Claude Berri
Modèle:Voir homonymes Modèle:Confusion Modèle:Infobox Cinéma (personnalité)
Claude Langmann, dit Claude Berri, né le Modèle:Date de naissance à Paris et mort dans la même ville le Modèle:Date de décès<ref>« Le cinéaste Claude Berri est mort », France Info, lundi 12 janvier 2009.</ref>, est un réalisateur, scénariste, producteur de cinéma et acteur français<ref>Claude Berri, Autoportrait, Léo Scheer, Paris, 2005.</ref>.
Surnommé « le dernier nabab » ou « le parrain » du cinéma français, il est considéré comme l'un des grands réalisateurs (Tchao Pantin, Jean de Florette et Manon des sources, Je vous aime) et producteurs de films (Tess, L'Ours, Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, Bienvenue chez les Ch'tis) du cinéma français. Il a également été président de la Cinémathèque française, de 2003 à 2007.
Claude Berri était aussi un amateur averti d'art moderne et contemporain, auquel il a consacré l'Espace Claude Berri, ouvert à Paris de 2008 à 2009.
Biographie
Claude Beri Langmann est issu d'une famille juive ashkénaze. Il est le fils d'un fourreur polonais, Hirsch Langmann, et d'une ouvrière roumaine, Beila Bercu<ref>Claude Berri est mort, Ouest-France, lundi 12 janvier 2009.</ref>, installés au 8 passage du Désir, dans le Modèle:10e de Paris. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est caché par Raymonde Letournel<ref>Télé 7 jours n° 809 du 15 novembre 1975. Madame Raymonde Letournel « qui a caché Claude Berri » est invitée par Armand Jammot aux Dossiers de l'écran le mardi 18 novembre 1975, pour donner son témoignage sur le sujet « Les enfants juifs de la France occupée », après la diffusion du film Le Vieil Homme et l'Enfant (1966) de Claude Berri</ref>. Il exerce brièvement le métier paternel, tout en suivant des cours de théâtre où il se lie avec Gérard Lebovici.
Claude Beri abandonne son patronyme Langmann pour « Berri » quand il devient acteur : Beri est la traduction faite par l’état civil de son prénom roumain Berel<ref>Claude Berri sur 3xplus.rsr.ch.</ref>.
Il joue pour la première fois au théâtre dans les Mardis du théâtre Caumartin, sous la direction de Jacques Pierre (devenu réalisateur de télévision) et Jacques Ruisseau. Il interprète « le fils », dans Tchin-Tchin, de et avec François Billetdoux, au théâtre de Poche de Paris. Dans cette pièce de théâtre, il se lie d'amitié avec la comédienne Katharina Renn, qui inspirera le nom pour sa société de production<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Il fonde et dirige également la société de production Films 7, qui rejoindra également le périmètre de Pathé en 2005<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle compte nombre de classiques du cinéma français : Les Ripoux, Ripoux contre ripoux, Astérix et Obélix contre César…
Il tourne le court métrage de fiction Le Poulet qui lui vaut l'Oscar du meilleur court métrage en prises de vues réelles en 1966.
Il gagne ensuite le concours Naissance d'une Étoile devant Jacques Ruisseau<ref>Jacques Ruisseau tient le rôle du timide étudiant en médecine Étienne Chantournel dans le populaire feuilleton Le Temps des copains de Jean Canolle et Robert Guez.</ref>, ce qui lui offre un rôle dans La Vérité de Henri-Georges Clouzot avec Brigitte Bardot, la jeune comédienne Marie Laforêt gagnant, pour sa part, le Modèle:1er de ce concours, et un rôle principal du Plein Soleil de René Clément.
Claude Berri a réalisé et a produit quelques-uns des plus grands succès du box-office français. En tant que réalisateur, Le Vieil Homme et l'Enfant (Michel Simon) en 1967, Le Maître d'école (Coluche) en 1981, Tchao Pantin (Coluche et Richard Anconina) en 1984, les adaptations de l'œuvre de Marcel Pagnol Jean de Florette et Manon des sources en 1986, ainsi que Germinal, d'après le roman d'Émile Zola (Gérard Depardieu, Jean Carmet, Renaud Séchan) en 1993 ; en tant que producteur, Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ (Coluche, Mimi Coutelier, Jean Yanne, Michel Serrault) en 1982, Banzaï (Coluche) en 1983, Astérix et Obélix contre César (Christian Clavier, Michel Galabru, Claude Piéplu, Pierre Palmade, Daniel Prévost, Sim et Gérard Depardieu) en 1999, Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (Claude Rich, Gérard Depardieu, Christian Clavier et Jamel Debbouze) en 2002, Bienvenue chez les Ch'tis (Michel Galabru, Dany Boon et Kad Merad) en 2008. En 2008, il est le premier lauréat du prix Daniel Toscan du Plantier récompensant le meilleur producteur de l'année.
Avec Nathalie Rheims, il crée la société Hirsch Production Modèle:Incise qui produit notamment L'un reste, l'autre part, Le Démon de midi, La Maison du bonheur, Ensemble, c'est tout, La Graine et le Mulet, Bienvenue chez les Ch'tis<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Devenu en 2003 président de la Cinémathèque française, il démissionne en 2007 de son poste pour raisons personnelles, mais demeure président d'honneur de l'institution<ref>Claude Berri, fiche sur le site de la Bifi.</ref>,<ref>« Costa Gavras prend la tête de la Cinémathèque », La Croix, 15 juin 2007.</ref>. Il est par ailleurs le fondateur de la Cinémathèque universitaire de l'université Sorbonne-Nouvelle.
Il fait une de ses dernières apparitions publiques lors des obsèques de Guillaume Depardieu, le Modèle:Date à Bougival.
