Prostitution

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Semi-protection longue Modèle:Redirect

Fichier:EN BESKYTTERINDE AF INDUSTRIEN.gif
Prostituée en 1890.
Fichier:Prostitute tj.jpg
Prostituée à Tijuana, au Mexique.

La prostitution (du latin prostitutio) est une forme d'échange économico-sexuel : offre d'un service sexuel contre rémunération. Elle recouvre généralement un espace social hétérogène composé souvent d’individus issus de milieux modestes ou très modestes, parfois marginaux, qui trouvent dans cette activité un moyen d’existence et de subsistance. Elle est à 80 % exercée par des femmes<ref name="figmonde">40 à 42 millions de personnes se prostituent dans le monde, Le Figaro, 16 janvier 2012</ref> même s'il existe une prostitution masculine. Les études sur la prostitution montrent que Modèle:Citation<ref>Female Prostitution, Customers, and Violence, MARTIN A. MONTO, University of Portland, 17/11/2015, Modèle:P.</ref>,<ref>Qui sont les clients ?, Fondation Jean-et-Jeanne-Scelles</ref>. En France, selon les chiffres de la proposition de loi visant à sanctionner les clients de prostituées de 2013, 99 % des clients sont des hommes alors que 85 % des prostituées sont des femmes<ref name="wf loi">Prostitution. Faut-il pénaliser les clients ?, Ouest-France, 27/11/2013</ref>. En 2012, de 40 à 42 millions de personnes se prostituent dans le monde, neuf sur dix d'entre elles dépendent d'un proxénète et les trois quarts d'entre elles ont entre 13 et 25 ans<ref name="figmonde"/>. Le statut légal de la prostitution varie selon les pays et peut également être classé de l'illégalité aux activités légales professionnelles. En 2010, les revenus annuels de la prostitution sont estimés à plus de 187 milliards de dollars<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} revenus annuels de la prostitution. 30 octobre 2010.</ref>. Un à deux millions de femmes dans le monde sont vendues chaque année comme des objets sexuels pour la prostitution par des réseaux internationaux, la majeure partie venant de pays pauvres pour être exploitée notamment dans des pays riches<ref name="amn inter">Traite des femmes et prostitution forcée, Amnesty International, 3/9/2004.</ref>.

D'un point de vue législatif, on peut distinguer trois conceptions de la prostitution, produisant trois approches politiques des États sur son exercice : le réglementarisme, l'abolitionnisme (et sa variante néoabolitionniste) et le prohibitionnisme. Qu’ils condamnent ou qu’ils administrent la prostitution, qu’ils fassent des personnes prostituées des coupables ou des victimes, ces régimes convergent néanmoins dans leurs enjeux et dans leurs effets quant à la définition de la prostitution comme un « problème public ».

La prostitution est régulièrement l'objet de vives controverses entre politiques et intellectuels qui sont en faveur d'une légalisation de l'activité et ceux qui sont partisans de son interdiction<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>. De telles controverses ont notamment lieu au sein des mouvements féministes.

Histoire

Fichier:Lupanar2.jpg
Fresque du lupanar de Pompéi, datant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, montrant une prostituée et son client.
Fichier:Gelder, Aert de - Tamar and Judah - 1667.jpg
Thamar et Juda de Arent de Gelder, 1667. Illustration de la prostitution dans la Bible et dans la Torah (Genèse 38:16).

Modèle:Article détaillé À Rome, comme ailleurs dans le bassin méditerranéen, ceux qui possèdent des esclaves peuvent en user à leur guise puisque l'esclave est une propriété privée. La femme esclave est d’ailleurs exclue du champ d’application des lois sur l’adultère : son compagnon ne peut l’accuser, que son amant soit le maître ou un tiers. Par ailleurs, les lois condamnant les maîtres qui prostituent leurs esclaves sont si peu efficaces qu’elles vont être souvent reproclamées du {{#switch: au

 | e | er | = 
   Modèle:S mini{{#ifeq: IV|-| – | IV }}Modèle:S mini siècle
 | 
   Modèle:S mini{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini siècle

}}, de même que les lois assimilant à l’adultère les rapports sexuels entre la maîtresse et son esclave. Cependant, la prostitution reste florissante à Rome où elle se présente sous des formes multiples : les prostitués se trouvent en maison signalée par des bougies allumées pendant les heures d'ouverture<ref>Les maisons closes émission Deux mille ans d'Histoire sur France Inter le 20 octobre 2010</ref>, dans des auberges, dans des loges, ou dans la rue, devant les arcades (appelées fornix d'où le terme de fornication) comme devant la porte de leurs domiciles. Dans les maisons closes, le client peut échanger un type de jeton, appelé spintria, contre une faveur sexuelle spécifique<ref>Modèle:Article</ref>. Très tôt, dès le Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle, les prostitués sont inscrits sur un registre spécial et doivent être munis d’une licence d’exercice. Civilement, ils sont frappés d’indignité. Leur condition varie, des plus miséreuses, esclaves, aux courtisans et courtisanes de luxe dont les services se monnaient très cher. Les réseaux sont alimentés par le trafic d’esclaves alimenté par les guerres et la piraterie : à Délos, Modèle:Unité sont vendus chaque jour, et dans l’empire ce sont des dizaines de milliers d’enfants et d’adolescents qui approvisionnent chaque année ce marché de la prostitution.

