Mannequinat

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Modèle:Voir homonyme

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Mannequins lors d'un défilé de mode.

Le Modèle:Terme défini est l'activité exercée par le mannequin, personne qui pose ou s'expose pour valoriser les produits de l'industrie de la mode. Les mannequins sont employés principalement pour la promotion de l'habillement, des accessoires de mode et des produits de beauté. Le métier, exclusivement féminin au départ, débute réellement au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sur l'impulsion de Charles Frederick Worth. « Essayeuse » puis « sosie », le terme de « mannequin » ne commence à être utilisé qu'à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La distinction est alors faite entre le « modèle » statique et le « mannequin » mobile, mais le domaine de la mode n'a retenu de nos jours que le terme « mannequin » de façon générique.

Histoire

Préambule

Le modèle artistique qui pose pour le dessinateur, le peintre, ou le sculpteur de façon anonyme est à l'origine du métier<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Les premiers modèles datent de la Grèce antique ; durant des siècles, ces modèles sont prisés pour certaines parties spécifiques de leur corps<ref>Modèle:Harvsp</ref>. À l'aube du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle la photographie, plus précisément la photographie de mode, va bouleverser le statut de modèle et Modèle:Citation<ref>Modèle:HarvspModèle:Citation bloc</ref>.

Origines indissociables de la haute couture

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Marie Vernet-Worth.

Jusqu'alors, personne n'avait besoin de mannequin vivant. La mode commerciale n'existe pas, elle est réservée à une aristocratie et des tailleurs ou couturières répondent à la demande de confection suivant les désirs du client<ref name=HQ23>Modèle:Harvsp</ref>. Les Modèle:Citation de Rose Bertin sont considérées comme les premiers mannequins vivants<ref name="Jan-209">Modèle:Harvsp</ref>. Au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Charles Frederick Worth invente la haute couture et le métier de grand couturier ; il doit alors présenter ses réalisations. Le premier mannequin, qui défile et présente des toilettes, est la vendeuse d'une boutique parisienne, Marie Vernet. Elle devint mannequin professionnel, pour aider Worth avec qui elle s'est mariée, passant ainsi de l’anonymat de l'essayage à la reconnaissance de sa fonction<ref name="Jan-209" />. Afin d'établir la réputation du couturier, Marie Vernet-Worth porte en public ses créations, aux courses et autres événements mondains<ref name=HQ24>Modèle:Harvsp</ref>. Dès lors que la commercialisation des créations devient nécessaire, le mannequin pour le défilé ou le modèle pour l'illustration est indispensable<ref name=HQ23 /> pour toutes les maisons de confection. Rapidement, l'activité de Worth s'étend : sa femme forme les autres mannequins sélectionnés parmi les employées, vendeuses ou ouvrières<ref name="Fashion-mix-161">Modèle:Harvsp</ref>, ses défilés se transforment en spectacles prisés du Tout-Paris<ref name=HQ24 />. L'histoire retiendra Worth comme l'inventeur du métier de mannequin.

Au départ, les mannequins sont appelés des Modèle:Citation précise Sylvie Lécallier<ref group=n>Sylvie Lécallier est commissaire de l'exposition Mannequin : le corps de la mode qui se tient à la Cité de la Mode et du Design début 2013.</ref>,<ref name="obs2013" /> : elles se doivent d'avoir la même corpulence que les clientes<ref name="Jan-209" /> pour simplement Modèle:Citation les toilettes et réaliser les essayages<ref name=GM68>Modèle:Harvsp</ref>. Les critères physiques de beauté ou simplement de recrutement restent flous<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Ces mannequins sont soumis aux clientes Modèle:Citation comme au couturier pour lequel elles travaillent<ref name="Jan-213" />.

