Masturbation
Modèle:Redirect La masturbation est une pratique sexuelle, consistant à provoquer l'orgasme ou le plaisir sexuel par la stimulation des parties génitales ou d’autres zones érogènes, généralement à l’aide des mains, ou parfois d’objets tels des godemichets ou autres jouets sexuels.
La masturbation est pratiquée par quasiment tous les mammifères, mais surtout par tous les primates.
L’attitude sociale envers la masturbation change suivant les époques et suivant les cultures. En Occident, la masturbation a été particulièrement réprimée du {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: au début du|-| – | au début du }}Modèle:S mini- siècle
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}}. Dans les religions, les positions morales varient de permissive à interdite. Actuellement, la masturbation est reconnue par la sexologie occidentale comme une activité sexuelle aussi « normale » que les autres.
Définition et étymologie
Définition
D’après le dictionnaire Dictionnaires Le Robert, la masturbation est une Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.
D'après les manuels de sexologie, on peut distinguer plusieurs types de masturbation<ref name="langis2015">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Langis P., Germain B. La sexualité humaine. De Boeck, Modèle:2e édition, 2010.</ref>,<ref name="westheimer">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Westheimer R, Lopater S. Modèle:Lang, Modèle:Lang, Lippincott Williams & Wilkins, 2005.</ref>,<ref name="levay">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Levay S, Baldwin J. Modèle:Lang, Modèle:Lang, Modèle:Lang, 2009.</ref>,<ref name="allgeier">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Allgeier A, Allgeier E. Sexualité humaine, De Boeck Université 1992.</ref> :
- Les jeux sexuels génitaux, réalisés par les jeunes enfants quand ils sont encore inexpérimentés<ref name="yates2004">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Yates A. Modèle:Lang, Modèle:Lang, 13(3):479-496, 2004.</ref> (c’est une phase du développement de l'enfant, comme le déplacement à quatre pattes avant la marche, ou le babillage avant la parole).
- La masturbation, où, intentionnellement, l’objectif est en général de maximiser le plaisir érotique, puis de provoquer l’orgasme, grâce à des techniques souvent manuelles de stimulations des zones érogènes.
- L’auto-érotisme, qui englobe toutes les activités physiques et psychologiques qu’une personne utilise sur elle-même pour provoquer son excitation sexuelle et se procurer du plaisir érotique<ref>« Auto-érotisme », dans Philippe Brenot Dictionnaire de la sexualité humaine, L’Esprit du Temps, 2004.</ref> (c’est-à-dire la masturbation, mais aussi toutes les autres activités autoérotiques différentes de la masturbation : par exemple, imaginer des fantasmes sexuels, lire une revue érotique ou regarder une vidéo pornographique). En général, la masturbation se pratique simultanément avec d'autres activités auto-érotiques.
La masturbation peut être réalisée :
- Soit seul. Car en général, la masturbation est plutôt considérée comme une activité sexuelle autoérotique (réalisée en solitaire, on parlait autrefois de « plaisir solitaire ») ; elle est présentée de cette manière dans les ouvrages étudiant la sexualité<ref name="levay"/>,<ref name="westheimer"/>,<ref name="allgeier"/>.
- Soit à plusieurs, à deux ou en groupe dans des circonstances où chaque personne stimule ses propres organes génitaux. On parle alors de Modèle:Citation et parfois de masturbation en masse (la littérature cite le cas, publié en 1942, de toute une classe de garçons qui, à plusieurs reprises durant quelques jours se sont tous ouvertement masturbés devant une enseignante, avant de cesser ce comportement à la suite de la visite d'un psychiatre qui a ouvertement discuté avec eux. Selon ce psychiatre, cette dynamique de groupe avait pour origine un élève-leader qui était en opposition avec sa famille et l'enseignante)<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>
- Soit réciproquement, à deux ou en groupe, chaque personne manipulant les organes génitaux d'une autre personne. On parle alors de Modèle:Citation ou de Modèle:Citation, activité sexuelle qui n'est plus de l'autoérotisme. La Modèle:Citation est une extension du sens général, par analogie avec la manipulation autoérotique<ref name="levay"/>.
Étymologie
L’étymologie du mot Modèle:Citation rappelle l’ancienne condamnation morale de cette pratique.
Cette ancienne condamnation morale se retrouve également dans les synonymes de la masturbation : onanisme et abus de soi<ref name="westheimer" />. Pour éviter cette connotation négative et culpabilisante, on utilise parfois le terme « auto-sexualité » à la place du mot masturbation.
Techniques
-
Personne de sexe masculin masturbant son pénis.
-
Masturbation féminine, une des gravures des Improvisations sur le thème de l'amour de Michel Fingesten.
-
Femme se caressant le pubis, extrait de la suite Improvisations sur le thème de l'amour<ref group=note>Suite exécutée en 1923 pour le collectionneur Heinrich Stinnes.</ref>.
Certaines personnes utilisent des techniques de contrôle de l'orgasme lors de la masturbation pour prolonger les sensations pré-orgastiques, ou pour étendre la durée de la sensation orgastique<ref name="taylor2002">Taylor P. Expanded orgasm. Sourcebooks Casablanca, 2002.</ref>,<ref name="bodansky2002">Bodansky S., Bodansky V. The illustrated guide to extended massive orgasm. Hunter House Publishers, 2002.</ref>, ou pour provoquer plusieurs orgasmes<ref name="dunn1989">Dunn M.E., Trost J.E. Male multiple orgasms: a descriptive study. Archives of Sexual Behavior, 18(5):377-387, 1989.</ref>.
Ethnologie
Dans certaines sociétés traditionnelles, il existe des techniques particulières de masturbation.
Selon l'anthropologue Hortense Powdermaker, pour se masturber, les femmes du village de Lesu en Nouvelle-Irlande Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Hortense Powdermaker, Modèle:Lang, Modèle:Lang, NY, 1933.</ref>.
Éthologie
Les chimpanzés utilisent parfois des « jouets sexuels » pour se masturber. Modèle:Citation<ref name="bingham">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Bingham HC, Modèle:Lang, Comp. Psychol. Monogr., Modèle:Vol., 1-165, 1928.</ref>.
Grâce à certaines particularités de leur anatomie, des animaux peuvent utiliser des techniques irréalisables chez l’être humain : les singes-araignées utilisent la pointe de leur queue, qui est extrêmement préhensile, pour manipuler leur pénis. Les éléphants stimulent parfois leur organe génital avec leur trompe<ref name="1965_Clellan-S._FORD_et_Frank_A._BEACH"/>. Enfin, Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Darling FF, Modèle:Lang, Modèle:Lang, Modèle:Lang, 1937.</ref>.
Développement
Chez l'humain, la masturbation se développe dès la vie intra-utérine. Dans un contexte culturel neutre, sans incitations ou interdits, les stimulations génitales débutent dès la première année après la naissance et la masturbation apparaît vers 2 ou Modèle:Unité. À cet âge, le plaisir est visiblement la motivation de l’activité. Le contexte culturel peut faciliter ou inhiber le développement de la masturbation<ref name="gagnon">Gagnon J. Les Scripts de la sexualité. Essais sur les origines culturelles du désir. Payot, 2008.</ref>,<ref name="1965_Clellan-S._FORD_et_Frank_A._BEACH"/>.
