Val de Saire

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Le Val de Saire est un petit territoire normand de la péninsule du Cotentin situé à la pointe nord-est du département de la Manche, au nord du Plain. Son territoire se retrouve depuis 2014 sensiblement recouvert administrativement par le canton du Val-de-Saire.

Il tire son nom de la Saire, fleuve côtier d'une trentaine de kilomètres, qui prend sa source au Mesnil-au-Val et suit l'ensemble de son cours jusqu'à son embouchure, entre les communes de Réville et de Saint-Vaast-la-Hougue (séparées par le pont de Saire), à proximité de la pointe de Saire et de l'île de Tatihou.

Géographie

Région naturelle du Cotentin, à la limite du Massif armoricain<ref group="C" name="Géologie">Modèle:Lien web.</ref>, le Val de Saire est situé à l'est de Cherbourg-en-Cotentin et forme un arc de cercle, depuis le port du Becquet jusqu'à l'embouchure de la Sinope à Quinéville<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, qui marque sa limite sud. Il est bordé au nord par la Manche, qui prend à l'est le nom de baie de Seine. Les limites du Val de Saire, bien qu'imprécises, correspondaient à l'ancien doyenné de Saire, qui regroupait les paroisses situées au nord de la Saire, la Pernelle et le Vicel étant rattachées au doyenné de Valognes. Géographiquement, il correspond à la vallée de la Saire, soit grosso modo aux cantons de Saint-Pierre-Église et de QuettehouModèle:Sfn.

D'un point de vue géomorphologique, la région est constituée de deux ensembles<ref>Modèle:Article.</ref> : une zone de plateaux à l'ouest, surplombant une plaine côtière au nord et à l'est de la région<ref>Modèle:Article.</ref>. Le point culminant se situe au mont Étolan, à la limite des communes de Saint-Pierre-Église et Clitourps, avec Modèle:Unité d'altitude<ref name="ADLFI Etolan"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les plateaux, creusés par la Saire et ses affluents, sont des paysages de bocage, essentiellement consacrés à l'élevage. La plaine côtière, appelée le Plat Pays, allant de Cosqueville à Morsalines, est caractérisée par la culture maraîchère<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le littoral de la plaine côtière est marqué par une succession de récifs et d'anses et n'abrite que quelques ports : le port du cap Lévi et le port Pignot à Fermanville, le port de Roubari à Gatteville-le-Phare, le port de Barfleur et le port de Saint-Vaast-la-Hougue.

Le phare de Gatteville est situé très exactement aux antipodes des îles Antipodes, en Nouvelle-Zélande, nommées ainsi par les Anglais parce qu'elles sont la terre émergée la plus proche des antipodes de Londres.

Géologie

Modèle:Article connexe

La région est constituée de granites hercyniens le long du littoral (au potentiel radon important<ref group="C">Modèle:Lien web.</ref>), de terrains briovériens et triasiques. Au sud, le Plain est rattaché au Bassin parisien<ref group="C" name="Géologie"/>. En discordance sur le socle formé par les terrains briovériens et les granites, les grès triasiques de la couverture sont mis en place dans un contexte fluviatile, comme le montrent les menhirs de Maupertus-sur-Mer<ref>Modèle:Lien web.</ref> ainsi que l'allée couverte de la Forge à Bretteville-en-Saire<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Trias, également rencontré à Carentan-les-Marais, affleure peu dans le grand Nord-Ouest de la France.

Dans l'Est de la France, en revanche, les Vosges du Nord sont réputées pour leurs terrains triasiques.

Des restes de dinosaure ont été découverts à La Pernelle<ref>Modèle:Lien web.</ref>, dans les terrains triasiques.

Toponymie

Selon le professeur Lucien Musset, le nom est composé du nom de la rivière de Saire auquel est accolé le vocable issu du vieux scandinave nes (cap) et désigne donc la pointe de SaireModèle:Sfn.

Histoire

De nombreux poètes ont vanté l'attrait de ce petit pays. Pour Alfred Rossel (1841-1926), Modèle:Citation. Déjà au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le chroniqueur Froissart disait Modèle:Citation ;René Bazin (1853-1932) dit Modèle:Citation, et Georges Lainey (1907-1991) souligne la qualité et la diversité de ses paysages : Modèle:CitationModèle:Sfn.

Préhistoire et Antiquité

Les plus anciennes traces d'occupation humaine dans le Val de Saire se situent à Fermanville (fouilles de l'habitat du paléolithique de la plage de la Mondrée)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, sur les sites de Port Pignot (Modèle:Unité) et de Biéroc (Modèle:Unité). Le site du mont Étolan, à Saint-Pierre-Église et Clitourps, abrite des vestiges de la fin du paléolithique moyen au néolithique<ref name="ADLFI Etolan">Modèle:Article.</ref>.

