Alan Smithee

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Alan Smithee (on rencontre aussi les formes Allen Smithee, Alan Smythee et Adam Smithee) est « né » à Hollywood en 1955 : c'est un pseudonyme utilisé aux États-Unis par les réalisateurs mécontents de leur film, généralement à la suite de différends avec la production et d'interférences au niveau du montage final. Bien qu'il apparaisse encore dans des crédits de films, ce pseudonyme n'est plus officiellement utilisé depuis 2000, essentiellement à la suite de la sortie du film An Alan Smithee Film (1997) qui a largement popularisé l'idée que les films d'Alan Smithee sont des ratés cinématographiques<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>.

Origine

Dans un pays où l'Oscar du meilleur film est souvent attribué à son producteur (qui a également le dernier mot sur le montage finalModèle:Note), la DGA (Directors Guild of America, le syndicat des réalisateurs) s'est battue pendant des années pour imposer le réalisateur comme l'auteur du film. A contrario, elle n'autorise pas un réalisateur à utiliser un pseudonyme ou à demander le retrait de son nom du générique. Un réalisateur estimant que son travail a été bafoué par son producteur peut néanmoins saisir la DGA ; si sa requête est acceptée, celle-ci l'autorise à signer son film « Alan Smithee ».

Le nom apparaît pour la première fois en 1955 dans le film de télévision The Indiscret Mrs. Jarvis. Le premier film de cinéma signé Alan Smithee est Une poignée de plombs (Death of a Gunfighter) réalisé en 1967 par Don Siegel et Robert Totten : à la suite d'un différend avec l'acteur principal Richard Widmark, Totten a été remplacé par Siegel à un stade avancé de la production, si bien qu'une proportion à peu près égale de plans des deux réalisateurs figurent au montage final, et ni l'un ni l'autre ne tenait à être crédité comme seul réalisateur. La DGA a statué qu'en effet le résultat final ne reflétait la vision d'aucun des deux, et a donc proposé l'utilisation exceptionnelle d'un pseudonyme. Le pseudonyme initialement proposé était « Al Smith », mais un nom aussi commun risquait de créer des confusions par la suite, c'est pourquoi la graphie atypique Allen Smithee puis « Alan Smithee » a été préférée, car suffisamment distincte pour éviter les confusions tout en étant suffisamment passe-partout pour éviter d'attirer l'attention<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>. Une rumeur prétend que ce nom a été choisi car étant une anagramme ironique de The Alias Men (« les hommes au nom d'emprunt »), mais il s'agit d'un hasard et cette origine est apocryphe<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Modèle:Citation bloc

Modèle:Citation étrangère bloc

À cause de la publicité négative générée autour de ce nom par le film An Alan Smithee Film: Burn Hollywood Burn (sorti en 1997 et cuisant échec tant critique que commercial), la DGA a cessé d'en faire usage ; pour le film Supernova (2000), le réalisateur insatisfait Walter Hill a été crédité en tant que « Thomas Lee ». Néanmoins le pseudonyme a continué à être utilisé, plus sporadiquement, en dehors du milieu cinématographique, ou pour des films sortis hors de la supervision de la DGA, ou hors des États-Unis.

Dans le même registre, la traduction du roman Code source de William Gibson est signée « Alain Smissi<ref>Modèle:Ouvrage</ref> ».

Filmographie

Comme réalisateur

Modèle:Colonnes

comme scénariste

comme acteur

comme producteur

comme directeur de la photographie

comme compositeur

comme monteur

comme assistant réalisateur

Séries télévisées

Jeux vidéo

Modèle:Section vide ou incomplète

  • Le générique de fin du jeu Equinox de la Super Nintendo sorti en 1993 indique Alan Smithee comme chef de projet ; on ignore si c'est une plaisanterie de la part des développeurs ou bien son nom réel.
  • Le générique de fin du jeu Winx Club : Ton Univers Magique de la Nintendo DS, sorti en 2009, indique également "Alan Smithee" comme programmeur en chef.

Avis et critiques

En 1969 et à propos du film Death of a Gunfighter, le critique de films Roger Ebert écrit « le réalisateur Allen Smith, un nom qui ne m'est pas familier, permet à son histoire de se dérouler naturellement. Il ne fait pas la morale, et il ne s'attarde pas sur ce qui est évident » (Modèle:En langue)<ref name=":1" />. Le DGA Magazine le qualifie de « l'inconnu le plus connu d'Hollywood » (Modèle:En langue)<ref name=":0" />.

Voir aussi

Références

<references/>

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Portail