Musique soul

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La musique soul, ou simplement soul, est une musique populaire afro-américaine apparue à la fin des années 1950 aux États-Unis et dérivée, entre autres, du gospel et du rhythm and blues. Elle est considérée par certains comme un retour du rhythm and blues aux racines dont il est issu : le gospel (musique d'église).

Histoire

Le terme Modèle:Citation (en anglais, Modèle:Lang qui signifie « musique de l'âme ») est associé à la musique noire américaine et apparaît pour la première fois dans le titre de deux albums de Ray Charles<ref>Modèle:Lien web</ref> : Modèle:Lang en 1958, et Modèle:Lang en 1961. Le développement de la musique soul est stimulé par deux tendances principales : l'urbanisation du rhythm and blues<ref>Modèle:Lien web</ref> et la sécularisation du gospel<ref>Modèle:Lien web</ref>. C'est Ray Charles qui mélangea sa passion pour le gospel avec les rythmes saccadés du rhythm and blues pour donner naissance à la soul. Se retrouve donc dans la soul une partie de l’émotion sacrée mêlée à des thèmes profanes, souvent à forte connotation sexuelle. La soul plonge ses racines dans le pop, le gospel et le negro spiritual. La jeunesse noire l'a utilisée comme un mouvement contestataire pour réagir face à la communauté blanche et à l'envahissement du rock 'n' roll, qu'il soit blanc ou noir.

À la fin des années 1950, la volonté de proposer au public blanc des artistes noirs originaux conduit plusieurs labels à rechercher des versions commercialisables de la Modèle:Citation. Les deux labels les plus influents sont alors Stax (près de Memphis) et la Tamla Motown à Détroit<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>. On les oppose souvent et l’on parle alors de southern soul<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref> avec Stax, plus proche des racines (soul rapide et incisive), et de northern soul<ref name=":0" />, plus dansante et plus influencée par la pop avec Tamla Motown. De même, en termes de management, Motown — dont le slogan « la musique de la jeune Amérique » épouse les volontés d'émancipation de l'époque — est le premier label fondé et dirigé par un noir américain, le redoutable Berry Gordy<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. À l'inverse Stax est fondé par un blanc, Jim Stewart<ref>Modèle:Lien web</ref>, et nombre de ses plus fameux musiciens de studio sont blancs eux aussi (Steve Cropper<ref>Modèle:Lien web</ref>, Donald « Duck » Dunn, et Tom Dowd).

La soul explose véritablement dans les années 1960. Alors que, dans un style plus classique, s'impose le son du studio Muscle Shoals de Rick Hall<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> et de ses compositeurs Modèle:Citation Dan Penn et Spooner Oldham (Muscle Shoals Recording : Aretha Franklin - The Queen of Soul - <ref>Modèle:Lien web</ref>, Percy Sledge<ref>Modèle:Article</ref>, Wilson Pickett<ref>Modèle:Lien web</ref>, notamment), James Brown et Curtis Mayfield<ref>Modèle:Article</ref> introduisent des rythmes plus syncopés et donnent alors une nouvelle orientation à cette musique. C'est la création du funk, un style inséparable de la soul, qui atteindra son apogée dans les années 1970 et 1980, avec des groupes comme The JB's (les musiciens de James Brown), Sly and the Family Stone<ref>Modèle:Lien web</ref>, Kool and The Gang<ref>Modèle:Lien web</ref>, Earth, Wind and Fire, suivis par Bootsy Collins et George Clinton avec leurs formations déjantées (Parliament et Funkadelic) : le P-funk. Un son beaucoup plus axé sur les basses et les beats, les prémices du neo soul. En 1966, les latinos de New York inventent la latin soul, également appelée boogaloo<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Durant les années 1970, des albums sont produits et deviennent des classiques du genre (notamment Modèle:Lang de Marvin Gaye et Super Fly de Curtis Mayfield), mais la soul décline dans la seconde partie de la décennie, les ventes de disques étant alors dominées par le disco. À la fin des années 1970 et au début des années 1980, de nouveaux artistes renouvellent le genre, à l'image de Michael Jackson avec Modèle:Lang, Rick James, Roger & Zapp, Prince et Luther Vandross. Ils popularisent définitivement la soul. Un peu plus tard, en samplant les standards des années 1960 et 1970, le rap contribuera à une nouvelle popularité de la musique soul. Certains groupes iront plus loin et fusionneront soul et rap, pour donner naissance au new jack swing, devenu hip-hop, puis enfin au neo soul dans la seconde partie des années 1990 (fusion d'instrumentations organiques mais typées hip-hop et de textes et vocalises toujours dans l'esprit soul)<ref>Modèle:Lien web</ref>. D'Angelo, De La Soul, Erykah Badu, Maxwell et Omar, seraient à l'origine de ce mouvement.

