Patrick Dewaere

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Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Cinéma (personnalité)

Patrick Bourdeaux, dit Patrick Dewaere (Modèle:MSAPI<ref group="n">Prononciation en français de France standardisé retranscrite selon la norme API.</ref>), est un acteur français né le Modèle:Date de naissance à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord) et mort le Modèle:Date de décès dans le [[14e arrondissement de Paris|Modèle:14e arrondissement de Paris]].

Après avoir été enfant acteur parmi les Modèle:Citation, menés par leur mère Mado, il s'émancipe au sein de la troupe du café de la Gare puis il est révélé au grand public en même temps que Gérard Depardieu dans le film Les Valseuses en 1974, devenant une valeur montante du cinéma français et tournant pour différents réalisateurs comme Claude Miller, Yves Boisset, Jean-Jacques Annaud, André Téchiné, Alain Corneau, Henri Verneuil ou encore Bertrand Blier, son ami.

Il est considéré comme un des acteurs les plus brillants de sa génération, au jeu caractérisé par le naturel, l'exactitude et la vérité des expressions, des gestes et des attitudes. Inventif et généreux, ce style est rapproché de celui prôné par l’Actors Studio, quand bien même, à la fin des années 1970, les critiques lui préfèrent les Modèle:Citation de celui de Gérard Depardieu, son alter-ego professionnel, concurrent et ami. Il est ainsi l'un des grands oubliés des César, jamais récompensé malgré une nomination comme meilleur acteur dans un second rôle et cinq autres comme meilleur acteur.

Alternant drames, comédies, comédies dramatiques, thrillers et polars, il marque de ses interprétations F… comme Fairbanks (1976), Coup de tête (1979), Série noire (1979), Un mauvais fils (1980), Beau-père (1981), Hôtel des Amériques (1981) et Paradis pour tous (1982) ainsi que de grands succès populaires Modèle:Incise tels qu’Adieu poulet (1975) avec Lino Ventura, Le Juge Fayard dit « le Shériff » (1977), La Clé sur la porte (1978) avec Annie Girardot et Préparez vos mouchoirs (1978) où il retrouve Depardieu.

Il se suicide à l'âge de trente-cinq ans, après avoir joué dans trente-sept longs métrages et incarné durant trente et un ans une soixantaine de personnages différents au théâtre, au cinéma et à la télévision. Il a également composé la musique du film F… comme Fairbanks, plusieurs chansons pour Françoise Hardy et d'autres qu'il interprète lui-même.

Il est le père de la scénariste Angèle Herry, née de sa relation avec Miou-Miou, et de la comédienne Lola Dewaere.

Modèle:Sommaire

Biographie

Jeunesse parmi les « petits Maurin »

Famille et naissance

Modèle:Article détaillé

Homme ridé aux cheveux gris, de face.
Le comédien Yves-Marie Maurin, l'un des six « petits Maurin ».

Fils de la comédienne Mado MaurinModèle:Sfn, Patrick Bourdeaux<ref name="Bourdeaux" group="n" /> fait partie d’une famille d'artistes, surnommée dans le métier les Modèle:Citation. La troupe est composée de ses demi-frères<ref group="n">Nés de pères différents</ref> Jean-Pierre Maurin (Modèle:Naissance&décès âge), Yves-Marie Maurin (Modèle:Naissance&décès âge) et Dominique Collignon-Maurin (Modèle:Date de naissance), auxquels s’adjoignent ensuite ses autres demi-frère et sœur Jean-François Vlérick (Modèle:Date de naissance) et Marie-Véronique Maurin (Modèle:Date de naissance), laquelle utilise le pseudonyme « Marie Wiart » à partir de 1982<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata|^%a%a||plain=false}}/{{#if:|}} Marie-Véronique Maurin sur l’Modèle:Lang.</ref>. Cette troupe familiale collabore à de nombreux films, téléfilms, feuilletons télévisés ainsi qu'à des représentations au théâtreModèle:Sfn et à la radioModèle:Sfn.

Bâtiment beige au toit gris devant lequel se trouve un parking.
Le théâtre municipal de Saint-Brieuc en 2013.

Le baryton Pierre-Marie Bourdeaux est le premier époux de Mado Maurin et le père de ses deux premiers enfantsModèle:Sfn. Patrick est en réalité le fils naturel de l’artiste lyrique et chef d’orchestre Michel Têtard, mort en 1960 à l’âge de trente-cinq ansModèle:Sfn. Têtard rejoint la troupe que dirigent Mado et Pierre-Marie Bourdeaux à la sortie de la guerre, en 1945 avant de nouer une relation avec la comédienneModèle:Sfn. Dans sa biographie, Mado Maurin précise que les deux hommes parlent ensemble d'un divorce et que dès lors, Bourdeaux la quitteModèle:Sfn. Mais après quelques mois, lorsqu'elle annonce à son amant sa grossesse, elle reçoit en retour un télégramme de rupture, celui-ci refusant de croire qu'il est le père de l'enfantModèle:Sfn. En 1946, Mado Maurin est nommée directrice des théâtres municipaux de Saint-Brieuc et de MorlaixModèle:Sfn. Le dimanche Modèle:Date de naissance, Patrick vient au monde à Saint-Brieuc, où il ne reste que quelques mois avec sa mère avant de rejoindre la région parisienne. Pierre-Marie Bourdeaux accepte alors le principe de donner son nom à l'enfant, bien que le couple soit séparéModèle:Sfn. Après une rupture douloureuse avec le père biologique, Mado Maurin épouse Georges Collignon, qui est le père de Dominique, Jean-François et Marie-VéroniqueModèle:Sfn. Ce dernier reconnaît alors Patrick comme son fils, en lui conservant toutefois son patronyme officiel, BourdeauxModèle:Sfn.

Enfance et débuts

Après que Mado Maurin a épousé Collignon, la tribu de ce qui devient bientôt Modèle:Citation est constituéeModèle:Sfn. Tous les enfants adoptent alors ce patronyme artistique qui facilite leur placement dans divers spectacles, pièces de théâtre, émissions de télévision, de radio et films de cinémaModèle:Sfn. Les Maurin emménagent dès lors dans un grand appartement au Modèle:3e du Modèle:Nobr à ParisModèle:Sfn, où Patrick habite jusqu'en 1968Modèle:Sfn.

Dirigée par l'énergique Mado, la famille baigne à la fois dans un univers de Modèle:Citation et dans une profonde foi catholiqueModèle:Sfn,Modèle:Note. Côté Modèle:Citation, le jeune Patrick fait ses débuts en 1950, âgé seulement de Modèle:Unité, sur les planches du théâtre national de Chaillot dans Primerose de Robert de Flers et Gaston Arman de Caillavet, où sa mère tient aussi un rôleModèle:Sfn. Les Modèle:Citation (Dewaere conserve le pseudonyme de Patrick Maurin jusqu’en 1967) vont dès lors se jalouser les rôles enfantinsModèle:Sfn. À cette époque, sans le savoir, l'enfant qui ne ressemble pas complètement à ses frères, déclare souvent malicieusement : Modèle:Citation, car ses parents ont échafaudé alors sur ses origines un scénario vraisemblable mais mensonger, son père officiel étant à cette période Pierre-Marie Bourdeaux, qui l'a reconnu à sa naissanceModèle:Sfn. En 1954, un événement traumatisant survient : Patrick, alors âgé de sept ans, et son grand frère Jean-Pierre partent se divertir à la foire de GouvernesModèle:Sfn. Dans un stand de tir, Patrick blesse malencontreusement le responsable de l'attraction qui passe juste devant lui au moment où il parvient, non sans mal, à tirer. Une volée de plombs atteint l'homme aux poumons. Il s'effondre et est emmené, quelques minutes plus tard, en ambulance sous les yeux du garçon, particulièrement affecté par son geste malheureux. Mado Maurin raconte qu'il Modèle:CitationModèle:Sfn.

À cette période, il est inscrit à l'école publique primaire de la rue de Louvois où il fait la connaissance de Francis Huster<ref>Modèle:Article.</ref>. Dans le film Monsieur Fabre, il donne la réplique à une immense vedette de l'époque, Pierre Fresnay, aux côtés de ses frères Jean-Pierre et Yves-Marie. En Modèle:Date-, il joue son premier rôle important dans la pièce Procès de famille au théâtre de l'Œuvre. Le sujet est tragique : un petit garçon est déchiré entre trois couples qui se le disputent. Giflé par l'une des femmes et fou de douleur, il se suicide alors en se jetant dans une cage d'ascenseur. La même année, il joue Pepeniello, un enfant tiraillé entre deux familles, dans Misère et Noblesse, d'Eduardo Scarpetta, mise en scène par Jacques Fabbri à Paris, puis accompagne la troupe pour des représentations à l'étranger. Ces rôles éprouvants finissent par lui peser, d'autant qu'il faut parfois jouer jusque tard dans la nuit et qu'il doit reprendre chaque matin le chemin de l'écoleModèle:Sfn.

Affiche d'un comédien en chute libre. Il y est écrit « Cirque d'hiver. Tous les soirs à 8 heures ».
En 1958, le petit Patrick Maurin joue dans un spectacle au Cirque d'Hiver à Paris.

Au début des années 2000, des témoignagesModèle:Sfn révèlent que l'enfant aurait subi des abus sexuels de la part d'un adulte, membre de sa famille<ref>Modèle:Dailymotion</ref>. En 2022, il est révélé qu'il s'agissait de son beau père<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Selon les mêmes témoignages, ces événements auraient contribué à forger sa personnalité, à la fois rebelle, fragile et tourmentéeModèle:Sfn. Durant cette période, il joue la comédie au théâtre et intervient dans différents films dont certains sont signés par des personnalités reconnues comme Marc Allégret, Gene Kelly ou encore Henri-Georges Clouzot. L'enfant est vif, jovial et turbulent, toujours prêt à en découdre avec l'autoritéModèle:Sfn. Ainsi, son frère Dominique relate que lors du tournage du film La Route joyeuse, l'acteur star et réalisateur américain Gene Kelly prend un caillou en pleine tête parce que Patrick, neuf ans, s'amuse alors à faire des ricochets. Pour les punir, les deux frères sont enfermés dans une chambre d'hôtel, qu'ils mettent à sac en représaillesModèle:Sfn.

En 1958, il se retrouve avec son frère Yves-Marie au Cirque d'Hiver pour jouer la comédie-spectacle Jimmy Boy et Davy Crocket où il monte à cheval et tire sur des indiens aux allures de cascadeurs et de clownsModèle:Sfn. Il se voit confier peu à peu des rôles de plus en plus importantsModèle:Sfn. Ainsi, le Modèle:Date, à l'âge de Modèle:Unité, il interprète en direct à la radio française le personnage de Jerry dans la pièce de Samuel Beckett Tous ceux qui tombent<ref>Modèle:Lien web.</ref> aux côtés de Roger Blin<ref group="s">Modèle:Ina.</ref>. En 1961, dans la série télévisée La Déesse d'or, il incarne un gamin dans un petit groupe prêt à toutes les aventuresModèle:Sfn.

Façade d'un immeuble beige avec une porte d'entrée bleue.
L'immeuble rue Sainte-Anne à Paris où l'acteur a vécu jusqu'en 1968Modèle:Sfn.

Il est inscrit au cours Hattemer, une école privée de la rue de LondresModèle:Sfn où il reçoit un enseignement personnalisé et alors considéré comme Modèle:Citation<ref group="alpha">Modèle:Ouvrage.</ref>. Durant sa scolarité adolescente, il noue une relation sentimentale avec une jeune fille prénommée DominiqueModèle:Sfn. Dans son livre, Mado Maurin confie qu'à ses yeux, il est foncièrement Modèle:Citation et elle souligne qu'il rêve alors de théâtreModèle:Sfn. Durant les périodes de vacances, il continue à participer aussi à des émissions pour la télévision, notamment en Modèle:Date- où il joue le rôle d'un jeune candide à la découverte de notions scientifiques<ref group="s">Modèle:Vidéo Modèle:Lien web.</ref>. En 1962, il incarne le rôle de l'Innocent dans l'adaptation de L'Arlésienne aux côtés de Joséphine Baker avec force et reliefModèle:Sfn.

En 1963, pour la pièce intitulée Les Yeux de dix-huit ans de Jean Schlumberger<ref>Modèle:Lien web.</ref>, il partage les planches avec Armand Mestral. L'histoire met en scène un industriel qui, sachant qu'il ne lui reste que quelques minutes à vivre, se place devant un grand miroir et revoit défiler les événements marquants de sa vie. Le tout jeune Patrick met en avant sa jeunesse et l'homme l'interpelle, lui faisant des reproches, démontrant combien il a trahi ses idéaux, ses rêves et ses espoirs en grandissantModèle:Sfn,Modèle:Note.

En 1963, il incarne un enfant dans la pièce, au titre symbolique, Fils de personne d’Henry de Montherlant, au théâtre des MathurinsModèle:Sfn,Modèle:Sfn. La même année, il interprète Sevrais dans le premier acte de la pièce, La Ville dont le prince est un enfant d’Henry de Montherlant toujours au théâtre des Mathurins. Le Modèle:Date, quelques jours après la dernière représentation et le jour de ses Modèle:Unité, l'auteur lui adresse un mot de félicitationsModèle:Sfn.

Le Modèle:Date-, il tourne dans le cadre du Théâtre de la jeunesse, diffusé sur la première chaîne de l'ORTF, un téléfilm consacré à Marie Curie. Il y côtoie de futures vedettes comme Jacques Higelin, Sabine Haudepin ou encore Caroline Cellier<ref group="s">Modèle:Ina.</ref>. La même année, lors de certaines représentations, dans les coulisses du théâtre Édouard-VII, l'adolescent subit une relation conflictuelle avec le metteur en scène Jean Le Poulain et Mado Maurin doit menacer d'avertir la presse si le départ de son fils n'est pas acceptéModèle:Sfn.

Comme ses frères Jean-Pierre, Yves-Marie et Dominique, Patrick est inscrit au cours de Raymond GirardModèle:Note, professeur au Conservatoire censé les préparer pour le concours d'entrée. Au cours Girard, il rencontre Françoise Dorner âgée de Modèle:Unité et comédienne en herbe, laquelle devient sa fiancée durant deux annéesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Mais alors que Jean-Pierre et Dominique sont reçus, Yves-Marie et lui sont recalés. Patrick racontera dans une ultime interview qu'il a appris Modèle:Citation dans une posture qu'il estime ensuite Modèle:Citation<ref name="Jasmin" group="s">Modèle:Lien web.</ref>. Quelque peu découragé, Patrick décide alors de devenir réalisateur et metteur en scène. Afin de devenir assistant, un poste incontournable pour devenir réalisateur, il passe son permis de conduire<ref name="Jasmin" group="s" />.

Jusqu'à ce qu'il abandonne le patronyme Maurin, le comédien participe aussi à de nombreuses émissions de la Radio Télévision Scolaire, à des films publicitaires pour diverses marques comme Nestlé (1954), pour les cours Eurélec Modèle:Incise (1961) ou encore pour Esso avec un feuilleton radiophonique diffusé entre 1961 et 1963 sur Radio Luxembourg, L'Homme à la voiture rouge, écrit par Yves JamiaqueModèle:Sfn. Concernant son enfance de Modèle:Citation, il dévoile en 1981 une blessure : Modèle:Citation<ref name="RTS" group="s">Modèle:Vidéo Modèle:Lien web.</ref>. Il est alors le seul à ne pas connaître un certain succès. Il avoue qu'il n'est alors Modèle:Citation et que cela représente Modèle:Citation. Il résume : Modèle:Citation. Il avoue aussi un blocage, probablement de la timiditéModèle:Sfn. De plus, il éprouve alors des difficultés à concilier l'ambiance de l'école avec celle des tournagesModèle:Sfn. Dès lors, il est résolu à ne pas faire ce métier-là<ref name="RTS" group="s" />. Attiré par Modèle:Citation, appréciant les aspects techniques, il aurait aimé être pilote ou, toujours dans l'audiovisuel, cadreur ou encore ingénieur du son. Modèle:Citation, précise-t-il. En 1981, Dewaere déclarera qu'il a toujours eu envie de passer derrière la caméra et réaliser lui-même un film. Pour lui, le metteur en scène se sert de ses propres motivations ou désirs<ref name="Bouteiller" group="s">Modèle:Aud Modèle:Ina.</ref>. Modèle:Citation. Il affirme toutefois ne pas le regretter, bien que cela n'ait pas été un choix<ref name="RTS" group="s" />.

Différend familial

Le jour de ses dix-sept ans, parce que sa mère l'empêche de téléphoner, il est pris d'une colère subite et la brutalise en la jetant par terre. Il est alors mis à la porte de la maison familiale et se réfugie dans une chambre de bonne. Toutefois, après deux mois de brouille, il se réconcilie avec MadoModèle:Sfn.

Après une trentaine de pièces de théâtre et de téléfilms à succès pour l’ORTF, bien que toujours mineur, Patrick choisit de prendre du recul par rapport à sa famille, pour deux motifs : il apprend à dix-sept ans, en 1964, par la bouche de son frère Dominique, qu'il n'est pas l'enfant biologique de Pierre-Marie Bourdeaux et qu'il a été spolié d'un héritage et de ses cachets bien avant sa majorité Modèle:InciseModèle:Sfn,<ref name="Moix">Modèle:Vidéo Modèle:Lien vidéo.</ref>. Dans une ultime interview, trois jours avant son suicide, Patrick Dewaere dévoile les méandres de son identité qu'il qualifie Modèle:Citation, son véritable père Modèle:Citation et son enfance en compétition parmi les autres Modèle:Citation<ref name="Jasmin" group="s" />. Au sujet de sa décision de quitter la Modèle:Citation, il déclare que Modèle:Citation<ref name="Jasmin" group="s" />.

En solo puis au Café de la Gare

Un jeune acteur remarqué

Écriture noire sur fond blanc disant « Patrick de Waëre ».
Première version de sa signature, en 1967.

En 1966, bien que figurant et non crédité au générique, il est remarqué par René Clément, le réalisateur de Paris brûle-t-il ?, pour son incarnation courageuse et physique d'un jeune résistantModèle:Sfn. Le réalisateur fera à nouveau appel à lui en 1971 dans La Maison sous les arbres pour camper une nouvelle fois comme figurant, le personnage d'un jeune homme rebelle, atypique et un peu anarchisteModèle:Sfn.

Les différends familiaux de Patrick l’encouragent à adopter un pseudonyme, élaboré à partir du nom marital de son arrière-grand-mère maternelle, qui, étant veuve, s'est remariée avec un flamand nommé Modèle:Citation, dont il remplacera par erreur le V par un WModèle:Sfn,<ref name="Jasmin" group="s" />,Modèle:Note,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ainsi, le nom de Patrick de Waëre apparaît au générique de la mini-série réalisée par Jean-Paul Carrère, Les Hauts de Hurlevent dont l'histoire traite de l'identité incertaine ainsi que des rapports ambigüs, violents et semi-incestueux d'une famille recomposée et d'un père au comportement abusif<ref name="Caliban - Hauts de Hurlevent">Modèle:Article.</ref>. En avril 1967Modèle:Sfn, son nouveau patronyme apparaît à l'écran avant d'adopter la graphie définitive sous laquelle il deviendra célèbre : Patrick Dewaere<ref group="n">Générique de fin des Hauts de Hurlevent réalisé par Jean-Paul Carrère (de Modèle:Heure à Modèle:Heure).</ref>,<ref group="n">Reproduction d'un autographe de Patrick Dewaere datant de 1968 dans Mado Maurin, Patricke Dewaere, mon fils, la vérité, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.

