Michel Piccoli
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2
Michel Piccoli est un acteur français, né le Modèle:Date de naissance à Modèle:Arrondissement (Seine) et mort le Modèle:Date de décès<ref name="MatchID">Michel Piccoli, Fichier des personnes décédées-Insee, consulté le 3 décembre 2022.</ref>,<ref name="mort">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> à Saint-Philbert-sur-Risle (Eure)<ref name="mort lieu">Modèle:Lien web.</ref>.
Biographie
Enfance et formation
Michel Jacques Daniel Piccoli<ref name="MatchID"/> est le fils d'Henri Piccoli, violoniste de lointaine origine tessinoise<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Il cinema, grande specchio dell'esistenza », swissinfo.ch, 15 août 2007.</ref> et de Marcelle Expert-Bezançon (1892-1990)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, pianiste et fille de l'industriel et homme politique français Charles Expert-Bezançon.
Il a Modèle:Cita Il est placé dans un établissement pour enfants à problèmes où il se retrouve Modèle:Cita<ref name="France Culture"/>.
Les engagements du jeune Piccoli, notamment politiques et Modèle:Cita, se comprennent par l'opposition à la personnalité de son grand-père maternel, sénateur de la [[Troisième République (France)|{{#ifeq:République | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:République| République }} }}]], financier du Parti radical, et important industriel de la peinture, accusé par la gauche syndicale et par Georges Clemenceau, d'avoir intoxiqué ses ouvriers à travers le blanc de plomb qui cause le saturnisme<ref name="France Culture"/>.
Michel Piccoli suit une formation de comédien d'abord auprès d'Andrée Bauer-Théraud puis au cours SimonModèle:Sfn.
Carrière
Après une apparition en tant que figurant dans Sortilèges de Christian-Jaque en 1945Modèle:Sfn, Michel Piccoli débute au cinéma dans Le Point du jour de Louis Daquin<ref name="UFOLEIS">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Cependant, c'est surtout au théâtre qu'il s'illustre au début de sa carrière, avec les compagnies Renaud-Barrault et Grenier-Hussot ainsi qu'au Théâtre de Babylone (géré par une coopérative ouvrière et qui met en scène les pièces d'avant-garde d'Eugène Ionesco ou Samuel Beckett)Modèle:Sfn. Bien que remarqué dans le film French Cancan en 1954, il poursuit sur les planches et travaille avec les metteurs en scène Jacques Audiberti, Jean Vilar, Jean-Marie Serreau, Peter Brook, Luc Bondy, Patrice Chéreau ou encore André EngelModèle:Sfn.
Durant la même période, il se fait connaître dans des téléfilms populaires tels que Sylvie et le fantôme, Tu ne m’échapperas jamais ou encore L’Affaire Lacenaire de Jean PratModèle:Sfn.
Devenu athée après un deuil familial, il rencontre en 1956 Luis Buñuel, réalisateur connu pour son anticléricalisme, et prend ironiquement le rôle d'un prêtre dans La Mort en ce jardinModèle:Sfn.
En 1959, il tourne Le Rendez-vous de Noël, court métrage d’André Michel d’après la nouvelle de Malek Ouary, Le Noël du petit cireur, qui se passe à Alger<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Les années 1960 marquent le début de sa consécration, remarqué dans Le Doulos de Jean-Pierre Melville, il est révélé au grand public avec Le Mépris de Jean-Luc Godard aux côtés de Brigitte BardotModèle:Sfn.
Dès lors, il tourne avec beaucoup des plus grands cinéastes français (Jean Renoir, René Clair, René Clément, Alain Resnais, Agnès Varda, Jacques Demy, Alain Cavalier, Michel Deville, Claude Sautet, Claude Chabrol, Louis Malle, Jacques Doillon, Jacques Rivette, Leos Carax, Bertrand Blier), européens (Luis Buñuel, Costa-Gavras, Marco Ferreri, Alfred Hitchcock, Jerzy Skolimowski, Marco Bellocchio, Ettore Scola, Manoel de Oliveira, Otar Iosseliani, Theo Angelopoulos, Nanni Moretti) et venus d'autres horizons (Youssef Chahine, Raoul Ruiz, Hiner Saleem).
Il devient l'un des acteurs fétiches de Marco Ferreri, avec sept films, de Dillinger est mort à Y'a bon les blancs en passant par Touche pas à la femme blanche ! Modèle:Incise, de Luis Buñuel avec six films : Le Journal d’une femme de chambre (1964), Belle de jour (1967), La Voie lactée (1969), Le Charme discret de la bourgeoisie (1972), Le Fantôme de la liberté (1974) et Cet obscur objet du désir (1977)Modèle:Sfn ainsi que de Claude Sautet, avec Les Choses de la vie, Max et les Ferrailleurs, Mado et Vincent, François, Paul… et les autresModèle:Sfn. Il joue également dans le singulier ThemrocModèle:Sfn.
Il entame la décennie 1980 par le prix d'interprétation au festival de Cannes en 1980, avec Le Saut dans le vide de Marco Bellocchio, et celui du festival de Berlin en 1982, avec Une étrange affaire de Pierre Granier-DeferreModèle:Sfn. Il travaille avec le jeune cinéma français, comme Jacques Doillon (La Fille prodigue en 1985), Leos Carax (Mauvais sang en 1986), n'hésitant pas à casser son image bienveillante avec des rôles provocateurs ou antipathiques, avant de s'essayer lui-même à la réalisationModèle:Sfn.
