Basilique de la Daurade

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Modèle:Infobox Édifice religieux

La basilique Notre-Dame la Daurade, dite aussi Sainte-Marie la Daurade, est une église toulousaine ayant titre de basilique mineure. Elle se situe le long des quais de la Garonne, près de la place et du port du même nom. Elle jouxte l'école des Beaux-Arts.

Description

C'est une église apparemment sans clocher, à la façade classique, dont on peut mieux apprécier l'architecture de l'autre côté du fleuve : on aperçoit alors un petit clocher sous-dimensionné.

Elle a été totalement reconstruite à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sur le site de l'une des plus anciennes églises de Toulouse, qui fut probablement la chapelle des rois wisigoths et dont l'abside était couverte de mosaïques dorées paléochrétiennes (d'où le nom daurada, dorée). Siège d'une abbaye bénédictine dont le prieur était l'un des principaux personnages de la Toulouse médiévale, elle était bordée de moulins jusqu'à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et donnait sur le principal pont de Toulouse du Modèle:S mini- au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le pont de la Daurade.

Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le Modèle:Date<ref name=":3">Modèle:Base Mérimée</ref>.

Histoire

Fichier:(Toulouse) Tombe de Pierre Goudouli dans la basilique de la Daurade.jpg
Tombe de Pierre Goudouli

Son histoire commence au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Elle est bâtie sur les vestiges d'un temple romain dodécagonal, sans doute dédié à Apollon, et surmonté d'une coupole. Ce sont les empereurs romains qui confient ce temple aux chrétiens.

Le culte de la Vierge reçoit de nouvelles définitions dogmatiques à Éphèse, en 431. C'est peut-être l'une des raisons de la construction de l'église de la Daurade, dédiée à la Vierge Marie représentée sous la forme d'une vierge noire. En effet, connue aujourd'hui sous le nom de « basilique de la Daurade » à cause de ses mosaïques à fonds dorés, l'église est d'abord appelée « basilique Sainte-Marie de Toulouse ». Son nom provient d'une mosaïque en or qu'elle renfermait : Deaurata qui veut dire couverte d'or<ref>Office de tourisme de Toulouse</ref>.

Elle est intégrée au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle à un monastère bénédictin. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l'église, restée dodécagonale, est prolongée par une nef romane. Elle est rattachée à l’abbaye de Moissac, elle-même dépendante de Cluny, en 1077, et le monastère est augmenté d’un cloître. La coupole est détruite en 1703, alors qu'elle menaçait de s'écrouler. Un dôme est alors posé en 1760, entamant un peu plus la solidité des murs. En 1761, mal entretenue, toute l'église romane doit être démolie. Un projet de reconstruction débuté en 1764 est arrêté afin de permettre la construction des quais de la Garonne par l'architecte Saget en contrebas, et sur lesquels l'implantation de l'église débordait.

Le nouveau projet était ambitieux. Il s'agissait de reproduire la basilique Saint-Pierre de Rome. Neuf ans plus tard, on modifia les plans, et on opéra une rotation et une translation de l'ensemble. Ainsi, le chœur de la basilique primitive, qui était bâtie sur les vestiges du temple romain, se situe aujourd'hui sous le transept. Les travaux furent interrompus par la Révolution. L'église fut consacrée en 1836, et érigée en basilique par le pape Pie IX en 1876, soit deux ans avant la basilique Saint-Sernin. Elle ne fut réellement terminée qu'en 1883.

Aujourd'hui, la Daurade abrite les restes du poète Pierre Goudouli, dont la statue orne le centre du jardin de la place Wilson.

La dévotion au culte de Notre-Dame La Daurade a fait l'objet d'une recherche universitaire<ref>Modèle:Article</ref>.

