Le Corniaud
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox V3/Début Modèle:Infobox V3/Image Modèle:Infobox V3/Séparateur Modèle:Infobox V3/Tableau début Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau fin {{#if: |Modèle:Infobox V3/Titre Bloc Modèle:Infobox V3/Navigateur |}} {{#if: |Modèle:Infobox V3/Titre Bloc Modèle:Infobox V3/Navigateur |}} Modèle:Infobox V3/Séparateur
Fichier:Information icon.svg Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Le Corniaud est un film comique franco-italien réalisé par Gérard Oury, sorti en 1965. Le tournage dont l'action principale se déroule en Italie, a lieu du Modèle:Date au Modèle:Date. Le film sort en France le Modèle:Date et dès sa sortie, rencontre un grand succès puisqu'il finit en tête du box-office français de l'année 1965 avec 11 739 783 entrées. La popularité du Corniaud lui permet de devenir film culte du cinéma français et il reste régulièrement diffusé à la télévision française.
Le scénario s'inspire d'un des épisodes du démantèlement de la « French Connection » au début des années 1960, l'affaire Jacques Angelvin, lorsqu'un présentateur de la télévision française est arrêté aux États-Unis en 1962 au volant d'une Buick Invicta provenant de France et dans laquelle plus de cinquante kilogrammes d'héroïne pure ont été dissimulés et qui clame son innocence, prétendant avoir été dupé. Antoine Maréchal, le Modèle:Citation du titre qui se révèle finalement moins naïf qu'il n'y paraît, est interprété par Bourvil, alors à l'apogée de sa carrière, tandis que Léopold Saroyan, le gangster, est joué par Louis de Funès, lequel à cette époque, connaît une fulgurante ascension de sa popularité, notamment depuis les sorties des films Le Gendarme de Saint-Tropez et Fantômas en Modèle:Date et Modèle:Date.
Synopsis
Alors qu'elle n'a parcouru que quelques dizaines de mètres sur le chemin de ses vacances estivales vers l'Italie, la 2CV bleue d'Antoine Maréchal se disloque, percutée en plein Paris par la Rolls Royce de Léopold Saroyan, directeur d'une maison d'import-export. D'abord de mauvaise foi, celui-ci reconnaît ses torts et offre à Maréchal la possibilité de poursuivre, tous frais compris, son voyage au volant de la superbe Cadillac décapotable d'un de ses clients américains. Ce dernier devra ainsi conduire le véhicule (qui arrive de Beyrouth) de Naples à Bordeaux (où il est prévu qu'il soit embarqué pour les États-Unis).
Séduit par la proposition, Maréchal ne se doute pas que Saroyan est en réalité le parrain d'un syndicat de gangsters et qu'il a truffé la Cadillac de produits illégaux : héroïne dans les ailes arrière de la voiture, or dissimulé dans les pare-chocs, des pierres précieuses cachées dans la batterie et le Youkounkoun<ref group=note>Le nom est celui d'une localité guinéenne, Youkounkoun : voir Modèle:Lien web.</ref>, Modèle:Citation, récemment volé. Saroyan espère bien que sa « mule » pourra assurer le transport, y compris devant les douanes. Voici donc le naïf Maréchal sur les routes d'Italie puis du sud de la France, ignorant tout de sa précieuse cargaison et ne remarquant pas que le malfaiteur le suit à distance pour veiller sur la marchandise, qui est également convoitée par une bande rivale menée par Mickey dit « le bègue ».
Après une traversée de l'Italie marquée par des incidents, Maréchal arrive à la frontière et va découvrir la vérité sur la voiture et comprendre qu'il a été pris pour un « corniaud ». Il se vengera à sa façon lors d'une halte à Carcassonne tout en continuant d'emmener la voiture à Bordeaux où il découvrira la cachette du Youkounkoun : le klaxon de la voiture, qui connaissait plusieurs dysfonctionnements depuis le début du voyage.
