Barfleur
Modèle:Voir paronymes Modèle:Infobox Commune de France
Barfleur (prononcé Modèle:MSAPI, en normand Barflleu Modèle:MSAPI/Modèle:MSAPI) est une commune française du département de la Manche en région Normandie, peuplée de Modèle:Unité<ref group="Note">Population municipale Modèle:Population de France/dernière année.</ref>.
Avec un territoire ne couvrant que Modèle:Nobr, elle est la plus petite commune du département de la Manche.
Barfleur, qui fut au Moyen Âge un des ports les plus fréquentés de la Normandie, est aujourd'hui gratifiée du label « Les plus beaux villages de France », décerné par une association indépendante éponyme, visant à promouvoir les atouts touristiques de petites communes françaises riches d'un patrimoine de qualité. Modèle:Sommaire
Géographie
Localisation
La commune est située sur la côte du Val de Saire, à quelques kilomètres au sud de la pointe de Barfleur qui marque l'extrémité nord-est du Cotentin (mais qui se trouve sur la commune de Gatteville-le-Phare).
Communes limitrophes
Barfleur est entourée au sud par la commune de Montfarville, au nord-ouest par la commune de Gatteville-le-Phare et baignée à l'est par la Manche. Modèle:Carte communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article.</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
|
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre.
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web.</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Gonneville », sur la commune de Gonneville-Le Theil, mise en service en 1959<ref>Modèle:Lien web.</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Sur la station météorologique historique la plus proche, « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, dans le département du Calvados, mise en service en 1945 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web.</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Milieux naturels et biodiversité
Au sud de la commune se trouve la ZNIEFF du Pré Saumâtre<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La zone de Modèle:Unité est caractérisée par la présence d'espèces protégées comme le Polypogon de Montpellier ou la Rousserolle effarvatte.
Au large de la commune, le site Natura 2000 Récifs et marais arrière-littoraux du Cap Lévi à la Pointe de Saire a été classé zone spéciale de conservation le Modèle:Date-. La pointe de Barfleur étant un lieu de passage de mammifères marins, des observations de certaines espèces de mammifères marins d'intérêt communautaire comme le Grand Dauphin ou le Marsouin commun ont été déclarées<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Urbanisme
Typologie
Barfleur est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nobr, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (65 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (58,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (65 %), terres arables (22,4 %), zones humides côtières (8,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web.</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 629, alors qu'il était de 632 en 2013 et de 586 en 2008<ref name="LogT2" group="I"/>.
Parmi ces logements, 47,3 % étaient des résidences principales, 47,8 % des résidences secondaires et 4,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 80,8 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 18,7 % des appartements<ref name="LogT2" group="I">Modèle:Lienweb.</ref>.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Barfleur en 2018 en comparaison avec celle de la Manche et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (47,8 %), très supérieure à celle du département (15 %) et très inférieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 52,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (51 % en 2013), contre 63,5 % pour la Manche et 57,5 % pour la France entière<ref name="LogT7" group="I">Modèle:Lienweb.</ref>.
Typologie | Barfleur<ref name="LogT2" group="I"/> | Manche<ref name="LogDep" group="I">Modèle:Lienweb.</ref> | France entière<ref name="LogFr" group="I">Modèle:Lienweb.</ref> |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 47,3 | 76,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 47,8 | 15 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 4,9 | 8,4 | 8,2 |
Voies de communication et transports
Les anciennes routes nationales RN 801 et RN 802 (actuelles RD 901 et 902) aboutissent à Barfleur.
Barfleur est desservie par la ligne Manéo no 13, mise en place par le conseil départemental de la Manche (ligne Barfleur - Valognes)<ref>Manéo, site du conseil général de la Manche.</ref>. Valognes elle-même est desservie par la ligne SNCF Paris-Caen-Cherbourg.
Énergie
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Barbefloth, Barbeflueth en 1066-1077, Barbefluet au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Barflue en 1127, Barefleu en 1146, Barbeflet en 1163, Barbeflo en 1175, 1198, Barflue en 1227, Barefleu en 1317 et par une transposition latine du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Barbatum fluctum<ref name="François de Beaurepaire">François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Éditions Picard 1986, Modèle:P..</ref>. La forme française actuelle Barfleur apparaît pour la première fois au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans une charte de Modèle:François Ier<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les chroniqueurs du Moyen Âge la nomme indifféremment : Barbefleu, Barbeflio, Barefluio, Bartefloth et les latinistes : Barbefluvium ou Barofluctum<ref name="auto-généré1">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le r final, non étymologique, ne se prononce pas. Barfleur se dit donc « Barflleu » en normand, ce qui s'écrit en alphabet phonétique international /{{#ifeq:1|0|baʁfʎø:|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}/ ou plus souvent /baʁfjø:/. Les Barfleurais s'appellent alors les « Barfllotais » (soit /baʁfjote:/).
