Dino Risi

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Cinéma (personnalité)

Dino Risi, né le Modèle:Date de naissance à Milan et mort le Modèle:Date de décès à Rome, est un réalisateur et scénariste italien.

Considéré comme l'un des plus grands représentants de la comédie à l'italienne avec Mario Monicelli<ref>Modèle:Lien web</ref> et Luigi Comencini, il est l'un des premiers réalisateurs à creuser la veine de la satire sociale<ref name=Sabourdin />.

Biographie

Dino Risi est né à Milan le Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, deuxième fils (après sa sœur Mirella, 1916-1977) du médecin Arnaldo Risi (qui avait assisté Modèle:Lien, 1867-1914) et de Giulia Mazzocchi, fille à son tour de Luigi Mazzocchi (1842-1925), garibaldien et éminent ingénieur civil. Sa cousine est Modèle:Lien (1904-2005), fille de son oncle Cesare Mazzocchi (1876-1945), un architecte réputé. Son frère Nelo (1920-2015) est né après lui. En Modèle:Date-, à l'âge de 12 ans, il perd son père<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Débuts

Fichier:Campori sordi venezia la luna e tu.png
Anna Campori et Alberto Sordi dans la comédie Venise, la Lune et toi (1958).

Après avoir étudié au Modèle:Lien à Milan et obtenu un diplôme de médecine et de chirurgie à l'université de Milan<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, il refuse de devenir psychiatre, comme l'aurait souhaité sa mère<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, et commence sa carrière cinématographique en travaillant comme assistant réalisateur de Mario Soldati pour le film Le Mariage de minuit (1941) et d'Alberto Lattuada pour Giacomo l'idealista (1943). Durant la Seconde Guerre mondiale, il se réfugie en Suisse où il suit les cours de Jacques Feyder. Sa première œuvre en propre est un court métrage tourné en 1946, Barboni (parfois traduit « Clochards »<ref>Modèle:Lien web</ref>), sur les chômeurs et les sans-abri à Milan. D'autres films suivront, dont Modèle:Lien (1950), tourné lui aussi dans un Milan encore marqué par les signes et les décombres de la guerre : l'histoire d'un voyageur de commerce maladroit et quelque peu déprimé qui, en entrant dans un cinéma où est projeté un western, en ressort plus fort et plus résolu (Risi parlait du cinéma comme d'un Modèle:Citation étrangère). Le court-métrage, qui avait coûté Modèle:Unité, est vendu à Carlo Ponti pour deux millions et ce fait contribue à renforcer la vocation créative de Risi, qui s'installe à Rome. Son premier travail dans la capitale fut d'écrire le scénario du film Anna (1951) d'Alberto Lattuada.

Années 1950

En 1952, il passe à la réalisation de longs métrages avec Vacanze col gangster, dans lequel il lance Mario Girotti, alors âgé de 12 ans, qui prendra plus tard le nom de Terence Hill, comme acteur de cinéma<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le succès survient avec Pain, amour, ainsi soit-il (1955), la suite des films à succès de Luigi Comencini, Pain, Amour et Fantaisie (1953) et Pain, Amour et Jalousie (1954), qui racontait les exploits comiques du maréchal Carotenuto (interprété par Vittorio De Sica dans les trois films). Cette œuvre fut le Modèle:4e plus gros succès du box-office Italie 1955-1956 avec 7,7 millions d'entrées<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ensuite, Risi s'impose avec Pauvres mais beaux (1956), une comédie tournée avec un budget limité mais qui rencontre un grand succès auprès du public, se plaçant Modèle:6e du box-office Italie 1956-1957 avec 6,8 millions d'entrées<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>, au point d'avoir également deux suites : Beaux mais pauvres (1957) et Pauvres Millionnaires (1959).

La même année, il réalise Le Veuf, une satire cynique des mœurs avec Alberto Sordi et Franca Valeri ; il dirige ensuite Vittorio Gassman dans L'Homme aux cent visages (1960), un film qui marque l'affirmation définitive de l'acteur génois dans les rôles comiques, après le triomphe du Pigeon de Monicelli sorti deux ans plus tôt.

Années 1960

Fichier:Catherine Spaak nel sorpasso.jpg
Catherine Spaak et Vittorio Gassman dans Le Fanfaron (1962).

