Claude Autant-Lara

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Claude Autant-Lara, ou Claude Autant, est un réalisateur français, né le Modèle:Date de naissance à Luzarches (Val-d'Oise) et mort le Modèle:Date de décès à Antibes (Alpes-Maritimes). Il a également été scénariste, costumier, directeur artistique et parfois acteur.

Il a connu le succès avant (Fric-Frac, 1939) et pendant l'Occupation, avec Douce (1943), puis, après la Seconde Guerre mondiale, avec notamment l'adaptation du roman de Raymond Radiguet, Le Diable au corps (1947), L'Auberge rouge (1951), Le Blé en herbe (1954), Le Rouge et le Noir (1954) (adaptation du roman de Stendhal) et, surtout, La Traversée de Paris (1956), d'après la nouvelle de Marcel Aymé. À partir des années 1960, son cinéma rencontre moins de succès.

Président du Syndicat des techniciens de 1948 à 1954, puis de la Fédération nationale du spectacle CGT (syndicat proche des communistes) jusqu'en 1963, il se rapproche du Front national dans les années 1980.

Biographie

Des débuts difficiles

Fils de l'architecte Édouard Autant et de la comédienne Louise Lara, sociétaire de la Comédie-Française où elle avait été engagée après un premier prix de comédie au Concours du Conservatoire, Claude Autant-Lara suit sa scolarité au lycée Janson-de-Sailly et découvre rapidement le cinéma, une véritable révélation.

Renvoyé du lycée en 1915, il part en Angleterre dans un collège à la discipline sévère et revient pour s'inscrire à l’École des arts décoratifs où il se lie d'amitié avec le futur comédien Julien Carette ainsi qu'avec Jean Dorville. Son diplôme en poche, il commence à travailler dans un atelier de sculpture puis il est engagé par Marcel L'Herbier comme décorateur d'abord pour une pièce de théâtre, puis en 1920 comme assistant-réalisateur et décorateur pour le film L'Homme du large d'après Honoré de Balzac. En 1923, L'Herbier produit le premier court-métrage d'Autant-Lara, Faits-divers, dans lequel ce dernier dirige sa mère. La collaboration entre les deux hommes durera jusqu'en 1926. Cette année-là, Autant-Lara dessine les décors de Nana de Jean Renoir d'après Émile Zola. Il devient ensuite assistant–réalisateur de René Clair.

Grand admirateur de Georges Méliès et fasciné par les nouvelles techniques, il tourne en 1929 son second film Construire un feu, d’après Jack London, en utilisant le procédé d'anamorphose de l'hypergonar<ref>Lo Duca, Histoire du cinéma, Paris, Presses Universitaires de France, Modèle:Coll., 1968, Modèle:8e éd. (Modèle:1re éd. 1942), Modèle:P.</ref>, qui sera connu plus tard sous le nom de CinemaScope. C'est un échec. Déçu et criblé de dettes, il s'embarque pour les États-Unis, où il réalise les versions françaises de films américains, notamment de Buster Keaton et de Douglas Fairbanks Jr. Il fréquente alors des Européens exilés comme lui, parmi lesquels Françoise Rosay et Luis Buñuel. Mais l'ambiance de travail et le style de vie américain ne conviennent pas à Autant-Lara qui décide, deux ans plus tard, de revenir en France.

Il réalise en 1932 des courts métrages d’après Georges Courteline. En 1933, il signe son premier long-métrage, Ciboulette, adaptation excentrique de la célèbre opérette de Reynaldo Hahn, mise en dialogue par Jacques Prévert. Encore un échec. Il survit en travaillant pour Maurice Lehmann, puis fait à nouveau parler de lui avec Le Mariage de Chiffon, en 1941, avec Odette Joyeux dans le rôle principal. Le bon accueil du film l'encourage à poursuivre. Il dirige à nouveau la comédienne, en 1941, dans Lettres d'amour, et l'année suivante, dans Douce, considéré comme le premier film où il donne libre cours à son humour noir.

Claude Autant-Lara a été accusé de délation durant l'Occupation, notamment par le producteur de cinéma Pierre Braunberger<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le succès et les critiques

Après le succès populaire, en 1946, de Sylvie et le Fantôme, toujours avec Odette Joyeux, il met en scène, en 1947, Micheline Presle et Gérard Philipe dans Le Diable au corps, tiré du roman de Raymond Radiguet. Le film, qui retrace l’histoire passionnée de deux jeunes amants partagés entre leur fougue et leur peur de s’engager, provoque de vives réactions dans la presse et dans le public. Il permet à Autant-Lara de confirmer sa réputation de réalisateur aussi original qu'imprévisible. Anticonformiste et provocateur, il affirme : Modèle:Citation. Le film est salué à sa sortie par le critique André Bazin mais, quelques années plus tard, il devient l'une des cibles de François Truffaut dans son pamphlet contre le cinéma français dit « de qualité » intitulé « Une certaine tendance du cinéma français »<ref name = "pere">Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article réédité dans Modèle:Ouvrage</ref>.

En 1949, il adapte à l’écran la pièce de Feydeau, Occupe-toi d'Amélie, qu'il considérera comme son film préféré. Il enchaîne ensuite avec des comédies sombres aux aventures douces-amères, notamment L’Auberge rouge (1951) (Fernandel y joue un rôle qui l'éloigne des comédies faciles dont il avait l'habitude). Il poursuit avec une belle adaptation du Blé en herbe (1954), d'après le roman du même titre de Colette. Son adaptation du roman de Stendhal, Le Rouge et le Noir, en 1954, lui vaut de violentes critiques de la part des futurs cinéastes de la Nouvelle Vague, qui lui reprochent d'incarner un cinéma dépassé. Dans un article publié dans les Cahiers du cinéma, le jeune critique François Truffaut s'en prend à ce symbole d'« une certaine tendance du cinéma français », dont les conceptions artistiques relèvent selon lui d'un autre âge. En réaction, Autant-Lara critiquera invariablement l'ensemble du mouvement de la Nouvelle Vague.