Dessin au crayon d'un homme au ton grave avec des cheveux mi-longs.
Le jeune Patrick à l’époque de la série Jean de la Tour Miracle (dessin au crayon).

Le public le remarque le Modèle:Date- dans le feuilleton télévisé Jean de la Tour Miracle, où il tient pour la première fois de sa carrière le rôle principal aux côtés de Jacques Balutin et de Ludmila MikaëlModèle:Sfn. Ce feuilleton bénéficie alors d'un certain succès populaireModèle:Sfn. Refusant d'être doublé, il effectue toutes ses cascades et monte à cheval avec assuranceModèle:Sfn. Le Modèle:Date-, après la diffusion de la série, il déclare à la revue Télé 7 jours : Modèle:CitationModèle:Sfn. Il quitte alors le domicile familial de la famille Maurin pour s'installer dans un appartement du [[18e arrondissement de Paris|Modèle:18e de Paris]], rue Ordener, en colocation avec un ami comédien du même âge, Jean-Jacques Ruysdaël, qui se tue dans un accident automobile, quelques mois plus tardModèle:Sfn,Modèle:Sfn. À cette époque, il adopte la moustache pour vieillir son visage angélique, déclarant : Modèle:CitationModèle:Sfn.

Premiers succès

Émancipé de la tutelle familiale à vingt-et-un ans<ref group="n">Âge de la majorité civile en France jusqu'en Modèle:Date-.</ref>, prenant de la distance avec son passé d'enfant comédien et sa foi catholique, il adopte une position libertaire et gagne sa vie comme déménageur en livrant des réfrigérateursModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Dessin : Jeune femme très souriante cheveux mi-longs blonds.
Début 1968, il noue une relation amoureuse avec l'actrice Elisabeth Wiener qui vient de tourner avec Clouzot.

Il profite aussi de la montée de la contestation étudiante pour rencontrer des acteurs alternatifs. De février à Modèle:Date-, il partage l'affiche avec Pierre Arditi dans Ma déchirure de Jean-Pierre Chabrol, mise en scène au théâtre de la Commune par Gabriel Garran<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans la distribution figure aussi Élisabeth Wiener, qui vient de tourner un film sulfureux de Clouzot et avec laquelle il noue une relation amoureuse qui dure quelques moisModèle:Sfn. N'hésitant pas à faire le coup de force, il participe aux événements de Mai 68 et se fait alors matraquer par un CRSModèle:Sfn.

Le théâtre de la Commune s'étant mis en grève par solidarité avec le mouvement, Dewaere rencontre lors des Journées du cinéma de Suresnes la comédienne-réalisatrice Sotha, qui partage alors sa vie avec Romain BouteilleModèle:Sfn,<ref name="Star Fan">Modèle:Article.</ref>. Durant l'occupation de la salle de cinéma Les 3 Luxembourg, ils nouent une relation passionnée et se marient, autant par défi que par jeu, le Modèle:Date-Modèle:Sfn. Les témoins, Rufus et une amie danseuse au Crazy Horse, Christine Haydar, jurent de garder le secret sur cette Modèle:CitationModèle:Sfn,<ref group="alpha">Christine Haydar in Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group="alpha">Modèle:Chapitre</ref>. Les jeunes mariés partent quelques semaines en Tchécoslovaquie, en plein Printemps de Prague, avant de rentrer à Paris pour intégrer le collectif réuni autour de Romain Bouteille, lequel pousse l'abnégation jusqu'à prêter son appartement aux nouveaux époux et participer activement aux travaux de construction de son premier café-théâtre, 18 rue d'Odessa dans le quartier du Montparnasse : le Café de la GareModèle:Sfn,<ref name="Star Fan" />. Patrick Dewaere y partage les planches avec Coluche, Henri Guybet, Martin Lamotte, Renaud et Sotha, sans oublier celle qui deviendra la passion de sa vie : Miou-MiouModèle:Sfn. Il va dire ironiquement à plusieurs reprises que Modèle:Citation<ref name="Cinéscope" group="s">Modèle:Vidéo Modèle:Lien web.</ref>. À cette époque, il n'a pas d'argent et la troupe l'invite à mangerModèle:Sfn. Au bout de quelques mois, il vend sa voiture pour acheter à son tour à manger à toute l'équipe<ref name="Cinéscope" group="s" />. Chaque membre de la troupe sollicite aussi ses contacts et quelques Modèle:Citation vont aider financièrement ces débuts difficiles, parmi lesquels Raymond Devos, Pierre Perret, Georges Moustaki, le professeur Choron, Cavanna, Jean Yanne, Jacques Brel, Dalida, Jean Ferrat ou encore Leny EscuderoModèle:Sfn.

Photographie d'une façade d'un bâtiment parisien avec des lettres lumineuses « Café de la Gare » et des affiches de spectacles.
Le Café de la Gare en 2013, à l'endroit qu'il occupe depuis 1971.

Le point commun de tous est alors Modèle:CitationModèle:Note. Dewaere doit alors désapprendre tout ce qui lui a été enseigné au théâtre classique, à la télévision et dans les films formatés dans lesquels il a joué jusqu'alors<ref name="Jasmin" group="s" />. Il se fait violence mais il en apprécie aussitôt le lien direct et privilégié avec le publicModèle:Sfn. Écrire ses textes, concevoir, créer et monter les décors, les costumes, représente pour lui, Modèle:Citation, une expérimentation pure, un véritable Modèle:Citation<ref name="Jasmin" group="s" />. Il apprend à établir un rapport qu'il définit comme Modèle:Citation avec le public, sans intermédiaire. Modèle:Citation explique-t-il<ref name="Jasmin" group="s" />. Le succès du Café de la Gare permet alors d'attirer les décideurs du cinémaModèle:Sfn. Dewaere déclare avoir commencé à réellement aimer son métier à partir de la période Café de la Gare, soit après déjà une quinzaine d'années de carrière<ref name="Jasmin" group="s" />. Pour la première fois il entend rire le public, réagissant à son travail de comédien ; il est alors interloqué et perd le fil du dialogue, lui qui n'a jamais connu un tel succès comique<ref name="RTS" group="s" />. Il apprécie dès lors la grande liberté de créer ce qu'il souhaite, sans se conformer aux formats conventionnels imposés par d'autres : Modèle:Citation<ref name="RTS" group="s" />. Cette équipe représente une forme de famille pour lui, dont il entretient longtemps le lien : Modèle:CitationModèle:Sfn. Il constate aussi que grâce à cette modeste scène, le rapport de force avec la profession s'inverse : le demandeur d'emploi devient Modèle:Citation de sa prestation et ceux qui doivent l'évaluer se déplacent pour le voir<ref name="Jasmin" group="s" />. Durant cette période, il signe le scénario et les dialogues de différents sketchs, notamment avec SothaModèle:Sfn. La troupe accueille par la suite Gérard Lanvin, Gérard Depardieu, puis Bernard Le Coq, Thierry Lhermitte, Josiane Balasko, Anémone et Gérard Jugnot<ref>Modèle:Article.</ref>,Modèle:Sfn. À cette période, il déclare à Sotha : Modèle:Citation,<ref group="alpha">Modèle:Chapitre</ref>.

Photographie d'un homme d'une cinquante d'années, souriant.
Renaud, ami depuis 1969, rendra hommage à Dewaere, dans la chanson Mon bistrot préféré.

En Modèle:Date-, Dewaere doit rejoindre l'armée pour faire son service militaire obligatoireModèle:Sfn. Pour être réformé, il absorbe alors des médicaments sous la surveillance de sa compagne Sotha et succombe presque à un empoisonnementModèle:Sfn. Le médecin qui le suit lors de son hospitalisation lui diagnostique un net penchant pour les tentatives de suicideModèle:Sfn. Désormais libéré des obligations militaires, Dewaere s'essaie au doublage pour gagner de l'argent et soutenir la tribu du Café de la Gare, prêtant notamment sa voix à Dustin Hoffman dans Le Lauréat<ref group="n">Aux côtés notamment de Rosy Varte, voix française d'Anne Bancroft.</ref> ou à Jon Voight dans Macadam Cowboy sur le modèle de son frère Dominique Collignon-Maurin, qui est la voix française de Mark Hamill pour le personnage de Luke Skywalker dans Star WarsModèle:Sfn,<ref>Modèle:Article.</ref>. Patrick développe en parallèle sa passion pour la musique et la chansonModèle:Sfn. Il imagine faire adapter ses projets par un ami québécois Modèle:Citation et projette d'écrire et produire une comédie musicale<ref name="Jasmin" group="s" />,<ref name="Moix" />. Le Modèle:Date-, le Café de la Gare ouvre ses portes au public avec comme slogan : Modèle:CitationModèle:Sfn. L'une des toutes premières pièces s'intitule Spectacle en or massif, elle est écrite et interprétée par Romain Bouteille, Dewaere, Coluche, Sotha, Claude Mann, Henri Guybet et Miou-MiouModèle:Sfn. À cette période, il vit avec Sotha dans un loft situé rue Lepic dans le [[18e arrondissement de Paris|Modèle:18e]] et les jeunes « mariés clandestins », faute de faire un enfant et après avoir vu le film La Planète des singes, adoptent une guenon, à l'instar de Léo FerréModèle:Sfn,<ref name="Moix" />. Sotha précise que l'acteur observe alors l'animal et s'inspire de ses expressions, de ses mimiques et de ses gestes<ref name="Moix" />. Profitant d'un séjour dans la région de Boulogne-sur-mer, Sotha et lui partent ensemble à la recherche du père biologique, lequel - selon Mado Maurin - serait mort en 1960. Toutefois, en 2022, Sotha déclare que cette révélation serait sujette à caution, estimant que Mado aurait souhaité que son fils ne le recherche pas<ref group="alpha">Modèle:Chapitre</ref>.

Photographie d'une femme aux yeux bleus, ayant une frange et un manteau de fourrure.
Françoise Hardy, pour laquelle il crée une chanson en duo.

En 1970, il obtient un petit rôle de soldat volontaire de l'an II dans Les Mariés de l'an II de Jean-Paul Rappeneau ; Rappeneau vient au café-théâtre afin d'engager Coluche pour son film et propose alors à Dewaere de lui donner la réplique lors d'un bout d'essai, mais, finalement, il le retient et pas ColucheModèle:Sfn,<ref name="RTS" group="s" />. Assistant sur le film, Luc Béraud relate une anecdote que Dewaere lui a confiée : lors du tournage, alors qu'il n'interprète qu'un tout petit rôle, il déclare avec malice à Jean-Paul Belmondo, l'acteur principal : Modèle:CitationModèle:Sfn. En 1971, il compose et interprète en duo avec Françoise Hardy la chanson T'es pas poli lors d'une émission diffusée sur la Deuxième chaîne de l'ORTF intitulée Duo inattendu, qui fait l'objet d'un disque Modèle:Nombre<ref group="s">Modèle:YouTube.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, il participe aussi à l'émission Les chemins de l'histoire diffusée sur la même chaîne, en récitant des extraits de deux chants patriotiques de Paul Déroulède<ref group="s">Modèle:Ina.</ref>. Comme ses amis du Café de la Gare, il tourne également quelques publicités, qui aident à financer le théâtreModèle:Sfn. La même année, il participe à deux courts métrages avec la troupe du Café de la Gare.

À cette période, Coluche déclenche une bagarre générale dans la troupe du Café de la Gare, certains l'accusant de se servir indûment de leur travail pour ses propres sketchesModèle:Sfn. Il se fait renvoyer et part mener sa carrière en soloModèle:Sfn. L'humoriste quitte également sa compagne, Miou-Miou, laquelle se rapproche progressivement de Patrick Dewaere alors que Sotha choisit de le quitter au tout début de l'année 1972Modèle:Sfn. En 1972, il est pressenti pour jouer un petit rôle de séducteur dans César et Rosalie mais Claude Sautet prend peur en constatant la fougue et la richesse du jeu de ce comédien qui selon lui, en donne tropModèle:Sfn. La même année, Robert Enrico lui fait passer des essais pour Les Caïds mais il n'obtient pas le rôle attribué à son ami Patrick BouchiteyModèle:Sfn. Ils partageront néanmoins l'affiche du film La Meilleure Façon de marcher en 1976 et élaboreront un projet de film intitulé On est pas des héros avec Dewaere dans le rôle principal et Bouchitey à la réalisationModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Toujours en 1972, comme le révèle Claude Miller, alors assistant du réalisateur Gérard Pirès, il participe au casting du film Elle court, elle court la banlieue en compagnie de ses collègues et amis du Café de la GareModèle:Sfn. À la fin de la même année, il continue à courir le cachet et participe à une émission humoristique consacrée à et produite par Pierre Dac où il côtoie d'autres comédiens, parmi lesquels Grégory Ken, futur chanteur du duo Chagrin d'amour<ref group="s">Modèle:Ina.</ref>. En 1973, il interprète l'un des rôles principaux d'un film totalement expérimental et d'expression poétique : Themroc de Claude Faraldo, aux côtés de Michel Piccoli et de ses comparses Romain Bouteille, Coluche, Henri Guybet et Miou-MiouModèle:Sfn. Bien que devenu culte parce que les dialogues n'exploitent aucune langue réelle et qu'une certaine improvisation y est flagrante, ce film ne recueille alors qu'un succès d'estimeModèle:Sfn. La même année, l'immeuble qui abrite le Café de la Gare devant être détruit, la salle est transférée au 41, rue du Temple dans le [[4e arrondissement de Paris|Modèle:4e]]<ref>Fiche du Café de la Gare sur le site des Théâtres parisiens, consulté le Modèle:Date-.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dès lors, l'esprit collectif et solidaire d'origine est quelque peu abandonné ainsi que les signatures collectives des piècesModèle:Sfn.

En tête d'affiche

Révélation dans Les Valseuses

Homme barbu de face au crâne dégarni et portant des lunettes une chemise bleue.
Bertrand Blier, ami de Dewaere et réalisateur du film Les Valseuses.

Avant Les Valseuses, Patrick Dewaere tourne Au long de rivière Fango, un film écrit et réalisé par Sotha et cofinancé par ColucheModèle:Sfn. L'intrigue fait étrangement écho à la vie personnelle de l'acteur : elle traite du Modèle:Citation concernant les origines parentales de l'un des héros, mettant en évidence la responsabilité de la mère, Mathilde, interprétée par Emmanuelle RivaModèle:Sfn. S'il ne remporte pas un succès populaire à sa sortie en Modèle:Date-, ce Modèle:Citation (il regroupe les habitués du Café de la Gare, Romain Bouteille, Christine Dejoux et Rufus mais aussi des proches comme Élisabeth Wiener, Catherine Ringer ou Gérard Lanvin) procure de grandes satisfactions à l'acteurModèle:Sfn.

Dewaere tourne ensuite dans Les Valseuses de Bertrand Blier, aux côtés de Gérard Depardieu et Miou-Miou. Si Sotha est toujours son épouse officielle, il vit avec Miou-Miou une intense passion amoureuseModèle:Sfn. Le réalisateur hésite un temps à donner l'un des rôles principaux à Coluche mais grâce aux essais fulgurants qu'il tourne avec Dewaere, Blier décide de l'engager, persuadé de son talent et de son charisme pour le rôle dont il ré-écrit en partie le scénario pour luiModèle:Sfn,<ref group="alpha">Modèle:Chapitre</ref>. Lorsque Miou-Miou lui annonce qu'il a obtenu le rôle des Valseuses, il prend conscience que sa vie va changerModèle:Sfn. Pour toute l'équipe, Modèle:Citation, car l'ambiance sur les plateaux tourne au délire<ref name="RTS" group="s" />,Modèle:Sfn. Dewaere relate que Bertrand Blier a failli plusieurs fois Modèle:CitationModèle:Sfn. Il ajoute : Modèle:Citation ; hors du tournage, son comportement reste le même que l'amusant voyou du film<ref name="RTS" group="s" />. Le tournage est émaillé des quatre cents coups du duo Depardieu-Dewaere et doit même être prolongé de deux semaines par leur faute et leurs dérivesModèle:Sfn. Bertrand Blier est également témoin des déchirements passionnels que se livrent Miou-Miou et Dewaere : un soir, Dewaere défonce la porte de la chambre d'hôtel de Gérard Depardieu, persuadé à tort que Miou-Miou le trompe avec luiModèle:Sfn. Cet épisode douloureux démontre l'hypersensibilité de Dewaere et un vif penchant pour les réactions à chaudModèle:Sfn. L'acteur éprouve des difficultés à affronter les démons de ses origines incertaines et de son enfance abîmée et abusée ; le mensonge et la dissimulation représentant, pour lui, les ennemis absolusModèle:Sfn.

À sa sortie en Modèle:Date-, Les Valseuses est un succès populaire et commercial Modèle:Incise, voire considéré comme un Modèle:Citation et révèle Dewaere, Depardieu et Miou-Miou au grand publicModèle:Sfn,<ref name="universalis-valseuses">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Aud Modèle:Lien web.</ref>. De l'idylle avec Miou-Miou naît une fille, Angèle Herry, le Modèle:Date<ref name="Telestar 355555">Modèle:Article.</ref>.

Homme au crâne dégarni et souriant portant un manteau.
Rufus, comédien, témoin de mariage et ami de l'acteur (2010)

Toujours avec Rufus, il entame alors le tournage du film Lily aime-moi, de juillet à août<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Huit ans avant le tournage d’Édith et Marcel de Claude Lelouch, Patrick Dewaere s'entraîne pour être crédible à l'écran comme boxeurModèle:Sfn. Dewaere est réellement monté sur le ring pour une rencontre hors tournage le Modèle:Date mais ayant fait match nul, ce qui l'énerve, il se sent obligé de refaire un nouveau combat avec le même boxeur professionnel<ref group="alpha">Modèle:Chapitre.</ref>,Modèle:Sfn. Le film traite également de la rupture et de l'amour perdu et Dewaere donne la réplique à Miou-Miou, alors sa compagne dans la vraie vie<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Si Depardieu bénéficie vite du succès des Valseuses, avec immédiatement un rôle dans Vincent, François, Paul... et les autres et des propositions de Bernardo Bertolucci et Marco Ferreri, Patrick Dewaere, lui, ne reçoit pas de propositions intéressantes<ref name="PremièreSpécial" />. Il accepte de jouer dans la comédie légère, mais bien payéeModèle:Sfn, Catherine et Compagnie avec Jane Birkin, qui est un échecModèle:Sfn,<ref name="PremièreSpécial" />.

