Harfleur
Modèle:Voir paronymes Modèle:Infobox Commune de France Harfleur (prononciation dialectale : API [aʁ'fly], notation Rousselot-Gilliéron àrflu<ref>Patrice Brasseur, Atlas Linguistique et Ethnographique Normand, vol. IV, OUEN / PUC, Caen, 2011, supplément carte 6 du tome I (noms officiels des localités enquêtées), au point d'enquête 114 (= Angerville-l'Orcher)</ref>) est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie. Modèle:Sommaire
Géographie
Localisation
Cette commune limitrophe du Havre est située sur la rive droite de la Seine, dans le canton du Havre-2.
Le sentier de grande randonnée 2 (Dijon au Havre) passe par Harfleur.
Hydrographie
La commune est traversée par la Lézarde qui se jette dans le canal de Tancarville au sud-est de la commune.
Voies de communication et transports
Transports en commun
En tant que membre de la communauté de l'agglomération havraise, la commune est desservie par le réseau de la compagnie des transports de la porte océane dont les lignes 2, 17,14,10 et 12 s’arrêtent à Harfleur.
Voies ferrées
Harfleur compte deux gares desservies par le réseau TER Normandie :
- la gare d'Harfleur, située sur la ligne Paris - Le Havre et desservie par les trains assurant la liaison entre Le Havre et Rouen-Rive-Droite. Elle se situe au nord du centre-ville, en retrait de la rue Paul Doumer ;
- la gare d'Harfleur-Halte, située sur la ligne du Havre-Graville à Tourville-les-Ifs est desservie par des trains express régionaux de la relation Lézard’Express Régionale (LER). Elle se situe à l'ouest de la commune, entre le centre-ville et le quartier de Beaulieu.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Octeville », sur la commune d'Octeville-sur-Mer, mise en service en 1994<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Harfleur est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine du Havre, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Havre, dont elle est une commune du pôle principal<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en Modèle:Date-, celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (81,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (68,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (56,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (19 %), prairies (8,3 %), zones humides intérieures (6,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (6,1 %), forêts (3,5 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
C'est sans doute sous le nom de Modèle:Langue que le lieu est mentionné vers 300 dans l'Itinéraire d'Antonin<ref name="Beaurepaire 91">Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio.</ref>.
Il s'agit probablement d'un ancien nom celtique (gaulois), mais son identification est problématique. Peut-être doit-on rapprocher le premier élément du gaulois carato- / carata- qui avait le sens d'« ami(e) ». La forme attestée serait une cacographie pour *Caratotinum ou *Caratacinum. La finale (latinisée) -inum se retrouve dans d'autres noms de lieux antiques de la Seine-Maritime comme Barentin (Barentini en 1006) et l'ancien nom d'Héricourt-en-Caux (Gravinum vers 300)<ref name="Beaurepaire 91" />.
Cet ancien toponyme, dont la forme plus évoluée phonétiquement au Haut Moyen Âge nous est inconnue, sort de l'usage probablement vers le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, tout comme d'autres noms de lieux antiques du futur duché de Normandie (cf. les noms modernes de Caudebec-en-Caux, Caudebec-lès-Elbeuf, Dieppe, Cherbourg, etc. qui remplacent des noms antiques).
À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les formes attestées n'ont pas de rapport apparent avec le nom antique : Harofloz en 1006 ; Harofloth en 1025 ; Herolfluoth en 1035<ref name="Beaurepaire 91" />, Herufflueth vers 1060<ref>Jean Adigard des Gautries, Les noms de lieux de la Seine-Maritime attestés entre 911 et 1066 (suite) [article] page 154.</ref>.
A priori, le second élément -fleur est un appellatif toponymique, que l'on retrouve dans l'ancien normand fleu dont le sens est donné par un document du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle mentionnant le fleu de Lestre, c'est-à-dire « la rivière de Lestre », Lestre étant un village du Cotentin. Le [r] final de -fleur qui n'apparaît que tardivement, s'explique par l'analogie avec le mot fleur qui se prononce de manière identique en dialecte normand : fleu, d'où cette réécriture « officielle » des noms en -fleu avec un [r] final. La prononciation populaire [arfly] est donc justifiée par l'étymologie.
Les toponymes en -fleur (cf. Honfleur, Barfleur, Vittefleur, Fiquefleur, etc.) sont tous situés à proximité du littoral, dans la zone de diffusion de la toponymie anglo-scandinave ou norroise.
L'origine exacte de cet appellatif fait débat parmi les spécialistes de la toponymie :
- selon certains, il serait issu du vieux norrois flóð « flux, marée, flot », croisé avec flói « rivière se jetant dans la mer »<ref>René Lepelley, Dictionnaire des noms de lieux de Normandie, éditions Presses Universitaires de Caen 1994.</ref> ;
- pour d'autres, il s'agit du vieil anglais flōd « flux, marée, flot »<ref>Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio.</ref> ;
- enfin, les formes anciennes en -flueth, -flet, -fluoth (de Honfleur ou de Barfleur par exemple), ainsi que le sens, impliquerait plutôt d'avoir recours au vieil anglais flēot ( > anglais fleet) « cours d'eau, bras de mer » comme dans les noms de lieux anglais en -fleet (Adingfleet, etc.)<ref>Dominique Fournier, Dictionnaire des noms de rues et noms de lieux de Honfleur, éditions de la Lieutenance, Honfleur 2006. Modèle:P..</ref>.
Le premier élément est sans doute un nom de personne. En effet, la plupart des noms en -fleur ont comme premier élément un anthroponyme. En outre, la forme de 1035, vraisemblablement basée sur une forme encore plus ancienne, est tout à fait claire à ce sujet.
Le nom de personne francique Herold pourrait convenir phonétiquement, mais il n'existe pas de trace de [t] ou de [d] dans les formes anciennes. On le reconnaît bien en revanche dans Bois-Héroult (Bosco Heroldi en 1203). Par contre, l'hypothèse du nom de personne anglo-saxon Herulf et francique Herulfus<ref name="Beaurepaire 91" /> est plus forte, vu la nature des formes anciennes et la possible assimilation du premier [f] au second, phénomène fréquent en phonétique. En revanche, aucun auteur n'a envisagé d'avoir recours au nom de personne vieux norrois HærulfR (vieux danois Herulf)<ref>Nordic Names (anglais) : origine du nom de personne HærulfR</ref> qui convient tout aussi bien et dont l'association avec -fleur n'est pas contradictoire, puisqu'on retrouve d'autres noms norrois associés à des noms en -fleur (cf. Honfleur ou en -fleet en Angleterre) et à d'autres appellatifs toponymiques d'origine anglo-saxonne.
Cette hypothèse se trouve renforcée par l'existence du patronyme Hérouf, quoique jadis uniquement attesté en Basse-Normandie<ref>Site de Géopatronyme : nombre de naissances et actes liés au patronyme Hérouf</ref>, on peut l'identifier en Haute-Normandie (et dans certaines régions de Basse-Normandie), même si la prononciation de la finale s'est confondue avec celle des noms issu de -old (cf. Ygout (Seine-Maritime) pour Ingouf en Cotentin, etc.). Dans cette perspective, les patronymes Harou, Hérout et Modèle:Page h' sont pour certains identiques au nom Hérouf, dans la mesure où ils sont typiquement normands.
Remarque : L'explication traditionnelle par le vieux norrois hár « haut » pour expliquer l'élément Har- de Harfleur, d'où le sens global de « port du haut » n'a pas de fondement. Les formes anciennes plaident pour Herol- > Haro- qui est une évolution phonétique régulière, et la présence de -ol et de -o est difficilement compatible avec cette explication. En outre, l'élément -fleur est généralement associé à un nom de personne, comme le montrent les nombreux couples du type Honnaville / Honfleur (anciennement Honnefleu) ; Barbeville / Barfleur (anciennement Barbefleu) ou encore Crémanville / Crémanfleur, basés sur le nom du même propriétaire (-ville n'étant, par ailleurs, jamais associé à un adjectif norrois). Idem pour les noms en -fleet d'Angleterre. En outre, que signifie « port du haut » ? L'explication traditionnelle repose sur l'opposition avec Honfleur qui serait le « port du bas », or Honfleur n'a pas ce sens, de plus il n'y a pas de terme *hon qui signifie « bas » en vieux norrois et en germanique, où il signifie « haut » également.
Histoire
Antiquité : Caracotinum, vicus gallo-romain
La ville correspond au lieu Caracotinum de l'Itinéraire d'Antonin et se trouvait sur le territoire des Calètes en Gaule belgique. Les fouilles effectuées par les archéologues ne soulignent pas une occupation importante à l'époque gauloise, contrairement à Caudebec-en-Caux<ref>Isabelle Rogeret, Carte archéologique de la Gaule: Seine-Maritime, Diffusion Fondation Maison des Sciences de l'Homme, 1998. Modèle:ISBN.</ref>.
À l'époque gallo-romaine, un vicus se développe, comme en témoigne la richesse des découvertes archéologiques. Des voies romaines sont établies et la ville devient le point de départ de la voie vers Troyes, via Modèle:Langue (Lillebonne). Une autre voie (disparue pendant la guerre de Cent Ans) reliait Caracotinum à la Manche (vers Fécamp).
La présence d’un fanum (sanctuaire de tradition gauloise à plan centré) dominant la Lézarde et la Seine est attestée depuis des fouilles sommaires réalisées en 1840 par Léon Fallue puis plus approfondie par Jean Lachastre en 1967<ref>Modèle:Base POP Mérimée.</ref>. Il était entouré d'une enceinte de Modèle:Unité sur Modèle:Unité. La cella mesurait Modèle:Unité sur Modèle:Unité ; elle était pavée d'une mosaïque. D'autres objets ont été exhumés comme un petit bouc et un trépied en bronze. Ce fanum a été détruit lors des invasions barbares du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Harfleur comptait également plusieurs fours de potiers des {{#switch: III
| e | er | = {{#switch: III
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}}, une nécropole gallo-romaine à incinération.
Moyen Âge
En 1202, Jean sans Terre octroie une charte de commune. L'existence, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, d’une foire de second rang est attestée. Le port d'Harfleur est agrandi en 1281 et la ville devient la propriété du roi de France<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle une hanse de marchands catalans et portugais s'installe dans la ville, et en 1309 Modèle:Souverain3 accorde des privilèges aux marchands portugais qui seront confirmés en 1341. De cette époque date le bâtiment nommé « le Prieuré » ou « Hôtel des Portugais<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref> ». De 1336 à 1340, Modèle:Souverain3 fait armer plusieurs vaisseaux, à Harfleur et à Leure. Cette flotte périt totalement lors de la bataille de L'Écluse le Modèle:Date-<ref name=":0" />.
De 1341 à 1361 la ville est ceinte d'un rempart percé de trois portes : porte de l'Eure, porte de Rouen et porte de Montivilliers. Les remparts seront restaurés au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle après les destructions de la guerre de Cent Ans. En 1369, le duc de Lancastre, Jean de Gand, envoyé par le roi d'Angleterre Modèle:Souverain2, tente à deux reprises de prendre la ville mais échouera à chaque fois<ref name=":0" />.
En 1415 la ville est assiégée par les Anglais. Le Modèle:Date-, Modèle:Souverain2 débarque à la pointe de la Hève et s'installe à Harfleur le Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. William Shakespeare dans Henri V évoque cet épisode. Malgré la résistance de ses habitants pendant un mois, la ville tombe aux mains du roi d'Angleterre Modèle:Henri V peu avant sa victoire à Azincourt. Cette victoire est largement évoquée dans la populaire Chanson d'Azincourt. De nombreux Anglais viennent s’installer comme colons. La réalisation principale de la première occupation anglaise est l'érection d'un « chastel », vraisemblablement une tour entre 1424 et 1429<ref name=":0" />. Modèle:Henri V conquiert par la suite toute la Normandie qui restera anglaise jusqu’en 1450.
La mort du régent Bedford (Jean de Lancastre) le Modèle:Date- donne aux Normands rebelles l'occasion de se révolter. Le Modèle:Date-, un chef de bande, Charles des Maretz, prend la ville de Dieppe d'assaut et la libère de l'occupation anglaise. Soutenu par des petits seigneurs et par des détachements français aux ordres de la Hire, les paysans se soulèvent amenant la libération de Fécamp et d'HarfleurModèle:Sfn par Jean de Grouchy qui parvient avec l'appui du dauphin Louis, le futur Modèle:Souverain2, et une centaine de partisans à prendre et à se maintenir dans la place<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. S'ensuit une riposte anglaise ; les paysans sont massacrés et les villes reprises à l'exception d'Harfleur qui résistera jusqu'en 1447 et Dieppe, que les Anglais ne pourront jamais enleverModèle:Sfn. Harfleur n’est définitivement libérée par l'armée royale de Modèle:Souverain2 et rattachée à la France qu'en 1449, après un siège de vingt joursModèle:Sfn, mais le port s’ensable déjà<ref name=":0" />.
Harfleur, principal port de Normandie
Du {{#switch: au
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XVI|-| – | XVI }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
}}, Harfleur est le principal port de la Normandie, d'où son surnom de « Souverain port de Normandie et Clef du royaume de France ». L’estuaire de la Seine était alors encadré par les ports d'Harfleur sur la rive droite et de Honfleur sur la rive gauche.
Harfleur est une ville close qui dispose d'un port militaire et arsenal royal dit « Clos aux Galées » créé à partir de 1391 par Modèle:Souverain- au sud de la ville. Le clos est un bassin entouré d'une enceinte fortifiée. Il fonctionne grâce au flux qui remonte le cours de la Lézarde<ref name=":0" />. Isolée au milieu de ce clos se dressait la « Tour perdue » ou « Chatelet », et elle était le cœur de défense de la partie portuaire de la ville, ajoutant la fonction d'amer et de vigie. C'est un certain Jacques Vaillant, maîtres des œuvres de maçonnerie, qui l'aurait construite, entre 1425 et 1429, pour le compte des Anglais. Grâce à la miniature des [[Les Vigiles de la mort de Charles VII|Vigiles de Modèle:Souverain-]]Modèle:Note et au graffito de l'église paroissiale où est figuré le tocsin dressé à son sommet et les fenêtres à croisées du dernier étage de la tour, on a une idée précise de son architecture<ref>Modèle:Article.</ref>. En 2015, on a découvert ses vestiges. Un tronçon de parement courbe a permis de restituer son diamètre d'origine estimé entre Modèle:Unité avec une épaisseur de mur à la base d'environ Modèle:Unité, qui en fait l'une des plus imposantes de la France médiévale. Elle était construite en pierre de Caen et sa base présente un léger fruit. Des restes de substructions rectangulaires, saillant de Modèle:Unité et larges de Modèle:Unité correspondrait à une partie reliant la tour avec la porte aux Cerfs<ref>Modèle:Article.</ref>. On a découvert également une salle basse de Modèle:Unité de diamètre avec le départ d'un escalier à vis, composé de quatre marches monolithes qui n'a pu être fouillée, et un conduit de latrines de Modèle:Dunité reconnaissable à sa face en glacis en forte inclinaison côté intérieur de la tour, qui a lui put être vidé sur une hauteur de Modèle:Unité. À l'issue de la fouille, les vestiges ont été ré-enfouis sous le plateau piétonnier afin de les protégerModèle:Sfn.
Époque moderne : déclin de l'activité portuaire
L'envasement progressif de la Seine et la fondation du Havre en 1517 condamnèrent définitivement l'activité portuaire. Les fortifications seront démantelées en 1621Modèle:Sfn.
De 1609 à 1615, pendant six années d'affilée, la peste fait de nombreuses victimes à Harfleur et dans tous les environs<ref>Modèle:Article.</ref>.
Époque contemporaine
Le Modèle:Date-, le quartier de Caucriauville est détaché d'Harfleur et intègre la commune du Havre.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Modèle:… Modèle:Article connexe
Modèle:… Modèle:Article connexe
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu
Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Jumelages
- Modèle:Jumelage<ref name="Jumelage">Comité de jumelage et de Relations Internationales d’Harfleur</ref> ;
- Modèle:Jumelage <ref name="Jumelage"/> ;
- Modèle:Jumelage <ref name="Jumelage"/>.
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
Manifestations culturelles et festivités
La fête de la scie qui a lieu depuis le Moyen Âge.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La commune compte trois monuments historiques :
- L’église Saint-Martin : fin Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ; graffitis de marins ; retable classé ; clocher considéré comme le « phare du pays de Caux » ; vitraux de Bernard Piffaretti inaugurés en Modèle:Date- <ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>,<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Le prieuré ou ancien hôtel des Portugais (ancienne auberge du Moyen Âge) qui abrite un musée d'archéologie et d'histoire, le musée du Prieuré<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
- Le château<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
La base Mérimée répertorie au total 92 notices, notamment :
- Berges de la Lézarde.
