Jacques Bompard
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique
Jacques Bompard, né le Modèle:Date de naissance à Montpellier, est un homme politique français.
Affichant des positions libérales-conservatrices, il est membre fondateur du Front national (FN) en 1972, un parti qu'il quitte en 2005 pour rejoindre le Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Villiers. En 2010, il rompt avec le MPF pour fonder et présider la Ligue du Sud, parti classé à l'extrême droite et très implanté dans la partie nord du département de Vaucluse.
À la suite des élections municipales de 1995, il est élu maire d'Orange, faisant partie des trois seuls membres du Front national à emporter une commune lors de ces élections ; il est constamment réélu à la tête de la municipalité jusqu’à sa démission en 2021, faisant suite à une condamnation définitive pour prise illégale d’intérêts qui le rend inéligible pour cinq ans. Il a également été conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, conseiller général de Vaucluse et élu à trois reprises député du département entre 1986 et 2017.
Situation personnelle
Origines et vie familiale
Fils de Marcel Bompard, officier de l'Armée française, Jacques Bompard est issu d'une famille provençale. Durant son enfance, il passe ses vacances dans la propriété familiale, à Buis-les-Baronnies (Drôme).
Il épouse en secondes noces Marie-Claude Bompard, qui partage son militantisme politique. Celle-ci est conseillère générale, puis départementale de Vaucluse depuis 2004 et maire de Bollène de 2008 à 2020.
Jacques Bompard est père de cinq enfants, dont Guillaume, qui a été son assistant parlementaire et conseiller municipal délégué à la communication de la ville d'Orange, et Yann, qui a aussi été son assistant parlementaire puis celui de Marie-France Lorho, ainsi que conseiller départemental de Vaucluse et premier adjoint au maire d'Orange<ref name="Implantation Vaucluse">Modèle:Lien web.</ref>. Il lui succède comme maire de la ville en 2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Études et carrière professionnelle
Jacques Bompard suit des études d'odontologie à l'[[université Montpellier-I|université Montpellier-Modèle:Rom-maj]] afin de devenir docteur en chirurgie dentaire et en sciences odontologiques. Il exerce d'abord la profession d'enseignant de physique-chimie à Nîmes, Avignon et à L'Isle-sur-la-Sorgue, de 1964 à 1970, puis est chirurgien-dentiste à Orange, de 1975 à 1986. Parallèlement, il est assistant en odontologie conservatrice à l'université Montpellier-I, de 1981 à 1986.
Parcours politique
Débuts
Après avoir milité en faveur du retour au pouvoir de Charles de Gaulle en 1958, il se détourne du gaullisme en raison de la guerre d'Algérie, au début des années 1960<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
À la faculté des sciences de Montpellier, il préside, de 1962 à 1965, la Fédération nationale des étudiants de France (FNEF), une organisation étudiante ayant fait scission de l'UNEF<ref>Cahiers de Chiré, 1990.</ref>. À cette époque, il crée OAS Cambronne, un réseau de soutien à l'OAS à Montpellier<ref name="mestre">Modèle:Article.</ref>. Il rejoint par la suite les rangs du mouvement étudiant d'extrême droite Occident, dont il intègre le secrétariat national<ref name="mestre"/>,<ref>Libération, Modèle:Date.</ref>.
Par la suite, il adhère aux Comités Tixier-Vignancour (« comités TV »), créés en soutien au candidat d'extrême droite Jean-Louis Tixier-Vignancour à l'élection présidentielle de 1965, face au général de Gaulle. Il rejoint Ordre nouveau après la dissolution d'Occident, en 1968<ref name="mestre"/>.
Il est également le fondateur de l'association politique L'Esprit public, dont le nom est inspiré de la revue éponyme.
Engagement partisan
Cadre du Front national
En 1972, il participe à la fondation du Front national. Avec Alain Jamet, en 1975, il lance la fédération FN de l'Hérault, l'une des premières de France<ref name="rosso"/>. Il est membre du bureau politique du FN de sa fondation à son départ du parti.
