Paris brûle-t-il ? (film)

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Fichier:Information icon.svg Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

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Paris brûle-t-il ? est un film historique franco-américain réalisé par René Clément et sorti en 1966.

Adapté du best-seller Paris brûle-t-il ? de Larry Collins et Dominique Lapierre, récit très documenté sur la libération de Paris, le film est construit par Paramount Pictures comme le pendant européen du film américain Le Jour le plus long (1962) de 20th Century Fox. L'adaptation est assurée par des scénaristes français et américains reconnus, Jean Aurenche, Pierre Bost et Gore Vidal. Avec une pléiade de prestigieuses vedettes françaises, américaines et allemandes, la superproduction retrace au cours de cette semaine d'Modèle:Date- les actions et combats de la Résistance, des Alliés, et de l'occupant allemand, tandis que le général von Choltitz, gouverneur du Groß Paris, a reçu d'Adolf Hitler l'ordre de détruire la ville.

Produite à l'époque de l'apogée du « mythe résistancialiste », cette fresque bénéficie de l'aide de personnages historiques et des lieux réels des événements pour ses décors, accordés par le pouvoir officiel, mais doit composer avec la bataille mémorielle persistant entre gaullistes et communistes, vingt ans seulement après le conflit. Sorti en Modèle:Date-, le film remporte, avec plus de quatre millions d'entrées, un large succès en salles, toutefois moindre que La Grande Vadrouille. Il est nommé aux Oscars l'année suivante pour sa photographie et ses décors. La bande originale composée par Maurice Jarre, est nommée aux Golden Globes. La chanson Paris en colère, absente du film car créée après, interprétée par Mireille Mathieu, remporte également un grand succès.

Paris brûle-t-il ? montre le général von Choltitz épargnant Paris de la destruction par humanisme, entretenant une légende aujourd'hui démontée. En raison d'un manque de moyens et de temps, von Choltitz n'a, de fait, pas pu respecter les ordres.

Synopsis

En août 1944, des faits de Résistance et les actions militaires conduisent à la libération de Paris et à la reddition du général Dietrich von Choltitz, commandant de la garnison militaire du Groß Paris.

Le général américain George Patton participe à l'opération, tout comme le jeune cadre de la Résistance Jacques Chaban-Delmas, le général Leclerc commandant la [[2e division blindée (France)|Modèle:2e blindée]]... Alors que les nazis se retirent, une concurrence va naître au sein de la Résistance entre les communistes et les gaullistes. En effet, celui qui va contrôler Paris devrait pouvoir contrôler toute la France.

Les soldats allemands recoivent par ailleurs d'Adolf Hitler l'ordre de détruire une grande partie de Paris avant de capituler, en faisant sauter les ponts et les monuments. Le général Dietrich von Choltitz désobéit finalement à cet ordre et se rend sans condition aux Alliés.

Fichier:Aïda Carange et Claude Rich.jpg
Claude Rich, en cours de maquillage par Aïda Carange lors du tournage du film.

Fiche technique

Distribution

Acteurs crédités au générique

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Acteurs non crédités au générique

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Production

Genèse et développement

Darryl F. Zanuck, producteur de la 20th Century Fox, voulut faire le premier un film sur le sujet, pour renouveler le succès du Le Jour le plus long, en utilisant les mémoires du général von Choltitz. Mais le tournage ne put se dérouler à terme, et ce fut Paul Graetz de la Paramount qui l'emporta, voulant produire un équivalent européen du Jour le plus long<ref name="Figaro">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Express">Modèle:Lien web</ref>. C'est ce producteur, qui meurt peu avant la sortie du film, qui propose à René Clément l'adaptation du livre de Lapierre et Collins. René Clément avec qui Graetz avait travaillé pour Monsieur Ripois fut choisi par le producteur pour réaliser le film ; pour Clément, c'était le moment ou jamais, les prochains travaux d'urbanisation du centre de ville de Paris devant changer le décor des affrontements passés<ref name="Express"/>. En outre, René Clément était aussi légitimé par le fait d'avoir réalisé La Bataille du rail dans l'immédiat après-guerre, sur la résistance des cheminots<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les scénaristes, Jean Aurenche et Pierre Bost, adaptent le livre avec Claude Brulé<ref name="DVDLePoint"/>. La production américaine les fait collaborer avec Gore Vidal et le débutant Francis Ford Coppola, qui apportent leur regard plus neutre sur les évènements, Vidal allant jusqu'à annoncer : Modèle:Citation<ref name="DVDLePoint"/>.

