André Le Troquer
Modèle:Confusion Modèle:Infobox Personnalité politique
André Le Troquer, né le Modèle:Date de naissance à Paris et mort le Modèle:Date de décès à Andilly, est un homme d'État français, président de l'Assemblée nationale de 1954 à 1955, puis de 1956 à 1958.
Biographie
Première Guerre mondiale
André Le Troquer a été décoré de la croix de guerre pour sa participation à la Première Guerre mondiale d’où il était revenu mutilé<ref name=LM2009>Modèle:Article</ref>. Un éclat d'obus lui avait fait perdre l'usage de sa main droite, d'où le port systématique d'un gant en public. Les caricaturistes et journalistes semblent être toujours restés extrêmement discrets sur cette infirmité, même lors de l'affaire des Ballets roses. À l'époque, se moquer d'un ancien combattant aurait fait scandale<ref group="N">Le film de Marcel Pagnol Merlusse (1935) nous montre un surveillant gravement blessé à l’œil pendant la guerre, qui se fait insulter par un père d’élève (« Quand les pions sont borgnes, les punitions tombent à l’aveuglette ») et lui envoie un formidable coup de poing en retour. Le père dépose immédiatement une plainte mais se hâte de la retirer quand il apprend qu’il a insulté un blessé de guerre : boucher de son état, il craindrait de perdre sa clientèle.</ref>.
Carrière politique
Élu député de Paris en 1936<ref name=LM2009 />, il siège à l'Assemblée nationale de 1945 à 1958. André Le Troquer se prononce en Modèle:Date- contre la demande d'armistice. Il s'embarque le Modèle:Date- à Bordeaux avec d'autres parlementaires sur le paquebot Massilia à destination de l'Afrique du nord pour continuer la lutte, et arrive à Casablanca le Modèle:Date-, soit deux jours après la signature de l'armistice du 22 juin 1940.
En 1942, avec Félix Gouin, il défend Léon Blum lors du procès de Riom<ref name=LM2009 />. Traqué par la Gestapo, il vit quatorze mois dans la clandestinité, préside le Comité directeur de la SFIO et siège au Conseil national de la Résistance<ref name="maitron">Modèle:Lien web</ref>. Après être passé en Angleterre, il siège à l'Assemblée consultative d'Alger avant d'être nommé commissaire à la Guerre et à l'Air puis commissaire délégué à l'Administration des territoires métropolitains libérés<ref name="maitron"/>. Il est aux côtés du général de Gaulle à la libération de Paris et descend à ses côtés les Champs-Élysées en Modèle:Date-<ref name="maitron"/>.
Au printemps 1945, avant même l'ouverture du procès du maréchal Pétain (le Modèle:Date-), il suggère que la condamnation à mort soit suivie d'une cérémonie solennelle à l'Arc de Triomphe au cours de laquelle un simple troupier dégraderait le Maréchal et briserait son bâton. L'idée n'est pas retenue<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Président du conseil municipal de Paris de 1945 à 1946<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>, il devient ministre de l’Intérieur du Modèle:Date- au Modèle:Date- dans le gouvernement Félix Gouin et ministre de la Défense nationale dans le [[gouvernement Léon Blum (3)|Modèle:3e de Léon Blum]] du Modèle:Date- au Modèle:Date-. Vice-président de l'Assemblée nationale, il est président par intérim du Congrès à Versailles lors de l'élection de René Coty à la présidence de la République en Modèle:Date-.
En tant que président de l'Assemblée nationale, il joue un rôle important lors des événements de Modèle:Date--Modèle:Date- qui marquent le retour du général de Gaulle au pouvoir Modèle:Incise. Il se rend avec Gaston Monnerville, président du Conseil de la République, à Saint-Cloud pour un entretien « décisif » avec le général de Gaulle visant à s'assurer que son retour s'effectuera conformément aux pratiques constitutionnelles<ref>Georgette Elgey, Histoire de la IVe république Tome II de 1956 à janvier 1959 - Robert Laffont rééd. 2018 Modèle:P.</ref>. Il lit aux députés le message de René Coty Modèle:Incise annonçant qu'il a Modèle:Citation et qui menace de démissionner en cas de refus de l'Assemblée d'investir le Général de Gaulle ; dans cette hypothèse avortée, Le Troquer aurait assuré l'intérim de la présidence de la République, conformément à l'article 41 de la Constitution. Il préside les séances du Modèle:Date- au Modèle:Date- (débats sur l’investiture à de Gaulle et pouvoirs pour élaborer une nouvelle Constitution).
Battu aux [[Élections législatives françaises de 1958|élections législatives de Modèle:Date-]], il quitte la vie politique active en 1960 et appelle à voter « non » au [[Référendum sur l'autodétermination en Algérie|référendum du Modèle:Date- sur l’Algérie]].
Affaire des Ballets roses
En 1959 éclate l'affaire dite des « Ballets roses ». André Le Troquer, mis en cause Modèle:Incise, adresse à l'hebdomadaire Aux écoutes du monde une lettre où il oppose aux « allégations publiées un démenti sans réserve, catégorique, absolu<ref name="LM2020">Modèle:Article</ref> ». Poursuivi pour Modèle:Citation<ref name=LM1960>Modèle:Article</ref>, il est condamné le Modèle:Date- à un an d'emprisonnement avec sursis et à une amende (Modèle:Unité) en relation avec l'affaire, alors que ses comparses sont punis bien plus lourdement (jusqu'à cinq ans de prison ferme). Le tribunal a tenu compte du « long passé de services rendus » par André Le Troquer et n'a pas voulu « accabler un vieil homme<ref name=LM2020 />». La condamnation est confirmée en appel le Modèle:Date-.
Mort
André Le Troquer meurt peu après, en Modèle:Date-. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (Modèle:87e, case 2654).
Hommages
André Le Troquer est évoqué dans le Modèle:199e Modèle:Nobr cités par Georges Perec, dans son texte Je me souviens.
Il est cité comme « président du Haut-Comité régional de patronage » de la Fondation culturelle bretonne lors de la Journée de la langue bretonne de 1957<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Bibliographie
- Benoît Duteurtre, Ballets roses, Paris 2009.