- Remparts médiévaux (1350-1390) avec, la porte aux cerfs, la porte de Rouen.
- Trois hôtels dont :
- l’hôtel de la Rose Blanche (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), 3 à 7 rue Bat-de-l’Orge<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
- l’hôtel Orléans (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), 8 à 14 rue Gambetta<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
- l’hôtel de voyageurs dit hôtel du Commerce (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), 31 et 33 rue de la République<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
- Plusieurs maisons dont :
- Maison du ou des pêcheurs (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), 10 rue du Grand-Quai<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
- Château, actuel hôtel de ville<ref>Modèle:Base Mérimée : Château</ref> : Pierre Coste, seigneur de Saint-Supplix, fils d'un bourgeois anobli en 1593, achète des terres situées au droit des anciens remparts et fossés de la ville au roi Louis XIII en 1636.
Sur ses terres, il fait élever un château qui est terminé en 1653 et il achète à la paroisse une partie des terrains près du presbytère situé rue Notre-Dame, actuelle rue de la République. En 1657, le domaine devient un fief sous le nom de Saint-Martin d'Harfleur qui change de nom en 1600 à la suite des protestations de l'abbaye de Montivilliers en fief d'Harfleur avec le titre de gouverneur d'Harfleur.
Le château appartient à la famille La Bedoyère au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, qui le fait restaurer en 1851 par l'architecte Charles Louis Fortuné Brunet-Debaines (1801-1862) puis, en 1873, par Viollet-le-Duc.
Charles Schneider achète le château en 1910.
La ville d'Harfleur achète le château aux établissements Schneider en 1953 pour en faire l'hôtel de ville, et le fait restaurer par l'architecte Liot avec comme assistants les architectes Franche et Alleaume.
Le château est un bel exemple d'architecture de style Louis XIII.
Galerie
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L'ancien château de ville du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle siège de l'Hôtel-de-Ville. -
L'église se reflétant dans la rivière "La Lézarde". -
Le quai de la douane. -
La gare. -
L'hôtel Braquehaye. -
Maison du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle entièrement en pans de bois, façade à encorbellements et son étal de fruits et légumes.
Harfleur vue par les artistes du XIXè siècle
Le quai de la douane avec ses maisons bordant la Lézarde, le vieux pont, la flèche de l'église, l'animation du port, a inspiré de nombreux artistes.
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Le quai de la douane (peinture de William Turner (vers 1830). -
Frégates dans le port d'Harfleur par Johan Barthold Jongkind (vers 1850). -
Le quai de la douane. Peinture d'Émile Renouf (vers 1880). -
Le port d'Harfleur par Johan Barthold Jongkind (1852). . -
La rue de l'Eure. Gravure du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (Bibliothèque Nationale).
Cartes postales anciennes
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Entrée de la ville vers 1905. -
La rue de la République et l'église vers 1900. -
Le quai de la douane. -
Panorama de la ville vers 1910. -
La route de Rouen. -
La rue de la République vers 1910.
Personnalités liées à la commune
- Victor Hugo, né le Modèle:Date, écrivain, poète et dramaturge français ayant cité la commune d'Harfleur dans son célèbre poème Demain, dès l'aube tiré du recueil Les Contemplations publié en 1856.
- Georges Buchard (1893-1987), escrimeur, deux fois champion olympique par équipe.
- Stéphane Canu, né en 1968, footballeur finaliste de la Coupe de France 2000 avec le Calais RUFC.
- Stéphane Arguillère, né en 1970, tibétologue français.
- Grégory Anquetil, né le Modèle:Date, handballeur international français.
- Vikash Dhorasoo, né le Modèle:Date, footballeur international français.
- David Auradou, né le Modèle:Date, joueur de rugby international français.
- Christophe Ono-Dit-Biot, né le Modèle:Date, écrivain et journaliste français.
- Charles N'Zogbia, né le Modèle:Date, footballeur international français.
Héraldique
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Bruno Duvernois, Erik Follain, Harfleur un passé fortifié, la porte de Rouen redécouverte, dans Archéologia, Modèle:N°, Modèle:Date-, Modèle:P./82.p.