Période fœtale
La masturbation se développe dès la vie intra-utérine. Plusieurs auteurs ont observé, grâce à l’échographie, des stimulations génitales dès la Modèle:26e<ref name="meizner">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Meizner I. Modèle:Lang, Modèle:Lang, 6(2):111, 1987.</ref>. Une enquête réalisée auprès de Modèle:Unité indique que les stimulations manu-génitales sont assez souvent observées par 70 % des praticiens<ref name="brenot1995">Broussin Bernard, Brenot Philippe. « Existe-t-il une sexualité du fœtus ? Fertilité, contraception, sexualité », nov, 23/11:696-698, 1995.</ref>.
En plus des stimulations manuelles, des succions génitales sont occasionnellement observées : Modèle:Citation<ref name="brenot1995"/>.
Ces stimulations génitales semblent parfois aboutir à des états similaires à l’orgasme<ref name="giorgi">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Giorgi G., Siccardi M. Modèle:Lang, Am. J. Obstet. Gynecol., 175(3 Pt 1):753, 1996.</ref>,<ref name="brenot1996">Broussin Bernard, Brenot Philippe. Orgasme in utero ?, Sexologies, 21(5):15-16, 1996.</ref> : Modèle:Citation<ref name="giorgi"/>.
Enfance
La stimulation des organes génitaux débute dès que les réflexes moteurs sont fonctionnels. En moyenne, les stimulations débutent vers 6 ou Modèle:Unité chez les garçons et 10 ou Modèle:Unité chez les filles<ref name="Galenson1990">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Galenson E. Modèle:Lang in Perry M.E. (Ed). Handbook of sexology, Vol. 7: Childhood and adolescent sexology. Elsevier, (9):169-178, 1990</ref>,<ref name="yates2004"/>.
Des enregistrements vidéos, où des parents pensaient enregistrer pour leur pédiatre des troubles neurologiques de leurs enfants (comme l'épilepsie), confirment l'existence d'activités autoérotiques avec des réactions de type orgasmiques dès les premières années de la vie<ref name="Hansen2009"> {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Hansen J.K., Balslev T. Hand activities in infantile masturbation: a video analysis of 13 cases. Eur. J. Paediatr. Neurol., 13(6):508-510, 2009.</ref>,<ref name="Yang2005">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Yang M.L., Fullwood E., Goldstein J., Mink J.W. Masturbation in infancy and early childhood presenting as a movement disorder: 12 cases and a review of the literature. Pediatrics, 116(6):1427-1432, 2005.</ref>,<ref name="Nechay2004">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Nechay A., Ross L.M., Stephenson J.B., O'Regan M. Gratification disorder ("infantile masturbation"): a review. Arch. Dis. Child, 89(3):225-226, 2004.</ref>.
La masturbation, c’est-à-dire la stimulation des organes génitaux dans l’objectif de provoquer l’orgasme, n’est pas observée avant 2 ou Modèle:Unité. Modèle:Citation<ref name="yates2004"/>.
C’est également ce qu’on observe dans les sociétés traditionnelles qui permettent l’autostimulation, comme chez les Pilaga<ref name="Henry1949">Henry J. The social function of child sexuality in Pilaga indian culture. in Hoch P.H., Zubin J. (Eds). Psychosexual development in health and disease. Grune & Stratton, 91-101, 1949</ref> ou les Marquisiens : Modèle:Citation<ref name="suggs">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Suggs R.C., Modèle:Lang, Harcourt, Brace & World, 1966.</ref>. Les données ethnologiques, provenant de sociétés permissives, suggèrent que les activités autoérotiques se développent spontanément dès les premières années de la vie dans l’ensemble de la population, deviennent maximales à l’adolescence, mais qu’il existe apparemment une préférence pour les jeux sexuels avec les pairs<ref name="Henry1949"/>,<ref name="suggs"/>,<ref name="1965_Clellan-S._FORD_et_Frank_A._BEACH"/>.
Plusieurs auteurs indiquent que le plaisir est le facteur à l’origine des activités autoérotiques<ref name="masters1987">Masters W., Johnson V., Kolodny R. Amour et sexualité : mieux vivre sa vie sexuelle dans le monde d’aujourd’hui, Interéditions, 1987.</ref>,<ref name="allgeier"/>. Une fois que l’enfant a acquis une méthode de masturbation, celle-ci devient habituelle et résistante au changement<ref name="yates2004"/>.
Dès la naissance, l’influence du contexte culturel est majeure dans le développement de la masturbation<ref name="gagnon"/>. En particulier, s’il existe des interdits culturels, implicites ou explicites (voir les exemples ci-dessous dans la section « Condamnation et répression »), le début de la masturbation sera beaucoup plus tardif<ref name="Malinowski1932">Malinowski B. La Sexualité et sa répression dans les sociétés primitives (1932). Payot, 1976.</ref>.
Adolescence
Dans les sociétés occidentales, des enquêtes par questionnaires ou par entretiens permettent d’obtenir des informations sur la pratique de la masturbation chez les adolescents et les adultes<ref group=note>Il faut noter que ces informations ne sont valables que pour le pays et l’époque où elles ont été réalisées.</ref>.
D’après plusieurs enquêtes, la masturbation est la forme d’activité sexuelle la plus répandue pour la majorité des Occidentaux<ref name="allgeier" />.
L’analyse des réponses des adolescents de 12 à Modèle:Unité aux questionnaires régulièrement soumis aux jeunes membres des sites Internet pour ados, dont certains forums traitent de la sexualité, fournit une image de la vie sexuelle des garçons, et particulièrement de la masturbation. Modèle:Refnec
- l’âge médian de la première masturbation est de Modèle:Unité ;
- c’est à 13-Modèle:Unité que les garçons se masturbent le plus ;
- plus de la moitié des garçons qui ont commencé à se masturber ont découvert seuls le « mécanisme », souvent par hasard ;
Aux États-Unis et au Canada dans les années 1960, un sondage (le « rapport Kinsey ») a montré que, à Modèle:Unité, la proportion de jeunes hommes s’étant masturbés était de 82,2 % et de femmes 24,9 %. À Modèle:Unité, ce chiffre atteignait 95,4 % pour les hommes et 46,3 % pour les femmes. Cela dit, il est probable que, aujourd’hui, le nombre soit plus importantModèle:Refnec. De très nombreuses études<ref>Étude de l’OMS : « Interroger les jeunes sur leur sexualité et leur attitude vis-à-vis de la procréation » (2001) Modèle:Pdf.</ref>, notamment les sondages réalisés presque quotidiennement sur les sites Internet consacrés aux adolescents, montrent que les garçons commencent à se masturber très tôt, généralement sans pouvoir éjaculer ; l’âge médian de la première masturbation masculine est tout juste inférieur à Modèle:Unité ; par ailleurs, ces mêmes observations, qui portent sur plusieurs dizaines de milliers d’adolescents la plupart du temps originaires d’Amérique du Nord, du Royaume-Uni et d’Australie, montrent que c’est à 13 et Modèle:Unité que le rythme de masturbation des garçons est le plus élevé (entre 12 et Modèle:Unité par semaine) ; ce rythme diminue pour la tranche d’âge 15-Modèle:Unité (en moyenne Modèle:Unité) et diminue vraisemblablement après. Il est plus que vraisemblable que les résultats obtenus auprès des jeunes Français, Belges ou Suisses seraient similaires à ceux obtenus auprès des Anglo-Saxons. La masturbation des jeunes est un phénomène universel que les études réalisées sous-estiment systématiquement, autant pour des raisons idéologiques (la « pureté » des enfants) que pour des raisons méthodologiques ; les enquêteurs s’adressent presque toujours aux adolescents par l’intermédiaire de leurs parents ou de leur école, un contexte qui ne favorise pas l’intimité des répondants et la véracité des réponses aux questions les plus sensibles.