Liste des prieurs de Sainte-Marie de la Daurade

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  • Aymar (…1214<ref>Modèle:Article. </ref>…).
  • Bernard de Montesquieu, moine de Moissac, ensuite abbé d'Arles (dioc. d'Elne<ref name=rauly99>Modèle:Harvsp.</ref>).
  • Robert de Labastide, neveu de l'abbé de Moissac Bernard de Luzach<ref name=rauly99/>.
  • Adémar de Fumel, nommé par l'abbé de Moissac Raymond du Bruet<ref name=rauly99/>.
  • Guillaume Robert, nommé par l'abbé de Moissac Raymond du Bruet<ref name=rauly99/>.
  • Peire de Dalbs (1236-1240), par la suite abbé de Lézat.
  • Arnau d'Aragon (…après 1240<ref name=rauly99/>…).
  • Hugues de Murat (avant 1246), ensuite prieur de Saint-Flour<ref name=rauly99/>.
  • Arnau d'Aragon (…1246…), nommé par l'abbé de Lézat Peire de Dalbs<ref name=rauly99/>.
  • Bertrand Barrau (1246-1248), moine de Lézat<ref>Elie Berger, Les registres d'Innocent IV, n. 4112</ref>, <ref>Modèle:Harvsp. </ref>.
  • Bertrand de Geniès (…1254), auparavant prieur de Rabastens, par la suite abbé de Figeac<ref>Elie Berger, Les registres d'Innocent IV, n. 8058 et 8061.</ref>.
  • Gaillard (…1264-8 août 1296), moine de Moissac, ensuite abbé du Mont Cassin, mort en 1301<ref>Jean Guiraud, Les registres d'Urbain IV, n. 445 ; Georges Digard, Les registres de Boniface VIII, n. 915 et n. 1264.</ref>.
  • Bernard de Acromonte (1296…), également chanoine d'Agen<ref>Georges Digard, Les registres de Boniface VIII, n. 1528.</ref>.
  • Bertrand de la Tour (…1312…), en même temps prieur de Rabastens<ref>Modèle:Harvsp. </ref>.
  • Bonafous de Durfort (…1319<ref name=rauly103>Modèle:Harvsp.</ref>…).
  • Bonald de Durfort (…1334<ref name=rauly103/>…).
  • Raymond de Vayrac (…-1408), ensuite abbé de Moissac<ref name=rauly104>Modèle:Harvsp. </ref>.
  • Pierre de Rocossel (…-1420), ensuite abbé de Saint-Sauveur au diocèse de Maguelonne<ref name=rauly104/>.
  • Raymond d'Orens (1420-1431…), docteur en droit, nommé par l'abbé de Moissac Raymond<ref name=rauly104/>.
  • Aymeric de Senergues (…1452-1461…), nommé par l'abbé de Moissac Raymond du Bruet<ref>Modèle:Harvsp. </ref>.
  • Jean de Morlhon (…1498…), professeur de droit et maître en théologie<ref name=rauly105>Modèle:Harvsp. </ref>.
  • Aymeric de Senergues (…1503<ref name=rauly105/>…),.
  • Jean de Narbonne (…1527-1532…), en même temps abbé de Moissac<re name=rauly105/>.

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Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

L'extérieur et l'intérieur de la basilique ainsi que le mobilier ont été nettoyés et restaurés après 26 mois de travaux (automne 2017 - décembre 2019<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>) sous la direction d'Axel Letellier, architecte du patrimoine<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>.

Les travaux s'élèvent à 5,7 millions d'euros<ref name=":2">Modèle:Lien web</ref>. C'est la première restauration depuis sa construction<ref name=":1" />.

L'inauguration a eu lieu le 8 décembre 2019, à l'occasion de la fête de l'Immaculée Conception, et en présence de Modèle:Mgr Robert Le Gall, archevêque de Toulouse<ref name=":0" />.

Le clocheton qui risquait de s'effondrer a été consolidé<ref name=":1" />, ainsi, pour cette inauguration, les cloches ont retenti pour la première fois depuis 70 ans<ref name=":2" />.

Tout le mobilier sera bientôt classé au titre objet des monuments historiques<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Depuis la restauration, la basilique est seulement ouverte le samedi après-midi pour les visites<ref>Modèle:Lien web</ref>.


Ancien prieuré

Modèle:Article détaillé

Vierge noire

Photos prises en 2014, avant la restauration (automne 2017 - décembre 2019<ref name=":0" />).

Une des particularités de la basilique est d'abriter une vierge noire. La statue présentée aujourd'hui est pourtant la deuxième copie d'une vierge brune, connue au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Le culte de la Vierge noire est particulièrement dédié aux femmes enceintes. L'original fut tout d'abord volé au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et reproduit à l'identique.
La Vierge de Montserrat, en Catalogne, est appelée la moreneta, la Brunette. On a coutume de dire qu'elle est devenue noire à cause de la fumée des cierges.

La ferveur des fidèles fut telle que les armées de chandelles transformèrent la couleur de la seconde vierge exposée. Ainsi, dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Notre-Dame la Brune fut connue sous le nom de Notre-Dame La Noire. Cette statue a, dit-on, de nombreux miracles à son actif. En particulier, elle aurait sauvé le quartier Saint-Michel d'un incendie en 1672.

La statue fut brûlée à la Révolution, en 1799, sur la place du Capitole. En 1807, une nouvelle statue fut sculptée d'après les souvenirs que l'on avait de l'ancienne vierge brûlée.

La statue actuelle mesure environ Modèle:Unité de hauteur. Afin de renouveler sa garde robe usée, les paroissiens de la basilique ont lancé un appel aux plus grandes maisons de haute couture françaises<ref>Directmatin plus du 25 septembre 2008</ref>.

La couronne de la Vierge et celle de l'Enfant sont classés<ref>Base Palissy PM31000850 & PM31000852</ref>.

Les décors en céramique sont de Gaston Virebent.

Les orgues

La basilique possède un orgue de tribune classé au titre des monuments historiques<ref>Base Palissy PM31001454 et PM31000995</ref> et un orgue de chœur.

Photos prises en 2014, avant la restauration (automne 2017 - décembre 2019<ref name=":0" />).

Les cloches

La basilique de la Daurade dispose d’un modeste clocheton circulaire situé sur son toit, entre le transept sud (celui de droite) et le chœur. En 2017, l’église possédait cinq cloches, les deux plus grosses équipées pour sonner à la volée, les trois autres fixes (Si 3, # 4, Fa 4, Fa # 4, Sol # 4). Quatre cloches fondues en 1845 par Jean-Louis Louison, fondeur à Toulouse, et une en 1816 par le fondeur Châtelet.

La restauration de 2018, en plus du réaccord des cloches, a consisté en l’ajout de deux nouvelles cloches (Do # 4 et La # 4) ainsi que le remplacement de la cloche Fa 4 qu’il n’était pas possible de réaccorder.

La nouvelle sonnerie

  • Cloche 1 : Si 3 - 260 kg
  • Cloche 2 : « Maria Dauratae » - Do # 4 - 225 kg, fondue en 2018 par Paccard d’Annecy
  • Cloche 3 : # 4 - 125 kg
  • Cloche 4 : « Peire Garona » - Fa 4 - 115 kg, fondue en 2018 par Paccard d’Annecy
  • Cloche 5 : Fa 4 # - 70 kg
  • Cloche 6 : Sol # 4 - 60 kg
  • Cloche 7 : « Benoît » - La # 4 - 52 kg, fondue en 2018 par Paccard d’Annecy

Nom des trois nouvelles cloches

« Maria Dauratæ » correspond à la dédicace de l'église

« Peire Garona » (Pierre Goudouli) poète toulousain (1580-1649) dont les cendres sont conservées dans la basilique

« Benoît » du nom de l’inspirateur de la règle des moines bâtisseurs de l'église actuelle

Fonte des nouvelles cloches

Les 15 et 16 septembre 2018, les nouvelles cloches ont été fondues en public, quai de la Daurade (à quelques dizaines de mètres de basilique de la Daurade), à l’occasion des Journées européennes du patrimoine. La coulée des trois cloches eu lieu le samedi 15 à 22 h et leur démoulage le lendemain, dimanche 16 à 10 h. Les cloches partirent ensuite à la fonderie Paccard d’Annecy pour être polies et accordées avant de revenir à Toulouse. Leur baptême eu lieu le dimanche 7 avril 2019 à la messe de 11 heures.

L’ordre de coulée des cloches a débuté par la plus petite jusqu’à la plus grosse. Pendant la coulée de la cloche moyenne, sa chape (partie externe du moule) a présenté une fuite à la base laissant échapper 30 kg de bronze en fusion. La fuite fut colmatée en urgence et la cloche pu finalement être coulée avec succès. En revanche, ce fut au détriment la grosse cloche pour laquelle la quantité de métal nécessaire a manqué. Bien que tout le métal du four ait été coulé, il en a manqué pour la partie supérieure de la cloche (cerveau et anses). Elle fut donc entièrement refaite par la suite (nouveau moule, nouvelle coulée), à la fonderie Paccard d’Annecy (Sévrier). D’une certaine façon, on peut dire que Peire Garona a finalement pu être coulée mais grâce au sacrifice de sa grande sœur, Maria Daurautæ.

Un objectif de la restauration

Parmi les différents objectifs de la restauration, l’un était que les notes des cloches permettent de jouer le début de la chanson « Toulouse » (initialement nommée « O Toulouse ») de Claude Nougaro, sortie en 1967. La chanson est passée à la postérité, devenant emblématique de la ville, jusqu'à être considérée comme un hymne toulousain.

Pour ce thème musical, Claude Nougaro s’était inspiré de la mélodie du carillon de l’église des Minimes (située dans le secteur 3 de Toulouse, au nord de la ville). Enfant, le petit Claude habitait à proximité de cette église qu'il longeait chaque jour pour se rendre à l'école. Cette mélodie du carillon de l’église des Minimes est vraisemblablement une hymne mariale populaire du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dont on a aujourd’hui perdu le souvenir. Elle avait été programmée au mécanisme de l'horloge (du fabricant Lussault) installée lors de la réfection du clocher de l’église des Minimes 1892.

L’idée était donc que l’on entende à nouveau, dans un autre clocher, cette ancienne mélodie de carillon.

Éléments répertoriés

Plusieurs éléments sont répertoriés au titre des monuments historiques dans la base Palissy (voir les notices liées<ref name=":3" />).

Le chœur

  • Les deux anges en bois doré, de part et d'autre de l'autel ; œuvre du sculpteur toulousain Jean-Louis Ajon en 1812<ref>Modèle:Base Palissy</ref>.
  • Plusieurs calices et manuscrit évangéliaire, ainsi que des ciboires et autres objets de culte.
  • Une paire de tables d'applique de style Louis XIV de part et d'autre du maître-autel

Photos prises en 2014, avant la restauration (automne 2017 - décembre 2019<ref name=":0" />).

Les chapelles

Du côté droit de la nef

  • Le monument aux morts de la Première Guerre mondiale entre les chapelles du Sacré-Cœur et de l'ange gardien<ref>Modèle:Base Palissy</ref>.
  • Des tableaux : Le Christ en croix entre deux larrons ; Le pressoir mystique ; Le Christ en croix Les couronnes et sceptres de la Vierge noir et de l'Enfant.

Galerie

Photos prises en 2014 et en 2017, avant la restauration (automne 2017 - décembre 2019<ref name=":0" />)

L'intérieur

Photo prise en 2009, avant la restauration (automne 2017 - décembre 2019<ref name=":0" />).Modèle:Boîte déroulante/début

Fichier:Basilique de la Daurade à Toulouse.jpg
Basilique de la Daurade à Toulouse.

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Les tableaux du chœur : scènes de la vie de la Vierge

Entre 1810 et 1820, le peintre Joseph Roques peignit sept tableaux formant un cycle de la vie de la Vierge, de l'Annonciation à son Assomption en passant par la Nativité.

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Le chemin de croix

Photos prises en juillet 2017, avant la restauration (automne 2017 - décembre 2019<ref name=":0" />).Modèle:Boîte déroulante/début

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Jeux floraux

Tous les 3 mai, dans la matinée, a lieu en la basilique une messe au cours de laquelle sont bénis les trophées (fleurs en or et en argent) de l'Académie des Jeux floraux. Ces trophées sont déposés à l’église suivant une ancienne et religieuse coutume. Ils sont destinés aux lauréats de l'Académie des Jeux floraux. Ces fleurs sont ensuite apportées solennellement à la séance de l'académie pour y être attribués.

Autrefois, elles étaient ramenées en procession depuis l’église par trois capitouls-bailes qui allaient les chercher avec trois commissaires de l’Académie, auxquels ils cédaient ensuite le pas, suivis des trompettes et des hautbois de la ville. De nos jours, une délégation de mainteneurs se charge de les amener au Capitole, dans la Salle des Illustres pour la remise des prix.

Les moulins de la Daurade

Le prieur de la Daurade exerçait une seigneurie sur une partie du cours de la Garonne dans Toulouse. C'est à ce titre qu'il percevait des droits, au moins à partir de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, sur les Moulins du Bazacle et sur ceux de la Daurade. Ceux-ci, très actifs tout au long du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, furent finalement victimes en 1356 de l'élévation de la chaussée du Bazacle qui les empêcha de fonctionner et ruina leurs propriétaires<ref>Sicard, Les Moulins de Toulouse au Moyen Âge, Armand Colin 1953.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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