Fiche technique
- Titre original français : Le Corniaud
- Titre italien : Modèle:Langue
- Titre espagnol : Modèle:Langue
- Titre anglais : Modèle:Langue
- Réalisation : Gérard Oury
- Assistants réalisateurs : Serge Vallin, Giorgio Stegani, Gérard Guérin
- Scénario et adaptation : Gérard Oury, Marcel Jullian
- Dialogues : Georges Tabet et André Tabet
- Décors : Francesco Siarletta et Robert Giordanni
- Costumes : Tanine Autré
- Photographie : Henri Decaë
- Vladimir Ivanov, Alain Douarinou pour la seconde équipe
- Son : Antoine Bonfanti
- Régisseur général : Jean Pieuchot, Roberto Cocco, Modèle:Lien
- Montage : Albert Jurgenson, Laurence Leininger, Étiennette Muse
- Coordinateur des combats et des cascades : Claude Carliez et son équipe
- Musique : Georges Delerue
- Production : Robert Dorfmann
- Directeurs de production : Yves Laplanche, Enzo Provenzale, Jacques Juranville
- Sociétés de production : Les Films Corona (France), Explorer Film '58 (Italie)
- Sociétés de distribution : Valoria Films
- Pays d'origine : Modèle:Pays, Modèle:Pays
- Attaché de presse : Richard Balducci
- Budget : Modèle:NombreModèle:Sfn (soit environ Modèle:Nombre en Modèle:PREVIOUSYEARModèle:Inflation-info)
- Studio : Studios de la Victorine
- Langues originales : français avec quelques séquences en italien et en allemand
- Genre : comédie, road movie
- Format : couleur (Eastmancolor) - [[35 mm|Modèle:Unité]] - 2,35:1 - Son mono
- Durée : Modèle:Unité (soit Modèle:Unité)<ref name="ficheCNC">Modèle:Citation sur le site du CNC.</ref>
- Dates de sortie :
Distribution
- Bourvil : Antoine Maréchal
- Louis de Funès : Léopold Saroyan
- Venantino Venantini : Mickey dit « le bègue », dit « la souris »
- Jacques Ferrière : le chauffeur de Saroyan
- Jean Droze : le porte-flingue de Saroyan
- Beba Loncar : Ursula, l'auto-stoppeuse
- Alida Chelli : Gina, la manucure
- Lando Buzzanca : Lino, le barbier
- Henri Génès : Martial
- Jacques Eyser : un truand, associé de Saroyan
- Henri Virlogeux : un truand, associé de Saroyan
- Jean Meyer : un truand, associé de Saroyan
- Pierre Roussel : Mario Costa, le maitre d'hôtel
- Guy Delorme : Luigi, complice de Mickey
- Bob Lerick : Loulou, complice de Mickey
- Jack Ary (crédité Modèle:Citation) : le commissaire
- Guy Grosso (crédité Modèle:Citation) : un douanier
- Michel Modo (crédité Modèle:Citation) : un douanier
- Yvon Jeanclaude : un douanier
- Nino Vingelli : Tagliella, le garagiste napolitain
- Robert Duranton : l'athlète sous la douche
- Jean-Marie Bon : le garagiste romain
- Jean Minisini : un inspecteur à Carcassonne
- Éric Vasberg : un inspecteur à Carcassonne
- Annie Claparède : Suzanne, la serveuse du Café de France
- Nicole Desailly : Madame Chenu, la concierge de Maréchal
- Germaine de France : la vieille dame qui chante
- Marius Gaidon : un policier à Bordeaux
- Bernard Meunier : le secrétaire de Saroyan
- Louis Viret
- Walter Chiari
- Michèle Morgan : elle-même (scène coupée)
- André Hubert : cascadeur
- Yvan Chiffre : cascadeur
- André Louis : doublure de Bourvil
-
Bourvil
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Louis de Funès
-
Venantino Venantini
-
Beba Loncar
-
Alida Chelli
Production
Genèse et développement
Gérard Oury, réalisateur comique ?
Au début des années 1960, l'acteur Gérard Oury s'oriente vers la réalisation, après l'écriture de plusieurs scénariosModèle:Sfn. Il avoue avoir changé de voie pour impressionner Michèle Morgan, avec qui il entretient une liaison alors secrèteModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Après deux films passés inaperçus, La Main chaude (1960) et La Menace (1961), il met en scène un film à sketches de genre policier, Le crime ne paie pas (1962)<ref name="CineComedies" />,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Bien qu'il s'agisse de drames, le quatrième sketch de ce dernier film comporte un rôle comique, tenu par son ami Louis de Funès, alors comédien de second planModèle:Sfn. À l'époque, déjà fort d'une centaine d'apparitions au cinéma, Louis de Funès est sollicité par des réalisateurs dramatiques pour Modèle:Citation le temps d'une scène, créer son Modèle:CitationModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Son passage ne prend qu'un jour de tournage, le Modèle:Date-Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. L'acteur expérimenté remarque le plaisir pris par Oury à tourner de la comédie, à voir un acteur provoquer le rire et à le diriger pour en améliorer l'effetModèle:Sfn.
Au cours du repas à la pause, Louis de Funès lui dit le voir plutôt derrière des comédiesModèle:Sfn. Il demande : Modèle:CitationModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Son argument est que le réalisateur s'est laissé rire de la scène : Modèle:Citation<ref name="CineComedies" />,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Oury cite cette déclaration comme un pas important dans sa décision de tourner des films comiquesModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Note. Il n'était, de toute manière, pas satisfait de sa situation : Modèle:Citation<ref name="CineComedies" />.
Gérard Oury planche sur quelques synopsis de comédies à mettre en scèneModèle:Sfn. Son principal projet suivant est cependant un nouveau drame, tiré des aventures du Modèle:HMS pendant la Seconde Guerre mondiale et de son truculent Modèle:Langue français (un rôle destiné à Yul Brynner)<ref name="CineComedies" />,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Note. Son ami Alain Poiré, de la Gaumont, accepte de le produire, après avoir financé sa deuxième réalisationModèle:Sfn. Ce film intitulé Le Cargo de la colère n'est finalement jamais tourné<ref name="CineComedies" />,Modèle:Sfn. Ce projet avorté lui permet néanmoins de rencontrer Marcel Jullian, auteur d'un roman sur le sujet, qui demeure son partenaire d'écriture sur ses idées ultérieures<ref name="CineComedies" />,Modèle:Sfn.
