Procès de Riom
Le procès de Riom est un procès jamais achevé s’étant déroulé durant la Seconde Guerre mondiale, du 19 février au 15 avril 1942 dans la ville de Riom, Puy-de-Dôme.
Voulu par les dirigeants du régime de Vichy, et particulièrement par Pétain, il avait pour objectif de démontrer que certains dirigeants politiques de la Modèle:IIIe République française étaient responsables de la défaite de 1940, tout comme certains militaires, à commencer par l’ancien généralissime Maurice Gamelin, qui figurait parmi les accusés.
Ce procès ne répondant pas aux exigences de l’occupant et ayant pris à ses yeux, ainsi qu’aux yeux du gouvernement français, une mauvaise tournure, il ne fut finalement jamais terminé. Les accusés, notamment les hommes politiques Léon Blum et Édouard Daladier, par la qualité de leur défense, retournèrent l'accusation contre les autorités du régime de Vichy et mirent en lumière le rôle du haut commandement de l'Armée française, incapable de préparer et conduire cette guerre.
L'accusation
La volonté de revanche
L'accusation, sous la pression de Vichy, voulait montrer que certains dirigeants politiques, notamment de gauche, avaient commis de graves fautes dans la préparation de la France durant les années précédant le conflit<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>. Suivant cette thèse, on leur reprochait entre autres de ne pas avoir assez bien équipé l'armée. Plusieurs de ces erreurs, se cumulant, auraient été la cause de la défaite française face à l'armée allemande.
Il n'est pas le premier procès de la défaite organisé en France du fait du précédent historique du procès de François Achille Bazaine à la suite de la défaite de 1870.
Le procès devait surtout fournir une certaine légitimité au régime de Vichy, en démontrant que la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:| }} }} République était un mauvais système politique qui, notamment du fait de son instabilité gouvernementale et de ses compromissions, avait mené la France à la débâcle de 1940. Certains membres de l'armée voyaient en ce procès un moyen de rejeter la faute de la rapide défaite française sur d'autres qu'eux ; et enfin, le régime nazi était trop heureux de démontrer l'inefficacité de la démocratie et de désigner ses responsables politiques comme « fauteurs de guerre » (c'étaient en effet, après l'invasion de la Pologne par l'Allemagne, la France et l'Angleterre qui avaient déclaré la guerre à l'Allemagne en 1939).
La Cour de justice
L'[[Actes constitutionnels du régime de Vichy|Acte constitutionnel Modèle:N°5 du 30 juillet 1940]], dans son article 2<ref>Acte constitutionnel n°5 du 30 juillet 1940</ref>, institua une Cour suprême de justice, qui fut aussi chargée de l'instruction.
Le procès devait Modèle:Citation.
La période des faits jugés par la cour allait de 1936 (qui correspond à l'arrivée du Front populaire au pouvoir) à 1940 (qui correspond à la date à laquelle le maréchal Pétain se vit confier les pleins pouvoirs constituants par les deux assemblées réunies en Assemblée nationale). Il fallait éviter de remonter avant 1936, faute de quoi certaines autorités de Vichy pourraient être mises en cause (dont Pétain, ministre de la Guerre en 1934 dans le gouvernement Doumergue).
Les « crimes » commis ont été définis rétroactivement (c'est-à-dire qu'à l'époque des faits, les crimes prétendument commis n'en étaient pas selon la loi), ce qui est contraire à tous les principes juridiques français et internationaux (lors du procès de Nuremberg, certaines accusations ont été basées sur des notions antérieures du droit, et peu, telles que le crime contre l'humanité, ont été appliquées de façon rétroactive).
La Cour prit ses fonctions le mois suivant, le 8 août à Riom. Elle était composée de neuf juges dont le président Pierre Caous, et un procureur général, Gustave Cassagnau. Maurice Gabolde y était avocat général<ref name="bf">Modèle:Biographie-Française</ref>.
La condamnation
Alors que l'instruction piétine et que la tension monte dans le conflit, notamment après l'invasion de l'Union soviétique par l'Allemagne le Modèle:Date, le maréchal Pétain annonce à la radio<ref>Discours « du vent mauvais », 12 août 1941.</ref> qu'il condamnera lui-même les coupables, en vertu de l'Acte constitutionnel Modèle:N° du 27 janvier 1941<ref>Acte constitutionnel n°7 du 27 janvier 1941</ref>, après avoir écouté l'avis d'un Conseil de justice politique qu'il instaure. Ce nouvel organe rend ses conclusions le Modèle:Date. Pétain décide alors :
- d'abandonner les poursuites contre Paul Reynaud et Georges Mandel. Ces derniers seront tout de même incarcérés arbitrairement au fort du Portalet. Ils seront enlevés par les Allemands plus tard, et ne seront pas remis à la France, malgré les protestations officielles de Pétain pour qui cette « affaire » était du ressort de l'État français et non de l'occupant ;
- les cinq autres accusés sont inculpés et condamnés à la peine maximale prévue à l'article 7, la détention à vie dans une enceinte fortifiée<ref>in J. Lacouture, L. Blum, Modèle:P..</ref>.
Après que Pétain eut condamné les responsables politiques, ce sont les hommes, en tant que citoyens, qui furent jugés à Riom (conformément à l'article 4 de l'Acte constitutionnel Modèle:N° qu'il avait décrété). C'est ainsi que le président Caous précisa au début du procès que les accusés seraient considérés comme de simples prévenus et que Modèle:Citation.
Les accusés
Plusieurs lois furent instaurées par le régime de Vichy pour pouvoir effectuer des internements administratifs d'anciens responsables politiques.
Les cinq personnes déférées furent :
- Léon Blum, ancien président du Conseil du Front populaire ;
- Édouard Daladier, ancien ministre de la Guerre et président du Conseil de 1938 à 1940 ;
- le général Maurice Gamelin, ancien chef de l'État-Major ;
- Guy La Chambre, ancien ministre de l'Air ;
- Robert Jacomet, ancien secrétaire général du ministère de la Guerre.
Léon Blum, Édouard Daladier et le général Maurice Gamelin furent également détenus au château de Chazeron et au fort du Portalet, Guy La Chambre et Robert Jacomet au château de Bourrassol sur la commune de Ménétrol dans le Puy-de-Dôme.
Les deux autres inculpés qui ne furent pas poursuivis étaient :
- Paul Reynaud, ancien président du Conseil en 1940 ; le 5 septembre 1940, il est interné au château de Chazeron, puis au fort du Portalet, comme étant l'un des responsables de la défaite. Il est ensuite pris par les Allemands et emprisonné au camp d'Oranienburg en 1942. En 1943, il est transféré au château d'Itter dans le Tyrol où il retrouve Daladier, Gamelin et Jouhaux. Ils retrouveront la liberté après la bataille du château d'Itter, en 1945.
- Georges Mandel, ancien ministre de l'Intérieur ; interné puis remis aux Allemands (novembre 1942). Après le meurtre de Philippe Henriot par la Résistance, les nazis le livrèrent à la Milice française qui l'assassina en forêt de Fontainebleau en 1944.
Le procès
- Les audiences
L'ouverture du procès a finalement lieu le Modèle:Date.
Plus de quatre cents témoins sont appelés à comparaître ; nombreux sont des militaires devant prouver que l'armée n'était pas assez équipée et que seuls les responsables sont en cause dans la reddition française. La loi instaurant la semaine de 40 heures de travail fut présentée comme l'une des fautes des gouvernements de l'ancien régime de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:| }} }} République (alors qu'elle n'avait jamais été appliquée dans toute sa rigueur)<ref name=":0" />. Les congés payés et les nationalisations furent, en outre, pointés du doigt pour avoir freiné le réarmement du pays<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>. De même, la faiblesse dans la répression des Modèle:Citation fut également présentée comme une faute. Autant de raisons, selon Vichy, de condamner les accusés responsables.
D'ailleurs dès le 20 juin 1940, avant la signature de l'armistice, le maréchal Pétain avait déclaré : Modèle:Citation<ref name=":2">Modèle:Lien web</ref>. Avant le début du procès, il rappela que la sentence Modèle:Citation<ref name=":1" />.
Gamelin muet
Gamelin, commandant en chef des armées françaises au moment du conflit avec l'Allemagne, fut accusé de Modèle:Citation. Il adopta une défense basée sur le silence : Modèle:Citation, répétait-il ; il annonça Modèle:Citation.