Il incarne ensuite un petit policier vivant en Normandie, à Rouen, aux côtés de Lino Ventura (rôle que vient de refuser Alain Delon), bien qu'il ne porte pas dans son cœur les forces de l'ordre depuis mai 68 et qu'il éprouve des réticences envers les armes à feu à la suite de son accident de jeunesse<ref>Modèle:Article.</ref>,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Adieu poulet de Pierre Granier-Deferre remporte un réel succès avec près de Modèle:Unité d'entrées et lui permet d'obtenir un gros cachet<ref name="JPBox-office4" />,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le film lui vaut une nomination au César du meilleur acteur dans un second rôle lors de la première cérémonie, alors que Depardieu est nommé dans la catégorie Modèle:Citation pour Sept Morts sur ordonnance<ref name="PremièreSpécial" />. Concernant le film, il estime que jouer un flic sympa lui pose problèmeModèle:Sfn. Il ressent alors l'envie d'interpréter des rôles de cape et d'épée<ref name="FlagrantsDélires" group="s" />. Sa relation avec son partenaire à l'écran est très positive : Lino Ventura insiste même auprès de la production sur le fait qu'il ne soit pas cité seul en haut de l'affiche mais que la mention soit : « Lino Ventura et Patrick Dewaere dans Adieu poulet »Modèle:Sfn. Il profite de son succès pour s'acheter une voiture de luxe et loue un duplex dans le quartier Saint-Germain-des-Prés à ParisModèle:Sfn. À cette période, Coluche s'installe dans une petite maison rue Gazan ([[14e arrondissement de Paris|Modèle:14e]]) ; après d'importants travaux de rénovation (il y fait même installer une piscine), il y convie régulièrement ses amis, le dimanche soir étant tout spécialement réservé aux membres de la troupe du Café de la Gare, parmi lesquels Bouteille, Dewaere et Miou-MiouModèle:Sfn.

À partir de 1975, l'acteur tente d'officialiser le patronyme qu'il a choisi mais le Conseil d'État refuse, arguant du motif que ce nom serait d'origine étrangère ; son frère Yves-Marie Maurin déclare alors : Modèle:CitationModèle:Sfn.

Quatre personnes tenant des verres en main et regardant la caméra. De gauche à droite : deux hommes portant des costumes militaires, une femme aux cheveux blonds et un homme en costume de soirée.
Michele Placido, Franco Nero, Miou-Miou et Patrick Dewaere lors du tournage de La Marche triomphale, en 1975.

Dewaere et Miou-Miou partent en Italie pour tourner La Marche triomphale de Marco BellocchioModèle:Sfn. Le couple n'est alors plus en crise et le tournage se déroule sans accroc, même si Dewaere est toujours sous l'emprise de la drogue et qu'il juge finalement le film décevantModèle:Sfn. À la suite de cette expérience, son nom est retenu pour une production italo-américaine pour laquelle Miou-Miou est engagée, Un génie, deux associés, une cloche écrit par Sergio Leone, mais Dewaere refuse ce qu'il considère comme un navetModèle:Sfn. Les relations du couple commencent alors à se déliterModèle:Sfn.

Dewaere enchaîne avec le premier long métrage d'un réalisateur débutant, jusque-là directeur de production de François Truffaut, Claude Miller : La Meilleure Façon de marcherModèle:Sfn. Il accepte le rôle dès la lecture du scénario, ce qui est alors inédit pour lui<ref name="INA PHD96003706" group="s" />. Luc Béraud, coscénariste du film, relate que le début de leur collaboration est chaotique : l'acteur le traite de Modèle:Citation parce qu'il a un tempérament de Modèle:Citation, ce que Béraud reconnaît lui-même bien volontiersModèle:Sfn. De plus, Dewaere a été choisi alors qu'à l'origine son ami Philippe Léotard aurait dû tenir le rôle mais le réalisateur ne s'aperçoit pas que l'acteur est en pleine dérive<ref>Modèle:Article.</ref>,Modèle:Sfn. Ce dernier vient de rencontrer par l'intermédiaire de Patrick Bouchitey, Barbara Anouilh, petite-fille du célèbre dramaturgeModèle:Sfn. Au cours de cette passion amoureuse, elle l'initie aux drogues duresModèle:Sfn,Modèle:Sfn. L'acteur projette un temps d'épouser Barbara mais Sotha qui retarde astucieusement les formalités de divorce pour le protéger, lui permet de renoncer à ce mariage, après une période de réflexionModèle:Sfn.

Après le tournage de La Meilleure Façon de marcher, Bouchitey et lui se laissent aller à des excès nocturnes qui finissent par les impliquer dans un grave accident de voiture à ParisModèle:Sfn. Dewaere s'en tire avec quelques contusions, Bouchitey est blessé et surtout, l'accident a fait une victime : la conductrice de l'autre véhicule, un épisode dramatique qui marque encore un peu plus l'acteur, déjà éprouvé par l'accident de tir dont il a été responsable durant son enfanceModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Rupture avec Miou-Miou

Photo noir et blanc d'une jeune femme regardant l'objectif.
Miou-Miou sur le tournage de La Marche triomphale, film où elle partage l'affiche avec Dewaere.

À l’été 1975, quelques semaines après la sortie du film Lily aime-moi, Miou-Miou est choisie pour le tournage du film D’amour et d’eau fraîche et elle tente d'imposer à la production Dewaere pour camper le premier rôle masculinModèle:Sfn. Mais le réalisateur Jean-Pierre Blanc refuse et préfère engager Julien Clerc, qui, pourtant, n'a jamais fait de cinéma jusqu'alorsModèle:Sfn. Cette situation affecte le couple et lorsque Miou-Miou confie la petite Angèle à ses beaux-parents, sans en informer son compagnon, Dewaere réagit avec colère, marquant un point de rupture dans leur relationModèle:Sfn. Pour elle, cette séparation est une question de vie ou de mortModèle:Sfn. Sur les plateaux, Miou-Miou, dont le couple est en crise, tombe sous le charme de Julien Clerc, tout juste séparé de France Gall<ref group="s">Interview de Miou-Miou dans le magazine Elle no 1873 de Modèle:Date-.</ref>. Elle décide, au cours d'une conversation téléphonique, de rompre avec Dewaere, qui fait aussitôt le trajet depuis Paris pour Modèle:Citation du chanteur à son hôtel, lors du tournage à ÉvianModèle:Sfn,<ref group="n">Miou-Miou et Julien Clerc ont plus tard une fille ensemble, Jeanne, en 1978.</ref>. Cette situation rend particulièrement difficile le tournage de leur film suivant, F… comme Fairbanks, qui débute quelques semaines plus tard : les personnages incarnés par Miou-Miou et Dewaere s'aiment et se déchirent, à l'image des deux acteurs dans leur vie privée<ref name="Folon">Témoignage de Jean-Michel Folon dans le documentaire d’Alexandre Moix, La Ballade de Fairbanks (2004), inclus dans le DVD de F… comme Fairbanks.</ref>. Second long-métrage de Dugowson avec une partie des mêmes acteurs principaux, ce tournage est éprouvant pour Miou-Miou et pour son ex compagnon<ref name="Esposito">Long métrage documentaire de Marc Esposito intitulé Patrick Dewaere, sorti en 1992.</ref>. Film à message social comme le précédent, F… comme Fairbanks traite à nouveau du chômage, comme fléau majeur de l'époque et exploite une nouvelle fois Dewaere en anti-héros Modèle:CitationModèle:Sfn.

Un homme aux cheveux longs et en costume avec une femme blonde en robe noire et aux pieds nus.
Miou-Miou et Julien Clerc sur le tournage du film D'amour et d'eau fraîche.

Son ami dessinateur et acteur Jean-Michel Folon révèle que le soir après le tournage, la toute petite Angèle doit tantôt repartir avec l'un ou l'autre de ses parents, ce qui est déchirant pour toute l'équipe<ref name="Folon" />. Le drame personnel que vit alors Patrick Dewaere trouve son paroxysme dans l'une des scènes essentielles du film, lorsque le personnage surgit sur une scène de théâtre, interrompt la pièce où Miou-Miou joue devant le public et l'entraîne en coulisse, pour régler ses comptesModèle:Sfn. Quelques instants avant de tourner ce long plan, Dewaere prévient le réalisateur qu'il est en mesure de ne faire qu'une seule prise, compte tenu de l'intensité dramatique de la séquence<ref name="Folon" />. Lors de la scène, il hurle et se précipite à plusieurs reprises, la tête en avant contre une cloison, sans être doublé par un cascadeur<ref name="Folon" />. Durant cette période noire, l'acteur se rend tout seul à la cathédrale Notre-Dame de Paris au milieu de la nuit pour prierModèle:Sfn.

Période faste

Homme souriant.
Patrick Bouchitey, ami et partenaire dans le film La Meilleure Façon de marcher.

La Meilleure Façon de marcher permet à Dewaere d'obtenir la seule récompense de sa carrière, partagée avec Patrick Bouchitey : l'Étoile de cristal du meilleur acteur en 1975Modèle:Sfn. Il est également nommé au César du meilleur acteur<ref name="PremièreSpécial" />. À cette période, l'acteur prévoit aussi un nouveau tournage en costumes d'époque sous l'égide de Romain Bouteille avec ses comparses du Café de la Gare, planifié pour le mois de Modèle:Date- et intitulé Yeomen sans colère, une satire de mai 68 transposée au Moyen ÂgeModèle:Sfn. En dépit de leurs efforts, le projet ne se fera pas mais inspirera largement Coluche pour son film Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine, sorti l'année suivante et dans lequel on retrouve une partie de la troupe du Café de la Gare dont Sotha, Philippe Manesse, Gérard Lanvin et Martin Lamotte<ref group="s">Modèle:Ina.</ref>. Clin d'œil à la désertion de l'acteur, totalement pris par ses nombreux tournages, le Café de la Gare monte à cette époque une pièce humoristique intitulée À nos chers disparus : Hommage à Patrick Dewaere avec Coluche, Gérard Avenrell, Miou-Miou, Henri Guybet, Jean-Michel Haas et Catherine MitryModèle:Sfn. Lors d'une interview au festival de Cannes 1976 pour défendre F… comme Fairbanks projeté hors sélection officielle, Dewaere précise que s'il n'aime pas les décorations, il apprécierait considérablement le fait de recevoir une distinction de la part de sa profession<ref name="INA I06164825" group="s" />.

Photo noir et blanc d'un homme moustachu avec une cravate largement desserrée et d'une femme aux cheveux bouclés avec une frange.
Avec l'actrice Aurore Clément sur le tournage du film Le Juge Fayard dit « le Shériff », en 1976.

En 1976, il entame le tournage du film Le Juge Fayard dit « le Shériff », réalisé par Yves Boisset, dont l'histoire s'inspire de l'assassinat du juge François Renaud, survenu en Modèle:Date-<ref>Modèle:Vidéo Modèle:Lien web.</ref>. Au cours de la préparation d'une séquence devant être réalisée au palais de justice d'Aix-en-Provence, Dewaere, contrarié par une interdiction de manger à l'intérieur de l'édifice, s'énerve contre le réalisateur, qui entend le raisonnerModèle:Sfn. Devant toute l'équipe technique, l'acteur propose à Yves Boisset de se battre pour régler la question de manière virile, puis, après avoir échangé deux coups de poing, Dewaere se met à rire et déclare : Modèle:CitationModèle:Sfn. La fin du tournage se déroule sans aucun accroc, l'acteur s'attachant à exécuter scrupuleusement tout ce que lui demandera le metteur en scèneModèle:Sfn.

Selon Boisset, Patrick dissimule alors, en réalité, son hypersensibilité et sa très grande pudeur par de constantes provocations, voire un comportement volontairement agressif, Modèle:CitationModèle:Sfn. Au sujet de la très douloureuse rupture de Miou-Miou, Boisset raconte qu'une nuit à Saint-Étienne, de retour d'une réunion tardive avec le maire, il aperçoit sans oser le surprendre, Patrick Dewaere en train d'arracher des affiches de Julien Clerc, alors en tournée dans la même villeModèle:Sfn. Après Le Juge Fayard dit « le Shériff », le réalisateur mesure à quel point ses rôles peuvent influencer la vie de cet acteurModèle:Sfn. Il se jure alors de ne lui proposer que des personnages et des histoires positives, ce qu'il fera dans La Clé sur la porte (1977) ou encore Le Prix du danger (1983), que Dewaere n'a jamais pu tournerModèle:Sfn.

À sa sortie, le film séduit un large public avec plus de Modèle:Nombre, ce qui constitue le second gros succès pour l'acteur, après Adieu poulet<ref name="JPBox-office4" />,Modèle:Sfn. Avec les succès rapprochés d’Adieu poulet, La Meilleure Façon de marcher et du Shériff, Patrick Dewaere est vu comme prometteur par les producteurs, en passe de devenir un acteur populaire, alors que Depardieu, lui, enchaîne les échecs commerciaux des Modèle:Citation : Barocco, 1900 et René la Canne<ref name="PremièreSpécial" />. Dewaere décide à ce moment-là de ne faire qu'un ou deux films par an<ref name="PremièreSpécial" />. Si Les Valseuses leur a donné la notoriété, Dewaere et Depardieu ne sont néanmoins pas adoubés par leurs aînés stars, tels que Jean-Paul Belmondo et Alain Delon, qui ont bénéficié, eux, du soutien de Jean Gabin, entre autres, lors de leur ascension<ref name="DewaereDepardieu" />. Marc Esposito va jusqu'à dire qu'Modèle:Citation ; d'où l'absence de films où ils partagent la vedette<ref name="DewaereDepardieu" />.

Photo d'un homme moustachu avec un col largement ouvert et d'une femme aux cheveux en arrière à la bouche pulpeuse.
Avec Ornella Muti en Italie, sur le tournage du film La Chambre de l'évêque, en 1976.

La Chambre de l'évêque, que Dewaere tourne au bord du lac Majeur à l'automne 1976 sous la direction de Dino Risi, maître de la comédie à l'italienne, avec Ugo Tognazzi et Ornella Muti comme partenaires, fait l'ouverture du festival de Cannes 1977Modèle:Sfn. Alors que le film est aussitôt descendu et sifflé pour sa piètre qualité, Dewaere choque en se désolidarisant de son propre film : Modèle:CitationModèle:Sfn.

Dewaere retrouve Luc Béraud sur La Meilleure Façon de marcher, dont il est à nouveau co-scénariste. Les deux hommes partagent une maison à Aix-en-Provence et un lien se tisse entre eux, qui inspire aux producteurs l'idée d'un remake de Fanfan la Tulipe avec Dewaere dans le rôle principal, Claude Miller à la réalisation, Béraud au scénarioModèle:Sfn. Peu avant, Miller réalise Dites-lui que je l'aime avec Gérard Depardieu ; Patrick Dewaere ayant refusé de jouer les Modèle:Citation avec Modèle:Citation (comme il l'appelle alors) en vedette, le rôle est revenu à Christian ClavierModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Dewaere vit alors très mal que Claude Miller ne lui offre pas le rôle principal du film avec Miou-Miou en préférant Depardieu et, relatant cet épisode, il ne peut s'empêcher de pleurer en présence de Marc EspositoModèle:Sfn. Il enrage d'autant plus que Miller a pu monter son premier film, La Meilleure Façon de marcher, grâce à lui<ref name="DewaereDepardieu" />. À cette période, Luc Béraud sollicite la production au sujet de son propre projet de long métrage pour lequel il souhaite Dewaere en rôle titre : Plein sud. Le film verra le jour en 1981 et l'implication de l'acteur pour celui-ci s'avérera déterminanteModèle:Sfn.

Amitiés, rivalité et retrouvailles avec Depardieu

Homme au gros nez assis et regardant l'objectif.
Gérard Depardieu, alter-ego et rival de Patrick Dewaere, ici lors du tournage de 1900.

En plus de Coluche, Bertrand Blier ou encore Jean-Michel Folon, Dewaere entretient une relation d'amitié depuis le début des années 1970 avec celui que la profession considère comme son alter-ego, Gérard DepardieuModèle:Sfn. Plusieurs réalisateurs et producteurs pensent systématiquement à l'un ou l'autre durant cette période, comme s'ils étaient interchangeablesModèle:Sfn. Bertrand Blier estime toutefois que Dewaere est Modèle:Citation par rapport à Depardieu<ref name="Esposito" />. Le réalisateur Claude Sautet avouera ainsi avoir pensé embaucher Depardieu lors de l'écriture de Un mauvais fils mais qu'il a finalement renoncé, estimant Modèle:CitationModèle:Sfn. D'autre part, Dewaere aurait dû jouer initialement à la place de Depardieu dans Buffet froid de Bertrand Blier car à cette période, il a obtenu plus de succès en salle que son ami et les producteurs ont tenté de l'imposer, sans succès<ref name="Esposito" />. Dewaere ne parvient pas, chaque fois qu'il le rencontre, à cacher au journaliste Marc Esposito qu'il est obsédé par sa compétition avec Depardieu, qu'il surnomme Modèle:CitationModèle:Sfn. Mais de 1974 à 1979, Dewaere reste prioritaire devant Depardieu dans le choix des producteurs de films français car, selon Marc Esposito, ils le trouvent Modèle:CitationModèle:Sfn. Avec humour, Depardieu déclare lors d'une interview : Modèle:CitationModèle:Sfn.

Modèle:Citation bloc

Modèle:Citation bloc

Lors d'un séjour à Dakar offert par un voyagiste et à l'invitation d'Yves Boisset, Patrick Dewaere fait la connaissance d'une jeune filleModèle:Sfn. Une nouvelle fois, la drogue est l'un de leurs centres d'intérêt communs, d'autant plus qu'ils sont tous deux en période d'abstinenceModèle:Sfn. Cette brève relation est encore abîmée par une issue tragique : quelques mois plus tard, cette jeune fille se suicide en se jetant d'une terrasseModèle:Sfn. Pour se changer les idées et relever un nouveau défi personnel, Dewaere décide de traverser le Sahara à moto en solitaire, mais les forces de l'ordre marocaines lui interdiront alors d'entreprendre sa traverséeModèle:Sfn. Boisset révèle également qu'à cette époque, il lui offre le roman quasi autobiographique de Jack London, Martin Eden, lequel devient dès lors son livre de chevet<ref name="FigaroSurvolté" />. Le réalisateur estime qu'on peut voir en Martin Eden une vraie parenté avec DewaereModèle:Sfn.

