Sexualité
Modèle:Voir homonymes Modèle:Autre Modèle:Source douteuse
La sexualité est, chez les animaux à reproduction sexuée, l'ensemble des phénomènes de l'accouplement, des comportements sexuels, et des phénomènes culturels liés à ces comportements.
La division sexuée des organismes en sexes complémentaires permet un brassage des gènes (par méiose et fécondation) qui favorise la diversité génétique et l'adaptation des organismes à leur environnement.
La sexualité humaine varie en fonction des époques et des cultures. Des différences sont observées dans la diversité des pratiques érotiques, mais surtout dans la très grande diversité des mœurs, des croyances, des valeurs, et des représentations sexuelles<ref name="ford1965"/>,<ref name="werner1986"/>,<ref name="marshall1971"/>,<ref name="gregersen1983"/>. Ces observations ethnologiques montrent l'importance majeure de la culture dans le développement sexuel et dans l'expression de la sexualité humaine.
Les études du sentiment amoureux en neurosciences suggèrent une relation avec la dépendance, état qui serait provoqué par les endorphines libérées durant les relations amoureuses<ref name="Reynaud2010"/>. L'état amoureux peut provoquer des émotions intenses, d'euphorie ou de détresse. Les passions associées à l'amour peuvent être sources de problèmes individuels ou sociaux, mais également de productions artistiques remarquables. Modèle:Sommaire
Définition
Modèle:Article détaillé La sexualité est un terme abstrait très général qui recouvre plusieurs phénomènes :
- l'existence biologique d'organismes sexués, mâle et femelle, ayant des caractéristiques spécialisées et complémentaires permettant la reproduction ;
- le comportement sexuel, qui est chez la plupart des animaux un comportement de reproduction (le but est la copulation, qui permet la fécondation), et chez certains mammifères évolués un comportement érotique (le but est la stimulation du corps et des zones érogènes, ce qui procure du plaisir érotique) ;
- tous les aspects affectifs et émotionnels (attachement romantique, désirs et plaisirs érotiques, passions…) en relation avec le comportement sexuel ;
- tous les aspects cognitifs et culturels (mœurs, représentations, croyances, valeurs, symboles, amour…) qui sont en relation avec les trois phénomènes précédents.
Étymologiquement, les mots sexualité, sexué et sexe sont dérivés des mots latins Modèle:Langue et Modèle:Langue. Ces mots sont utilisés à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La racine latine Modèle:Langue signifie « séparation, distinction »<ref>Grand Robert Électronique, v. 2.0, 2005.</ref>. Le sens « séparation » du mot Modèle:Langue correspond à la séparation biologique des sexes, qui est la caractéristique fondamentale de la reproduction sexuée.
Recherche scientifique
Modèle:Article détaillé La sexologie est l'étude scientifique de la sexualité et de ses troubles chez l'humain<ref>P. Brenot, Dictionnaire de la sexualité humaine, L'Esprit du Temps, 2004.</ref>.
La sexologie étudie tous les aspects de la sexualité, à savoir le développement sexuel, le comportement sexuel et les relations affectives, en incluant les aspects physiologiques, psychologiques, médicaux, sociaux et culturels. La sexologie, dans sa forme moderne, est une science récente d'origine médicale qui s'est développée à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Bonierbale2007">M. Bonierbale, J. Waynberg, « 70 ans de sexologie française » in Sexologies, 16:238-258, 2007.</ref>. Pour des raisons surtout culturelles, les aspects non médicaux de la sexualité, c'est-à-dire l'amour, le plaisir érotique, l'éducation sexuelle, et, surtout, l'épanouissement, le bien-être et le bonheur sexuel, sont des sujets peu étudiés<ref>A.R. Allgeier, E.R. Allgeier : Sexualité humaine, De Boeck Université 1992.</ref>. Des chercheurs africains se sont intéressés à l'étude sur la sexualité à travers le livre La sexualité en Afrique : histoire, histoire de l'art et linguistique<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Composé de dix articles, cet ouvrage a été produit par neuf auteurs béninois, ivoiriens et togolais.