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale. La nature du second élément -fleur que l'on retrouve ailleurs en Normandie dans Honfleur, Harfleur, Fiquefleur, Vittefleur, Crémanfleur à Crémanville et la Gerfleur a donné lieu à diverses interprétations par les toponymistes. Il s'agit soit du norois floth (pour René Lepelley<ref name="René Lepelley">René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, éditions Charles Corlet et PUC 1994, p. 58b.</ref>), c'est-à-dire, selon les conventions graphiques du vieux norois translitéré, flóð « marée montante courant » sans doute à l'origine du mot français flot « marée montante, flux »<ref name="E.Ridel">Elisabeth Ridel, les Vikings et les mots : L'apport de l'ancien scandinave à la langue française, éditions errance, Paris, 2009, Modèle:P..</ref>; du vieil anglais flod (pour François de Beaurepaire<ref name="François de Beaurepaire"/>) qui a donné l'anglais moderne flood « marée haute, inondation »; du vieux norrois fljot « crique » (pour Albert Dauzat et Charles Rostaing<ref name="Albert Dauzat">Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1978. p. 54a.</ref>), comprendre sans doute fljót « grande rivière, fleuve » qui convient mieux sémantiquement, dans la mesure où le sens de l'ancien normand fleu est bien établi dans un texte du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle qui mentionne le fleu de Lestre, c'est-à-dire « la rivière de Lestre » (Modèle:Cf. la Gerfleur, fleuve côtier du Cotentin).
Paradoxalement [?], ces derniers considèrent que l'élément -fleur dans Harfleur et dans Honfleur représente le vieil anglais flēot « eau qui coule, courant, rivière ». Cette explication a été reprise ultérieurement par Dominique Fournier pour expliquer Honfleur<ref>Dominique Fournier, Dictionnaire des noms de rues et noms de lieux de Honfleur, éditions de la Lieutenance, Honfleur 2006. Modèle:P..</ref>. L'anglo-saxon flēot s'accorde tout aussi bien avec les mentions les plus anciennes du nom de Barfleur. En effet, l'élément -fleur est attesté dans des formes anciennes extrêmement variées -floth, -flueth, fluet ou encore flet, ce qui peut s'expliquer par la diphtongue instable du vieil anglais flēot. Toujours est-il que la rivière en question est la Planque et le nom de Barfleur a dû désigner cette rivière avant de s'appliquer à l'agglomération principale sur son cours<ref name="René Lepelley"/>, selon un processus fréquemment observé en Normandie (Modèle:Cf. Eu, Bolbec, Fécamp, Dieppe, etc.) et ailleurs.
Le premier élément Barbe- (dans les formes les plus anciennes) contracté en Bar- parait être le nom de personne Barbey, Barbay (ancien français Barbé « le Barbu », du gallo-roman BARBATU, latinisé en Barbatus dans les textes), essentiellement attesté en Normandie jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et que l'on retrouve dans Barbeville, lieu-dit à Barfleur, Barbeville (Calvados) et Barbetot à Épretot (Seine-Maritime)<ref name="François de Beaurepaire"/>. L'association avec -fleur ou -tot, la localisation dans l'aire de diffusion des toponymes norrois (y compris Barbeville) incitent à mettre en parallèle le nom de personne norrois Skeggi « le Barbu », attesté dans la région et rencontré par exemple dans Equiqueville, Ecuquetot (Seine-Maritime)<ref>François de Beaurepaire, Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, éd. Picard, 1979, p. 70 et 73.</ref>, dont Barbé représenterait la transcription romane. En revanche, René Lepelley à la suite d’Albert Dauzat a émis l'hypothèse que le premier élément Barbe- pouvait représenter le norrois barmr « sein » (Dauzat lui donne le sens de « coin »), d'où « pointe, cap »<ref name="René Lepelley"/>. Cette proposition est moins solide, car cet élément ne correspond pas aux formes anciennes, qui sont toutes en Barbe-, jamais en *Barm-<ref name="Dominique Fournier">Dominique Fournier, « Barfleur (étymologie) » in Wikimanche (lire ne ligne) [1].</ref>. De plus, la présence du lieu-dit Barbeville à Barfleur affaiblit encore cette interprétation, car les noms en -ville sont presque tous composés avec un nom de personne, les noms en -fleur également et ils ont souvent un doublet en -ville (ex. : Honnaville / Honfleur ou Crémanville / Crémanfleur)<ref name="Dominique Fournier"/>.
Le gentilé est Barfleurais ou Barflotais<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les plaques de rue sont ornées d'un bar et d'une fleur, jeu de mots avec les deux syllabes du nom<ref>Plaque de rue Saint-Nicolas, sur Google Maps.</ref>.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Abri naturel, le site a dû être utilisé dès la Préhistoire (découverte d'outillage en silex sur le site de Gatteville-Phare<ref>Modèle:Article.</ref>, et de silex taillés dans l'anse de la Bretonne) et à l'Antiquité par les marins et les commerçants locaux (commerce maritime notamment avec la Grande-Bretagne et ses mines de fer et d'étain)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le Modèle:Date-, un sieur Letertre en enfouissant un mouton découvre au village de la Bretonne, dans une pièce de terre nommée l'Epivent, deux milles médailles romaines datées du Haut-Empire. Les plus anciennes remontant à Vespasien (premier siècle de notre ère)<ref name="auto-généré1" />.