Origines

Fichier:JamesBrown.jpg
James Brown.

La soul tient ses racines du gospel traditionnel afro-américain, du rhythm and blues, et de l'hybridation de leurs styles respectifs séculaires et religieux, dans leurs contenus lyriques et instrumentaux, qui s'organise dans les années 1950. Selon le musicologue Barry Hansen Modèle:Citation

D'après AllMusic, la Modèle:Citation La phrase Modèle:Citation en elle-même, désignant la musique orientée gospel aux paroles séculaires, est d'abord attestée en 1961<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Soul, Online Etymological Dictionary, (consulté le 11 juillet 2013).</ref>. Le terme soul met en avant la culture et la fierté de la communauté afro-américaine. Le jazz auto-consciemment dérivé du gospel s'appellera soul jazz<ref>Modèle:Lien web</ref>. Tandis que des chanteurs commencent à utiliser des éléments issus du gospel et du soul jazz dans la musique afro-américaine populaire des années 1960, le terme de Modèle:Citation est peu à peu utilisé pour désigner de cette musique de l'époque<ref name=grove>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Richie Unterberger, Little Richard - Artist Biography, AllMusic. (consulté le 11 juillet 2013).</ref>.

Pendant les années 1950, des innovateurs importants tels que Clyde McPhatter, Hank Ballard, et Etta James, contribuent à l'émergence de la musique soul<ref name=hansen/>. Ray Charles est souvent cité pour avoir popularisé le genre soul avec des chansons à succès qui démarreront depuis son album I Got a Woman (1954)<ref name=pc15>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ray Charles sur Pop Chronicles, (consulté le 11 juillet 2013).</ref>. Le chanteur Bobby Womack explique que Modèle:Citation

Little Richard (qui inspirera Otis Redding<ref name="white">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} White, Charles. (2003), Modèle:P.. The Life and Times of Little Richard: The Authorised Biography. Omnibus Press.</ref>) et James Brown sont également des contributeurs importants du genre. Brown est connu sous le nom de Modèle:Citation (parrain de la soul)<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Richard s'autoproclame Modèle:Citation, car sa musique implique des éléments de ces trois genres qu'il cite<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Frederick Douglass Opie, Hog and Hominy: Soul Food from Africa to America (Columbia University Press, 2008), chapter 7.</ref>.

Sam Cooke et Jackie Wilson sont aussi des principaux contributeurs du genre<ref name="bbc"/>,<ref name=pc17>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Show 17 - The Soul Reformation: More on the evolution of rhythm and blues. [Part 3]</ref>. Cooke se popularisera en tant que chanteur dans le groupe de gospel The Soul Stirrers, avant sa reconversion controversée dans la musique séculière. Sa chanson Modèle:Lang en 1957 propulse sa carrière dans la pop et son Modèle:Lang (1962) est décrit comme Modèle:Citation Jackie Wilson, contemporain de Cooke et James Brown, atteint le succès grâce à son titre Reet Petite (1957)<ref>Joe McEwen, Jackie Wilson, in Jim Miller (ed.), The Rolling Stone Illustrated History of Rock & Roll, 1976, pages 117-119.</ref>.