Reproduction sexuée
Modèle:Article détaillé La reproduction sexuée est un mode de reproduction qui fait intervenir des organismes de sexes complémentaires. Ce mode de reproduction est caractérisé par un cycle de vie alternativement haploïde et diploïde. Les paires de chromosomes parents sont séparés durant la formation des gamètes (méiose) puis recombinés en un nouvel organisme singulier lors de la fécondation. Ce brassage génétique conduit à l'échelle de l'espèce la diversité génétique, multipliant ainsi les possibilités d’adaptation à l'environnement<ref>Jim Darnell, Harvey Lodish, David Baltimore : Biologie moléculaire de la cellule, De Boeck Université, Modèle:2e, 1993.</ref>.
Psychobiologie
Pour la psychobiologie, le comportement sexuel est l'ensemble des activités motrices qui permettent la reproduction des animaux sexués.
Ce comportement est contrôlé principalement par le système nerveux. Plus le comportement sexuel est simple et stéréotypé. C'est le cas par exemple des insectes. PLUS le système nerveux est complexe, plus le comportement sexuel sera élaboré. C'est le cas typique de l'être humain<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Simon Levay, Janice Baldwin, Modèle:Langue, Sinauer Associate, Modèle:Langue, 2009.</ref>.
En raison de la nature en partie aléatoire de l'évolution, les organismes ainsi que le contrôle du comportement sexuel ne sont pas « optimisés »<ref>François Jacob, Modèle:Langue, in revue Science, 196:1161-1166, 1977.</ref>,<ref>JFrançois Jacob (1981) Le Jeu des possibles, Fayard.</ref>. C'est cette caractéristique qui explique l'existence d'activités sexuelles non reproductrices, en particulier chez les primates.
Chez les mammifères non-primates (rongeurs, canidés, ovins…), on observe un comportement de copulation, contrôlé par les hormones, les phéromones et les réflexes sexuels<ref name="agmo2007">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} AGMO Anders Modèle:Langue Elsevier 2007.</ref>.
Chez les primates (être humain, chimpanzé, bonobo, orang outan, gorille), on observe un comportement contrôlé par les récompenses et la cognition, et centré sur la stimulation des zones érogènes.
À la puberté, les hormones activent le comportement de reproduction<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} SISK C. L. , FOSTER D. L. Modèle:Langue, Nature Neuroscience, 7(10):1040-1047, 2004.</ref>, les phéromones sexuelles déclenchent l'excitation sexuelle<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} MONCHO-BOGANI J. , LANUZA E. , HERNANDEZ A. , NOVEJARQUE A. , MARTINEZ-GARCIA F. Modèle:Langue Physiology & Behavior, 77(1):167-176, 2002.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} YOON H. , ENQUIST L. W. , DULAC C. Modèle:Langue, Cell, 123(4):669-682, 2005.</ref> et permettent de reconnaître le partenaire de sexe opposé<ref name="pheromone">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} STOWERS L. , HOLY T. E. , MEISTER M. , DULAC C. , KOENTGES G. Modèle:Langue, Science, 295(5559):1493-1500, 2002.</ref>,<ref name="dulac">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} DULAC C. , TORELLO A. T. Modèle:Langue, Nat. Rev. Neurosci., 4(7):551-562, 2003.</ref>, et enfin, lorsque le mâle monte la femelle, les réflexes sexuels (érection, lubrification, lordose, poussées pelviennes…) permettent la copulation et l'éjaculation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} KNOBIL Ernest, NEILL Jimmy D. Modèle:Langue, Raven Press, 2nd edition, 1994.</ref>.
Culture et sexualité
L'émergence de la culture chez l'animal
L'article détaillé Sexualité animale présente : 1) les critères définissant la culture animale, 2) les problèmes de l'évaluation de la nature culturelle des comportements observés, et 3) les principaux comportements sexuels des animaux qui seraient de l'ordre du culturel.
La culture est un ensemble de savoirs et de pratiques (règles sociales, utilisation d'outils, apprentissages sociaux…) qui, au sein d'un groupe donné, se partagent et se transmettent socialement et non par héritage génétique<ref>Klaus Immelmann, Anne Ruwet, Dictionnaire de l'éthologie, Mardaga, 1995.</ref>. L'émergence de la culture est observée chez l'animal à partir des primates. Quand la culture existe, la sexualité devient plus que la simple mise en jeu des réflexes, des récompenses et des conditionnements. Un exemple de comportement sexuel de l'ordre du culturel serait chez le bonobo l'utilisation d'objet pour la masturbation<ref>De Waal F. De la réconciliation chez les primates, Flammarion 1992.</ref>.