Faute du témoignage du seul militaire présent à ce procès, on ne parlera donc pas Modèle:Citation et de la stratégie Modèle:Citation adopté par l'état-major français. L'armée, à Riom, va donc être absente et muette.
En parallèle, Guy La Chambre, ministre de l'Air, et Robert Jacomet, contrôleur général des armées sous Édouard Daladier durant 4 ans, demeurèrent pour le moins timides dans leur défense. Dès lors, l'accusation voulut pointer le rôle exclusif des hommes politiques dans la responsabilité de la défaite française.
Défense offensive de Daladier et Blum : les carences révélées du haut commandement militaire français
Il en alla tout autrement d'Édouard Daladier et de Léon Blum, lesquels, par leur défense acharnée furent les véritables vedettes de ce procès. Tous les deux tentèrent de démontrer les incohérences et le manque de précision flagrant des preuves à charges (un témoin passa de 7 000 à 6 000 chars allemands en cinq minutes) et le non-respect des règles de base d'un procès équitable et juste. En effet, ils n'eurent accès aux 100 000 pages du dossier que trois semaines avant le début du procès<ref name=":1" />.
Ils mêlèrent même le maréchal Pétain aux débats (Modèle:Citation, déclara Daladier sur le ton de l'ironie). Blum défendit la politique menée durant sa présidence du Conseil (plus gros effort de guerre depuis la Première Guerre mondiale, alors que les gouvernements auxquels participaient Laval et Pétain avaient réduit le budget de l'armée) et même celle des communistes. Il fera notamment référence à Jean-Pierre Timbaud : Modèle:Citation. Blum note, en outre, que les gouvernements qui lui ont succédé et qui ont précédé celui de Daladier en 1937-38 ne sont pas concernés, sans doute parce que leur chef s'est rallié à Vichy. Il eut Félix Gouin pour avocat.
Bien que la question des opérations militaires de septembre 1939 à juin 1940 n'eût pas dû être abordée durant le procès, l'évolution de ce dernier mit de plus en plus en lumière la vérité, à savoir que la responsabilité de la défaite incombait principalement à la déficience et aux carences manifestes du haut commandement militaire et qu'il en allait de même en ce qui concernait le choix de l'armistice du 22 juin 1940, et non de la capitulation<ref name=":3" />, à la différence de tous les autres pays envahis (Belgique, Pologne, Hollande, Norvège) et de la reddition qui s'ensuivit<ref name=":0" />.
De fait, la défense de Blum et Daladier démontra que le chef de l'État, le maréchal Pétain, avait été Ministre de la Défense et qu'au titre de membre du Conseil supérieur de la Guerre, en 1934 sous le gouvernement Doumergue, il avait donc une grande part de responsabilités dans l'impréparation de l'armée. En effet, il avait ainsi réduit le budget militaire de 20%, alors que le régime de l'Allemagne nazie relançait son programme d'armement, et stoppé la construction de la ligne Maginot aux Ardennes affaiblissant le système de défense de la France<ref name=":1" />. Le Front populaire, au contraire, avait dès 1936, fortement augmenté les crédits militaires.
Même si les chiffres cités par la défense des deux accusés sont exacts, ils occultent complètement le fait que les politiques budgétaires générales des gouvernements de Gaston Doumergue et de Léon Blum étaient diamétralement opposées. En effet, alors que le premier a conduit une politique déflationniste l’amenant à réduire drastiquement les budgets de l’ensemble des ministères, dont celui de la Guerre, le second a mené une politique keynésienne faisant que tous les budgets des ministères ont été fortement augmentés, parmi lesquels celui de la Guerre.
Léon Blum : un homme averti
Dans le rétablissement du service militaire par l'Allemagne hitlérienne le 16 mars 1935, Léon Blum et Édouard Daladier virent Modèle:Citation<ref name=":2" />.
Léon Blum avait été informé des propositions du lieutenant-colonel de Gaulle prévoyant une tactique nouvelle fondée sur l’emploi massif de grandes unités cuirassées mobiles. C’est pourquoi, devenu Président du Conseil, il le reçut le 14 octobre 1936. Aussi Blum avait-il conclu « que l’état-major » qui avait participé à la définition de ce programme d’armement se destinait à entrer dans la voie tracée par le lieutenant-colonel de Gaulle.