Ces « sosies » n'affichent pas leur métier, jugé déshonorant<ref name="obs2013">Modèle:Article</ref> ; le terme de « mannequin », jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, reste argotique<ref name="Jan-209" />,Modèle:Note. Marie Vernet avait été acceptée dans son temps car elle était l'épouse du couturier ; mais l'activité de mannequin, qui consiste à vivre de son corps contre un salaire<ref>Modèle:Harvsp</ref>, est réservée aux classes populaires, se voit comparée à la prostitution et ne suscite que mépris<ref name=HQ24 /> jusqu'à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Pourtant, le mannequin reste pudique : fourreaux ou justaucorps, souvent en taffetas noir, cachent toute nudité et par là même épargnent les robes des salissures<ref name="Jan-213" />. Finalement, l'avenir de ces mannequins est Modèle:Citation<ref name=GM68 />.

Du sosie au mannequin

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, leur avenir s’éclaircit<ref name=GM70/>. Les fondements du mannequinat sont établis et son usage se répand plus largement<ref name="NaHe140" /> : le mannequin, svelte, se déplace calmement devant les clientes, sans jamais parler ni dévisager celles-ci<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Déjà l'activité alterne entre les défilés dans les salons des maisons de couture ou les hippodromes parfois, ainsi que la pose pour les illustrateurs<ref>Modèle:Harvsp</ref>,Modèle:Note. Des salons exigus, le mannequin passe dans des pièces plus grandes<ref name=GM70 />. Le métier change, passant de simple « présentation » à une « représentation » où le mannequin doit faire vivre la création telle une actrice<ref name="Jan-215">Modèle:Harvsp</ref> : Modèle:Citation<ref>Paul Poiret, En habillant l'époque, Paris, Grasset, 1930, p. 138 cité in : Modèle:Harvsp</ref>. Les premiers programmes du défilés sont imprimés<ref name=GM70 />. De sosies, les critères physiques évoluent et les mannequins deviennent un Modèle:Citation : la ligne est verticale, une petite poitrine et la taille fine, corsetée<ref name="Jan-209" />.

Paul Poiret considère que le mannequin est Modèle:Citation<ref>Paul Poiret, En habillant l'époque, Paris, Grasset, 1930, p. 138 cité in : Modèle:Harvsp et repris également in : Modèle:Harvsp</ref>. Il comprend que le métier de mannequin va se valoriser<ref name=GM70/>. Gabrielle Chanel est la première à réellement s'intéresser à l'image de ses mannequins, les choisissant autant que possible à son image et n'hésitant pas à les former elle-même, mais les payant très mal<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Comme Chanel le fera quelque temps après<ref name="Fashion-mix-161" />, dans les années 1920, le couturier Jean Patou va jusqu'aux États-Unis chercher des filles Modèle:Citation<ref name="obs2013" /> : ses défilés deviennent courus autant pour ses créations que pour ses mannequins<ref name="NaHe141" /> ; la mixité de sa cabine augmente sa popularité et il impose de Modèle:Citation<ref name="Fashion-mix-161" />, présentant le mannequin en place centrale de sa mode<ref name="NaHe141" /> : les principes du mannequinat contemporain sont définitivement établis<ref name="obs2013" /> et les premiers mannequins célèbres apparaissent, à l'image de l'américaine Lilian Farley surnommée Dinarzade présente dans nombre de magazines<ref name="Fashion-mix-161" />. Mais les mannequins s'affichant sur les pages des magazines de mode ne sont pas tous des professionnels : lors des événements importants et dans la presse, seules sont remarquées les chanteuses, actrices ou représentantes du Paris mondain<ref name="Fashion-mix-161" /> ; l'avènement de la photographie de mode voit des femmes de la haute société, femmes de millionnaires, les artistes surtout, habillées par les grands couturiers et publiées dans les pages de Vogue, de Harper's Bazaar ou de Vanity Fair<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Véritables publicités ambulantes, elles apparaissent également dans les lieux de villégiature incontournables tels que Paris, Deauville, ou Biarritz, et également à Londres ou New York ; la renommée Diana Vreeland précise dans son autobiographie : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Cette photographie de mode, qui se multiplie dans les magazines au détriment de l'illustration, morcelle parfois le modèle, ne montrant que le vêtement ou certaines parties du corps, entrainant ainsi symboliquement un retour vers le mannequin de bois de l'atelier<ref name="NaHe140" />.