Les années 60 consacrent le cinéma de Dino Risi, plusieurs critiques le comparent à Billy Wilder. Dans ses œuvres, les sujets traités sont généralement des comédies politiques qui montrent les avancées et les reculs de l'Italie de l'époque, tel Une vie difficile (1961) où il offre à Alberto Sordi un rôle dramatique face à Lea Massari. Pour cela, Risi fait appel à l’humour et met en scène des duos comiques de bons à rien. Le personnage du traître héros est également une figure récurrente de son cinéma, symbole des impasses politiques de l’Italie moderne<ref name=Sabourdin>Modèle:Ouvrage</ref>. Il révolutionne la comédie avec Le Fanfaron (1962), qui, après un histoire au tempo globalement très enlevé, connaît un dénouement assez déstabilisant<ref name=Comand>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mariapia Comand, Il Sorpasso: Un capolavoro tutto italiano, Universale Film, Lindau, Torino, 2007.</ref>. Le Fanfaron reste le film le plus indissociable de son réalisateur, précurseur des road movies américains, l'histoire d'un gaffeur quadragénaire (Vittorio Gassman) engagé dans l'initiation à la vie d'un étudiant timide et maladroit (Jean-Louis Trintignant), sur fond de miracle économique italien<ref name=Comand />. Gassman a également joué dans La Marche sur Rome (1962) et Les Monstres (1963), avec Ugo Tognazzi dans les deux cas, et dans Le Gaucho (1964), un récit au vitriol du voyage infructueux en Argentine d'un groupe de cinéastes déboussolés.

Risi offre une esquisse efficace de l'Italie des vacances dans Play-Boy Party (1965), avec Enrico Maria Salerno et Sandra Milo, puis travaille avec Nino Manfredi et Totò dans Opération San Gennaro (1966, prix d'argent au Festival international du film de Moscou 1967<ref>Modèle:Lien archive</ref>) et de nouveau avec Gassman dans L'Homme à la Ferrari (1967) et Le Prophète (1968).

Il réussit à rendre Tognazzi mutique pendant toute la durée du film Fais-moi très mal mais couvre-moi de baisers (1968), qui joue sur les stéréotypes du romantisme des romans-photos et des chansons du festival de Sanremo, et qui met en scène le couple Nino Manfredi-Pamela Tiffin.

Dans le film à sketches Une poule, un train... et quelques monstres (1969, année où il perd sa mère en mars), il aborde le thème de la sexualité après soixante-huit ans, Manfredi jouant sept personnages différents. Dans le même ordre d'idées, Le Sexe fou (1973), avec Giancarlo Giannini et Laura Antonelli, et Les Derniers Monstres (1982), avec Johnny Dorelli, Laura Antonelli et Gloria Guida.

Années 1970

En 1971, il photographie les vices et les défauts des Italiens dans Au nom du peuple italien, avec le couple Tognazzi-Gassman, et La Femme du prêtre, avec le couple Loren-Mastroianni.

Il passe ensuite au drame psychologique avec Parfum de femme (1974) et Âmes perdues (1977), deux films sur les maux de la vie, tous deux adaptés des romans de Giovanni Arpino et avec un Gassman qui montre une nouvelle facette de ses talents d'acteur. Parfum de femme obtient le prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes 1975<ref>Modèle:Lien archive</ref>, et occasionnera un remake hollywoodien avec Al Pacino : Le Temps d'un week-end<ref>Modèle:Lien web</ref>, réalisé par Martin Brest.

Depuis 1980

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Dino Risi (à droite) et le chef opérateur Modèle:Lien au début de leur carrière.