Dans les sociétés traditionnelles qui permettent l’autostimulation, comme chez les Marquisiens, la masturbation est quotidienne chez les adolescents. Les Marquisiens ne pensent pas que cette pratique puisse avoir des effets pathologiques. Au contraire, ils considèrent que c’est un exercice bénéfique<ref name="suggs"/>.
La masturbation est considérée comme naturelle et normale pour les enfants et les adolescents dans la plupart des sociétésModèle:Lesquelles. Dans ces groupes sociaux, l’autostimulation des enfants est graduellement remplacée au cours du développement par d’autres activités sexuelles<ref name="1965_Clellan-S._FORD_et_Frank_A._BEACH" />.
Âge adulte
Des facteurs biologiques, sociaux et culturels<ref name="gagnon"/> influencent la pratique de la masturbation. La grande enquête NHSLS réalisée aux États-Unis dans les années 1990 précise les facteurs qui influencent la fréquence de la masturbation<ref name="nhsls">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Laumann E, Gagnon JH, Michael RT, Michaels S, Modèle:Lang. Modèle:Lang, 1994. Voir également la présentation de l'enquête NHSLS.</ref>,<ref name="levay" /> :
- le sexe : les hommes se masturbent plus que les femmes ;
- l'âge : les jeunes se masturbent plus que les personnes âgées ;
- l'appartenance ethnique : les Afro-américains se masturbent moins que les autres groupes ethniques ;
- la religion : les Chrétiens se masturbent moins que les autres groupes religieux ou les athées ;
- le statut marital : les personnes non mariées se masturbent plus que les personnes mariées ;
- le niveau d'éducation : plus les personnes sont diplômées, plus elles se masturbent ;
- l'orientation sexuelle : les bisexuels se masturbent plus que les homosexuels, et ceux-ci plus que les hétérosexuels<ref>Attirance pour le même sexe et... de 15 à Modèle:Nombre en France, sur crips.centredoc.fr, consulté le 18 novembre 2012.</ref>.
Les adultes dans les sociétés traditionnellesModèle:Lesquelles pratiquent rarement la masturbation. Pour la plupart des peuples, l'autostimulation représente une forme inférieure de sexualité. Mais malgré la désapprobation sociale, les hommes et les femmes se masturbent occasionnellement dans certaines sociétés<ref name="1965_Clellan-S._FORD_et_Frank_A._BEACH" />.
Masturbation féminine
sculpture sur la façade de l'hôtel de ville de Saint-Quentin.
L’enquête CSF « Contexte de la sexualité en France » sur la sexualité des Français (Inserm, INED, réalisée en 2006), montre que 60 % des femmes âgées de 18 à Modèle:Unité ont déjà pratiqué la masturbation (48 % des 18-Modèle:Unité, 54 % des 20-Modèle:Unité, 66 % des 25-Modèle:Unité, 68 % des 35-Modèle:Unité, 64 % des 40-Modèle:Unité, 60 % des 50-Modèle:Unité, 43 % des 60-Modèle:Unité)<ref>Modèle:Pdf Contexte de la sexualité en France, sur ancic.asso.fr.</ref>. Celles qui se masturbent régulièrement (c’est-à-dire « souvent » ou « parfois » au cours des Modèle:Unité mois selon la définition adoptée par les enquêteurs de CSF) ne sont plus que 10 % à 18-Modèle:Unité, 16 % des 20-Modèle:Unité, 22 % des 25-Modèle:Unité, 14 % des 50-Modèle:Unité, 10 % des 60-Modèle:Unité). Il s’agit d’une pratique d’autant plus déclarée que la femme est diplômée ; ainsi, 29 % des femmes diplômées de l’enseignement supérieur sont des pratiquantes régulières mais seulement 14 % des femmes sans diplôme. De la même façon, 51 % de ces dernières disent ne s’être jamais masturbées alors que 80 % des plus diplômées l’ont déjà fait. Un lien déjà signalé dans l’enquête américaine (NHSLS). Enfin, l’enquête CSF montre que si la pratique régulière de la masturbation concerne 43 % de celles qui ont connu au moins Modèle:Unité, ce n’est plus le cas que de 11 % de celles qui n’en ont eu qu’un.
La fréquence de cette pratique peut varier en fonction de l’âge et du milieu culturel : de une à trois fois par an chez certaines femmes âgées à plus de vingt fois par jour chez certaines femmes de douze à cinquante cinq ans<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Au niveau physiologique, plusieurs études montrent que les réactions sexuelles entre les femmes et les hommes sont relativement similaires<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Hite S, Modèle:Lang. Modèle:Lang, 2003.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Kinsey AC Modèle:Et al. Modèle:Lang. Aunders, Philadelphie, 1953.</ref>. Modèle:Citation bloc
Masturbation masculine
Une étude faite par quatre universités européennes (Essen, Louvain, Göttingen et Malmö) en 2016 auprès de 3 000 étudiants de 18 à 22 ans a démontré que 61 % des hommes avaient une opinion positive de la masturbation et 34 % une opinion négative mais se masturbaient quand même<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Une étude conduite par Tenga en 2016 aux États-Unis a fait ressortir les statistiques ci-dessous<ref>Modèle:Article.</ref> :
- 95 % des hommes la pratiquent avec une moyenne de 15 fois par mois : 16 fois par mois pour les célibataires, 10 fois par mois pour ceux en couple ;
- 36 % des hommes ont menti sur le fait qu’ils se masturbaient ;
- 60 % ont recours à la masturbation pour le soulagement, 56 % pour le plaisir ressenti, 54 % pour la relaxation, 26 % pour aider à s’endormir et 13 % pour avoir de meilleures performances sexuelles ;
- 18 % des milléniaux le font pour améliorer leurs performances sexuelles.
Selon une étude en Allemagne, une fréquence plus élevée d'activités autosexuelles dont la masturbation est négativement corrélée à une satisfaction dans le couple. C'est-à-dire que l’occurrence de la masturbation augmente lors d'insatisfaction dans le couple<ref>Modèle:Article</ref>.
Chez les animaux
Primates
Les primates non humains sont les animaux qui se masturbent le plus. L’auto-stimulation est clairement réalisée pour obtenir un orgasme<ref name="1965_Clellan-S._FORD_et_Frank_A._BEACH" />. Chez les mâles, le pénis est manipulé avec la main ou le pied, ou est pris dans la bouche. Les mâles adultes provoquent souvent l’éjaculation en utilisant une ou plusieurs de ces techniques<ref name="1965_Clellan-S._FORD_et_Frank_A._BEACH" />.
Chez les femelles, on peut faire trois généralisations<ref name="1965_Clellan-S._FORD_et_Frank_A._BEACH" /> :
- les femelles se masturbent moins que les mâles ;
- l’orgasme des femelles n’est pas aussi net que celui des mâles ;
- la masturbation des femelles, et surtout des chimpanzés, ressemble plutôt à celle des femmes qu’à celle des autres mammifères.