Son départ du FN fait suite à son exclusion du bureau politique, en Modèle:Date-. Selon les uns, cette exclusion est la conséquence de critiques contre le supposé népotisme présent au sein du parti qu'il aurait dénoncé lors de l'université d'été de 2004 de son association, indépendante du FN, L'Esprit public<ref>Avec Marie-France Stirbois, sa femme Marie-Claude Bompard, Bernard Antony, Guillaume Luyt, Christian Baeckeroot et Miguel de Peyrecave.</ref>. Selon d'autres, il a attaqué son parti à de nombreuses reprises<ref>Ayant assisté à seulement neuf des 66 dernières réunions du bureau politique et voulu prendre la présidence du Front national.</ref>,<ref>Jean-Marie Le Pen, dans un entretien au journal La Provence, Modèle:Date.</ref>. Alors qu'il aurait eu l'ambition de succéder au « Menhir », Jean-Marie Le Pen lui avait rétorqué par média interposé qu'il a Modèle:Citation<ref>Caroline Fourest et Fiammetta Venner, Marine Le Pen démasquée, Grasset, Le Livre de Poche, 2011, Modèle:P..</ref>.
Jacques Bompard reproche à Jean-Marie Le Pen son autoritarisme et son désintérêt pour les questions locales, et à Marine Le Pen sa ligne étatiste et son côté modéré sur les sujets sociétaux.
Passage au Mouvement pour la France
En Modèle:Date-, il adhère au Mouvement pour la France (MPF), présidé par Philippe de Villiers<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il devient alors président de la fédération du MPF en Vaucluse.
Il quitte le MPF en 2010, l'estimant trop lié à l'UMP<ref>Le maire d'Orange Jacques Bompard quitte le MPF, AFP, 29 janvier 2010</ref>. Il refuse d'apporter son soutien à la liste conduite par Thierry Mariani, que Philippe de Villiers avait annoncé soutenir lors des élections régionales de 2010 en Provence-Alpes-Côte d'Azur<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Fondation et présidence de la Ligue du Sud
Les thématiques principales de la Ligue du Sud sont la sécurité, le combat contre la mondialisation, la revendication du patriotisme, la défense de la famille et des valeurs chrétiennes.
En vue des élections régionales de 2010 en PACA, il s'associe au Bloc identitaire, au Parti de la France et au Mouvement national républicain pour conduire la liste « Ligue du Sud »<ref>« Le Bloc identitaire veut s'inscrire dans la durée », interview de Jean-Yves Camus à L'Express, 29 janvier 2010</ref>, qui se constitue plus tard en parti politique, dont il devient le président. Plusieurs cadres du Front national apportent leur soutien à sa candidature : l'ensemble des cadres de la circonscription d'Hyères rallient Dominique Michel, tête de liste Ligue du Sud dans le Var ; Jean-Pierre Godin, responsable de la circonscription de Toulon, fait de même<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La liste qu'il conduit obtient 2,7 % des voix au premier tour et atteint 8,4 % en Vaucluse<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 2014, il prend part aux Assises de la remigration organisées par le Bloc identitaire<ref>La «remigration» des identitaires aux portes du FN.</ref>.
Entre les deux tours des élections départementales de 2015, après que la Ligue du Sud a obtenu quatre élus, dont son fils Yann et sa femme, Jacques Bompard appelle à l'« union de toutes les droites » (Ligue du Sud, Front national et UMP) et annonce sa volonté de voter avec la droite et le FN pour désigner un président de département qui fasse consensus face à la gauche<ref name="Implantation Vaucluse" />.
Implantation dans le Vaucluse
Maire d'Orange
Élections
Lors des élections municipales de 1989 à Orange (Vaucluse), la liste FN qu'il conduit obtient 16,4 % des suffrages exprimés au second tour, dans le cadre d’une triangulaire avec les listes socialiste (45 %) et d’union de la droite (38,6 %). Avec un autre de ses colistiers, il intègre ainsi le conseil municipal de la ville<ref name="Municipales 89-95" />.