Les sociétés judéo-chrétiennes connaissent la condamnation prohibitionniste depuis les premiers temps du judaïsme. Cette interdiction s'est imposée dans l'Empire romain en parallèle de l'adoption du christianisme. Les mesures abolitionnistes, malgré leur inefficacité patente, sont maintenues jusqu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. À cette date, une relative période de tolérance commence, accompagnée d'une réglementation adaptée. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, à la suite des ravages de la syphilis venue du Nouveau Monde qui touche toutes les couches de la société, l’opprobre sur la sexualité hors des liens du mariage réapparaît fortement dans toute l'Europe. Le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle voit l’émergence d’une certaine tolérance étatique et d’un encadrement juridique et sanitaire. À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, avec les combats de Josephine Butler, l'abolitionnisme moderne naît en Grande-Bretagne victorienne.

La France, qui a été le pays d'origine du réglementarisme, change d'orientation en 1946 et adopte un régime abolitionniste, à la suite de la loi dite « Marthe Richard »<ref>La prostitution en question, Sur le site mouvementdunid.org</ref>. L'Italie suit en 1958 avec la loi dite « Merlin ».

La philosophe américaine Judith Butler affirme que « toute féministe digne de ce nom devrait s'occuper de la syndicalisation des prostituées » et regrette que les positions abolitionnistes et prohibitionnistes privent « de la capacité de consentir »<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. À l'inverse, la juriste Catharine MacKinnon affirme que « Judith Butler et les autres sont seulement des voix pour une certaine forme de misogynie et de déni » et soutient un lien entre prostitution, pornographie et violence faite aux femmes<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. En France un débat similaire oppose notamment Élisabeth Badinter à Sylviane Agacinski<ref name=":0" />.

Lois et politiques

Survol de l'état des lois

Certaines juridictions interdisent l'acte de prostitution (l'échange de services sexuels pour de l'argent) ; d'autres pays n'interdisent pas la prostitution, mais interdisent les activités typiquement associées avec la prostitution (la sollicitation dans un lieu public, l'exploitation d'un bordel, le fait de fournir des locaux pour la pratique de la prostitution, le proxénétisme, etc), ce qui rend difficile de se livrer à la prostitution sans enfreindre la loi ; tandis que dans un petit nombre de pays la prostitution est légale et réglementée.

Dans les pays qui permettent la prostitution, on peut distinguer deux situations différentes : les pays où la prostitution est tolérée seulement parce qu'il n'y a pas une loi spécifique qui interdit l'acte (en général ce sont des pays qui interdisent la prostitution organisée), et les pays où la prostitution est légale et réglementée : ici il y a une loi spécifique qui autorise explicitement la pratique si certaines conditions sont respectées (par exemple si la prostituée est enregistrée auprès de l'organisme compétent, si elle subit des contrôles de santé réguliers, etc. ; en général ce sont des pays qui permettent les maisons closes). Les références associées à chaque pays pointent soit sur un article précisant l'existence de la prostitution dans le pays, soit sur des références légales.

Canada

Modèle:Article détaillé En décembre 2014, le Canada a changé d'approche dans la réglementation de la prostitution, en passant d'une politique législative qui réprimait les actes de prostitution par les prostituées vers un régime juridique qui réprime surtout l'achat de services sexuels par les clients, tout en maintenant l'interdiction du proxénétisme et de tirer autrement profit de la prostitution <ref>Réforme du droit pénal en matière de prostitution : Projet de loi C-36, Loi sur la protection des collectivités et des personnes victimes d’exploitation. En ligne. Page consultée le 2023-01-08</ref>.

France

En France, depuis la loi du 13 avril 2016<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>, l'exercice de la prostitution est toléré mais l'achat de services sexuels est interdit.

Le proxénétisme, y compris le « proxénétisme hôtelier » (mise à disposition de chambres) et le « proxénétisme de soutien » (notamment « l’aide, l’assistance, ou la protection de la prostitution d’autrui ; tirer profit de la prostitution d’autrui ») sont également interdits. Modèle:Refsou

Droit de l'Union européenne

Au niveau du droit européen, l'exercice de la prostitution en tant qu'activité indépendante tombe dans le cadre de la libre circulation des services, tel que prévu par l'Modèle:Eurolex TFUE<ref>Arrêt de la CJUE du 20 novembre 2001, aff. C-268/99, Jany et al., ECLI:EU:C:2001:616, point 50 lire l'arrêt</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Traitement politique

Fichier:Prostitution laws of the world2.svg
État de la législation dans le monde Modèle:Légende/Début Modèle:Légende Modèle:Legend Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:LégendeModèle:Légende/Fin

Traditionnellement, on classe les positions politiques sur la prostitution en trois positions distinctes, proposant pour la prostitution des cadres juridiques différents. Si ces positions ont des vues différentes sur la nature même du fait prostitutionnel, elles ont en commun d'envisager la prostitution comme un problème social, que ce soit pour des raisons sanitaires, morales ou sécuritaires.

