Elle est connue pour ses vestiges romains particulièrement riches dont un pont à arche unique, ainsi que pour sa cité médiévale et sa cathédrale. La ville comprend des éléments antiques, médiévaux et modernes.
Vaison-la-Romaine dispose de quatre théâtres et de nombreux lieux d'exposition et galerie. Elle accueille également des événements culturels dont des festivals de danse et de chants polyphoniques qui lui ont permis d'être labellisée « Cité chorale Européenne ».
Vaison-la-Romaine est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Elle appartient à l'aire urbaine de Vaison-la-Romaine, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est ville-centre<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
L'occupation des sols est marquée par l'importance des territoires agricoles : 65,6 % de la surface communale. Les vignobles occupent à eux seuls 49,7% de la surface communale.
La rivière de l'Ouvèze, célèbre pour son inondation meurtrière, passe dans le village et sépare la Haute Ville (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) de la ville moderne. L'un des ponts l'enjambant est le célèbre pont romain, ayant résisté à un bombardement allemand et à la crue du 22 septembre 1992,
Ruisseaux le lauzon, du grand alizier, de malmont, la tulisse,
La commune est située dans la zone d’influence du climat méditerranéen. Les étés sont chauds et secs, liés à la remontée en altitude des anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Les hivers sont doux. Les précipitations sont peu fréquentes et la neige rare<ref>La climatologie du Vaucluse.</ref>. Le climat de ce terroir est soumis à un rythme à quatre temps : deux saisons sèches (une brève en hiver, une très longue et accentuée en été), deux saisons pluvieuses, en automne (pluies abondantes et brutales) et au printemps. Ce climat méditerranéen a les caractéristiques suivantes :
Selon Météo-France, le nombre par an de jours de pluies supérieures à Modèle:Unité par mètre carré est de 45 et la quantité d'eau, pluie et neige confondues, est de Modèle:Nobr par mètre carré. Les températures moyennes oscillent entre 0 et 30° selon la saison. Le record de température depuis l'existence de la station de l'INRA est de Modèle:Température lors de la canicule européenne d'août 2003 le 5 août (et Modèle:Température le 18 août 2009) et Modèle:Température le Modèle:Date. Les relevés météorologiques ont lieu à l'Agroparc d'Avignon.
Le mistral
Le vent principal est le mistral, dont la vitesse peut aller au-delà des Modèle:Unité. Il souffle entre 120 et Modèle:Nobr par an, avec une vitesse de Modèle:Unité par rafales en moyenne<ref>Jean Vialar, Les vents régionaux et locaux, 1948 ; réédité par Météo-France en 2003.</ref>.
La commune n'est pas soumise à la loi SRU (qui oblige les communes à avoir un certain pourcentage de logements en HLM), mais elle en annonce entre 15 et 20 %<ref>voir la fiche technique du Compte rendu du Conseil Municipal du 15 mai 2012 », paru dans le mensuel régional le Ravi, juillet 2012.</ref>.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Vasio Vocontiorum par le géographe romain Pomponius Mela au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, vers 43 après Jésus-Christ (les Voconces sont un peuple gaulois, dont Vasio est la capitale), pago Vasionense en 815, Vaiso en 1081, Vaison dès 1169.
Ce toponyme a évolué en Vaison en provençal selon la norme classique ou Veisoun selon la norme mistralienne. Il trouve son origine dans le pré-celtique *vas (source) auquel a été adjoint le suffixe -io<ref>Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Éd. Larousse, 1968, Modèle:P.1945.</ref>. À l'origine de la ville, une source sacrée, dédiée à la divinité Vasio, dont le nom évoque un endroit humide, une source.
Vaison devient Vaison-la-Romaine en 1924<ref name=Cassini/> en raison des nombreux vestiges romains qui s'y trouvent.