Dans la nuit du samedi au dimanche Modèle:Date, il est admis en réanimation au service des urgences de l'hôpital de la Salpêtrière, à Paris. Souffrant d'un « hématome intracrânien » selon les précisions de l'hôpital<ref>Modèle:Lien web.</ref>, il meurt dans la matinée du Modèle:Date de décès des suites d'un accident vasculaire cérébral. Il en avait déjà subi un en 2006. Il est inhumé le Modèle:Date au cimetière parisien de Bagneux (Modèle:23e), en présence de nombreux collaborateurs : Anouk Aimée, Christine Albanel, Richard Anconina, Jean-Jacques Annaud, Fanny Ardant, Emmanuelle Béart, Dominique Besnehard, Bertrand Blier, Michel Boujenah, Alain Chabat, Etienne Chatiliez, Costa-Gavras, Mireille Darc, Alain Delon, Emilie Dequenne, Catherine Deneuve, Isabelle Nanty, Roman Polanski, Mathilde Seigner, Agnès Soral, Alain Souchon, Alain Terzian et Danièle Thompson<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien brisé</ref>.
Il venait tout juste de commencer le tournage de Trésor, avec Alain Chabat et Mathilde Seigner. Le réalisateur François Dupeyron, qui secondait Berri compte tenu de son état de santé, termine le film<ref>Article sur le site Tout le ciné.</ref>.
Collection d'art
Claude Berri eut la passion de l'art et en devint collectionneur lorsque sa maison fut cambriolée lors du tournage de Jean de Florette<ref>Modèle:Lien web</ref>. En février 2011, ses fils Darius et Thomas Langmann vendent sa collection d'art contemporain, dont quatre Robert Ryman, un Ad Reinhardt et Lucio Fontana, à l'émirat du Qatar pour une valeur de Modèle:Unité, alors qu'une dation était initialement prévue en faveur du Centre Pompidou<ref>Modèle:Article.</ref>.
Famille
Claude Berri vit avec l'actrice débutante Marlène Jobert au début des années 1960<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Il est ensuite l'époux d'Anne-Marie Rassam, née en 1944. Souffrant d'un trouble bipolaire, elle se défenestre en 1997 de l'appartement de la mère d'Isabelle Adjani. Il se sentira toujours coupable de ne pas avoir pu suffisamment l'aider<ref>Modèle:Lienweb.</ref>. En 2000, leur fils, l'acteur Julien Rassam, se blesse gravement en tombant de la fenêtre du troisième étage d'un hôtel parisien. Devenu tétraplégique, il se suicide en février 2002. À la suite de ces drames, Claude Berri a souffert d'une grave dépression.
Son deuxième fils est le producteur Thomas Langmann.
De son deuxième mariage avec la costumière Sylvie Gautrelet, Claude Berri a eu un troisième fils, Darius Langmann.
Il est, par la suite, le compagnon de Nathalie Rheims.
Théâtre
- 1958 : Procès à Jésus de Diego Fabbri, mise en scène Marcelle Tassencourt, théâtre Hébertot
- 1959 : Tchin-Tchin de François Billetdoux, mise en scène François Darbon, Poche Montparnasse
- 1962 : Les Petits Renards de Lillian Hellman, mise en scène Pierre Mondy, théâtre Sarah-Bernhardt
Filmographie
Réalisateur
Modèle:Catégorie détaillée Modèle:Colonne
Scénariste ou adaptateur
- 1962 : Janine (court métrage) de Maurice Pialat (scénariste, dialoguiste et acteur)
- 1972 : L'Œuf de Jean Herman (adaptateur)
- 1985 : Le Fou de guerre de Dino Risi (adaptateur français du scénario et producteur)
Producteur
Acteur
Téléfilms
- 1959 : Cristobal de Lugo de Jean-Paul Carrière
- 1960 : Un beau dimanche de septembre de Marcel Cravenne : Michel
Séries télévisées
- 1958 : Les Cinq Dernières Minutes : Réactions en chaîne de Claude Loursais : le steward
- 1964 : Les Cinq Dernières Minutes : 45 tours… et puis s'en vont de Bernard Hecht : Marcel Limonest
Cinéma
Apparitions documentaires
- 1995 : L'Univers de Jacques Demy d'Agnès Varda : lui-même
- 2003 : Claude Berri, le dernier nabab (téléfilm) de Mathias Ledoux : lui-même
- 2004 : Le Fantôme d'Henri Langlois de Jacques Richard : lui-même
Hommages
En hommage à Claude Berri, le centre culturel Claude-Berri à Aniche, construit en 1995, est composé pour partie de L'Idéal Cinéma-Jacques Tati et d' une salle polyvalente.
En 2011, son nom est donné à l'ancienne salle des Pendus de la fosse Arenberg (Wallers) reconvertie en espace événementiel du site d'Arenberg Creative Mine, lieu de tournage du film Germinal devenu pôle d'excellence en image et médias numériques<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Plusieurs odonymes portent le nom de Claude Berri : des rues à Montpellier, Perpignan, Saint-Priest, une impasse à Niort ainsi qu'un mail à Pantin.
Le roman de Jean-Marie Palach, Du sang sur le tapis rouge, Pavillon noir, 2016, s'inspire de la vie de Claude Berri<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le roman Quiconque exerce ce métier stupide mérite tout ce qui lui arrive de Christophe Donner se concentre sur ses liaisons particulières avec Jean-Pierre Rassam et Maurice Pialat<ref>Modèle:Lien web</ref>, <ref>Modèle:Lien web</ref>.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Christian Berger, «Nécrologie des personnalités disparues en 2009 : Claude BERRI », L'Annuel du Cinéma 2010, Les Fiches du cinéma, Paris, 2010, 752 p., Modèle:Page, Modèle:ISBN