Les Valseuses
Modèle:Infobox V3/Début Modèle:Infobox V3/Image Modèle:Infobox V3/Séparateur Modèle:Infobox V3/Tableau début Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau fin {{#if: |Modèle:Infobox V3/Titre Bloc Modèle:Infobox V3/Navigateur |}} {{#if: |Modèle:Infobox V3/Titre Bloc Modèle:Infobox V3/Navigateur |}} Modèle:Infobox V3/Séparateur
Fichier:Information icon.svg Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Les Valseuses est une comédie noire et érotique française écrite et réalisée par Bertrand Blier, sortie en 1974. Il s'agit d'une adaptation de son roman éponyme qui connut un certain succès éditorial en 1972.
Deuxième long-métrage de fiction réalisé par Bertrand Blier après Si j'étais un espion (1967), cette comédie de mœurs au ton provocateur raconte l'histoire de Jean-Claude et Pierrot, deux jeunes marginaux qui entraînent Marie-Ange, une shampouineuse, dans leur cavale à travers la France. Le trio principal est incarné par Gérard Depardieu, Patrick Dewaere et Miou-Miou dans leurs premiers rôles importants au cinéma. Les autres rôles notables sont incarnés par Jeanne Moreau, Brigitte Fossey et Isabelle Huppert, dans l'un de ses premiers rôles.
Il est largement considéré comme l'un des films les plus controversés du cinéma français en raison de sa vulgarité, de sa représentation d'actes sexuels et d'agressions présentées comme humoristiques ou érotiques, de ses scènes de nu et de son ambiguïté morale ; cependant, bien qu'il ait été mal reçu par la presse au moment de sa sortie, la renommée acquise par Blier pour le reste de sa filmographie en a finalement fait un film culte auprès des critiques modernes<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Europe1"/>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Malgré le mauvais accueil initial des critiques, Les Valseuses remporte l'adhésion du public, puisque dès sa sortie le Modèle:Date dans les salles françaises, le film connaît un véritable succès en salles avec plus de 5,7 millions d'entrées, ce qui lui permet d'être en troisième place du box-office annuel. Le triomphe des Valseuses permet à Bertrand Blier, mais aussi à Gérard Depardieu, Miou-Miou et Patrick Dewaere de se faire connaître du grand public.
Synopsis
Dans la France des années 1970, Jean-Claude et Pierrot sont deux voyous qui tuent le temps comme ils peuvent en commettant des larcins. Après avoir harcelé et agressé sexuellement une femme et lui avoir volé son sac, ils volent une Citroën DS pour faire un tour, puis la replacent à l'endroit même où ils l'avaient dérobée. Le propriétaire, patron d'un salon de coiffure, les surprend à leur retour et les menace avec un revolver en attendant l'arrivée de la police. Jean-Claude et Pierrot parviennent à s'enfuir, mais ce dernier est blessé à l'entre-jambe par un coup de feu. Dans leur fuite, ils kidnappent Marie-Ange, l'employée et compagne du patron du salon de coiffure. Ils conduisent jusqu'à un garagiste et lui offrent de violer Marie-Ange s'il leur échange la DS volée contre une autre voiture. Les deux hommes se rendent ensuite chez un médecin qu'ils forcent à soigner la blessure de Pierrot sous la menace d'une arme. Ils lui volent ensuite son argent et retournent au garage. Le garagiste se plaint du manque de résistance offert par Marie-Ange lorsqu'il l'a violée : "On peut lui faire n'importe quoi elle s'en fout. Elle griffe pas elle mord pas elle écarte." Pierrot redoute d'être devenu impotent suite à sa blessure. Il propose à Jean-Claude de saboter la DS avant de la rendre à son propriétaire pour qu'il ait un accident. Ils ramènent ensuite Marie-Ange en ville.