Pour Préparez vos mouchoirs (1978), son réalisateur et ami Bertrand Blier décide de réunir à nouveau le trio Dewaere, Depardieu et Miou-Miou, mais cette dernière refuse, non pas en raison de sa rupture avec Dewaere mais parce que le rôle est particulièrement déshabillé et qu'elle ne souhaite plus exhiber sa nuditéModèle:Sfn. Blier confie alors le personnage féminin à Carole LaureModèle:Sfn. Le tournage se déroule beaucoup plus calmement que celui des Valseuses et Bertrand Blier avoue qu'une page est tournée car la folie des débuts a fait place à l'expérience professionnelle, surtout pour Depardieu, qui a désormais son assistant personnel et son maquilleurModèle:Sfn,<ref name="Esposito" />. En France, le film, qui réalise un score honorable avec Modèle:Nobr d'entrées, bénéficie d'une estime favorable des critiques<ref name="JPBox-office4" />,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Ambitions cinématographiques et musicales refrénées

À la fin des années 1970, Dewaere reçoit une douzaine de propositions, dont notamment cinq projets qu'il retientModèle:Sfn,Modèle:Sfn. D'abord, un film intitulé Le Bourrin ou Le Hareng de Jean-Jacques Annaud écrit par Francis Veber, sur l'univers du football en province, qui deviendra Coup de tête, sorti en 1979Modèle:Sfn. Il doit aussi jouer dans Crimes obscurs en Extrême-Orient d'Yves Boisset, racontant l'assassinat du Pape par des agents de la CIA. Dewaere tourne des essais au Vatican en Modèle:Date-, réalisés en caméra légère avec une équipe réduite. Ce film doit être une production internationale avec Lauren Bacall et James Coburn contrôlée par des investisseurs suisses, mais ceux-ci, à terme, abandonnent le projetModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le réalisateur Maurice Dugowson demande son avis à Dewaere pour son film Au revoir... à lundi, qui comprend Miou-Miou et Carole Laure mais ni Dewaere ni son frère Jean-François n'y participent, contrairement à ce qui est initialement prévuModèle:Sfn. Il est également envisagé dans La Java de Claude Miller dont le scénario est provisoirement intitulé La Débandade, grosse production internationale avec Miou-Miou, un film d'époque en costumes traitant notamment du Modèle:Citation des années 1800 mais le long métrage ne se montera pas, principalement par manque de financementsModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Enfin, Patrick Dewaere est choisi pour partager l'affiche avec Pierre Richard dans un film populaire, Y'a pas de mai ! de Gérard Oury, comédie où il incarnerait un condamné à mort évadé traversant la France en grève en plein mai 68 avec son avocat, dans l'espoir d'obtenir la grâce présidentielle auprès du général de Gaulle<ref name="LombardCarapate">Modèle:Lien web.</ref>. Signe de son ascension, il reçoit pour la première fois une avance en s'engageant dans le projet, comme toutes les vedettes sur lesquelles des films sont bâtis<ref name="PremièreSpécial" />. Au départ séduit d'être choisi par un réalisateur et un acteur à succès, Dewaere est finalement déçu par le scénario et ne se voit pas tourner ce genre de film<ref name="PremièreSpécial" />,<ref name="LombardCarapate" />. Selon lui, la période de mai 68 est trop traitée sous forme de gags, un élément de comique qu'il qualifie de Modèle:Citation<ref name="RTS" group="s" />. Le réalisateur et le producteur Alain Poiré de la Gaumont s'opposent à la décision de l'acteur puis son agent Serge Rousseau parvient à négocier une sortie à l'amiable, amenant Dewaere à verser un dédommagement<ref name="LombardCarapate" />. Le personnage de l'évadé est ensuite distribué à Victor Lanoux<ref name="LombardCarapate" />.

Homme âgé de profil parlant dans un micro.
Yves Boisset, réalisateur et ami de l'acteur.

Avec ce dernier épisode, Dewaere commence à avoir la réputation de Modèle:CitationModèle:Sfn. Le remboursement de l'avance et l'annulation de ses projets le poussent à tourner plus de deux films en 1978<ref name="LombardCarapate" />. À cette période, l'acteur se lie avec Élisabeth Chalier dite Elsa<ref group="n">Élisabeth Malvina Chalier selon le nom d’épouse figurant sur l’acte de décès de l'acteur, no 208-1982 de l’état-civil de la mairie du Modèle:14e de Paris.</ref>, que Bertrand Blier qualifie de Modèle:CitationModèle:Sfn. Initialement la compagne de son frère Jean-François, Elsa le rejoint avant le début du tournage de La Clé sur la porte d'Yves Boisset, durant l'été 1978Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Blier avoue espérer que l'acteur la quittera, notamment durant la période du tournage du film car Modèle:CitationModèle:Sfn. Sa relation passionnée et abîmée par l'héroïne avec sa nouvelle compagne éloigne Dewaere de la plupart de ses amisModèle:Sfn,<ref name="puzzle">Modèle:Article.</ref>. Cette situation ne freine pourtant pas sa carrière et la comédie La Clé sur la porte, où il partage l'affiche avec la populaire Annie Girardot, remporte un succès public, réunissant près de Modèle:Unité d'entrées<ref name="JPBox-office4">Modèle:Lien web</ref>,Modèle:Sfn.

Fichier:Dewaere-Italie-1978.png
En Italie, il participe au film choral Le Grand Embouteillage (1978).

Le Modèle:Date-, lorsque plusieurs organismes publics intentent un procès à des cafés-théâtres parisiens dont le Café de la Gare pour des motifs administratifs, il fait partie des nombreux artistes qui viennent défendre et soutenir Romain Bouteille au tribunal<ref group="s">« Le café théâtre se sucre », Le Canard enchaîné Modèle:N°, Modèle:Date, Modèle:P..</ref>,<ref name="Esposito" />. Il interpelle le président mais celui-ci lui répond : Modèle:CitationModèle:Sfn. Il apparaît également en 1978 dans le film italien Le Grand Embouteillage, réunissant tous les grands comédiens européens du moment, dont également Depardieu et Miou-Miou dans une autre scène que la sienne<ref name="PremièreSpécial" />.

Photo noir et blanc d'un homme barbu aux cheveux mi-longs jouant de la guitare.
Yves Simon, ami de Dewaere et producteur de son premier disque.

Pour le film Coup de tête, le réalisateur Jean-Jacques Annaud parvient à l'imposer à la Gaumont et à Alain Poiré, qui pourtant ne veulent pas en entendre parler et attendent Depardieu à la placeModèle:Sfn. Lors de la préparation du film, en 1978, Patrick Dewaere, lassé de ce qu'il considère comme des échecs au cinéma, mise considérablement sur la chanson et sort son premier disque, mais le 45 tours produit par Yves Simon ne reçoit pas un accueil très populaire et la critique est mitigée, y compris celle de ses proches et amis à l'exception notable des chanteurs et auteurs Nino Ferrer et Louis ChedidModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="Moix" />. La même année, Dewaere a reçu un scénario de film de Claude Lanzmann, adaptation de son roman Le Têtard paru en 1976; il met en scène un jeune juif en déportation vers la mort qui se rend compte qu'il n'a jamais fait l'amour ; une histoire que Sotha va transposer dans le texte de la chanson « L'Autre »<ref>Modèle:Chapitre</ref>.

Fichier:Dewaere-Le-policier-45T2.png
Dewaere sort un disque 45 tours en 1978 qui n'obtient aucun succès.

Concernant le tournage de Coup de tête, le réalisateur relate qu'en 1978 l'acteur est agréable à diriger et qu'il ne subit alors aucun méfait de la drogue, sauf pour la toute dernière semaine du tournage<ref name="Annaud" />. Il précise pourtant : Modèle:Citation<ref name="Annaud" />. Concernant sa carrière, Dewaere pense alors que Gérard Depardieu rafle les meilleurs rôles et s'estime lui-même comme Modèle:Citation<ref name="Annaud" />. Au cours d'une scène essentielle du film où, tous les protagonistes sont réunis pour un banquet et au cours de laquelle le héros du film doit réagir en force face à eux, le réalisateur dévoile que tous les acteurs présents sont terrorisés par l'incroyable violence incarnée par Dewaere<ref name="Annaud" />. Lors du dernier jour de tournage du film, Dewaere, épuisé et subissant les effets de la drogue, dort dans un coin du plateau, sur un banc<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Annaud demande alors à l'accessoiriste de déplacer son sac de couchage mais l'acteur se réveille en sursaut et il frappe au visage l'accessoiriste, dont une dent se brise, à la suite du choc<ref name="Annaud" />. Désespéré par son geste malheureux, Dewaere ne sait comment se faire pardonner<ref name="Annaud" />. À ce sujet, Annaud révèle que ce soir-là, toute l'équipe constate que Modèle:CitationModèle:Sfn.

Satisfaction, bien que très provisoire, pour Dewaere : Préparez vos mouchoirs reçoit l'Oscar du meilleur film en langue étrangère à Hollywood<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Lors d'une interview à la radio en Modèle:Date-, il déclare hilare : Modèle:Citation<ref name="InterAvril1979" group="s">Modèle:Ina.</ref>. S'il ne pense pas que la récompense aura une réelle influence sur sa carrière, il estime cependant que Modèle:Citation<ref name="InterAvril1979" group="s" />.

Période noire, malgré le succès

Série noire et descente aux enfers

Dessin au crayon d'une voiture et d'un homme parlant à une femme.
Le film Série noire, point culminant de sa carrière.

Pour le film suivant, Série noire, Alain Corneau révèle que si l'acteur n'avait pas accepté le rôle, il aurait renoncé à monter le filmModèle:Sfn. Dewaere met toute son énergie et la force de son talent d'acteur dans ce filmModèle:Sfn. Il déclarera lors de sa dernière interview qu'il s'agit du long métrage qu'il aura eu le plus de plaisir à jouer<ref group="s">Modèle:Article.</ref>. L'acteur, qui subit toujours une addiction à la drogue, reste cependant toujours parfaitement lucide durant toute la durée du tournage et maîtrise son texte à la perfectionModèle:Sfn. Il perd Modèle:Unité pour le rôle<ref name="PremièreSpécial" />. Pour l'une des scènes du film, il se précipite la tête la première et sans aucune protection contre le capot d'une voiture, refusant d'être doublé par un cascadeurModèle:Sfn. Marie Trintignant témoigne : Modèle:CitationModèle:Sfn. Myriam Boyer précise aussi combien le budget du film a été Modèle:Citation, avec une équipe très réduiteModèle:Sfn. Après une séquence forte où le personnage joué par Dewaere bat celui de Myriam Boyer, l'acteur révèle à sa partenaire qu'il a eu l'impression de frapper sa mère, comme pour régler ses comptes avec elleModèle:Sfn. Myriam Boyer confirme qu'à cette époque Dewaere se sent obsessionnellement menacé par le succès grandissant de son alter-ego Gérard DepardieuModèle:Sfn.

Lors de la présentation en compétition du film au festival de Cannes 1979<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Dewaere se confie à plusieurs journalistes. L'acteur souligne le besoin d'évasion, de rêve, d'exotisme du personnage et il précise : Modèle:Citation, et il Modèle:Citation<ref name="INA CAA7900734201" group="s" />. L'acteur confirme qu'il est persuadé qu'il s'agit de son meilleur rôle<ref name="INA CAA7900734201" group="s" />. Concernant la façon dont il perçoit son avenir personnel, il avoue lors d'une interview : Modèle:Citation<ref name="Boutang" group="s" />. De fait, le film est diversement accueilli par la critiqueModèle:Sfn. La déception de Dewaere est plus grande encore quand, un an plus tard, le film ne reçoit aucune récompense aux César, la même année où Miou-Miou en reçoit une, pour La DérobadeModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Épuisé par Série noire, Dewaere s'octroie une longue pause de quinze mois<ref name="PremièreSpécial" />. Il n'accepte qu'un second rôle par amitié pour le jeune réalisateur Didier Haudepin<ref name="PremièreSpécial" />, qui est parvenu non sans mal à monter son film Paco l'infaillibleModèle:Sfn. Dewaere part pour l'Espagne avec Elsa mais les démons de la drogue sont toujours présents et un soir, Haudepin retrouve l'acteur enfermé dans sa chambreModèle:Sfn. En pleine crise, il a brisé une table en verre et un gros éclat s'est planté dans son artère fémoraleModèle:Sfn. Mais après une courte hospitalisation, l'acteur assume son rôle sans sourcillerModèle:Sfn. Le film ne va sortir en France qu'en Modèle:Date-, alors que le film est sorti en Espagne, pays coproducteur, en Modèle:Date-<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata}}/{{#if:||reference}} {{#if:||Fiche du film « Paco l'infaillible »}} sur l’Modèle:Lang.</ref>.

Photo noir et blanc d'un homme en costume portant deux médailles dans ses mains.
En 1979, Lino Ventura accepte un nouveau projet avec Dewaere.

En Modèle:Date-, le chanteur et compositeur François Deguelt souhaite se lancer dans la production cinématographique<ref name="Deguelt" group="s">Modèle:Article.</ref>. Il achève un scénario intitulé Mourir à Brest, en confie la réalisation à Bernard Farrel et propose les rôles-titres à Lino Ventura et Patrick Dewaere, qui en ont accepté le principe, mais le film ne se fera pas<ref name="Deguelt" group="s" />.

À Los Angeles, Dewaere voit la pièce de théâtre Les Enfants du silence et entreprend des démarches auprès de la William Morris Agency pour acheter les droits d'adaptation afin de la jouer en FranceModèle:Sfn. Du fait des contraintes de temps nécessaires pour apprendre la langue des signes, indispensable afin de tenir le rôle principal masculin, il doit abandonner le projetModèle:Sfn.

Sotha, son épouse depuis 1968, après avoir longtemps repoussé la formalité comme pour le protéger, accepte de divorcer, le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Désormais, il peut s'unir officiellement à Elsa, qui est enceinte, le couple étant alors sevré de la drogue, du moins provisoirementModèle:Sfn. La petite Lola naît trois semaines plus tard, le Modèle:Date-Modèle:Sfn.

Femme aux cheveux bruns.
Lola Dewaere, seconde fille de l'acteur, en 2013.

Entre 1979 et 1981, l'acteur enchaîne sans aucune interruption une dizaine de tournages. Afin de mieux figurer le personnage vulnérable qu'impose le rôle d’Un mauvais fils, Dewaere surprend Claude Sautet en venant à un rendez-vous préparatoire, sans la moustache qu'il arbore, pour se vieillir, depuis sa participation au Café de la Gare au tout début des années 1970Modèle:Sfn. Ce geste touche profondément le réalisateurModèle:Sfn. Concernant le scénario du film, qui relate l'addiction à la drogue dont les personnages joués par Dewaere et Brigitte Fossey sont victimes et qui fait écho à l'épreuve endurée par l'acteur dans la vie réelle, il déclare : Modèle:Citation<ref>Modèle:Vidéo Modèle:Lien web.</ref>.

Ce film s'inscrit dans une succession de longs métrages où les rôles négatifs s'additionnent, même pour certaines comédiesModèle:Sfn. Tantôt paumé, perdant, marginal, drogué, désespéré, paranoïaque, frustré, introspectif, violent, fantasque ou manipulateur, une majorité de films vont exploiter jusqu'à la fin son énergie, ses fêlures et sa vulnérabilité intérieure, le plus marquant, son dernier, Paradis pour tous, mettant en scène un suicide prémonitoireModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

La même année, l'acteur est toutefois sollicité pour une comédie par Philippe de Broca : Psy. Le scénario est adapté d'une bande dessinée signée par Gérard Lauzier<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'auteur est proche de la bande du Café de la Gare et Dewaere se sent en confianceModèle:Sfn. Si les relations entre le réalisateur et l'acteur s'avèrent moins idylliques que prévu durant le tournage, ce dernier prend le temps entre les prises d'écouter les conseils d'Alexandre Mnouchkine, qui a déjà produit Adieu poulet cinq ans auparavantModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Mais Dewaere révèle que durant l'écriture du film, l'auteur du scénario Gérard Lauzier ne s'entend pas du tout avec le réalisateur Philippe de Broca, ce qui complique le tournageModèle:Sfn. Modèle:Citation, regrette-t-il<ref name="RTS" group="s" />.

Toujours en 1980, Dewaere refait un bref passage au Café de la Gare pour jouer Les robots ne sont pas méchants, Modèle:Citation de et avec Sotha, ainsi qu'Odile Barbier, Arnold Boiseau, Romain Bouteille, Marie-Christine Descouard, Henri Guybet, Philippe Manesse, Patrice Minet, Jacki Sigaux et Dominique ValléeModèle:Sfn.

Boycott des médias, après l'« affaire Nussac »

Femme blonde souriante.
L'actrice Brigitte Fossey partage l'affiche avec Dewaere dans Un mauvais fils.

Alors que sa carrière prend de l'ampleur avec plusieurs grands rôles successifs (Coup de tête, Série noire et Un mauvais fils), une affaire privée va néanmoins valoir à Dewaere un véritable boycott de la part de la presse et des médias : il frappe d'un coup de poing Patrice de Nussac, un journaliste du Journal du dimanche qui a trahi sa promesse Modèle:Incise de ne pas révéler son prochain mariage avec Elsa, prévu pour le Modèle:DateModèle:Sfn,Modèle:Note. Le couple aurait préféré avoir un mariage discret, sans les photographes de la presse<ref name="PremièreSpécial" />. Le jour de la parution de l'article, le couple demande à voir Nussac pour obtenir des explications<ref name="Ales CTR 47" group="s" />. Après un bref échange entre le journaliste et l'acteur, Elsa aurait rappelé à Nussac qu'elle a clairement exigé lors de l'entretien que l'article ne parle pas d'elle et le journaliste l'aurait alors traitée de menteuse<ref name="Ales CTR 47" group="s" />. Dewaere aurait alors immédiatement réagi en donnant un coup de poing au journaliste avant de partirModèle:Sfn.

Les médias lui font payer cher ce dérapageModèle:Sfn. Ainsi, le présentateur du [[Journal de 20 heures d'Antenne 2|journal télévisé de Modèle:Heure d'Antenne 2]], Daniel Bilalian s'offusque en direct : Modèle:Citation<ref group="s">Modèle:Ina.</ref>. Dès lors, il n’est plus interviewé et la presse omet même son nom dans les articles sur Un mauvais fils, un exemple sans précédent en France : la presse refuse de citer son nom alors qu'il interprète le rôle-titre du film ou ne publie que ses initiales avec une connotation péjorative : Modèle:CitationModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="Esposito" />,Modèle:Sfn,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:Date-, soit deux jours après l'affaire du coup de poing, lors de la projection de presse du film Un mauvais fils, le réalisateur Claude Sautet dévoile maladroitement aux journalistes que son premier choix a été Depardieu et que le scénario a été écrit pour lui, ce qui déclenche une réaction épidermique de DewaereModèle:Sfn. Au cours de la collation qui suit la projection, il insulte alors SautetModèle:Sfn. L'acteur est alors en pleine période de dépression, de boycott et sous l'emprise de la drogue, ce qui lui fait perdre pied totalementModèle:Sfn. Les producteurs éprouvent quant à eux quelques réticences à l’employerModèle:Sfn. Cependant, malgré son sujet grave et le boycott de la presse, Un mauvais fils est un succès<ref name="PremièreSpécial" />.

L'affaire du coup de poing se dénouera Modèle:Citation quelques mois plus tard, Nussac acceptant Modèle:Nombre, une forte somme pour l'époqueModèle:Sfn (environ Modèle:Nombre d'aujourd'hui). Pour autant, la justice poursuit l'acteur et il se voit condamné à un an d'emprisonnement avec sursis et Modèle:Nombre d'amende<ref group="s">Modèle:Article.</ref>,Modèle:Sfn. Au sujet de la vindicte des médias contre lui, le réalisateur Jean-Jacques Annaud avoue en 2004 que la situation est alors grave et qu'elle affecte profondément Dewaere : Modèle:Citation<ref name="Annaud">Propos de Jean-Jacques Annaud dans le commentaire audio du DVD de Coup de tête, sorti en 2004.</ref>. Concernant son image publique, il préfère penser que les spectateurs l'aiment<ref name="RTS" group="s" />. Mais il déclare lors de la même interview : Modèle:Citation<ref name="RTS" group="s" />. Selon lui, ce serait grâce à l'appréciation du public que le milieu du cinéma l'a fait travailler et non l'inverse<ref name="RTS" group="s" />. Concernant les limites de la célébrité, il souligne : Modèle:Citation<ref name="RTS" group="s" />.

Lors d'une interview, Dewaere déclare que Modèle:Citation<ref name="RTS" group="s" />. Dewaere précise que ce type de journal dispose d'un budget pour tout procès en diffamation et ainsi, Modèle:Citation<ref name="RTS" group="s" />. Il reconnaît avoir fait justice lui-même, tout en insistant sur la douleur subie lors de cette publication : Modèle:Citation<ref name="RTS" group="s" />. Il confirme qu'un contrat moral existe, consistant selon lui à offrir au public les détails sur son travail mais à refuser en revanche de livrer sa vie privée aux médias<ref name="RTS" group="s" />.

Image d'une émission de télévision. Un homme et une femme habillés en juges sont assis derrière un pupitre et pointent du doigt vers un homme debout qui parle dans un micro.
L'acteur « accusé » au Tribunal des flagrants délires sur France Inter, le Modèle:Date-.

Le Modèle:Date-, l'acteur effectue une de ses rares apparitions médiatiques de cette période en participant sur France Inter à l'émission radio quotidienne en direct, Le Tribunal des flagrants délires<ref name="FlagrantsDélires" group="s">Modèle:Ina, Modèle:Heure.</ref>. Sous forme de procès humoristique, il s'agit de juger l'acteur, en pleine période où il est la cible de la presse et des médias, à la suite de l'Modèle:Citation. Évoquant ses deux déclarations dans la presse au moment des faits qui lui sont reprochés (Modèle:Citation et Modèle:Citation), il avoue à la fois avec ironie et agacement : Modèle:Citation<ref name="FlagrantsDélires" group="s" />. Au sujet de la violence qui transpire dans certains de ses films, il répond qu'il faut Modèle:Citation<ref name="FlagrantsDélires" group="s" />. À la question de savoir s'il éprouve de la peur en sortant de chez lui, il répond par la négative et ajoute une phrase ambiguë : Modèle:Citation<ref name="FlagrantsDélires" group="s" />. À la fin de l'émission, son confrère et ami Patrick Bouchitey intervient au titre du témoin en faveur de l'accusé. Il témoigne que Patrick Dewaere est Modèle:Citation. Bouchitey évoque aussi sa passion pour la musique en précisant qu'elle Modèle:Citation. Dewaere confirme alors : Modèle:Citation<ref name="FlagrantsDélires" group="s" />.

Derniers rôles

Après son passage à vide, Dewaere retrouve Luc Béraud pour leur projet maintes fois différé : Plein sudModèle:Sfn. La distribution du film est prestigieuse (Jeanne Moreau, Pierre Dux ou encore Guy Marchand<ref group="n">À noter que, l'espace d'une scène, Mado Maurin partage l'un des rares moments à l'écran avec son fils.</ref>) mais l'actrice principale Clio Goldsmith ne s'investit que très superficiellement sur le tournage, ce qui fait enrager le perfectionniste DewaereModèle:Sfn. Une nouvelle fois, le succès n'est pas au rendez-vous pour ce film, qui réunit moins de Modèle:Unité<ref name="box-office-a91182707" />. Dewaere explique au sujet du film Plein sud avoir été considérablement déçu en voyant le résultat à l'écran, en dépit de son fort investissement personnel pour en défendre le sujet et même aider à en monter la production<ref name="RTS" group="s" />. Selon lui, il aurait alors perdu tout crédit pour défendre à l'avenir un film auquel il tiendrait<ref name="RTS" group="s" />.

Plage de sable sur laquelle se trouve un grand rocher.
La plage de Biarritz hors saison, lieu du tournage d’Hôtel des Amériques d'André Téchiné.

Dans Hôtel des Amériques d'André Téchiné, en 1981, initialement intitulé Mexico Bar, il interprète une nouvelle fois le rôle d'un homme marginal et paumé, dans une histoire d'amour sans issue et avec le suicide en toile de fondModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Téchiné reconnaît être profondément marqué a posteriori par le fait d'avoir écrit un tel rôle destructeur et suicidaire pour Dewaere : Modèle:CitationModèle:Sfn. Catherine Deneuve estime quant à elle qu'il ne joue pas mais qu'il vit réellement les rôles qu'il incarne, ajoutant : Modèle:CitationModèle:Sfn. Pourtant, l'actrice et Dewaere ne connaissent pas de véritable osmose durant le tournage, la présence permanente d'Elsa et de la drogue isolant ce dernier de l'équipeModèle:Sfn.

Photo noir et blanc d'un homme portant une écharpe.
André Téchiné qui le dirige en 1981.

À cette époque il se dit Modèle:Citation, Modèle:Citation et n'a pas encore trouvé d'histoire à défendre<ref name="Bouteiller" group="s" />. Sur l'impact négatif que le pénible épisode du boycott a engendré, Dewaere persiste et signe : Modèle:Citation car pour lui, l'objectif est atteint désormais : Modèle:Citation avec lui<ref name="Bouteiller" group="s" />.

Le rôle décisif suivant est celui de Beau-père dont le sujet est à la fois très controversé et dangereux pour son image publique : un trentenaire se voit séduit par une adolescente à peine sortie de l'enfance, la fille de son ex-compagne, qui vient de mourir dans un accident de voitureModèle:Sfn. Le rôle de l'adolescente est proposé à Sophie Marceau mais il revient finalement à une inconnue, Ariel Besse<ref group="s">Modèle:Article.</ref>. La photo évocatrice de l'affiche et le fait que dans le film, le réalisateur Bertrand Blier ne porte aucun jugement moral sur les protagonistes, déclenche de violentes critiques d'autant plus que le long métrage ne reçoit pas le succès escomptéModèle:Sfn. Une nouvelle déception professionnelle est en passe d'affecter l'acteur, qui a tant soif de reconnaissance de ses pairsModèle:Sfn.

Le Modèle:Date, lors de la [[7e cérémonie des César|Modèle:7e des César]], pour la sixième fois depuis 1976, Dewaere n'est pas récompensé, alors qu'il s'est pourtant énormément investi dans le rôle de Beau-père<ref group="n">Il a notamment travaillé des heures au piano pour être synchrone avec la bande sonore du film alors que, musicien autodidacte, il ne sait pas lire une partition comme il le confie à Pierre Bouteiller sur France Inter.</ref>. Après la soirée, il passe un moment avec son alter-ego et adversaire Gérard Depardieu au Fouquet's pour boire un verre avec celui qui a été récompensé l'année précédente pour Le Dernier MétroModèle:Sfn. Plus tard, Jean-Jacques Annaud, qui a réalisé l'année précédente Coup de tête et qui vient de recevoir un César pour La Guerre du feu, retrouve Dewaere, qui s'effondre en sanglots dans ses brasModèle:Sfn.

Doutes et déceptions

Henri Verneuil parvient à imposer Patrick Dewaere dans une grande production populaire, Mille milliards de dollars, même si quelques réticences des médias subsistent, notamment lors de la promotion du filmModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Ainsi, le Modèle:Date- dans le [[Journal de 13 heures (TF1)|Modèle:Heure de TF1]], Yves Mourousi ne le laisse s'exprimer que quelques secondes sur une interview de plus de Modèle:Unité avec une partie de l'équipe du film, bien qu'il tienne le premier rôle<ref group="s">Modèle:Ina.</ref>. Lors d'une autre interview, il défend l'univers cinématographique de Verneuil et souligne combien importe peu pour lui la génération ou l'âge des réalisateurs qu'il apprécie<ref name="RTS" group="s" />. Il avoue avoir accepté le rôle de Mille milliards de dollars uniquement pour le message que le film véhicule : il apprécie le cri d'alarme concernant les dérives des groupes financiers surpuissants et celles des médias, ainsi que la manipulation de l'information<ref name="RTS" group="s" />.

Un homme, de face, aux cheveux bouclés portant un costume.
Philippe Léotard, compagnon de route et d'ivresse de Dewaere.

Pour ce qui deviendra son ultime film, Paradis pour tous, Patrick Dewaere interprète le rôle d'un homme en perdition et à bout de forces qui se suicideModèle:Sfn en se jetant du haut de l'immeuble où il travailleModèle:Sfn. Échappant miraculeusement à la mort, le cerveau du personnage est « flashé » grâce à un procédé médical révolutionnaire afin d'en éliminer toute pensée ou sentiment négatif pour mieux se réintégrer dans la société moderneModèle:Sfn. Ironie du sort, Dewaere retrouve une seconde fois à l'écran son ami et compagnon d'ivresseModèle:Sfn Philippe Léotard, après Le Juge Fayard dit « le Shériff »Modèle:Sfn. Si Léotard arrive épuisé chaque matin par ses excès nocturnes, Dewaere, qui s'est mis intensément au sport pour se préparer physiquement à son prochain film, Édith et Marcel, dans lequel il interprète le boxeur Marcel Cerdan, lui annonce sur un ton ironique : Modèle:CitationModèle:Sfn.

En Modèle:Date-, il confie à Marc Esposito : Modèle:CitationModèle:Sfn. Ayant vu le film Série noire dont il a réservé les droits d'adaptation auprès de son auteur, le célèbre réalisateur et producteur américain Orson Welles remarque le talent de l'acteur<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et le rencontre en 1982 Modèle:Incise pour évoquer le projet d'un film où il jouerait un rôle important<ref name="Moix" />.

Un homme en position de combat portant des gants et un short de boxe.
En 1982, pour ressembler à Marcel Cerdan (ici en 1948), il s'entraîne intensément.

Claude Lelouch remarque Dewaere pour ses talents de boxeur dès 1974, lors d'un combat-exhibition où il fait match nul contre un boxeur émérite et retient son nom, ayant déjà en tête le projet d'un film sur la liaison entre Édith Piaf et Marcel CerdanModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les séances d'entraînement de Dewaere pour entrer dans le rôle sont intenses et il perd Modèle:Unité en quelques jours pour atteindre les Modèle:Unité<ref name="Tessier" />,<ref name="Jasmin" group="s" />. Parlant du scénario, Dewaere insiste sur l'aspect mystique et l'importance de Dieu pour les deux personnages principaux<ref name="Jasmin" group="s" />. À cette période, la personnalité de Patrick Dewaere change aussi : il est amaigri, il a perdu le sourire, il doute et a tendance à rechercher l'affection et l'écoute de quelques amis<ref name="Folon" />.

Le Modèle:Date-, soit trois jours avant son suicide, sa maison est cambriolée et de nombreux souvenirs personnels disparaissent dont de précieuses photos d'enfance et des vidéos familialesModèle:Sfn. Le même jour, pour ce qui sera sa toute dernière interview de télévision, il laisse entrer une caméra dans sa maison du 25 impasse du Moulin-Vert dans le [[14e arrondissement de Paris|Modèle:14e arrondissement de Paris]], qu'il habite depuis 1980<ref name="Jasmin" group="s" />,Modèle:Sfn. Il dévoile que dans la vie, il éprouve quelques difficultés à jouer la comédie pour convaincre et à être hypocrite, notamment pour négocier<ref name="Jasmin" group="s" />. Du fait que son métier consiste à mentir, quand il s'arrête de travailler, il se refuse à exploiter cette méthode<ref name="Jasmin" group="s" />. Il souligne l'importance du théâtre pour son métier afin de rester en lien direct avec le public et combien ça lui manque, ce qu'il considère comme un véritable carburant<ref name="Jasmin" group="s" />. Concernant sa notoriété et la part de vérité due au public par les vedettes, il estime qu'il convient de ne pas être artificiel, de ne pas sur-valoriser la vie des célébrités et de dédramatiser l'image de Modèle:Citation<ref name="Jasmin" group="s" />. Il reconnaît qu'il ne dévoile pas tous ses jardins secrets aux médias, qu'il Modèle:Citation, protégeant l'intimité des siens, pour éviter que sa femme et ses enfants Modèle:Citation<ref name="Jasmin" group="s" />.

Suicide

[[Fichier:Dewaere-MaisonA.jpg|vignette|gauche|alt=Bâtiment au murs rouge foncé et blanc.|La maison de l'acteur ([[14e arrondissement de Paris|Paris Modèle:14e]]) Impasse du Moulin-Vert, où il s'est donné la mort en 1982.]]

Modèle:Citation bloc

En 1982, son épouse Elsa le quitte pour s'installer avec Coluche en GuadeloupeModèle:Sfn. Son amie et ex-épouse Sotha, qui se prépare à partir en vacances, lui ouvre sa porte pour recueillir ses états d'âmeModèle:Sfn. Alors qu'elle lui annonce qu'elle attend elle aussi un enfant, il lui répond qu'il va se suicider, soulignant sa fatigue, ses ennuis d'argent et de drogueModèle:Sfn. S'engage alors un long dialogue à l'issue duquel Sotha parvient à le raisonner, notamment en lui parlant de ses deux filles, Angèle et LolaModèle:Sfn.

Le matin du Modèle:Date-, Dewaere participe à des essais d’Édith et Marcel tournés en vidéo légère par Claude Lelouch au bois de Boulogne avec Évelyne Bouix, qui joue le rôle d'Édith PiafModèle:Sfn. Un événement étrange est alors relaté par l'actrice<ref name="Tessier">Modèle:YouTube.</ref>. Alors qu'ils sont en barque au milieu d'un petit lac pour une séance photo, l'actrice se rend compte que, parmi les rares visiteurs du bois, quelqu'un utilise un petit miroir pour jouer avec le reflet du soleil sur leur visage<ref name="Tessier" />. Déstabilisé, Dewaere dit à sa partenaire qu'il Modèle:Citation et il répète cette phrase sans arrêt à Évelyne Bouix<ref>Modèle:Article.</ref>. Lors de ces séances préparatoires, Dewaere exécute ce que demande Lelouch et ceux qui relatent plus tard ces instants déclarent que son visage affiche un étrange sourire<ref name="Tessier" />. Après ces quelques prises de vues, l'acteur déjeune avec le metteur en scèneModèle:Sfn. Claude Lelouch se souvient qu'au cours du repas, Dewaere s'isole quelques minutes pour téléphoner<ref name="Tessier" />. Après le repas, il est conduit en voiture par l'acteur Charles Gérard, qui doit l'accompagner jusqu'à la salle d'entraînement de boxe mais Patrick Dewaere lui annonce qu'il veut repasser chez lui d'abord<ref>Modèle:Article.</ref>. Il se rend donc à son domicile de l'impasse du Moulin-Vert ; il est alors environ Modèle:NobrModèle:Sfn. Peu après, il met fin à ses jours en se tirant une balle dans la bouche devant le miroir de sa chambre avec une carabine .22 Long Rifle offerte par Coluche<ref group="n">Légende de la photo à la Une du quotidien Centre Presse où on voit l'acteur figurant le rôle de Marcel Cerdan, face à Evelyne Bouix « Le test de la paraffine, permettant d'établir avec un maximum de certitude que la victime tenait l'arme entre les mains lors du coup de feu, a été pratiqué avec succès sur les mains du comédien. », quotidien Centre Presse, page 1, samedi 17/07/1982.</ref>,Modèle:Sfn.

Lettre disant : « Bourdeaux Patrick. Le seize juillet mil neuf cent quatre vingt deux, à quinze heures cinquante cinq, est décédé en son domicile à Paris 14ème arrondissement, 25 Impasse du Moulin Vert, Patrick Jean Marie Henri Bourdeaux, né à Saint Brieuc (Côtes du Nord) le 26 janvier 1947, comédien, fils de Pierre Marie Henri Bourdeaux, décédé et de Madeleine Jeanne Louise Maurin, comédienne, domiciliée à Paris 2ème arrondissement, 65 rue Sainte Anne. Époux de Elisabeth Malvina Françoise Chalier. […] »
Acte de décès de Patrick Bourdeaux [Patrick Dewaere].

Modèle:Citation bloc

Vers seize heures, son employé de maison arrive et découvre, au premier étage, l'acteur couché en chien de fusil sur le sol de sa chambreModèle:Sfn. Il n'a laissé aucun mot d’explication mais l'appel téléphonique passé entre midi et Modèle:Heure l'aurait bouleverséModèle:Sfn. Selon sa fille Lola, le même jour, son père désespéré aurait vainement tenté de joindre son fournisseur de drogue<ref name="LolaMatch">Modèle:Article.</ref>. Selon Mado Maurin, le coup de téléphone émanerait d’Elsa, laquelle lui aurait annoncé qu’il Modèle:CitationModèle:Sfn. Pour Yves Boisset, qui le rencontre huit jours avant son suicide, l'acteur subissait aussi une accumulation de problèmes : Modèle:CitationModèle:Sfn.

Église en pierres beiges et au clocher gris.
L'église Saint-Pierre de Montrouge où sont célébrées ses obsèques, le Modèle:Date-.

Le biographe Christophe Carrière met en évidence les blessures ou motivations les plus profondes qui l'auraient entraîné à mettre fin à ses jours, alors qu'il connaît enfin la gloire dans son métier d'acteur : son enfance meurtrie par différents abus y compris intimes par un adulte du cercle familial rapproché, la rupture avec Miou-Miou (qui a été Modèle:Citation), le poids de ses rôles de perdants, jusqu'à la toute dernière fin de matinée où il a reçu l'appel téléphonique d'Elsa qui aurait déclenché son acte ultime<ref group="alpha">Modèle:Harvsp, préface de Lola Dewaere.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref name="Tessier" />. Mado Maurin reconnaît qu'elle partage une part de responsabilité dans les souffrances de son fils, avec le compagnon qui l'a quittée et le père qui ne l'a jamais reconnu : Modèle:CitationModèle:Sfn. En 2007, dans le documentaire Patrick Dewaere, le dernier jour diffusé sur France 2, sa fille Lola confirme elle-même que l'ultime conversation téléphonique entre ses deux parents aura été Modèle:Citation de son suicide<ref>Modèle:Article.</ref>.

Ses obsèques sont célébrées à l'église Saint-Pierre de Montrouge (Paris Modèle:14e), le Modèle:Date, en présence entre autres de Mado Maurin, Miou-Miou, Catherine Deneuve et André Téchiné<ref group="s">Modèle:Article.</ref>. Ses quatre frères portent son cercueilModèle:Sfn. Coluche rentré en urgence de Guadeloupe refuse de s'y rendre, Modèle:CitationModèle:Sfn. Gérard Depardieu est quant à lui accaparé par le tournage de La Lune dans le caniveau de Jean-Jacques Beineix aux studios de Cinecittà et sa relation tendue avec le réalisateur ne lui permet pas d'oser demander deux jours de pause pour assister à l'enterrementModèle:Sfn. Patrick Dewaere est inhumé au cimetière de Saint-Lambert-du-Lattay, en Maine-et-Loire, dans le caveau de sa belle-famille<ref>Modèle:Article.</ref>.

Photographie en couleurs d'une tombe fleurie et décorée d'objets.
Sépulture de l'acteur dans le cimetière de Saint-Lambert-du-Lattay.