Six ans plus tard, aux élections municipales de 1995, sa liste arrive en tête du premier tour puis l’emporte au second tour, à la faveur d'une triangulaire, avec 35,9 % des suffrages, Modèle:Nombre seulement devant celle du maire divers gauche sortant, Alain Labé<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Le Modèle:Date-, il est élu par le nouveau conseil municipal, où il dispose d’une majorité de 24 élus sur 35<ref name="Municipales 89-95" />. Il fait ainsi partie des trois candidats FN élus maires lors de ce scrutin<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="rosso">Modèle:Article.</ref>.
Briguant sa succession en se présentant comme Modèle:Citation, il est réélu en 2001 et 2008, après que sa liste a recueilli respectivement 60 % et 61 % des suffrages exprimés dès le premier tour de scrutin<ref>Résultats des élections municipales 2001 sur le site du ministère de l'Intérieur Modèle:Lire en ligne.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Aux élections municipales de 2014, il se représente en renouvelant un tiers de sa liste et fait entrer dans sa nouvelle équipe deux membres de l'UMP, ainsi qu'une membre historique du Parti socialiste local<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La liste comprend également son fils, Guillaume, en Modèle:27e, qui deviendra conseiller municipal délégué à la communication<ref>Modèle:Article.</ref>. Il l'emporte dès le premier tour avec 59,8 % des voix<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Réélu député le Modèle:Date-, Jacques Bompard annonce son intention de « contourner » la nouvelle législation sur le cumul des mandats, qui lui interdit d'être à la fois d'être député et maire<ref name="europe1 3367148">Modèle:Lien web.</ref>. Alors que la loi précise que c'est le dernier mandat obtenu (dans son cas, celui de député) qui doit être conservé, Jacques Bompard souhaite rester maire d'Orange tout en laissant son siège de député à sa suppléante, Marie-France Lorho, sans provoquer d'élection législative partielle<ref name="Le Figaro démission 2017" />. Ainsi, fin Modèle:Date-, il démissionne de son mandat de maire, se fait réélire par le conseil municipal de la ville le Modèle:Date-, et démissionne dans le même temps de l'Assemblée nationale<ref>https://www.ouest-france.fr/politique/jacques-bompard-reelu-maire-d-orange-abandonnera-son-mandat-de-depute-5154578</ref>. Alors que la légalité de sa décision était mise en cause par plusieurs juristes et par son opposition municipale, il obtient gain de cause en restant à la tête de la municipalité d'Orange, tandis que sa suppléante lui succède comme députée : il peut ainsi, selon ses propres termes, continuer à « travailler à l'Assemblée nationale par personne interposée », Marie-France Lorho étant totalement acquise à sa cause<ref>Olfa Ayed, « Les petits arrangements de Jacques Bompard », sur humanite.fr, 25 juillet 2017 [1]</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Lors des élections municipales de 2020, il doit faire face à une autre liste d'extrême droite, qui est conduite par son ancien directeur de cabinet Xavier Magnin, soutenu par le RN (ex-FN)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; en 2014, il avait également dû faire face à la concurrence d'une liste d'extrême droite, mais celle-ci ne bénéficiait pas du soutien du FN<ref>https://www.liberation.fr/elections/municipale-2014/orange_84100/ : liste droite nationale et républicaine Concetti 2014</ref>. À l’issue du premier tour, qui est marqué par une abstention record (57,6 %) en pleine pandémie de Covid-19, la liste du maire sortant arrive largement en tête (47,6 %) face à cinq autres listes, mais ne parvient pas à l’emporter dès ce premier tour, une première depuis 1995<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En vue du second tour, Jacques Bompard prend sur sa liste Pierre Marquestaut (LR), qui conduisait une liste divers droite<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans le cadre d'une quadrangulaire (face à des listes centriste, divers gauche et RN), il l’emporte avec 56,3 % des suffrages<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Son fils Yann, qui figurait en troisième position sur sa liste, devient premier adjoint délégué aux finances<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Gestion municipale et communautaire
D'après le chercheur Gilles Ivaldi, il a « le profil de notable de droite un peu musclée comme le Sud en connaît »<ref name="Musclé">Modèle:Lien web.</ref>.