Au début de l'Âge du fer, la région est habitée par les Ligures. Des vestiges d’habitat et de remparts laissés par la communauté agraire du premier Âge du fer ({{#switch: au
}}) ont été découverts sur la rive gauche de l’Ouvèze, au bas de l’éperon rocheux. C’est sur cette hauteur, marquant le paysage (actuellement occupée par la Haute-Ville), que se sont abritées les populations ligures, puis celto-ligures à partir de l’invasion des Voconces au Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Av JCModèle:Vérification siècle, « Vasio Vocontiorum » (Vaison des Voconces) devient la capitale d’une tribu du peuple celtique des Voconces. Ce peuple occupait un territoire limité par la Durance au sud, l’Isère au nord, le couloir rhodanien à l’ouest, la Durance et les Préalpes à l’est.
Après la conquête romaine (125-118 av. J.-C.), la cité des Voconces compte deux capitales, Luc-en-Diois et Vaison. Les Romains en font l’une des villes les plus riches de la Gaule narbonnaise. Elle fut la patrie de l'historien Trogue Pompée. Le plus grand historien de langue latine Cornélius Tacitus, Tacite, est probablement originaire de Vaison-la Romaine<ref>Tacite, œuvres complètes, traduites par Catherine Salles, éditions Robert Laffont, février 2014</ref>.
Vasio devient « cité fédérée » (et non une colonie romaine). Les Voconces descendent sur la rive droite où se structure progressivement une ville. L’urbanisme commence à partir de noyaux agricoles qui se métamorphosent en habitations de ville, lors de la création des voies de circulation et l’édification des grands monuments publics dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : théâtre, pont, aqueduc, thermes… La paix romaine est propice à l’extension de la cité, qui connaît sa splendeur au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Elle couvre alors 70 à 75 hectares. Elle est l’une des villes les plus riches de la Narbonnaise. Après la chute de l'Empire romain, Vaison devint un centre religieux relativement important (un évêché y existe dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) où se réunirent deux conciles, en 442 et 529. Les invasions barbares du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle affaiblissent néanmoins la cité.
L’Ouvèze, autrefois navigable, sépare la Haute-Ville de la cité actuelle qui recouvre la ville gallo-romaine, dont 15 hectares sont dégagés. Quant au « château de la Villasse » et son allée de platanes bicentenaires, il domine les vestiges gallo-romains dits de La Villasse. Plus à l’est, la colline de Puymin est signalée par un vaste espace boisé. Les autres vestiges gallo-romains (Thermes du Nord, villa du Paon) échappent au regard. Le reste de la cité antique demeure sous le Vaison actuel. Enfin, on remarque deux édifices romans à l’ouest de La Villasse : la chapelle Saint-Quenin, et plus au sud, la cathédrale Notre-Dame de Nazareth et son cloître. Ce panorama urbain, où s’imbriquent vestiges antiques, bâtiments romans et constructions récentes, suggère superpositions et déplacements des occupations au cours des âges.
Jusqu’au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la ville se développe en plaine autour de la cathédrale et du palais épiscopal où elle subit plusieurs invasions dues aux conflits, entre les comtes de Toulouse et les évêques successifs. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la population chercha refuge sur le rocher, au pied du château construit par les comtes de Toulouse, mais devenu propriété papale. C’est dans ce contexte que prospéra en territoire pontifical la ville médiévale qui subsiste aujourd’hui.
Dans la cathédrale de la ville haute, en 1645, fut fondée une « dévote confrérie sous le titre de Monseigneur Vincent ». Pour en faire partie, il était exigé d'être Modèle:Citation. La confrérie avait à sa tête un prieur, choisi parmi les membres du clergé, et un Bayle qui ne pouvait refuser sa charge et se devait, pendant l'année de sa charge, de faire respecter et observer les statuts et en particulier de Modèle:Citation. On sait aussi que la fonction de Prieur fut assumée, en 1686, par le capistol, doyen du chapitre de la cathédrale, en 1696, par l'archidiacre et, en 1709, par le sacristain. Comme les confrères n'avaient pas de chapelle spécialement dédiée à leur saint patron, ils avaient élu domicile dans celle de l'Ange gardien. Leur objectif, comme il est inscrit en exergue sur une page de garde de leur livre de compte, se résumait en cette maxime Modèle:Citation<ref>Robert Bailly, Modèle:Opcit, p. 29.</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle voit une véritable renaissance vaisonnaise s'opérer, et la petite cité reconquérir patiemment son statut de ville, avec une économie basée à la fois sur la viticulture et le tourisme. Cet essor est notamment dû à la création de la ligne de chemin de fer d'Orange à Buis-les-Baronnies qui desservira la ville de 1907 à 1952. Cela se traduit également lors de l'entre-deux-guerres : il n'est qu'à regarder les multiples traces laissées dans l'urbanisme vaisonnais par l'architecture des années 1930, au sein même de la ville moderne, avec ses ferronneries caractéristiques, ses balcons modern'style et les couleurs vertes ou roses de quelques immeubles.