Il retourne travailler avec Mario Monicelli et Ettore Scola dans Les Nouveaux Monstres (1977), un autre film à sketches, suite inégale des Monstres d'une quinzaine d'années plus tôt. Dans les mêmes années, il continue dans la veine comique en dirigeant le duo Tognazzi-Gassman dans La Carrière d'une femme de chambre (1976), Renato Pozzetto dans Je suis photogénique (1980) et Lino Banfi dans Il commissario Lo Gatto (1986). Dans un registre plus sérieux, il faut plutôt mentionner Cher papa (1978), avec l'industriel Gassman dans le rôle du père d'un terroriste qui le désigne comme la prochaine victime d'un attentat, Fantôme d'amour (1981), dans lequel est racontée l'histoire d'amour nostalgique d'un homme (Marcello Mastroianni) qui poursuit sa maîtresse décédée (Romy Schneider) dans les rues de Pavie, et Le Fou de guerre (1985), avec Coluche et Beppe Grillo, adapté du roman Il deserto della Libia de Mario Tobino, dont son ami Monicelli s'inspirera pour son dernier film, Le rose del deserto, une vingtaine d'années plus tard.

Dans les années 1990, il travaille pour la dernière fois avec Gassman dans Valse d'amour (1990) et réalise Giovani e belli (1996), un remake de Pauvres mais beaux, avec Ciccio Ingrassia : ce sont ses deux derniers films.

Il a collaboré avec les plus grands acteurs comiques italiens qui ont figuré à de nombreuses reprises dans ses films : Vittorio Gassman (seize fois), Ugo Tognazzi (douze), Nino Manfredi (sept), Alberto Sordi (cinq), Marcello Mastroianni (trois)<ref>Modèle:Citation, documentaire d'Emmanuel Barnault, 2007.</ref>. Avec Totò, il n'y eut qu'une seule collaboration pour le film Opération San Gennaro en 1966, une année avant la mort de l'acteur.

Souvent nommé mais jamais récompensé au festival de Cannes, celui-ci, par reconnaissance, finit par organiser une rétrospective de quinze de ses films en 1993<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 2002, il a reçu le Lion d'or pour l'ensemble de ses réalisations<ref name="bbc">Modèle:Lien web.</ref>.

En 2004, il a publié son autobiographie I miei mostri et a été l'un des invités d'honneur de la première édition du Festival della mente à Sarzana (province de La Spezia).

Vie privée

Pendant une trentaine d'années, il a vécu dans un appartement de la résidence Aldrovandi à Rome, au cœur du quartier de Parioli, où il est décédé le matin du Modèle:Date, après une longue maladie qui lui a fait souhaiter l'euthanasie volontaire. Son corps a été incinéré et ses cendres dispersées en Suisse, à Mürren (Berne), où le réalisateur a rencontré sa première femme, Claudia Mosca<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le metteur en scène est le frère du poète et metteur en scène Nelo Risi (époux de l'écrivaine Edith Bruck) et cousin au second degré de la supercentenaire, essayiste et poètesse Carla Porta Musa.

Dans plusieurs de ses œuvres, Dino Risi a utilisé le nom de famille « Pacilli » pour les personnages jouant des médecins. Il s'agissait d'envoyer un salut à son ancien ami universitaire en médecine Nino Pacilli<ref>Nino Pacilli, Comunicazione Personale.</ref>.

Le livre Registi d'Italia de Barbara Palombelli contient des déclarations sur son athéisme :

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En juillet 2009, le Circolo del cinema Dino Risi a été fondé dans la ville de Trani, et lui est dédié : ses présidents d'honneur sont ses fils Claudio (décédé en avril 2020) et Marco Risi.

Filmographie

Réalisateur de cinéma

Courts métrages

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Longs métrages

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Réalisateur de télévision

Scénariste

Distinctions

Récompenses

Nominations

Mémoires

  • Mes monstres. Mémoires, trad. de Béatrice Vierne de I miei mostri (2004), Lausanne/Paris, Éditions L’Âge d’Homme/de Fallois, 2014, 253 p. Modèle:ISBN

Notes et références

Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références

Bibliographie

  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Valerio Caprara, Dino Risi. Maestro per caso, Gremese Editore, Rome, 1993.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Paolo D'Agostini, Dino Risi, Editrice Il Castoro, Milan, 1995.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Irene Mazzetti, I film di Dino Risi, Gremese Editore, Rome, 2008.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Steve Della Casa, Dino Risi. Pensieri, parole, immagini, Edizioni Sabinae - Luce Cinecittà - Centro sperimentale di cinematografia, Rome, 2016.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Alessandro Ticozzi, Dino Risi, l'Italia in analisi, SensoInverso Edizioni, Ravenne, 2016.
  • Modèle:Ouvrage

Liens externes

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