De nombreux responsables FN prennent longtemps en exemple la gestion municipale de la ville pour prouver que les gestions frontistes ont été bonnes<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ainsi, malgré des rapports devenus houleux avec lui, le FN lui apporte son soutien aux élections municipales de 2014<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sa gestion, ayant pour priorités affichées la proximité, la sécurité et l'embellissement du centre-ville selon l'universitaire Christèle Marchand-Lagier, a fait office de modèle pour les maires FN élus en PACA lors de ces élections municipales<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Il fait retirer les ouvrages « mal pensants » de la médiathèque municipale, tout en lui faisant s’abonner aux publications d’extrême droite Présent et Rivarol<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 2019 et 2020, sa gestion du personnel communal et communautaire est mise en cause par des fonctionnaires, qui l’accusent de couvrir des violences perpétrées au sein de l'administration par lui-même et par Rémy Canuti, présenté comme l'éminence grise du maire<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Politique économique
Sous ses mandats, la dette de la ville baisse de façon continue. En 2013, elle est quasiment nulle (Modèle:Euro par habitant)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. D'après un rapport d'observation de la chambre régionale des comptes de Provence-Alpes-Côte d'Azur étudiant la gestion de la commune d'Orange de 2001 à 2010, « la situation financière de la commune d'Orange est bonne, notamment au regard de son faible endettement, de la maîtrise de ses charges et de l’importance de son fonds de roulement » et « la commune s’est nettement désendettée »<ref name="Musclé" />,<ref>Modèle:Lien brisé, chambre régionale des comptes de Provence-Alpes-Côte d'Azur, 3 février 2011, Modèle:P..</ref>. Toujours selon ce rapport, « l'endettement est même à un niveau exceptionnellement faible par rapport aux communes comparables : il est passé de 1 415 € à Modèle:Unité par habitant entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date- pour une moyenne nationale au Modèle:Date- de 1 082 € par habitant »<ref>Modèle:Lien brisé, chambre régionale des comptes Provence-Alpes-Côte d'Azur, 3 février 2011, Modèle:P..</ref>Modèle:Ref insuffisante. La dette de la ville, en 2011, est à Modèle:Unité/hab, soit 92,31 % de moins que pour des communes similaires<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À Orange, la dette par habitant a donc baissé de 93,92 % entre 2000 et 2011. Sur la même période, les communes françaises similaires à Orange ont vu leur dette par habitant augmenter de 6,17 % en moyenne.Modèle:Référence nécessaire
Pour réaliser des économies, la municipalité a diminué le financement de la culture (en particulier concernant le festival Chorégies et les achats de livres des bibliothèques)<ref name="Musclé" />. Sur le plan social, elle a supprimé les bus gratuits pour les enfants allant aux centres de loisirs<ref>Modèle:Lien web</ref>. La Chambre régionale des comptes pointe des crédits aux politiques locales en diminution et une « politique de la ville inexistante ». D'autre part, le rapport relève des irrégularités dans l'usage des fonds publics (« traitement déguisé », « utilisation de véhicules et cartes d’autoroute » dans un cadre autre que municipal)<ref name="Musclé" />.