  • Le prohibitionnisme préconise l'interdiction de la prostitution, via la condamnation des prostituées, des proxénètes et, parfois, celle des clients. Le prohibitionnisme légitime la pénalisation des prostituées par une culpabilisation de l'acte prostitutionnel, dénoncé comme immoral et dangereux.
  • Le réglementarisme préconise l'encadrement de la prostitution, vue comme un mal nécessaire, par les autorités. Ainsi, pour Saint Augustin, « supprime les prostituées, et les passions bouleverseront le monde ; donne-leur le rang de femmes honnêtes, l'infamie et le déshonneur flétriront l'univers » . Pour Alexandre Parent du Châtelet, père des égouts parisiens et du réglementarisme hygiéniste, « les prostituées sont aussi inévitables dans une agglomération d’hommes que les égouts, les voiries et les dépôts d’immondices […] elles contribuent au maintien de l’ordre et à la tranquillité de la société » , mais « elles sont aussi une menace morale, sociale, sanitaire et politique » , il faut donc « réglementer leur mise à l’écart pour qu’elles ne risquent pas de transmettre leurs vices aux femmes honnêtes »<ref>Alexandre Parent-Duchatelet, cité par Véronique Guienne, « La prostitution, une catégorie sociale construite », Action publique et prostitution, Presses universitaires de Rennes, 2006, Modèle:P.</ref>. Cet encadrement des prostituées peut se faire par la restriction des prostituées dans des maisons closes, ou par des lois les soumettant à un fichage et à des examens médicaux réguliers obligatoires.
  • L'abolitionnisme naît au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle comme une réaction aux politiques prohibitionnistes et réglementaristes, en même temps que les premiers mouvements féministes. Pour les abolitionnistes, les prostituées ne sont pas coupables mais victimes du rapport prostitutionnel, qui constitue une violence qui leur est faite, une exploitation et une atteinte à leur dignité. Les mouvements abolitionnistes réclament à la fois la fin des politiques étatiques répressives à leur encontre (qu'elles soient prohibitionnistes ou réglementaristes) et la prévention de la prostitution par l'interdiction du proxénétisme et la lutte contre les réseaux de traite humaine et d'esclavage sexuel.

Au cours des dernières décennies, le paysage politique s'est recomposé avec l'émergence de deux nouvelles approches politiques de la prostitution.

  • Le néoabolitionnisme, dans les pays qui ont obtenu l'abolition des réglementations réprimant la prostitution, réclame maintenant « l'abolition de la prostitution », c'est-à-dire une politique visant activement à mettre fin à l'existence de rapports prostitutionnels. S'il s'agit d'une recomposition du mouvement abolitionniste, qui continue parfois à en porter le nom, ce mouvement est parfois qualifié de « néoprohibitionniste » puisqu'il préconise la pénalisation des clients de la prostitution. Une telle politique existe en Suède, en Norvège<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}New Norway law bans buying of sex, sur le site news.bbc.co.uk du Modèle:1er janvier 2009</ref>, en Islande<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Fréttir / A new law makes purchase of sex illegal in Iceland, sur le site Jafnréttisstofa.is du 21 avril 2009</ref> et en France depuis 2016<ref>Modèle:Lien web</ref> : la prostitution y est illégale, mais seuls les clients et les proxénètes sont punis par la loi. Des rapports mentionnent des bilans contrastés concernant les lois néoabolitionnistes norvégiennes, la précarisation des prostituées n'ayant pas diminué<ref>Le Monde 25/06/2012 Un rapport critique la loi sur la pénalisation de la prostitution en Norvège</ref>.
  • Le syndicalisme, parfois appelé « anti-abolitionnisme » ou « dérèglementarisme », réclame la suppression de la spécificité de la prostitution dans la loi et son encadrement par le même droit du travail. Utilisant le terme de « travailleur du sexe » pour qualifier l'activité prostitutionnelle, les syndicalistes considèrent la prostitution comme une activité professionnelle à part entière. Inspirés par le marxisme, les mouvements syndicalistes considèrent que les prostituées sont victimes d'exploitation, comme tout salarié ou travailleur indépendant fournisseur de service, mais préconisent en premier lieu l'auto-organisation des travailleurs et travailleuses du sexe pour lutter contre leur exploiteurs. Ce courant est souvent confondu avec le réglementarisme ou considéré comme une émanation de celui-ci, mais les syndicalistes récusent une telle filiation<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Des pays prohibitionnistes sont : les États-Unis où personnes prostituées, proxénètes et clients sont punis par la loi (sauf dans dix comtés du Nevada, où la prostitution est réglementée)<ref name="gouv_fr_diplomatie"> site du gouvernement français : fiche par pays, le statut de la prostitution tant masculine que féminine se trouve dans la section compléments : diplomatie</ref>, l'Égypte<ref name="gouv_fr_diplomatie"/>, le Maroc<ref name="gouv_fr_diplomatie"/>, les Comores, le Belize<ref name="gouv_fr_diplomatie"/>, l'Arabie saoudite<ref>Arabie saoudite, sur le site agora.qc.ca</ref>, la Birmanie<ref name="gouv_fr_diplomatie"/>, la Corée du Sud<ref name="gouv_fr_diplomatie"/>, les Émirats arabes unis<ref name="gouv_fr_diplomatie"/>, l'Iran<ref>Une nouvelle estimation du nombre des exécutions et 3 nouvelles pendaisons, sur le site iran-resist.org</ref>, le Laos<ref name="gouv_fr_diplomatie"/>, la Mongolie<ref name="gouv_fr_diplomatie"/>, le Népal<ref name="gouv_fr_diplomatie"/>, les Philippines<ref name="gouv_fr_diplomatie"/>, la République populaire de Chine<ref>2008 Human Rights Report: China (includes Tibet, Hong Kong, and Macau), sur le site state.gov du 25 février 2009</ref>, le Sri Lanka, le Viêt Nam<ref>2008 Human Rights Reports: Viêt Nam, sur le site state.gov du 25 février 2009</ref>, le Yémen<ref>PDM : Troisième rapport présenté par le Yémen au Comité des droits de l'homme (extraits), sur le site peinedemort.org</ref>.