Autan-Lara tourne aussi deux adaptations d'œuvres de Marcel Aymé : en 1956, La Traversée de Paris (avec Jean Gabin, Bourvil et Louis de Funès), d'après la nouvelle Traversée de Paris, tirée du recueil Le Vin de Paris, et en 1959, La Jument Verte (avec Bourvil), d'après le roman du mème titre. Entre ces deux films, en 1958, il réalise En cas de malheur (avec Jean Gabin et Brigitte Bardot), d’après le roman du même titre de Simenon. Ces années-là l'ont vu militer contre les accords Blum-Byrnes et à la fédération du spectacle CGT, dont il deviendra président.

Il signe encore une quinzaine de films, dont Journal d'une femme en blanc (avec Marie-José Nat) en 1965, avant de cesser ses activités de réalisateur dans les années 1970.

Il publie alors plusieurs livres de souvenirs, des recueils de discours et des pamphlets comme Télé-Mafia, Les Fourgons du malheur ou Le Coq et le Rat. Ses mémoires, intitulés La Rage dans le cœur, publiés en 1984, témoignent de son amertume.

Entre 1981 et 2000, constatant qu'elles n'intéressaient pas la France, il dépose ses archives à la Cinémathèque suisse<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Politique et polémique

Modèle:Infobox Politicien

Le service psychologique de l'Armée fait interdire la réalisation du film intitulé initialement L'Objecteur, puis Tu ne tueras point<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. La production et la réalisation auront finalement lieu en Yougoslavie. Le film est interdit en France, engagée dans la guerre d'Algérie, en Allemagne et en Italie. Dans ce dernier pays, le ministre des Spectacles juge le sujet Modèle:Citation La chanson du film, L'Amour et la Guerre, écrite par Bernard Dimey et mise en musique et chantée par Charles Aznavour, est interdite sur les ondes nationales dès 1960<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. La sortie du film est autorisée en France en 1963. En 1963, Claude Autant-Lara et les scénaristes du film, Jean Aurenche et Pierre Bost, signent avec des dizaines de personnalités de premier plan un appel du Comité de secours aux objecteurs de conscience pour réclamer un statut pour les objecteurs.

Le Modèle:Date, il déjeune avec Jean-Marie Le Pen et annonce qu'il se présente avec le Front national aux élections européennes<ref name="guilloux">Modèle:Article</ref>.

Le Modèle:Date, il revient sur le devant de la scène médiatique, de manière controversée, en étant élu au Parlement européen sur la liste du Front national, lui qui avait été pourtant président du Syndicat des techniciens de la production cinématographique CGT de 1948 à 1954, puis président de la Fédération nationale du spectacle CGT de 1954 à 1963 (syndicat et fédération comprenant nombre de membres du parti communiste) et avait défendu sincèrement les conditions d'emploi et de travail des artistes, des ouvriers et des techniciens de la production cinématographique, et l'institution d'une régulation économique qu'a constitué le Fonds de soutien du CNC. Doyen d'âge de la nouvelle assemblée, il préside, comme le voulait alors la tradition, la session inaugurale, en juillet 1989. Il prononce un discours où il exprime notamment ses Modèle:Citation. La quasi-totalité des députés sortent de l'hémicycle afin de ne pas assister au discours d'un élu du Front national. Modèle:Refnec, Claude Autant-Lara démissionne de son siège de député européen aussitôt après, et est remplacé par Jean-Claude Martinez.

À la suite de cette polémique, à l'initiative de son directeur, Georges-Marc Benamou, il tient des propos reproduits par le mensuel Globe en septembre 1989, affirmant au sujet de Simone Veil : Modèle:Citation (jeu de mots avec : la merveille). Dans le même entretien, le cinéaste vilipende également la Modèle:Citation<ref>Dominique Albertini, « Les électrons trop libres du Front national », liberation.fr, 3 mars 2017.</ref>. Il répond, lorsqu'on lui demande s'il est révisionniste : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le garde des Sceaux d'alors, Pierre Arpaillange, fait engager des poursuites pour Modèle:Citation. Claude Autant-Lara sera relaxé. En outre, les membres de l'Académie des beaux-arts, dont il était vice-président pour l'année, lui demandent de ne plus siéger parmi eux. Il sera remplacé, à sa mort, par le cinéaste Francis Girod, lequel prononcera, le 17 décembre 2003, son éloge sous la Coupole.

Après ces polémiques, Claude Autant-Lara participe à une série d'entretiens avec le Suisse Freddy Buache, directeur de la Cinémathèque suisse, dans lesquels il révèle nombre d'anecdotes qui avaient jalonné la réalisation de ses films.

Vie privée

Il a été marié à Ghislaine Auboin (1912-1967).

Filmographie

Réalisateur

Courts et moyens métrages

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Longs métrages

Télévision

Scénariste

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Costumier

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Directeur artistique

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Acteur

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Autres

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Publications

Notes et références

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Voir aussi

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Bibliographie

  • Freddy Buache, Claude Autant Lara, L'Âge d'Homme, 1990
  • Au sujet de « Sylvie et le fantôme », voir Carole Aurouet, Les Scénarios détournés de Jacques Prévert, Dreamland, 2003, 256 p., Modèle:P.100-124

Liens externes

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