Années 1960

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Aretha Franklin

L'écrivain Peter Guralnick est l'un des premiers à identifier Solomon Burke<ref>Modèle:Lien web</ref> comme une personnalité clé dans l'émergence la musique soul, et Atlantic Records<ref>Modèle:Lien web</ref> comme label discographique clé. Les premières chansons de Burke au début des années 1960<ref name=":1" />, comme Modèle:Lang, Modèle:Lang et Modèle:Lang sont considérées comme des classiques du genre. Guralnick explique que Modèle:Citation

Ben E. King parvient également à atteindre le succès en 1961 avec sa chanson Stand By Me, directement basée sur du gospel<ref name="bbc"/>. Au milieu des années 1960, le succès initial de Burke, King, et d'autres, surpasse celui des nouveaux chanteurs de soul comme ceux de Stax incluant Otis Redding et Wilson Pickett. Selon Jon Landau Modèle:Citation

La musique soul domine des classements afro-américains aux États-Unis dans les années 1960. Otis Redding atteint le succès lors du Monterey Pop Festival de 1967<ref name="bbc"/>. Le genre se popularise en parallèle au Royaume-Uni. Différentes régions et villes américaines comme New York, Détroit, Chicago, Memphis, La Nouvelle-Orléans, Philadelphie, et Muscle Shoals, Alabama (localité des FAME Studios et Muscle Shoals Sound Studios) sont notées pour l'émergence de différents sous-genres dérivés de la soul et leurs styles d'enregistrement<ref name=allmusic/>.

En 1968, le mouvement de la soul commence à se scinder. Des artistes comme James Brown et Sly & the Family Stone se lancent dans la funk, tandis que d'autres tels que Marvin Gaye, Stevie Wonder, Curtis Mayfield et Al Green se concentrent sur une variété d'autres genres, parfois politiquement engagés<ref name="bbc"/>. Cependant, Modèle:Citation

Sous-genres

Parmi les sous-genres de la soul music, on compte notamment les styles caractéristique d'une ville ou d'une région, comme ceux de Memphis, Détroit, Chicago, Philadephie, la Nouvelle-Orléans, la southern soulModèle:Etc, ou les croisements avec d'autres genres musicaux (soul blues, country soul, soul jazz, afro-soul, boogaloo, psychedelic soul, hip hop soul, neo soul, future soul). Le terme blue-eyed soul désigne la soul et le rhythm and blues interprétés par des musiciens blancs. La northern soul est un genre musical né à la fin des années 1960 au Royaume-Uni et popularisé au cours des années 1970. On parle de plastic soul, pour un style de musique pop qui emprunte des éléments de soul de façon artificielle.

Detroit (Motown) soul

Dominée par l'empire Motown Records de Berry Gordy, la Detroit soul est très rythmée et inspirée du gospel. Le style sonore Motown inclut des claquements de mains, des lignes de basse puissantes, et des violons. AllMusic cite Motown pour avoir lancé la pop-soul, un style de soul aux paroles agressives<ref name="popsoul"> Modèle:Lien web.</ref>. Ce style inclut des artistes tels que Diana Ross, les Jackson 5, Stevie Wonder, et Billy Preston<ref name="popsoul"/>. Populaire dans les années 1960, le style s'adoucit dans les années 1970 et conduit au lancement du disco<ref name="popsoul"/>.

Deep soul et southern soul

Modèle:Article détaillé Les termes deep soul et southern soul désignent généralement un style de soul énergique et entraînant mêlant l'énergie du R&B à un son gospel sudiste américain. Le label Stax Records développera un son distinct de ce style.

Labels

Principaux labels spécialisés dans soul music :

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

  • Jacques Barsamian et François Jouffa, Encyclopédie (de la) black music, éd. Michel Lafon, Paris, 1994
  • Sebastian Danchin, Encyclopédie du rhythm & blues et de la soul, éd. Fayard, Paris, 2002
  • Sebastian Danchin, Muscle Shoals, capitale secrète du rock et de la soul, éd. Autour du livre, collection Les cahiers du rock, Paris, 2007
  • Phyl Garland, Les dieux du soul (the sound of soul), éd. Buchet-Chastel, Paris, 1972
  • Peter Guralnick, Sweet soul music, rhythm & blues et rêve sudiste de liberté, éd. Allia, Paris, 2004
  • Jean-Louis Lamaison, Soul music, éd. Albin-Michel (coll. Rock & Folk), Paris, 1977
  • Florent Mazzoleni, James Brown, l'Amérique noire, la soul et le funk, éd. Hors Collection, Paris, 2005
  • Vincent Sermet, Les Musiques soul et funk. La France qui groove des années 1960 à nos jours, éd. L'Harmattan, Paris, 2008, Modèle:ISBN
  • Florent Mazzoleni, L'odyssée de la soul et du R&B, éd. Hors Collection, Paris, 2010

Liens externes

Modèle:Liens

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