Toutefois, à l’automne 1939, chez Paul Reynaud, il rencontra à nouveau le colonel de Gaulle, qui l'informa de la réalité du terrain concernant la constitution d'unités de blindés, dont la sienne : Modèle:Citation<ref name=":2" />. Et de Gaulle de préciser plus tard à Léon Blum : Modèle:Citation.
Léon Blum reçut quelque temps plus tard « La guerre mécanique », dans lequel le colonel de Gaulle rappelait à nouveau Modèle:Citation. Quelle suite a été donnée à tous ces efforts de persuasion déployés par de Gaulle ? Léon Blum nota que dans les premiers mois de 1940 Modèle:Citation<ref name=":2" />.
Édouard Daladier : « il cogne comme un bûcheron »
Édouard Daladier, qui avait eu la responsabilité du portefeuille de la Défense Nationale et de la Guerre qu’il conservera sans interruption du 4 juin 1936 jusqu'à fin avril 1940, avait mené le programme dit « de 14 milliards », décidé par Léon Blum<ref name=":2" />. Il connaissait les dossiers de la défense et proposait une défense solide et étayée par des données chiffrées.
Lors des échanges avec la cour, il prouva chiffres à l'appui, de manière opposée à ce qu'affirme le réquisitoire, indiquant Modèle:Citation, que le nombre de blindés était Modèle:Citation démontrant Modèle:Citation<ref name=":2" />.
Ainsi, lorsque le président de la cour l'interrogea sur ce point : Modèle:Citation, Daladier répondit : Modèle:Citation. À une nouvelle question du président : Modèle:Citation. Daladier répondit : Modèle:Citation<ref name=":2" />.
De même, Édouard Daladier indiqua qu'il s'était heurté d'ailleurs à une opposition active de la part de l'état-major de l'armée concernant sa décision de créer dès 1938 une division cuirassée. Ce dernier, qui raisonnait en vertu des concepts tactiques de front continu, hérités de la guerre 1914-1918<ref name=":3" />, recommandait toujours une stratégie défensive pure et affirmait que Modèle:Citation<ref name=":2" /> là où les généraux de la Wehrmacht raisonnaient en guerre de mouvement et par la concentration de moyens mécaniques pour percer les lignes ennemies<ref name=":3" />.
De même, sur le plan de la doctrine militaire, Édouard Daladier mit en avant les carences stratégiques du haut commandement français et notamment par le biais du conseil supérieur de la guerre dont le vice-président avait été Philippe Pétain lui-même. En effet, déjà de 1929 à 1935, 5 milliards de francs avaient été débloqués pour renforcer les fortifications. Or, le conseil supérieur de la guerre (CSG), s'était alors opposé à l'extension de la ligne Maginot sur la frontière Nord, de la Lorraine jusqu'à la mer et ce, dès 1927. Demandée à nouveau en 1932 par le ministre de la guerre Pietri, elle fut refusée à nouveau par le CSG<ref name=":2" />. Pétain avait justifié ainsi la position du haut commandement par rapport à cette région : Modèle:Citation. De même en 1936, Édouard Daladier, ministre de la guerre, sollicita à nouveau l'état-major de l'armée française afin Modèle:Citation, action qu'il va poursuivre durant les années suivantes. Il va se heurter à une opposition doctrinaire bien ancrée au sein de l'armée française.
En effet, le maréchal Pétain déclarait à nouveau devant le sénat Modèle:Citation<ref name=":2" />.
Face à cette opposition doctrinale, Édouard Daladier constatait : Modèle:Citation<ref name=":2" />.
Finalement, Léon Blum et Édouard Daladier démontrèrent donc que la défaite n'était Modèle:Citation<ref name=":2" /> de l'armée française.
La couverture par la presse alliée et la censure de Vichy
Présents durant tout le procès, les journaux étrangers relatèrent avec justesse les mots et les faits. La presse française, quant à elle, en parla de moins en moins : les accusateurs se retrouvant accusés, il ne fallait surtout pas mettre dans l'embarras le nouveau régime, ce dernier ayant fait passer des consignes très claires de censure sur la façon dont on devait présenter l'affaire<ref name=":0" /> comme notamment de ne pas diffuser Modèle:Citation, ou par exemple de Modèle:Citation dans l'intervention de Léon Blum ou encore de supprimer le passage de la déclaration de M. Édouard Daladier Modèle:Citation ou encore Modèle:Citation<ref name=":2" />.