Un scénario tiré de l'affaire Angelvin
Un fait divers lié à la French Connection donne l'inspiration à Gérard Oury pour une comédie : l'arrestation à New York en Modèle:Date- d'un présentateur-vedette de la télévision française, Jacques Angelvin, par des agents du Bureau des narcotiques et des drogues dangereuses<ref name="Marchant Article" group="alpha">Modèle:Article.</ref>,Modèle:Sfn,<ref name="Péan" group="alpha">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Marchant" group="alpha">Modèle:Ouvrage.</ref>. En voyage d'agrément aux États-Unis, Angelvin a fait acheminer par paquebot depuis la France une Buick Invicta récemment acquise<ref name="Angelvin Monde">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Gillard" group="alpha" />,<ref name="Marchant" group="alpha" />. Après la filature et l'interpellation de trafiquants français et américano-italiens, la police détermine que la voiture a pu dissimuler, grâce à des caissons soudés dans les ailes, environ Modèle:Unité d'héroïne, dont seulement une partie est retrouvée dans la ville<ref name="Angelvin Monde" />,<ref name="Gillard" group="alpha">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le réseau comptait sur la célébrité de l'animateur de Paris-Club pour déjouer tout soupçon à la douane<ref name="Marchant" group="alpha" />. Angelvin clame son innocence en prétendant avoir été dupé<ref name="Angelvin Monde" />,<ref name="Marchant" group="alpha" />. Condamné à entre trois et six ans de prison, il soutient avoir plaidé coupable uniquement pour bénéficier de la clémence des juges et abréger sa peine<ref name="Angelvin" group="alpha">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="Marchant" group="alpha" />,Modèle:Note. Sans forcément croire à la version d'Angelvin, Oury imagine le sujet d'une « mule » innocente, utilisée à son insu pour faire passer une frontière à une voiture cachant divers traficsModèle:Sfn,Modèle:Note. Le souvenir d'un voyage en Italie avec son épouse et François Reichenbach à bord d'une Chevrolet de location lui donne le cadre et des idées de péripétiesModèle:Sfn,<ref group="alpha">Modèle:Article, in Modèle:Harvsp.</ref>,Modèle:Sfn. Il envisage dès le début de confronter Bourvil à Louis de Funès, bâtissant les deux personnages sur leurs caractères habituelsModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Attribution des rôles
Dès le début, Gérard Oury sait à quels acteurs il fera appel pour les deux rôles principaux : Bourvil et Louis de Funès. Les deux acteurs s'étaient déjà côtoyés dans les films Poisson d'avril (1954), Les Hussards (1955) et La Traversée de Paris (1956) et ont envie de travailler à nouveau ensemble. Tandis que Bourvil est une vedette depuis près de dix ans, Louis de Funès, lui, commence à en devenir une : il est un second rôle remarqué et apprécié du public et, lorsque Oury prépare Le Corniaud, l'acteur tourne un film dont personne n'imagine alors le succès et qui le rendra définitivement célèbre, Le Gendarme de Saint-Tropez.
Louis de Funès, qui, sur le tournage du précédent film d'Oury, Le crime ne paie pas, lui avait dit Modèle:Citation, accepte sa proposition sans hésiter. Bourvil apprécie beaucoup Gérard Oury et lui donne son accord sans même connaître l'histoire. Ils avaient joué ensemble dans le film Garou-Garou, le passe-muraille en 1950 et Bourvil, au cours d'une scène, giflait Oury ; ils s'étaient également vus sur le tournage du film Le Miroir à deux faces, où Oury était acteur et scénariste. Le cachet de Bourvil pour ce film est trois fois plus important que celui octroyé à de Funès<ref group="b">Modèle:P..</ref>.
Les auditions à Carcassonne sont annoncées par les journaux locaux et se déroulent sur la place Saint-Nazaire : 200 postulants s'y rendent pour décrocher un petit rôle dans Le Corniaud<ref name="Loubier2014" />. Annie Claparède, jeune Carcassonnaise de 16 ans, décroche le rôle succinct de la serveuse du Café de France<ref name="Interview Annie Claparède">Modèle:Lien web.</ref>. Lors de son essai, Gérard Oury lui demande d'accentuer son accent<ref name="Interview Annie Claparède"/>. Elle est payée Modèle:Unité et reste quinze jours sur le tournage ; chaque soir elle est ramenée chez elle à bord de la Cadillac du film<ref name="Interview Annie Claparède"/>. Après le tournage, Gérard Oury lui propose de suivre l'équipe à Paris pour tenter une carrière d'actrice, disant d'elle qu'elle était une Modèle:Citation, mais ses parents ne veulent pas la laisser partir<ref name="Interview Annie Claparède"/>.
