Graissessac

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Modèle:Infobox Commune de France Graissessac Modèle:MSAPI (en occitan Graisseçac Modèle:MSAPI) est une commune française située dans l'ouest du département de l'Hérault en région Occitanie<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Clédou, le ruisseau d'Espaze et par deux autres cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional du Haut-Languedoc, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « crêtes du Mont Marcou et des Monts de Mare ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

Graissessac est une commune rurale qui compte Modèle:Unité en Modèle:Population de France/dernière année, après avoir connu un pic de population de Modèle:Unité en 1881. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Bédarieux. Ses habitants sont appelés les Graissessacois ou Graissessacoises.

Géographie

Fichier:Map commune FR insee code 34117.png
Carte

Située au cœur des monts d'Orb à Modèle:Unité de Béziers. Les monts de Marcou (Modèle:Unité.), Cabanes (Modèle:Unité.) et Agut (Modèle:Unité.) forment le massif qui domine le village.

Communes limitrophes

Modèle:Communes limitrophes

Fichier:Graissessac mairie.jpg
Mairie.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant<ref name=Joly/>.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 2,7 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 10,8 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitation : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 9,1 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 3,4 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lunas », sur la commune de Lunas, mise en service en 1998<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Millau », sur la commune de Millau, dans le département de l'Aveyron, mise en service en 1964 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Milieux naturels et biodiversité

Espaces protégés

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Un espace protégé est présent sur la commune : le parc naturel régional du Haut-Languedoc, créé en 1973 et d'une superficie de Modèle:Unité, qui s'étend sur Modèle:Unité et deux départements<ref>Modèle:Lien web</ref>. Implanté de part et d’autre de la ligne de partage des eaux entre Océan Atlantique et mer Méditerranée, ce territoire est un véritable balcon dominant les plaines viticoles du Languedoc et les étendues céréalières du Lauragais<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Réseau Natura 2000

Fichier:34117-Graissessac-Natura2000b.png
Site Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)Modèle:Note. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : les « crêtes du Mont Marcou et des Monts de Mare »<ref name=Natura>Modèle:Lien web.</ref>, d'une superficie de Modèle:Unité, abritant quatre espèces de chauves-souris d'intérêt communautaire (Rhinolophus ferrumequinum, R. hipposideros, Miniopterus schreibersi), et plus particulièrement le Minioptère de Schreibers<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de Modèle:Nobr<ref group="Note">Les ZNIEFF de Modèle:Nobr sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.</ref> est recensée sur la commune<ref name=INPN1>Modèle:Lien web.</ref> : les « crêtes du Mont Cabane au Mont Marcou » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité dont une dans l'Aveyron et trois dans l'Hérault<ref>Modèle:Lien web.</ref> et une ZNIEFF de Modèle:Nobr<ref group="Note">Les ZNIEFF de Modèle:Nobr sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.</ref>,<ref name=INPN1/> : les « crêtes du Mont Marcou et des Monts de mare » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité dont une dans l'Aveyron et six dans l'Hérault<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Urbanisme

Typologie

Graissessac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bédarieux, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref group=I name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (81,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (35,4 %), zones urbanisées (4,4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

Le territoire de la commune de Graissessac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques particuliers : le risque minier et le risque de radon<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Risques naturels

Graissessac est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de Modèle:Unité de celles-ci. L’arrêté du Modèle:Date- réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du Modèle:Date- rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit<ref group=Note>Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de Modèle:Unité (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de Modèle:Unité de part et d’autre des voies privées y donnant accès.</ref>,<ref>Modèle:Lien web, chapitre Feux de forêts.</ref>.

Fichier:34117-Graissessac-argile.jpg
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Graissessac.

La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux<ref>Modèle:Lien web, chapitre Mouvements de terrain.</ref>. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 15,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les Modèle:Unité dénombrés sur la commune en 2019, 299 sont en aléa moyen ou fort, soit 98 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web</ref>.

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune<ref name="ECS">Modèle:Lien web</ref>.

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1995, 1996, 2014 et 2015.