Modèle:Article détaillé En France, une proposition de loi visant à pénaliser les clients de la prostitution déposée en 2011 fait fortement débat. Une nouvelle proposition de loi similaire est déposée le 10 octobre 2013 par le groupe socialiste à l'Assemblée nationale, suscitant également de vifs débats. Elle est adoptée à l'Assemblée nationale le 4 décembre 2013, et modifiée au Sénat, qui supprime l'article relatif à la pénalisation des clients, soulignant les « effets délétères » qu'une telle mesure pourrait engendrer<ref>Modèle:Lien web</ref>, et rétablit le délit de racolage. Le texte est adopté en lecture définitive en avril 2016, puis promulgué, dans la version de l'Assemblée nationale.

Enjeux contemporains

Modèle:Article connexe

Les travailleurs et travailleuses du sexe sont victimes de violences, d'après l'Organisation mondiale de la santé<ref>Modèle:Lien web</ref>.

La prostitution est considérée comme un problème parce qu'elle est souvent aux mains de la criminalité organisée. Les prostituées peuvent être victimes d'esclavage. Les prostituées sont également concernées par les maladies sexuellement transmissibles et les convoitises que suscitent leurs revenus. Certains usagers de drogues, le plus souvent l'héroïne ou le crack, obtiennent leurs drogues principalement grâce à la prostitution. L'écrivaine Florence Montreynaud soutient Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>.

Pour les riverains, la prostitution de rue est souvent très mal vécue car, en termes d'image, Modèle:Référence souhaitée Les riverains se plaignent parfois de nuisances causées par les prostituées et se montrent favorables à l'option du cantonnement de la prostitution dans des maisons closes ou des zones urbaines spécifiques, mais cette option relève de la logique NIMBY (Not in my back yard - « pas dans ma cour ») et a pour seul but, tout comme la répression du racolage, de chasser la prostitution de l'espace public pour la reléguer dans des lieux clandestins ou des zones isolées où les prostituées seront encore plus vulnérables<ref>Modèle:Article</ref>.

Modèle:Inédit

Selon Sabine Dusch, la prostitution engendrerait un chiffre d'affaires mondial de 60 milliards d'euros<ref>Dusch, Sabine (2002), « Le trafic d'êtres humains », Paris, Presses Universitaires de France</ref>. En 1998, l'Organisation des Nations unies estimait que, chaque année, quatre millions de personnes se prostitueraient, ce qui générerait entre 5 et 7 milliards de dollars US de profits aux groupes criminels<ref>Stalker, Peter (2000) « Workers Without Frontiers. The Impact of Globalization on International Migration », Organisation internationale du travail Genève</ref>.

La prostitution forcée peut constituer un crime de guerre et un crime contre l'humanité<ref name="statutrome">Modèle:Lien web. Modèle:Pdf </ref>.