Après la Révolution de 1917, nombreux sont les Russes qui immigrent à Paris. Ceux-ci investissent tous les domaines de la mode dont le mannequinat. Au début des années 1930, un tiers des mannequins sont de cette origine à l'image de Natalia Pavlovna ou Ludmila Fedoseyeva découverte par Horst P. Horst<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Mais, à l'exception de Lisa Fonssagrives réussissant à se faire un nom et un salaire important, peu de mannequins obtiennent réellement une reconnaissance<ref name="Jan-216">Modèle:Harvsp</ref>.

Modèle ou mannequin

Après la Seconde Guerre mondiale, le métier devient alors enviable et n'est plus « déshonorant »<ref>Modèle:Harvsp</ref>. La comédie musicale La Reine de Broadway de 1944, titré Modèle:Lang en anglais, montre la réussite d'une danseuse après avoir gagné le concours d'un magazine. Cinq ans plus tard, Lisa Fonssagrives fait la couverture du Time<ref name=NaHe143 />. Alors qu'à l'époque les mannequins gèrent leur carrière, Eileen Ford et son mari, fondateurs de l'agence Ford, révolutionnent le système<ref name="VogueParis2013" /> établi dès 1928 par Modèle:Lien<ref name="Jan-210" /> en Angleterre. En France, l'École Ranville forme au métier soixante-dix jeunes filles par an. L'activité se professionnalise<ref name=GM125>Modèle:Harvsp</ref>.

La différenciation est alors nette entre les modèles, souvent appelées Modèle:Citation étrangère, posant de façon statique, Modèle:Citation<ref name=JNL15>Modèle:Harvsp</ref>, et les mannequins appartenant à la cabine d'un couturier, faisant essayages et présentations<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Ces derniers, qui n'ont pas toujours un physique parfait, sont recrutés pour leur gestuelle et leur aisance une fois vêtus<ref name=JNL15 />. Les modèles, à l'opposé, se doivent d'avoir uniquement une grande photogénie<ref name=JNL15 />, ainsi que savoir se maquiller, se coiffer et s'habiller seuls<ref>Modèle:Chapitre</ref>. La hiérarchisation naturelle donne primeur aux modèles par rapport à la cabine<ref name=GM125 />. Il reste également une troisième catégorie, les mannequins Modèle:Citation qui ne sont en contrat avec aucune maison mais sont embauchés suivant les besoins<ref name=GM126 />. Dès les années 1950, un mélange de genre se créé dans l'élite de la profession : les grands modèles de l'époque, tels Bettina, Capucine ou Ivy Nicholson, sont tout autant demandés par les couturiers que par les photographes ; de l'autre côté, des mannequins des maisons, comme Victoire, deviennent très sollicités par la presse une fois leur renommée faite dans les salons des maisons de couture<ref name=JNL16>Modèle:Harvsp</ref>,<ref name=GM126>Modèle:Harvsp</ref>. À cette époque, pour un mannequin ou un modèle, la photographie lorsqu'elle est réalisée pour les grands magazines ou les publicités de marques prestigieuses, est considéré comme un art majeur<ref name=JNL16 /> et les noms ou surnoms sont parfois cités par la presse, forme de reconnaissance<ref name="Jan-215" />. Cette médiatisation cassant les frontières entre le modèle et le mannequin entraine une revalorisation de la fonction<ref name="Jan-216" /> : métier mal rémunéré jusqu'alors, les salaires augmentent<ref>Modèle:Harvsp</ref> ; les premiers mannequins-stars comme Dovima ou Suzy Parker font augmenter les tarifs qui vont atteindre parfois des sommes astronomiques. L'univers du mannequinat, composé d’environ un millier de mannequins en activité à Paris<ref name=GM126 />, est alors partagé entre les Françaises naturelles et élégantes, les sophistiquées Américaines, et une génération d'Anglaises comme Barbara Goalen, Anne Gunning ou Fiona Campbell-Walter, prélude à la dominance de ce pays en matière de mode lors de la décennie suivante<ref name="Fashion-mix-162">Modèle:Harvsp</ref>. Le Swinging London des années 1960 impose mondialement Jean Shrimpton, Twiggy ou Penelope Tree toutes à la silhouette plus androgyne et plus jeune : la révolution du prêt-à-porter est passée par là et la silhouette se doit d'être moins sophistiquée que pour l'âge d'or de la haute couture des années précédentes<ref name="Fashion-mix-162" /> : les corps des mannequins deviennent libérés des carcans des années précédentes, remplaçant la guêpière par le collant<ref name="koda14">Modèle:Harvsp</ref>. La minceur devient la règle<ref name="obs2013" />. Si le principe du corps élancé s'est imposé au début du siècle, il atteint alors son paroxysme en matière de maigreur<ref name="Jan-209" />.