Risque particulier

L’étude Scanning de Géodéris réalisée en 2008 a établi pour le département de l’Hérault une identification rapide des zones de risques miniers liés à l’instabilité des terrains<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle a été complétée en 2015 par une étude approfondie sur les anciennes exploitations minières du bassin houiller de Graissessac et du district polymétallique de Villecelle. La commune est ainsi concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque minier.</ref>.

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Graissessac est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Toponymie

La commune a été connue sous les variantes : ad Graissessacum (1225), vallis de Grayssiciaco (1396), a Greyssessac (1500), etc.

Le nom dérive du nom d'un domaine gallo-romain, avec le gentilice Grassicius + suffixe -acum<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Histoire

  • Depuis l'an de grâce 804 la donation faite par le comte Guillaume à l'abbaye de Gellone (Saint-Guilhem-le-Désert) : « Allum villarem quem vocant Graixamarias » atteste que le lieu était habité.
  • 1141 (Modèle:1re) : « Raimundus de Graissensac » (cartulaire de Sylvanès Modèle:P.).
  • 1142 "Raimundus de Graissenciaco" (ibid Modèle:P.).
  • 1154 : "Raimundus de Graisenzac (ibid., Modèle:P.) is.
  • 1200 : Raimundus de Graissenciaco, cartulaire de Valmagne n� 740).
  • En 1204, Raymondus de Graissenciaco.
  • En 1516, Rutor de Gressiaco.

Graissessac, dont l'Église réformée est fille de celle de Bédarieux, est plongée dans la tourmente des Guerres de Religion dans la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. L'industrie drapière y est alors prospère, ainsi que des activités comme la fabrication des clous ; elles représentent l'essentiel de l'activité de la petite bourgade. Les relations économiques avec l'extérieur, en liaison avec ces activités, sont importantes. Les marchands et les industriels, en grande majorité protestants (du simple fait des interdictions de l'Église catholique visant notamment le prêt à gages) circulent dans les vallées en participant ainsi à la propagation des idées de la Réforme. Richelieu dut faire face à un soulèvement des protestants et il leur livra une véritable guerre d'État. Les troubles avaient repris dès 1622 dans les Cévennes. Le fort de Graissessac est pris d'assaut par M. Rignac. La place tombée, la vie sauve est accordée aux villageois en récompense de leur grand courage. Richelieu, après avoir pris La Rochelle, principale place forte des insurgés, accorda aux réformés l'édit de grâce d'Alès (Modèle:Date-) par lequel le roi de France Louis XIII garantissait l'application de l'édit de Nantes. Le régime de tolérance religieuse instauré par Henri IV en 1598 était ainsi consolidé de même que l'obéissance des protestants.

Fichier:Graissessac temple.jpg
Temple.

Un demi-siècle plus tard, en 1685, la promulgation de l'édit de Fontainebleau par Louis XIV, qui officialise la révocation de l'édit de Nantes, inaugure pour les réformés le temps du « Désert ». Deux sites où se tenaient ces assemblées clandestines ont été repérés à Graissessac : tout d'abord le Prat long au fond de la vallée de Riols et une zone située le long du ruisseau de Provères « Croyant », la toponymie est là pour nous le rappeler. Ils n'accueillaient pas seulement des Graissessacois mais aussi des gens venus des environs voire de plus loin. On dénombre, en effet, 100 à 200 fidèles extérieurs à la commune (de Camarès notamment). Toutefois, la population étant à très forte majorité protestante, les adeptes de la Réforme ne se cachaient pas. En 1751, des amendes très lourdes (500 livres) obligent les Réformés à faire baptiser leurs enfants. En 1792, on trouve encore trace de l'activité de la religion réformée. L'église dans sa forme actuelle fut construite en 1837 (auparavant était en ce lieu un temple protestant érigé à la place du fort détruit par M. de Rignac ou par le duc Henri II de Montmorency, le temple actuel est de 1840 et rénové dans les années 1920.

Il ne faut pas oublier que sous l'ancien régime, Graissessac faisait partie de la communauté de Boussagues (la Tour-sur-Orb)<ref name="Motte">Modèle:Ouvrage</ref> et n'était que la réunion de plusieurs hameaux et quartiers (Le Castan, Provères, Riols, la Roque, la Place (Vieille ?! souvenir du fort ?), L'ayrolle et La Fournaque).