Chez les primates, la masturbation n’est pas uniquement une activité compensatrice, réalisée en l’absence de partenaires. Des activités d’autostimulation ont été observées alors que des partenaires sexuels étaient disponibles et même au cours des activités sexuelles avec ces partenaires<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Carpenter CR, Modèle:Lang, J. Comp. Psychol., Modèle:Vol., 113-142 et 143-162, 1942.</ref>.
Mammifères non-primates
Les autres mammifères se masturbent moins que les primates, et les femelles moins que les mâles. Occasionnellement, on observe différentes activités d'autostimulation : par exemple, avant et après la copulation, les chiens et les chats mâles lèchent régulièrement les organes génitaux, ce qui provoque souvent des mouvements convulsifs du pelvis. Cette réaction indique que la stimulation génitale déclenche des réflexes sexuels<ref name="1965_Clellan-S._FORD_et_Frank_A._BEACH" />.
Des animaux qui ne peuvent pas stimuler leurs organes génitaux, en raison de leur morphologie, trouvent des moyens indirects pour se masturber. Par exemple, Shadle a observé un porc-épic mâle qui utilisait un outil pour s’autostimuler : Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Shadle AR, Modèle:Lang, Modèle:Lang, Modèle:Vol., 159-162, 1946.</ref>.
Quelques études sur les rongeurs ont montré que les stimulations génitales postnatales quotidiennes induisent le développement des structures sexuelles : les seuils de déclenchement des réflexes copulatoires sont abaissés, et les circuits sexuels sont davantage développés<ref name="Moore1992">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Moore C.L. The role of maternal stimulation in the development of sexual behavior and its neural basis. Annals of the New York Academy of Sciences, 662:160-177, 1992.</ref>,<ref name="Moore1984">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Moore C.L. Maternal contributions to the development of masculine sexual behavior in laboratory rats. Dev. Psychobiol., 17(4):347-356, 1984</ref>.
Santé
Effets bénéfiques
La masturbation peut avoir des effets bénéfiques sur l'état de santé : selon une étude australienne effectuée auprès de Modèle:Unité âgés entre 20 et Modèle:Unité, les risques de cancer de la prostate diminuent avec un nombre important d’éjaculations. Les chercheurs ont constaté que le risque de développer un cancer de la prostate était inférieur d’environ 33 % chez la plupart des hommes qui éjaculaient fréquemment (cinq fois ou plus par semaine), quel que soit le type d’activité sexuelle, y compris la masturbation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} GG Giles, G Severi, DR English, MRE McCredie, R Borland, P Boyle et JL Hopper, {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:Lang, Modèle:Vol., Modèle:P. ; 17 juillet 2003.</ref>. Ce résultat a été confirmé par une autre étude portant sur Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Leitzmann MF, Platz EA, Stampfer MJ, Willett WC, Giovannucci E, Modèle:Lang, J. Am. Med. Assoc., 7, 1578-1586, 2004. Modèle:PMID.</ref>. Une méta-analyse de 2016 conclut que les preuves sont insuffisantes pour pouvoir donner un verdict, il n'est donc pas prouvé que la masturbation ait un effet bénéfique sur le cancer de la prostate<ref>Modèle:Article</ref>.
La masturbation et l'éjaculation fréquente réduirait le risque d'avoir des maladies cardiovasculaires<ref>Les 10 avantages de la masturbation Sur le site coachmagazine.fr</ref>Modèle:Source insuffisante.
D’après le Modèle:Dr, pour les enfants et les adolescents qui ont un phimosis, la masturbation permet de corriger ce problème, en ouvrant l’anneau préputial<ref>Modèle:Dr Traitement médical du phimosis congénital de l’adolescent.</ref>.
Comportements jugés déviants
En Occident, la plupart des médecins et des sexologues du {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: au début du|-| – | au début du }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXX
}} pensaient que la masturbation était une maladie, et qu’elle provenait d’un vice moral ou d’un dérèglement de l’instinct sexuel<ref name="tissot">Samuel-Auguste Tissot, L’onanisme. Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 1775, rééd. Le sycomore, Paris, 1980.</ref>,<ref name="bouchut">E. Bouchut, Armand Després, Dictionnaire de médecine et de thérapeutique médicale et chirurgicale, Librairie Germer Baillière, Paris, 1877.</ref>,<ref name="krafft">Krafft-Ebing R. Modèle:Lang, Agora, réédition 1999.</ref> (voir ci-dessous la section « Condamnation et répression »).
Actuellement, pour plusieurs chercheurs, l'attitude sociale et médicale concernant la masturbation est toujours en partie influencée par les croyances et les valeurs du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="allgeier"/>,<ref name="levay"/>. Modèle:Citation<ref name="allgeier"/>.
Pathologies
Des études démontrent néanmoins les liens entre masturbation et certains problèmes, comme la masturbation compulsive ou la dépendance sexuelle<ref>Valeur M., Matysiak J.-C. Sexe, passion et jeux vidéo ; les nouvelles formes d’addiction, Flammarion, 2003.</ref>. Le Modèle:Dr indique que Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Reynaud M., Karila L., Blecha L., Benyamina A. Is love passion an addictive disorder? Am. J. Drug Alcohol Abuse, 36(5):261-267, 2010. Modèle:PMID.</ref>. Cette addiction entraînerait les mêmes modifications cérébrales que celles liées aux psychotropes<ref>Grant J.E., Brewer J.A., Potenza M.N. The neurobiology of substance and behavioural addictions. CNS Spectr. 11(12): 924-30, 2006. Modèle:PMID.</ref>.
En effet, la sexualité, comme toutes les activités naturelles ou artificielles qui procurent des sensations de plaisir, dépend de l'activité du système de récompense. Plus ce système est stimulé, de manière durable ou intense, plus il devient sensible aux stimuli hédoniques, et plus fort devient le désir. Toutes les situations hédoniques peuvent induire des situations de dépendance. Toutes les personnes sont plus ou moins dépendantes<ref>Poudat F.-X. Dépendance affective et addictions sexuelles. Modèle:Lang Lopès P., Poudat F.-X. (Eds). Manuel de sexologie. Elsevier Masson, (9):210-217, 2013</ref>, et pour certaines il existe une plus grande vulnérabilité biologique à la dépendance.
Mais en analysant la complexité des vécus des patients, d'autres chercheurs concluent que dans la plupart des cas, ce n'est pas la masturbation, ou la masturbation “excessive” qui est à l'origine du problème. La masturbation compulsive est plutôt un symptôme d'un autre problème<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Giles J. Modèle:Lang Modèle:Lang, 35, 641-642, 2006. Modèle:PMID.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Martin Levine, Richard Troiden. Modèle:Lang Modèle:Lang ; Modèle:Vol., Modèle:Lang, Modèle:P., 1988. Résumé en ligne.</ref>, comme des inhibitions sexuelles ou des problèmes de socialisation (timidité, difficultés à respecter les règles sociales, introversion, mauvaise image de soi, peur d'un refus ou de l'échec sexuel…) empêchant d'engager une relation affective et sexuelle avec un partenaire.