Vers les années 1970

À part les vedettes omniprésentes passant de l'un à l'autre, jusque la fin des années 1960, les mannequins sont, théoriquement, soit destinés aux défilés, soit aux magazines (plus encore, soit à Vogue, soit à Harper's Bazaar)<ref name="VogueParis2013">Modèle:Article</ref>. Bien que le principe ait été établi lors des précédentes décennies, Ralph Lauren en 1972 va bouleverser les habitudes en faisant défiler un mannequin jusque-là « image de publicité » ; cette date sera symboliquement retenue comme une transition, regroupant le métier de modèle photographique et de mannequin<ref name="VogueParis2013" />. Ces années là est fondée l'agence Wilhelmina Models, puis quelque temps après, John Casablancas et Alain Kittler ouvrent Elite Model Management.

Vers la même époque apparaissent les premiers mannequins noirs sous l'impulsion de Jacques Esterel en tout premier<ref name="Jan-211">Modèle:Harvsp</ref>, puis Paco Rabanne, d'André Courrèges et du Vogue français<ref name="Fashion-mix-162" /> : tendance adaptée aux revendications des minorités ces années là, les grands magazines de mode les affichent parfois dans leurs pages, telle Donyale Luna qui la première fait les couvertures du British Vogue et du Harper's Bazaar dès le milieu des années 1960. En quelques années, une mixité de races Modèle:Incise ou de culture est présente sur les podiums de Givenchy, Saint Laurent ou Kenzo : Iman, qui est dans Vogue dès 1976, ou Grace Jones, le Modèle:Nobr d'Alaïa deviennent incontournables<ref name="Fashion-mix-163">Modèle:Harvsp</ref>. Pourtant, malgré de rares cas particuliers dont Naomi Campbell ou Tyra Banks des années plus tard, les mannequins noirs n'arriveront pas à s'imposer dans la mode<ref name="Fashion-mix-162" />,<ref name="Jan-211" />.

Au cours des périodes suivantes, diverses tendances vont voir le jour : dans les années 1970, perpétuant la décennie précédente, l'absence de formes trop marquées domine toujours même si le mannequin reste obligatoirement sexy : Helmut Newton marque l'époque<ref name="koda14" /> et Lauren Hutton est omniprésente. Modèle:Citation affirme Pat Cleveland<ref>Modèle:Article</ref>. Pourtant, bien que destiné à un lectorat essentiellement féminin, le mannequin reste le plus souvent à l'image du désir masculin, passive en répondant aux ordres : Modèle:Citation commente en son temps Lisa Fonssagrives<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Ce rapport Modèle:Incise durant la séance photo donne parfois des relations très exclusives, à l'image de Anne Saint-Marie avec Henry Clarke ou Jean Shrimpton qui vit quatre ans avec David Bailey<ref name=NaHe143>Modèle:Harvsp</ref>.

Une dizaine d'années plus tard, c'est la prédominance de la poitrine : courant fort de la mode des années 1980, le power dressing impose l'image de femmes sexy, mais aussi d'élégance à l'image d'Inès de La Fressange omniprésente dans les médias. Le regain d'intérêt pour la mode durant cette période fait que la presse généraliste assiste aux défilés ; ceux-ci se doivent de dépasser le simple enchainement de vêtements pour devenir des spectacles dont l'ambiance prime, les mannequins jouent alors un rôle supplémentaire<ref name="Jan-217">Modèle:Harvsp</ref>. L'époque est variée, et un autre courant fort, la mode minimaliste de Rei Kawakubo ou Jil Sander, demande des mannequins presque inertes<ref name="Jan-215" />. Dans les années 1990 apparaissent les Supermodels, symboles de perfection féminine, sportives, souriantes, avec des formes, femmes d'affaires pleines de réussite. Leur succès est immense, dépassant même les vêtements qu'elles portent : leur renommée est supérieure aux créateurs pour lesquels elles travaillent, elles sont au centre des défilés<ref name="Jan-217" />. En France, Laetitia Casta apparaît sur les podiums de Saint Laurent et d'autres<ref name=GM70>Modèle:Harvsp</ref>.