Près de six mois après sa mort, pour couper court aux rumeurs véhiculées par la presse selon lesquelles Patrick Dewaere aurait été drogué au moment de son suicide, Mado Maurin publie dans le magazine Ciné Revue du Modèle:Date une copie des rapports d'autopsie de son fils attestant qu'il est alors parfaitement sainModèle:Sfn. Claude Lelouch aurait obtenu de Dewaere qu'il arrête la drogue pour tourner dans son film<ref name="LolaMatch" />. Coluche sombre dans la dépression et les excès, ce qui l'amène vers des rôles dramatiques, à partir de Tchao Pantin (1983)<ref>Modèle:Article.</ref>. Bertrand Blier raconte que durant quatre années après le suicide de Dewaere, Miou-Miou est restée profondément meurtrie par le geste de « l'homme de sa vie », passant deux nuits d'anniversaire de la date de sa mort avec le réalisateur et Modèle:CitationModèle:Sfn. Depardieu publie en 1988 une lettre posthume à Patrick Dewaere<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Projets posthumes

Plusieurs projets imaginés pour Patrick Dewaere sont poursuivis sans lui et sortent les années suivantesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Ainsi, Marcel Cerdan Jr incarne finalement son père Marcel Cerdan dans Édith et Marcel (1983) de Claude Lelouch<ref name="EspositoInterviews">Déclarations de Claude Lelouch, Bertrand Blier et Yves Boisset dans le documentaire Patrick Dewaere de Marc Esposito (de 28 min 40 s à 47 min).</ref>,Modèle:Sfn. Lors d'un entretien paru en 2022, l'actrice Jeanne Goupil révèle qu'en juillet 1982 son époux, le réalisateur Joël Séria, a proposé quelques jours avant sa mort, le premier rôle à Dewaere dans l'adaptation d'un roman d'Édouard Limonov<ref group="alpha">Modèle:Chapitre</ref>. Dans le trio qu'il doit former avec Coluche et Miou-Miou pour La Femme de mon pote (1983) de Bertrand Blier, il est remplacé par Thierry Lhermitte et Miou-Miou se désiste au profit d'Isabelle Huppert<ref name="EspositoInterviews" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Gérard Lanvin reprend le rôle principal au départ destiné à Dewaere dans Le Prix du danger (1983) d'Yves Boisset<ref name="EspositoInterviews" />,Modèle:Sfn.

Le rôle de Timar que Serge Gainsbourg pense confier à Dewaere pour son film Équateur dont le tournage doit se dérouler au Gabon en 1983, revient à Francis HusterModèle:Sfn,<ref name="tdc jt gainsbourg">Modèle:Lien web.</ref>. Bien avant la mort de l'acteur, Blier prévoit également de reformer le trio des Valseuses Modèle:Incise pour un film dont le titre provisoire est Modèle:CitationModèle:Sfn. Tous les acteurs sont d'accord pour y participer et Bertrand Blier procède à des essais concluants. Mais après la mort de Dewaere, il hésite longtemps entre plusieurs acteurs pour jouer le troisième rôle initialement dévolu : après avoir pensé à Bernard Giraudeau, Christophe Lambert, Jean-Pierre Bacri ou encore John Travolta parmi une trentaine d'acteurs, le rôle revient à Michel Blanc et le film finalement intitulé Tenue de soirée sort en 1986Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Le réalisateur Jean Becker, qui a envisagé un temps de recruter Patrick Dewaere pour son film L'Été meurtrier, avec Isabelle Adjani confie finalement le rôle masculin principal à Alain Souchon<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:YouTube.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Bertrand Blier a également écrit le film Ticket d'acier, prévu pour Modèle:Date-, dont il aurait confié la réalisation à Denys Granier-Deferre, son ancien assistant sur Buffet froid et Beau-père, qui aurait tourné là son premier long métrage : Dewaere aurait dû y retrouver Annie Girardot, déjà côtoyée sur La Clé sur la porte, qui aurait incarné cette fois-ci une femme séduisante dans la plénitude de son âge<ref group="s">Modèle:Lien web.</ref>. En parallèle, le réalisateur Denis Amar et ses coscénaristes Jean Curtelin et Jean-Pierre Bastid envisagent que Dewaere tourne le film L'Addition (1984) aux côtés de Richard Bohringer et Victoria Abril mais après sa mort, le rôle titre est repris par Richard BerryModèle:Sfn.

En 1989, Serge Gainsbourg révèle qu'il a déjà pensé précédemment à lui pour un long métrage devant réunir Isabelle Adjani, Jane Birkin et Dewaere et dont le titre aurait été Call-girl mais qui ne verra pas le jour<ref name="tdc jt gainsbourg" />.

Analyse de son travail d'acteur et personnalité

Itinéraire artistique, évolution de son jeu d'acteur

De l'enfant-acteur au jeune comédien déjà expérimenté

Enfant de la balle au théâtre, au cinéma, à la télévision et à la radio, il travaille depuis l'âge de quatre ans aux côtés de ses frères, entraîné par sa mère Mado Maurin, qui a connu une carrière artistique comme concertiste et dans l'opérette depuis les années 1930Modèle:Sfn. Son ami acteur et réalisateur Yves Robert, qui le rencontre à cette période, estime que Modèle:CitationModèle:Sfn.

Photo noir et blanc d'un homme moustachu et aux cheveux frisés.
Yves Robert, ami et réalisateur que Patrick Dewaere connaît depuis l'enfance.

Mais l'enfant comédien n'apprécie pas cette période : Modèle:Citation, confiera l’acteur à la sortie des Valseuses à Bertrand Blier en 1974Modèle:Sfn. Il multiplie pourtant les rôles forts et dramatiques dans des pièces ambitieuses. En 1964, il reçoit les félicitations de l'auteur Henry de Montherlant, qui lui écrit au sujet du personnage qu'il incarne dans la pièce : Modèle:CitationModèle:Sfn.

Durant son adolescence, il est stimulé par les défis physiques que représentent les films et séries d'action qu'il incarneModèle:Sfn. Mais il doute cependant toujours de son talent et de la qualité de son interprétationModèle:Sfn. Lors du tournage du film de 1966 Paris brûle-t-il ?, alors qu'il n'est que figurant et non crédité au générique, le réalisateur René Clément observe qu'il se jette tête la première de l'arrière d'un camion après avoir été mitraillé par les AllemandsModèle:Sfn. Son assistant Yves Boisset le découvre alors et estime qu'il joue ce personnage Modèle:CitationModèle:Sfn.

À l'adolescence, l'apprentissage des techniques audiovisuelles, l'expression musicale et le chant lui permettent d'acquérir d'autres expériences notamment pour maîtriser un contact plus direct avec le publicModèle:Sfn. Avec son frère Dominique Maurin, il écume le quartier Saint-Germain-des-Prés, les cafés, terrasses et la côte d'AzurModèle:Sfn. Au piano, il s'entraîne à travailler dans des conditions difficiles, notamment pour l'association La roue tourne, qui intervient lors des entractes au cinémaModèle:Sfn. Ces différents moyens d'expression lui font prendre conscience petit à petit qu'il en apprécie la liberté, la simplicité et la force du lien direct qui se noue avec l'auditoireModèle:Sfn.

Nouvelle image, effacer le passé

Il abandonne le patronyme Maurin dès Modèle:Date- et, huit mois plus tard, connaît pour la première fois son heure de succès populaire avec la diffusion d'une série d'aventures à la télévision, Jean de la Tour MiracleModèle:Sfn. À cette époque, il estime qu'il subit Modèle:Citation imposé par les rites et usages conservateurs du métierModèle:Sfn. Il déclarera en 1982 qu'il ne considère pas qu'il existe des familles d'acteurs car il se sent totalement différent et avoue être plutôt un acteur Modèle:CitationModèle:Sfn.

À cette période, le jeu du jeune homme semble suivre les traces d'un Douglas Fairbanks ou d'un Gérard Philipe, axé sur l'énergie positive, porté par l'image rassurante et dynamique d'un acteur sûr de lui et sans problèmes<ref name="FontanelCycnos">Modèle:Lien web.</ref>. Mais cette image ne correspond pas à la réalité et aux attentes de Dewaere<ref name="FontanelCycnos" />. Jean-Paul Carrère relate qu'il refuse d'être doublé pour ses scènes d'action de la série Jean de la Tour miracle et qu'il a même passé une nuit avec les cascadeurs en dormant dans la mangeoire d'une écurie pour prendre de la distance avec les autres acteurs : Modèle:CitationModèle:Sfn.

Poster d'un film dessiné sur lequel un homme portant un bandeau troué sur ses yeux tient une épée.
Douglas Fairbanks, modèle idéalisé par l'acteur durant sa jeunesse.

Il accuse alors déjà dix-sept ans de carrière et affiche dans sa chambre les photos du danseur Rudolf Noureev, de Jeanne Moreau qui vient de tourner pour des réalisateurs comme Luis Buñuel, John Frankenheimer, Louis Malle et Orson Welles, qu'il met aussi à l'honneur sur les murs de sa chambreModèle:Sfn. Les quatre patronymes familiaux Maurin, Bourdeaux, Collignon et Têtard l'amènent à choisir son propre pseudonyme, De Waëre, qui signifie « Le Vrai » en vieux flamand ; il s'extrait ainsi de sa famille tout en restant quand même proche, par une acrobatie astucieuse : le nom du second mari d'une arrière-grand-mère maternelle un peu fantasque, autoritaire, bohème et libre pour son époqueModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Pour passer d'un visage lisse et angélique correspondant au personnage positif et rassurant du milieu des années 1960, à une Modèle:Citation d'homme plus viril et accompli, Dewaere choisit de se faire pousser la moustache et tente d'abîmer sa figure en abusant du tabac, de l'alcool et des excès en tous genresModèle:Sfn.

À cette période, l'acteur découvre une troupe qui va bouleverser sa carrière artistique, à l'aube de mai 68. Il participe aux travaux du Café de la Gare, rue Odessa, à l'initiative de Romain Bouteille, qui le qualifie alors de Modèle:Citation (joli garçon sans densité artistique) : Modèle:CitationModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

L'apprentissage est douloureux car les techniques conventionnelles apprises depuis l'enfance sont autant de tics à éliminerModèle:Sfn. Pourtant, ses comparses, tout comme le public, apprécient son sens de l'autodérision, de l'improvisation et la grande palette de comédien qu'il déploie avec fougue et énergie, comme le relate Henri GuybetModèle:Sfn. Il sait alors aussi réagir très vite et progresser : Romain Bouteille explique combien il a pu le trouver très mauvais dans un sketch, mais que quelques semaines plus tard, il le trouve génialModèle:Sfn.

Le comédien se sent alors stimulé et porté par cette troupe, cette équipe, cette tribu où l'esprit libertaire de l'époque lui convient parfaitementModèle:Sfn.

Vrai Dewaere et acteur vrai

Dans son livre publié en 2010, l'universitaire Rémi Fontanel décortique les mécanismes, les méthodes ou les techniques du travail de l'acteur au cinéma mais également l'impact artistique de son propre vécu, jusqu'au plus intime, sur son jeu d'acteurModèle:Sfn. Maniant sa propre chorégraphie corporelle, exploitant un tempo et parfois des accélérations sur le principe d'une partition musicale, produisant des expressions intimes avec son regard et son visage, maîtrisant une gestuelle originale et dosant adroitement une intonation vocale avec des accents rappelant parfois la gouaille d'un Gavroche, Dewaere vit littéralement chaque rôle plus qu'il ne le joue avec distance et contrôle total comme d'autres acteurs le pratiquent généralementModèle:Sfn.

Fontanel estime tout d'abord que le déchirement sur les origines incertaines produisent des troubles identitaires chez l'individu, comme chez l'artiste DewaereModèle:Sfn. L'acteur vit ainsi une quasi-fusion entre les traumatismes ou expériences marquantes de sa vie et les très nombreux échos présents dans les histoires qu'il incarne au théâtre ou à la télévision dans son enfance, puis à l'âge adulte, dans ses filmsModèle:Sfn. Cela touche notamment à l'identité, à la liberté, à la violence, à l'injustice, au mensonge, aux rapports amoureux conflictuels, à la manipulation, au déséquilibre mental, à la drogue, à la mort brutale et au suicideModèle:Sfn,Modèle:Note. Le réalisateur met en perspective que : Modèle:Citation<ref name="Vanity-Lola" />.

Dewaere s'offre une certaine liberté à prix coûtant, en refusant les préjugés, la facilité et les compromissions d'un plan de carrière, non sans se mettre en dangerModèle:Sfn. Lors du tournage du film Le Juge Fayard dit « le Shériff », Yves Boisset observe l'acteur, qui n'interprète pas le rôle mais l'incarne et le vit réellement tout en s'inquiétant pour lui de cette mise en dangerModèle:Sfn. Jusqu'au seuil de sa vie, il va exploiter jusqu'à l'épuisement, l'incarnation totale plutôt que le jeu distancé, tout particulièrement au cinémaModèle:Sfn. Dewaere exprime lui-même combien les événements dramatiques d'une existence peuvent affecter un être humain aussi fragile et sensible que l'un de ses personnages, comme celui de F… comme Fairbanks<ref name="INA PHD96003706" group="s" />.

Quelquefois, cet esprit libre l'amène à imposer son opinion : Modèle:Citation<ref>Interview de Dewaere par Fabienne Vende Meerssche, Le Monde du cinéma, RTBF, 23 octobre 1980, consulté le 15 juillet 2022, sur le site des archives de la RTBF, Auvio</ref>. Concernant sa technique d'acteur, Dewaere confirme qu'il refuse de Modèle:Citation, qu'il vit littéralement les émotions du personnage et agit en fonction du rôle tout en réfutant en revanche, la notion d'improvisation. Il affirme un choix délibéré, une réflexion et une certaine préparation<ref name="INA PHD96003706" group="s" />. Explorant l'apparence des différents personnages incarnés par l'acteur, Rémi Fontanel décode une tendance à construire une certaine image récurrente : cheveu long en bataille, moustache et barbe naissante, habits flous et usés, parka ou vestes usagées, baskets ou modestes chaussures de ville, Dewaere entend ressembler à Modèle:CitationModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Intense travail inspiré de l'Actors Studio et influence sur Gérard Depardieu

Entre 1968 et 1973, alors qu'il poursuit sa métamorphose sur les planches, l'acteur est peu présent au cinéma sauf pour doubler quelques films américains, tout en s'inspirant à la fois du travail de Dustin Hoffman, d'Al Pacino ou de celui de Marlon Brando. Au sujet de ses Modèle:Citation, en 1979 lors d'une interview, il avoue admirer les acteurs américains Brando et Hoffman ainsi que les actrices Jane Fonda et Shelley Duvall<ref name="Boutang" group="s">Modèle:Ina.</ref>. Sur le travail d'acteur de Brando, il déclare qu'il ne fait rien et est génial, alors que Dustin Hoffman Modèle:Citation et il est tout autant efficace à l'écran<ref name="Boutang" group="s" />. Concernant les réalisateurs avec lesquels il rêve de travailler, il cite Martin Scorsese, Robert Altman et John Cassavetes<ref name="INA I06164825" group="s" />.

Photo noir et blanc d'un homme.
L'acteur américain Dustin Hoffman, formé à Actors Studio, est l'une des inspirations du jeu d'acteur de Patrick Dewaere.

En 1973, le film étrange et engagé Themroc marque symboliquement cette transformationModèle:Sfn. La révélation pour le public, pour le métier et une partie de la critique sort en 1974 : Les ValseusesModèle:Sfn. Mais les réactions sont parfois violentes face à ce nouveau genre cinématographiqueModèle:Sfn. Pourtant, le succès populaire est au rendez-vous<ref name="FranceBleuValseuses" />. Concernant l'approche intellectuelle ou politique de son travail, Dewaere indique toutefois : Modèle:Citation<ref name="FlagrantsDélires" group="s" />. Selon lui, le Modèle:7e se développe alors en écho avec les préoccupations et le ressenti du public<ref name="Bouteiller" group="s" />.

Cependant, si Dewaere s'intéresse à la méthode de l'Actors Studio, il n'en a retenu en pratique que l'importance de la concentration et de la préparationModèle:Sfn. Si l'apparente spontanéité qui caractérise son jeu fait penser à de l'improvisation, ce n'est qu'une illusion car Dewaere travaille intensément au préalable ses effets, ses scènes et ses dialoguesModèle:Sfn. Toutefois, il ne revendique aucune méthode, aucune règle, aucune théorie ni aucune démarche intellectuelleModèle:Sfn. Sa Modèle:Citation repose ainsi sur l'incarnation la plus proche de la réalité, d'un rôle, d'une situation, d'une réaction face à un autre personnage ou un événement lors de chaque scène qu'il évalue préalablement et qu'il va doser selon la volonté du metteur en scène ou de ce qu'il estime indispensableModèle:Sfn. Romain Bouteille synthétise ce phénomène en une formule : Modèle:CitationModèle:Sfn. Dans son livre, Rémi Fontanel parvient à démontrer qu'il ne s'agit pas d'improvisation mais d'une technique visant à puiser dans un catalogue de comportements, d'émotions et d'expressions vécues ou observées, enregistrées et mémorisées depuis deux ou trois décennies ; l'acteur ayant commencé extrêmement tôt à pratiquer son métierModèle:Sfn.

Le choc de la rencontre avec Gérard Depardieu fait moucheModèle:Sfn. Pour mesurer le phénomène du duo, certains critiques ont du mal à identifier de qui provient l'expression la plus créativeModèle:Sfn,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En analysant les films antérieurs de Depardieu, on peut toutefois avoir une partie de la réponse, comme Sotha, qui affirme : Modèle:Citation et elle précise que ce serait flagrant pour le film Préparez vos mouchoirsModèle:Sfn. Concernant la relation avec Depardieu, il déclare éprouver une grande admiration pour son partenaire : Modèle:Citation<ref name="FontanelCycnos" />. Comme son comparse aime alors à déclarer : Modèle:CitationModèle:Sfn. Pour Éric Neuhoff, la comparaison est simple : Modèle:Citation bloc<ref name="FigaroSurvolté">Modèle:Article.</ref>.

Modèle:Citation bloc

Photo noir et blanc d'un homme aux cheveux gris redressant ses lunettes de soleil d'un doigt.
L'acteur italien Marcello Mastroianni, l'un des modèles de Dewaere.

Analysant en détail le jeu d'acteur de Dewaere, l'universitaire Rémi Fontanel met en évidence les formules de langage et les intonations, échangées entre les deux protagonistes même si Dewaere est celui qui les emploie alors dans la vie, en dehors des plateaux : un accent particulier, un peu forcé avec une élocution vive comme venue des faubourgs, des milieux populairesModèle:Sfn. Selon lui, Dewaere exploite plutôt une technique qu’il a acquise depuis sa prime enfance<ref name="Fontanel/ParisScope">« Patrick Dewaere, le funambule. » de Rémi Fontanel. Paris Scope, coll. Jeux d’Acteurs, 2010.</ref>.

Pour son expression scénique, il s'inspire en particulier de Dustin Hoffman dont le fameux doigt levé, geste typiquement américain, est utilisé également par Al PacinoModèle:Sfn. Dewaere est impressionné par le film Un après-midi de chien (1976)<ref name="FontanelCycnos" />. Le réalisateur Maurice Dugowson indique que ce ne sont pas des tics mais une création de mouvement, à chaque fois différente : Modèle:CitationModèle:Sfn. Son idole absolue est Marcello Mastroianni, Sotha expliquant qu'Modèle:Citation<ref name="Fontanel/ParisScope"/>.