Sexualité humaine
L'article détaillé sexualité humaine présente : 1) les différentes valeurs et modèles normatifs de la sexualité, 2) les analyses de ces normes et valeurs, et 3) l'influence structurante des normes et valeurs sur la sexualité.
La culture est une caractéristique majeure de l'espèce humaine. L'étude des phénomènes culturels de la sexualité (modèles normatifs, valeurs, croyances…) est une des clés de la compréhension de la sexualité humaine.
Suivant les sociétés, les normes sexuelles se construisent à partir de critères magiques, religieux, moraux, sociaux, affectifs, comportementaux ou médicaux. Puis, en fonction de ces normes, les activités érotiques sont fréquentes ou rares, certaines activités érotiques seront interdites ou considérées comme inappropriées (sodomie, activités sexuelles avec les divinités, cunnilingus, baiser<ref name="opler1969">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Marvin K. Opler, Modèle:Langue, Medical Aspects of Human Sexuality, Vol. 3, No. 2, février 1969, Modèle:P., 14, 17, 20–21.</ref>…) et d'autres pourront être valorisées (masturbation, coït vaginal ou homosexualité…). Bien que la sexualité puisse être très différente d'une société à une autre, la sexualité de la quasi-totalité des individus est conforme aux normes de leur groupe social<ref name="werner1986">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Werner D. Modèle:Langue Modèle:Pdf Unpublished manuscript, University of Santa Caterina, Florianopolis, Brazil, 1986.</ref>,<ref name="ford1965">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ford C.S. , Beach F.A. : Modèle:Langue, 1965. Le livre existe en français, mais il est plus difficile à trouver : Le comportement sexuel chez l'homme et l'animal, R. Laffont, 1970.</ref>,<ref name="marshall1971">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Marshall D.S., Suggs R.C. Modèle:Langue. Basic Books, 1971.</ref>,<ref name="gregersen1983">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Gregersen E. Modèle:Langue. Franklin Watts, 1983.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Suggs R.C. Modèle:Langue. Harcourt, Brace & World, 1966.</ref>, ce qui montre l'influence majeure et structurante du contexte culturel sur la sexualité humaine<ref name="gagnon2008"/>.
Les relations sexuelles chez les Grecs s'inscrivent dans un contexte social contraignant et sont très dépendantes du statut social des partenaires. Elles font l'objet de réflexions morales de la part des philosophes comme Aristote ou Platon. Ces derniers les analysent, non sous l'angle de l'acte lui-même, du désir ou du plaisir, mais de la dynamique examinée selon deux grandes variables, qualitative (comportement sexuel) et quantitative (degré d'activité que traduisent le nombre et la fréquence des actes)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Si le citoyen romain ne met aucun érotisme dans sa sexualité, cela ne semble pas être le cas chez les Étrusques où la relation entre les hommes et les femmes est bien différente, comme le montre par exemple la tombe des Taureaux<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
- Variations culturelles du comportement érotique.
-
Sexualité dans l'Inde ancienne.
(Maithuna de Khajurâho) -
530 Modèle:Av JC]].)
-
Polyamour.
(Polyamory Pride à San Francisco.) -
Sexualité avec des animaux.
(Ukiyo-e japonais, 1837.)
Dans toutes les sociétés, la recherche des plaisirs sexuels est régulée par des normes sociales. Concrètement, les influences culturelles sur le comportement érotique s'exercent par des actions sur les adultes (par la peur de sanctions souvent exemplaires : lapidation<ref group="note">Actuellement, la mort par lapidation existe encore dans plusieurs pays : Lapidation pour adultère ; Lapidation d'amants illégitimes</ref>, bûcher<ref>Lever M. Les bûchers de Sodome, Fayard 10/18, 1996</ref>, pendaison<ref group="note">Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l'homosexualité est encore punie de mort dans plusieurs pays. Voir les références dans l'article Homosexualité</ref>, emprisonnement… ou de manière positive, par la reconnaissance sociale, pour récompenser un comportement sexuel socialement valorisé), mais surtout sur les enfants et les adolescents, au moyen des conditionnements aversifs (châtiments physiques ou psychologies) ou appétitifs (récompenses, louanges…) ; d'inductions d'émotions négatives (peur, honte, dégoût…), ou positives (fierté…) ; d'informations reflétant les croyances sociales (« la masturbation provoque des maladies »<ref group="note">Voir les références et les exemples donnés dans la partie "Condamnation et répression" de l'article Masturbation</ref> …) ; puis, surtout, par la pratique des activités érotiques culturellement acceptées.