Il tourne également plusieurs films avec Manoel de Oliveira, de Party (1996) à Belle toujours (2006) en passant par Je rentre à la maison (2001)Modèle:Sfn.
En 2001, il a reçu le IX Prix Europe pour le théâtre<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il propose à cette occasion, au Teatro Massimo "Bellini" de Catane, le spectacle Piccoli-Pirandello, à partir des Géants de la montagne, interprété avec Emmanuelle Lafon<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Habitué du festival de Cannes, il fait partie du jury de la compétition officielle du [[festival de Cannes 2007|Modèle:60e festival]] en 2007 sous la présidence de Stephen FrearsModèle:Sfn.
Amateur de littérature, il a également enregistré la lecture des Fleurs du mal de Charles Baudelaire et de Gargantua de François Rabelais.
En 2011, il joue dans Habemus Papam de Nanni Moretti, présenté en compétition à CannesModèle:Sfn. Le dernier film où apparait Michel Piccoli est le film Le Goût des myrtilles, de Thomas de Thiers en 2013.
Engagement politique
Engagé politiquement à gauche, membre du Mouvement de la Paix (communiste), Michel Piccoli s'est illustré par ses prises de position contre le Front nationalModèle:Sfn, et s'est mobilisé pour Amnesty International.
Après avoir soutenu François Mitterrand en 1974<ref>Raphaël Proust, « 1974, Giscard peopolise la campagne de la droite », slate.fr, 18 avril 2012.</ref> puis en 1981, il reste fidèle au camp socialiste. En Modèle:Date-, il signe avec cent cinquante intellectuels un texte appelant à voter pour Ségolène Royal, Modèle:Citation, pour Modèle:Citation<ref>« Avant qu'il ne soit trop tard », Le Nouvel Observateur, Modèle:1er mars 2007.</ref>.
En Modèle:Date-, il cosigne, avec Juliette Gréco, Maxime Le Forestier et Pierre Arditi, une lettre ouverte<ref>« Les acteurs et la loi “Création et Internet” » sur lemonde.fr.</ref> à l'attention de Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, appelant les parlementaires socialistes à adopter la loi Création et Internet.
Famille et vie privée
En 1954, Michel Piccoli se marie avec l'actrice Éléonore Hirt avec qui il a une fille, Anne-Cordélia Piccoli<ref>Nécrologie d'Éléonore Hirt, lemonde.fr, 30 janvier 2017.</ref> ; en 1966, il épouse la chanteuse Juliette Gréco, puis en 1978<ref>Modèle:Article.</ref> la scénariste Ludivine Clerc<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, avec qui il adopte deux enfants d'origine polonaise, Inord et Missia<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Mort
Michel Piccoli meurt le Modèle:Date de décès- à la suite d’un accident vasculaire cérébral dans son manoir à Saint-Philbert-sur-Risle dans l'Eure<ref name="mort lieu"/>. Son décès est révélé par sa famille six jours plus tard (Modèle:Date-) à l’Agence France-Presse<ref name="mort"/>. Ses obsèques ont lieu à Évreux le Modèle:Date-, là où il est incinéré, ses cendres sont dispersées au sein de la propriété familiale<ref name="mort lieu"/>.
Théâtre
Comédien
Metteur en scène
- 1988 : Une vie de théâtre de David Mamet, adaptation Pierre Laville, théâtre des Mathurins
Filmographie
Discographie
- 1970 : Les Choses de la vie - La chanson d'Hélène en duo avec Romy Schneider
- 1976 : L'Art d'aimer
- 1983 : Narrateur dans le documentaire "Romy Schneider, les choses de sa vie" réalisé par Jacques Meny avec un texte de Danièle Heymann
- 1983 : Narrateur dans l'enregistrement d'Œdipus rex d'Igor Stravinsky, avec Jessye Norman, Thomas Moser, Siegmund Nimsgern et l'Orchestre symphonique de la Radiodiffusion bavaroise sous la direction de Colin Davis (Orfeo)
- 2002 : Reprise du Déserteur sur Autour de Serge Reggiani, album hommage à Serge Reggiani
- 2003 : Narrateur, Les Essais de Montaigne, Livre 1, Frémeaux & Associés
- 2007 : Narrateur, Les Essais de Montaigne, Livre 2 & 3, Frémeaux & Associés
Publications
- Dialogues égoïstes, écrit avec la collaboration d'Alain Lacombe, Olivier Orban éditeur, 1976
- J’ai vécu dans mes rêves, écrit avec la collaboration de Gilles Jacob, Éditions Grasset, 2015
Distinctions
Récompenses
Nominations
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Robert Chazal, Michel Piccoli le provocateur, Éditions France-Empire, 1989 Modèle:ISBN
- Jacques Zimmer, Piccoli grandeur nature, Éditions Nouveau Monde, 2008 Modèle:ISBN
- Anne-Sophie Mercier, Piccoli. Derrière l’écran, Allary Éditions, 2020 Modèle:ISBN
Presse
Liens externes
- Modèle:Vid Michel Piccoli en 1964, une archive de la Télévision suisse romande
- Modèle:YouTube