An l'an II, Graissessac est rattachée à la commune de Camplong, nouvellement créée<ref name="Motte"/>. C'est le Modèle:Date<ref>Bulletin des lois, 1859, XIII-1041</ref> que Graissessac fut constituée en commune sur des emprises des territoires des communes de Camplong et de Boussagues.

Exploitations minières

Fichier:Carriere de Charbon de Graissessac.jpg
Exploitation à ciel ouvert
Minerais métalliques.

Pas de traces de mines antiques ; on croit savoir que les Romains ou Gallo-Romains présents dans la région exploitaient uniquement des minerais de fer, argent, cuivre, plomb du côté du Pradal, de Clairac (Grogues) et de Ceilhes (Lascours) où des traces sont toujours visibles de nos jours.

En 1776, on atteste la présence d'exploitations de cuivre sur la montagne de Saint-Sauveur du Puy.

Charbon

Les premières tentatives pour exploiter « le carbo de peyra » remonteraient au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Aux Modèle:S mini- et Modèle:S mini- siècles, lors de la guerre de Cent Ans (1336 à 1453), les Anglais envahissent la France, arrivent dans le Languedoc vers 1346 et s'emparent de Roqueredonde, Cabrières et le Bousquet de la Balme (près du mas Blanc) où encore leur repaire fortifié est visible dans la falaise dominant le village, c'est le « Castel de l'Inglès ». Tout près de Graissessac, au col de Liache (Lieuse), se trouvait « la mine des Anglais » souvenir de cette époque (la Baoumo de Sarlou). Les premières concessions minières furent données en 1769 mais depuis longtemps ces affleurements de houille étaient connus des habitants qui s'en servaient pour l'industrie locale précédant la mine : les clouteries (En 1827, il y avait 100 ateliers et 150 ouvriers qui fabriquaient 8 millions de clous par an, cette industrie s'éteignit au tout début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).

En 1785, ces mines qui étaient propriété de la baronnie de Boussagues furent concédées à M. Giral, propriétaire de la verrerie du château d'Hérépian (église actuelle, une autre était présente dans l'ancien manoir des Mourcairols au Pouget datant de 1414) qui dut faire établir ou rénover un chemin vers Villemagne et donc de faire construire le fameux « Pont du Diable » qui date de 1779 et servant aux convois de charbon de pierre (houille) et de charbon de terre (terme désignant les différents charbons : houille, lignite, tourbe, etc.) pour le distinguer au charbon de bois.

En 1789, la concession de Graissessac était délimitée ainsi :

Modèle:Citation

La plus marquante des catastrophes minières fut le coup de grisou du puits Sainte-Barbe en février 1877 où beaucoup de mineurs furent tués (45) et qui fit la une du Monde illustré célèbre journal de l'époque. En 1946, fut nationalisée la compagnie des mines, ce qui donna les Charbonnages de France et son entité les HBCM (houillères du Bassin du Centre et du Midi). En 1962, c'est la fin des mines et le début de la « Découverte » jusqu'en 1994. Le Modèle:Date fin de Charbonnages de France.

Géologie de la Mine de Graissessac

Contexte paléogéographique

Le bassin houiller de Graissessac date de la fin du Carbonifère, période Stéphanien (305 Ma à 299 Ma), aussi appelé Gzhélien.

À la fin du Carbonifère, la mer a complètement disparu pour laisser place aux reliefs de la chaîne hercynienne. Au Carbonifère, la Laurasie et le Gondwana se rejoignent à l’équateur pour former la Pangée. Le bassin se trouve approximativement au niveau de l’équateur.

Au Carbonifère, le bassin houiller de Graissessac se forme au milieu de la Pangée (précisément au milieu du « C » que forme la Pangée), là où la Laurasie et le Gondwana se rejoignent.

Le bassin houiller de Graissessac fait partie des bassins du Massif central, ensemble houiller formé à la même époque<ref group='Note'>Correspondant actuellement à la chaîne de bassins allant du Creusot, St Étienne, etc., jusqu'à Lodève, et Graissessac.</ref> Les bassins du massif central, sont liés géographiquement à la chaîne hercynienne.