Idéaux, méthodes et influences

Selon Rémi Fontanel, l'acteur Modèle:Citation estime que le trouble généalogique de l'individu s'est déplacé sur les personnages que Patrick Dewaere a incarnés et sur la manière qu'il a employée pour les construireModèle:Sfn. Il évoque également la quête perpétuelle d'une paternité recherchée<ref name="FontanelCycnos" />. Maurice Dugowson aurait vu en lui un nouveau Douglas Fairbanks mais la coïncidence ne s'établira jamais : initialement actif, exubérant et éclatant, il se transforme en une personne tourmentée, intériorisée et marquée Modèle:Citation<ref name="FontanelCycnos" />.

En Modèle:Date-, il dénonce le conformisme, l'aspect primaire et la vulgarité en France, d'un certain cinéma populaire et convenu<ref name="FlagrantsDélires" group="s" />. Pour définir son propre jeu d'acteur, Dewaere précise que son travail s'articule selon deux méthodes complémentaires : il se dit à la fois extrêmement cérébral Modèle:Citation, pouvant parfois même travailler une nuit entière, mais il sait aussi abandonner toute sa préparation et jouer une scène Modèle:Citation<ref name="RTS" group="s" />. Il explique aussi qu'en tant qu'acteur, il doit Modèle:Citation les événements de la vraie vie, pour enrichir ensuite sa pratique professionnelle<ref name="RTS" group="s" />. En réponse à la question concernant l'actuelle maîtrise de son comportement face aux caméras de télévision et à son calme apparent, l'acteur révèle qu'il s'agit bien d'une façon de dissimuler une angoisse<ref name="RTS" group="s" />. Au sujet des pirouettes et des traits d'humour pour masquer ce stress, il avoue que c'est du Modèle:Citation »<ref name="RTS" group="s" />. Il en profite pour dénoncer avec ironie certaines Modèle:Citation du métier d'acteur pour frimer lors d'un tournage devant les médias. Il ironise : Modèle:Citation, tout en reconnaissant user lui-même de ces artifices<ref name="RTS" group="s" />.

Perception de la mise en scène

Un homme assis et se tenant la tête avec son bras.
Marlon Brando, modèle de l'acteur pour Dewaere.

En 1981 lors d'une interview, pour évoquer ses attentes face au réalisateur, il compare la relation acteur-réalisateur à celle d'un couple marié : Modèle:Citation<ref name="RTS" group="s" />. Il souligne combien les acteurs ont besoin d'une considérable complicité, de la franchise et de la fidélité. Dewaere apprécie ce type de relations professionnelles<ref name="RTS" group="s" />. Dès qu'il rencontre un réalisateur, il perçoit aussitôt s'il peut avoir confiance ou pas, Modèle:Citation<ref name="RTS" group="s" />. Pour parfaire son métier, l'acteur dévoile qu'il apprécie particulièrement assister aux projections en salle de cinéma ; il précise que dès la préparation du tournage, il travaille son jeu avant de faire la scène, en imaginant les réactions du public, à l'instar des méthodes qu'il a apprises au café-théâtre<ref name="Jasmin" group="s" />. Selon lui, le metteur en scène se sert de ses propres motivations ou désirs<ref name="Bouteiller" group="s" />. À la question Modèle:Citation, il répond aussitôt : Marlon Brando ; selon lui, le meilleur acteur de tous les temps et dont le talent reste actuel<ref name="Bouteiller" group="s" />. Les comédiens qui l'intéressent sont Modèle:Citation<ref name="FlagrantsDélires" group="s" />.

Liberté, instinct et impact des rôles

Claude Miller estime qu'il est cérébral mais pas un intellectuel et qu'il réagit surtout à l'instinctModèle:Sfn. Portant depuis l'enfance des dizaines de personnages différents incarnés ou observés auprès des autres comédiens, Dewaere exploite tour à tour une ou plusieurs facettes de chacun, composant, adaptant et ajustant au gré de chaque nouvelle mise en scèneModèle:Sfn. Lors d'une interview au sujet du film Plein sud, il déclare : Modèle:Citation<ref name="INA CAA8101248901" group="s" />. À la question de savoir si l'on sort intact de tous ces rôles, il confirme par exemple que d'avoir joué des actes de meurtre sont des éléments qui subsistent en lui<ref name="INA CAA8101248901" group="s" />. Pour lui, une très faible différence existe entre la vie et son implication dans un rôle. Il résume alors : Modèle:Citation<ref name="INA CAA8101248901" group="s" />.

Au sujet d’Hôtel des Amériques d'André Téchiné, Dewaere avoue s'en être remis pour la première fois de sa carrière totalement au réalisateur : Modèle:Citation<ref name="Bouteiller" group="s" />. Dans le film Série noire, chaque jour de tournage et chaque scène ont représenté pour lui Modèle:Citation<ref name="INA CAA7900734201" group="s" />.

Autocritique

Dessin en couleur d'un homme moustachu aux cheveux mi-longs.
Patrick Dewaere (dessin au crayon).

En Modèle:Date-, l'acteur confie lors d'une interview que prétendre inventer complètement un personnage est prétentieux et qu'un comédien Modèle:CitationModèle:Sfn. Évoquant l'après-succès des Valseuses, Dewaere confirme qu'à certains moments, croyant que plus aucun film ne lui serait proposé et qu'il Modèle:Citation, il avoue avoir eu peur et qu'une certaine Modèle:Citation de tournage le prenne<ref name="RTS" group="s" />. Pour expliquer le côté cyclique de son orientation professionnelle, Dewaere indique que la pression provient du fait qu'il veut toujours faire mieux que le film exceptionnel qu'il vient parfois de réussir, sans trouver forcément par la suite, de rôles à la même hauteur<ref name="RTS" group="s" />. Voulant toujours progresser, il déclare qu'après un rôle superbe, Modèle:Citation<ref name="RTS" group="s" />. Le Modèle:Date lors du Festival de Cannes pour présenter Série noire, interrogé sur sa manière de jouer ressentie par certains comme violente, exaspérante et son supposé manque de sobriété, il répond : Modèle:Citation<ref name="Boutang" group="s" />. Au sujet de son interprétation dans ce film, le comédien précise également : Modèle:Citation<ref name="Vanity-Lola">Modèle:Article.</ref>.

Concernant les récompenses du métier, il se révèle à la fois ironique et dépité : Modèle:Citation<ref name="Boutang" group="s" />. En pleine période de drogue, de dépression et de doutes, il confie à Jean-Jacques Annaud au moment où celui-ci a reçu un Oscar pour La Victoire en chantant et un premier César en 1981 pour La Guerre du feu, qu'il s'estime être nulModèle:Sfn. Dewaere soutient combien pour les acteurs, il est essentiel de rester discret hors des écrans afin que le public soit plus efficacement convaincu par les rôles interprétés<ref name="Jasmin" group="s" />. Concernant l'autocritique de sa filmographie, il ne distingue que quatre films. Premièrement, La Meilleure Façon de marcher, dont il salue la mise en scène aboutie et le sujet Modèle:Citation<ref name="RTS" group="s" />. Deuxièmement, Série noire pour lequel il explique qu'après avoir lu l'histoire en quelques heures, il a téléphoné à Modèle:Heure du matin à Alain Corneau pour lui dire : Modèle:Citation<ref name="RTS" group="s" />. Troisièmement, Un mauvais fils au sujet duquel il indique : Modèle:Citation<ref name="RTS" group="s" />. Et quatrièmement, Beau-père de Bertrand Blier<ref name="RTS" group="s" />. Bien que très critique avec lui-même, Dewaere revendique cependant chacun des films qu'il a tournés<ref name="Jasmin" group="s" />.

L'acteur vu par les réalisateurs

Logo bleu clair sur lquel est écrit en anglais « The Actors Studio ».
Le jeu de l'acteur est proche de l'Actors Studio<ref name="LAS">Modèle:Lien web.</ref>.

Dix ans après sa mort, Jean-Paul Carrère, le réalisateur de ses premiers rôles estime qu'il était plein de facettes et que, pour la série Jean de la Tour Miracle, il était capable de tout faire : Modèle:CitationModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Au sujet du film Adieu poulet, pour évaluer sa générosité d'acteur et sa forte prise de risques dans le jeu, Pierre Granier-Deferre met l'acteur sur le même plan que deux actrices qui l'ont particulièrement étonné lors des tournages : Simone Signoret et Romy SchneiderModèle:Sfn.

Selon Yves Boisset, Modèle:CitationModèle:Sfn. Pour le tournage du film Le Juge Fayard dit « le Shériff », Boisset déclare que, par orgueil, Dewaere est allé très loin dans la provocation, pour incarner encore plus intensément le héros du filmModèle:Sfn. Il insiste pour manger un sandwich dans l'enceinte du palais de justice d'Aix-en-Provence alors qu'on l'a formellement interdit aux techniciensModèle:Sfn. Le réalisateur et lui échangent un coup de poing puis il tombe dans ses bras en riant aux éclatsModèle:Sfn. Boisset sait combien ses rôles ont une influence sur lui et il se refuse à lui faire jouer des perdants, des personnages à la dérive : Modèle:CitationModèle:Sfn.

Luc Béraud, qui le dirige dans Plein sud, salue sa générosité d'acteur : Modèle:CitationModèle:Sfn.

Pour Beau-père, Bertrand Blier estime que Dewaere est coréalisateur du film et selon lui, il intervient a contrario du film Les Valseuses, déployant une très grande délicatesse avec la très jeune actrice adolescente et qu'il se comporte comme un Gentilhomme<ref name="Esposito" />.

Pour Claude Miller, Modèle:Citation mais Modèle:Citation et Modèle:CitationModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Au sujet du film La Meilleure Façon de marcher : Modèle:Citation, enrichissant ainsi le personnageModèle:Sfn.

Alain Corneau indique que Dewaere est très à l'aise avec les contraintes techniques du tournage, comme les marques au sol et qu'il se prépare soigneusement à l'avance par une très grande discipline de travail<ref name="Esposito" />.

Selon Alain Jessua, pour la méthode qui est la base de l'Actors Studio, les acteurs sont impliqués vingt-quatre heures sur vingt-quatre dans leur personnage : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le pensant injustement Modèle:Citation, Claude Sautet est surpris par la discipline et la rigueur dont l'acteur fait preuve dans son travailModèle:Sfn. Concernant sa fragilité qu'il découvre lors du tournage du film Un mauvais fils, le réalisateur déclare : Modèle:CitationModèle:Sfn.

Maurice Dugowson estime en 1991 que l'acteur l'a poussé à s'ouvrir à de nouveaux horizons dans la mise en scène, toujours prêt à tout remettre en question en plein tournageModèle:Sfn. Modèle:CitationModèle:Sfn. Et de préciser : Modèle:CitationModèle:Sfn.

André Téchiné réalisateur d’Hôtel des Amériques dévoile, en 2006, combien pour lui Dewaere est une énigmeModèle:Sfn. Il travaille consciencieusement son personnage, maîtrise parfaitement son texte avec un jeu Modèle:Citation. Cette démarche déroute le réalisateur qui ne s'y attend pas du tout car il se fait alors une idée préconçue de l'acteurModèle:Sfn.

Henri Verneuil, habitué à la cinématographie classique des années 1950 à 1970, découvre en Dewaere un acteur rigoureux et précis qu'il décrit en 1991 : Modèle:CitationModèle:Sfn. Le réalisateur admire sa sensibilité, sa précision, sa façon de jouer avec la caméra tout en restant parfaitement naturel. Il fait partie des cinq ou six acteurs que Verneuil retient parmi la centaine de stars qu'il a dirigéesModèle:Sfn.

Jean-Jacques Annaud ne tarit pas d'éloges concernant Dewaere, soulignant sa puissance de jeu et le prodige qu'il est alors capable de jouer deux partitions à la fois en incarnant un même rôle<ref name="Annaud" />.

Le réalisateur Marcel Carné reconnaît en 1989 que Modèle:Citation et regrette de n'avoir pas pu tourner avec lui<ref>Modèle:Article.</ref>.

L'acteur vu par la critique

Une critique féroce ou passionnée durant sa carrière

Statuette rectangulaire en or.
Le César du cinéma, reconnaissance de la profession qu'il n'obtiendra jamais.

Entre 1965 et l'année de sa mort en 1982, la critique, la presse et les médias ont parfois salué, tantôt descendu en flammes le travail de l'acteurModèle:Sfn. Entre ceux qu'il énerve par son jeu d'acteur Modèle:Citation, sans doute en avance ou trop influencé par les méthodes américaines et ceux bien moins nombreux qui le trouvent génial, Dewaere traverse la Nouvelle Vague et l'avant-gardisme de mai 68, sans correspondre exactement aux canons de l'époque ; d'autant plus qu'il tourne à la fois des films à vocation populaire comme Adieu poulet, La Clé sur la porte ou Coup de tête et des films bien plus ambitieux comme Série noire, Beau-père ou encore Un mauvais filsModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Ses comparses et amis Depardieu, Coluche ou encore Philippe Léotard s'en sortent médiatiquement bien mieux que lui à la même périodeModèle:Sfn.

Le film qui le révèle, Les Valseuses, suscite des réactions violentes de certains critiques<ref name="FranceBleuValseuses">Modèle:Radio Modèle:Lien web.</ref>. La critique d’Adieu poulet (1975) dans Le Point, qualifiant de Modèle:Citation Dewaere autant que Lino Ventura, est flatteuse : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur La Meilleure Façon de marcher (1976), Jean de Baroncelli écrit dans Le Monde qu'Modèle:Citation, et José-Maria Bescos de Pariscope, louant Patrick Bouchitey, juge que Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

À propos de F… comme Fairbanks (1976), la critique dans Le Nouvel Observateur admire Modèle:Citation, Jean de Baroncelli du Monde le trouve Modèle:Citation et France-Soir s'ébahit Modèle:Citation<ref group="s">Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Sur l'interprétation de Dewaere dans Le Juge Fayard dit « le Shériff » (1977), Jean-Paul Grousset du Canard enchaîné lance : Modèle:Citation<ref group="alpha">Jean-Paul Grousset, Le Canard enchaîné, cité in Modèle:Harvsp.</ref>. Henri Rabine de La Croix considère que dans La Marche triomphale (1977) Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À propos de Coup de tête (1979), Jean Rochereau dans La Croix commente : Modèle:Citation ; selon François Chalais dans Le Figaro Magazine, pour ce Modèle:Citation, Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Sur Série noire (1979), La Saison Cinématographique note qu'Modèle:Citation, et Jacques Siclier se déclare plus tard impressionné par Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le boycott de la presse qu'il subit à la fin de l'année 1980 pour avoir frappé un journaliste, marque pour lui un tournant majeurModèle:Sfn. Il reçoit certes quelques avis positifs Modèle:Incise mais, surtout, il énerve et est détesté par certains critiques comme Gérard Lefort, lequel publie des mots d'une grande violence dans Libération, le jour même de son suicide en Modèle:Date- : Modèle:Citation et qualifie de navets les films Le Juge Fayard dit « le Shériff », Un mauvais fils ou encore Beau-père<ref name="Lefort Libé82" group="s" />.

Un acteur mieux reconnu après sa mort

Modèle:Citation bloc Au fil des années, à force de revoir à nouveau les téléfilms et films qu'il a interprétés ou lors de rétrospectives, les critiques ont sensiblement évoluéModèle:Sfn. Il faut attendre dix ans après sa mort pour que la critique s'intéresse véritablement à Patrick Dewaere, notamment à la suite du film documentaire qui lui est consacré par Marc Esposito : Modèle:Citation<ref name="Esposito" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le quotidien Libération, longtemps après sa mort, revoit son analyse et encense l'acteur : Un mauvais fils, qui pourtant est qualifié de médiocre par le critique, n'est, selon le même critique Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. En 2006, la revue littéraire Bordel estime que Modèle:CitationModèle:Sfn. Dans une analyse synthétique en 2010, Rémi Fontanel précise : Modèle:CitationModèle:Sfn. Dans Le Figaro en 2017, il est qualifié de Modèle:Citation et Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 2017, dans L'Express, au sujet du duo Dewaere-Depardieu de 1978 : Modèle:Citation<ref name="DewaereDepardieu">Modèle:Article.</ref>. En 2018, pour une soirée hommage sur la chaîne Arte diffusant Série noire puis La Meilleure Façon de marcher, un critique écrit Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2019, selon la publication Revus et Corrigés pour le film Un mauvais fils : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. Selon la jeune génération des critiques comme Léa André-Sarreau des Inrocks, en 2019 il est délicat de Modèle:Citation<ref name="LAS" />. Pour Série noire lors d'une rétrospective en 2019, le programme de l’événement explique que Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'acteur vu par les acteurs

De nombreux acteurs français des décennies suivant sa mort se réclament de Patrick Dewaere, notamment Jean-Hugues Anglade, Hippolyte Girardot, Rémi Martin, Vincent Cassel, Nicolas Duvauchelle, Jean-Paul Rouve et Vincent LindonModèle:Sfn,<ref name="Héritier" />. Avec Daniel Day-Lewis, il est du nombre des « acteurs fétiches » de Guillaume Canet<ref>Modèle:Article.</ref>. Le biographe Christophe Carrière soutient que l'acteur s'en rapprochant le plus selon lui, est Vincent Lindon<ref name="Héritier">Modèle:Article.</ref>. En 2003, Jean-Paul Rouve dédie à Patrick Dewaere le César du meilleur espoir masculin qu'il reçoit pour Monsieur BatignoleModèle:Sfn. Son film Quand je serai petit (2012) est également fortement influencé par DewaereModèle:Sfn.

Lors d'une interview en 2015, parmi les acteurs qu'il admire, Guillaume Gouix distingue Patrick Dewaere<ref>Modèle:Article.</ref>. Lors du tournage du film Beau-père, l'actrice Fiona Gélin a joué un rôle silhouette, aux côtés de Dewaere qu'elle fréquente alors ; dans son autobiographie parue en 2016, elle déclare : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Jean Dujardin est à la fois admiratif et effrayé par la performance autodestructrice de Dewaere dans Série noire<ref>Modèle:Article.</ref>. Philippe Rebbot se dit fasciné par Dewaere, jusqu'au mimétisme<ref>Modèle:Article.</ref>. Au delà de son grand-père Jean-Paul, le jeune acteur Victor Belmondo cite souvent « Patrick Dewaere, l'écorché vif, comme autre modèle »<ref>Modèle:Article.</ref>. Dans la publication hommage de l'hebodmadaire Télérama parue le Modèle:Date, le dossier relate que parmi les acteurs marqués ou influencés par Dewaere, on doit aussi noter Albert Dupontel, Mathieu Kassovitz, Benoît Magimel, Pio Marmaï, Pierre Niney, Gilles Lellouche ainsi que ceux de la jeune génération comme Niels Schneider ou encore Raphaël Quenard<ref>Modèle:Article.</ref>.