Moyen Âge

Dés 1027, il est fait mention du Val de Saire, dans le douaire fait à Adèle, future épouse de Modèle:Noble, où il est dit que parmi d'autres domaines de la presqu'île du Cotentin, Modèle:Richard III précise : Modèle:CitationModèle:Sfn.

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le roi d'Angleterre Æthelred le Malavisé envoie une armée ravager la Normandie et capturer le duc Modèle:Noble. L'armée débarque à Barfleur Modèle:Incise et commence à ravager la campagne du val de Saire : les maisons sont incendiées, le bétail et les récoltes dérobés, les habitants massacrés. Néel de Saint-Sauveur, vicomte du Cotentin, lève alors ses chevaliers et, rejoint par des paysans armés de pieux et de haches, s'élance contre les Anglais. Selon les auteurs normands Guillaume de Jumièges<ref>Guillaume de Jumièges, Gesta Normannorum ducum, Éd. François Guizot, Paris, Brière, 1826, p. 114-116, Passage en ligne sur Gallica.</ref> et Wace<ref>Wace, Roman de Rou, Éd. Frédéric Pluquet, Rouen, É. Frère, 1827, p. 317-323 Passage en ligne sur Gallica.</ref>, l'attaque de Néel est si vigoureuse que l'armée anglaise est entièrement massacrée<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Une sentinelle, qui se tenait à distance du camp anglais, parvient à regagner la flotte qui repart en toute hâte en Angleterre annoncer la défaite au roi. Celui-ci, surpris de ne pas voir Richard, apprend que ses chevaliers ont été tués par Modèle:Citation.

Le naufrage de la Blanche-Nef en 1120, au large de Barfleur, changea le cours de l'histoire et permit à la maison angevine des Plantagenêt d'accéder au pouvoir, donnant naissance à l'empire Plantagenêt, comprenant l'Angleterre, la Normandie, l'Anjou et l'Aquitaine.

Malgré l'usage de Barfleur comme port principal d'échanges entre la Normandie et l'Angleterre après la conquête normande de l'Angleterre, le roi d'Angleterre et duc de Normandie Modèle:Noble débarque au cap Lévi le Modèle:Date-, en provenance de Portsmouth, avec sa cour<ref>Modèle:Citation : Modèle:Citation, Benoît de Peterborough, Gesta Regis Henrici Secundi, Tom. XIII. p. 171 B in Modèle:Article.</ref>.

Pendant la guerre de Cent Ans, le Val de Saire est ravagé et mis à sac par le roi d'Angleterre Modèle:Noble et son fils le Prince Noir, qui débarquent à La Hougue le Modèle:Date-Modèle:Efn. Au cours de la Chevauchée d'Édouard III, Saint-Vaast, Barfleur, Quettehou et Montfarville sont notamment incendiées. Barfleur, qui était le port principal du monde anglo-normand et aurait alors compté Modèle:Unité Modèle:Incise n'en compte plus que trente sous le règne de Modèle:François Ier<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le pays sera ravagé ensuite en 1361, 1388, 1415…, puis à l'époque des guerres de Religion, notamment pendant la Ligue avec le seigneur d'Anneville, François de la Cour, dit du Tourps (Modèle:Mort en1492), du nom de son manoir.Modèle:Sfn.

Époque moderne

Sous l'Ancien Régime, l'actuel territoire du Val de Saire formait les sergenterie et doyenné du Val-de-Saire et une partie des sergenterie et doyenné de Valognes.

En 1692, pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg, les flottes française, commandée par le comte de Tourville, et anglo-néerlandaise, commandée par l'amiral Edwin Russel, s'affrontent à deux reprises au large du Val de Saire : le Modèle:Date-, les Français l'emportent devant Barfleur mais, ayant mouillé à La Hougue pour réparer devant l'impossibilité de franchir le raz Blanchard avant la renverse, une partie de la flotte est incendiée par les Anglo-Néerlandais dans la rade de La Hougue les jours suivants.

Époque contemporaine

Un train appelé « Tue-Vâques » reliait au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Cherbourg à Saint-Vaast-la-Hougue via Barfleur. Il reste de cette ligne d'anciennes gares réhabilitées et le viaduc de Fermanville qui enjambe la Vallée des moulins.

Le Val de Saire est relativement épargné par les combats consécutifs au Débarquement, hormis quelques combats dans les landes de Fermanville et Carneville sur le site de la batterie Osteck.