Par ailleurs, l'observation, l'imitation, et les apprentissages sociaux jouent également un rôle majeur dans la modification du comportement érotique vers les pratiques culturellement acceptées. Plus précisément, par rapport aux traitements cognitifs, des expériences suggèrent que les scripts culturels valorisants ou condamnant par exemple l'hétéro-, l'homo- ou la bisexualité, ou la fidélité, la pureté, la sexualité pré- ou extra-maritale, la performance sexuelle, les activités anales ou échangistes, la taille des seins, la pilositéModèle:Etc., influenceraient le développement des désirs sexuels<ref name="gagnon2008">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Gagnon J. Les scripts de la sexualité. Essais sur les origines culturelles du désir. Payot, 2008.</ref> par des apprentissages érotiques et surtout cognitifs complexes : par la modulation du système de récompense par des représentations cognitives<ref name="mccabe2008">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} McCabe C., Rolls E.T., Bilderbeck A., McGlone F. Modèle:Langue Soc. Cogn Affect. Neurosci., 3(2):97-108, 2008.</ref>, par l'influence inconsciente des représentations culturelles<ref name="custers2010">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Custers R., Aarts H. Modèle:Langue Science, 329(5987):47-50, 2010.</ref>, et par mimétisme social<ref name="lebreton2012">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Lebreton M., Kawa S., Forgeot d.B., Daunizeau J., Pessiglione M. Modèle:Langue The Journal of Neuroscience, 32(21):7146-7157, 2012.</ref>.
En France, une étude de l'Ipsos, réalisée en 2015, révélait le nombre moyen de partenaires sexuels qu'avaient ou qu'estimait avoir eu les Français au cours de leur vie : 9,5 personnes pour les hommes, et 3 pour les femmes<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ces chiffres sont à relativiser, en effet, dans une étude publiée dans le Journal of Sex Research, en 2018, les auteurs ont constaté qu'estimer le nombre de partenaires sexuels pouvait constituer une pression sociale selon les genres<ref>Modèle:Article</ref>.
Sexes naturels et genres culturels
Dépourvues de connaissances scientifiques, la plupart des sociétés traditionnelles ont élaboré en fonction de leurs croyances culturelles des récits mythologiques qui expliquent la création du monde. L'analyse transculturelle de ces différentes mythologies montre, par rapport à la question du sexe et du genre, que les différentes sociétés ont élaboré jusqu'à 4 types de sexes naturels et 6 types de genres culturels distincts<ref name="wunsch2014">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} S. Wunsch, « Comprendre les origines de la sexualité humaine » in revue Neurosciences, éthologie, anthropologie, Modèle:Pdf L'Esprit du Temps, 2014.</ref>. L'analyse des interactions entre les facteurs biologiques et culturels suggère une influence des facteurs biologiques dans la construction culturelle des genres.
Le sexe conçu comme « naturel » est construit dans les sociétés traditionnelles à partir de l'observation de l'anatomie génitale. Comme 98 % des humains ont des organes génitaux mâles ou femelles non ambigus<ref name="blackless2000">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Blackless M., Charuvastra A., Derryck A., Fausto-Sterling A., Lauzanne K., Lee E. Modèle:Langue Am. J. Hum. Biol., 12(2):151-166, 2000.</ref>, les sexes naturels mâle et femelle existent dans toutes les sociétés. Les 2 % d'humains ayant une anatomie sexuelle ambiguë ont parfois été à l'origine de l'élaboration d'un sexe naturel intermédiaire ou hermaphrodite, en particulier quand ces anomalies étaient fréquentes. Un exemple typique sont les Guevedoces en République dominicaine. En raison d'une déficience en 5-alpha réductase, les garçons ont des organes génitaux de type féminin, mais développent des caractères masculins à l'adolescence (Figure: Guevedoces). Ces caractéristiques spectaculaires ont induit la croyance en l'existence d'un troisième sexe naturel<ref name="herdt2009">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} HERDT Gilbert (Ed.) Modèle:Langue Zone Books, 2009.</ref>. La castration, fréquemment pratiquée dans l'Antiquité, est le facteur à l'origine de la construction d'un Modèle:4e type de sexe naturel, a-sexué. En l'absence de connaissances génétiques et hormonales, il est compréhensible que certains groupes humains aient interprété l'absence d'organes génitaux comme étant une conformation a-sexuée.