Paléoclimatologie

Le climat est équatorial au Carbonifère, sur les terrains où se forme le bassin houiller de Graissessac.

Au nord et au sud se déposent des gypses et des sels, signes d'un climat aride.

Pli synclinal et bassin houiller de Graissessac

Le bassin houiller se trouve dans un pli synclinal (bassin d'effondrement), formé par la faille située plus au sud.

Le bassin est formé de strates de grès, de schiste, et de charbon. Il contient entre 500 et 1 000 mètres de dépôts continentaux. On compte 7 à 8 couches de charbon, d'une épaisseur de 1 à 8 mètres.

Au Carbonifère des torrents dévalent les montagnes hercyniennes, en entraînant sable et gravier, et les déposent dans des zones basses en voie d'effondrement.

Les dépôts de grès, schistes et charbon sont dus à des :

  • Cônes torrentiels de déjection.
  • Plaines d’inondations.
  • Des marécages.
  • Un milieu fluviatile.

Paléo-flore

Fichier:AmCyc Coal Plants - Sphenopteris tridactylitis.jpg
Sphénopteris
Fichier:Alethopteris decurrens 1.jpg
Alethopteris

La flore du Carbonifère à Graissessac est particulièrement riche. L'on y dénombre près de 60 espèces végétales.

On dénombre tout un écosystème complet.

  • Des végétaux vivant au bord des marécages des sigillaires, des calamines.
  • Des végétaux vivant dans les plaines bordant des lacs ou des marécages, des fougères (peropteris, sphénopteris), des gymnospermes (odontopteris, alethopteris, calliterridium, dickisonites), pléridospermals.
  • Des végétaux poussant sur les hauteurs environnantes, des gymnospermes, des cordalites arborescentes).

Ces végétaux peuplant le ou les sommets du bassin d'effondrement.  

Paléo-faune

La faune, elle, est très rare dans le bassin houiller de Graissessac.

  • Il a été trouvé seulement quelques coquillages bivalves.
  • Quelques squelettes de poissons, ainsi que des écailles.
  • Les reptiles sont absents.

Il faut remonter jusqu'au Massif central pour trouver les premiers fossiles d’insectes de cette époque, comme Meganeura.

Le chemin de fer

Fichier:Saint-Etienne-Estrechoux gare.JPG
Gare de Graissessac-Saint-Étienne-Estrechoux

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la richesse en charbon de son sous-sol permet sa transformation en bassin minier. Graissessac entre de plain pied dans la révolution industrielle. Son exploitation débute en 1845 avec la création de la société « Compagnie des mines de Graissessac » qui disparaît en 1857 avant de reparaître trois ans plus tard (1860) sous le nom de « Compagnie-Usquin-mines » (voir Philippe-François-Didier Usquin). En 1863, cette dernière est remplacée par la « Compagnie des quatre mines réunies de Graissessac » (émission d'un jeton en argent limitée à 500 exemplaires) qui sera finalement nationalisée en 1946. Ce développement industriel n'aurait pu avoir lieu sans le développement de moyens de transport rapide et moderne. À l'origine, c'est la Compagnie du chemin de fer de Graissessac à Béziers au départ de Béziers qui obtient la concession. Les premières années sont marquées par des erreurs de gestion, des magouilles, des inondations qui conduisent la compagnie à demander sa mise sous séquestre et qui entraînent sa faillite dès 1861. L'État va alors pousser la compagnie des Chemins de fer du Midi à racheter la ligne (la transaction est finalisée en 1865).

Fichier:Saint-Genies-de-Varensal gare.JPG
Gare de Plaisance-Andabre

Le « Midi » en profite pour demander une nouvelle concession sur Millau au départ de la Tour d'Orb. De Graissessac, le « Midi » pousse vers Saint-Geniès-de-Varensal avec un rebroussement pour les trains en provenance de Bédarieux. Cette ligne, dite « des Causses » (Béziers-Sévérac-Neussargues), est aussi celle de l'acheminement des vins vers Paris. Le chemin de fer reliant Graissessac à Bédarieux, et par là au reste du département, est achevé en 1865. Le désenclavement du site d'extraction de Graissessac est ainsi réalisé. La ligne est finalement électrifiée en 1931-1932.

