Rinceau

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Fichier:Mosaic border of acanthus spirals and animals, from the Via Panisperna in Rome, late 2nd - early Ist century BC, it once decorated the pool of a Roman bath, Centrale Montemartini, Rome (21902307320).jpg
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Rinceau antique romain en relief, exposé au Composanto de Pise.
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Rinceaux paléochrétiens en mosaïque. Mausolée de Galla Placidia de Ravenne, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
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Rinceau indien de Pataliputra, indiquant une forte influence hellénistique. empire Maurya, Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle

Le rinceau est un motif ornemental constitué d'une tige se développant en volutes et en contre-volutes, ornée le plus souvent de feuillages, de fleurs ou de fruits. Cette arabesque sert d'ornement en architecture ou dans les arts décoratifs<ref>Alain Rey (dir.), Dictionnaire culturel en langue française, tome IV Modèle:ISBN, , Modèle:P.340.</ref>.

Description

Ce sont des motifs composés de feuillages et tiges végétales à enroulements successifs plus ou moins rythmés et ordonnés, souvent déployés sous forme de frises mais pouvant aussi couvrir des surfaces plus importantes. Les végétaux représentés les plus classiques depuis l'Antiquité sont l'acanthe et la vigne. Ils intègrent parfois des roses et peuvent figurer toutes sortes de plantes à fleurs. Les rinceaux sont avant tout des motifs imaginaires et composites qui peuvent s'inspirer d'une très grande variété de végétaux sans respecter leur forme naturelle. Ils contiennent fréquemment des fleurs, des vases, des oiseaux et autres animaux, des mascarons et diverses figures humaines. Lorsqu'ils sont associés à des personnages ou à des animaux, on parle de « rinceaux peuplés ». Ils sont employés pour la décoration graphique, de peinture et/ou d'architecture. Ils peuvent être peints (ex. : enluminure), sculptés, forgés (ferronnerie), modelés (stuc), tissés ou brodés (arts textiles), imprimés, faits de mosaïques, de marqueteries, etc.

Histoire

Des motifs curvilignes et spiralés rythmés ressemblant parfois beaucoup aux rinceaux, mais généralement sans connotation végétale, sont répandus dans les arts décoratifs dès le Néolithique (culture de la céramique rubanée, culture de Cucuteni-Trypillia, entre autres). On rencontre encore des motifs semblables dans l'Antiquité (art minoen par exemple).

Les rinceaux végétaux, inspirés des branches et des feuillages de la vigne et de l'acanthe, apparaissent dans l'architecture de la Grèce antique, dans les décors des toitures (sima ou chéneau), notamment à l'époque hellénistique. Dès l'époque hellénistique, ils se diversifient dans des mosaïques, des fresques et des frises sculptées, et se répandent dans tout le Bassin méditerranéen, et en Orient jusqu'en Inde après les conquêtes d'Alexandre le Grand. Comme l'ensemble de l'héritage artistique grec, ils se transmettent à la Rome antique où ils seront un des motifs décoratifs parmi les plus diffus et classiques de l'époque impériale. Ils seront de même abondamment employés dans les décors de l'architecture paléochrétienne.

Fichier:Door details of Notre-Dame de Paris (14708170374).jpg
- }}Modèle:S mini- siècle }})<ref>Selon une légende médiévale, Biscornet (ou Biscornette) aurait voué son âme au diable deux fois cornu (bis-cornutus) en échange de son aide pour la réalisation d'un tel chef-d'œuvre. Le diable peut exécuter les portes latérales mais pas la porte centrale réservée au passage du Saint-Sacrement. Le non respect du pacte l'oblige à laisser l'âme de Biscornet en paix. C.f. Modèle:Ouvrage.</ref>.

Les rinceaux perdurent durant tout le Moyen Âge en Europe en se diversifiant. Ils sont très abondants dans l'art byzantin, dans la continuité de l'art paléochrétien, que ce soit dans les mosaïques, les ivoires ou les reliefs architecturaux en marbre. Dès le début du Moyen Âge, on les rencontre dans toute l'Europe occidentale, sur des reliefs sculptés, des cercueils, des croix de pierre, des stucs décoratifs, en orfèvrerie, etc. Ils sont notamment très utilisés dans les manuscrits, souvent associés avec des entrelacs, et ils resteront un des motifs décoratifs majeurs de l'enluminure médiévale durant plus d'un millénaire, malgré les évolutions du style (pré-roman, roman, gothique). Ils sont souvent dans les lettrines ou autour, mais peuvent aussi former le motif de fond des miniatures ou encore les encadrer en pleine page. Dans l'architecture romane, ils ornent fréquemment les chapiteaux sculptés. Les pentures en ferronnerie des portes de la cathédrale Notre-Dame de Paris sont un exemple remarquable de rinceaux gothiques. On les rencontre aussi parfois dans les vitraux.

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Rinceaux de l'art gréco-bouddhique du Gandhara, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; vase chinois, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; tuiles japonaises, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et aujourd'hui.

Les motifs curvilignes traditionnels de Chine, mêlés de dragons, paons et autres animaux, prennent très tôt des formes parfois étonnamment semblables aux rinceaux végétaux occidentaux, dès l'Antiquité. Le commerce des objets de luxe sur la route de la soie a mis la Chine en contact avec l'art occidental assez tôt dans l'Antiquité, puis s'est officialisé sous la dynastie Han. Les influences proviennent de Perse, d'Inde, et surtout de la Bactriane hellénistique. L'influence occidentale dans ces motifs se renforce et se fait plus manifeste à partir de la dynastie Tang, en provenance notamment de la Sogdiane et de Byzance. Les rinceaux deviennent peu à peu un motif décoratif parmi les plus importants de l'art chinois. De la Chine ils se sont ensuite diffusés en Corée, au Japon et en Asie du Sud-Est. Les rinceaux d'Asie du Sud-Est ont issus de deux trajectoires d'influence : d'abord par l'Inde puis par la Chine. On les trouve par exemples sur les temples khmers et thaïlandais.

Au Moyen-Orient, dans la continuité de l'art byzantin notamment, ils deviennent un des motifs de base de la décoration de l'art islamique, aux côtés des motifs géométriques, favorisés par l'interdiction de la figuration humaine dans l'islam, et ils connaîtront un développement particulier dans l'art persan.

En Europe, les rinceaux retrouvent des formes plus antiques à la Renaissance. Puis ils se diversifient à nouveau durant l'ère baroque des {{#switch: XVIII

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}}, où ils seront utilisés en abondance dans tous les arts, y compris l'ébénisterie et les arts du textile.

Héraldique

Dans le domaine héraldique, rinceau « se dit aussi en blason, des branches chargées de feuilles<ref>Dictionnaire de l'Académie française, Modèle:4e, 1762.</ref> ».

Galerie

Fichier:Fontaine Saint-Michel (Paris), rinceaux, Noémie Constant 01.jpg
Rinceaux peuplés de putti néo-Renaissance. Relief de la fontaine Saint-Michel de Paris, 1860.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

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Bibliographie

  • Évelyne Thomas, « L'originalité des rinceaux français », dans L'Invention de la Renaissance, actes du colloque tenu à Tours du Modèle:1er au Modèle:Date-, Picard, 2003, Modèle:P.177-186.

Articles connexes

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