En Modèle:Date-, le conseil municipal d'Orange vote la suppression d'une subvention exceptionnelle de 1 000 € à l’association des Restos du cœur en raison du refus de celle-ci de participer à des réunions obligatoires où elle devait présenter la liste de ses bénéficiaires<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Selon Basta !, Jacques Bompard s'oppose à la prolongation d'un programme d’amélioration de l'habitat, de lutte contre l'habitat indigne et la précarité énergétique. Le maire justifie cette décision par le risque de créer « un cercle vicieux » en menant une politique sociale susceptible d'attirer des « pauvres » dans la ville<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Il a été épinglé par la Cour des comptes pour avoir fait financer par la municipalité des dépenses personnelles excessives et sans rapport avec son mandat : parfums de luxe, spa, hammam ou vinothérapie<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Questions identitaires
En Modèle:Date-, il fait voter par le conseil municipal de la ville un arrêté interdisant d'arborer des drapeaux étrangers « dans les locaux de la mairie » et « à ses abords immédiats » lors des mariages<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
En pleine recrudescence de la crise migratoire en Europe, en Modèle:Date-, il fait connaitre son refus d'accueillir des migrants dans sa ville<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Prise illégale d'intérêts et peine d'inéligibilité
En Modèle:Date-, le tribunal de grande instance d’Avignon renvoie Jacques Bompard en correctionnelle pour des soupçons de Modèle:Citation<ref name="Libé 2013">Modèle:Lien web.</ref>. La ville d'Orange est soupçonnée d'avoir vendu des biens immobiliers à des membres de la famille de Jacques Bompard qui réalisent d'importantes plus-values<ref name="Libé 2013" />. Le Modèle:Date-, Jacques Bompard est condamné par le tribunal correctionnel de Carpentras à six mois d'emprisonnement avec sursis et 50 000 euros d'amende, dont 25 000 avec sursis ; il n'interjette pas appel, contrairement au procureur de la République, qui souhaite sa condamnation à une peine d'inéligibilité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, en appel, il est condamné à un an de prison avec sursis, à Modèle:Unité d'amende et à cinq ans d'inéligibilité pour prise illégale d'intérêts<ref>Modèle:Article.</ref>. En Modèle:Date-, la Cour de cassation rejette le pourvoi de Jacques Bompard, qui est ainsi contraint de démissionner de son mandat de maire d’Orange<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=LM20211118>Modèle:Article</ref>.
Il annonce vouloir que son fils Yann Bompard, jusqu'alors premier adjoint au maire et conseiller départemental, lui succède. Il indique également souhaiter être nommé maire-honoraire et conserver un bureau à l’hôtel de ville<ref name=LM20211118/>.
Autres mandats locaux
Jacques Bompard est élu, en Modèle:Date-, conseiller général de Vaucluse dans le canton d'Orange-Ouest, avec 54,4 % des voix au premier tour, après l'annulation de l'élection de 2001, où il avait obtenu trois voix de moins que le RPR Paul Durieu<ref>Modèle:Article.</ref>. Pour se conformer à la loi sur la limitation du cumul des mandats, il démissionne de son mandat de conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, auquel il avait été élu pour la première fois en 1986, année où, à la suite d'un accord de cogestion avec la droite, il était devenu, avec Gabriel Domenech, l'un des deux vice-présidents FN de la région. Réélu conseiller général de Vaucluse aux cantonales de 2008, il démissionne de ce mandat après son élection à l'Assemblée nationale, en 2012.
Après une période de bonnes relations avec Marion Maréchal, qui a pris pour suppléant aux élections législatives de 2012 Hervé de Lépinau, vice-président de la Ligue du Sud, Jacques Bompard se montre critique à son égard<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Aux élections régionales de 2015 en Provence-Alpes-Côte d'Azur, il présente des listes face à celles du Front national, menées par Marion Maréchal-Le Pen au niveau régional<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À l'issue du premier tour, les listes de Jacques Bompard obtiennent seulement 1,1 % des voix au niveau régional et 4,2 % dans le Vaucluse, soit deux fois moins qu'en 2010<ref>Résultats des élections régionales de 2015 en Provence-Alpes-Côte d'Azur sur le site du ministère de l'Intérieur</ref>.
En Modèle:Date-, il est élu président de la communauté de communes du Pays Réuni d'Orange<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Député à l’Assemblée nationale
La liste Front national ayant recueilli 18,1 % des voix dans le département de Vaucluse aux élections législatives de 1986, Jacques Bompard est élu député. Cette élection est facilitée par le passage au scrutin proportionnel, promesse de campagne de François Mitterrand permettant d'atténuer une défaite programmée des socialistes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il siège au sein du groupe Front national, qui compte Modèle:Nombre, jusqu'à la dissolution de l'Assemblée nationale à la suite de la réélection de François Mitterrand, en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Il se présente sans succès dans la première circonscription de Vaucluse en 1993, puis dans la quatrième circonscription entre 1997 et 2007<ref name="Données élections" />.
