Françoise Rosay

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Cinéma (personnalité)

Françoise Rosay, est une actrice française, née le Modèle:Date de naissance dans le Modèle:9e arrondissement de Paris et morte le Modèle:Date de décès à Montgeron<ref>Françoise Rosay sur lesgensducinema.com</ref>. Sa carrière cinématographique s'est étendue sur plus de soixante ans, faisant d'elle un personnage légendaire dans le cinéma français.

Biographie

Enfance

Françoise Rosay naît sous le nom d'état civil de Françoise Gilberte Chauvin en 1891 à Paris : elle est la fille naturelle de Marie-Thérèse Chauvin, comédienne de théâtre connue sous le nom de Sylviac, et du comte Gilbert Bandy de Nalèche, frère d'Étienne Bandy de Nalèche, directeur du Journal des débats, tous deux fils du député creusois Louis Bandy de Nalèche. Son père ne la reconnaît qu'en 1936, alors qu'elle est une actrice déjà très connue<ref name="Dayen">Daniel Dayen, Une famille de notables creusois : les Bandy de Nalèche in Mémoires de la société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, Guéret, 1998.</ref>,<ref>Archives de Paris 9e, acte de naissance no 659, année 1891 (vue 2/31)(avec mentions marginales de mariage et de reconnaissance)</ref>. Elle devient alors Françoise Gilberte Bandy de Nalèche à l'état civil.

Élevée par sa grand-mère, elle annonce à sa mère, qui est comédienne, qu'elle veut être actrice ; celle-ci lui répond qu'elle est laide, dégingandée et lui prédit qu'elle sera incapable de se tenir sur une scène. Rien de tel pour forger la volonté de Françoise Rosay qui n'en projette pas moins de devenir cantatrice et, après le Conservatoire, travaille au théâtre et va même jouer en Russie à la veille de la guerre<ref name="Nohain">Jean Nohain, La Main chaude, Julliard, Paris, 1979.</ref>.

Françoise Rosay porta le même pseudonyme que sa mère, Sylviac, au début de sa carrière, jusque 1911<ref>Paris, quotidien, 1911/03/31</ref>. Son nom d'actrice, « Rosay », est à relier avec le nom de la commune creusoise de Moutier-Rozeille, d'où était originaire sa famille paternelle.

Carrière

Modèle:... Elle débute au cinéma à l'âge de vingt ans dans Falstaff, en 1911, et devient célèbre en jouant les « peaux de vache ». En 1917, elle gagne un prix au Conservatoire de Paris. Elle fait alors ses débuts au Palais Garnier dans le rôle-titre de l'opéra Salammbô (1890) d'Ernest Reyer. Elle chante aussi dans Castor et Pollux, tragédie lyrique (1737) de Jean-Philippe Rameau et Thaïs (1894), opéra de Jules Massenet<ref name="Nohain"/>.

En 1917, elle rencontre son futur mari à l’opéra de Lyon, le cinéaste Jacques Feyder<ref name="Nohain"/> avec qui elle se marie le 26 juillet 1917<ref>Archives de Paris 7e, acte de mariage no 458, année 1917 (vue 29/31)(avec mention des professions)</ref>. Il la fait tourner dans ses principaux films: La Kermesse héroïque, Le Grand Jeu, Pension Mimosas, etc.

Dans l'entre-deux guerres, et sous le régime nazi, elle se rend en Allemagne en 1934 et y tourne un film. Le 25 mai 1934, elle écrit à Fernand de Brinon pour lui faire attester qu'elle n'est pas juive<ref>[1]</ref>

En 1939, elle lance un appel à la radio aux femmes allemandes (car elle avait connu les milieux dirigeants nazis en tant que comédienne et connaissait le pouvoir propagandiste de la radio nazie) et entre en résistance<ref>www.christian-et-regina.com / Des femmes d'exception</ref>,<ref>Texte du discours de Françoise Rosay aux femmes allemandes / Site cinéphile : La Belle équipe</ref> Au début de l'occupation allemande, elle entre dans un réseau tout en tournant dans quelques films. Fin 1942, lorsque les Allemands envahissent la zone libre, elle manque d'être arrêtée et parvient à s'enfuir en Tunisie et, de là, gagne Alger<ref name="Nohain"/>. Elle séjourne ensuite à Londres, où on la voit dans différentes réunions de soutien à la France libre<ref>Pierre Clostermann, Le grand cirque 2000, Flammarion, 2001, p. 87.</ref>. Durant l'année 1943, elle rejoint son mari en Suisse et donne des cours de théâtre au Conservatoire de Genève.

