère Coluche comme Modèle:Citation pour son partenaire, L'Aurore voit un Modèle:Citation et Minute trouve l'humoriste Modèle:Citation, mais La Croix le désigne comme le Modèle:CitationModèle:Sfn.

Le sujet polémique du film est salué par la plupart des critiques, un avis résumé par celui de L'Aurore : Modèle:CitationModèle:Sfn. Cependant, L'Humanité est déçu par les possibilités inexploitées de ce qui aurait pu être Modèle:Citation, de par son scénario abordant le sujet réel de Modèle:Citation : finalement, puisqu'il ne donne pas de solutions au problème, le film Modèle:CitationModèle:Sfn. Quelques autres critiques sont négatives, à l'instar de Valeurs actuelles qui parle d'Modèle:Citation ou Le Canard enchaîné pour qui Modèle:CitationModèle:Sfn. S'il est attiré par le sujet, François Chevassu de La Revue du cinéma en fustige néanmoins son traitement et son interprétation : Modèle:Citation<ref group="alpha">Modèle:Article.</ref>,<ref group="alpha">Modèle:Article.</ref>.

Box-office

Le film cumule Modèle:Nombre en France<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="BO Story">Modèle:Lien web.</ref>. C'est le film français numéro 1 au box office 1976, le deuxième tous pays confondus.

Distinction

Diffusion à la télévision française

Diffusé le 29 mars 2020 pendant la période de confinement dû à la maladie à coronavirus 2019, le film attire encore 4,14 millions de Français en moyenne<ref>Modèle:Lien web</ref> plus de 40 ans après sa sortie.

Autour du film

Notes et références

Notes

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Citations

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Références bibliographiques

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Autres références

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Voir aussi

Bibliographie

Documentaire

Articles connexes

Liens externes

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