Moyen Âge
Le port du Cotentin septentrional est sans doute ancien, mais on ne possède aucune trace de son nom antérieur. Le nom actuel n'est pas antérieur au {{#switch: ou
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: X|-| – | X }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: ou|-| – | ou }}Modèle:S mini- siècle
}}Modèle:Note. Les plus anciennes attestations datent du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Geoffroy de Monmouth, dans le neuvième livre de son Historia regum Britanniae, fait partir le roi Arthur de Barfleur pour combattre les Romains chez les Allobroges. Peut-être a-t-il disposé de sources anciennes de la légende mentionnant le nom originel de Barfleur, sinon il aura donné cette localisation car ce port était à son époque le principal lien maritime entre le duché de Normandie et la Grande-Bretagne. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, saint Romphaire fut jeté par une tempête sur le rocher de l'Islet, et demeura de longues années dans un lieu voisin de la ville. Saint Lô, l'évêque de Coutances, au vu de ses miracles selon la légende, l’appela pour lui conférer la prêtrise, mais les barfleurais demandèrent son retour, et il devint ainsi le premier curé de la cité, avant de devenir vers 560 à son tour évêque de Coutances<ref name="Lecœur_2009">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Vers l'an mil, une flotte et une armée envoyée par le roi anglo-saxon Æthelred (Modèle:C.-1016) qui avait déclaré la guerre à son beau-frère Modèle:Noble, duc de Normandie, prétextant que ce dernier persécutait les hommes d'origine saxonne<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, débarqua près de Barfleur Modèle:Citation, précisément sur les grèves qui s'étendent vers le sud jusqu'à l'embouchure de la SaireModèle:Sfn. La population prit alors les armes en attendant l'arrivée des troupes de Néel de Saint-Sauveur, vicomte du Cotentin, et de Guillaume Bertran de Bricquebec qui défirent dans ce qu'on appela la bataille du Val de Saire les Anglais. Seul un soldat put s'échapper et regagner le port, donnant l'alarme, permettant à la flotte anglaise de lever l'ancre, abandonnant les retardataires restés à terre, et qui annonça au roi sa défaite. Guillaume de Jumièges rapporte ses paroles Modèle:Citation<ref name="Lecœur_2009"/>.
Vers 1042, c'est de Barfleur, avec quarante navires, que s'embarqua Édouard le Confesseur pour se faire couronner roi d'Angleterre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
La bataille d'Hastings marque le début de la conquête de l'Angleterre par les Normands parmi lesquels figurent de nombreux Cotentinais et Avranchinais. Au bout de la jetée du port de Barfleur, scellé sur un rocher, un médaillon en bronze rappelle que Guillaume le Conquérant fit sur le Mora, une esnèque, piloté par un jeune Barfleurais, Étienne, fils d'Airard (ou Arnaud)Modèle:Sfn, la traverséeModèle:Note, débarquant à Pevensey dans le Sussex de l'Est, le Modèle:Date-. Ce médaillon, œuvre de la sculptrice Josette Hébert-Coëffin, a été scellé sur un rocher en 1966 pour le Modèle:900e de cette bataille, à l'emplacement, selon la tradition locale, où aurait été construit la nef offerte par Mathilde à son époux Guillaume<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Barfleur est alors aux mains du duc de Normandie qui est aussi roi d'Angleterre, jouant un rôle capital dans la transfretatio regis, le service de transport royal de la cour anglaise entre les deux rives de la Manche, aux {{#switch: XII
| e | er | = {{#switch: XII
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: XII|-| – | XII }}Modèle:S mini- siècle{{{3}}}
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XII|-| – | XII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}}<ref>John Le Patourel, Transfretatio Regis, Rev. hist. de droit français et étranger, 51, 1973, Modèle:P..</ref>. En Modèle:Date-, Guillaume le Roux, fils et successeur du Conquérant, vint débarquer à Barfleur, en allant secourir Le Mans, occupé par Foulques IV d'AnjouModèle:Sfn.
C'est encore à Barfleur qu'en 1105, Henri Beauclerc, roi d'Angleterre et fils du Conquérant, débarque afin de s'emparer de la Normandie au détriment de son frère Robert Courteheuse<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Cette première tentative ayant échoué, il revint l'année suivante, le Vendredi saint 1106Modèle:Sfn, avec Modèle:Unité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, avant de célébrer la fête de Pâques à CarentanModèle:Sfn. C'est également du port, que les pèlerins anglais vers Compostelle, débarquaient et rembarquaientModèle:Sfn.
Le Modèle:Date-, Modèle:Noble, après quatre ans passé en France, s'embarque pour rejoindre son domaine insulaire, avec toute sa cour. Son fils, Guillaume Adelin, qui était venu épouser à Lisieux, Mathilde, la fille du comte d'Anjou, et de très nombreux hauts barons accompagnés de dames de haute naissance, ainsi que le trésor royal, prennent place à bord de la Blanche-Nef piloté par Thomas, fils d'Étienne, qui avait piloté Guillaume sur le MoraModèle:Sfn, et qui sombre au large de Barfleur, après s'être éventrée sur le rocher de Quillebeuf situé au nord<ref>René Lepelley, op. cit.</ref>. Le port perdra peu à peu à la suite de cette catastrophe son statut d'embarcadère royalModèle:Sfn.
Le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>, Richard Cœur de Lion embarque à Barfleur pour rejoindre l'Angleterre et se faire couronner roi après son couronnement comme duc de Normandie à Rouen le Modèle:Date-. C'est à Barfleur, qu'en Modèle:Date-, après son retour en Angleterre le Modèle:Date- à la suite de sa captivité au retour de la troisième croisade, qu'il débarque<ref>Modèle:Article.</ref>,Modèle:Note pour aller délivrer Verneuil assiégée par le roi de France. Son frère, Jean sans Terre y séjourne du Modèle:Date- au Modèle:Date-Modèle:Sfn, puis entre le Modèle:Date- et Modèle:Date- de la même année, ce qui fait de Barfleur pendant la période ducale et ce jusqu'en 1204, date du rattachement de la Normandie au domaine royal français, le plus important port normand, une place forte et une ville prospère qui acquiert un commerce florissant et atteint une population de Modèle:Unité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Sous le règne de Modèle:Noble (1285-1314) la ville compte plusieurs milliers d'habitantsModèle:Sfn. Après 1204, le port continue à jouer un rôle important, mais est concurrencé par celui de Cherbourg et Saint-Vaast-la-Hougue. En 1296, lors de la guerre d'Aquitaine, Barfleur ne fournit que deux navires de guerre, alors que La Hougue en fournit douze et Cherbourg neuf<ref>Modèle:Article.</ref>. En 1327, afin de mieux résister aux Anglais et de protéger leurs commerces, les barfleurais avaient « suppliés » le roi Modèle:Noble de bien vouloir les autoriser à clore leur ville de murs et de fossés, mais cela semble n'avoir pas été suivi d'effet<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
La guerre de Cent Ans, voit la ville pillée et incendiée à plusieurs reprises, précipitant son déclin. En 1346, dans le cadre de la [[Chevauchée d'Édouard III en 1346|chevauchée d'Modèle:Édouard III]], Barfleur est brûlée et son port détruit par les troupes anglaises du roi d’Angleterre et de son fils Édouard de Woodstock, après leurs débarquements à Saint-Vaast-la-Hougue, le Modèle:Date-, accompagnés par le seigneur de Saint-Sauveur-le-Vicomte, Geoffroy d'Harcourt, ayant pris parti pour le roi d'AngleterreModèle:Sfn. Le vendredi Modèle:Date-, l'armée anglaise investit la ville pendant que la flotte bloque les passes du port. La population n'opposa alors qu'une faible résistance, se rendant par « doubtance de mort ». Après un pillage en règle, la bourgade et son église romaneModèle:Note sont incendiées, les vaisseaux détruitsModèle:Sfn. Puis survint la peste noire ; la population passe de Modèle:Unité. Alors qu'elle comptait Modèle:Unité (environ Modèle:Unité) avant la guerre, on en dénombre plus que trente au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, et une centaine au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. En 1405, la ville est ravagée pour la seconde fois par les Anglais.
Époque moderne
En 1492, une flotte de quarante-cinq navires chargés de sel est brûlée devant Barfleur et en 1543, des navires anglais son défaits devant la place. En 1553, la population du bourg ne s’élève plus qu'à environ Modèle:Nobr. Lors des guerres de Religion les ligueurs, menés par François de La Cour, en Modèle:Date-Modèle:Sfn s'empare de « la tour » Saint-Nicolas, qui leur échappe en Modèle:Date-Modèle:Sfn et qui la reprendront le dimanche de Pentecôte Modèle:Date-. Le Modèle:Date-Modèle:Sfn, maréchal de Matignon reprend Barfleur et brûle la tourModèle:Sfn. Modèle:Citation. Le nouveau gouverneur de la cité et lieutenant du Cotentin, Jacques de Sainte-Marie d'Agneaux, nommé le Modèle:Date- par François de Bourbon, duc de Montpensier, fait raser ce qui reste de l'ancienne église Saint-Nicolas, sinistrée lors de la guerre de Cent Ans et des guerres de Religion, et sur son emplacement fait édifier un fort Modèle:Citation, suivant ce que Nicolas Ermisse, bourgeois de la ville, a noté sur son registreModèle:Sfn. En 1597, rendu inutile à la suite de la pacification de la Normandie, Modèle:Noble ordonne au maréchal de Matignon, lieutenant général du roi, la destruction des fortificationsModèle:Sfn,Modèle:Note qui avaient servi de repaire au LigueursModèle:Sfn. Les pierres provenant de la destruction du fort, démantelé en trois semaines de Modèle:Date- à Modèle:Date-, et de la tour serviront à la construction de l'église actuelleModèle:Sfn.
Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle le bourg de Barfleur compte moins de Modèle:NobrModèle:Sfn, et à la fin de ce siècle et au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ce n'est qu'un port modeste.
- Bataille de la Hougue
Le Modèle:Date- a lieu la bataille de la Hougue ou bataille de Barfleur, lors de la guerre de la Ligue d'Augsbourg. L'amiral Tourville, qui commande la flotte française, repère la flotte anglo-néerlandaise au large de Barfleur et, conformément à ses ordres et malgré une infériorité numérique de deux contre un, l'attaque. Dans un premier temps, les Français résistent et tiennent les Anglo-Néerlandais en échec, leur infligeant la perte de navires contre aucun côté français. Toutefois, la côte normande ne dispose d'aucun port pouvant abriter la flotte à l'issue du combat et Tourville ordonne le repli vers les côtes bretonnes.
Cependant, la manœuvre est contrariée par la bascule des courants du raz de Barfleur, du raz du cap Lévi et du raz Blanchard, sur la côte nord du Cotentin. Trois navires s'échouent à Cherbourg, dont le navire-amiral de Tourville Soleil Royal. Douze vaisseaux doublent la pointe de Barfleur et mouillent, au soir du Modèle:Date- dans la rade de la Hougue. Sans défense terrestre, les navires sont détruits par les Anglo-Néerlandais les Modèle:Date- et Modèle:Date-.
Époque contemporaine
La ville ne se relèvera jamais totalement de ses ruines successives, bien que celle-ci renaît un tant soit peu aux {{#switch: XVIII
| e | er | = {{#switch: XVIII
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: XVIII|-| – | XVIII }}Modèle:S mini- siècle{{{3}}}
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XVIII|-| – | XVIII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}}, pour prendre l'aspect qu'on lui connaît aujourd'hui. Sa population et son activité reste toutefois modeste par rapport à sa puissance passéeModèle:Sfn.
Au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, c'est dans les ports de Barfleur et de Saint-Vaast-la-Hougue que se concentre l'activité des gens de mer. Avec le commerce de la pêche, la ville retrouve une certaine prospéritéModèle:Sfn. Le commerce des huîtres qui fut longtemps l'un des éléments de sa prospérité, voit un nouvel essor. Ce siècle enregistre un trafic très important d'huîtres avec Cancale et Granville. L'armement local comprend dans les années 1730-1740, deux navires de Modèle:Unité. L'un pêche la morue verte sur les bancs de Terre-Neuve, l'autre fait du commerce jusqu'à Bordeaux, ainsi que quatre brigantins de Modèle:Unité, deux dogres de Modèle:Unité, cinq barques de Modèle:Unité qui pêchent le maquereau et dans l'intervalle font du petit cabotage avec Bordeaux, La Rochelle, Cherbourg, Rouen et Dieppe ou chargent à Granville et Cancale des huîtres qu'ils achètent et ramènent à Barfleur pour les parquerModèle:Sfn. Enfin quatorze petits bateaux de pêche de Modèle:Unité pratiquent la pêche au maquereau frais qui est vendue sur place ou à des pêcheurs du Calvados, ou pratiquent la pêche à la ligne et aux homards pour les plus petites unités. De tout ceci, il ne restera, une cinquantaine d'années plus tard, que la pêche au poisson fraisModèle:Sfn.
La commune de Barfleur, instituée par la Révolution française, absorbe de 1804 à 1831 celle de Montfarville, qui retrouve cette année-là son autonomie<ref name="Cassini"/>.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Barfleur est une ville prospère grâce à la construction navale, le commerce de bois du nord, la pêche ou encore l'ostréiculture<ref name="DREAL">DREAL Basse-Normandie, « Barfleur site inscrit Modèle:N° » in DREAL (lire ne ligne) [2].</ref>. Sous le Second Empire, c'est une soixantaine de bateaux qui pratiquent la pêche côtière, et la pêche aux huitres est florissante. Un petit cabotage se développe à nouveauModèle:Sfn.
De 1842 à 1849, on construit la grande jetée, longue de Modèle:Nobr que complètent les quais construits en grande partie sous Modèle:Noble. Au nord du bourg, est bâtie depuis 1863 une digue longue, la Grande Grève, jusqu'à l'église afin de protéger les terres et les maisons de Barfleur des assauts de la merModèle:Sfn. Ils viennent remplacer les vieux quais du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ruinés par la violence des flots. À cette époque, Barfleur compte encore Modèle:Unité. En 1869, le port est alors fréquenté par Modèle:Nobr dont de nombreux étrangers et son tonnage atteint son maximum avec Modèle:UnitéModèle:Sfn.
Paul Signac (1863-1935) y séjourne de 1932 à 1935 (au Modèle:N° de la rue Saint-Nicolas)Modèle:Sfn. À l'âge de Modèle:Nobr, il revient à Barfleur, qui sera son port d'attache pendant quatre été successifs et qu'il décrit ainsi Modèle:CitationModèle:Sfn.
Parmi les anecdotes, celle de Pierre Salley, maire de la commune, (1770-1852) qui refuse en 1836 à Victor Hugo (1802-1885) et à sa maîtresse Juliette Drouet (1806-1883), une promenade en mer au clair de lune… sur fond de sécuritéModèle:Sfn.
Le Modèle:Date- a lieu un second naufrage coûteux en vies humaines, après celle de la Blanche-Nef, celui de la Luna, un trois-mâts américain commandé par le capitaine John Schannon qui heurta violemment le rocher de Quillebeuf. Parti du Havre le Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, et à destination de la Louisiane avec Modèle:Nobr d'équipage et Modèle:Nobr français et allemands, on dénombra Modèle:Nobr ; seuls deux hommes d'équipage furent sauvés.
En 1865, en raison du danger que représente le raz de Barfleur au large de la pointe homonyme, la Société générale centrale de sauvetage des naufragés décide de construire à Barfleur, port le plus proche, une station de sauvetage, la première du département et la seconde en France, sur le modèle des stations britanniquesModèle:Sfn. Les premiers canots, à rames, étaient lancés du haut du quai lorsque la mer était haute. Cette même année voit la renaissance de la cité avec l'inauguration d'un port de pêche<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Ouverte le Modèle:Date-, la ligne de Valognes Montebourg à Saint-Vaast et à Barfleur assurait une liaison ferroviaire entre Valognes et Barfleur, facilitant le déplacement des personnes et le transport des marchandises. En 1911, la ligne de Cherbourg à Barfleur, longue de Modèle:Unité, relie les localités de Barfleur et de Cherbourg. La gare de Barfleur était située au sud du port, dans le quartier actuel de la Cité. Ces deux lignes ferment en 1950
Durant la Seconde Guerre mondiale, des digues en béton sont érigées au fond du port ainsi que le long de la Grande Grève<ref name="DREAL" />. Barfleur est libérée sans combat le Modèle:Date- par les troupes américaines. Le port sera par la suite utilisé pour débarquer du matériel et des vivres.
En 1964, la construction d'une centrale atomique sur la commune de Barfleur est envisagée<ref>Modèle:Article.</ref> par le haut commissaire à l'énergie atomique, Francis Perrin. À l'issue d'une concertation nationale réalisée en 1974, le site de Flamanville est finalement retenu pour la construction d'une centrale nucléaire<ref>Modèle:Article.</ref>.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Rattachements administratifs
La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement de Cherbourg du département de la Manche.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Quettehou<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton du Val-de-Saire Modèle:Article détaillé Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription de la Manche. Modèle:Article détaillé
Intercommunalité
Barfleur était membre de la communauté de communes du Val de Saire, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2001 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de Modèle:Unité, cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le Modèle:Date-, la communauté d'agglomération du Cotentin dont est désormais membre la commune.
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu
Jumelages
La commune est jumelée :
- Modèle:Jumelage<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Équipements et services publics
Enseignement
Barfleur est située dans l'académie de Caen<ref name="Établissements de l’académie">Modèle:Lien web.</ref>.
La commune accueille une école maternelle et primaire privée Sainte-Marie-Madeleine<ref name="Établissements de l’académie" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Population et société
Démographie
Modèle:Article connexe Modèle:Population de France/section
Entre 1804 et 1831, Montfarville inclus dans Barfleur.
Économie
Revenus de la population
En 2015, les Barfleurais disposaient d'un revenu médian annuel de près de Modèle:Euro<ref name="13décembre2018_www.insee.fr" />, inférieur au revenu médian annuel national qui s'élevait alors à Modèle:Euro.
Tissu économique
Le tableau qui suit récapitule le nombre d'entreprises implantées en 2015 à Barfleur selon leur secteur d'activité et le nombre de leurs salariés<ref name="13décembre2018_www.insee.fr" />:
Total | % | 0 salarié |
1 à 9 salariés |
10 à 19 salariés |
20 à 49 salariés |
50 salariés ou plus | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Ensemble | 75 | 100 | 48 | 24 | 2 | 1 | 0 |
Agriculture, sylviculture et pêche | 8 | 10,7 | 5 | 3 | 0 | 0 | 0 |
Industrie | 4 | 5,3 | 2 | 2 | 0 | 0 | 0 |
Construction | 2 | 2,7 | 1 | 1 | 0 | 0 | 0 |
Commerce, transports, services divers | 52 | 69,3 | 35 | 16 | 1 | 0 | 0 |
dont commerce et réparation automobile | 14 | 18,7 | 9 | 4 | 1 | 0 | 0 |
Administration publique, enseignement, santé, action sociale | 9 | 12,0 | 5 | 2 | 1 | 1 | 0 |
Champ : ensemble des activités. |
Pêche
Barfleur est un port de pêche, notamment de moules de pleine mer. La « blonde de Barfleur » pêchée sur le banc de Barfleur, Montfarville, Réville et Ravenoville, est une moule sauvage exploitée par Modèle:Nobr dragueurs du Val de Saire basés pour l'essentiel à Barfleur et à Saint-Vaast-la-Hougue<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et qui récoltent entre Modèle:Unité selon les années<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette moule charnue<ref>Sa chair ivoire et charnue est reconnaissable avec son petit crabe.</ref> doit son nom aux reflets dorés de sa coquille<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le centre de débarque du port est géré par la Chambre de commerce et d'industrie de Cherbourg-Cotentin.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Au Moyen Âge, Barfleur est l'un des trois grands ports de la Normandie ; c'est aujourd'hui un petit port de pêche d'échouage typique, avec ses maisons barfleuraises du {{#switch: au
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XIX|-| – | XIX }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
}} en granit gris et à toit de schiste, notamment rue Saint-Nicolas, rue des pêcheurs avec leurs maisons rythmées par des lucarnes à deux ou trois pans, avec souvent un crochet de levage pour mettre les filets de pêche à sécher.
La villeModèle:Note a conservé peu d'édifices datant du Moyen Âge et de la Renaissance, hormis un colombier du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sur la digue de la grande grève, dernier vestige d'un manoir seigneurial entièrement détruit, et la cour Sainte-Catherine bordée de maisons des {{#switch: XV
| e | er | = {{#switch: XV
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: XV|-| – | XV }}Modèle:S mini- siècle{{{3}}}
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XV|-| – | XV }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}}. On accède à cette dernière par une porte cochère en arc surbaissé. Une fois dans la cour, on peut voir une porte à linteau surmonté d'une accolade, et une fenêtre à meneauxModèle:Sfn. À l'intérieur on trouve un escalier à vis du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. L'enceinte urbaine a disparu.
L'église Saint-Nicolas (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)Modèle:Sfn, avec sa tour carrée du Modèle:S mini- et son toit en schiste vert, est inscrite aux monuments historiques. Juchée sur un éperon rocheux au centre d'un cimetière marin, elle est de construction récente, le chœur et le transept datent du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la nef du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Elle remplace une église romane du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, édifiée sur un rocher nommé le Querqueux situé à l'entrée du port actuel, qui était à l'époque au milieu de la villeModèle:Note. Restauré et réédifié à plusieurs reprises, notamment après sa ruine en 1346 lors du débarquement du roi Modèle:Noble d'Angleterre à la Hougue, puis par les Navarrais, l'édifice roman, construit en pierre de Caen, a été définitivement ruiné par les guerres de Religion et recouvert comme l'ancien port et une partie du bourg par la mer qui a rongé la côteModèle:Note. L'église abrite cinq objets classés aux monuments historiques<ref>Œuvres mobilières de l'église Saint-Nicolas.</ref> dont un tableau la Visitation<ref>Modèle:Base POP Palissy.</ref> et un groupe sculpté Vierge de Pitié (Modèle:S mini-)<ref>Modèle:Base POP Palissy.</ref>,Modèle:Sfn. L'édifice est ornée de douze vitraux posés en 1892, réalisés par les ateliers Lorin de Chartres. Certaines verrières ont été restaurées en 1980 par l'atelier Bourget<ref>Modèle:Base POP Palissy.</ref>. Dans le cimetière, accolée à l'église, on peut voir une croix ancienne également inscrite aux monuments historiques<ref>Modèle:Base POP Mérimée.</ref>.
Parmi les autres monuments : l'ancien prieuré des Augustins du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et son jardinModèle:Note, l'ancien hôtel de l'amirauté du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la chapelle de la Bretonne (1893) et ses vingt vitraux (Modèle:S mini-) de Duhamel-Marette décrivant la vie de Marie-Madeleine PostelModèle:Sfn classés au monuments historiques<ref>Modèle:Base POP Palissy.</ref>, le jardin de l'hôtel Le Conquérant répertorié à l'Inventaire général du patrimoine culturel<ref>Modèle:Base POP Mérimée.</ref>, l'abri du canot de sauvetage, construit en 1954, transformé en petit musée ouvert au public et qui abrite l'ancien canot le Crestey et Sauve du nom de deux marins-sauveteurs disparus en mission en 1893. Depuis 1997, il a été remplacé par le canot l'Amiral de Tourville, canot tous temps de Modèle:Unité, complété par un zodiacModèle:Sfn, ou encore le presbytère (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), les maisons de Paul Signac et de Julie Postel.
-
Port de Barfleur.
-
Port de Barfleur.
-
L'église Saint-Nicolas et le monument aux morts délimité par des chaînes supportées par des obus<ref>Modèle:Citation Cf. Modèle:Ouvrage.</ref>.
-
Vitrail de sainte Thérèse et sainte Barbe (1892).
-
La plus ancienne maison de Barfleur, cour Sainte-Catherine.
-
La même maison.
-
Une fenêtre à meneau et l'entrée cochère murée, même habitation.
-
Anciennes maisons de pêcheurs<ref>Certains ont des toits ornés d'épis de faîtage sur les lucarnes (représentant notamment des pigeons, symboles de félicité), d'abouts de faîteaux ou gaudions, manifestant une certaine opulence du propriétaire. Cf. Modèle:Lien web.</ref>.
-
Barfleur - rue Saint-Nicolas.
Barfleur dans les arts et la culture
Barfleur dans la peinture
Au {{#switch: XX
| e | er | = {{#switch: XX
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: XX|-| – | XX }}Modèle:S mini- siècle{{{3}}}
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XX|-| – | XX }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}}, le port de Barfleur a été une source d'inspiration pour les peintres Paul Signac, Antoine Guillemet ou encore Albert Voisin<ref name="Ils ont vécu ou sont venus à Barfleur">Modèle:Lien web.</ref>.
Barfleur dans la littérature
En 1836, Victor Hugo s'arrête à Barfleur en compagnie de sa maîtresse Juliette Drouet et de Célestin Nanteuil<ref name="Ils ont vécu ou sont venus à Barfleur" /> et adresse une lettre à sa femme datant du Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Jules Renard séjourne à Barfleur en Modèle:Date- puis d'Modèle:Date- à Modèle:Date- avec sa femme et son fils<ref>Modèle:Lien web.</ref> pour rédiger L'Écornifleur<ref>Modèle:Lien web.</ref>, invités par les époux Galbrun dans une maison qu'ils ont louée entre l'église et la station de sauvetageModèle:Sfn.
Barfleur au cinéma et à la télévision
- Le Mur de l'Atlantique, sorti en 1970, a été tourné en partie à BarfleurModèle:Sfn.
- Le Démon dans l'île, film français de Francis Leroi, avec Jean-Claude Brialy, Anny Duperey et Pierre Santini, sorti en 1983, a été tourné en partie à Barfleur.
- L'Avenir d'Émilie, sorti en 1985, a été tourné en partie à BarfleurModèle:Sfn.
- Le Diable rose, sorti en 1988, a été tourné en partie à BarfleurModèle:Sfn.
- L'Iceberg, film belge réalisé par Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy, sorti en Modèle:Date- a été tourné en partie à Barfleur.
- La Promeneuse d'oiseaux, film français réalisé par Jacques Otmezguine, sorti en 2006 a été tourné en partie à Barfleur.
- Les Corbeaux (mini-série), film français de Régis Musset et Laurent Scalese, avec Astrid Veillon, sorti en deux épisodes en 2009, a été tourné en partie à Barfleur.
Personnalités liées à la commune
- Sainte Marie-Madeleine Postel, née Julie Postel (village de la Bretonne, Barfleur, 1756 - Saint-Sauveur-le-Vicomte, 1846)Modèle:Sfn, fondatrice en 1807, de la congrégation des Sœurs des écoles chrétiennes et de la Miséricorde, canonisée en 1925.
- Paul Signac (1863-1935), peintre, propriétaire d'une maison rue Saint-Nicolas.
- Jean Giraudoux (1882-1944), écrivain, y rédigea Siegfried et le Limousin en août 1922<ref>Hugues Plaideux, « Jean Giraudoux à Barfleur (août 1922) », Revue de la Manche, t. 51, fasc. 206, Modèle:4e 2009, Modèle:P..</ref>.
- Vanber (1905-1994), (de son vrai nom Albert Voisin), peintre, né à Lestre (Manche), sa famille possède encore une résidence secondaire à Barfleur.
- Jacques Berthier (1923-1994), compositeur et organiste, possédait une résidence à Montfarville. Son épouse et lui étaient des habitués de Barfleur.
- Philippe Bonnet (1927-2017), artiste peintre, vécut à Barfleur.
- Henry Hartley (1930-2011), artiste peintre, possédait une résidence-atelier impasse des Jardins. Ses tableaux sur les thèmes titrés "Les Galets" et "Sun Boat" ont été peints à Barfleur.
- Jean-Luc Petitrenaud (né en 1950), journaliste et critique gastronomique, possède une résidence secondaire à Barfleur.
- Christophe Boltanski (né en 1962), journaliste et écrivain, lauréat du Prix Femina 2015, fils du sociologue Luc Boltanski et neveu de l'artiste Christian Boltanski. Il possède une résidence secondaire à Barfleur<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Jérôme Houyvet (né en 1970 à Barfleur), photographe.
Héraldique
Pour approfondir
Bibliographie
- Modèle:La Manche les 602 communes.
- Modèle:601 communes de la Manche.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Article.
- Modèle:Ouvrage.