Trafic d'êtres humains

Modèle:Article détaillé

Certaines femmes sont amenées, par le trafic d'êtres humains, à se prostituer. Dans le cadre spécifique de la prostitution forcée, des réseaux criminels peuvent utiliser des techniques de contrainte comme la confiscation de papiers d'identité, le chantage familial, la surveillance par des souteneurs. Il arrive que les prostituées soient l'objet de trafic et soient vendues. Elles peuvent également être droguées de force afin d'être plus faciles à prostituer. Les destinations les plus communes pour les victimes de la traite des êtres humains sont la Thaïlande, le Japon, Israël, la Belgique, les Pays-Bas, l'Allemagne, l'Italie, la Turquie et les États-Unis, selon un rapport de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime<ref name="BBC NEWS">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} UN highlights human trafficking, sur le site news.bbc.co.uk du 26 mars 2007</ref> de 2007. Beaucoup de femmes, dans le cadre de cette activité, émigrent vers des pays parfois très éloignés<ref>La traite - présentée par le sociologue abolitionniste Richard Poulin, sur le site alternatives.ca - (2006)</ref>. Les principales sources de traite de personnes comprennent la Thaïlande, la Chine, le Nigeria, l'Albanie, la Bulgarie, la Biélorussie, la Moldavie et l'Ukraine<ref name="BBC NEWS"/>.

Actuellement, le trafic d'êtres humains en Asie par le crime organisé, décrit comme le plus grand esclavage sexuel de l'histoire<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Trafic des prostituées en Asie.. BBC News. Consulté le 30 octobre 2010.</ref>, est largement composé de femmes et d'enfants.

Prostitution enfantine

La prostitution des enfants est un problème grave dans de nombreux pays. Les enfants sont contraints à la prostitution par les structures sociales et les agents individuels. La pauvreté, les problèmes sociaux, la corruption et la criminalité contribuent à la prolifération de la prostitution des enfants.

En Inde, la police fédérale a annoncé qu'environ Modèle:Nombre d'enfants sont soupçonnés d'être impliqués dans la prostitution<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Official: More than 1M child prostitutes in India, sur le site cnn.com</ref>.

En Thaïlande, le nombre exact d'enfants en situation de prostitution n'est pas connu, mais le Thailand's Health System Research Institute soutient que les enfants représenteraient 40 % des prostitués thaïlandais<ref>Modèle:PdfTrafficking in Minors for Commercial Sexual Exploitation Thailand by Alicia Burke, sur le site unicri.it</ref>.

Aux Philippines, il y a 60 000 à Modèle:Nombre prostitués, selon l'UNICEF et des organisations non gouvernementales<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}PHILIPPINES-CHILDREN: Scourge of Child Prostitution, sur le site ips.fi</ref>.

En Colombie, on estime qu'il y a entre Modèle:Nombre situation de prostitution, dont 5 000 à 10 000 d'entre eux dans les rues de Bogota<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Combating Child Prostitution in Colombia, sur le site colombiajournal.org du 29 avril 2002</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Soaring child prostitution in Colombia, sur le site news.bbc.co.uk du 27 janvier 2001</ref>.

En Suisse, la prostitution était légale pour les mineurs de 16 à Modèle:Nombre jusqu'en 2013<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Modalités et vocabulaire

Modèle:Section à sourcer

Fichier:10.3010 Torino-nightlife.v2.jpg
Une prostituée urbaine s'adressant à un client potentiel à Turin, en Italie, 2005.

Autour de la prostitution s'est créé un vocabulaire argotique pour décrire l'activité ou la personne l'exerçant. Le plus souvent, ces expressions ont pris un caractère péjoratif. On qualifie par exemple une prostituée - mais aussi une femme libertine - de « femme de mauvaise vie ». Les prostituées peuvent également être appelées « filles de joie », dans un registre plus enjoué et moins péjoratif.

Faire le trottoir : métonymie décrivant la façon dont la prostituée attend un client. Le terme « péripatéticienne » est également utilisé pour désigner les prostituées « faisant le trottoir », renvoyant au terme grec peripatein (se promener)<ref>. Charles Baudelaire, traduisant de Quincey, 1860 : Cf. Dictionnaire historique de la langue française, dir. Alain Rey, Robert, Modèle:3e éd. 2001.</ref>. En créole d'Afrique de l'Ouest, une prostituée est une « trottoire » ou une « cul-boutique », d’où l'expression faire boutique mon cul<ref>Modèle:Lien web</ref>.

La prostitution est parfois appelée Modèle:Citation (expression employée pour la première fois par Rudyard Kipling en 1888 dans sa nouvelle Sur le mur de la ville en pleine ère victorienne puis reprise par les professionnels de la santé au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web</ref>), ce qu'interroge l'historienne Michelle Perrot. Dans l'Ancien Testament, voir Tamar (Bible) et Rahab. Dans le Nouveau, voir Marie-Madeleine.

Pour des anthropologues ce serait plutôt le chamanisme, avec les guérisseurs, qui aurait droit à cette dénomination<ref> {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Dr Robert L. Carneiro « Subsistence and Social Structure: An Ecological Study of the Kuikuru Indians » 1957</ref> tandis que pour d'autres ce serait le métier de sage-femme. D'ailleurs le terme métier eut un sens varié au cours du temps historique.

Seule entre toutes les cités, Sparte est réputée en Grèce pour n'abriter aucune pornê. Plutarque<ref> Plutarque : Vie de Lycurgue, IX, 6</ref> l'explique par l'absence de métaux précieux et de véritable monnaie — Sparte utilise une monnaie de fer qui n'est reconnue nulle part ailleurs : aucun proxénète ne trouverait d'intérêt à s'y installer. De fait, on ne trouve pas de trace de prostitution commune à Sparte à l'époque archaïque ou classique.