Candidat aux élections législatives de 2012 dans la quatrième circonscription de Vaucluse<ref>Jacques Bompard : un ex-FN devenu le cador du Vaucluse, Le Point, 8 juin 2012.</ref>, il arrive en tête du premier tour, se qualifiant pour le second face au candidat socialiste, Pierre Meffre. Jacques Bompard l'emporte au second tour, avec 58,77 % des suffrages exprimés<ref name="Interieur 2012">Modèle:Lien web.</ref>. Il siège en tant que député non-inscrit<ref>Modèle:Lien web.</ref>, et est membre de la commission des Lois.
Lors d'une séance de questions au gouvernement en Modèle:Date-, il interpelle le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, sur le racisme antiblanc, non reconnu selon lui par l'État. Le ministre lui répond qu’Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Même s'il ne s'oppose pas à l'interdiction des mariages homosexuels, il réclame l'instauration d'une « clause de conscience » permettant aux maires de ne pas célébrer ces mariages<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Lors de l'examen du projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de personnes de même sexe, il dépose plusieurs amendements provocateurs destinés d'après lui à contester les incohérences du texte et montrer où mènent celles-ci<ref name="e1-290113">Modèle:Lien web.</ref>. Ainsi, l'un de ses amendements propose de « supprimer toute condition restrictive au mariage » (lien de parenté, âge, nombre) et un autre entend supprimer le titre V du Code civil consacré au mariage car « le mariage est une affaire privée [qui] ne concerne pas l'État »<ref name="e1-290113"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En Modèle:Date-, il dépose une proposition de loi visant à supprimer les enseignements de langue et de culture d’origine (ELCO)<ref name="Le Lab 2015" />. En 2016, il présente une proposition de loi relative à la lutte contre toutes les violences faites aux femmes, dans laquelle il assimile le droit à l'avortement à la « suppression d'une vie humaine »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En vue du second tour de la primaire française de la droite et du centre de 2016, il annonce son intention de voter en faveur de François Fillon<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Pour le second tour de l'élection présidentielle de 2017, il appelle à voter pour Marine Le Pen<ref>Modèle:Article.</ref>.
À l'issue du premier tour des élections législatives de 2017, il apparaît en difficulté dans sa circonscription, devançant de justesse la candidate du Front national et accusant un net retard sur la candidate La République en marche<ref name="Législatives 2017">Modèle:Lien web.</ref>. Dans l'entre-deux-tours, il appelle à l'« union des droites » afin de conserver son siège<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est finalement réélu avec 50,37 % des suffrages exprimés<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Après des années de tensions avec le Front national, il se dit alors prêt à faire partie d'un groupe parlementaire commun avec les députés FN, mais il continue à siéger chez les non-inscrits en raison de l'échec de cette initiative<ref name="europe1 3367148" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Peu après sa réélection, Jacques Bompard annonce sa démission de son mandat de député afin de rester maire d'Orange, la nouvelle législation sur le cumul des mandats lui interdisant d'être à la fois député et maire. Sa démission est effective le Modèle:Date- et sa suppléante, Marie-France Lorho, lui succède le lendemain<ref name="Le Figaro démission 2017">Modèle:Lien web.</ref>.
Identité politique
Idéologie
Jacques Bompard se définit comme étant de droite et défend l'union des droites, en réaction à l'union des gauches<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il se réfère au concept du grand remplacement et déclare que « la submersion migratoire du peuple français n’est ni une chance, ni un espoir pour le futur de notre pays »<ref name="Le Lab 2015">Modèle:Lien web.</ref>.