Mais elles sont remplacées peu après par des looks moins classiques, comme Kate Moss posant la première fois à l'âge de quinze ans ou des mannequins non professionnels arpentant les podiums de Margiela, Gaultier ou Van Noten<ref name="Jan-212">Modèle:Harvsp</ref> : l'imperfection et la variété, voir l’excentricité<ref name="koda15">Modèle:Harvsp</ref>, Modèle:Citation ; certains créateurs comme Alexander McQueen ou Viktor & Rolf demandent à leur mannequins d'établir des performances artistiques, reléguant le rôle de figurant à une époque passée<ref name="Jan-215" />. Les années 1990 voient aussi l'arrivée des nombreux mannequins souvent très jeunes émanant des d'Europe de l'Est : l'éclatement du Bloc de l'Est avec ses difficultés économiques, mais aussi son ouverture au monde rend attractif le métier. Si certaines comme Natalia Vodianova ou Karolína Kurková de nos jours ont su perdurer, peu rencontrent une longue carrière sur le devant de la scène<ref name="Fashion-mix-163" /> : Modèle:Citation La maigreur apparue significativement dans les années 1960 est supplantée par cette nouvelle génération, parfois composée de Modèle:Citation grandes et minces<ref name="Jan-210">Modèle:Harvsp</ref>. Le passage à l'an 2000 donne un retour au Modèle:Citation en rejet des beautés androgynes jusque là en vogue<ref name="obs2013" />. Finalement, au cours des différentes époques, le mannequin incarne symboliquement les différentes conventions de beauté<ref name="NaHe141">Modèle:Harvsp</ref>.

En un siècle environ, le statut de mannequin est passé du Modèle:Citation anonyme à celui d'égérie et vedette<ref name="obs2013" />. Mais la mondialisation de la mode a conduit, sauf exceptions, à une standardisation du physique laissant Modèle:Citation<ref name="Fashion-mix-163" /> et les carrières restent le plus souvent courtes<ref name="Jan-210" />.

Les années 2000

Toutefois, depuis 2015, la mode fait une place plus importante aux mannequins noirs et asiatiques, comme Adut Akech ou Soo Joo Park, ce qui permet à la présidente de la Fédération française des agences de mannequins de remarquer qu'elles font de plus en plus souvent la une de magazines et qu'elles représenteraient en 2019, 10 % des effectifs de mannequins<ref name="Bardeleben" />. Ainsi, Tim Walker réalise le calendrier Pirelli de 2018 uniquement avec des mannequins noires<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cette tendance semble d'autant plus durable que des professionnels d'origines diverses prennent des postes de responsabilité dans le domaine de la mode, comme Virgil Abloh nommé directeur artistique de Louis Vuitton en Modèle:Date-, Radhika Jones à la tête de Vanity Fair ou Edward Enninful à la tête de l'édition britannique de Vogue, qui n'hésitent à présenter des modèles moins uniformes dans une mode de plus en plus mondialisée<ref name="Bardeleben">Modèle:Lien web</ref>.

Les mannequins seniors féminins ont leur place sur le podium - comme celles citées en 2017 par Marie-France : Lauren Hutton, Yazemeenah Rossi, Linda Rodin, Jacky O’Shaughnessy, Carmen Dell’Orefine, Iris Apfel, Gitte Lee, Tanya Drouginska. Baddie Winkle<ref>Modèle:Lien web</ref> ou Caroline Ida Ours<ref>Modèle:Lien web</ref>, des femmes anonymes à l'origine, se font un nom sur les réseaux sociaux.

