Jerzy Skolimowski

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Jerzy Skolimowski est un cinéaste, acteur et artiste peintre polonais né le Modèle:Date de naissance à Łódź. Il est considéré comme l'un des grands noms du Nouveau cinéma polonais des années 1960.

Biographie

Jeunesse et formation

Modèle:Refnec. Alors qu'il est très jeune, son père, ingénieur dans les chemins de fer et membre de la résistance polonaise, est arrêté par les nazis en 1941 et meurt au Camp de concentration de Flossenbürg en 1943<ref name="Enfance"/>. Sa mère Modèle:Citation dans la résistance, cachant du matériel pour imprimer des tracts sous le lit de son fils qui doit se montrer enjoué lors des fouilles de la Gestapo pour qu'elle ne cherche pas là<ref name="Enfance">Modèle:Harvsp.</ref>. Sa mère cachera aussi une femme et ses deux enfants juifs<ref name="Enfance"/>.

Le jeune Jerzy Skolimowski est un enfant souvent malade, et pendant la guerre il souffre de la faim<ref name="Enfance"/>. Il est aussi psychologiquement affecté par la tension de cette époque<ref name="Enfance"/>. Après la guerre sa mère, forte de son passé de résistante, participe à la mise en place d'une nouvelle politique d'éducation en Pologne. Elle travaille beaucoup, créant des écoles et enseignant jusque tard le soir<ref name="Enfance"/>. Elle est ensuite envoyée comme attachée culturelle à Prague où elle reste de 1948 à 1953, devant alors quitter son poste parce qu'elle n'est pas membre du Parti Communiste<ref name="Enfance"/>. L'enfant est scolarisé dans la même école que Václav Havel qui devient un de ses bons camarades de classe<ref name="Enfance"/>. À l'école, il estime avoir des professeurs Modèle:Citation pour lesquels il n'a aucun respect. Ce contact a fait selon lui naître les thèmes de la non-communication entre les générations et du dédain envers les personnes plus âgées qu'on retrouve dans les films du début de sa carrière<ref name="Sight"/>. Il ressent aussi fortement qu'il existe en Pologne un fossé entre les plus âgés, qui ont vécu la guerre, et les plus jeunes, qui ne l'ont pas connue<ref name="Sight"/>.

Il commence à écrire de la poésie car il souhaite travailler avec le jazzman Krzysztof Komeda. Il lui propose Modèle:Citation des textes pour sa musique<ref name="Enfance"/>. Komeda refuse les textes, mais une amitié se crée et Skolimowski fera l'éclairage des concerts de Komeda avant que le musicien ne compose les bandes originales de tous les films du réalisateur jusqu'à sa mort en 1969<ref name="Enfance"/>. Jerzy Skolimowski publie son premier recueil de poèmes Quelque Part Près de Soi en 1958 et un an plus tard il obtient son diplôme de l'Université de Littérature et d'Histoire de Varsovie. Il estime n'être pas un très bon poète<ref name="Enfance"/>.

Il rencontre Andrzej Wajda dans une résidence pour écrivains<ref name="Enfance"/>, alors qu'il est venu écrire avec Jerzy Andrzejewski le scénario des Innocents charmeurs en 1960<ref name = "gravel"/>. Wajda lui demande son avis sur le scénario car il est le plus jeune des auteurs présents<ref name="Enfance"/>. Skolimowski répond que les réactions des jeunes dans ce qui est écrit sont invraisemblables et Wajda lui propose de collaborer au scénario<ref name="Enfance"/>. C'est sur les conseils de Wajda qu'il passe le concours pour entrer à l'École nationale de cinéma de Łódź où il rencontre Roman Polanski. Il est l’auteur du scénario et des dialogues du premier long métrage de celui-ci, Le Couteau dans l'eau<ref name = "gravel">Modèle:Article.</ref>. Il se définit comme Modèle:Citation et explique que c'est à cause de ce défaut qu'il abandonne l'écriture pour la réalisation : il lui semble en effet plus facile d'exprimer en un plan ce qui se dit en un long texte, et plus simple de réaliser lui-même que d'expliquer à un autre comme il imagine que doit être mis en scène le scénario qu'il a écrit<ref name="Sight"/>.

Premiers films en Pologne et début de carrière à l'étranger

Il réalise Boks, un moyen métrage sur la boxe en 1959, alors qu'il est en première année de l'école de Łódź<ref name="Enfance"/>. Il s'agit d'un scénario que Skolimowski a envoyé à un concours organisé par le Comité Olympique Polonais pour réaliser des courts métrages afin d'inciter les jeunes à faire de la boxe. Ayant gagné le concours de scénario, Jerzy Skolimowski fait croire qu'il est déjà diplômé pour pouvoir réaliser lui-même le film<ref name="Enfance"/>.