Économie

Modèle:Article connexe Le Val de Saire est la première région de production maraîchère en Normandie puisqu'elle représente près de la moitié de la production régionale<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette production s'est organisée depuis les années 1990 vers la culture raisonnée<ref>Modèle:Article.</ref> et localement biologique<ref>Modèle:Article.</ref>.

Jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, époque où l'élevage rapportait davantage que les céréales, le Val de Saire fut le berceau de la race bovine normande, bonne laitière, beurrière et productrice de viande, avec des familles d'éleveurs, qui s'employaient à perfectionner la race et raflaient tous les prix dans les concours, comme la famille Noël. En plus de son agriculture, on y trouvait de nombreuses industries, toutes disparues, disséminés dans les bourgs : laiteries industrielles de Tocqueville et de Quettehou, fabrique de glaces à La Glacerie, filature de coton au Vast et à Gonneville, fabrique de pâte à papier entre le Vast et Valcanville, fabrique de clous de zinc à ValcanvilleModèle:Sfn.

Barfleur et Saint-Vaast-la-Hougue sont les deux principaux ports de pêche du Val de Saire. La baisse de cette activité a contraint le monde de la mer à se tourner vers l'élevage (la culture des huitres), et à se renouveler avec les moules de Barfleur, les coquilles Saint-Jacques et les bulots.

Lieux touristiques

Modèle:Colonnes

Personnalités liées au Val de Saire

Fichier:Château de Tocqueville (2).JPG
Château de Tocqueville.

Le sire de Gouberville et du Mesnil-au-Val Gilles de Gouberville livre à travers son journal retrouvé au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, où il consignait ses dépenses et recettes de la vie courante, un témoignage sur la vie du Val de Saire entre 1549 et 1562.

L'abbé de Saint-Pierre, inventeur d'un Projet pour rendre la paix perpétuelle en Europe en 1712, influença les philosophes des Lumières, notamment Jean-Jacques Rousseau et Emmanuel Kant, et la [[Concert européen|diplomatie européenne au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle]]<ref name="Sédouy2010">Jacques-Alain de Sédouy, Le Concert européen. Aux origines de l’Europe 1814-1914, Fayard, 2010, p.30 et suivantes.</ref>.

Le penseur politique et historien Alexis de Tocqueville a écrit la plupart de ses ouvrages dans le village dont il était le châtelain et d'où il tire son nom.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la poétesse normande Marie Ravenel a laissé un témoignage riche de sa relation à la nature et de sa vie de meunière dans le Val de Saire, et dans le domaine religieux, Julie Postel fondatrice de la Congrégation des sœurs des Écoles chrétiennes de la Miséricorde en 1807 et reconnue sainte par l'Église catholique.

Dans les arts et la culture

En peinture

De nombreux peintres ont fréquenté le Val de Saire et sont venus planter leur chevalet sur ses côtes ou sa proche campagneModèle:Sfn. On peut citer : Modèle:Colonnes Ou la sculptrice et graviste Marguerite Mackain-Langlois (1896-1976).

Au cinéma

Parmi les films réalisés en partie dans le Val de Saire, on peut citerModèle:Sfn :

  • La Marie du port (1949) à Saint-Vaast-la-Hougue ;
  • Une vie (1958) à Anneville-en-Saire ;
  • Le Mur de l'Atlantique (1970) à Barfleur et Saint-Vaast-la-Hougue ;
  • Diva (1981) à Gatteville ;
  • Le démon dans l'île (1983) à Gatteville, Barfleur, Montfarville ;
  • L'avenir d'Émilie (1985) à Barfleur et Réville ;
  • Le diable rose (1987) à Jonville et Barfleur ;
  • Tumultes (1989) à Saint-Vaast-la-Hougue ;
  • La candide Madame Duff (2000) à Fermanville.


En littérature

« Quelque chose d'aridement glabre, d'embastionné et de militaire flotte sur la côte nord-est du Cotentin, déboisée et tondue à ras ainsi qu'un glacis de forteresse. Autour de la lourde église de Barfleur, démâtée comme par une bordée, au bout de ses larges rues nues et venteuses, l'œil cherche malgré lui des épaulements, des parapets, des terre-pleins de batteries côtières, et ces froides et sèches lignes horizontales dont ils soulignent et durcissent l'horizon de mer. Le sentiment se fait jour que le boulet, et non le noroît, a nivelé et rasé cette plate-forme avare, n'y laissant subsister çà et là que quelques amers massifs, tels les cônes de pierre qui jalonnent la digue de Saint-Vaast. Tout suggère la ronde, le guet et le signal, au long de ce radier ami des épaves : un lieu marqué pour les fortunes et les désastres de mer. » Julien Gracq, note de 1945, in Carnets du grand chemin.

Notes et références

Cartes

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Notes

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Références

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Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

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