Route de la soie

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Carte des principales routes commerciales de la route de la soie : en rouge, les routes terrestres, en bleu, les routes maritimes.

La Route de la soie est un réseau ancien de routes commerciales entre l'Asie et l'Europe, reliant la ville de Chang'an (actuelle Xi'an) en Chine à la ville d'Antioche, en Syrie médiévale (aujourd'hui en Turquie). Elle tire son nom de la plus précieuse marchandise qui y transitait : la soie.

La Route de la soie était un faisceau de routes, terrestres mais aussi maritimes (et on peut donc parler aussi bien "des" routes de la soie<ref>Modèle:Article</ref>), par lesquelles transitaient de nombreuses marchandises, ainsi que des techniques, des idées, des religions. Ces routes monopolisèrent les échanges Est-Ouest pendant des siècles. Les plus anciennes traces connues de la Route de la soie, comme voie de communication avec les populations de l'Ouest, remontent à « 2000 avant notre ère au moins ». Les Chinois en fixent l'ouverture au voyage de Zhang Qian entre -138 et -126<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Mais la Route de la soie s'est développée surtout sous la dynastie Han (Modèle:Période {{#if:|{{#ifeq:|l|{{#if:|[[| apr. J.-C.]]|apr. J.-C.}}| Modèle:Abréviation discrète}}|Modèle:Abréviation discrète}}), en particulier Han Wudi. Elle connut une nouvelle période de développement sous la dynastie Tang (Modèle:Période-), puis durant la paix mongole, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la Route de la soie est progressivement abandonnée, l'instabilité des guerres turco-byzantines, puis la chute de Constantinople poussant en effet les Occidentaux à chercher une nouvelle route maritime vers les Indes, à travers l'Atlantique. L'abandon de la Route de la soie correspond, ainsi, au début de la période des « grandes découvertes » durant laquelle les techniques de transport maritime deviennent de plus en plus performantes. Du côté chinois, les empereurs Ming Yongle, puis Ming Xuanzong chargent, à la même époque, l'amiral Zheng He d'expéditions maritimes similaires.

De nos jours un nouveau projet, nouvelle route de la soie, "Une ceinture, une route" est lancé en 2013 sous la présidence de Xi Jinping. Il vise à réorienter l' économie mondiale au bénéfice de la Chine par des investissements massifs de ce pays dans des infrastructures portuaires et routières, avec différents pays sous contrat avec la Chine. Ainsi 29 dirigeants ont signé un accord avec la Chine, dont Vladimir Poutine<ref>Modèle:Lien web</ref>.

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Les routes de la soie au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Étymologie

La Route doit son nom à la marchandise la plus chère qui y transitait : la soie, dont les Chinois furent pendant longtemps les seuls à détenir le secret de fabrication.

Cependant, cette appellation date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : elle est due au géographe allemand Ferdinand von Richthofen (1833-1905).

Histoire

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Détail des passages Nord et Sud autour du désert du Taklamakan.
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Les principales routes de la soie entre 500 av. J.-C. et 500 ap. J.-C. (en latin).
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Carte des routes commerciales radhanites Eurasie-Afrique vers 870.
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Route Samarcande-Boukhara au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.

Le préhistorien André Leroi-Gourhan considère<ref>Modèle:Lien web</ref> cette route comme un espace d'échanges actifs dès le paléolithique. Héritière de la Route du jade dont les vestiges datent de Modèle:Unité, elle n'est cependant évoquée dans les chroniques chinoises qu'à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle<ref name="note1">Christian Grataloup,  L’Atlas des migrations. Les routes de l’humanité, hors-série Le Monde/La Vie, décembre 2008</ref>. Selon Michèle Pirazzoli-T'Serstevens<ref>Modèle:Harvsp</ref>, cette route est mentionnée « depuis 2000 avant notre ère au moins » comme voie de passage pour des populations d'agro-pasteurs des steppes eurasiatiques, surtout éleveurs de chevaux. Pour Pascal Butterlin et Martin Sauvage, dès le deuxième millénaire avant notre ère, des matières précieuses (or, argent, cuivre, étain) transitaient par des voies commerciales du moyen orient sur de longues distances, dont la partie occidentale constitua plus tard "les routes de la soie"<ref>Modèle:Article</ref>. Par ailleurs, des études publiées en 2012 et 2014<ref>Modèle:Ouvrage : relié. Et Modèle:Ouvrage.</ref> sur la culture de Qijia (une culture du néolithique final du Nord-ouest) ont démontré que ces échanges portaient aussi sur l'apport de la technologie du bronze en Chine.

Quoi qu'il en soit, cet itinéraire serait le résultat de la curiosité que l'empereur de Chine Wudi (141-87 av. J.-C.), de la dynastie Han, porte aux peuples civilisés lointains que l'on disait habiter les contrées occidentales, au-delà des tribus barbares<ref>François Bellec, Marchands au long cours, éd. du Chêne-Hachette, Paris, 2003</ref>.

Les Grecs, puis les Romains, commencent à parler du Modèle:Citation à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle pour désigner la Chine<ref>Modèle:Article</ref>). Vers le début de l'ère chrétienne, les Romains deviennent de grands amateurs de soie après en avoir acquis auprès des Parthes, qui sont alors les organisateurs de ce commerce<ref>Modèle:Article</ref>.

De nombreux autres produits voyagent sur ces mêmes routes : musc, pierres précieuses, porcelaine, étoffes de laine ou de lin, jade, ambre, ivoire, laque, épices, verre (en particulier : les perles de verre avant qu'elles ne soient produites en Chine<ref>Modèle:Harvsp. Des perles typiquement chinoises, vert-jade, opaques, sont produites dès le {{#switch: -

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}} av.n. ère. Par contre, une coupe d'inspiration romaine, en verre transparent, est produite en Chine au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de notre ère.</ref>), corail, métaux précieux, armes, etc.

Les Sogdiens, un peuple de langue indo-européenne d'origine scythe établi en Sogdiane, dans l'ouest de l'actuel Ouzbékistan et les pays limitrophes, ont assuré depuis l'Antiquité, et surtout entre les {{#switch: e

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}}, l'essentiel du commerce des voies d'Asie centrale entre la Chine, la Perse, l'Occident et l'Inde, et en particulier celui de la Route de la Soie. Polyglottes, ils ont fourni bon nombre d'espions, de traducteurs ou d'agents diplomatiques à qui voulait bien les employer. Maîtres de la Transoxiane (région située entre les fleuves Oxus et Syr-Daria), ils prélevaient de nombreuses taxes qui enrichirent leurs prestigieuses cités de Samarcande et Boukhara. La majorité des caravansérails d'Asie centrale étaient des établissements sogdiens. Ils contribuèrent également à la diffusion en Chine de religions comme le nestorianisme, le manichéisme et le bouddhisme<ref>E. de la Vaissière, Histoire des marchands sogdiens, Paris, 2004</ref>. La soie, pour les producteurs chinois<ref>Modèle:Lien web, durée 58 min, moment: 53:50. Idem sur le site du Collège</ref>, était non pas un objet de profit mais, tout simplement, une monnaie qui servait à payer les fonctionnaires et à gratifier les souverains étrangers, dont les menaçants nomades. Ce furent les marchands sogdiens qui la captèrent en route et en firent un objet économique. Même de leur point de vue, il ne semble pas qu'elle ait toujours été perçue comme formant l'essentiel de leur activité. Les marchandises qu'ils transportaient, de toute façon en très faibles quantités, étaient plutôt le musc et le santal.

Déclin

La longueur du parcours, les nombreux intermédiaires, les multiples dangers encourus par les voyageurs sur ces pistes soumises aux incursions de peuples belliqueux et aux attaques des brigands (surtout après la fin de la Pax Mongolica et la dislocation de l'empire mongol au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et l'ouverture par les Européens de la route maritime des Épices), vont finir par contribuer au déclin de l'itinéraire terrestre de la Route de la soie. Ainsi, par exemple, la région du « Turkestan chinois » est sous la souveraineté théorique de l'empereur de Chine, mais cette domination subit en réalité de fréquentes éclipses, dues à son grand éloignement et à la difficulté d'y maintenir des garnisons suffisantes.

L'extrême rigueur du climat (torride en été et glacial en hiver) complique l'acheminement, qui progresse cahin-caha pendant parfois plus d'un an, à dos de yacks ou en caravanes de cinquante à mille chameaux<ref>François Bellec, op cit</ref>.

Au total, l'ensemble de ces facteurs renchérissent le prix des produits qui transitent entre l'Extrême-Orient et le bassin méditerranéen. Ces raisons incitent les Européens à rechercher et à pratiquer une route maritime (aussi appelée « routes des épices » ou Modèle:Citation) pour commercer avec les pays d'Orient<ref name="note1"/>.

Par ailleurs, les soies chinoises intéressent moins les Européens, car la fabrication de la soie se développe en Europe même.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la Route de la soie est progressivement abandonnée.

Parcours

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Un sogdien sur un chameau de Bactriane. Figurine chinoise sancai, période Tang, entre 618 et 907. Musée de Shanghai.

Xi'an est, du côté chinois, l'extrémité est de la route de la soie. Le parcours a été considéré comme officiellement « ouvert » par le général chinois Zhang Qian au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle Les empereurs Han assiégés par des barbares nomades (les Xiongnu) décident d'ouvrir au commerce et au monde extérieur la soie, alors monopole d'État : Ils ont en effet besoin d'alliés et de chevaux.

À l'apogée de la dynastie Tang (618-907), la ville capitale de Chang-An (Xi'an) abrite deux millions d'habitants, soit dix fois plus que Constantinople ou Cordoue, mille fois plus qu'Aix-la-Chapelle au temps de Charlemagne<ref>François Bellec, op. cit.</ref>.

Les convois de caravanes partent de Xi'an, Lanzhou ou Xining et empruntent le corridor du Gansu. Ils contournent ensuite le désert du Taklamakan, l'un des plus arides du monde, soit par la voie du nord ou par celle du sud. Ces deux itinéraires possibles possèdent chacun différentes variantes, et sont jalonnés de villes et caravansérails, dont les noms et l'importance varient au fil des temps. Toutes les pistes progressent le long d'un chapelet d'oasis-forteresses situées à la périphérie du désert et au pied des hautes montagnes des Tian Shan ou des Kunlun :

À partir de Kachgar et Yarkand, les pistes rejoignent la Perse ou l'Inde à travers les hautes montagnes de l'Asie centrale (Pamir, Hindū-Kūsh et Karakoram), puis par la Sogdiane (Samarcande, Boukhara, Merv), la Bactriane (Balkh) ou le Cachemire (Srinagar). En réalité, très rares sont ceux qui ont eu l'occasion de parcourir l'intégralité du trajet: Marco Polo, son père et son oncle furent de ceux-ci.

Les marchandises venues d'Orient ou d'Occident s'échangent dans les oasis, devenues d'importants comptoirs fréquentés non seulement par les commerçants mais aussi par les pèlerins, les soldats et les espions. À son apogée, la Route de la soie relie – côté ouest – l'Empire byzantin et – côté est – une vaste région qui va des Trois royaumes jusqu'aux territoires de la dynastie Yuan en zone chinoise.

Il a existé diverses alternatives de parcours terrestres. La rivière Koura, entre Mer Caspienne et Mer Noire, est ainsi un tracé secondaire de la Route de la soie.

Impact culturel

Modèle:Article détaillé

  • Elle est la voie de diffusion vers l'Occident de découvertes chinoises majeures : boussole, poudre à canon, papier-monnaie, imprimerie, etc.
  • Elle est également – en sens inverse – la voie par laquelle plusieurs religions étrangères pénètrent en Chine : bouddhisme, christianisme nestorien, judaïsme, manichéisme et islam sont introduits le long de l'itinéraire jusqu’à Xi'an<ref>Richard Foltz, Les Religions de la Route de la soie, Montréal, 2020.</ref>.
  • À titre d'exemple, l'art bouddhique, influencé par l'art grec, se diffuse jusque dans la vallée de l'Indus à la suite des conquêtes d'Alexandre le Grand. Il laisse, dans de nombreux sites abandonnés plus tard et ensevelis sous les sables du désert, des vestiges redécouverts à partir de la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et qui témoignent des influences culturelles véhiculées au Moyen Âge. Cette région, surtout le bassin du Tarim, a vu de temps à autre se réaliser des syncrétismes culturels à partir d'influences indiennes, persanes, occidentales et chinoises (art dit « sérindien »).
  • La soie de Chine suscite une controverse dans l'Empire romain antique<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Les tenues de soie portées par les femmes sont considérées par les réactionnaires romains comme un outrage à la pudeur. Le philosophe romain Sénèque en fait une critique<ref>Modèle:Ouvrage</ref> : « Je peux voir des vêtements de soie, si des tissus qui ne couvrent pas le corps, ni même la décence d’un homme, peuvent être appelés vêtements… De misérables bourres de servantes faites de sorte que l'évidence de l’adultère transparaisse à travers cette fine robe, que son mari ne connaisse pas mieux qu’un étranger le corps de son épouse. »

Postérité

Par une culture internationale, elle a permis des échanges matériels, culturels, religieux et scientifiques entre peuples aussi divers et mutuellement lointains que les Turcs, les Tokhariens, les Sogdiens, les Perses, les Byzantins et les Chinois.

Dans les régions qu'elle traverse, les richesses qu'elle génère représente une force d’attraction et ouvre des horizons pour des tribus qui vivent jusque-là de façon isolée. Ces peuples sont attirés par les richesses et les opportunités qui se présentent à eux et deviennent maraudeurs ou mercenaires. Beaucoup de leurs membres deviennent ainsi des guerriers redoutables, capables de conquérir des cités riches, des terres fertiles et de forger des empires.

Elle évoque pour certains un processus assimilable à la mondialisation. Elle est à l'évidence un sujet intéressant pour ceux qui veulent observer un phénomène précoce d'intégration politique et culturelle causé par le commerce international.

Elle a :

  • suscité le rassemblement d'États militaires fondés par des nomades de Chine du Nord ;
  • amené le nestorianisme, le manichéisme, le bouddhisme puis l'islam en Asie centrale et en Chine ;
  • provoqué le puissant empire des Turcs Khazars ;
  • contribué, à la fin de sa gloire, entre autres facteurs, à l'établissement du plus grand empire continental de tous les temps : l'Empire des Mongols, avec ses centres politiques répartis sur toute la route (Pékin en Chine du Nord, Karakorum en Mongolie orientale, Samarcande en Transoxiane, Tabriz à l'ouest de l'Iran, Astrakhan sur la Volga, Bakhtchissaraï en Crimée, Kazan en Russie centrale, Erzurum en Anatolie orientale). Cet empire réussit à unifier, sous la terreur, ces zones auparavant liées de façon intermittente par des rapports commerciaux, mais ne sera qu’éphémère.

L'unité politique de cette région ne survit pas à la chute de l'Empire mongol, la culture et l'économie de la région en souffrent également. Les seigneurs turcs extorquent à l'Empire byzantin décadent l'extrémité ouest de la route et posent les fondations du futur Empire ottoman. De même, à la suite de l'islamisation de la région, les Chinois deviendront durablement méfiants vis-à-vis de cette voie commerciale, dès la fin de la dynastie Tang, et préféreront la fermeture puis le commerce maritime, qui commencera alors à prendre son essor<ref>Modèle:Lien, History of imperial China, Belknap Press of Harvard University Press, 2009</ref>.

Nouvelle route de la soie

Modèle:Loupe Ce projet serait notamment constitué du tronçon d'autoroute de Modèle:Unité entre Kashgar et Modèle:Lien, entré en service en septembre 2013. Ce projet majeur est lancé par le président Xi Jinping mais il pose d'emblée question sur le réel bénéficiaire, la Chine ou l'ensemble de ses partenaires<ref>Modèle:Lien web</ref>.

C'est un chantier titanesque. L'Europe, la Chine et les pays d'Asie centrale sont engagés dans la construction d'un nouvel axe commercial majeur. Plusieurs tronçons ont déjà été transformés en autoroute. La nouvelle route de la soie pourrait redistribuer les cartes de l'économie mondiale, en transférant son poids vers l'Est, mouvement qui s'était déjà amorcé avec l'ouverture du marché chinois.

La partie chinoise de cette route sera constituée des passages par Lianyungang, dans la province du Jiangsu, et Xi'an, dans la province du Shaanxi, et par la région autonome ouïghoure du Xinjiang.

Cette route pourrait alors rejoindre l'Europe en passant par le Kirghizistan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan, le Turkménistan, l'Iran et la Turquie. Côté chinois, on achève le Xinsilu, une quatre-voies de Modèle:Unité qui relie la mer Jaune aux monts Tian. L'axe a pour but de délester la route maritime, par laquelle transitent des millions de conteneurs par an.

Deux autres routes sont envisagées pour rejoindre l'Europe : une passant par le Kazakhstan et la Russie, et l'autre traversant le Kazakhstan via la mer Caspienne. Les travaux ne sont pas financés par l'Union européenne, qui n'apporte aucune aide logistique. Les bailleurs sont la Banque européenne de développement, la Banque asiatique de développement, la Banque islamique de développement.

Cette route permettra notamment de faciliter le commerce entre la Chine populaire et les pays d'Asie centrale, dont les échanges s'élevaient à Modèle:Unité de dollars américains en 2008.

Une liaison ferroviaire allant de la région autonome ouïghoure à l'Iran et desservant le Tadjikistan, le Kirghizistan et l'Afghanistan est également envisagée<ref name="peopledaily">La Chine va construire une Nouvelle Route de la Soie vers l'Europe, Le Quotidien du Peuple, 15 avril 2011</ref>.

La route du sud, via la Turquie et l'Iran, est pour l'instant délaissée en raison des sanctions de l'ONU imposées à l'Iran. Ce pays est par ailleurs en conflit avec ses voisins sur le partage des eaux de la mer Caspienne.

Un nouveau terminal pour ferrys, tankers et cargos est en chantier à Alat, le nouveau terminal portuaire de Bakou. Cette gigantesque plate-forme, dotée des meilleurs équipements, assurera toutes les jonctions possibles entre bateaux et trains, wagons-citernes et pipelines, conteneurs et camions. « Alat pourra traiter jusqu'à 25 millions de tonnes de fret par an contre 7 millions en 2012, depuis le vieux port de Bakou », confirme Mousa Panahov, le vice-ministre des Transports de Chine.

En 2012, il faut compter au minimum un mois pour acheminer des marchandises depuis Shanghai jusqu'à Rotterdam par la mer, via le canal de Suez, moins de trois semaines en train, et environ quinze jours en camion. Les experts estiment que ces deux derniers voyages terrestres pourraient être réduits de moitié en améliorant les infrastructures et en harmonisant les législations. Un programme dont l'Azerbaïdjan se verrait bien le champion. Le budget consacré par Bakou aux transports (trois milliards d'euros en 2010) est d'ailleurs le premier poste de dépense de l'État azéri. Élément essentiel de cette stratégie, la voie ferrée Bakou-Tbilissi-Kars a été rénovée, des rails et traverses aux locomotives et à l'alimentation électrique. Fort de ses pétrodollars, l'Azerbaïdjan a prêté 400 millions d'euros à son voisin géorgien pour ce chantier.

La Route de la soie du troisième millénaire, de même que son modèle original, ne suit pas un trajet unique. Depuis la rive orientale de la mer Caspienne, trois itinéraires différents permettront de rejoindre les contreforts des monts Tian, puis d'entrer en Chine par une dizaine de points de passage.

Plus que la qualité du bitume ou de l'écartement des rails des voies ferrées, c'est le temps et l'argent perdus aux frontières (environ 40 % de la durée et du coût du voyage) et le coût des transports terrestres qui sont les principaux obstacles à la reconstruction de la Route de la soie, qui ne peut être une voie économiquement adaptée au transport des énormes tonnages de marchandises caractérisant la mondialisation moderne qui n'a finalement rien de commun avec le commerce de la Route de la soie historique qui était seulement une voie de commerce et de négoce fondée sur des produits rares et précieux.

Le 14 mai 2017, la Chine ouvre un sommet consacré au projet de « nouvelle route de la soie »<ref>Modèle:Article</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Bibliographie

Histoire de l'Asie centrale

La route de la soie : introductions

Catalogues d'expositions

Autres ouvrages

Annexes

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Articles connexes

Liens externes

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