Distribution des rôles

Claude Rich joue deux rôles : le général Leclerc (avec moustache) et le lieutenant Pierre de La Fouchardière (sans moustache)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, mais il n'est crédité au générique final que du rôle du général Leclerc. Pendant la libération de Paris, Claude Rich, jeune adolescent, avait porté secours à l'un des hommes de l'officier qui avait été blessé durant les combats<ref>"Pierre de la Fouchardière, libérateur de Paris, vit désormais aux Marquises", La Voix du Nord, Modèle:Date-.</ref>. Clément l'avait engagé pour ce rôle, lorsqu'il s'aperçut durant les essais de maquillage qu'il ferait un « général Leclerc » saisissant<ref>Matthieu Ruard, Analyse de Paris brûle-t-il ? Courte focale, Modèle:Date-, consulté le Modèle:Date-.</ref>.

Kirk Douglas n'accepta le rôle qu'après avoir obtenu que Jean-Paul Belmondo ferait également partie du casting. Ils n'ont toutefois aucune scène ensemble<ref>Philippe Durant, Destins croisés : Delon - Belmondo, éditions Carnot, 2004, 351 pages, Modèle:P..</ref>.

Jean-Paul Belmondo devait jouer le rôle du colonel Rol-Tanguy. Mais celui-ci, conseiller technique du film, s'y opposa pour des raisons inconnues. René Clément pensa alors à Bruno Cremer pour sa ressemblance avec l'ancien chef FFI. Le cinéaste invita Henri Rol-Tanguy et son épouse à visionner le film [[La 317e Section (film)|La Modèle:317e section]] de Pierre Schoendoerffer qui venait de sortir, et dans lequel Bruno Cremer tient l'un des rôles principaux. Après la projection, l'ancien FFI donna son accord pour que son personnage soit joué par Bruno Cremer Modèle:Source insuffisante.

Tournage

Tourné lors du second mandat de Charles de Gaulle à la présidence de la République française, le film nécessitait de nombreuses autorisations, tant de la part des protagonistes toujours vivants et représentés à l'écran, que de la part des autorités officielles (préfecture de Police et ministères de l'Intérieur et de la Culture) quant aux lieux de tournage<ref name="Lindeperg">Sylvie Lindeperg, "La Résistance rejouée. Usages gaullistes du cinéma", Politix, volume 6, no 24, 1993, Modèle:P. à 152.</ref>. Le PCF, en déléguant Henri Rol-Tanguy comme conseiller historique sur le film, marquait également sa volonté de garder un œil sur le contenu du film. Le projet concurrent de Zanuck avait d'ailleurs échoué devant l'opposition de la Fédération du spectacle, émanation de la CGT : celle-ci avait fait publier un communiqué dans lequel elle s'opposait à Modèle:Citation. Ce double contrôle était durement ressenti par Gore Vidal, qui ne pouvait utiliser tous les éléments du livre, sans risquer d'offenser soit de Gaulle soit les communistes<ref>Cité par René Chateau dans Lui, mai 1966.</ref>.

Modèle:Référence nécessaire.