Désormais, le monde de la mode, la presse de charme, les marques de bijoux ou de parfums accueillent de nombreux mannequins transgenres homme (FtM) ou femme (MtF). Selon une étude menée par le site américain The Fashion Spot, 32 mannequins transgenres femmes ont été sélectionnées à l'occasion des défilés automne-hiver 2019-2020<ref name="qui">Modèle:Article.</ref>. D'après la styliste et écrivaine Philippa Nesbitt Modèle:Citation<ref name="qui" />.

Hiérarchisation

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Mannequin posant lors d'une séance photo.

Mannequin de cabine

Modèle:Article détaillé Le mannequin de cabine est la personne sur laquelle le styliste va essayer ses patrons et prototypes des modèles qu'il est en train de créer. Quelques rares mannequins-cabine ont eu une carrière publique. Au mannequin en contrat avec un couturier, il est opposé le « mannequin volant » travaillant sans exclusivité<ref name="Jan-216" />.

Mannequin « public »

Le travail des mannequins de mode est considéré comme une forme d'art, plus encore depuis la fin des années 1950 où certains mannequins deviennent connus. Ces modèles, lorsqu'ils sont photographiés par les plus grands comme de nos jours Mario Testino, Patrick Demarchelier, Richard Avedon, ou Barry Lategan, utilisent leur visage et leur corps pour exprimer les différentes émotions requises par les photographes, créateurs, directeurs artistiques, ou rédacteurs en chef de la presse spécialisée. Les photographes de mode et l'image qu'ils réalisent des mannequins sont une part très importante du succès de certains mannequins<ref name="obs2013" />.

Finalement, pluridisciplinaires, ces mannequins travaillent pour les stylistes de prêt-à-porter ou les couturiers de haute couture lors des défilés, participent aux éditoriaux des magazines de mode et posent pour des campagnes de publicité. Ils apparaissent notamment dans des magazines internationaux.

Mannequin « commercial »

Le travail de ces modèles est moins prestigieux que ceux des défilés vivants. Ces modèles apparaissent dans des films publicitaires Modèle:Incise, posent pour des magazines, des catalogues ou dépliants.

Les modèles de catalogue diffèrent des standards nécessaires aux défilés et cela afin de correspondre aux diverses tailles du prêt-à-porter et à la variété de choix. Ils peuvent avoir des poids et des tailles variés. On trouve par exemple des mannequins « grandes tailles » ou au « physique atypique ». Il existe aussi des modèles dit « de détail », spécialisés pour leurs mains, jambes, pieds, corps, tatouagesModèle:Etc. pour la photographie et le cinéma.

Mensurations

Fichier:Carlson Twins.jpg
Les frères Carlson, mannequins.

L'association des agents (AMA) indique que les mensurations des modèles féminins doivent approcher 86-61-86<ref name="soyou">SoYouWanna be a model?</ref>, et Modèle:Unité de hauteur minimum. Mais les exigences de la mode ont changé et lors des derniers défilés en Europe, la taille moyenne était de Modèle:Unité, le tour de poitrine entre Modèle:Unité et Modèle:Unité, le tour de taille inférieur à Modèle:Unité, et le tour de hanches inférieur à Modèle:Unité, afin de correspondre aux tailles 34/36 des prototypes de vêtements<ref name="soyou" />.

De même, les mannequins hommes sont athlétiques et fins, plutôt que musculeux (lingerie). Avec un poids entre Modèle:Unité et Modèle:Unité pour une taille minimale de Modèle:Unité<ref name="soyou" />.

Ces mensurations doivent être conservées afin de pouvoir mettre les vêtements de taille unique car les mannequins d'usines utilisés pour les créer ont la même largeur mais les hauteurs sont différentes.

Modèle:Citation bloc

Karl Lagerfeld, avec sa très longue expérience du domaine de la mode, note un changement important de morphologie au cours des dernières décennies, mais rappelle la phrase de Christopher Marlowe : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. D'ailleurs, la perfection théorique correspondant à l'idéalisme d'une époque n'est pas toujours ce qui est recherché chez un mannequin et plusieurs Modèle:Citation émergent décennies après décennies<ref name="NaHe141" />. Mais de nos jours, les mannequins restent très majoritairement blanches<ref>Modèle:Article</ref>.