Le 9 juin 1944, une première libération de Vaison-la-Romaine a lieu : le maquis Vasio, renforcé des FFI du maquis Ventoux, investit la ville. La réaction allemande est très rapide : Modèle:Unité de la Wehrmacht attaquent la ville dès le lendemain. Les combats font 60 morts dans les rangs allemands, 17 chez les résistants<ref name="marseillaise-24.08.13">Christophe Coffinier, « Histoire d'une Libération », La Marseillaise, 24 août 2013, Modèle:P.6</ref>.
La crue du 22 septembre 1992<ref>Déroulé de l'événement sur le site internet officiel de la ville de Vaison</ref> s'est déroulée durant les orages d'automne qui peuvent se produire sur les cours d'eau méditerranéens de moyenne montagne. Cet événement météorologique important, désigné sous le terme d'épisode méditerranéen, semble avoir été amplifié par les modes d'occupation du sol et de gestion des lits des cours d'eau. L'histoire et l'analyse géomorphologique indiquent, en effet, que l'Ouvèze a déjà connu des crues aussi importantes que celle du Modèle:Date-. Elle se caractérise par sa courte durée et son intensité. En effet, en quatre heures, il est tombé selon les endroits, entre Modèle:Unité à Entrechaux près de Vaison-la-Romaine, Modèle:Unité à Buis-les-Baronnies, dans la Drôme, Modèle:Unité à Vaison et Modèle:Unité à Malaucène. De plus, il s'est écoulé à peine cinq heures entre l'inondation et l'amorce de la décrue.
Toute la nuit et durant plusieurs jours, les secouristes vont s'affairer à retrouver les victimes. Mais cette montée des eaux restera marquée à jamais par les pertes humaines : 37 décès dont 3 à Séguret ; 4 disparus (dont un corps retrouvé en novembre 1993). Les pertes matérielles se chiffrent quant à elles à 500 millions de francs (soit un peu plus de 113 millions d'euros en 2020).
La commune fait partie de la communauté de communes Vaison Ventoux (COPAVO), qui fait elle-même partie du syndicat mixte d'aménagement de l'Aygues et du syndicat mixte d'aménagement du bassin de l'Ouvèze (SIABO).
Écologie et recyclage
La collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et la protection et mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté de communes Vaison Ventoux.
complexe sportif municipal : gymnase et stade comportant deux terrains (football / rugby), plateau sportif de 2 terrains de handball et 2 terrains de basket, piste d’athlétisme ;
tennis : 5 courts, dont un de terre battue ;
parcours santé ;
deux centres équestres (privés) ;
clubs de gymnastique (privés) ;
danse (salle de danse de la Restanco) ;
arts martiaux, cyclisme.
La ville dispose d'une piscine municipale de plein air.
Chrétien (églises et cimetière)<ref>Joseph Sautellien, Les origines chrétiennes de Vaison, Revue d'histoire de l'Église de France, Volume 13, Numéro 59, 1927, pages 190 à 198.</ref>
Il y a La Poste, une gendarmerie, un centre de secours des sapeurs-pompiers couvrant également les communes environnantes.
Économie
Le commerce représente une part importante de l'activité de Vaison. La densité et la qualité des magasins sont impressionnantes et dignes de villes beaucoup plus importantes. Chaque mardi se tient un magnifique marché provençal, l'un des plus importants de la région.
L'entreprise principale de la ville est la société CAAS (Crédit Agricole Assurances Solutions) qui emploie environ 300 salariés et qui gère les contrats d'assurance et l'informatique du groupe Crédit Agricole.