Cent quatre-vingts lieux de tournage ont été nécessaires, principalement les rues de Paris (excepté les batailles dans la rue de Rivoli tournées en studio<ref name="Express"/>) pendant l’été 1965, entre 5 et 7 heures du matin pour ne pas gêner la circulation, les rues étant maquillées à la suie<ref>Gauthier Jurgensen, Paris brûle-t-il ? de René Clément, enfin en DVD ! De l’Histoire, des comédiens immenses, des souvenirs et des témoignages essentiels : que demander de plus ? , Canal Académie, 23 octobre 2011</ref>. La scène du départ du train de déportés à Pantin (Seine-Saint-Denis) le mardi Modèle:Date- a été tournée sur les lieux-mêmes, sur le site ferroviaire dit « Quai aux bestiaux »<ref name="leparisien.fr_23/3/2016">Modèle:Lien web.</ref>. Durant une scène se déroulant à la Préfecture de Police, Belmondo et Delon (que Clément a dirigé plusieurs fois), bien aidés par Gélin et Piccoli, font enrager Clément. Celui-ci ne put se venger sur Belmondo, le tournage étant terminé pour l'acteur, et c'est Delon seul qui subit les foudres du réalisateur dans une scène suivante<ref>Michel Wyn, "À la santé des frères Lumières : cinquante ans d’amour avec les caméras", Yris, 2005.</ref>.

Lieux de tournage

(Sauf indication, la plupart des informations ci-dessous sont issues du site L2TC<ref>Paris brûle-t-il ?</ref>)

Paris
Yvelines
Essonne
Hauts-de-Seine
Seine-Saint-Denis
Val-de-Marne
Val-d'Oise

Musique

Le thème musical composé par Maurice Jarre va se transformer en une chanson à succès et emblématique de Paris, « Paris en colère », grâce aux paroles de Maurice Vidalin et à l'interprétation de Mireille Mathieu.

Sortie et accueil

Promotion

Un reportage de François Reichenbach sur le tournage du film fut utilisé par l'ORTF pour promouvoir le film et diffusé le Modèle:Date-. Ce document a été retrouvé récemment<ref>Blog video-transfert.fr</ref>Modèle:Source insuffisante, c'est un des premiers making-of. La "première" le 24 fut l'occasion d'une quasi-cérémonie officielle, les invités étant accueillis par la garde républicaine, et une reconstitution de l'arrivée de la colonne Leclerc dans Paris étant mise en scène, tandis que les monuments principaux de Paris étaient illuminés<ref name="Figaro" />,<ref name="Lindeperg" />. Un feu d'artifice, prévu à l'issue de la projection, fut annulé en raison du violent orage qui s'abattit ce soir-là sur Paris<ref name="Lindeperg" />.

Critique

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Box-office

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Distinctions

Différentes versions

Le film ayant été réalisé avec un grand nombre d'acteurs français, anglais et allemands, chaque personnage a utilisé sa propre langue pendant les scènes de tournage. Deux versions, l'une française et l'autre américaine, ont été montées avec doublage en français et en anglais, respectivement, alors que quelques scènes en allemand restent sous-titrées dans les deux versions.

La première diffusion du film en Modèle:Date- à Paris aurait duré Modèle:NobrModèle:Référence souhaitée. Cette version originale débute par une longue séquence de quatre minutes sur écran noir avec la bande sonore composée par Maurice Jarre reprenant tous les thèmes musicaux du film à la manière d'une ouverture d'opéra. Un interlude montrant une image fixe de Paramount Pictures sur fond musical intervient au bout d'un peu moins de deux heures de film, et dure environ trois minutes. Le visa d'exploitation en France, daté du Modèle:Date-, indique une durée de Modèle:Nobr<ref name="Cnc">Modèle:Lien web.</ref>, ce qui correspondrait au métrage du film sans l'ouverture ni l'interlude.