Les principaux genres culturels observés dans les sociétés humaines proviennent de ces sexes naturels. En raison de la grande fréquence (98 %) des anatomies mâles et femelles, les genres Femme et Homme existent dans toutes les sociétés. Les 2 % de sexes naturels intermédiaires ont parfois été construits comme des genres culturels distincts, comme les Two Spirits amérindiens, les Bissu Indonésiens ou les Hijra indiens<ref name="herdt2009"/>,<ref name="graham2006">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} GRAHAM Sharyn. Modèle:Langue Wadsworth Publishing, 2006.</ref>.
Les Bugis en Indonésie ont 5 genres culturels : des Hommes, des Calabai (homme féminin), des Bissu (intermédiaire), des Calalai (femme masculine) et des Femmes<ref name="graham2006"/>. Or des études récentes montrent qu'il existe une masculinisation variable du cerveau, en fonction des gènes et du taux de testostérone<ref name="mccarthy2011">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} McCarthy M.M., Arnold A.P. Modèle:Langue Nature Neuroscience, 14(6):677-683, 2011.</ref>,<ref name="joel2012">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Joel D. Modèle:Langue Biol. Sex Differ., 3(1):27, 2012.</ref>,<ref name="joel2011">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Joel D. Modèle:Langue Front Integr. Neurosci., 5:57, 2011.</ref>, qui influence en particulier le caractère feminin ou masculin des activités ludiques dans l'enfance<ref name="auyeung2009">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Auyeung B., Baron-Cohen S., Ashwin E., Knickmeyer R., Taylor K., Hackett G., Hines M. Modèle:Langue Psychol. Sci., 20(2):144-148, 2009.</ref>. Comme cette caractéristique existe également chez les primates, ce n'est pas un effet culturel<ref name="hassett2008">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Hassett J.M., Siebert E.R., Wallen K. Modèle:Langue Hormones and Behavior, 54(3):359-364, 2008.</ref>,<ref name="alexander2002">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Alexander G.M., Hines M. Modèle:Langue Evolution & Human Behavior, 23(6):467-479, 2002.</ref>. De plus, on observe que les Fa'afafine à Samoa, équivalant aux Calabai, avaient majoritairement dans leur enfance des activités ludiques de type féminin<ref name="bartlett2006">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Bartlett N.H., Vasey P.L. A retrospective study of childhood gender-atypical behavior in Samoan fa'afafine. Archives of Sexual Behavior, 35(6):659-666, 2006.</ref>. Ces données suggèrent que les 5 types de genres culturels des Bugis, que l'on retrouve dans d'autres sociétés, découlent principalement de la différenciation sexuelle anatomique du corps (pour les Femme, Homme et Bissu), et secondairement de la différenciation sexuelle cérébrale (pour les Calabai et Calalai ; et les Fa'afafine).
Enfin, le Modèle:6e et dernier type de genre, a-sexué, provient des rares sociétés où la castration était une pratique culturelle habituelle. Dans l'empire byzantin, pendant plusieurs siècles, les eunuques avaient un statut social dans la société. Castrés jeunes, ils n'avaient pas les caractères sexuels secondaires produits par la testostérone, comme la barbe ou une tessiture de voix plus grave. De plus, ils étaient éduqués à part, habillés différemment et avaient des fonctions sociales importantes et distinctes. Pour ces raisons, il est compréhensible que les Byzantins aient conçu les eunuques comme étant un sexe naturel et un genre culturel distinct<ref name="Ringrose2003">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ringrose K. Modèle:Langue University Of Chicago Press, 2003</ref>.
Enfin, pour montrer l'importance du contexte culturel, on observe que dans les sociétés où il existe plus de 2 genres, les personnes qui ne se considèrent pas comme femme ou homme généralement ne subissent pas d'ostracisme social, trouvent une place dans leur société, ne se considèrent pas comme transgenre, et ne cherchent pas à changer de sexe<ref name="graham2006"/>.
Amour
L'article détaillé Amour présente : 1) les facteurs biologiques à l'origine de l'attachement romantique, 2) les caractéristiques individuelles et sociales de la passion amoureuse, ainsi que leurs conséquences, et 3) les différentes manifestations culturelles de l'amour, en particulier dans les arts, la poésie et la littérature.
Les expérimentations animales relatives à l’attachement ont montré que les différents types d’attachement (filial, romantique, fraternel, amical, pour un animal, un habitat, un milieu ou pour un objet) ont des bases neurobiologiques en partie communes. Chez l’Homme, l’attachement « romantique » met en jeu globalement les mêmes régions cérébrales, ainsi que certaines structures impliquées dans les récompenses<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} BARTELS A. , ZEKI S. Modèle:Langue, Neuroreport, 2000 11(17) : 3829-3834.</ref>. L’attachement « romantique » dépendrait, au moins en partie, du contexte socioculturel. En effet, on observe que dans les sociétés où l’activité érotique se déroule simplement et quotidiennement, l’attachement romantique est moins marqué et plus « apaisé » que dans les passions et les extases sentimentales de l’amoureux occidental, « qui soupire comme une fournaise » pour un impossible idéal romantique<ref>Elwin V. : Maison des jeunes chez les Muria, 1978, Gallimard.</ref>. Plusieurs auteurs ont souligné la ressemblance entre certains aspects de la passion amoureuse (altération de l’état mental, exaltation de l’humeur, pensées intrusives de l’objet aimé…) et certains troubles psychiques (observés par exemple dans les troubles bipolaires et obsessionnels-compulsifs)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} MARAZZITI D. , CASSANO G. B. Modèle:Langue, Journal of Endocrinological Investigation, 2003, 26(3 Suppl : 58-60.</ref>. En schématisant, il semblerait que la mise en jeu du système des récompenses, facteur primordial de la sexualité humaine<ref name="agmo2007"/>, induise une « dépendance » à l’objet « aimé » qui conduirait à des états de « manque » lorsque cet objet est inaccessible<ref name="Reynaud2010">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Reynaud M., Karila L., Blecha L., Benyamina A. Modèle:Langue Am. J. Drug Alcohol Abuse, 36(5):261-267, 2010.</ref>,<ref>REYNAUD Michel. L'amour est une drogue douce... en général, Robert Laffont, 2005.</ref>. Ces états psychiques intenses provoqués par les passions amoureuses sont à l'origine, non seulement d'accomplissements remarquables dans les arts, la poésie et la littérature, mais également de bouleversements individuels (tentatives de suicide, crimes passionnels…) ou sociaux (selon la légende, la guerre de Troie fut provoqué en raison de l'enlèvement d'Hélène par le prince Pâris, qui fut subjugué par sa beauté extraordinaire).
Développement
De l'enfance à l'âge adulte
L'article Développement psychosexuel, en fonction des données des neurosciences et de la psychologie du développement, présente : 1) la chronologie du développement des facteurs innées et acquis de la sexualité, 2) Les caractéristiques culturelles qui influencent le développement de la sexualité, et 3) les principales possibilités de variations du développement de la sexualité.
Le développement de la sexualité, de l'embryon à l'âge adulte, est provoqué par des facteurs biologiques bien spécifiques, suit des étapes chronologiques, et l'influence de la culture est déterminante.
On peut distinguer un continuum de sociétés sexuellement répressives, restrictives, permissives et éducatives<ref name="ford1965"/>,<ref name="Currier1981">Currier R.L. Modèle:Langue in Constantine L.L., Martinson F.M. (Eds). Modèle:Langue Little, Brown and Co, (2):9-19, 1981.</ref>. Dans les sociétés les plus restrictives, comme Inis Beag<ref name="Messenger1971">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Messenger J.C. Modèle:Langue in Marshall D.S., Suggs R.C. (Eds). Human sexual behavior: Variations in the ethnographic spectrum. Basic Books, (1):3-37, 1971.</ref>, la sexualité se développe plus tardivement, parfois après la puberté. Dans les sociétés les plus permissives, comme les Pilagas<ref name="henry1949">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Henry J. Modèle:Langue in Hoch P.H., Zubin J. (Eds). Modèle:Langue Grune & Stratton, 91-101, 1949</ref>,<ref name="henry1944">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Henry J., Henry Z. Modèle:Langue First Vintage Books Edition, 1944, reedition 1974.</ref> ou les Trobriandais<ref name="malinowski">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Malinowski B. Modèle:Langue Petite bibliothèque Payot 1930, réédition 1970.</ref>, la sexualité débute dès les premières années de la vie<ref name="ford1965"/>,<ref name="wunsch2017dev1">Wunsch S. Principaux facteurs, contextes et variations du développement sexuel humain. Une synthèse transculturelle et transdisciplinaire. Modèle:1re partie : données ethnologiques. Sexologies, 25(2):41-51, 2016.</ref>.
Les facteurs innés du comportement érotique (réflexes sexuels, zones érogènes, récompenses/renforcement…) se développent dès la période fœtale<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} SHIROZU H. , KOYANAGI T. , TAKASHIMA T. , HORIMOTO N. , AKAZAWA K. , NAKANO H. Modèle:Langue, Early Hum. Dev., 41(3):159-166, 1995.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} GIORGI G. , SICCARDI M. Modèle:Langue, Am. J. Obstet. Gynecol., 175(3 Pt 1):753, 1996.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} MEIZNER I. Modèle:Langue, Journal of Ultrasound in Medicine, 6(2):111, 1987.</ref> et les premières années de la vie. Potentiellement, l'organisme est alors prêt pour apprendre la sexualité. Le développement sexuel ultérieur sera déterminé par le contexte culturel, qui, à partir d'un âge variable suivant les sociétés, interdira ou valorisera telle ou telle activité érotique, transmettra des croyances sexuelles particulières, façonnant ainsi les comportements, les émotions associées aux vécus sexuels, les représentations et les valeurs sexuelles des adultes<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} MARTINSON Floyd M. : Modèle:Langue, Bergin & Garvey, 1994.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} CONSTANTINE Larry L. , MARTINSON Floyd M. , (Ed) : Modèle:Langue, Little, Brown and Co, Boston, 1981.</ref>. Au cours de son développement, on observe que l'enfant intègre les normes sexuelles de sa société, et à l'âge adulte ces normes seront perçues comme « naturelles » et « évidentes »<ref name="wunsch2017dev2">Wunsch S. Principaux facteurs, contextes et variations du développement sexuel humain. Une synthèse transculturelle et transdisciplinaire. Modèle:2e partie: modélisation. Sexologies, 25(4):141-152, 2016.</ref>.
Éducation sexuelle
L'éducation sexuelle, dans son sens le plus large, est indissociable du développement de la sexualité. Que les apprentissages soient institutionnels ou informels, décidés et organisés ou laissés au hasard des circonstances de la vie, ils déterminent l'essentiel du devenir de la sexualité humaine.
Dans les sociétés modernes, les enjeux de l'éducation sexuelle sont multiples : accès à la santé sexuelle, prévention des troubles de la sexualité, apprentissages de connaissances relatives à la reproduction, à la sexualité, au plaisir et à l'amour, développement de la socialisation sexuelle, ainsi que du sens moral et éthique. Mais la sexualité est un sujet particulier dans les sociétés modernes, et la transmission du savoir sexuel est compliqué par une forte réticence sociale à l'éducation sexuelle ainsi que par l'état de minorité civile des élèves. Or l'adolescence en Occident est une période particulièrement sensible du développement, et le manque d'informations fiables et le manque de communication avec des adultes de confiance sont des handicaps pour gérer les problèmes de la représentation de son corps, de l'identité sexuelle, des croyances en de nombreux stéréotypes, de la performance sexuelle, de la relation sexuée à l'autre, de la gestion des émois sexuels et des relations amoureuses<ref>BELTRAND L., Le rôle de l'éducation sexuelle dans la prévention des troubles sexuels, in Manuel de sexologie, Masson 2007.</ref>,<ref>PICOD C, Éducation à la sexualité, in Brenot P., Dictionnaire de la sexualité humaine, L'Esprit du Temps, 2004.</ref>.
Pathologies et thérapies sexuelles
Modèle:Article connexe L'article détaillé Paraphilie présente : 1) les différents modèles de références de la normalité, culturels ou médicaux, à partir desquelles se construisent le discours moral et médical, 2) les principaux troubles et maladies de la sexualité, et 3) les principaux types de thérapies et de stratégies préventives.