Ils retournent à la campagne où ils volent deux vélos puis une voiture. À l'arrêt dans celle-ci en attendant qu'un train passe, ils aperçoivent la police arriver et courent pour monter dans le train. Seuls dans le wagon à l'exception d'une femme allaitant son enfant, ils se dirigent vers elle et la regarde intensément. Mal à l'aise, elle reboutonne le haut de sa robe. Elle se lève pour s'en aller mais Jean-Claude lui barre la route et lui offre de l'argent pour qu'elle continue à allaiter. Elle refuse, il insiste et la fait se rasseoir. Elle fait ce qu'il lui demande avant de se lever et d'aller s'asseoir plus loin. Les deux hommes la suivent et Jean-Claude lui offre de l'argent si elle donne le sein à Pierrot. La femme se plie à leurs exigences. Elle se lève bientôt en urgence en se rendant compte qu'elle est arrivée. Elle descend du train où son mari l'attend. Pierrot se plaint de n'avoir pas réussi à avoir une érection.
En descendant du train, les deux hommes aperçoivent des policiers, font demi-tour, et montent dans un autre train. Ils s'arrêtent à une station balnéaire, vide à cette saison, et pénètrent dans une maison. Ils trouvent les sous-vêtements d'une jeune fille dont ils apprennent qu'elle s'appelle Jacqueline. En reniflant sa culotte et fantasmant, ils estiment qu'elle doit avoir 16 ans. Au matin, Pierrot réveille Jean-Claude et lui dit d'un ton alarmé qu'il ne bande pas. Ils prennent leur douche ensemble, se lavent l'un l'autre, et Jean-Claude essaye de convaincre Pierrot de coucher avec lui, mais celui-ci refuse. La fin de cette scène et la suivante suggèrent que Jean-Claude a violé Pierrot, qui dit se sentir humilié.
Ils volent une moto et se rendent chez Marie-Ange, qu'ils violentent avant de coucher avec elle. Ils se plaignent de son manque d'enthousiasme, d'énergie. Elle leur apprend que la DS sabotée a été vendue. Plus tard, de nuit, elle leur ouvre le salon de coiffure auquel elle travaille car les deux hommes ont besoin d'argent. Lorsqu'elle commence à jeter des objets et leur crier qu'elle veut qu'on l'embrasse au lieu de "prendre son cul pour un moulin", Jean-Claude lui tire dans la jambe et les deux hommes l'abandonnent dans le salon, ligotée à un fauteuil.
Toujours à la recherche de femmes avec qui coucher, les amis décident de se rendre à une prison de femmes, qu'ils imaginent regorger de femmes "en manque". C'est là qu'ils trouvent Jeanne, une femme mûre qui vient de passer dix ans en prison. Malgré les refus de celle-ci, Jean-Claude insiste pour l'aider. Ils lui achètent des vêtements, l'invitent au restaurant, prennent soin d'elle. Puis, dans la voiture, les trois personnages s'embrassent, avant de conduire jusqu'à un hôtel luxueux où ils réservent une chambre. Ils font l'amour et s'endorment. Jeanne lève plus tard en faisant attention de ne pas réveiller les deux autres. Elle prend le pistolet que lui avait plus tôt donné Jean-Claude comme marque de confiance, et se couche dans le lit de la pièce adjacente à leur chambre. Elle se suicide en se tirant une balle dans le sexe.
Jean-Claude et Pierrot fuit l'hôtel en vitesse en prenant les affaires de Jeanne et retourne chez Marie-Ange. Jean-Claude la frappe pour avoir parlé. La jeune femme réconforte plus tard les deux hommes en pleurs. En fouillant dans les affaires de Jeanne, ils découvrent qu'elle a un fils, Jacques, lui aussi incarcéré. Lorsque celui-ci sort de prison, les deux protagonistes l'attendent à la sortie, et lui disent que sa mère les envoie car elle est à l'étranger. Ils l'emmènent à une maison de campagne où les attend Marie-Ange. Ils disent à Jacques que Marie-Ange est maintenant à lui aussi, car ici ils partagent tout. Plus tard, ils entendent de loin les cris de plaisir de la jeune femme, et sont furieux car ils la pensaient incapable d'aimer le sexe. Lorsqu'elle court leur annoncer avec bonheur qu'elle a réussi à "prendre son pied", les deux hommes la jettent à l'eau. Elle leur explique que c'est la timidité, maladresse, et lenteur de Jacques qui lui a permis de prendre du plaisir. Ils la jettent à nouveau dans la rivière.