Une première version américaine a été élaguée avec en particulier la suppression de toutes les séquences où apparaissait E. G. Marshall, ce qui fait que cette version durait seulement Modèle:Nobr, la durée du copyright américain<ref name="Afi">Modèle:Lien web.</ref>. Mais la version DVD sortie en 2003 aux États-Unis propose une version de Modèle:Nobr, avec l'ouverture et l'interlude, dans les deux versions française et anglaise, soit seulement deux minutes de moins que la version originale. En France, il aura fallu attendre Modèle:Date- pour qu'une version vidéo soit publiée à la veille du Modèle:67e de la libération de Paris et Modèle:Nobr après la sortie du film au cinéma<ref name="Figaro" />,<ref name="Express" />. Dans cette version, l'ouverture et l'interlude ont été supprimés ce qui ramène le film à une durée d'environ Modèle:Nobr.

Les durées indiquées pour ce film varient ainsi selon les sources :

Analyse

Modèle:... Seul anachronisme reconnu : Yves Montand porta un calot à la place du béret noir, ce qui valut de nombreuses critiques d'anciens Bérets Noirs de l'Armée française<ref name="Express" />. On voit aussi courir au-devant des libérateurs Modèle:Référence nécessaire. Modèle:Référence nécessaire.

Les personnalités présentes dans le film et encore actives dans la vie politique de 1966 sont privilégiées par le casting et le scénario : Jacques Chaban-Delmas est interprété par Alain Delon, et les scénaristes soulignent son influence sur les événements ; Edgard Pisani, ministre de l'Agriculture du gouvernement Georges Pompidou, et dont l'action fut plus modeste durant la bataille, est mis toutefois en avant par la mise en scène. À quelques mois des élections législatives de 1967, certains journaux d'opposition virent dans le film un tremplin électoral à l'usage de certaines personnalités gaullistes, d'autant plus que d'autres personnalités plus polémiques disparaissaient de l'intrigue (notamment Georges Bidault)<ref name="Lindeperg" />. Cette occultation de Bidault est en fait une constante de l'histoire officielle des années 1958-69<ref name="Lindeperg" />.

Modèle:Citation bloc

Ce film entretient, sans le savoir, une légende historique. En effet, de nouvelles recherches lancées par les historiens, principalement effectuées dans les années 2000 et 2010 ont pu être effectuées grâce aux déclassements des archives administratives françaises et allemandes de l'époque. Ces nouvelles études ont permis de revoir le rôle qu'a réellement joué le général Dietrich von Choltitz vis-à-vis de la volonté hitlérienne de détruire Paris. Le témoignage du général Leclerc indiquait déjà que le désir du gouverneur militaire du Groß Paris, au moment d'être arrêté par les Alliés, était principalement de sauver sa propre vie<ref>Modèle:Article</ref>. La réalisatrice de documentaires historiques Françoise Cros de Fabrique, en s'appuyant sur des documents inédits découverts dans ces archives, démontre, au travers d'un long reportage effectué en 2019, que cette légende concernant Choltitz a été entretenue sans véritables vérifications historiques sérieuses car si elle confirme que Hitler a bien tenté d'anéantir la capitale française, elle précise également que Choltitz n'a jamais eu le désir réel de s'y opposer. En fait, c'est simplement en raison du manque de moyens et de temps que celui-ci n'a pas pu respecter les ordres<ref>Site lcp.fr, page "Débat Doc, Août 44, Paris brûle-t-il ?", consulté le 16 avril 2021.</ref>,<ref>Site la-croix.com, article de Nicolas Gomont "Révélations sur la Libération de Paris", consulté le 16 avril 2021.</ref>,<ref>Site lemonde.fr, article d'Antoine Flandrin "« Détruire Paris, les plans secrets d’Hitler » : Paris fut bien à deux doigts de brûler", consulté le 16 avril 2021.</ref>.

Le film montre Dietrich von Choltitz se rendant aux alliés. Ce fait, affirmé dans les mémoires de Choltitz, est cependant formellement contredit, à la suite de recherches effectuées par des historiens dans différents services d'archives historiques français et allemands au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

Notes et références

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Annexes

Articles connexes

Liens externes

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