Suivant les époques, les mœurs et les connaissances disponibles, ont existé plusieurs modèles de la normalité physiologique, comportementale et psychologique. Ces modèles déterminent l'anormal et le pathologique<ref name="wunsch2014"/>,<ref name="wunsch2017eti">Wunsch S. Étiologie des troubles sexuels : perspectives cliniques des données neurobiologiques. Sexologies, 26(1):44-53, 2017.</ref> : par exemple, dans le modèle Antique de la virilité, la passivité sexuelle était un crime, tandis qu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, dans le modèle médical de l'instinct sexuel, les activités sexuelles non reproductrices (masturbation, fellation, sodomie…) étaient une perversion<ref>KRAFFT-EBING Richard. Modèle:Langue, 1882, Agora réédition 1999</ref>. Actuellement, les principaux troubles sexuels identifiés sont les dysfonctions sexuelles, les paraphilies, et les troubles de l'identité de genre<ref>DSM-IV, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, Masson 1996</ref>. Les principales maladies liées à la sexualité sont les infections sexuellement transmises. En sexologie clinique, les méthodes thérapeutiques les plus utilisées sont les thérapies cognitives et comportementales, les méthodes de Masters et Johnson (Modèle:Langue), les thérapies de couples, ainsi que la sexocorporelle et la psychanalyse<ref name="Courtois2016">Courtois F., Bonierbale M. Médecine sexuelle : fondements et pratiques. Lavoisier - Médecine sciences, 2016.</ref>,<ref>Lopès P, Poudat F-X, (Eds). Manuel de sexologie. Elsevier-Masson, Modèle:2e édition, 2013</ref>.
Au cours de l’histoire, la médecine a eu différentes pratiques et interrogations en lien avec les transgressions de sexe et la sexualité. L’étude de cas pratiques tels que la sexuation des corps trans en Suisse romande entre 1940 et 1960, les constructions médicales et profanes de la « baisse du désir féminin » ou encore les discours actuels sur la chirurgie esthétique des organes génitaux, permet par ailleurs de comprendre le rôle de la médecine dans la définition des normes de sexe et de sexualité ainsi que la porosité des frontières entre normalité et pathologie<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Pour approfondir
Bibliographie
Sexologie
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- F. Courtois, M.Bonierbale, Médecine sexuelle : fondements et pratiques Lavoisier - Médecine sciences, 2016.
- Serge Wunsch, Comprendre les origines de la sexualité humaine. Neurosciences, éthologie, anthropologie. Modèle:Pdf L'Esprit du Temps, 2014.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Simon Levay, Janice Baldwin, Modèle:Langue, Sinauer Associates, Modèle:3e édition, 2009.
- Patrice Lopès, François-Xavier Poudat (Eds). Manuel de sexologie. Elsevier-Masson, Modèle:2e édition, 2013.
- Philippe Brenot (Ed), Dictionnaire de la sexualité humaine, L'Esprit du Temps, 2004.
Sociologie
- Modèle:Ouvrage
- John H. Gagnon, Les Scripts de la sexualité. Essais sur les origines culturelles du désir, préface du Modèle:Dr, Payot, 2008.
- Modèle:Ouvrage
- Bertrand Russell, George Jean Nathan, Edward Sapir. Éthique et sexualité, Éditions Dupleix, 2013.
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- Jacqueline Comte, Pour une authentique liberté sexuelle, Louise Courteau éditrice, 2010, Modèle:ISBN
- Hélène Martin et Marta Roca i Escoda (dir.). Sexuer le corps. Huit études sur des pratiques médicales d'hier et d'aujourd'hui. Lausanne, éditions HETSL. (lire en ligne)
Ethnologie
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Éthologie
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- Modèle:Ouvrage
Neurosciences / Psychologie biologique
- C. Thibault, M.-C. Levasseur (Eds), La Reproduction chez les mammifères et l'Homme, INRA Ellipse, 2001.
- Serge Wunsch
- Dossier thématique : « Sexualité et Neurosciences » Modèle:Pdf. Sexologies, 26(1):1-63, 2017.
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- Claude Aron, La bisexualité et l'ordre de la nature, Odile Jacob 1996.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Anders Agmo Modèle:Langue Elsevier 2007.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jaak Panksepp, Modèle:Langue, New York: Oxford University Press, 1998.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Marc Breedlove, Mark Rosenzweig, Neil Watson, Modèle:Langue, Modèle:5e édition, Sinauer Associates, 2007.
Articles connexes
Liens externes
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