La ligne La Tour-sur-Orb-Graissessac est fermée en 1954 pour les voyageurs et le Modèle:Date après 120 ans et 10 jours d'exploitation, la ligne Latour-Graissessac fut définitivement fermée à tout trafic. Le Modèle:Date, cette ligne était déclassée par arrêté ministériel et déferrée quelque temps après.

En 1999, M. Gérard Delfau, sénateur, s'adressant lors d'une séance au Sénat à [[Dominique Voynet|Modèle:Mme Voynet]] alors ministre de l'Aménagement et de l'environnement, s'alarme de la « grande misère budgétaire et morale du bassin minier de Graissessac ». Le village connaît alors une crise de reconversion sans précédent. Toutefois, le recensement de la population qui est effectué la même année donne quelques signes d'espoirs. En effet, il met en évidence, pour la première fois depuis longtemps, la stabilisation du nombre d'habitants permanents et surtout un taux migratoire positif. Les nombreuses maisons en vente sont progressivement rachetées par des ressortissants de l'Union Européenne et par des Français originaires des autres régions.

Politique et administration

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Démographie

Modèle:Population de France/section

Économie

Revenus

En 2018, la commune compte Modèle:Unité fiscaux<ref group=Note>Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.</ref>, regroupant Modèle:Nombre. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de Modèle:Unité<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref> (Modèle:Unité dans le département<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>).

Emploi

Modèle:Tableau En 2018, la population âgée de Modèle:Unité s'élève à Modèle:Nombre, parmi lesquelles on compte 62,5 % d'actifs (45,6 % ayant un emploi et 16,9 % de chômeurs) et 37,5 % d'inactifs<ref group=Note>Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.</ref>,<ref name=EmpT1C group=I />. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des Modèle:Nobr est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.

La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Bédarieux, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Elle compte Modèle:Unité en 2018, contre 113 en 2013 et 139 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 147, soit un indicateur de concentration d'emploi de 57,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 36 %<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.

Sur ces 147 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 40 travaillent dans la commune, soit 27 % des habitants<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Pour se rendre au travail, 89,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,2 % les transports en commun, 5,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 2,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.

Activités

43 établissements<ref group=Note>L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.</ref> sont implantés à Graissessac au Modèle:Date-. Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département<ref group=Note>Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.</ref>,<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.

Secteur d'activité Commune Département
Nombre % %
Ensemble 43
Industrie manufacturière,
industries extractives et autres
6 14 % (6,7 %)
Construction 8 18,6 % (14,1 %)
Commerce de gros et de détail,
transports, hébergement et restauration
14 32,6 % (28 %)
Information et communication 1 2,3 % (3,3 %)
Activités immobilières 4 9,3 % (5,3 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
et activités de services administratifs et de soutien
5 11,6 % (17,1 %)
Administration publique, enseignement,
santé humaine et action sociale
2 4,7 % (14,2 %)
Autres activités de services 3 7 % (8,1 %)

Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 32,6 % du nombre total d'établissements de la commune (14 sur les 43 entreprises implantées à Graissessac), contre 28 % au niveau départemental<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Aucune exploitation agricole ayant son siège dans la commune n'est recensée lors du recensement agricole de 2020Modèle:Note (17 en 1988)<ref name=Agreste>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • Vestiges miniers (extraction du charbon à ciel ouvert)
  • Puits Padène (1925) dernier des dix puits de fond du bassin houiller de Graissessac
  • Mine Grand-champ 1872
  • Mine Simon Supérieur 1862 (vestiges de galerie, cheminée et machinerie)
  • Château des Mines
  • Ancienne fonderie (anciennement Ateliers des Mines)
  • Tunnel Saint-Joseph
  • Gare de GRAISSESSAC-ESTRECHOUX labelisée par la Fondation du Patrimoine
  • Ancien café Mounis de 1879

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Modèle:Blason-ville-fr

Notes et références

Notes et cartes

  • Notes

Modèle:Références

  • Cartes

Modèle:Références

Références

Site de l'Insee

Modèle:Références

Autres sources

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Fonds d'archives

Articles connexes

Liens externes

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