Certains hommes semblent développer une préférence sexuelle pour la masturbation solitaire, gênante pour le reste de leur sexualité. Il s'agit parfois de conséquences d'une pratique régulière de la masturbation. Celle-ci conditionnerait la sensibilité du pénis au type de contact offert par les mains. Les hommes concernés éprouveraient alors des difficultés, voire une incapacité, à éjaculer lors d'autres types de pratiques sexuelles (pénétration vaginale, masturbation par autrui...). Ce trouble est généralement réversible par un reconditionnement de la sensibilité du pénis et un travail psychologique sur soi. Les anglo-saxons parlent parfois de Modèle:Lang, terme médicalement non reconnu<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les sexologues francophones évoquent parfois des troubles d'éjaculation retardée qui seraient peut-être liés à la masturbation. Les statistiques sont difficiles à établir sur le sujet<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La masturbation peut être le symptôme de pathologies psychiques<ref name=":0">Modèle:Chapitre</ref>. 47% des patients souffrant de psychose présenterait un dysfonctionnement sexuel souvent caractérisé par la masturbation comme seule activité sexuelle, et pratiquée de manière excessive dans les phases aiguës de la maladie<ref name=":0" />. Additionnellement, 3 à 6% de la population américaine souffrirait d'hypersexualité, avec un sex-ratio de 4:1 en faveur des hommes<ref name=":0" />. Chez les hommes, cette hypersexualité se manifeste notamment par une masturbation compulsive, une consommation excessive de pornographie, des rendez-vous sexuels fréquents avec des femmes inconnues et la recherche de prostituées<ref name=":0" />. L'hypersexualité est souvent corrélée à des expériences de maltraitance dans l'enfance et à des cas d'addiction chez les parents<ref name=":0" />.
Éthique et morale
La valeur morale de la masturbation est un sujet récurrent de controverses.
En ce début de Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, on peut identifier plusieurs positions relatives à l'éthique : sexologique, religieuse ou philosophique.
La réflexion sexologique se base sur des études éthologiques, historiques, neurobiologiques, psychologiques et sociologiques pour conclure que la masturbation est une pratique sexuelle biologiquement normale (voir les données et les analyses dans les sections précédentes). La sexologie ne donne pas de valeur morale à la masturbation.
Le philosophe cynique Diogène de Sinope, dont l'éthique moquait les conventions sociales et prônait une vie simple (une vie « de chien » d'où son surnom de « Diogène le Cynique »), encourage la masturbation. Lorsqu'on l'interrogea sur la manière d'éviter la tentation de la chair, Diogène aurait répondu « en se masturbant », et aurait ajouté : Modèle:Citation.
Religions
Modèle:Section vide ou incomplète
Hindouisme
Dans l’hindouisme, la masturbation est condamnée pour ceux qui ont fait un vœu de chasteté, mais permise pour les autres croyants<ref> Cynthia A. Graham, Kathryn Hall, The Cultural Context of Sexual Pleasure and Problems: Psychotherapy with Diverse Clients, Routledge, Abingdon-on-Thames, 2012, p. 177</ref>.
Christianisme
Catholicisme
Dans le catholicisme, la masturbation est condamnée. L'Église considère que l'acte sexuel doit être subordonné à la reproduction. Elle se refuse à déduire du caractère fréquent de la pratique une quelconque justification morale. Par contre, la masturbation réciproque est tolérée à condition de n’être qu’un préliminaire dans une relation de couple, afin de ne pas aller à l’encontre des finalités que la doctrine catholique donne à la vie sexuelle : parfaire l’unité entre les époux en restant ouverte à la transmission de la vie, les deux étant mis sur le même plan (Catéchisme de l'Église catholique, Modèle:Nobr<ref>Catéchisme de l’Église catholique, site officiel du Vatican.</ref>).
Christianisme évangélique
Dans le christianisme évangélique, la masturbation est vue comme étant interdite par certains pasteurs évangéliques en raison des pensées sexuelles qui peuvent l’accompagner<ref>David K. Clark, Robert V. Rakestraw, Readings in Christian Ethics: Issues and Applications, Baker Academic, USA, 1994, p. 162.</ref>,<ref>Mark D. Regnerus, Forbidden Fruit : Sex & Religion in the Lives of American Teenagers, Oxford University Press, USA, 2007, p. 115</ref>. Toutefois, des pasteurs évangéliques ont souligné que la pratique avait été associée de façon erronée à Onan par des exégètes, qu’elle n’était pas un péché si elle n’était pas pratiquée avec des fantasmes ou de façon compulsive, et qu’elle était utile dans un couple marié, si son ou sa partenaire n’avait pas la même fréquence de besoins sexuels <ref> Hilde Løvdal Stephens, Family Matters: James Dobson and Focus on the Family's Crusade for the Christian Home, University of Alabama Press, USA, 2019, p. 95-97</ref>,<ref>Eromosele Ebhomele, Masturbation Not A Sin – Oyakhilome, pmnewsnigeria.com, Nigeria, 24 février 2012.</ref>.
Islam
Dans l’Islam, la masturbation est interdite. Cependant selon certains savants, si la masturbation permet d'éviter le péché de la fornication alors celle-ci devient permise. En islam, le plaisir sexuel ne doit s'exprimer que dans le cadre du mariage<ref> Mufti Zafeeruddin Miftahi, Modesty And Chastity In Islam, Qazi Publishers and Distributors, India, 1993, p. 65</ref>.
Une branche islamique interdit la masturbation des hommes dans toutes les situations. Pourtant, une minorité musulmane, autorise la masturbation des femmes afin de ne pas commettre un péché<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Judaïsme
Dans la tradition juive, toute éjaculation en dehors des rapports conjugaux est considérée comme un gaspillage criminel de la force vitale créatrice et donc explicitement prohibée dans plusieurs écrits talmudiques<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Condamnation et répression dans l'Histoire
Modèle:Section à recycler La répression de la masturbation relève de l'histoire récente et l'influence des croyances associées s'exerce encore aujourd'hui<ref name="levay"/>. De surcroît, ces idées pourtant inexactes ont été principalement propagées par des médecins et des psychiatres. Selon certains auteurs, la compréhension de ce phénomène social et médical apparaît comme nécessaire afin de prévenir la réapparition future d'un phénomène similaire, tant pour la masturbation que pour d'autres pratiques ou domaines de la sexualité<ref name="langis2015"/>.
L'apogée de la répression
En Occident, la masturbation fut longtemps considérée comme une incapacité à se contrôler, un vice moral, une déviation de l’instinct, ou une perversion<ref name="westheimer"/>,<ref name="tissot" />,<ref name="krafft" />. Pour exemple, sont présentés ci-dessous plusieurs documents datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, époque où la répression de la masturbation était à son apogée.
Modèle:Trop de citations Modèle:Citation bloc
Les auteurs sont des médecins honorés et reconnus : Eugène Bouchut est médecin de l’hôpital des Enfants malades, professeur agrégé de la faculté de médecine et officier de la Légion d’honneur ; Armand Després est professeur agrégé à la faculté de médecine de Paris, chirurgien de l’hôpital Cochin, membre de la Société de chirurgie et de la Société anatomique, membre correspondant de la Société gynécologique de Boston, et chevalier de la Légion d’honneur.
Des manuels spécialisés recommandaient aux parents d’« user de psychologie » pour apprendre aux enfants à ne pas toucher leurs organes génitaux : Modèle:Citation bloc
Le film Le Ruban blanc de Michael Haneke met en scène le contexte psychologique de l’époque par rapport à la sexualité. Une scène montre ces méthodes psychologiques utilisées par un pasteur pour inculquer à son fils la culpabilité pour la masturbation<ref group="note">Visualiser l'extrait.</ref>.
Et quand ces méthodes psychologiques échouaient, des moyens plus radicaux étaient mis en œuvre. Les chercheurs Masters et Johnson décrivent avec précision ces pratiques éducatives et médicales du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Modèle:Citation bloc
Le document suivant, publié en 1882 dans la revue médicale L'encéphale, montre qu'à l'époque les pratiques extrêmes, telle la cautérisation au fer rouge du clitoris d'une fille de Modèle:Nombre, étaient cautionnées par la majorité de la communauté médicale. Modèle:Citation bloc
Dans la conclusion de l'article, Zambaco expose les raisons médicales de ces pratiques : Modèle:Citation bloc
Trente ans plus tard, le docteur Zambaco est devenu « correspondant de l’académie des sciences, membre associé de l’académie de médecine et commandeur de la légion d’honneur ».
L'origine de la condamnation
Avant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la masturbation était considérée comme un péché mais elle n’avait pas de conséquences pathologiques. Les médecins, comme Caramuel, recommandaient même de « purger » l’organisme de la semence en excès<ref name="allgeier"/>.
Toutes les croyances et les pratiques répressives proviennent, du {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXIX
}}, des écrits de moralistes (Shannon<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Shannon TW, Modèle:Lang, Marietta, SA Mullikin, 1913.</ref>…), de religieux (Dutoit-Membrini<ref>Dutoit-Membrini. L’Onanisme ou Discours philosophique et moral sur la luxure artificielle et sur tous les crimes relatifs. François Grasset, Lausanne, 1760.</ref>…) et de médecins (Marten<ref name="onania">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} John Marten. Modèle:Lang. 1712.</ref>, Tissot, Acton…). Ces écrits ne provenaient généralement pas d’études scientifiques ou médicales, mais de convictions personnelles ou d’intérêts particuliers. Par exemple, John Marten, l’auteur d’Onania<ref name="onania"/>, publié en 1712, vendait son livre accompagné d’une « Teinture revigorante » et d’une « Poudre prolifique », destinés à guérir toutes les « effroyables conséquences » provoquées par la masturbation, et décrites avec force détails dans son ouvrage ; les personnes, qui après cette lecture étaient devenues fort inquiètes pour leur santé, pouvaient (heureusement) se procurer ces potions pour la somme de 10 et Modèle:Unité<ref name="allgeier"/>.
Samuel Auguste Tissot, lui, avait élaboré une théorie « médicale » à partir d’hypothèses de plusieurs médecins de l’époque, dont le célèbre Herman Boerhaave, et surtout du livre Onania<ref name="onania"/>.
Le livre de Tissot L’Onanisme, traité sur les maladies produites par la masturbation eut un très grand succès avec soixante-trois éditions entre 1760 et 1905. Tissot y expose les maladies provoquées par l’autostimulation. Modèle:Citation bloc
À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la renommée de Tissot était telle qu’il n’était plus possible pour un médecin de ne pas condamner l’autostimulation. La masturbation était devenue un problème médical « incontournable » et un problème social majeur<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Robert Darby, Modèle:Lang, Modèle:Lang 2005.</ref>.
Évolution actuelle de la condamnation
À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les médecins pensaient que la consommation d’aliments savoureux provoquait la masturbation, tandis que les aliments fades la décourageaient. Des aliments, comme les céréales Modèle:Lang (sans sucre à l’époque), ont été spécialement conçus par des médecins, des religieux ou des moralistes pour lutter contre la masturbation<ref name="levay"/>.
Encore en 1961, un sondage effectué dans cinq facultés de médecine indiquait que la moitié des étudiants et un cinquième des professeurs croyaient que la masturbation pouvait provoquer des maladies mentales<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Greenbank R, Modèle:Lang Modèle:Lang, 64:989-992, 1961. Modèle:PMID.</ref>.
Avant les années 1970, la terminologie officielle de l’Église catholique pour la masturbation était : Modèle:Citation, Modèle:Citation et Modèle:Citation. Cette pratique était sévèrement condamnée : Modèle:Citation<ref>Déclaration sur l’éthique sexuelle, décembre 1975.</ref>. Depuis les années 1970 et les changements sociaux et culturels, l’attitude de l’Église a évolué. Actuellement, la masturbation est toujours considérée comme un péché par l’Église catholique, en tant que pratique sexuelle ne menant pas à la reproduction. L’Église déconseille la masturbation, même lorsqu’elle est pratiquée dans le but d’une reproduction dans le cadre d’une procréation médicalement assistée. Modèle:Citation<ref>Catéchisme de l'Église catholique (no 2352)</ref>.
Après la révolution sexuelle des années 1970, le discours médical change radicalement et le sexologue Philippe Brenot publiera même un Modèle:Citation<ref group="note">Modèle:Citation Brenot P, Éloge de la masturbation, Zulma, réédition 2002, Modèle:P..</ref>
À l'époque de la révolution sexuelle, la sexualité était perçue comme source d'épanouissement et de plaisir. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, après la médiatisation des agressions sexuelles, des infections sexuellement transmissibles et tout particulièrement du SIDA, la perception de la sexualité a été modifiée. Elle était plutôt perçue de manière ambivalente, comme source potentielle de dangers et de maladies<ref>Money J. The conceptual neutering of gender and the criminalization of sex. Archives of sexual behavior, 14/3:279-290, 1985.</ref>. Pour la masturbation apparaît un nouveau concept clinique, celui de la masturbation « excessive »<ref name="allgeier"/>.
Dans les années 2000, peu de personnes militent ouvertement contre la masturbation, mais également peu de personnes la défendent. L’autoérotisme ne fait partie ni des débats politiques, ni du discours social et éducationnel. L’Église catholique, ainsi que d’autres groupes confessionnels et des mouvements conservateurs, diffusent toujours une image négative de cette pratique. De plus, la masturbation est souvent considérée comme une sous-sexualité, pratiquée surtout par ceux qui ne peuvent pas avoir de partenaires. Pour ces raisons, les enfants et les jeunes, en particulier dans les pays occidentaux les plus conservateurs, peuvent être influencés par ces réprobations sociales<ref name="levay"/>. Dans l’enquête NHSLS, en 1992, près de 50 % des personnes qui pratiquent la masturbation disent ressentir de la culpabilité<ref name="nhsls"/>.
En synthèse, même si depuis la révolution sexuelle il existe un discours apparemment plus libéral relativement à la masturbation, les attitudes sociales restent similaires. En particulier pour les plus jeunes, il n'existe plus d'« interdits » formels, mais on « ne laisse pas faire ». Le contexte social et culturel n’est guère favorable à cette pratique : la masturbation n’est tolérée qu’à condition de rester dans les zones les plus intimes de la vie privée.
Sociétés traditionnelles
Les condamnations de la masturbation existent également dans d’autres sociétés, ainsi que l’utilisation de divers moyens, moqueries, humiliations, coercitions et sanctions physiques, pour empêcher cette pratique.
Dans la littérature et les arts
Dans la littérature
- Jean-Jacques Rousseau revient plusieurs fois sur la masturbation, pour en faire une très vive critique<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Louis-Ferdinand Céline dans Mort à crédit, décrit plusieurs scènes de masturbation.
- Philippe Brenot dans son Éloge de la masturbation (édition Zulma, 2002) raconte une histoire de cette pratique, la distinction des différents termes s’y rapprochant, un petit lexique des termes synonymes de la masturbation, ainsi qu’une bibliographie succincte.