Ces mesures de censure sont contournées par la presse alliée et diffusées notamment dans l'émission radiophonique diffusée à Londres : « Les Français parlent aux Français ». La plaidoirie de Léon Blum, relayée par la presse étrangère, lui valut une grande sympathie auprès des Américains. L'ancien président du Conseil reçoit en 1942 un télégramme pour son anniversaire, signé par Eleanor Roosevelt, l'épouse du Président Roosevelt. Et le 9 avril 1942, le New York Times titre un article « Pour Léon Blum ».
- La plaidoirie<ref>Jean-Denis Bredin, L'infamie : Le procès de Riom, Grasset, 2012 Modèle:Lire en ligne</ref>
- Les avocats
- Samuel Spanien<ref>Samuel Spanen dans La grande bibliothèque du droit.</ref>
- Félix Gouin
- André Le Troquer
L'ajournement
Face à la qualité de la défense de Léon Blum et d'Édouard Daladier, qui affaiblissait gravement la thèse de la défaite et donc la légitimité même du régime de Vichy, une vraie contre-propagande se mit en place notamment parmi les soutiens à ce dernier. Ainsi, Marcel Déat, le 24 février 1942, écrivait qu’il Modèle:Citation. Dans Le Petit Parisien du 3 mars 1942, André Algarron soulignait de même que Modèle:Citation.
De même, la presse allemande et les diplomates du Reich expriment leur mécontentement sur le déroulement du procès tandis que les militaires allemands voyaient leur victoire de mai 1940 nettement dévalorisée, face à l'armée française victorieuse du conflit de 1914-1918 et encore considérée avant le conflit comme la meilleure du monde. Plus délicat encore, comment était-il possible d'expliquer à l'opinion publique allemande Modèle:Citation<ref name=":2" />.
Adolf Hitler fut exaspéré par la tournure des événements et déclara le 15 mars 1942 : Modèle:Citation. L'Allemagne fait alors pression sur le régime de Vichy pour mettre fin au procès et tenter ainsi de limiter les dégâts. Benito Mussolini déclara : 'Modèle:Citation<ref name=":0" />.
Le 14 avril 1942, après vingt-quatre audiences, le procès est suspendu pour un Modèle:Citation.
L'affaire est définitivement clôturée le Modèle:Date.
Le destin des accusés
En mars 1943, Blum est transféré aux autorités allemandes et déporté dans une petite maison forestière à Buchenwald, séparée de quelques centaines de mètres du camp. Le 3 avril 1945, Léon Blum et sa femme sont emmenés dans un convoi de prisonniers et au bout d'un mois de pérégrinations, ils se retrouvèrent dans un hôtel du Tyrol italien, et libérés le 4 mai par l'armée américaine.
Daladier est placé en mars 1943 en résidence surveillée au château d'Itter (Tyrol) en compagnie du président Albert Lebrun, du général Maurice Gamelin, de Léon Jouhaux et sa compagne Augusta Bruchlen, de Paul Reynaud et sa collaboratrice Christiane Mabire, du général Weygand, du colonel de La Rocque, de Michel Clemenceau et de Jean Borotra. Ils seront libérés en avril 1945, à l'issue de la bataille du château d'Itter, durant laquelle les prisonniers combattent aux côtés de soldats de la Wehrmacht, de forces américaines et d'éléments de la résistance autrichienne, contre des troupes de la Waffen-SS.
Notes et références
Annexes
Bibliographie
Ouvrages
Articles
- Jean-Pierre Azéma, « Il y a cinquante ans Le procès de Riom », Le Monde, 17 février 1992, lire en ligne.
- Modèle:Article.
Filmographie
- 2013 : Blum-Pétain, duel sous l'Occupation, documentaire réalisé par Julia Bracher et Hugo Hayat pour France 5 - visionner le documentaire.
- 1979 : Le Procès de Riom, téléfilm du réalisateur et scénariste Henri Calef.