Tournage
Deux jours avant le début du tournage, le Modèle:Date, un samedi soir, le fils de 16 ans du premier assistant « emprunte » la Jaguar verte que Louis de Funès devait utiliser et la détruit dans un accident. En conséquence, beaucoup des scènes de l'acteur ne pourront être filmées qu'après l'arrivée d'une voiture de rechange, Modèle:Citation, des jours plus tard <ref group="b">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:YouTube.</ref>.
Après la projection des épreuves (rushes) des deux premières semaines de tournage, de Funès trouvant qu'il n'était pas assez présent à l'écran fera une « grève du masque »<ref group="b">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="C">Modèle:Harvsp : Modèle:Citation bloc.</ref> pendant près de 24 heures. Autrement dit, de Funès ne joue plus que ce qui est écrit et rien de plus<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Gérard Oury indique dans ses mémoires qu'il reconnaît dans le film l'endroit où de Funès effectue cette « grève », mais le réalisateur reste muet sur l'instant précis dans le film. Oury imagine alors pour de Funès la scène du garage et celle de la douche, où l'acteur compare sa musculature avec celle d'un « grand balèze », l'ex-catcheur Robert Duranton. L'idée lui est inspirée par une rencontre étonnante faite lors d'un voyage en Italie : Modèle:Citation.
La 2CV conduite par Bourvil qui se disloque lors de l'accident avec Louis de Funès était équipée de boulons explosifs afin qu'elle s'éparpille au moment voulu. Le spécialiste des effets spéciaux, Pierre Durin, avait scié le véhicule en 250 morceaux puis ré-assemblé le tout avec des crochets. De petits appareils électriques faisaient sauter les crochets solidarisant les morceaux au moment opportun<ref>www.telestar.fr François Coulaud, Le corniaud les secrets de la scène culte, 19 décembre 2016 (consulté le 3 janvier 2017).</ref>,<ref>Nathalie Chuc, L'histoire vraie du Corniaud 28 décembre 2012 sur Le Figaro.</ref>. Cette scène, la dernière tournée, le Modèle:Date- sur la place Sainte-Geneviève à Paris<ref>Le Corniaud - Tournage de la scène de l'accident (1964).</ref>, fut peut-être inspirée à Oury par sa rencontre cinématographique avec Bourvil sur le tournage du Miroir à deux faces. Dans ce film dramatique d'André Cayatte réalisé en 1958, Bourvil au volant de sa 2CV est percuté par Gérard Oury, acteur mais aussi coscénariste du film, au volant d'une grosse américaine. Dans Le Corniaud, le plan est particulièrement complexe, puisque la 2CV doit se désintégrer sous le choc avec la Rolls Royce, ce qui ne peut être filmé qu'une fois. Bourvil improvise la remarque Modèle:Citation sur le moment, provoquant un fou rire chez de Funès, qui dut tourner la tête pour le cacher et ainsi ne pas gâcher cette prise si complexe.
- La 2CV en lambeaux d'Antoine Maréchal, lors de l'exposition sur Louis de Funès à la Cinémathèque, en 2020
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Les boulons explosifs servant à disloquer la 2CV prédécoupée, le récepteur de la télécommande et son relais.
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Détonateur des boulons explosifs.
Lieux de tournage
- Par pays<ref>Le Corniaud sur L2TC.com.</ref>
- Italie :
- Naples. Bourvil prend en charge la Cadillac sur le lieu de la gare maritime du port ; il rejoint le centre historique depuis la Via Nuova Marina. Le garagiste vole un pare-chocs dans le Borgo Marinari où l'on vient profiter des restaurants d'un petit port de pêche situé au pied de Castel dell'Ovo. Tout près de là, dans le très huppé Hotel Vesuvio, loge Maréchal, qui repartira le lendemain en empruntant la route de bord de mer : la via Caracciolo, puis les hauteurs du Pausilippe.
- Aire d'autoroute Teano-est, dans le sens Rome-Naples (actuelle autoroute A1), près de laquelle la voiture de Saroyan tombe en panne.
- La « via Flacca » ou « strada statale 213 » dans le sud du Latium entre Sperlonga et Gaeta, où se trouve actuellement la discothèque « Il sombrero ». Il y a, sur ce tronçon, quatre tunnels. La scène de la batterie remplie de bijoux jetée à la mer a été tournée sur un parking situé entre les Modèle:2e et Modèle:3e.
- Rome (à proximité du Colisée, du Vatican, du Château Saint-Ange...). Maréchal loge à l'hôtel Résidence Palace (actuel The Duke Hotel), au 69 via Archimede. Extérieurs devant le restaurant La Casina Valadier sur le Pincio<ref group="A">Modèle:Lien web.</ref>.
- Les jardins et les fontaines de la villa d'Este à Tivoli pour la scène de combats et d'échanges de tirs entre les hommes du bègue et ceux de Saroyan.
- Sutri : scène où Lino, le coiffeur sicilien jaloux poursuit avec sa voiture Autobianchi Bianchina son amie Gina partie en compagnie de Maréchal, qui finalement prend en stop Ursula
- San Gimignano par la Piazza della Cisterna
- Pise
- Toscane
- France :
- Bordeaux
- Carcassonne et ses remparts<ref group="A">Modèle:Lien web.</ref>. Hôtel de la Cité, place Auguste Pierre Pont.