Fichier:Francoise Rosay - mars 1952 dans Femmes Françaises.jpg
Francoise Rosay à la une de Femmes Françaises en mars 1952.

Elle joue en virtuose sur tous les registres, de l'émotion au drame, de la comédie de boulevard à la farce, elle tire des larmes comme elle déclenche les rires. Elle enchaîne les films, passe d'un chef-d'œuvre à l'autre, de Drôle de drame de Marcel Carné à Un carnet de bal de Julien Duvivier, de Macadam de Marcel Blistène à L'Auberge rouge de Claude Autant-Lara.

La mort de Feyder, en 1948, la laisse désemparée. Pour leurs trois fils, Marc, Paul et Bernard, elle trouve le courage de surmonter ce deuil, souffre énormément<ref>Didier Griselain lui rend hommage sur Persée</ref> et reprend sa carrière internationale (elle est parfaitement trilingue en français,anglais et allemand)

En 1961, elle joue dans Le cave se rebiffe le rôle de Mme Pauline, aux côtés de Jean Gabin et Bernard Blier (réalisé par Gilles Grangier) avec des dialogues savoureux de Michel Audiard<ref>Extrait du Cave se reniffe"" 1961</ref>. Ce dernier la fait jouer en tête d'affiche de son premier film Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages en 1968.

Domiciliée à Paris, rue de l'Université, elle meurt le Modèle:Date à Montgeron, à l'âge de 82 ans des suites d'une intervention chirurgicale, après une carrière de plus de 60 ans : « Je n'ai pas du tout envie de vivre centenaire, disait-elle, ce ne serait pas poli. » Elle est inhumée au cimetière de Sorel-Moussel (Eure-et-Loir).

Francoise Rosay a été faite chevalière de la Légion d’honneur le 19 septembre 1957 au titre de l’industrie et du commerce<ref>Journal officiel, quotidien, 1957/09/22.</ref>. Elle est devenue ensuite officière de la Légion d’honneur<ref>Le Monde, quotidien, 1974/03/30</ref>.

Famille

Arrière-arrière petite-fille du général et baron de l'Empire, Gilbert Bandy de Nalèche<ref>Google livre "Dictionnaire des parlementaires du Limousin sous la IIIe République" Page 31 de Jean Gammal, Pascal Plas et Guy Avizou, éditions Pulim, consulté le 19 mai 2021.</ref>, Françoise Rosay est également la petite-fille de Louis Bandy de Nalèche qui reçut du pape Pie IX le titre de comte romain en 1861<ref>Site palisep.fr, page 45 sur la famille Bandy de Nalèche, consulté le 19 mai 2021.</ref>.

Filmographie

Cinéma

Télévision

Théâtre

Publications

  • Jacques Feyder et Françoise Rosay, Le Cinéma, notre métier, Éditions Pierre Cailler, Genève, 1946. Modèle:OCLC
  • Françoise Rosay, La Traversée d'une vie, souvenirs recueillis par Colette Mars, Éditions Robert Laffont, collection Vécu, préface de Jean Anouilh, Paris, 1974. Modèle:OCLC

Distinctions

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Didier Griselain, Françoise Rosay : Une grande dame du cinéma français, 2007. Modèle:ISBN
  • Yvan Foucart, Dictionnaire des comédiens français disparus, Mormoiron, Éditions cinéma, 2008, 1185 p. Modèle:ISBN

Liens externes

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