Fichier:Bmc perrache.JPG
Camionnettes dans lesquelles exercent des prostituées, à Lyon, France.

L’Modèle:Page h' consiste à se prostituer un grand nombre de fois par jour avec des prix très bas. Les maisons d'abattage furent le plus souvent fréquentées par les clients peu fortunés : militaires (voir femmes de réconfort), marins et migrants. Modèle:Refnec quelques années cette pratique fait un retour en force par le biais des « tours » : des escortes des pays de l'est s'installent pour une courte période dans un hôtel d'une grosse ville européenne et reçoivent un grand nombre de clients par jour (souvent plus de 10)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Une call girl ou escort se prostitue sur un appel téléphonique. La prostituée peut recevoir le client à domicile ou se déplacer. Les numéros sont diffusés par petites annonces dans des journaux ou de plus en plus par Internet. La dame peut être indépendante ou exercer par le biais d'une agence. Certaines escort-girls dites « de luxe » peuvent, moyennant finance prendre l'avion et ainsi avoir une activité et une renommée planétaire. On retrouve aussi des hommes dans cette activité, et, parfois, des actrices du cinéma pornographique.

Fichier:Wiki-prostitute.png
Une tapineuse en pleine négociation.

La prostitution de rue, le tapin, consiste à racoler les clients en marchant sur la voie publique, en prétendant faire de l'auto-stop, ou assise (chaise personnelle, escaliers d'entrée d'immeuble, etc.). La forme la plus voyante est limitée par la police à certaines rues et certains horaires, dits du quartier chaud mais certaines prostituées à l'allure discrète opèrent dans les quartiers passants. Dans certains pays cette prostitution a lieu le long des routes passantes et sur les aires d'autoroute.

La prostitution peut avoir lieu dans tout endroit fréquenté par de potentiel(le)s client(e)s. Cela peut être une discothèque comme une rave party. Le flirty-fishing est une forme de « prostitution missionnaire » mise au point dans la secte des Enfants de Dieu et pratiquée entre 1975 et 1987 : de jeunes fidèles étaient utilisées pour fournir de nouveaux adeptes à leur gourou, David Berg (dit Moïse-David)Modèle:Référence souhaitée. La secte a été dissoute en 1978<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Dans les grandes villes françaises, certains salons de massage proposent implicitement des actes de prostitution puisqu'il y a monnayage de service à caractère sexuel<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il peut être difficile de différencier les salons proposant des prestations de massage classique de ceux proposant des prestations à caractère sexuel. Certains de ces salons ont une façade avec boutique sur rue. D'autres sont plus discrets et doivent être recherchés par le biais de petites annonces ou sur Internet.

La prostitution étudiante existe aussi. En France, la pauvreté des étudiants (225 000 en situation financière difficile) conduit des jeunes femmes et, à moins grande échelle, des jeunes gens à financer leurs études en se prostituant<ref>La prostitution gagne les bancs de la fac, sur le site lefigaro.fr</ref>. Les moyens de rencontre utilisés pour des relations sans rémunération comme les agences matrimoniales et les forums de rencontres peuvent aussi être détournés ; la véritable nature de la relation est alors sous-entendue discrètement (par des adjectifs tels que « vénal » ou « généreux »<ref>Modèle:Lien web</ref>).

Guerre et prostitution organisée

La fille à soldat est une prostituée qui opère dans les armées en campagne et des casernements, avec l'assentiment de la hiérarchie militaire. On parlait en France de bordel militaire de campagne (BMC).

Les maisons closes

La prostitution de vitrine est typique des pays froids où la prostituée s'expose en tenue légère dans une vitrine. La négociation se fait par gestes à travers la vitre ou à travers une fenêtre prévue à cet effet. C'est une forme de prostitution particulièrement répandue aux Pays-Bas et en Belgique. La maison close, aussi appelée club, boudoir, studio, cabaret ou sauna, permet aux filles de recevoir leurs clients. Ces maisons vont du bouge à l'établissement grand standing avec sabot de paiement par carte. Le client qui y rentre peut demander à voir les filles pour en choisir une après une revue de détail.

Prostitution sacrée

Modèle:Article détaillé La prostitution sacrée est la pratique, aujourd'hui révolue, de relations sexuelles dans le cadre d'un culte, d'un rituel ou d'une tradition religieuse. Elle a notamment été pratiquée dans les cultures pré-juives et indiennes.

Demi-mondaines, hommes/femmes entretenus

Modèle:À compléter En Côte d'Ivoire, un tonton grotto est un homme d'un certain âge, financièrement aisé et en général marié qui entretient des relations sexuelles avec une jeune fille<ref name=":2">Modèle:Ouvrage</ref> de facto en situation de prostitution. Une gnangni est l'équivalent pour une femme avec un jeune homme<ref>Modèle:Article</ref>. En 2003, une très grande majorité des étudiantes de l'université d'Abidjan-Cocody serait dans cette situation<ref name=":2" />.