Rapport au succès et box-office

Modèle:Retrait

Exprimant souvent un apparent rejet des conventions, des aspects commerciaux et des récompenses, Dewaere prête pourtant attention à son succès au box-office et à la reconnaissance du publicModèle:Sfn. Parmi ses succès les plus populaires au cinéma, Les Valseuses (1974) avec Depardieu et Miou-Miou obtient Modèle:Unité, soit de très loin, le premier et le plus grand score de toute sa carrière suivi d'Adieu poulet avec Lino Ventura, sorti un an plus tard, qui recueille Modèle:Unité<ref name="DewaereBOStory" />,<ref name="JPBox-Office">Modèle:Lien web.</ref>. Dans sa période faste entre 1975 et 1980, l'acteur attire plus de spectateurs que son alter-ego et adversaire Depardieu, alors jugé moins beau et plus inquiétant que Dewaere par les producteursModèle:Sfn. Ainsi, il obtient avec La Clé sur la porte (1978), aux côtés d'Annie Girardot pour une comédie familiale et sociale, Modèle:Unité<ref name="DewaereBOStory" />,<ref name="JPBox-Office" />. L'année 1977 est majeure pour lui car il est aussi en vedette du film Le Juge Fayard dit « le Shériff » avec Modèle:Unité<ref name="JPBox-Office" />. Le retour en duo avec Depardieu pour Préparez vos mouchoirs (1978) convainc Modèle:Unité suivi du score de Beau-père (1981) avec Modèle:Unité mais dont le résultat commercial est ressenti comme une déception par Dewaere<ref name="JPBox-Office" />,Modèle:Sfn. Le film Mille milliards de dollars (1982) du réalisateur à succès Henri Verneuil obtient Modèle:Unité ressenti comme un semi-échec par rapport aux attentes de l'acteur<ref name="JPBox-Office" />,Modèle:Sfn. En dépit du boycott des médias qu'il subit, le film Un mauvais fils (1980), parvient à attirer Modèle:Unité mais c'est à l'époque le plus mauvais résultat commercial du réalisateur<ref name="DewaereBOStory" />,Modèle:Sfn.

La comédie Coup de tête (1979) engendre Modèle:Unité et Série noire (1979), malgré un thème noir et complexe, réussit à convaincre Modèle:Unité<ref name="JPBox-Office" />,<ref name="DewaereBOStory">Modèle:Lien web.</ref>. À cette période selon Myriam Boyer, il redoute l'insuccès et il est poursuivi par l'idée que tout peut s'arrêter professionnellement pour luiModèle:Sfn. Dans l'ordre des entrées, on notera que la comédie Psy (1981), du pourtant populaire Philippe de Broca, obtient Modèle:Unité devance La Meilleure Façon de marcher (1976) avec Modèle:Unité<ref name="JPBox-Office" />. Au bas du classement, son dernier film Paradis pour tous sorti durant l'été de sa mort en 1982 rassemble Modèle:Unité et le drame Hôtel des Amériques avec Catherine Deneuve sorti l'année précédente fait le faible score de Modèle:Unité<ref name="JPBox-Office" />. Selon Marc Esposito, il subit sa cinquième déception en deux ans pour ce filmModèle:Sfn.

F… comme Fairbanks (1976) plafonne à Modèle:Unité tout comme Lily aime-moi (1975) avec Modèle:Unité<ref name="JPBox-Office" />. Ses autres films recueillent moins de Modèle:Unité avec dans l'ordre du plus élevé au plus faible : La Marche triomphale (1977)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la comédie légère Catherine et Compagnie (1975) avec Jane BirkinModèle:Sfn, Plein sud (1981)<ref name="box-office-a91182707">Modèle:Lien web.</ref> et le film devenu culte Themroc (1973)Modèle:Sfn,<ref name="JPBox-Office" />.

Théâtre

Sous le nom de Patrick Maurin

Modèle:Début de colonnes

Modèle:Fin de colonnes

Sous le nom de Patrick Dewaere

Filmographie

Cinéma

Sous le nom de Patrick Maurin

Sous le nom de Patrick Dewaere

Modèle:Début de colonnes

Modèle:Fin de colonnes

Télévision

Sous le nom de Patrick Maurin

Modèle:Début de colonnes

Modèle:Fin de colonnes

Sous le nom de Patrick Dewaere

Radio

Tous ses rôles à la radio sont crédités sous le nom de « Patrick Maurin » jusqu'en 1968.

Doublage

Discographie

Pièces sonores

Entre 1953 et 1963, durant son enfance, Patrick Maurin parfois crédité Patrick Morin joue différents personnages dans des pièces sonores enregistrées et une série de disques principalement destinés au jeune public. La Bibliothèque nationale de France a réédité en numérique certains de ces disques, qu'elle met librement à disposition au public, notamment sur son site d'archives sonores.

Compositions et/ou interprétations

  • 1971 : compose et chante en duo avec Françoise Hardy, T'es pas poli (paroles de Sotha)<ref group="n">La face B du 45 tours, Let My Name Be Sorrow, paroles et musique de Bernard Estardy et Martine Habib, est interprétée par Françoise Hardy seule.</ref>.
  • 1976 : signe la musique du film F… comme Fairbanks (une composition qu'il improvise au piano et sélectionnée par le réalisateur).
  • 1978 : compose et enregistre deux titres sortis en 45 tours et produits par Yves Simon : L’Autre (paroles de Sotha) et Le Policier (paroles de Patrick Dewaere)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • 2006 : huit chansons inédites composées et interprétées par l'acteur sont éditées sur un CD accompagnant la biographie écrite par sa mère<ref>Sébastien Bataille, « Patrick Dewaere et la musique », sur Causeur.fr, Modèle:Date.</ref>.

Distinctions

En 1975, Dewaere reçoit l'Étoile de cristal du meilleur acteur, ex-aequo avec Patrick Bouchitey pour La Meilleure Façon de marcher<ref>Reynald Dal Barco, « César 2012 : un peu d'histoire avant la grand-messe de demain ! », Cinemovies.fr, Modèle:Date.</ref>. Cette Modèle:Citation est l'unique récompense que la profession lui décernera.

Entre 1976 et 1982, l'Académie des arts et techniques du cinéma français nomme six fois l’acteur sans jamais lui attribuer un seul César du cinéma<ref>Modèle:Lien web.</ref> :

Le Modèle:Date, l'Oscar du meilleur film étranger est attribué à Préparez vos mouchoirs de Bertrand Blier, en raison notamment de l'interprétation de son couple vedette Dewaere-Depardieu. Le film connaît un succès d'estime à l'étranger mais n'attire que 1,3 million de spectateurs en France<ref>« Préparez vos mouchoirs : Secrets de tournage » sur le site allocine.fr, le Modèle:Date.</ref>.

Hommages

Cinéma, théâtre et télévision

En février et mars 2005, dans le cadre d'une rétrospective, la salle de cinéma Le Champo - Espace Jacques-Tati projette douze longs-métrages avec Dewaere à l'affiche<ref>Modèle:Article.</ref>.

Dans le film La Science des rêves (2006) de Michel Gondry, le héros interprété par Gael García Bernal se métamorphose en Patrick Dewaere lors d'une scène et rejoue plusieurs scènes majeures du film Série noire<ref>Modèle:Vidéo Modèle:Lien web.</ref>. Le titre de la bande musicale originale accompagnant cette séquence s'intitule Rêve Patrick Dewaere<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 2007, un court-métrage de 23 minutes intitulé La « Chambre vide » réalisé par Lucas Fabiani avec notamment Christophe Réveille dans le rôle de l'acteur, est présenté comme un « essai cinématographique sur le suicide de Patrick Dewaere »<ref>« La Chambre vide - Essai cinématographique sur le suicide de Patrick Dewaere » sur le site Univfrance.org, consulté le Modèle:Date.</ref>.

Texte présentant notamment le nom de deux acteurs du cinéma français.
Le double prix Schneider-Dewaere récompense les espoirs féminins et masculins du cinéma français.

Le prix Patrick-Dewaere lancé en 2008 est destiné à récompenser les acteurs espoirs du cinéma français ; il est créé en remplacement du prix Jean-Gabin existant depuis 1980.

Le Modèle:Date-, une projection hommage spéciale est organisée au cinéma Les 3 Luxembourg au cours de laquelle le film Le Juge Fayard dit Le Sheriff est programmé, en présence d'Yves Boisset suivi d'un dialogue avec ce réalisateur. Les Valseuses<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le 11 mars 2017, Ciné+ propose une nuit spéciale consacrée à l'acteur à l'occasion de son soixante-dixième anniversaire. Plusieurs films sont diffusés ainsi que le documentaire réalisé par Frédéric Zamochnikoff, Patrick Dewaere drôle d'histoire, avec le témoignage de Jean-François Vlérick, Sotha, Romain Bouteille, Rufus, Patrick Bouchitey et Myriam Boyer<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata}}/{{#if:||reference}} {{#if:Patrick Dewaere, drôle d'histoire|Patrick Dewaere, drôle d'histoire|Modèle:Titre sans précision}} sur l’Modèle:Lang, documentaire de Frédéric Zamochnikoff.</ref>.

Plusieurs évènements et hommages sont organisés en 2022, année du quarantième anniversaire de sa mort<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date, le réalisateur Alexandre Moix, qui a déjà signé un plus court documentaire en 2003 sur l'acteur, projette le long métrage Patrick Dewaere, mon héros dans le cadre de la sélection « Cannes Classics 2022 » du [[Festival de Cannes 2022|Modèle:75e Festival de Cannes]]<ref>Modèle:Article.</ref>. Ce documentaire commenté par sa fille Lola Dewaere est consacré à la vie intime et aux blessures de l'homme, plus qu'à sa carrière professionnelle<ref name=puzzle/>.

Une rétrospective lui est dédiée à l'Institut Lumière du Modèle:Date- au Modèle:Date-<ref name="Raymond">Modèle:Article.</ref>,<ref name="cnc">Modèle:Lien web.</ref>.

L'ouvrage fiction « Surexpositions » de Marion Aubert consacré à l'acteur est adapté pour le théâtre et mis en scène par Julien Rocha ; ce spectacle est représenté au cours du second semestre 2022 dans plusieurs villes de France<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

À partir du Modèle:Date, la pièce Par Dewaere moi de Julie Allainmat est donnée dans le cadre du Festival Off d'Avignon : un comédien censé incarner Dewaere (campé par Djahîz Gil) est tourmenté par la portée de ce rôle assez lointain de sa propre existence<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date, l'hebdomadaire de télévision et cinéma Télérama affiche son portrait en couverture et titre : « 40 ans après la mort de l'acteur - Pourquoi redécouvrir Patrick Dewaere »<ref>Modèle:Article.</ref>.

Du Modèle:Date- au Modèle:Date-, la douzième édition du Festival 2 Cinéma de Valenciennes rend hommage à Dewaere, en présence des actrices Myriam Boyer et Fanny Cottençon qui ont joué avec l'acteur<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Du Modèle:Date- au Modèle:Date-, la ville de Saint-Brieuc rend hommage intitulé « Patrick Dewaere, notre héros », natif de la commune, en écho avec le titre du documentaire d'Alexandre Moix. Commentés par Erwan Cadoret, critique de cinéma, les films Patrick Dewaere, mon héros en présence de son réalisateur ainsi que Série noire d’Alain Corneau, Coup de tête de Jean-Jacques Annaud et Le Juge Fayard dit « le Shériff » d’Yves Boisset sont projetés. La dessinatrice Maran Hrachyan, autrice de la bande dessinée « Patrick Dewaere – À part ça la vie est belle » participe également à cet hommage<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:Date-, une soirée hommage spéciale est organisée sur la chaîne France 5 au cours de laquelle est diffusé le documentaire inédit à la télévision française Patrick Dewaere, mon héros, suivi de son premier grand succès Les Valseuses<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le cycle de projections « Dewaere sinon rien » sous la forme d'une rétrospective de onze longs-métrages est programmé à la Cinémathèque de Toulouse en Modèle:Date- par son responsable de la programmation Franck Lubet<ref>Modèle:Article.</ref>.

En Modèle:Date-, la chaîne nostalgique Melody TV programme l'émission de variété « Toute une vie dans un dimanche » présentée par Patrick Sabatier et diffusée sur la chaîne TF1, le Modèle:Date-, dans laquelle Dewaere intervient six mois avant son suicide, pour évoquer le film Mille milliards de dollars, aux côtés du réalisateur Henri Verneuil et de l'acteur américain Mel Ferrer<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Du 10 au 12 Modèle:Date-, la compagnie de l’Ourson blanc de Segré (Maine-et-Loire) rend un hommage à l’acteur, avec une pièce de théâtre mise en scène et signée Bernard Clément. Deux de ses longs-métrages servent de base à la pièce, Les Valseuses et Série noire. Quatorze comédiens incarnent des personnalités célèbres parmi lesquelles on reconnait Gérard Depardieu, Serge Gainsbourg, Coluche, Lino Ventura ou encore Miou-Miou<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Musique

Dès l'année de sa disparition en 1982, l'ami de Dewaere Murray Head signe la chanson Modèle:Langue dans l'album [[Shade (album de Murray Head)|Modèle:Langue]] ; elle est reprise comme bande originale du film Patrick Dewaere, réalisé par Marc Esposito, en 1992<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata}}/{{#if:||reference}} {{#if:||Patrick Dewaere, un film de Marc Esposito}} sur l’Modèle:Lang.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Femme en pied et de face, aux cheveux gris avec un violon.
Catherine Lara signe la chanson hommage T'es pas drôle en 1983.

En 1983, Louis Chedid évoque le souvenir de l'acteur dans sa chanson Les absents ont toujours tort<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La même année, Catherine Lara lui rend également hommage, avec le titre T'es pas drôle<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le chanteur Christian Décamps propose l'album Nu en 1994, qui comprend la chanson Impasse du Moulin-Vert, désignant l'ultime adresse où l'acteur s'est donné la mort<ref>Modèle:Discogs release.</ref>. Dans la chanson Nirvana figurant dans l'album Premières Consultations de 1996, Doc Gynéco écrit : « J'vais me foutre en l'air comme Patrick Dewaere »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Homme ridé aux cheveux gris et barbe, de face avec un chapeau.
Louis Chedid, ami de l'acteur, auteur de la chanson hommage Les absents ont toujours tort en 1983.

En 2002, son ami Renaud évoque Dewaere dans sa chanson Mon bistrot préféré sur l'album Boucan d'enfer<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Raphael lui rend hommage en 2005 avec sa Chanson pour Patrick Dewaere sur l'album Caravane<ref>Modèle:AudModèle:Lien web.</ref>.

En 2017, la formation pop-rock Dewaere est créée à Saint-Brieuc, dont le nom est choisi en hommage à l'acteur, né dans la même ville soixante-dix ans plus tôt<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, accompagné d'Yvan Cassar, le chanteur Louis Chedid doit donner un concert à Sainte-Maxime, au cours duquel sa chanson en mémoire de Dewaere Les absents ont toujours tort va être interprétée dans une version inédite<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Autres hommages

En Modèle:Date-, une unité de soins pour jeunes adultes suicidaires prend son nom, au Centre hospitalier spécialisé de Lierneux en Belgique<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:Date, l'esplanade du théâtre de Verdure située dans le parc des promenades de Saint-Brieuc, sa ville natale, est baptisée esplanade Patrick-Dewaere, en présence de Mado Maurin, Jean-François Vlérick, Luc Béraud et Gilles Durieux notamment<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le 4 mars 2019, une voie publique de la commune de Chabeuil, dans la Drôme (département) est nommée « Allée Patrick Dewaere » sur décision de son conseil municipal<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le 4 mars 2019, le conseil municipal de la ville de Bourges décide de nommer « rue Patrick Dewaere », une voie d'un quartier situé au sud de la commune<ref>Modèle:Article.</ref>.

Vidéographie

En 2012, environ un tiers des films dans lesquels Patrick Dewaere est apparu comme acteur est alors édité en vidéoModèle:Sfn.

Un coffret hommage comprenant dix longs métrages et le documentaire de Bertrand Tessier, Patrick Dewaere, le dernier jour, a été plusieurs fois annoncé par l'éditeur Studiocanal, puis retardé<ref>Modèle:Article.</ref>. Après divers problèmes de production et de droits, le coffret est édité en Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 2002, le réalisateur et écrivain Alexandre Moix réalise Patrick Dewaere, l'enfant du siècle pour la chaîne Planète+ et diffusé sur France Télévisions. Ce film de cinquante-deux minutes est composé de documents rares et inédits, notamment la dernière interview filmée de l'acteur trois jours avant son suicide<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le tout est appuyé par des propos drôles et émouvants d'Yves Boisset, Vincent Cassel, Jean-Paul Rouve, Jean-Jacques Annaud, Sotha, Serge Rousseau, Lola Dewaere sa deuxième fille, Ariel Besse, Bertrand Blier, Alain Jessua et Jean-Marc Loubier<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Alexandre Moix réalise des documentaires pour les bonus des DVD de F... comme Fairbanks (La Ballade de Fairbanks), Lily aime-moi (La Bande à Lily) et de Série NoireModèle:Sfn,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata}}/{{#if:||reference}} {{#if:La ballade de Fairbanks|La ballade de Fairbanks|Modèle:Titre sans précision}} sur l’Modèle:Lang, documentaire d'Alexandre Moix/.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

De même, le film Plein sud aurait dû être édité le Modèle:Date chez Gaumont Tristar mais, pour des raisons de distribution, sa sortie est plusieurs fois repousséeModèle:Note. Il sort finalement le Modèle:Date mais dans une copie non restaurée<ref>Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Note. Au printemps 2017, après des décennies d'absence, le film Au long de rivière Fango de Sotha ressort puis est édité en DVD en Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La version digitale de Coup de tête est publiée par la Gaumont en 2004 en coffret DVDs<ref name="DVDclassik-Annaud">Modèle:Lien web.</ref>. Il est réédité au format Disque Blu-ray en 2014<ref name="DVDclassik-Annaud" />.

Toutefois à ce jour, plusieurs films où il tient un rôle important n'ont jamais été édités en DVD : La Clé sur la porte d'Yves Boisset, Paco l'infaillible de Didier Haudepin et Catherine et Compagnie de Michel Boisrond<ref>Modèle:Article.</ref>. Certains films enfin existent uniquement en version italienne ou sont disponibles en VHS d’occasion<ref>Modèle:Article.</ref>. Il est impossible de trouver deux films dans lesquels il est crédité sous le nom de Patrick Maurin, durant son enfance : La Route joyeuse et surtout Je reviendrai à Kandara, dans lequel il tient un rôle important<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Également introuvable en vidéo, le film documentaire de Marc Esposito intitulé Patrick Dewaere, sorti en 1992<ref name="Esposito" /> : en 2006, le réalisateur précisait que son film n'a jamais été édité ni en VHS, ni en DVD et qu'il est très peu probable qu'il le soit un jour<ref>Marc Esposito répond aux demandes concernant la sortie en vidéo de son documentaire sur son blog officiel, le Modèle:Date.</ref>. Pressés de présenter le film au Festival de Cannes 1992, les producteurs n'ont en effet pas négocié les droits vidéo des extraits de films<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est toutefois parfois diffusé à la télévision sur les chaînes thématiques.

Côté télévision, à part L'Abonné de la ligne U et Jean de la Tour Miracle sortis respectivement en 2005 et 2009<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, les productions de la RTF ou l'ORTF dans lesquels Dewaere joue un premier rôle demeurent inédites en DVD, mais il reste cependant possible de visionner certains feuilletons, dramatiques et téléfilms via les archives en ligne de l'Institut national de l'audiovisuel, notamment la catégorie Modèle:Citation, qui réunit les apparitions des « petits Maurin »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Sources d'époque

Modèle:Références

Références bibliographiques

Modèle:Références

Autres références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Bibliographie

Ouvrages biographiques

Ouvrages complémentaires

Émissions et documentaires

Liens externes

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