Agence matrimoniale

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Une agence matrimoniale est une entreprise de courtage matrimonial qui met en relation des personnes célibataires, divorcées ou veuves cherchant une relation amoureuse stable pour mariage ou remariage.

En France, son activité est encadrée par la loi, se distinguant en cela des clubs de rencontres. Les agences matrimoniales peuvent être indépendantes ou franchisées.

Dans quelques pays du monde occidental

En France

C'est au tournant des {{#switch: et

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}} que sont apparues les « agences d'affaires », officines qui offraient toutes sortes de services et dont une des branches étaient les agences matrimoniales. Auparavant intervenaient les marieuses et entremetteurs qui n'officiaient dans le « courtage matrimonial » que dans le cadre privé<ref>Avital Weitzman-Bismuth, Le courtage matrimonial et la promesse de mariage en droit rabbinique, français et israélien (Aspects historiques et comparatistes), 8 décembre 2011. </ref>. Le besoin de telles officines est sans doute en partie lié à l'exode rural qui éloigne les jeunes gens des réseaux de connaissances de leur famille<ref>Modèle:Ouvrage</ref><ref name="2019Bergstrom">Modèle:Ouvrage</ref>.

Claude Villiaume prétend être l'inventeur de la première agence de ce type en 1811<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Mais c'est un noble, Modèle:Monsieur de Foy, qui crée en 1825 la première agence strictement « matrimoniale »<ref>Maurice Georgeon, « Du courtage matrimonial », Thèse de droit, Angoulême, 1911, Modèle:P.23.</ref>. Claire-Lise Gaillard rapporte une estimation de la clientèle annuelle de Monsieur De Foy entre 1840 et 1847 à 942<ref>Claire-Lise Gaillard, « Dans les coulisses d’une agence matrimoniale (Paris, 1842-1847) », in : Revue d'histoire moderne contemporaine, 2020, n° 67-4, nᵒ 4, p. 63‑93.</ref>, il est alors le premier acteur de ce marché à Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, on estime à 150 le nombre de ce type d'agences à Paris, les plus grandes se rémunérant en prenant 5 à Modèle:Unité de la dot, les moins importantes se payant en provisions, honoraires, frais de bureau, ce qui laisse la voie à toutes les escroqueries possibles<ref>Modèle:Article.</ref>. La massification de la presse écrite à la fin du siècle s'accompagne d'une généralisation de la pratique de la petite annonce à la quatrième et dernière page<ref>Hannah Frydman et Claire-Lise Gaillard, « « Les dessous des petites annonces » : quand les intimités se marchandent à la quatrième page des journaux (IIIe République) », in : Histoire, Économie & Société, 19 août 2020, 39e année, no 3, p. 45‑66</ref>.

Dans les années 1960, d'autres modes de rencontres ont parallèlement gagné leur reconnaissance : il s'agit des petites annonces. Les plus notoires étaient celles du Chasseur Français<ref>Modèle:Lien web.</ref><ref>Modèle:Lien web.</ref>. Au début des années 1980, le Minitel donna les premiers prémisses de ce que sont aujourd'hui les sites de rencontres sur Internet, qui informatisent les annonces des particuliers, en les rendant interactives et un peu plus sophistiquées, tout en en conservant quelques éléments comme les Modèle:Citation succincts en texte libre<ref name="2019Bergstrom" />.

Au Royaume-Uni et aux États-Unis

L'entrée en jeu d'agences matrimoniales et l'évolution des moyens utilisés sont similaires, mais généralement anticipées de plusieurs décennies, les évolutions de ces sociétés, comme l'exode rural, l'urbanisation et la révolution industrielle commençant là encore plus tôt dans ces pays. La première annonce matrimoniale en Angleterre est ainsi datée de 1692 par l'historienne britannique Helen Berry<ref name="2019Bergstrom" />, dans son étude sur le périodique The Athenian Mercury<ref name="2019Bergstrom" />. Dans la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les annonces matrimoniales, proposant des services d'agences ou sollicitant des rencontres, sont devenues courantes dans la presse, en particulier dans ce qui a été appelée la Penny Press<ref name="2019Bergstrom" />. Le premier service de rencontres par ordinateur est créé en 1964 par la Britannique Joan Ball qui avait commencé par fonder un bureau matrimonial ; Joan Ball précède les premiers services de rencontres par ordinateur américains, comme Modèle:Lien à Harvard. Les pays anglo-saxons ont connu dès les années 1970 plusieurs agences matrimoniales avec des services assistés par ordinateur, telle Dateline, et des annonces utilisant un bulletin board system<ref name="2019Bergstrom" />. Le minitel est une spécificité française. Puis, au milieu des années 1990, les Américains ont pu découvrir une nouvelle étape dans les moyens utilisés avec les sites de rencontres, et en particulier la création par Match.com d'un tel service sur internet. Meetic, en France, démarre en 2001<ref name="2019Bergstrom" />

Spécificités par pays

Législation française

Les agences matrimoniales sont soumises en France aux dispositions du décret n°90-422 du Modèle:Date- Modèle:Citation<ref>Texte du décret n°90-422 du 16 mai 1990 sur Légifrance</ref>.

Le décret du Modèle:Date- en faisant directement référence à la loi relative à la protection des consommateurs applique aux contrats les dispositions favorables aux consommateursModèle:Référence nécessaire.

Les agences matrimoniales sont visées aux dispositions d'ordre public des articles L224-90 à L224-95 ainsi que R224-1 à R224-3 du code de la consommation. L'article L224-93 du code de la consommation dispose entre autres que, pour être légale, chaque annonce doit Modèle:Citation.

Des sanctions de nullités des contrats matrimoniaux sont prévues à l'article L242-32 du code de la consommation (sanction civile de nullité du contrat) et à l'article L242-33 du code de la consommation qui dispose que Modèle:Citation

Des amendes spécifiques sont également prévues, dans d'autres cas, pour les infractions réprimées aux articles R242-16 à R242-20 du code de la consommation.

Bibliographie

• Jean-Louis Flandrin, Les Amours paysannes. Amour et sexualité dans les campagnes de l'ancienne France, Paris, Gallimard, 1975/
• Dominique Kalifa, « L'invention des agences matrimoniales », L'Histoire, n°365, 25 mai 2011, p. 76-79.
• Claire-Lise Gaillard, « “Célibataire épouserait demoiselle avec dot” : histoire du marché de la rencontre en France (XIXe au XXe siècle)», Thèse pour le doctorat en histoire sous la direction de Dominique Kalifa puis de Claire Lemercier, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Paris, 2021
• Modèle:Ouvrage

Références

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