Il compte parmi les contributeurs de la revue catholique intégriste Civitas<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il avait par ailleurs soutenu le mouvement politique du même nom lors des manifestations contre le mariage homosexuel en 2012<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Entourage
Lors des élections législatives de 2012, il réunit autour de son nom plusieurs soutiens venant de toute la droite : son suppléant, maire UMP de Piolenc, Louis Driey, le président du Nouveau Centre vauclusien, Christophe Lombard, le conseiller général Front national élu dans le canton de Carpentras-Nord, Patrick Bassot<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En Modèle:Date-, aux universités d'été de la Ligue du Sud, plusieurs personnalités de droite sont présentes, notamment Robert Ménard, Jean-Yves Le Gallou, Jean-Claude Martinez, Christian Vanneste, Xavier Lemoine<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Il entretient de bonnes relations avec le parti souverainiste Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan, auquel il se rattache financièrement à l'Assemblée nationale en 2014, son parti n'ayant pas réalisé 1 % des suffrages exprimés dans 50 circonscriptions aux élections législatives de 2012<ref>Pourquoi Bompard est-il rattaché au parti de Dupont Aignan à l'Assemblée ?</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Nicolas Dupont-Aignan déclare à son sujet : « Bompard n’est pas d'extrême droite ; il est de droite »<ref name="Libe141205">Laure Equy, « Pourquoi Bompard est-il rattaché au parti de Dupont-Aignan à l'Assemblée ? », liberation.fr, 5 décembre 2014.</ref>. Lors des élections départementales de 2015, Debout la France et la Ligue du Sud présentent plusieurs binômes communs dans le Vaucluse et les Alpes-de-Haute-Provence<ref>Laurent de Boissieu, « Debout la France - Ligue du Sud: le paradoxe de Nicolas Dupont-Aignan », ipolitique.fr, 13 mars 2015.</ref>.
Pour les élections régionales de 2021 en Provence-Alpes-Côte d'Azur, il est à l'initiative, avec son fils Yann, d'une liste baptisée les « amis d’Éric Zemmour », menée par l’ex-RN Valérie Laupies. Il est parmi les premiers à militer pour qu'Éric Zemmour déclare sa candidature à l’élection présidentielle de 2022<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="50Lieutenants">Modèle:Article</ref>.
Ancrage en Nord-Vaucluse
Il utilise souvent comme slogan « défendre les gens d'ici », en opposition au jacobinisme traditionnel<ref>Modèle:Lien web.</ref> et à l'esprit des partis politiques parachutant des candidats pour les intérêts des partis au détriment de ceux des populations locales.
La Ligue du Sud enregistre plusieurs succès importants en Nord-Vaucluse<ref>Modèle:Article.</ref>. En 2008, sa femme Marie-Claude est élue maire de Bollène ; réélue en 2014, elle est battue en 2020. À l'issue des élections municipales de 2014, deux autres communes, Piolenc et Camaret-sur-Aigues, élisent un maire issu de la Ligue du Sud<ref name="Implantation Vaucluse" />. Tous deux sont réélus lors des élections municipales de 2020. Aux élections départementales de 2015, le parti fait concurrence au Front national et l'emporte dans deux cantons : celui d'Orange, où Yann Bompard est élu, et celui de Bollène, notamment remporté par Marie-Claude Bompard<ref>Modèle:Article.</ref>. Seul Yann Bompard est réélu lors des élections départementales de 2021.
Détail des mandats et fonctions
À l'Assemblée nationale
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : député du département de Vaucluse
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : député de la quatrième circonscription de Vaucluse
Au niveau local
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : conseiller municipal d'Orange (Vaucluse)
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : maire d'Orange
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : conseiller général de Vaucluse, élu dans le canton d'Orange-Ouest
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : premier vice-président de la communauté de communes des Pays de Rhône et Ouvèze, devenue en 2017 communauté de communes du Pays Réuni d'Orange
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : président de la communauté de communes du Pays Réuni d'Orange
Résultats électoraux
Élections législatives
Année | Parti | Circonscription | Modèle:1er | Modèle:2d | |||||||
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Voix | % | Place | Issue | Voix | % | Place | Issue | ||||
1986<ref>Modèle:Lien web.</ref> | rowspan=5 Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | FN | Vaucluse | 41 545 | 18,08 | Modèle:3e | Élu | ||||
1988<ref name="Données élections">Modèle:Lien web.</ref> | [[Quatrième circonscription de Vaucluse|Modèle:4e de Vaucluse]] | 8 767 | 18,36 | Modèle:3e | Éliminé | ||||||
1993<ref name="Données élections" /> | [[Première circonscription de Vaucluse|Modèle:1re de Vaucluse]] | 10 330 | 23,03 | Modèle:2e | Ballottage | 14 997 | 40,56 | Modèle:2e | Battu | ||
1997<ref name="Législatives 1997">Modèle:Lien web.</ref> | [[Quatrième circonscription de Vaucluse|Modèle:4e de Vaucluse]] | 14 591 | 28,79 | Modèle:2e | 14 062 | 25,37 | Modèle:3e | ||||
2002<ref name="Législatives 2002">Modèle:Lien web.</ref> | 17 885 | 34,06 | Modèle:2e | 19 439 | 42,38 | Modèle:2e | |||||
2007<ref name="Législatives 2007">Modèle:Lien web.</ref> | Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | MPF | 10 072 | 19,72 | Modèle:3e | Éliminé | |||||
2012<ref name="Interieur 2012"/> | rowspan=2 Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | LS | 12 226 | 23,51 | Modèle:2e | Ballottage | 29 738 | 58,77 | Modèle:1er | Élu | |
2017<ref name="Législatives 2017"/> | 8 152 | 19,15 | Modèle:2e | 19 030 | 50,37 | Réélu |
Élections régionales
Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.