- Menton, poste de douane du Pont Saint-Louis
- Paris : rue et place Sainte-Geneviève, à vingt mètres du Panthéon (scène de l'accident de la 2 CV), rue Gaillon (extérieurs devant le restaurant Drouant, où Saroyan expose son plan)<ref group="A">Modèle:Lien web.</ref>
- Paris : place de Rungis (XIIIe arrondissement) quand dans la dernière séquence (censée être à Bordeaux) la Cadillac s'encastre dans une vitrine
- Versailles : rue de l'Indépendance-Américaine, dernier plan du film
- La Motte : scène du passage à niveau, près de la gare de La Motte-Sainte-Roseline<ref group="A">Modèle:Lien web.</ref>
- Le Dramont à Saint-Raphaël : scènes du camping et du bain de minuit d'Ursula sur la plage du débarquement<ref group="A">Modèle:Lien web.</ref>
Bande originale
Georges Delerue compose la bande originale du Corniaud<ref name="BO 2002" />,<ref name="Cinezik" />. Il avait déjà mis en musique Le crime ne paie pas (1962) pour Gérard Oury<ref name="Cinezik">Modèle:Lien web.</ref>. Artiste prolifique et demandé, il est alors à la fois le compositeur attitré de la Nouvelle Vague et des films d'aventure de Philippe de Broca<ref name="Underscores">Modèle:Lien web.</ref>. Il retrouve à nouveau Oury sur Le Cerveau (1968) et Louis de Funès dans Hibernatus (1969)<ref name="Cinezik" />.
Pour illustrer le voyage de ce touriste français en Italie, le réalisateur lui demande de pleinement s'inscrire dans l'époque<ref name="BO 2002" />. Contrairement à son écriture habituelle, symphonique et intemporelle, Delerue doit donc s'adapter aux modes musicales du milieu des années 1960<ref name="BO 2002" />. Le compositeur explore ainsi plusieurs pans du yéyé, touchant au twist, au slow et au madison, dans des thèmes ou des musiques d'ambiance<ref name="BO 2002" />. Il emploie abondamment la guitare électrique<ref name="BO 2002" />. La présence des gangsters rivaux est soulignée par un thème autant grotesque qu'inquiétant au saxophone baryton<ref name="Underscores" />. Le critique musical Stéphane Lerouge note que, malgré les modes, Modèle:Citation, par exemple dans le morceau Le Départ de Naples<ref name="BO 2002" />. Exception, le générique d'ouverture est une valse parisienne pour orchestre et accordéon<ref name="BO 2002" />.
Le film convoque également des musiques antérieures. Gérard Oury élabore un numéro musical pour Louis de Funès<ref name="BO 2002" /> : Saroyan répare lui-même en urgence la Cadillac dans un garage italien, au rythme effréné de la tarentelle La danza de Gioachino Rossini, arrangée par Ottorino Respighi pour le ballet La Boutique fantasque<ref name="Gorin Danza">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="BO 2002" />. À Carcassonne, la chanson Plaisir d'amour est utilisée comme signal, sifflé ou fredonné, entre Saroyan et Maréchal<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata}}/{{#if:soundtrack|soundtrack|reference}} {{#if:Le Corniaud|Le Corniaud|Modèle:Titre sans précision}} sur l’Modèle:Lang, Soundtrack (consulté le Modèle:Date-).</ref>.
Un premier album 45 tours Le Corniaud, bande originale du film sort en 1965, édité par Barclay<ref name="SoundtrackCollector">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Discogs release, 1965, Barclay.</ref>. Un single paraît également au Japon l'année suivante<ref name="SoundtrackCollector" />,<ref>Modèle:Discogs release, 1966, Seven Seas.</ref>. Plusieurs thèmes font partie de la compilation Les plus belles musiques des films de Louis de Funès, publiée en 33 tours en 1988 et rééditée en CD en 1994, diffusée également en Allemagne<ref name="SoundtrackCollector" />,<ref>Modèle:Discogs release, 1994, Hortensia.</ref>. En 2002, la musique du Corniaud est publiée, avec celles écrites par Georges Auric pour La Grande Vadrouille et par Delerue pour Le Cerveau, sous le titre Bandes originales des films de Gérard Oury, dans la collection Écoutez le cinéma ! de Stéphane Lerouge<ref name="SoundtrackCollector" />,<ref name="BO 2002">Modèle:Discogs release, 2002, Écoutez le cinéma !.</ref>. En 2014, quelques morceaux sont intégrés à la vaste compilation Louis de Funès, musiques de films, 1963-1982 de la collection Écoutez le cinéma !<ref name="SoundtrackCollector" />,<ref>Modèle:Discogs release, 2014, EmArcy, Universal Music.</ref>.
Accueil
Promotion
Bourvil demandera que le nom de Louis de Funès soit placé en haut de l'affiche, à côté du sien. Des années plus tard, en 1976, Louis de Funès, reconnaissant de ce qu'a fait Bourvil pour lui, fait de même avec Coluche pour L'Aile ou la Cuisse.
Accueil critique
Les critiques du Masque et la Plume de France Inter méprisent le film. Michel Cournot pour qui Modèle:Cita. Pour Jean-Louis Bory Modèle:Cita.
Box-office
N° 1 au box-office en 1965 en France et énorme succès : 11 739 783 entrées<ref name="BO Story">Modèle:Lien web.</ref>.
Sorties à l'étranger
Le Corniaud est exploité à l'international<ref name="ImdbRelease">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata}}/{{#if:releaseinfo|releaseinfo|reference}} {{#if:Dates de sortie du Corniaud (1965)|Dates de sortie du Corniaud (1965)|Modèle:Titre sans précision}} sur l’Modèle:Lang.</ref>. Le film est projeté en Union soviétique en Modèle:Date- lors du festival du film de Moscou (sous le titre Modèle:Langue) et en Grèce en septembre de la même année au cours du festival de Thessalonique<ref name="ImdbRelease" />. Il sort ensuite en Belgique le Modèle:Date- (à Gand) sous le titre flamand Modèle:Langue, en Espagne le Modèle:Date- (à Barcelone) titré Modèle:Langue, en Suède le Modèle:Date- nommé Modèle:Langue, en Italie, pays coproducteur, le Modèle:Date- sous le titre Modèle:Langue, au Danemark le Modèle:Date- titré Modèle:Langue, en Allemagne de l'Ouest le Modèle:Date- nommé Modèle:Langue puis Modèle:Langue (dans la lignée des déroutantes habitudes des distributeurs allemands), en Finlande le Modèle:Date- sous le titre Modèle:Lang, au Japon le Modèle:Date- intitulé Modèle:Langue<ref>Modèle:Lien web.</ref>, au Portugal le Modèle:Date- (à Porto) nommé Modèle:Langue, au Royaume-Uni en Modèle:Date-, en Pologne le Modèle:Date- titré Modèle:Langue, au Mexique le Modèle:Date- nommé Modèle:Langue, aux États-Unis le Modèle:Date- (à New York) et en Turquie le Modèle:Date- sous le titre Modèle:Lang<ref name="ImdbRelease" />.
Le film connaît également des sorties en Allemagne de l'Est, en Argentine, au Brésil (Modèle:Langue), en Bulgarie (Modèle:Langue), au Canada, en Croatie (Modèle:Langue), en Estonie (Modèle:Langue), en Grèce (Modèle:Langue ou Modèle:Langue), en Hongrie (Modèle:Langue ou Modèle:Langue), en Israël, en Norvège (Modèle:Langue), aux Pays-Bas (Modèle:Langue), en Roumanie (Modèle:Langue), en Slovaquie (Modèle:Langue), en Slovénie (Modèle:Langue), en Ukraine (Modèle:Langue et en Yougoslavie (Modèle:Langue en serbe)<ref name="ImdbRelease" />. Le titre anglophone international est Modèle:Langue<ref name="BO Story" />,<ref name="ImdbRelease" />.
Selon le producteur Robert Dorfmann, à la sortie de La Grande Vadrouille en 1966, Le Corniaud réalise alors de très bons résultats dans les pays scandinaves, connaît une carrière très moyenne en Allemagne mais c'est un échec en Italie<ref>Modèle:Article.</ref>. Il quitte rapidement l'affiche à Londres<ref name="BO Story" />. Après plusieurs années, le box-office est estimé à environ Modèle:Nombre en Italie<ref name="BO Story" />, et s'élève à Modèle:Nombre en Espagne<ref>Modèle:Lien web.</ref> ainsi que 30,9 millions d'entrées en URSS<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Diffusions à la télévision
Le Modèle:Date-, pendant la période de confinement dû à la pandémie de Covid-19, le film est vu par 3,54 M de téléspectateurs<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Postérité
Les répliques du film sont devenues cultes. En premier lieu figure celle, improvisée, de Bourvil : Modèle:Citation. Modèle:Pas clair
Ainsi, la réplique est reprise dans de nombreux films comme Taxi 2 (2000) et À toute épreuve (2014), ou encore à la télévision comme dans la version française de l'épisode 11 de la saison 2 de la série américaine NCIS : Enquêtes spéciales (elle est prononcée par Tony DiNozzo)<ref>Les références ciné de Tony sur www.ncis.hypnoweb.net.</ref>. Par ailleurs, dans le Modèle:33e d'Astérix Le ciel lui tombe sur la tête, lorsque le vaisseau des Tadsylwiniens ordonne au Nagma de partir après avoir cassé son vaisseau : le chef Nagma dit Modèle:Citation. Une petite case dans le coin précise aux lecteurs la référence hommage au film.
En Modèle:Date-, une société de production française annonce la conversion en 3D du film et de La Grande Vadrouille, dans la foulée du succès d'Avatar<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 2022, l'association normande Les Amis de Bourvil organise une parade à travers sept villages du pays de Caux, terre natale du comédien, où sont rejouées des scènes du film<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Analyse
Modèle:Section à sourcer Louis de Funès rend hommage à Charlie Chaplin, qu'il admirait, dans la scène où il « emprunte » en pleine nuit l'atelier d'un garagiste (Jean-Marie Bon) pour réparer la Cadillac (à la Modèle:54e du film) sous les yeux médusés de celui-ci et de son fils. Il s'agit d'un clin d'œil évident aux Temps modernes et plus encore au Dictateur :
- La musique est très proche de celle d'une scène du film de Chaplin : la pause déjeuner (1 h 1 min). Il s'agit ici d'une version instrumentale de La danza, une tarentelle extraite de La Boutique fantasque de Gioachino Rossini (arrangée par Ottorino Respighi).
- De Funès est toujours en mouvement dans la scène, son bras ne peut s'empêcher de faire des gestes circulaires, ce qui parodie bien sûr le travail à la chaîne critiqué dans le film de Chaplin.
- On peut remarquer à la fin de la scène (lorsque de Funès est debout sur la voiture) des rouages sur le côté : le plan est très proche de l'affiche des Temps modernes.
Cette scène du garage est encore plus proche de celle de la séance de rasage dans Le Dictateur où Chaplin rase un client au son de la cinquième des Danses hongroises de l'Allemand Brahms. Les deux « chorégraphies » sont très similaires par la coordination des gestes et de la musique.
Notons que par une étrange coïncidence, Louis de Funès tenait un rôle dans un film (Taxi, roulotte et corrida, 1958) où il était déjà question de faire passer une frontière avec un gros diamant caché notamment dans la poche de veste d’un corniaud (joué justement ici par... Louis de Funès !) à l’initiative de la complice d’une bande de voleurs de bijoux, complice qui elle aussi (comme Bourvil) se déplaçait dans une grosse voiture américaine. Des ingrédients que l’on retrouve, quoiqu’assemblés différemment, dans Le Corniaud.
Autour du film
Adaptations avortées américaine et française
Modèle:Double image Lors du festival de Cannes 1965, Gérard Oury et son producteur Robert Dorfmann se voient proposer par des producteurs américains de réaliser et produire un remake avec Dean Martin et Jack Lemmon<ref name="GuezennecGargouilp71">Modèle:Harvsp.</ref>. Malgré une offre importante (un budget important, les salaires versés dans des comptes en Suisse et la promesse de produire deux autres films dans les cinq ans<ref>Sur la route de la grande vadrouille : les coulisses du tournage, Modèle:P. : Modèle:Citation.</ref>), les deux Français ne donnent pas suite. Ces Américains n'avaient d'ailleurs pas vu le film au moment où ils proposaient d'en faire un remake.
Lors du festival de Cannes 2005 court une rumeur sur un nouveau projet de remake du film : Benoît Poelvoorde et Jamel Debbouze auraient donné leur accord pour tourner dans le film et reprendre respectivement les rôles de Bourvil et de Louis de Funès<ref name="GuezennecGargouilp71"/>. Produit par La Petite Reine<ref group="note">Il fut aussi annoncé dans les années 2000 que La Petite Reine allait produire un remake du film Fantômas d'André Hunebelle. Il devait être réalisé par Christophe Gans avec Jean Reno et José Garcia dans les rôles principaux mais le film ne vit jamais le jour.</ref> et StudioCanal, le film aurait été écrit par Franck Magnier et Alexandre Charlot et devait s'intituler On a encore volé le Youcouncoun<ref>Fiche de On a encore volé le Youcouncoun, sur www.cinenews.be.</ref>. Mais Gérard Oury annonce qu'il n'a jamais donné son accord à un tel projet et que celui-ci n'était Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web : Modèle:Citation bloc.</ref>. De plus, Jamel Debbouze dément en 2015 avoir été contacté pour un tel projet, dont il ne sait rien<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Suite de la collaboration Oury / Bourvil / de Funès
Lors du tournage à Carcassonne, Gérard Oury raconte aux deux acteurs une idée de film qu'il avait vendue au producteur Henry Deutschmeister quelques années auparavant : l'histoire de deux jumelles qui sauvent des aviateurs anglais pendant la Seconde Guerre mondiale et les conduisent en zone libre<ref name="Loubier2014">Modèle:Harvsp.</ref>.
Des mois plus tard, Le Corniaud triomphant au box-office, le producteur Robert Dorfmann presse Gérard Oury de vite réfléchir à un prochain film - si possible un nouveau road movie comique - pour Bourvil et Louis de Funès. Oury écarte tout d'abord l'idée de donner une suite au film ; il ne veut pas Modèle:Citation (il ne réalisera d'ailleurs aucune suite de toute sa carrière)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il repense ensuite à l'idée des deux jumelles, qu'il propose à Dorfmann. Le producteur accepte le projet et récupère alors, moyennant finances, les droits du scénario auprès d'Henry Deutschmeister. Les personnages des deux jumelles sont transformés en hommes et Gérard Oury annonce son futur projet à Bourvil et Louis de Funès le Modèle:Date-. Le projet de La Grande Vadrouille est lancé. Gérard Oury écrit le scénario à nouveau avec Marcel Jullian mais également avec sa fille, Danièle Thompson. D'importants moyens sont mis en place pour La Grande Vadrouille, grâce à un gros budget ; pour l'amortir, le producteur vend le film aux gérants de salles avant même qu'il soit tourné. Le tournage se déroule beaucoup mieux que celui du Corniaud, même s'il est très long : il commence le Modèle:Date- et s'achève à la mi-octobre.
La Grande Vadrouille sort le Modèle:Date- et, à la stupeur de tous, attire 17 267 607 spectateurs au bout de sa première exploitation, battant non seulement le record du Corniaud mais aussi tous les autres films sortis en France avant lui. Il devient alors le plus grand succès cinématographique sur le territoire français, toutes nationalités confondues et le reste pendant plus de trente ans jusqu'à être dépassé par le blockbuster américain Titanic en 1998 au cinéma. Il demeure quand même le film français au plus grand nombre d'entrées, jusqu'à être également dépassé par la comédie française Bienvenue chez les Ch'tis en 2008.
Après ce deuxième succès pour son duo d'acteurs, Gérard Oury prévoit ses prochains films pour les quatre années à venir<ref name="Oury1988p236">Modèle:Harvsp.</ref>. Il projette d'abord un film avec Bourvil et Jean-Paul Belmondo, Le Cerveau, une comédie inspirée de l'attaque du train postal Glasgow-Londres : le film sort en Modèle:Date- et réunit cinq millions de spectateurs. Puis vient une adaptation parodique de la pièce de théâtre Ruy Blas de Victor Hugo, qu'Oury avait jouée à la Comédie Française en 1960 : le film, alors intitulé Les Sombres Héros, est destiné à devenir le troisième film du duo Bourvil / de Funès, mais Bourvil meurt des suites d'un cancer le Modèle:Date-. C'est finalement l'acteur Yves Montand qui remplace Bourvil dans le rôle qui lui était dévolu. La Folie des grandeurs sort en Modèle:Date- et c'est, malgré l'absence de Bourvil, une réussite.
Gérard Oury décide ensuite de tourner un film avec Louis de Funès comme seule tête d'affiche, Les Aventures de Rabbi Jacob, qui sort en 1973 et c'est à son tour un succès. Il envisage ensuite Le Crocodile, un cinquième film avec Louis de Funès, dans lequel celui-ci jouerait un dictateur, mais le projet ne se concrétise jamais car l'acteur subit deux infarctus successifs en Modèle:Date-.
Divers
- Dans sa chambre d'hôtel, Bourvil tient à la main un livre de science-fiction, il s'agit de Une Mouche nommée Drésa, de B.R. Bruss, Fleuve noir, coll. « Anticipation » no 239, 1964
- Le rôle du garagiste Tagliella est souvent attribué à Saro Urzì alors qu'il est joué par l'acteur napolitain Nino Vingelli.
- Durant la scène à la douane de Menton, on peut apercevoir Guy Grosso et Michel Modo en douaniers, un certain clin d’œil à la suite de leur collaboration durant le premier volet de la série des Gendarmes un an auparavant.
- L'appareil photo du corniaud est un OPL Foca Focaflex.
Récompenses
- Festival international du film de Moscou 1965 :
- Prix du meilleur scénario<ref name="Référence p. 225" group="b"/>.
- Diplôme spécial pour Bourvil<ref>Modèle:Lien archive.</ref>.
- Prix du film étranger ayant le mieux servi la beauté de l'Italie, décerné par l'Modèle:Lien<ref group="b">Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Commentaire
Notes et références
Notes
Références bibliographiques
- Modèle:Harvsp (1988), livre autobiographique
- Modèle:Harvsp (2005), livre sur Louis de Funès écrit par ses fils
Références issues du site Autour de Louis de Funès.fr : Modèle:Références
Autres références
Voir aussi
Articles connexes
- Duo comique
- Plaisir d'amour
- Youkounkoun, localité guinéenne dont le nom désigne dans le film Modèle:Citation
Bibliographie
Sur Le Corniaud :
- Modèle:Ouvrage (novélisation)
- Modèle:Ouvrage (livret accompagnant le DVD du film)
- Modèle:Ouvrage (supplément du coffret vidéo du 50e anniversaire du film)
Ouvrages de membres de l'équipe :
Sur Louis de Funès et Bourvil :
- Modèle:Ouvrage.
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Documentaires
- 2007 : Louis de Funès intime, film documentaire réalisé par Serge Korber, diffusé sur M6, Modèle:Unité
- 2013 : Louis de Funès, l'Irrésistible, film documentaire réalisé par Stéphane Bonnotte, diffusé sur le bouquet de chaînes cinéma Ciné+.
- 2014 : De Funès : 100 ans de rire, film documentaire réalisé par Matthieu Allard, diffusé sur D8
- 2015 : Le tournage du Corniaud… Tout sauf un long fleuve tranquille !, film documentaire réalisé par Dominique Maillet, Studiocanal, Modèle:Unité, supplément du coffret vidéo du Modèle:50e
Liens externes
- Le Corniaud Lieux de tournage sur Lieuxtournage.fr