Skolimowski réalise ensuite la trilogie des aventures d'Andrzej Leszczyc, jeune homme en colère et inadapté, avec Signe particulier : néant, Walkower et La Barrière<ref name = "gravel" />. Signe particulier : néant est tourné durant les études du réalisateur à Łódź. Il doit en effet régulièrement y réaliser des courts-métrages pour passer ses examens et il décide de faire en sorte que tous ces films et essais soient liés entre eux pour qu'ils constituent, à la fin, un long métrage entier<ref name="Sight"/>. Skolimowski se dit que de cette manière, il n'aurait pas nécessairement à travailler comme assistant réalisateur s'étant déjà montré capable de réaliser un long métrage<ref name="Sight"/>. Le film ne sort néanmoins qu'après qu'il ait tourné Walkower la bureaucratie polonaise ne sachant que faire du film tellement, selon Skolimowski, elle semblait étonnée qu'on puisse réaliser un film ainsi<ref name="Sight"/>.

N'ayant que peu de moyens pour faire ses films, il prend l'habitude de filmer les actions en une seule prise<ref name="Kag">Modèle:Article.</ref> ainsi que de tourner en plan séquence (Walkover compte en tout 28 plans au total et il y en avait 39 dans Signes particuliers : néant<ref>Modèle:Lien web</ref>).

Il reçoit pour La Barrière le grand prix du Festival de Bergame<ref name="Ciment">Modèle:Article.</ref>. Lors d'une présentation de ce film, il rencontre Bronka Riquier, une polonaise vivant en Belgique<ref name="JS livre" />. Des producteurs néerlandais lui ayant proposé de faire un film avec eux, elle sert d'interprète, puis, les négociations n'avançant pas, elle lui propose de financer le film elle-même avec l'argent de son mari, éditeur de revues automobiles<ref name="JS livre">Modèle:Harvsp.</ref>.

Il réalise donc Le Départ en Belgique<ref>Le Départ la même année que Haut les mains. Selon certaines sources, Haut les mains serait antérieur au Départ, ce qui expliquerait que Skolimowski soit parti tourner en Belgique après que les autorités lui aient fait comprendre qu'il ne pourrait plus y tourner. Mais, selon le livre Jerzy Skolimowski signes particuliers, qui contient de longs entretiens du réalisateur, Haut les mains a été tourné après Le Départ et seul un concours de circonstances a fait que Jerzy Skolimowski ait tourné à ce moment-là hors de Pologne.</ref>. Il tourne ce film en 27 jours, déclarant par la suite qu'un temps aussi court lui convient car il est si Modèle:Citation que moins il dispose de temps, mieux il travaille<ref name="Sight"/>.

Le grand prix de Bergame pour La Barrière et l'Ours d'or qu'il reçoit au Festival de Berlin en 1967<ref>Palmarès de la Berlinale 1967.</ref> pour Le Départ lui apportent la consécration<ref name="Ciment"/>. Il faut néanmoins remarquer que le caractère Modèle:Citation du Départ désarçonne une partie de la critique que cette capacité d'adaptation inquiète, ne pouvant réellement définir la personnalité du réalisateur Skolimowski<ref name="Ciné68">Modèle:Article</ref>. Le Départ est relativement mal reçu à sa sortie en France aussi bien par les critiques qui n'y retrouvent pas les qualités de ses films précédents<ref >Modèle:Article.</ref>,<ref >Modèle:Article.</ref>,<ref name="Daney">Modèle:Article.</ref> que par le public<ref >Modèle:Article.</ref>.

En 1967 il réalise Haut les mains (Modèle:Lang). Il estimera en 1968 qu'il s'agit de son meilleur film<ref name="Sight"/>. Il y montre un homme de trente-cinq ans qui, ayant réussi professionnellement et socialement, se demande ce qu'il a fait de ses dix dernières années et des idéaux de sa jeunesse<ref name="Sight"/>. Skolimowski entend ainsi parler de sa génération qui voulait Modèle:Citation et dont il se demande où sont maintenant passés l'enthousiasme et la rage<ref name="Sight"/>.

À cette époque Skolimowski dit ne pas être engagé politiquement, n'étant pas membre du parti communiste polonais<ref name="Sight"/>. Le gouvernement, Modèle:Citation Il pense que si un artiste se doit d'avoir une vision humaniste, il n'est pas forcé de s'engager en politique et déclare Modèle:Citation Il habite avec sa femme et son fils à Varsovie<ref name="Sight"/>. Même s'il aime travailler à l'étranger et que cela lui permet de faire d'autres expériences et d'avoir d'autres points de vue sur son pays, il se considère comme profondément polonais<ref name="Sight"/>.