Au dîner, Jacques leur dit qu'il connait un moyen de se faire de l'argent. Ils vont tous les quatre chez le gardien de prison aperçu brièvement quand Jacques était sorti de prison. Celui-ci l'abat en pleine rue. Les trois autres s'enfuient. Ils volent une autre voiture, puis une autre. Dans celle-ci, Pierrot voit dans le journal son portrait ainsi que ceux de Jean-Claude et Jacques. Tous sont accusés du meurtre. Jean-Claude demande à Marie-Ange de partir, il ne veut pas qu'elle aille en prison avec eux, mais elle refuse. Ils volent une autre voiture, qui tombe en panne. Ils essayent de faire de l'auto-stop, mais en vain. Ils volent donc une nouvelle voiture. Lors d'un arrêt, ils aperçoivent une famille avec une Citroën DS identique à celle du début. Ils s'approchent de la famille, et en discutant, ils découvrent que la fille des deux parents s'appellent Jacqueline. Ils la reniflent pour vérifier que c'est celle dont ils avaient senti la culotte à la station balnéaire. Lorsqu'ils proposent au père d'échanger leur voiture contre la sienne, Jacqueline, amusée par la situation, dit à son père qu'il devrait accepter. Il la frappe, et elle l'insulte violemment, lui dit qu'elle n'ira pas au bord de la mer avec lui et sa mère. Elle demande à Marie-Ange de l'emmener avec eux. Après un premier refus, celle-ci accepte finalement. Tous les quatre partent dans la DS volée. Quand Marie-Ange découvre que Jacqueline, âgée de 16 ans, est toujours vierge, elle dit aux deux hommes : "Mais vous vous rendez compte ? On peut pas la laisser partir comme ça !" Les trois font alors l'amour dans un pré, Marie-Ange les observant. Plus tard, ils disent adieu à Jacqueline, qu'ils laissent sur le bord de la route, et continuent leur route.
Fiche technique
- Titre : Les Valseuses
- Titre anglais : Going Places
- Réalisation : Bertrand Blier, assisté de Gérard Zingg
- Scénario et dialogues : Bertrand Blier et Philippe Dumarçay, d'après le roman du même nom de Bertrand Blier
- Musique : Stéphane Grappelli
- Décors : Jean-Jacques Caziot et Françoise Hardy
- Costumes : Michèle Cerf
- Photographie : Bruno Nuytten
- Son : Dominique Dalmasso
- Montage : Kenout Peltier
- Production : Paul Claudon
- Sociétés de production : C.A.P.A.C., Uranus Productions France et S.N. Prodis
- Sociétés de distribution : S.N. Prodis (distributeur d'origine)<ref>Affiche originale du film sur mauvais-genres.com (consulté le 25 juillet 2020)</ref>, AMLF (distributeur ressortie)<ref name="AfficheAMLF">Affiche ressortie du film sur media.senscritique.com (consulté le 25 juillet 2020).</ref>, Studiocanal (distributeur vidéo, depuis 2008)<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- Pays d’origine : Modèle:Pays
- Langue originale : français
- Format : couleur (Eastmancolor) — 35 mm — 1,66:1 — son monophonique
- Genre : comédie noire et comédie érotique
- Durée : 117 minutes
- Dates de sortie <ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>:
- Classification CNC<ref>Modèle:Lien web.</ref> : tous publics<ref group="alpha">Lors de sa sortie en salles en 1974, le film a été interdit aux moins de 18 ans, avant d'être réévalué pour devenir interdit aux moins de 13 ans (équivalent de l'interdit aux moins de 12 ans avant la modification de palier de classification des films par le CNC en 1990) dans les années 1980, comme le montre l'affiche de la ressortie en salles par le distributeur AMLF. Depuis janvier 1991, le film a vu sa classification de nouveau modifiée par le CNC pour être jugé : tous publics.</ref>, Art et essai (visa d'exploitation no 41529 délivré le 8 janvier 1991) ; Interdit aux moins de 16 ans lors de sa sortie en salles mais aux moins de 12 ans à la télévision
- Film classé R aux États-Unis pour le ton sexuel prononcé, un peu de violence et les scènes de nudité
Distribution
Production
Genèse et développement
Au début des années 1970, Bertrand Blier peine à percer au cinéma. Ancien assistant-réalisateur de Georges Lautner, il réalise un documentaire remarqué Hitler, connais pas (1963), suivi de son premier film de fiction en tant que réalisateur, Si j'étais un espion, dans lequel joue son père Bernard, également acteur récurrent du cinéma de Lautner. Toutefois, le film est un véritable échec en salles à sa sortie en 1967 (plus de Modèle:Unité)<ref name="Réalisateur">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Bertrand Blier - Box-office France sur JP Box-office. Consulté le 26 août 2010.</ref>. Ce n'est qu'en 1970 qu'il retrouve le chemin du grand écran en écrivant le scénario de Laisse aller... c'est une valse pour Lautner<ref name="Lombard">Modèle:Lien web.</ref>. Selon Lautner, avec lequel il se marrait, Blier a un Modèle:Citation<ref name="Lombard"/> et qu'il disait des Modèle:Citation<ref name="Lombard"/>. Blier lui fait lire le début de ce qui va donner son roman, Les Valseuses. Lautner se propose Modèle:Citation, mais Blier veut le garder pour lui et part s'isoler à la montagne à Saint-Gervais pour écrire son roman<ref name="Lombard"/>, s'amusant plus à écrire cinquante pages qu'en ayant travaillé cinq années au cinéma<ref name="Lombard"/>.
En pleine écriture de son projet, Blier entend dire que des scénaristes de Paris ont été appelés par Henri-Georges Clouzot pour écrire ce qui devrait être son dernier film<ref name="Lombard"/>. Blier se rend chez Clouzot et lui raconte son histoire<ref name="Lombard"/>. Néanmoins, le réalisateur du Salaire de la peur se montre sceptique, rétorquant que Modèle:Citation<ref name="Lombard"/>. Peu après cette rencontre, Blier se remet au travail et en parle autour de lui. C'est alors que le représentant de Paramount France prend une option sur les droits, ce qui permet à l'auteur d'aller au bout de son projet<ref name="Lombard"/>. Alors qu'il avait imaginé une histoire à la Série noire et refusant de faire un roman autobiographique, Bertrand Blier prend une autre direction avec son histoire, mais conserve l'idée des deux jeunes voyous<ref name="Lombard"/>. Le roman Les Valseuses sort en 1972 chez Robert Laffont et devient un succès en librairie<ref name="Allociné">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Challenges">Modèle:Lien web</ref>. Une semaine après la publication du livre, Blier signe un contrat pour l'adapter au cinéma, avec l'aide de Philippe Dumarçay<ref name="Challenges"/>.
Choix des interprètes
Modèle:TIA
Pour le choix du trio d'acteurs interprétant les rôles principaux, Bertrand Blier veut un casting idéal<ref name="Lombard"/> et souhaite s'entourer d'acteurs inconnus<ref name="Challenges"/>. Il repère Miou-Miou sur le tournage de Quelques messieurs trop tranquilles et la trouve parfaite pour incarner Marie-Ange<ref name="Lombard"/>,<ref name="Challenges"/>. Le casting de Jean-Claude et Pierrot s'avère toutefois plus difficile, puisque Blier veut un duo « à la Laurel et Hardy » avec un grand et un petit<ref name="Europe1">Modèle:Lien web</ref>. Pour le rôle de Jean-Claude, Blier veut un Modèle:Citation<ref name="Lombard"/>. C'est alors que Gérard Depardieu, dont la carrière cinématographique est constituée de seconds rôles<ref name="Challenges"/>, vient de lire le roman<ref name="Europe1"/> et tente de s'imposer auprès de son auteur. Mais Blier trouve que l'acteur ne correspond pas à la vision qu'il a du personnage en raison de son côté « brute »<ref name="Challenges"/>. Néanmoins, Depardieu fait tout pour le convaincre en venant le voir tous les jours au bureau du producteur et le persuader de lui donner le rôle<ref name="Lombard"/>,<ref name="GQ">Modèle:Lien web.</ref>. Bien que le producteur tente de l'en dissuader, Blier finit par choisir Depardieu<ref name="Europe1"/>. Pour le rôle de Pierrot, Blier fait passer des auditions aux comédiens du Café de la Gare, parmi lesquels Coluche et Patrick Dewaere<ref name="Lombard"/>. Appréciant beaucoup Dewaere, Blier lui fait passer des essais concluants, mais cherche d'autres interprètes<ref name="Challenges"/>, car il trouve l'acteur aussi costaud que Depardieu<ref name="Europe1"/>. La production lui souffle les noms de Francis Huster et Jacques Weber, mais le metteur en scène se tourne vers Coluche, avec lequel il filme une séquence au lit avec Depardieu et Miou-Miou<ref name="Allociné"/>,<ref name="Challenges"/>. Mais peu convaincu par la prestation de Coluche, Blier retourne vers Dewaere et l'engage, persuadé de son talent et de son charisme pour le rôleModèle:Sfn. C'est même Dewaere qui trouve l'argument pour souligner la différence de taille entre Depardieu et lui, en disant au réalisateur, qui accepte l'idée, qu'il va se mettre derrière l'épaule de Depardieu afin d'Modèle:Citation<ref name="Europe1"/>. Avant le début du tournage, Dewaere et Miou-Miou prennent la précaution de prévenir Blier du fait qu'ils sont en couple<ref name="Allociné"/>.
L'un des rôles secondaires mais notable du film, celui de Jeanne Pirolle, est confié à Jeanne Moreau, dont la présence au casting permet de rassurer les investisseurs qui ont débloqué l'argent manquant pour monter le film<ref name="Allociné"/>. Au départ, Moreau refuse de jouer dans le film après la lecture du roman, avant d'accepter après avoir lu le scénario<ref name="INA">Modèle:Lien web</ref>. Brigitte Fossey tient le rôle secondaire mais marquant d'une jeune mère dans le train lors d'une scène célèbre du film<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Trouvant le scénario Modèle:Citation, elle n'a pas Modèle:Citation à le faire<ref name="Fossey">Modèle:Lien web.</ref>. Mais, son agent, ayant reçu le script des mains de la jeune actrice, tente vainement de la dissuader de tourner le film, tandis que son père ne lui pardonnera pas d'y avoir joué<ref name="Fossey"/>. De son personnage, Fossey affirme avoir Modèle:Citation, disant trouver Modèle:Citation<ref name="Fossey"/>, car ce genre de filles Modèle:Citation<ref name="Fossey"/>. Pour cela, elle construit son histoire, Modèle:Citation, l'imagine Modèle:Citation et déclare que pour son personnage, Modèle:Citation<ref name="Fossey"/>.
Parmi les petits rôles ou figurants, on retrouve également plusieurs acteurs qui deviendront quelques années plus tard des valeurs sûres du cinéma français, tels qu'Isabelle Huppert dans le rôle de Jacqueline, mais aussi Thierry Lhermitte dans le rôle du voiturier du restaurant où le trio vole la voiture d'une cliente, rôle tenu par Sylvie Joly, ou encore Gérard Jugnot dans le rôle d'un vacancier dont la voiture est également volée par le trio<ref name="Allociné"/>.
Tournage
Le film fut tourné du Modèle:Date- au Modèle:Date- dans la région de Valence (Drôme), de Rouen (séquence autour de la prison Bonne-Nouvelle), du Touquet, de Stella-Plage (Pas-de-Calais), de Luc-sur-Mer (Calvados), à Caen (séquence à l'entrée du Monoprix), à Pont-d’Ouche dans la vallée de l'Ouche (scène au bord du canal) ainsi qu'à la prison de Beaune<ref>Le Bien public</ref> et dans les Hautes-Alpes (au col d'Izoard) pour la scène finale<ref>Modèle:Lien web</ref>. Néanmoins, le tournage, bien que se passant très professionnellement s'avère être mouvementé. Depardieu et Dewaere, assez déconneurs, prennent la poudre d'escampette après avoir tourné une scène pendant laquelle ils devaient filer en voiture<ref name="Allociné"/>,<ref name="Europe1"/>. De plus, le comportement incontrôlable des deux acteurs entraîne un retard de deux semaines dans le planning, entraînant une menace de la production d'arrêter le tournage<ref name="Lombard"/>,<ref name="Challenges"/>. Pour la scène où le personnage incarné par Brigitte Fossey se fait téter les seins par celui de Dewaere, l'actrice, qui s'est glissée dans ce rôle, Modèle:Citation, mais Blier se souvient tout de même d'un moment où l'actrice a un peu pris peur, car elle Modèle:Citation<ref name="Europe1"/>.
Dans une interview sur le site Allociné en 2014, Brigitte Fossey raconte avoir beaucoup ri durant le tournage de sa scène : Modèle:Citation<ref name="Fossey"/>.
À l'origine, la fin du film était plus sombre, tout comme le roman : Jean-Claude, Pierrot et Marie-Ange roulent à bord de la DS (celle du coiffeur qui avait été rachetée par les parents de Jacqueline), la roue avant droite, que Pierrot avait fait scier pour se venger du coiffeur, se détachait et la voiture s'écrasait dans un ravin, causant ainsi la mort des personnages<ref name="Lombard"/>,<ref name="Challenges"/>. Un distributeur américain demande à voir le film, il l'aime beaucoup et veut l'acheter pour le marché américain à la condition de modifier la fin en la rendant plus heureuse car il trouve les personnages attachants<ref name="Lombard"/>. Le montage est modifié et les copies n'étant pas encore tirées, il sera le même partout. Le film se termine donc en montrant les personnages rouler jusqu'à ce qu'ils franchissent un tunnel marquant probablement une frontière, laissant la fin à l'imagination du spectateur. Blier évite ainsi une fin ouvertement morale et déclare plus tard que finalement le distributeur avait raison<ref name="Lombard"/>.
Toutefois, à l'époque de la sortie du film, Blier justifiait la fin du film en ces termes : Modèle:Citation<ref>L'Express, numéro 1186, 1er - 7 avril 1974, page 62.</ref>
Musique
Dans le livret du CD de la bande originale du film, Bertrand Blier, raconte qu'il avait une idée assez précise de la musique qu'il souhaitait pour son film et concède que la collaboration avec Stéphane Grappelli n'a pas été à la hauteur de ses attentes<ref name="Avengers">Modèle:Lien web.</ref>. Il oppose le plaisir qu'il a eu de travailler avec Georges Delerue sur la BO de Calmos, en 1976, à la déception qu'il a pu ressentir pour sa collaboration avec Grappelli.
Parmi les musiciens crédités au générique figurent le guitariste Philippe Catherine, le contrebassiste Guy Pedersen, le batteur Daniel Humair et le pianiste et organiste Maurice Vander.
Différences avec le livre
Plusieurs passages du livre, publié en 1972, ne figurent pas dans le film. Des informations supplémentaires sur les personnages yModèle:Où sont évoquées : Jean-Claude (25 ans) s'appelle comme son père Jean-Claude Beau (très beau, blouson noir et prisonnier qu'il n'a pas connu), sa mère avait des parents commerçants en banlieue populaire (magasin de radios, fers à repasser, etc.), se prostitue (elle l'a eu à 16 ans, le père en avait 18). Pierrot a 20 ans et fait 15 kilos de moins que son ami, il est né de « mère inconnue ». Marie-Ange, née en 1947, est fille de parents horlogers au Puy, Victoire et Grégoire Bretêche, elle est maigre et a très peu de poitrine ; elle n'a pas vu ses parents depuis 5 ans, entre-temps son père est mort. Pierrot, contrairement au film, est le plus doué au lit et lui aussi sodomise Jean-Claude à un moment de l'histoire. Marie-Ange leur coupe les cheveux courts afin qu'ils ne soient pas reconnus. Ils volent une Porsche.
Analyse
Aujourd'hui, le sexisme du film est évident<ref>Modèle:Article</ref>. Au-delà de la prédation et de la violence physique et sexuelle des hommes sur les femmes — plus particulièrement Marie-Ange et la femme dans le train —, celles-ci s'abandonnent finalement à leurs agresseurs, et finissent par prendre du plaisir avec eux. Après que Jean-Claude et Pierrot l'ont kidnappée, livrée à un violeur contre une voiture, et frappée pour avoir pris la parole, Marie-Ange ne leur tient aucune rigueur, les accueille chez elle comme des amis, les laisse coucher avec elle, et les suivra ensuite partout<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Sorte de road movie à la française, le film ressemble aux deux héros. Modèle:Citation.
La multiplication des scènes de sexe dans le film passe, selon le critique de cinéma Jean-Michel Frodon, avec virtuosité de la blague de potache à la critique visuellement très crue, sinon très neuve, de la « libération des mœurs »<ref name="1995_J.-M._FRODON"/> : la bisexualité (viol de Pierrot par Jean-Claude), la prostitution occasionnelle, le voyeurisme, la lactation, la différence d'âge (avec Jeanne, puis Jacqueline), le fétichisme des culottes portées, la défloration, et de façon récurrente le triolisme et le partenariat multiple.
Selon le critique de cinéma Gaston Haustrate, bien qu'il soit le symbole d'une époque, le film n'en reste pas moins moderne, et ses reliefs (excès de langage, de comportement, de morale sexuelle ou de philosophie de la vie) Modèle:Citation
Dans ce film générationnel, Bertrand Blier met en lumière le fossé des générations et l'évolution des mœurs depuis mai 68, entre une jeunesse ravie de voir des scènes transgressives et qui se reconnaît un peu dans ces paumés pas méchants pratiquant un sexe décomplexé, et une France encore conservatrice, pompidolienne et bourgeoise, choquée par ce film qui fait scandale. C'est ainsi que la commission de contrôle des films cinématographiques interdit le film aux moins de 18 ans et oblige le maquettiste René Ferracci à ajouter à l'affiche un pan de robe à Miou-Miou afin de lui recouvrir les fesses<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Accueil
Sortie
La bande-annonce du film est une parodie des Shadoks avec les mêmes dessins et la voix de Claude Piéplu.
Accueil critique
Les Valseuses a suscité à sa sortie des critiques virulentes<ref name="FranceBleuValseuses">« Les Valseuses, le film qui emballe les spectateurs et fait fuir les critiques en 1974 » de Jérôme Prod Homme France Bleu. Atelier de création Provence Alpes Méditerranée [1]</ref>. Jean Domarchi de la revue Écran note dans sa critique : Modèle:Citation<ref name="dewaereonline">Modèle:Lien web.</ref>, tout en ajoutant que c'est Modèle:Citation<ref name="Vanityfair">Voir sur vanityfair.fr.</ref>,<ref name="FranceBleuValseuses"/>. Le critique Jean Rochereau du journal La Croix le qualifie de Modèle:Citation, Modèle:Citation<ref name="Vanityfair"/>,<ref name="FranceBleuValseuses"/>. Louis Chauvet du Figaro reproche au film d'être Modèle:Citation, se demandant : Modèle:Citation<ref name="dewaereonline"/>.
À l'inverse, Gilles Jacob y voit un grand souffle, Jean de Baroncelli décrit dans Le Monde un « film bourrasque auquel on ne résiste pas »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Dans sa critique, Le Point, Modèle:Citation<ref name="dewaereonline"/>.
Box-office
Les Valseuses sort en salles le Modèle:Date avec une interdiction aux moins de 18 ans<ref name="DVDClassik">Modèle:Lien web.</ref>. Lors de sa première semaine d'exploitation, le film prend la quatrième place du box-office avec Modèle:Unité, pour un total de Modèle:Unité depuis sa sortie<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La semaine suivante, il parvient à monter en deuxième position avec Modèle:Unité, portant le total à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. C'est à partir de la troisième semaine d'exploitation que Les Valseuses parvient à se hisser en tête du box-office français avec Modèle:Unité enregistrées à cette période<ref name="BO9avril1974">Modèle:Lien web.</ref>. À ce stade, le long-métrage affiche un résultat de Modèle:Unité<ref name="BO9avril1974"/>. Toujours en tête du box-office après près d'un mois à l'affiche, le film obtient un bouche-à-oreille favorable du public, puisque Modèle:Unité, dont Modèle:Unité en quatrième semaine d'exploitation<ref>Modèle:Lien web</ref>. Toujours en tête deux semaines plus tard, le film passe le cap du million d'entrées en salles<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Au début de mai 1974, il est délogé par L'Arnaque, mais en ayant fait plus de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Au début de juin 1974, Les Valseuses reprend la deuxième place après avoir été relégué en troisième place, avec près de Modèle:Unité, cap qu'il enregistre la semaine suivante, depuis sa sortie<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Malgré une baisse de ses entrées, le film, bénéficiant encore d'un bouche-à-oreille favorable du public, et alors que le film érotique Emmanuelle occupe la tête du box-office français, reste toujours dans le top 10 hebdomadaire durant tout l'été jusqu'au 27 août 1974 avec Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le film quitte le top 10 la semaine suivante et quitte le top 30 le Modèle:Date- avec Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Au Modèle:Date-, Les Valseuses se hisse à la deuxième place du box-office annuel avec Modèle:Unité derrière Emmanuelle (Modèle:Unité)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le film passe le cap des quatre millions d'entrées la semaine du 27 juin 1979<ref>Box-office de la semaine du 27 juin au 3 juillet 1979 (consulté le 30 mai 2020).</ref>.
Après le décès de Patrick Dewaere le Modèle:Date, Les Valseuses fait son retour dans le top 30 hebdomadaire la semaine suivante en ayant déjà passé le cap des 5 millions d'entrées<ref>Modèle:Lien web.</ref>, atteignant le top 15 la dernière semaine de juillet 1982<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il reste dans le top 30 jusqu'à la mi-septembre 1982<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Finalement, Les Valseuses a connu un énorme succès en faisant Modèle:Nombre<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>, en France, dont Modèle:Nombre à Paris<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>, devenant ainsi le troisième plus grand succès de l'année 1974 derrière Emmanuelle et Robin des Bois<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>.
Aux États-Unis, le film totalise Modèle:Unité de recettes<ref>Modèle:Lien web (voir en bas de page dans la catégorie "Box Office").</ref>.
Postérité
Sergio Leone a voulu reprendre le trio pour son film de 1975 Un génie, deux associés, une cloche mais seule Miou-Miou a participé à ce western<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
En 2007, lors du tournage du film Nos 18 ans, les dialoguistes choisissent de faire prononcer par Arthur Dupont, Pierre Boulanger et Théo Frilet les dernières phrases des Valseuses à la Modèle:55e minute : Modèle:Citation
Une réédition en DVD est sortie le Modèle:Date, éditée par StudioCanal<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Une édition blu ray éditée par Orange Studio sort en 2021.
En 2015, lors du tournage du film Libre et assoupi, les dialoguistes choisissent de faire prononcer par Félix Moati les dernières phrases des Valseuses à la Modèle:42e minute : Modèle:Citation.
En 2016, John Turturro commence le tournage de The Jesus Rolls, film américain inspiré des Valseuses et sorti en 2019. Le film est par ailleurs une série dérivée de The Big Lebowski.
Notes
<references group="alpha"/>
Références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Liens annexes :
- Les Valseuses sur le site de Studiocanal
- Les Valseuses : histoire et analyse du film de Bertrand Blier sur Efficenceweb.com
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Marques et modèles de véhicules présents dans le film sur IMCDb
- Les Valseuses sur La Cinémathèque française