Vaison-la-Romaine est surtout connue pour le patrimoine archéologique dont elle tire son nom. Cependant, il ne faut pas réduire sa richesse historique à ce qui était enfoui, le pont romain, la ville médiévale sur la rive gauche de l'Ouvèze, la cathédrale Notre-Dame-de-Nazareth et son cloître attirent, eux aussi, beaucoup de visiteurs.
La ville possède un office du tourisme, ainsi que de multiples possibilités d'accueil (hôtels, campings, gîtes, chambres d'hôtes, village de vacances, aire de camping-cars…).
Vaison-la-Romaine est sur la route des Princes d'Orange. Cet itinéraire était emprunté par les princes d'Orange (dynastie qui régna sur Orange de 1115 à 1702) pour rejoindre leur baronnie d'Orpierre.
Sur la commune, la viticulture et l'arboriculture fruitière sont majoritaires.
Le vignoble produit des vins classés en côtes-du-rhône et ventoux (AOC)<ref>Modèle:Base Mérimée enquête thématique régionale (coopératives agricoles de Provence-Alpes-Côte d'Azur)</ref>.
Les autres vins qui ne sont pas en appellation d'origine contrôlée peuvent prétendre, après agrément le label vin de pays de la Principauté d'Orange.
Les vignerons de la commune sont représentés au sein de la Commanderie des Costes du Rhône, confrérie bachique, qui tient ses assises au château de Suze-la-Rousse, siège de l'Université du vin. Il existe une « Maison des vins » dans les locaux de l’office de tourisme pour promouvoir la production.
Expositions : La Ferme des Arts, office de tourisme ;
Spectacles : Théâtre Antique, Théâtre du Nymphée, théâtre des 2 mondes, Théâtre de la Haute ville, Centres de vacances, Centre À Cœur Joie, salle des fêtes.
La danse
La ville accueille notamment Vaison Danses, un festival de danse de renommée internationale<ref>Modèle:Article.</ref>
Le chant choral
L'association internationale de chant choral À Cœur Joie organise dans cette ville tous les trois ans depuis 1953 les Choralies. Ce festival réunit cinq mille personnes venues de tous pays dans le théâtre antique romain pour chanter en polyphonie. Cette rencontre a permis à la ville de Vaison-la-Romaine de se voir attribuer le label de Cité chorale européenne par la Communauté européenne en 1995. Depuis 1993 se tient à Vaison le festival des chœurs lauréats réunissant des ensembles s'étant distingué dans une des épreuves du Grand Prix européen du chant choral.
Patrimoine environnemental
Un Centre d’étude et de développement des énergies renouvelables.
Le château des comtes de Toulouse<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>,<ref>Château de Vaison</ref>. Campé au sommet d’un rocher à pic, le château de Vaison fut pendant des siècles une puissante forteresse du Comtat Venaissin. Bâti en 1195 par Raymond V, comte de Toulouse et marquis de Provence, il remplaça une tour détruite par l’évêque Bérenger de Reilhane. L’évêque ne parvint pas à chasser par excommunication les ouvriers employés par le comte Raymond qui passa outre aux foudres épiscopales et le château fort domina bientôt la ville. Le château, amputé de ses moyens de défense et de son donjon décapité, conserve de beaux bâtiments. Il rappelle les luttes qui opposèrent les comtes et les évêques usurpateurs de leurs droits. Alphonse de Poitiers, frère de Saint Louis, qui avait épousé la fille de Raymond VII de Toulouse, imposa aux évêques la restitution de ces mêmes droits en faisant rendre une sentence arbitrale le 30 décembre 1351. Modèle:CoordFichier:Château des Comtes de Toulouse.JPGChâteau des comtes de Toulouse.
Ville haute. Les remparts qui enserrent ce bourg médiéval ont été en partie édifiés avec des pierres provenant de la ville romaine.
Maurice Burrus (1882-1959), mécène de Vaison qui finança les fouilles des ruines romaines et homme politique qui vota la loi du 10 juillet 1940 confiant à Philippe Pétain les pleins pouvoirs.
Jean Martet (1886-1940), poète, romancier et secrétaire de Georges Clemenceau, a vécu à Vaison ; il a notamment écrit Les Cousins de Vaison en 1932.
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA.