Théâtre national populaire
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Salle de spectacle
Le Théâtre national populaire (TNP) est une institution théâtrale fondée en 1920 par le metteur en scène Firmin Gémier au palais de Chaillot à Paris, et située depuis 1972 place Lazare-Goujon dans le quartier des Gratte-Ciel à Villeurbanne.
Le TNP a pour mission de développer une politique de spectacles de qualité, accessibles au plus grand nombre. Du théâtre « élitaire pour tous », selon la formule d'Antoine Vitez. Le TNP est un Centre dramatique national, c'est-à-dire qu'il assure une mission de création, production et accueil de spectacles dans le domaine théâtral. Il dispose en outre de son atelier de construction de décor<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Historique
Période Firmin Gémier (1920-1933)
Le Théâtre national populaire est fondé par Firmin Gémier (1863-1933), acteur et metteur en scène français, également directeur du théâtre de l'Odéon à la même époque. Situé dans le palais du Trocadéro à Paris, il s'inscrit dans la lignée du Théâtre-Libre d'André Antoine, où Gémier avait fait ses débuts comme acteur et régisseur, à savoir proposer un théâtre de qualité et bon marché pour un public populaire. Après le décès de Gémier, Albert Fourtier, son co-directeur, puis Paul Abram (co-directeur de Gémier à l'Odéon) et Pierre Aldebert se succèdent à la direction du nouveau théâtre de Chaillot, entièrement reconstruit en 1937, l’enseigne lumineuse « Théâtre national populaire » ayant été démontée en Modèle:Date- au moment de la fermeture de l'édifice pour démolition.
À la Libération, l'ONU installe son siège dans les locaux. Aldebert continue néanmoins à y organiser des concerts de galas jusqu’en 1951<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Période Jean Vilar (1951-1963)
En 1951, Jean Vilar - qui a créé le festival d'Avignon en 1947 - prend la direction du nouveau TNP, avec l'appui de Jeanne Laurent. Le TNP joue plusieurs années à Suresnes, au centre Albert-Thomas, en attendant la restitution du palais de Chaillot. Jean Vilar s'attache à offrir des spectacles de qualité, mais accessibles au plus grand nombre, concevant le théâtre comme un service public parmi d'autres.
Sous sa direction, une troupe permanente significative est créée au TNP, à l'image de ce qui existe à la Comédie Française, adossée à une école d'art dramatique. Il s'attache de jeunes et brillants comédiens, notamment Gérard Philipe, qu'il dirige dans Le Cid ou Le Prince de Hombourg d'Heinrich von Kleist. Outre Gérard Philipe, peuvent être cités George Wilson, Philippe Noiret, Maurice Coussonneau<ref name=Libe1999>Modèle:Article</ref>, Alain Cuny<ref name=Libe1999 />. Et parmi les comédiennes : Jeanne Moreau<ref name=dico>Modèle:Chapitre</ref>, Maria Casarès<ref name=dico />, Monique Chaumette<ref name=dico />, Germaine Heygel (appelée encore Germaine Montero)<ref name=dico />, Christiane Minazzoli<ref name=dico />, Françoise Spira<ref name=dico />, ou encore Silvia Monfort<ref name=Libe1999 />.
Les créations se multiplient, Jean Vilar favorisant les classiques. Dans le même temps, il engage comme directeur de la musique le jeune compositeur Maurice Jarre, lequel compose les partitions de 36 pièces de théâtre, dont la fameuse fanfare de Lorenzaccio. Il s'adjoint également les services du duo de chansonniers cabarettistes Marc et André pour interpréter les chansons des pièces qu'il montera<ref>Un album compilation paru en 1987 chez Adès reprend 20 de ces titres (Chansons de théâtre). La chanson Les Chemins de l'amour, écrite en 1940 pour la pièce Léocadia de Jean Anouilh, musique de Francis Poulenc, a permis à Marc et André d'obtenir un second Grand Prix du Disque de l'Académie Charles-Cros en 1963.</ref>.