- Masturbation en groupe :
- Brian Aldiss dans son roman Un petit garçon bien élevé à la main raconte le quotidien d’adolescents se masturbant en groupe dans un internat en Grande-Bretagne.
- Esparbec dans son roman Monsieur est servi présente un exemple de relation sexuelle non conflictuelle en mettant en scène ses deux protagonistes qui prennent part à des séances de masturbation commune<ref>Interview d’Esparbec, question 4, diffusée dans Le Mag.</ref>.
- Guillaume Apollinaire dans son roman Les Onze Mille Verges évoque la condition de militaires qui ne pouvant se payer les services de prostituées se masturbaient entre eux en regardant un numéro de danse dans un lupanar<ref>Chapitre 6 des Onze Mille Verges de Guillaume Apollinaire.</ref>.
Au cinéma et dans les séries télé
- Dans le film franco-germano-italien 1900 de Bernardo Bertolucci (1976), Neve, une prostituée (Stefania Casini), masturbe les deux amis d'enfance, Olmo Dalco, le fils de métayer (Gérard Depardieu), et Alfredo Berlinghieri, le fils du grand propriétaire terrien (Robert De Niro).
- Dans le film franco-italien Amarcord de Federico Fellini sorti en 1973, une scène montre quatre adolescents se masturbant dans une voiture garée dans un garage.
- Marie Forså dans Flossie de Mac Ahlberg (1974)
- Woody Allen explique que s’il fait bien l’amour, Modèle:Citation. Dans le film Annie Hall (1977), il dit aussi, dans une réplique à Diane Keaton : Modèle:Citation
- Une scène célèbre de La Loi du désir (1987) de Pedro Almodóvar montre Antonio Banderas en train de se masturber.
- Michelle Thorne dans Sacred Flesh de Nigel Wingrove (2000)
- Dans Choses secrètes (2002), qui ouvre ce qui constituera une trilogie consacrée à la sexualité féminine, ainsi que dans Les Anges exterminateurs (2006), Jean-Claude Brisseau filme plusieurs scènes de masturbation féminine, seule ou en groupe.
- Dans la série télévisée Modèle:Lang, Adrian Moore propose à Matt McNamara de se masturber ensemble (Modèle:Nobr de la Modèle:Nobr (2004) de Nip/Tuck intitulé Effets secondaires).
- Dans le film français Les Beaux Gosses de Riad Sattouf sorti le Modèle:Date, une scène montre Hervé, le héros du film en train de se masturber avec son meilleur ami Camel devant un film pornographique.
- La comédie romantique britannique Modèle:Lang de Tania Wexler (2011) relate l'invention, au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, des vibromasseurs, conçus à l'époque comme des remèdes à l'hystérie féminine.
- Michalina Olszańska dans Moi, Olga Hepnarová de Petr Kazda et Tomás Weinreb (2013)
- Dans la série Sex and the City, le personnage de Samantha Jones dit au téléphone à Charlotte York qu' elle se masturbe et déclare à ses amis qu'elle l'a fait tout l'après midi<ref>Modèle:Lien web</ref>. Charlotte York passe une après midi à se masturber avec son sex toy le rabbit<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En vidéo
Dans sa vidéo C’est mignon tout cela (1993), l'artiste Pierrick Sorin, travesti, met en scène ses caresses masturbatoires, face à la caméra qui lui tient lieu de voyeur.
En musique
- La chanson paillarde Le Cordonnier Pamphile, notamment chantée par Les Frères Jacques, parle de masturbation féminine avec une carotte ; de même la chanson La Jeune Charlotte.
- La Folle Complainte de Charles Trenet parle de la bonne qui Modèle:Citation : Modèle:Citation
- Georges Brassens, dans sa chanson Mélanie, raconte l'histoire d'une bonne de curé qui se sert de cierges comme godemichet.
- Mylène Farmer, dans sa chanson Eaunanisme, parle du plaisir par soi-même.
- La chanson Avec l'amour (1972) de Michel Sardou traite de la masturbation féminine : Modèle:Citation
- La même année, Sardou interprète Le Surveillant général (dont il a écrit lui-même les paroles), qui évoque l'onanisme pratiqué par le narrateur adolescent dans un pensionnat de garçons : Modèle:Citation
- 17 ans (Claude François) : Modèle:Citation
- La chanson Madame rêve d'Alain Bashung évoque la masturbation féminine.
- Dans la comédie musicale Hair, la chanson Sodomy, en énumérant les diverses pratiques sexuelles (Modèle:Citation étrangère), laisse notamment entendre : Modèle:Citation étrangère
- La chanson Modèle:Lang du groupe Green Day traite explicitement du sujet de la masturbation.
- Marc Almond chante dans l'album Mother Fist and her Five Daughter (« La veuve Poignet et ses cinq filles ») la fidélité de cette « Mother Fist » toujours à la disposition du solitaire. L'expression provient de la nouvelle Virages nocturnes ou le sexe des frères siamois de Truman Capote (extraite du recueil Musique pour caméléons).
- La chanson Bistouflex du rappeur Seth Gueko est une chanson dédiée à la masturbation.
- Dans la chanson Emma du groupe Matmatah, le chanteur raconte sa tentative de masturbation devant Emma Peel (de la série Chapeau melon et bottes de cuir) à la télévision, qui finit par échouer : Modèle:Citation.
- La chanson Fantasme du groupe Les Wriggles vante la portée universelle de l'orgasme « en solo ».
- La fin de la chanson Le Goût des filles du groupe Les Wriggles suggère l'auto-érotisme : Modèle:Citation
- Tove Lo, dans sa chanson Modèle:Lien (2016)
En peinture
- Egon Schiele a largement traité le thème de la masturbation féminine et masculine dans des œuvres que l'on pourrait qualifier de pornographiques encore aujourd'hui (L'Hostie rouge, Eros ou Autoportrait se masturbant, tous de la même année 1911).
- Chez Salvador Dalí, la masturbation est un thème récurrent de son œuvre surréaliste, tel Le Grand Masturbateur.
- Marcel Duchamp a réalisé son œuvre Paysage fautif (1946) à l'aide de sperme et de peinture.
- La série Aquarelle (1995) de Philippe Meste est constituée d'images extraites de magazines féminins sur lesquelles il a éjaculé. Entre 2004 et 2007, Meste a également tenté de récolter un mètre cube de sperme : le SPERMCUBE.
Dans les performances
- En 1968, le cofondateur de l'actionnisme viennois Günter Brus est condamné à six mois de prison suite à l'événement Kunst und Revolution qu'il avait réalisé à l'université de Vienne, au cours duquel il s'était notamment coupé, avait uriné, déféqué et s'était masturbé en chantant l'hymne national autrichien.
- En Modèle:Date-, Vito Acconci réalise la performance Seedbed à la Sonnabend Gallery (New York). Couché sous une rampe aménagée sur le plancher de la galerie, l'artiste, invisible, se masturbe en fantasmant à haute voix, s'inspirant des mouvements des visiteurs qui marchent sur la rampe et qui peuvent entendre sa voix, retransmise par haut-parleurs. Il répand ainsi sa semence, comme le titre, Seedbed (Lit de semence), le laisse entendre<ref>Voir sur moma.org.</ref>.
- Dans ses performances filmées, comme Sailor’s Meat (Sailor’s Delight) (1975) ou Class Fool (1976), Paul McCarthy a souvent exploré frontalement la sexualité (masturbation publique, scatologie, etc.)
- Le Modèle:Date-, tandis que le convoi du président yougoslave Josip Broz Tito, en visite à Zagreb, passe dans la rue en face de chez elle, l'artiste Sanja Iveković réalise sur son balcon une performance de 18 minutes, intitulée Triangle. Au cours de celle-ci, elle lit un livre, boit du whisky et, assise, fait des gestes qui évoquent la masturbation, jusqu'à ce qu'elle soit repérée par les forces de sécurité, qui l'ont aperçue de loin et qui l'incitent à rentrer chez elle immédiatement.
- En 1994, le performeur Aleksandr Brener se masturbe du haut du plongeoir de la piscine Moskva, érigée sur l'emplacement d'une église orthodoxe détruite, dans le cadre de son action Diving Platform<ref>Voir sur ljudmila.org.</ref>.
- Dans sa performance filmée au musée Guggenheim Bilbao, Little Frank and His Carp (2001), on peut voir l'artiste américaine Andrea Fraser écouter un audio-guide. Suivant les indications qui l'incitent à admirer les courbes de l'édifice conçu par Frank Gehry, Fraser en vient à caresser celles-ci, puis, soulevant sa robe, à se caresser elle-même de manière équivoque, au milieu des visiteurs interloqués.
- En Modèle:Date-, Marina Abramović a repris la performance Seedbed de Vito Acconci, se masturbant sous une rampe sise au musée Solomon R. Guggenheim (New York) dans le cadre de son exposition Seven Easy Pieces<ref> Voir sur pastexhibitions.guggenheim.org.</ref>.
- Dans ses Performances invisibles (2015-2016) Modèle:Incise l'artiste conceptuel canadien Steve Giasson s'est masturbé ouvertement à plusieurs reprises. Ainsi, dans la Performance invisible No. 11 (Se masturber discrètement contre une sculpture d’Alexander Calder), Giasson se masturbe publiquement contre la sculpture de Calder Trois Disques (L'Homme) (1967), afin d'évoquer une rumeur selon laquelle l'artiste américain se caressait contre chacune de ses œuvres. Dans la Performance invisible No. 120. (Ralentir son orgasme en pensant à un individu déplaisant), on peut également voir Steve Giasson se masturber en gros plan, puis insérer son érection dans une chaussette qui vient boucher l'écran, pendant qu'en off, on entend Donald Trump parler de sa Foi, de son opposition au mariage homosexuel et de son engouement pour la peine de mort. Enfin, dans la Performance invisible No. 121 (Éjaculer dans une chaussette pour homme Dolce & Gabbana), on peut voir une chaussette de marque Dolce & Gabbana boucher partiellement l'écran parce que frémissante sous la main de l'artiste. En off, Donald Trump répond à une question à propos de la Miséricorde divine, jusqu'à ce que Giasson l'interrompe, après avoir plausiblement éjaculé dans la chaussette. Enfin, dans la performance Je suis un véritable artiste, réalisée lors de la biennale VIVA! Art Action (Modèle:Date-), dans laquelle on pouvait le voir porter des panneaux d'homme-sandwich sur lesquels étaient notamment déclinées différentes définitions d'un « véritable artiste », Steve Giasson proclamait entre autres : Modèle:Citation
Divers
Dans le langage
L'expression « masturbation intellectuelle » qualifie parfois une activité de l’esprit qui n'est pas considérée comme « féconde » soit en réalisations, soit en idées nouvelles, une activité que l’on considère en vase clos, en tour d’ivoire. Ainsi Karl Marx considérait la philosophie comme une masturbation intellectuelle : Modèle:Citation (L’Idéologie allemande, Le concile de Leipzig – Modèle:III Saint Max).
Le terme possède actuellement une connotation péjorative qui doit sans doute plus à quelque mépris de l’activité intellectuelle non « rentable » (et qui tourne en quelque sorte à vide) qu’aux anciens interdits sexuels. À côté de cette expression désignant un travail intense mais inutile, une série d’expressions renvoient carrément à l’inaction et à la paresse : « être un branleur », « peigner la girafe », « moucher le cyclope »…
Mais, inversement, dans un langage extrêmement vulgaire, le verbe « branler » devient — à l’instar du verbe « foutre », qui désigne l’accouplement — un synonyme du verbe « faire » : « s’en foutre » / « s’en branler » ; « ne rien en avoir à faire / à foutre / à branler » ; « ne rien faire / foutre / branler »…
Masturbation en public
Modèle:Section à recycler La masturbation, en particulier en public, est parfois utilisée comme une forme de provocation dans l’objectif de faire passer des messagesModèle:Refnec.
Le « masturbathon » est un rassemblement dans lequel des hommes et des femmes sont invités à se faire sponsoriser pour se masturber lors de cet événement. Les profits servent à aider des causes de charité. Les personnalités ayant essayé ce type de masturbation incluent : Rocco Siffredi (acteur pornographique), René Étiemble<ref>Propos d’un emmerdeur : entretiens sur France Culture avec Jean-Louis Ezine de René Etiemble et Jean-Louis Ezine.</ref> (écrivain) et Maxime Collins<ref>Modèle:Nobr de l’autofiction de Maxime Collins intitulée Pile ou Face.</ref> (écrivain)Modèle:Source insuffisante.
Psychanalyse
La psychanalyse de Freud concernant le fonctionnement de la satisfaction du plaisir, peut apporter une notion de répétition non distanciée. Il a établi que ce qu’il appelle le « principe de plaisir » exige de satisfaire, par les voies les plus courtes, les pulsions qui traversent le psychisme humain<ref>Voir sur l'encyclopedie larousse.fr.</ref>. Freud, critique à l’égard de la masturbation, proposait de soigner la masturbation masculine par psychrophore<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Mensonges freudiens : histoire d’une désinformation séculaire de Jacques Bénesteau, Mardaga, Modèle:P..</ref>.
Sexologie
Les chercheurs William Masters et Virginia Johnson ont observé et mesuré avec des appareils spécialisés plus de Modèle:Unité sexuelles auprès de Modèle:Unité et femmes. Ils ont montré que le pénis de l’homme et le clitoris de la femme étaient les principales régions du corps à l’origine du plaisir sexuel<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Masters W., Johnson V. Modèle:Lang, Modèle:Lang 1980.</ref>. C’est pour cette raison que le clitoris et le pénis sont les zones érogènes les plus stimulées au cours de la masturbation.
La masturbation des organes génitaux dans le but de ressentir du plaisir est une des principales activités sexuelles humaines. Elle est actuellement reconnue par la sexologie comme une activité sexuelle aussi « normale » que les autres<ref name="langis2015"/>.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
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- Années 1900
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- Années 1970
- Jean-René Verdier, L’Onanisme ou le droit au plaisir, Paris, Balland, 1973
- Jean-Paul Aron et Roger Kempf, Le Pénis et la démoralisation de l’occident, Paris, Grasset, 1978
- Années 1980
- Jean Stengers et Anne Van Neck, Histoire d’une grande peur : la masturbation, Bruxelles, 1984, édition revue, Le Plessis-Robinson, Institut Synthélabo « les empêcheurs de penser en rond », 1998, réédition Pocket « Agora », 2000
- Betty Dodson Sex for One: The Joy of Selfloving, New York, Crown Trade, 1987
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