Raymond Bussières

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Cinéma (personnalité)

Marcel Raymond Bussières est un acteur, scénariste et producteur français, né le Modèle:Date de naissance à Ivry-la-Bataille (Eure) et mort le Modèle:Date de décès à Paris dans le Modèle:18e arrondissement de Paris.

Biographie

Enfance

Raymond Bussières est le plus jeune enfant de parents originaires de Corrèze tenant un bar-tabac à Ivry-la-Bataille où il est né. Son père a été instituteur et s'est présenté à la députation de la Corrèze sous l'étiquette socialiste<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Raymond Bussières est élève au collège Rotrou de Dreux de 1920 à 1925<ref>L'Écho républicain, 3 avril 1981 : "Quand j'ai eu passé mon certificat d'études, ma mère a décidé de m'envoyer a collège le plus près. J'y allais par le train. On changeait à Bueil. C'était en 1920."</ref> où il se lie d'amitié avec le futur peintre Maurice Buffet (1909-2000)<ref>Journal L'Action Républicaine du 20 octobre 1981 : « La {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:|  }} }} biennale d'Arts 28. “Bubu” était là... il y a soixante ans, il prêtait ses tubes de peinture à Maurice Buffet. »</ref>, il loge chez les parents de son ami Maurice Bernard qui est au collège avec lui<ref>Journal L'Action républicaine du mardi 22 septembre 1981 : "Raymond Bussières et son "frangin" de Saint-Germain-sur-Avre"., portrait-interview de Raymond Bussières. Cette amitié va durer soixante ans. Les deux amis vivant dans le même immeuble parisien.</ref> et se lie d'amitié avec deux figures drouaises lesquels fréquentent le même collège : Roger Lemonne et Louis Barbot qu'il va continuer à fréquenter pendant plusieurs décennies, notamment lors du tournage de La Carapate à Dreux, en avril 1978<ref>L'Écho républicain, 14 avril 1978</ref>.

Théâtre

À Dreux, il monte de petites pièces de théâtre au Cercle laïque, notamment une parodie du Cid dans laquelle il incarne Rodrigue<ref name="ar 1981">Journal L'Action républicaine du mardi 22 septembre 1981 : "Raymond Bussières et son "frangin" de Saint-Germain-sur-Avre", portrait-interview de Raymond Bussières.</ref>.

Il souhaite entreprendre des études de médecine mais sa mère n'a pas les moyens de les lui payer<ref>L'Écho républicain, 3 avril 1981 :"J'ai pensé, en étant à Ivry, que je voulais être toubib. Bon, il a fallu, comme ma mère n'avait tout de même pas de fortune, pour payer mes études que je gagne ma vie."</ref>. Il travaille dès lors chez un métreur qui l'incite à passer le concours de dessinateur topographe à la ville de Paris; un examen qu'il réussit<ref>L'Écho républicain, 3 avril 1981 : "Je me suis donc présenté au concours de dessinateur topographe à la préfecture de la Seine. Tu sais, les plans du métro, les passages cloutés, les souterrains, etc. J'ai été brillamment reçu, et je suis allé bosser. J'avais vingt ans, un peu avant d'aller au service militaire. J'étais donc fonctionnaire à la ville de Paris."</ref>.

Avec quelques amis, il fonde une troupe de théâtre, politiquement impliqué à gauche : Modèle:Citation. Sur la suggestion de Paul Vaillant-Couturier au sujet de cette démarche théâtrale, il fait la connaissance de Jacques Prévert pour lui demander des textes à jouer. Quelque temps après, devenu son ami, celui-ci lui propose de faire de la figuration dans un film devant sortir en 1933, dont il a écrit le scénario : Ciboulette.

Engagement politique à gauche

Fichier:Jacques Prévert en 1961 dans le film Mon frère Jacques par Pierre Prévert.jpg
Le poète et scénariste Jacques Prévert, ami de Raymond Bussières

Raymond Bussières fait partie des fondateurs du groupe Octobre pour lequel Jacques Prévert écrit de nombreux textes d'agitprop dans les années 1930. Le nom de ce groupe est proposé par Lou Bonin/Tchimoukow, en hommage à la Révolution d'Octobre russe. Membre du Parti communiste français depuis 1926, Raymond se rend en 1933 en URSS avec Jacques Prévert et sa troupe de théâtre<ref>L'Écho républicain, 3 avril 1981 : "Je suis allé en Russie en 1933 avec ma troupe de théâtre. (...) Jacques Prévert était avec nous dans le groupe."</ref>. En Espagne, il rencontre en 1936 les communistes des Brigades internationales. À son retour, il démissionne du Parti communiste « car on souffrait déjà du stalinisme »<ref name="ar 1981" /> et il est « écœuré à tout jamais » par la façon dont se conduisent les communistes<ref>L'Écho républicain, 3 avril 1981 : "C'est la façon dont j'ai vu les communistes se conduire là-bas qui m'a écœuré à tout jamais, qui m'a fait donner ma démission du parti."</ref>. Il devient par la suite, militant syndicaliste actif du syndicat des comédiens.

Cinéma

Il obtient quelques petits rôles au cinéma tout en restant fonctionnaire à la ville de Paris. En 1936, il manque d'obtenir le rôle de Jacques, l'un des personnages du quatuor, aux côtés de Jean Gabin, Charles Vanel et Aimos, dans le fameux film de Julien Duvivier La Belle Équipe; il est finalement remplacé par un autre comédien du même âge que lui, Charles Dorat. Bussières, alors très engagé dans les événements du Front populaire de 1936, va toujours regretter de ne pas avoir participé à ce film qu'il adore.