Il s'agit d'un des premiers théâtres possédant une stratégie de développement propre. Le public est attiré en allant à sa rencontre et en mettant en œuvre une politique de communication, fondée sur la revue Bref, et surtout sur la collaboration avec des associations, des comités d'entreprise. Jean Vilar parvient ainsi à ouvrir le théâtre et lui donner une nouvelle image, même s'il lui est reproché de ne jamais être parvenu à faire venir le « public ouvrier ». Le TNP est un modèle sur lequel se développent de nombreux autres théâtres en province.
D'Modèle:Date- à Modèle:Date-, le théâtre Récamier est la seconde salle du TNP.
Des archives du Théâtre national populaire (principalement sous la direction de Jean Vilar) sont conservées aux Archives nationales<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Période Georges Wilson (1963-1972)
En 1963, Georges Wilson succède à Vilar et crée dans le bâtiment une seconde salle vouée aux auteurs contemporains, la salle Jean-Vilar (Modèle:Nombre).
Période Roger Planchon (1972-2002)
Avec Patrice Chéreau (1972-1982)
En 1972, Jacques Duhamel, ministre des Affaires culturelles, décide alors de transférer le TNP à Villeurbanne, au théâtre de la Cité de Villeurbanne, fondé en 1957 par Roger Planchon. Il passe sous la direction de Roger Planchon, Patrice Chéreau et Robert Gilbert, avec la mission explicite de présenter ses créations à travers la France, dans le réseau des institutions culturelles nationales.
La direction du théâtre de Chaillot est confiée quant à elle à Jack Lang la même année puis à André-Louis Perinetti en 1975 avant de devenir, en 1981, le Théâtre national de Chaillot sous la direction d'Antoine Vitez.
Avec Georges Lavaudant (1986-1996)
En 1986, Georges Lavaudant remplace Patrice Chéreau et partage la direction du TNP avec Roger Planchon jusqu’en 1996.
Période Christian Schiaretti (2002-2019)
En 2002, Christian Schiaretti, précédemment directeur de la Comédie de Reims, succède à Roger Planchon<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le TNP compte alors une troupe de 13 acteurs permanents.
32,8 millions d'euros sont investis dans la rénovation du bâtiment prenant en compte la construction du site (2008-2009) et la restructuration et extension du site principal (2008-2011)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Un grand bal populaire se tient le Modèle:Date- pour fêter l'inauguration qui a lieu le Modèle:Date avec Ruy Blas de Victor Hugo, mis en scène par Christian Schiaretti, avec Nicolas Gonzales dans le rôle de Ruy Blas et Robin Renucci dans celui de don Salluste<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Depuis sa rénovation, le TNP est doté de trois salles de spectacle et quatre salles de répétitions. Il s’inscrit ainsi comme l'une des plus importantes scènes du théâtre en Europe<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Intérieur du TNP rénové
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La salle et la scène
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Salle Roger Planchon - 667 places - vue depuis la scène
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En coulisses, vue sur les cintres
Période Jean Bellorini (depuis 2020)
À compter du Modèle:Date-, le metteur en scène Jean Bellorini remplace Christian Schiaretti au poste de directeur<ref>Modèle:Article</ref>.
Directions
- 1920-1933 : Firmin Gémier
- 1933-1938 : Albert Fourtier
- 1938-1940 : Paul Abram
- 1940-1951 : Pierre Aldebert
- 1951-1963 : Jean Vilar
- 1963-1972 : Georges Wilson
- 1972-2002 : Roger Planchon
- avec Patrice Chéreau et Robert Gilbert (1972-1982)
- avec Robert Gilbert (1982-1986)
- avec Georges Lavaudant et Robert Gilbert (1986-1996)
- 2002-2019 : Christian Schiaretti
- depuis 2020 : Jean Bellorini
Notes et références
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
Discographie
- Maurice Jarre, Musiques de scènes pour le TNP (1951 - 1963), Milan Music, 1997 (3CD).Modèle:Commentaire biblio
- Les Grandes Heures du TNP, RYM Musique, 2007 (5CD).Modèle:Commentaire biblio
Liens externes
- Modèle:Autorité
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Officiel
- * « Souvenirs de théâtre, TNP », enquête sur la mémoire des spectateurs du TNP, ENS de Lyon