Année | Liste | Région | Modèle:1er | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Rang | Issue | ||||
2010<ref>Modèle:Lien web.</ref> | rowspan=2 Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | LS | Provence-Alpes- Côte d'Azur |
39 284 | 2,69 | Modèle:6e | Éliminé |
2015<ref>Modèle:Lien web.</ref> | 19 889 | 1,12 | Modèle:8e |
Élections cantonales
Année | Parti | Canton | Modèle:1er | Modèle:2d | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Rang | Issue | Voix | % | Rang | Issue | ||||
2002<ref>Modèle:Article.</ref> | Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | FN | Orange-Ouest | 15 008 | 54,36 | Modèle:1er | Élu | ||||
2008<ref>Résultats dans le canton d'Orange-Ouest</ref> | Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | MPF | 5 324 | 48,81 | Modèle:1er | Ballottage | 5 078 | 59,61 | Modèle:1er | Réélu |
Élections municipales
Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.
Année | Parti | Commune | Modèle:1er | Modèle:2d | Sièges | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Rang | Issue | Voix | % | Rang | Issue | Modèle:Abréviation | Modèle:Abréviation | ||||
1989<ref name="Municipales 89-95">Modèle:Lien web.</ref> | rowspan=3 Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | FN | Orange | 1 949 | 17,97 | Modèle:3e | Ballottage | 1 947 | 16,42 | Modèle:3e | Battu | Modèle:Infobox Parti politique/Sièges | |
1995<ref name="Municipales 89-95" /> | 3 411 | 31,37 | Modèle:1er | 4 268 | 35,93 | Modèle:1er | Élu | Modèle:Infobox Parti politique/Sièges | |||||
2001 | 6 967 | 59,97 | Modèle:1er | Réélu | Modèle:Infobox Parti politique/Sièges | ||||||||
2008 | Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | MPF | 7 255 | 60,97 | Modèle:1er | Modèle:Infobox Parti politique/Sièges | |||||||
2014 | rowspan=2 Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | LS | 6 879 | 59,82 | Modèle:1er | Modèle:Infobox Parti politique/Sièges | Modèle:Infobox Parti politique/Sièges | ||||||
2020 | 3 721 | 47,55 | Modèle:1er | Ballottage | 4 057 | 56,33 | Modèle:1er | Réélu | Modèle:Infobox Parti politique/Sièges | Modèle:Infobox Parti politique/Sièges |
Publications
- L'Arme alimentaire : réponse à l'assassinat prémédité du monde rural (avec Marie-Claude Bompard), éditions du Cerce ;
- France, ton agriculture doit vivre, éditions du Cerce, 1987 ;
- Main basse sur l'agriculture, éditions du Cerce, 1989 ;
- Voyage autour de la femme : d'Eve à Benazir (avec Marie-Claude Bompard), Barthélémy, 1991 ;
- Un maire au créneau : Orange, une ville gérée autrement, éditions Nationales, 1997 ;
- Les Chemins de la victoire (avec Philippe Randa), Déterna, 2002 ;
- Le Pen contre le Front national, 2005 Modèle:Pdf Modèle:Lire en ligne