Après des essais, il obtient en 1941 un rôle un peu plus consistant, pour le film Nous les gosses du réalisateur Louis Daquin<ref>L'Écho républicain, 3 avril 1981 : "Un beau jour, Louis Daquin, le metteur en scène, a demandé à un de mes amis : "Est-ce que tu connais quelqu'un qui pourrait jouer un rôle comme ça et comme ça ?" Mon pote a répondu : "J'ai un copain qui ne manque pas de personnalité, c'est un marrant, tu devrais lui faire un bout d'essai ; c'est un gars qui peut faire sûrement quelque chose." C'est ainsi qu'un dimanche matin j'ai tourné un bout d'essai. Deux jours plus tard j'ai reçu un coup de téléphone de Daquin, à l'Hôtel de Ville : "C'est votre essai qui est le meilleur, et c'est vous que j'engage." J'ai pris mon mois de congé à l'Hôtel de Ville pour faire le film. Mon mois de congé annuel puisque j'étais fonctionnaire, j'y avais droit."</ref>.

Embauché chez Pathé pour une durée de trois ans, il démissionne de la fonction publique<ref>L'Écho républicain, 3 avril 1981 : "Au bout de dix ou douze jours de tournage, les pontes de la maison Pathé, qui faisait le film, sont venus voir les projections, tout ce qu'on avait fait pendant 10 jours, et ils m'ont trouvé tellement génial, tellement merveilleux, tellement extraordinaire qu'ils m'ont proposé un contrat d'exclusivité de 3 ans. Ce qui fait que je suis passé de fonctionnaire de la Ville de Paris à fonctionnaire chez Pathé. Mais pas au même prix car, alors que je gagnais 17 francs par mois à l'Hôtel de Ville, on m'a offert 10.000 francs pour faire du cinéma."</ref>.

Très tôt surnommé Bubu dans sa carrière<ref>Site encinematheque.fr, fiche sur Raymond Bussière, consulté le 2 novembre 2019</ref>, l'acteur apparaît dans plusieurs films populaires parmi lesquels on distingue L'assassin habite au 21 en 1941 et Quai des Orfèvres en 1947 d'Henri-Georges Clouzot ou encore Casque d'or en 1951 de Jacques Becker, Les Belles de nuit en 1952 et Porte des lilas en 1956 de René Clair. Avec ces rôles marquants, il acquiert une certaine notoriété, notamment en Italie où il s'essaie dans quelques films, sans grand succès toutefois.

Sa gouaille, son accent de titi parisien font de lui parmi les acteurs les plus populaires des années 50 et 60, toujours employé en second rôle fort distingué. À la fin de sa carrière, dans Les Sous-doués, il interprète un vieil homme dont le rêve consiste à obtenir son baccalauréat ou encore dans L'Aile ou la Cuisse, dans lequel il est le chauffeur de Louis de Funès, dont il avait déjà partagé l'affiche dans Taxi, Roulotte et Corrida; ces rôles lui procurent un crteain regain de popularité.

En Modèle:Date-, quelques mois avant sa mort, il déclare : Modèle:Citation

Vie personnelle

Raymond Bussières a pour épouse l’actrice Annette Poivre, qu'il surnomme « Poivron », rencontrée en 1943 sur la scène du théâtre où ils répétaient Une femme qu'a le cœur trop petit de Fernand Crommelynck<ref>Paris-Presse, L'Intransigeant, 24 août 1969, Modèle:P.</ref>. Son épouse joue très souvent dans les mêmes films que lui.

Raymond Bussières est le père adoptif de la comédienne Sophie Sel, née d'un premier mariage d'Annette Poivre avec Jean-Marie Cassel, dont elle a divorcé le 2 november 1942.

Ils habitent le [[17e arrondissement de Paris|Modèle:17e arrondissement de Paris]], au 27 rue Cardinet, dans le populaire Quartier des Batignolles. Son ami d'enfance Maurice Bernard vit dans un appartement du même immeuble; une proximité amicale qui va durer soixante années<ref>L'Écho républicain, 3 avril 1981 : "Il s'est trouvé que dans l'immeuble que j'habite à Paris un appartement soit à vendre. J'ai téléphoné à Bernard en lui disant : "Il y a un appartement de libre dans l'immeuble." Il a dit : "Bouge pas, j'arrive." Il l'a acheté. Ce qui fait que même à Paris on crèche dans la même maison. C'est formidable, c'est même extraordinaire. C'est rare que des copains soient ensemble au bout de soixante berges s'en s'être jamais quittés."</ref>.

Il est amateur de pêche et pratique la chasse.

Après trois semaines de coma consécutif à une crise cardiaque, il meurt à l'hôpital Bichat, le Modèle:Date-, dans le 18e arrondissement de Paris . Il est inhumé à Marchenoir dans le Loir-et-Cher.

Filmographie

Acteur

Années 1930

Années 1940

Années 1950

Années 1960

Années 1970

Années 1980

Scénariste

Producteur

Théâtre

Hommage

Fichier:Ivry-la-Bataille (22).jpg
Raymond Bussières est né à proximité de la Maison Henri IV à Ivry-la-Bataille

L'association Les marches normandes consacre à l'acteur une exposition dans l'ancienne distillerie d'Ivry-la-Bataille pour ensuite faire procéder à la pose d'une plaque commémorative sur la façade de sa maison natale, située non loin de la maison Henri IV, dans cette même commune, le Modèle:Date-<ref>Site de l'office de tourisme de Dreux, page "Hommage à l'acteur Raymond Bussières", consulté le 2 novembre 2019.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Préface

  • Fernande Bussières, Paul Vaillant-Couturier ou Histoire d'une amitié, préfacé par Raymond Bussières. Subervie Ed. 1979

Bibliographie

Liens externes

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