Exil

Haut les mains est interdit par la censure, considéré comme une charge anti-stalinienne<ref name="Kag"/> (il sortira finalement en 1981) et Jerzy Skolimowski décide de ne plus tourner en Pologne<ref name = "gravel" />. Il estime que cette interdiction Modèle:Citation car à partir de ce moment il a dû quitter son pays, vivre en allant d'un pays à l'autre et surtout cesser de faire les films qu'il voulait vraiment réaliser pour commencer à faire des films afin de gagner de l'argent<ref name="Tra">Modèle:Article.</ref>. Le réalisateur se sent Modèle:Citation, désemparé, ne sachant où aller<ref name="Gérard">Modèle:Harvsp.</ref>. Skolimowski jouit pourtant à l'époque d'un certain prestige en Europe de l'Ouest : le magazine Modèle:Lang le considère par exemple comme Modèle:Citation

Skolimowski rejoint Roman Polanski à Londres, qui lui parle de la possibilité de réaliser un film historique d'après Arthur Conan Doyle, Les Aventures du brigadier Gérard. Ayant un impératif besoin d'argent, Skolimowski accepte de réaliser ce qu'il considère en 2013 comme un Modèle:Citation. Le tournage est difficile : Skolimowski souffre de ne pas parler anglais, il manque d'être renvoyé mais Claudia Cardinale menace de quitter aussi le film s'il devait partir<ref name="Gérard"/>. Il Modèle:Citation au montage du film sans pouvoir réellement y participer, et n'a pas le [[Final cut (cinéma)|Modèle:Anglais]], se sentant Modèle:Citation.

Il réalise ensuite Deep End (1970), le premier de ses films à obtenir un succès international<ref name="Kag"/>, puis Travail au noir (Modèle:Lang, 1982) et Le Succès à tout prix (1984). À la suite de l'échec de ce film, il part travailler aux États-Unis. Il y réalise Le Bateau phare<ref name="Kag"/>.

En 1991, il adapte un des romans majeurs de la littérature polonaise : Ferdydurke de Witold Gombrowicz. Le tournage débute à Varsovie durant l'hiver 1990<ref name="CdC439"/>. C'est la première fois qu'il tourne en Pologne depuis vingt ans<ref name="CdC439">Modèle:Article</ref>. Mais si Skolimowski apprécie le talent des actrices du film, Fabienne Babe et Judith Godrèche, le film souffre d'être une coproduction entre trop de pays différents, ce que le réalisateur qualifiera Modèle:Citation<ref name="Libé 110406"/>. Ce film, qu'il considère comme son plus mauvais, le Modèle:Citation. Il décide de s'arrêter pour ce qu'il croit être une pause de quelques années qui durera en fait dix-sept ans<ref name="Kag"/>.

En 2001, le festival International du film Entrevues à Belfort lui consacre une rétrospective.

Arrêt de sa carrière et reprise au bout de dix-sept ans

Durant cette pause il se consacre en particulier à la peinture où il rencontre un certain succès<ref name="Kag"/>. Il travaille aussi régulièrement comme acteur. Il tient notamment un second rôle dans Les Promesses de l'ombre de David Cronenberg. Puisque ces activités de peintre et d'acteur lui permettent de gagner confortablement sa vie, il décide qu'il ne réalisera de nouveau que s'il peut faire des films Modèle:Citation et en se jurant de Modèle:Citation.

Quelque temps avant de revenir au cinéma avec Quatre nuits avec Anna en 2008, il retourne s'installer en Pologne avec sa femme, Ewa Piaskowska, à quelque distance de Varsovie<ref name="ITW positif"/>. Ils habitaient précédemment en Californie<ref name="ITW positif">Modèle:Article.</ref>. Ils possèdent une maison en pleine nature, ce qui est nouveau pour le réalisateur, et le rapport à la nature est pour lui une Modèle:Citation. Son film suivant, Essential Killing, a en grande partie été tourné en Pologne car le réalisateur souhaitait de nouveau, comme il l'avait fait pour son précédent film, tourner à proximité de son domicile<ref name="ITW positif"/>.

À la question : Modèle:Citation il a répondu en 2010 que c'était par les « outsiders<ref name="Tra"/>. »

Certaines de ses toiles sont visibles dans le film de Roman Polanski The Ghost Writer<ref name="Kag"/>.

Il a été en avril 2011 président du jury du Festival international du cinéma indépendant Off Plus Camera de Cracovie.

Goûts et influences

En 1968 Jerzy Skolimowski se déclare très influencé par Jean-Luc Godard. Il n'en avait pourtant jamais vu un seul film lorsqu'il a réalisé Signe particulier : néant et Walkower<ref name="Sight"/>. Il déclare aussi beaucoup aimer les films américains<ref name="Sight"/>. Ses films préférés à l'époque sont Modèle:Lang, À bout de souffle et Huit et demi. Il aime aussi les films de Roman Polanski, précisant que ce n'est pas parce qu'il est son ami. Son œuvre préférée de Polanski est Cul-de-sac. Il considère que le meilleur film polonais de tous les temps est Cendres et Diamant d'Andrzej Wajda.

Filmographie

Réalisateur

Longs métrages

Courts métrages

Scénariste

Il est le scénariste de tous ses films sauf Roi, Dame, Valet, Haut les mains et Le Bateau phare.

Acteur

Distinctions

Récompenses

Décorations

Notes et références

Note

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Références

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Voir aussi

Bibliographie

Ouvrages

Articles

Liens externes

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