Controverses

Poids

Une critique récente concerne l'extrême maigreur de certains mannequins féminins participant aux défilés de mode qui n'est pourtant que la continuité des principes établis dès le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et plus largement répandus à partir des années 1960. À travers le monde, des débats se tiennent à propos des effets négatifs possibles que ce canon esthétique peut avoir sur les jeunes personnes impressionnables, à l'origine notamment de troubles anorexiques chez certains adolescents.

Dans le milieu de la mode, le concept de la « taille zéro »<ref group=n>Référence à la taille US 0 (FR 34)</ref> a obtenu une exposition médiatique : les organisateurs de la Semaine de la mode 2006 de Madrid avaient interdit la participation des mannequins dont l'indice de masse corporelle était inférieur à 18 (classé comme pathologique par l'Organisation mondiale de la santé).

La législation israélienne par exemple interdit aux mannequins, hommes et femmes, de défiler ou d'apparaître dans les médias du pays si leur indice de masse corporelle (IMC) est inférieur à 18,5<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}The Jerusalem Post, David Horovitz (dir.), Jerusalem, Modèle:1er janvier 2013, quotidien Modèle:ISSN Modèle:Lire en ligneModèle:Refins</ref>. Le couturier Karl Lagerfeld s'est déclaré fortement défavorable à ce type de mesures.

En France, l'Assemblée nationale (Modèle:Date-) et le Sénat (Modèle:Date-) ont approuvé une loi contre la maigreur excessive des mannequins<ref>Une loi contre la maigreur excessive des mannequins adoptée à l'Assemblée - Le Monde, 17 décembre 2015.</ref>.

Le Modèle:Date-, les groupes de luxe LVMH et Kering annoncent la signature d'une charte afin de s'interdire l'embauche de mannequins de taille inférieure ou égale à 32 pour les femmes, et 44 pour les hommes, et de moins de Modèle:Unité dans leurs défilés représentant des adultes<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2019, Kering annonce qu'à partir de 2020, le groupe augmente l'âge minimum de ses mannequins à 18 ans<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Agressions sexuelles

Certains mannequins féminins ont dénoncé des agressions sexuelles dont elles ont été victimes, y compris de la part de photographes, et certaines ont créé leur syndicat<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} 'We might need to see you without your bra, he told me. I was 14. I didn't even have breasts yet' - The Guardian, 7 juin 2009.</ref>. Le film documentaire Picture me, le journal vérité d'un top model rapporte à ce sujet le témoignage de mannequins qui racontent les attouchements et demandes à caractère sexuel dont elles ont été victimes.

Top model

Fichier:Cindy Crawford 1995.jpg
Cindy Crawford, l'un des principaux top models des années 1990.

Les « top models » sont l'élite des mannequins, c'est-à-dire les plus demandés et les mieux payés pour les défilés et les parutions presse.

Il n'y a aucun standard pour la détermination du statut de top model (mannequin vedette en français). Le terme lui-même est en quelque sorte une invention des médias américains, bien qu'on puisse relever des éléments communs entre ces mannequins : ils travaillent pour des stylistes ou des maisons de mode très réputés, tels que Chanel ou Dior, par exemple, et font les couvertures des magazines de mode dans le monde entier. Ces mannequins, presque exclusivement des femmes, profitent de leur célébrité pour signer des contrats avec de grandes marques, surtout dans le domaine très rémunérateur des produits cosmétiques, accessoires et prêt-à-porter, ou bien commencer des carrières d'acteur. Ils sont parfois payés des dizaines de milliers de dollars par jour de travail, même pour des séances photoModèle:Note ; outre l'omniprésence, l'une des formes de l'établissement de ce statut vient d'ailleurs du coût du top model par rapport aux autres mannequins. Lisa Fonssagrives est considérée comme le premier supermodel de l'histoire, terme anglais définissant un statut supérieur à celui de top model, popularisé un demi-siècle plus tard avec l’avènement des Supermodels.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Annexes

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Bibliographie

Reportage

Articles connexes

Liens externes

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