Dans la culture

Peinture

Fichier:Lais of Corinth, by Hans Holbein the Younger.jpg
Laïs de Corinthe (1526) attribuée à Holbein.

Des fresques de Pompéi dépeignent des scènes de séduction, préliminaires, combats érotiques et toute une palette de jeux amoureux entre un homme et une femme<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

L'artiste de la Renaissance Urs Graf réalise des gravures et bustes de prostituées. Dans la toile Laïs de Corinthe (1526) attribuée à Holbein, le peintre réalise une allégorie de l'amour vénal. Ce tableau est peint à Bâle à une époque où la municipalité décide et finance l'ouverture de deux bordels en périphérie du centre-ville<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

L'Entremetteuse de Johannes Vermeer en 1656 est la première scène de genre connue du peintre. Elle s'inscrit dans la tradition, alors vive dans la peinture néerlandaise, des « Modèle:Lang » (« scènes de prostitution »). Cette tradition a pu prendre comme prétexte la parabole du Fils prodigue de l'Évangile selon Luc, et plus particulièrement le moment où le fils prodigue « dissipe son bien en vivant dans la débauche »<ref>Modèle:Réf Bible</ref>. L'occasion était donnée, sous couvert de message moralisateur condamnant le vice, l'alcool et la débauche, de satisfaire les désirs d'une clientèle en proie à une morale religieuse de plus en plus rigoriste<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les modèles des nus académiques sont presque<ref>En France, les femmes sont admises comme modèles à l'académie royale de peinture et de sculpture dès 1759, mais elles doivent être habillées et l'étude se limite à la tête. Quelques femmes posant nues existent dans les ateliers privés dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.</ref> toujours masculins. Les peintres réalistes prennent alors pour modèles de nus des femmes de classes sociales inférieures, leurs maîtresses ou des prostituées, ce qui explique qu'ils multiplient les scènes de genre avec ces dernières pour dénoncer l'hypocrisie de la société qui veut masquer l'omniprésence de ce phénomène social (Les Demoiselles des bords de la Seine de Gustave Courbet, l'Olympia de Manet) ou la décadence de la nouvelle bourgeoisie triomphante (voir Les Romains de la décadence de Thomas Couture en 1847), pour briser des tabous ou pour inventer des formes nouvelles de représentation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Cinéma

Modèle:Article détaillé

Musique

Modèle:...

Littérature

Modèle:...

Romans

Bible

  • Dans l'Ancien Testament la prostitution est l'un des crimes les plus graves et récurrents. Quiconque se livre à un tel acte sera condamné à mort et brûlé au feu, ou voué à l'extermination conformément à la loi de Moïse. Néanmoins Tamar et Rahab, deux prostituées échappent à cette sentence. Ces deux personnes étaient ancêtres du Messie Jésus.
  • Dans le Nouveau Testament la prostitution mentionne dans plusieurs passages mais avec l'arrivée de Jésus, Fils de Dieu, tout péché dont la prostitution sera pardonné pour quiconque croit en lui.

Témoignages

Les rues

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Études

  • Laure Adler,
    • La vie quotidienne dans les maisons closes de 1830 à 1930, Paris, Hachette, coll. « La vie quotidienne », 1990
    • Les Maisons closes : 1830-1930, Paris, Hachette, coll. « Pluriel », 2010
  • Catherine Antony, La prostitution clandestine, Paris, Cherche midi, 1996 Modèle:ISBN
  • Alain Corbin, Les Filles de noce. Misère sexuelle et prostitution au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Paris, Flammarion, coll. « Champs », 1999
  • Catherine Deschamps, Le Sexe et l'argent des trottoirs, Paris, Hachette Littératures, 2006
  • Michel Dorais, Les Cow-boys de la nuit, travailleurs du sexe en Amérique du Nord, H&O
  • Francis Dupuis-Déri, «Les anarchistes et la prostitution : perspectives historiques», Genres, sexualité & société, Modèle:N°, printemps 2013, texte intégral
  • Abraham Flexner, La Prostitution en Europe, H. Minod (éd. et préface), Paris, Payot, 1919
  • Corinne Gauthier-Hamon et Roger Teboul, Entre père et fils, la prostitution homosexuelle des garçons, Paris, PUF, 1988
  • Marie-Elisabeth Handman et Janine Mossuz-Lavau (dir.), La Prostitution à Paris, Paris, La Martinière, 2005
  • Gabrielle Houbre (éd.), Le Livre des courtisanes : Archives secrètes de la police des mœurs (1861-1876), Paris, Tallandier, 2006
  • Shirley Lacasse, Le travail des danseuses nues : au-delà du stigmate, une relation de service marchand, 2004, Lire en ligne présentation (www.iforum.umontreal.ca)
  • Philippe Mangeot, « La femme au masque », Sept images d'amour, Les Prairies ordinaires, 2006
  • Lilian Mathieu :
    • Prostitution et sida, Paris, L'Harmattan, 2000
    • Mobilisations de prostituées, Paris, Belin, 2001
    • La Condition prostituée, Paris, Textuel, 2007
    • Sociologie de la prostitution, Paris, La Découverte, 2015
  • Alexandre Parent du Châtelet, La prostitution à Paris au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Paris, Seuil, coll. « Points Histoire », 2008
  • Gail Pheterson, Le prisme de la prostitution, Paris, L'Harmattan, coll. « Bibliothèque du féminisme », 2003, 216 p.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Joanna Phoenix, Making sense of prostitution, New York, Macmillan press, 1999
  • Clyde Plumauzille
    • Prostitution et Révolution. Les filles publiques dans la cité républicaine, Ceyzérieu, Champ Vallon, 2016
    • « Prostitution », dans Juliette Rennes et al. (dir.), Encyclopédie critique du genre, Paris, Éditions la Découverte, 2016, p. 499-510.
  • R. Radford, La prostitution féminine dans la Rome antique, Morrisville, Lulu, 2007, 168 p., Modèle:ISBN.
  • Brigitte Rochelandet, Histoire de la prostitution : Du Moyen Âge au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Éditions Cabédita, coll. « Archives vivantes », 2007, 156 p.
  • Rush F., Le Secret le mieux gardé : l'exploitation sexuelle des enfants, Paris, Denoël-Gonthier, 1980
  • Modèle:Ouvrage.
  • Fondation Scelles, La Prostitution adulte en Europe, Paris, Érès, 2002
  • Jacques Solé
    • L'Amour en Occident à l'époque moderne, Paris, Albin Michel, 1976 (rééd. Éditions Complexes, 1984)
    • L'âge d'or de la prostitution : de 1870 à nos jours, Paris, Omnibus, 1993 Modèle:ISBN ; rééd. Paris, Hachette Littérature, 1994 Modèle:ISBN
  • Paulette Songue, Prostitution en Afrique : l'exemple de Yaoundé, Paris, L'Harmattan, 2000
  • Paola Tabet, La grande arnaque. Sexualité des femmes et échange économico-sexuel, Paris, L’Harmattan, coll. « Bibliothèque du féminisme », 2004, 207 p.
  • Christelle Taraud, La prostitution coloniale. Algérie, Tunisie, Maroc (1830-1962), Paris, Payot & Rivages, coll. « Histoire », 2003, 496 p. Modèle:ISBN
  • Georgina Vaz Cabral, La Traite des êtres humains. Réalités de l'esclavage contemporain, Paris, Maspero, 2006
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Luise White, The Comfort of Home: Prostitution in Colonial Nairobi, Chicago, University of Chicago Press, 1990, XIII + 285 p.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Merry E. Wiesner-Hanks, Christianity and Sexuality in the Early Modern World, London, Routledge, 2000
  • Theodore Zeldin, Histoire des passions françaises, 1848-1945, tome I, « Ambition et Amour », Paris, Seuil, coll. « Points-Histoire », 1978

Enquêtes

  • Elsa Cayat et Antonio Fischetti, Le Désir et la putain ; Les Enjeux cachés de la sexualité masculine, Paris, Albin Michel, 2007
  • Eva Clouet, La prostitution étudiante à l'heure des nouvelles technologies de communications, Paris, Max Milo, 2007, 188 p.
  • Modèle:Article
  • Marie-Elisabeth Handman, Janine Mossuz-Lavau (dir.), La prostitution à Paris, Paris, La Martinière, 2005
  • Jean-Luc Hennig, Les Garçons de passe. Enquête sur la prostitution masculine, Paris, Albin Michel, 1978
  • Jean-Luc Hennig, Grisélidis, courtisane, Paris, Albin Michel, 1981 ; réédition Paris, Éditions Verticales, 2011
  • Catherine Marx, Les différents visages de la prostitution (Débat citoyen), préface de Brigitte Lahaie, Paris, Éditions de l'Éveil, 2014
  • Rithy Panh avec Louise Lorentz, Le Papier ne peut pas envelopper la braise, Paris, Grasset, 2007
  • Elisabeth Salvaresi, Travelo : enquête sur la prostitution travestie, Paris, Presses de la Renaissance, 1982
  • Modèle:Ouvrage
  • Le Livre noir de la prostitution (collectif), préface de Jean-Marie Rouart, Paris, Albin Michel, 2000

Rapports officiels

  • [1]« Prostitution : fragilité accrue au nom de la loi » (Rapport de Médecins du Monde)
  • [2]« De nouvelles zones de non-droit : les prostituées face à l'arbitraire policier » (Rapport de la Ligue des droits de l'homme, du Syndicat de la magistrature et du Syndicat des avocats de France)

Webdocumentaire

  • Les filles de Gerland, webdocumentaire d'actualité de Natacha Boutkevitch, Laurent Burlet et Jean-Louis Rioual

Articles connexes

Modèle:Colonnes

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail